Marie-Antoinette portrait par J.E. Liotard ?

Marie-Antoinette,  portrait de l'école allemande:


Bien à vous.

Ma parole, Majesté, mais tu as découvert un filon d'inédits !   

Ce portrait me dit quelque chose.   

le peintre est parti du pastel de Ducreux il me semble.

Il est présenté dans le bouquin d’Olivier Blanc, en version noir et blanc, avec comme légende : toile par JB Liotard 1771 (non localisée).

Reinette a écrit:Ce portrait me dit quelque chose.

N’est-ce pas ce même portrait que nous évoquions à la Conciergerie ?
Tu te demandais pourquoi sa robe était noire, et je te répondais qu’elle ne l’était peut-être pas ?
Te souviens-tu ?  :

Ce portrait est conservé dans une collection privée.
Je me souviens en effet d'un échange autour de cette (?) robe noire

Bien à vous.

La nuit, la neige a écrit:Il est présenté dans le bouquin d’Olivier Blanc, en version noir et blanc, avec comme légende : toile par JB Liotard 1771 (non localisée).

Reinette a écrit:Ce portrait me dit quelque chose.

N’est-ce pas ce même portrait que nous évoquions à la Conciergerie ?
Tu te demandais pourquoi sa robe était noire, et je te répondais qu’elle ne l’était peut-être pas ?
Te souviens-tu ?  :

Ah oui !   

Cela me revient aussi !   

Posté récemment dans notre sujet consacré à la visite du château-musée de Svätom Antone

Voici une image dont la résolution semble meilleure que celle du portrait posté en début de sujet.




Nous retrouvons cette image sur le site de notre amie italienne Laura (ou Yolande ici) posté sur son intéressant blog : http://lehameaudemarieantoinette.blogspot.fr/2016/09/il-castello-di-svaty-anton.html#more

Avec comme mention descriptive : école allemande, 1768.

Nous précisions en début de sujet que, dans son livre Portraits de femmes, Olivier Blanc présente ce portrait (une version noir et blanc) en précisant qu'il s'agit d'une oeuvre de Liotard, réalisée en 1771.

....

Ici le portrait dans le salon où il est exposé, ce qui nous permet d'apprécier ses dimensions.

Voici le portrait de MARIE ANTOINETTE faisant partie de l'ensemble des tableaux des enfants de MARIE THERESE exécuté par LIOTARD à la demande de l'impératrice.

elle est toute jeune - 12 voire 13 ans

Un autre tableau de MENGS toujours à VIENNE au moment du mariage de MARIE CAROLINE

Si on compare le premier tableau de LIOTARD avec celui en robe noire daté de 1771,  elle a 15 ans, elle parait plus vieille que son âge réel, surtout que la facture ne ressemble pas à celle de LIOTARD.... on peut mettre en doute qu'il s'agit de la jeune dauphine !!!!!

MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE a écrit:

Un autre tableau de MENGS toujours à VIENNE au moment du mariage de MARIE CAROLINE

Pour moi, il s'agit-là de Marie-Caroline et pas de Marie-Antoinette !


Bien à vous.

MARIE ANTOINETTE a écrit:
Voici le portrait de MARIE ANTOINETTE faisant partie de l'ensemble des tableaux des enfants de MARIE THERESE exécuté par LIOTARD à la demande de l'impératrice.

elle est toute jeune - 12 voire 13 ans

Portrait de Maria Antonia (Marie-Antoinette), archiduchesse d'Autriche, future reine de France, filant une frivolité (1755-1793)
Jean-Etienne Liotard
Pierre noire, sanguine, crayon de graphite, et aquarelle sur papier vergé blanc très fin; rehaussé au verso
1762
Image : Musée d'Art et d'Histoire de Genève


Nous présentons cette série de portraits ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2217-portraits-de-la-famille-imperiale-par-jean-etienne-liotard?highlight=liotard

Et ici (doublon   ) : https://marie-antoinette.forumactif.org/t713-portraits-des-archiduchesses-jean-etienne-liotard?highlight=liotard

MARIE ANTOINETTE a écrit: Si on compare le premier tableau de LIOTARD avec celui en robe noire daté de 1771,  elle a 15 ans, elle parait plus vieille que son âge réel, surtout que la facture ne ressemble pas à celle de LIOTARD.... on peut mettre en doute qu'il s'agit de la jeune dauphine !!!!!

C'est Olivier Blanc qui, dans son livre Portraits de femmes, le date en 1771 ; et qui l'attribue je cite à :  J.B Liotard (tableau non localisé).

D'ailleurs ce ne serait pas J.B Liotard, mais J.E pour Jean-Etienne : il faudrait peut-être renommer ce sujet.  

Et Olivier Blanc de préciser, en note : Un portrait de Marie-Antoinette en robe noire, attribué à tort, nous semble-t-il à Jacques-Fabien Gautier Dagoty, est l'un de ces portraits de début de règne.

Je ne sais pas pour l'attribution à Liotard.  
Bon, c'est vrai que l'on retrouve ce fond uni monochrome propre à nombre de ses portraits...



Mais la plupart de ses portraits des familles royales ou impériales d'Europe date plus généralement des années 1750 et 1760.

Pour la physionomie de la jeune Marie-Antoinette (parfois difficile à bien saisir), je la retrouve plutôt telle que sur les portraits qui dateraient à peu près de la même année...

