Marguerite-Louis-François Duport du Tertre (1754-1793)
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Marguerite-Louis-François Duport du Tertre (1754-1793)
Marguerite-Louis-François était le fils de François-Joachim Duport du Tertre, écrivain français né à Saint-Malo en 1716, mort en 1759, qui dédia au duc d'Orléans un historique en 10 volumes de tous les « mauvais citoyens, crimes et scélérats qui ont été le fléau de leur patrie ».
Le garçon abandonna l'ordre des Jésuites, où il était entré, pour s'occuper de littérature et d'histoire, comme son père, et collabora aux feuilles périodiques de L'Année littéraire d'Élie Fréron en compagnie de l'abbé de La Porte.
Il fut également membre de la Société Littéraire et Militaire de Besançon et de l'Académie d'Angers.
Nous le retrouvons à Paris et avocat au moment de la Révolution. Élu membre de la municipalité de Paris en 1789 et ensuite substitut du procureur de la Commune, il devint, sur recommandation de la Fayette, ministre de la justice, où il remplaça Jérôme Champion de Cicé, le 21 novembre 1790.
Événement du 23 novemb. 1790 :
M. Duport Dutertre nommé Garde des sceaux de France, va à l'hôtel-de-Ville deposer son echarpe :
[estampe] / [J.F. Janinet]
Janinet, Jean-François (1752-1814). Graveur
Marguerite-Louis-François Duport-Dutertre (Album du Centenaire)
portrait dessiné par François Bonneville et gravé par Jean-César Macret.
Le 13 septembre 1791 , Louis XVI accepte la constitution par un message adressé à la Constituante : « Messieurs, j'ai examiné attentivement l'Acte constitutionnel que vous avez présenté à mon acceptation. Je l'accepte, et le ferai exécuter.»
Duport-Dutertre, ministre de la justice, sort de la salle au milieu des applaudissements répétés de la partie gauche et des tribunes, lors de la séance du 13 septembre 1791.
Le lendemain le 14 septembre, Louis XVI jure fidélité à la Constitution et la France fait la bascule d'une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle.
Après le 10 août 1790, Duport du Tertre signe, POUR LE ROI, tous les Décrets de l’Assemblée Nationale depuis la suspension de pouvoir de Louis XVI.
Le vendredi 16 mars 1792, à 12 heures, la nouvelle garde du roi prête serment entre les mains de la municipalité, et entre en fonction auprès du roi. La garde nationale conserve auprès du roi un poste d’honneur. Les Cent Suisses de la Garde du Roi sont licenciés. Louis XVI confie à Bertrand de Molleville la direction d’une police secrète.
Le lendemain, il accepte la démission de Duport comme ministre de la Justice, Garde des Sceaux
Forcé d'abandonner le pouvoir aux Girondins (Jean Marie Roland), le 23 mars 1792 , Duport du Tertre se retire de la vie publique.
Mais voici qu'à la suite du 10 août 1792, il est accusé de conspiration contre la Constitution et la sûreté générale de l'État !
En effet le 15 août, Larivière député du Calvados à l'Assemblée législative était monté à la tribune annonçant la découverte, dans un secrétaire du cabinet du roi, une pièce écrite par le ministre Lessart : Projet du comité des ministres, concerté avec MM. Lameth et Barnave, titre écrit de la main même de Louis XVI.
Séance tenante, l'Assemblée décréta qu'il y avait lieu à accusation contre Barnave et Alexandre Lameth, ex-députés à l'Assemblée constituante. Sur avis le l'abbé Fauchet, le décret s'étendit à Duportail, ex-ministre de la guerre, Tarbé, ex-ministre des contributions publiques, Molleville, ex-ministre de la marine, et Duport du Tertre, ex-ministre de la justice ...
Un seul des ministres mis en accusation avec Barnave avait pu être arrêté, c'était Duport du Tertre. Il était écroué à la Conciergerie depuis le 18 octobre quand il vit y arriver Barnave, le 18 novembre au soir. Ils prirent ensemble leur repas. Tandis que Duport gardait quelque espoir d'échapper au supplice, Barnave ne se faisait plus d'illusions et envisageait froidement la mort.
Le vendredi 29 novembre, ils furent furent menés à l'échafaud dans une fournée de cinq condamnés, Duport et Barnave exécutés les derniers.
A Saint-Malo, la rue Duport du Tertre
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