La nuit, la neige a écrit:

D'ailleurs ce ne serait pas J.B Liotard, mais J.E pour Jean-Etienne : il faudrait peut-être renommer ce sujet.  

Voilà !

Sehr sehr schön ! :

;

J'aime particulièrement celui-ci !

Également ! Et si vous saviez à qui je pense quand je vois ce portrait ! Et ce, à chaque fois !
Mais ça, c'est entre nous !

Mme de Sabran a écrit:;

J'aime particulièrement celui-ci !  

Oui, il est beau...

Cependant, il y a débat au sujet de ce portrait.

Voir ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t711-marie-antoinette-par-joseph-hickel?highlight=hickel

Aujourd’hui marque le deux-cent-cinquantième anniversaire du mariage de l’archiduchesse Marie-Antoinette avec le dauphin Louis-Auguste, l’anniversaire également de son arrivée à Versailles.
   
L'occasion d'offrir à tous les membres du Forum et à nos visiteurs une image de qualité pour un des portraits mystères de l'archiduchesse...


Aucun des spécialistes de Liotard ne retient le tableau qui nous occupe dans le corpus du génial peintre genevois, à commencer par le plus grand d’entre eux, Marcel Roethlisberger, auteur du magistral Catalogue Raisonné en 2008 (avec Renée Loche, chez Davaco Publishers aux Pays-Bas). Ce grand historien vient de disparaître à l’âge de 91 ans (1929-2020), il participait encore en 2018 à la préparation de la rétrospective Liotard au Musée de Dresde, que j’ai eu la grande chance de visiter.

Je renvoie par ailleurs au fil consacré à Pencini / Bencini. Deux tableaux nous y occupent, pour lesquels nous nous sommes interrogés sur la vraisemblance d’une attribution alternative à Liotard. Les dernières interventions sur ce fil Pencini / Bencini soulignent pourquoi le tableau qui nous intéresse ici ne saurait être attribué à Liotard. En 1770-1771, celui-ci fait un premier tableau, de petit format, destiné à être inséré dans un cadre posé sur un bureau ou intégré à sa structure (la fameuse « masse » qui nous a beaucoup fait chercher et garde tout son mystère en tant qu’élément décoratif…   ). Puis, il peint la dauphine au pastel pour honorer la commande de l’impératrice, qui de son côté presse instamment Mercy pendant toute la première moitié de 1771 pour recevoir sans délai le portrait « en grand » de sa fille.

Il n’est pas certain que ce tableau ait été terminé et, si c’est le cas, nul ne semble savoir ce qu’il est devenu dans les collections impériales.  Les correspondances diplomatiques n’en parlent plus lorsque l’impatience de Marie-Thérèse est calmée avec le beau portrait de Marie-Antoinette en écuyère par Krantzinger, qui est exposé au palais de Schönbrunn, quelques salles avant celle où est présentée la fameuse série des archiduchesses. Quoi qu’il en soit, l’hypothèse d’un tableau à l’huile ne tient pas pour la deuxième œuvre qu’a (ou qu’aurait) produite Liotard à Paris. Le tableau que nous présentons ici serait plus à sa place dans le fil des portraits de l’archiduchesse dont l’auteur est inconnu à ce jour.  

 Portrait de Marie-Antoinette, ou de sa soeur Marie-Josèphe, par Antonio Pencini (ou Bencini)

Nous connaissons tous ce tableau par l’image qu'en a donnée La nuit, la neige en début de sujet:


Des auteurs ont écrit que cette toile n’était pas localisée.   Nous savons bien ici qu’elle se trouve en Slovaquie, dans un château du village de Svätý Anton, résidence autrefois dans la propriété de l’ancien tsar Ferdinand 1er de Bulgarie. Ferdinand avait pour grand-mère la reine Marie-Amélie, épouse de Louis-Philippe, Marie-Antoinette était donc sa grand-tante. Il avait pour elle une vraie dévotion, qui le conduisit à faire quelques emplettes… Ainsi en 1930, il acquiert en salle des ventes à Paris des meubles signés Jacob, qui lui sont vendus comme un cadeau de mariage de Marie-Thérèse à Marie-Antoinette (ah bon ?). Des portraits sont aussi achetés par Ferdinand, dont ce portrait de jeunesse de Marie-Antoinette qui a longtemps appartenu à un fils naturel du duc de Berry, le comte de La Roche.

Voici le village de Svätý Anton avec son château (photos Source Internet). Ce qui est décrit comme un « manoir » est en fait un château imposant, conçu pour donner la représentation d’un calendrier symbolique : il dispose de quatre entrées, sept arcades, douze cheminées, cinquante-deux chambres et trois-cent-soixante-cinq fenêtres. C’est depuis 1962 un musée consacré à l’histoire et à la chasse.






Les portraits achetés par Ferdinand ornent désormais les murs d’un Salon consacré à Marie-Antoinette, où se distingue aussi un grand tableau en pied de Louis XV, réplique du célébrissime modèle par Van Loo. Voici l’intérieur du Salon avec les (magnifiques) meubles de Jacob et les portraits royaux dans leurs beaux cadres sculptés aux armes de France.





Pour resituer ce tableau dans l’iconographie de Marie-Antoinette, revenons à ce qu’en disent Vuaflart et Bourin en 1909 dans le premier volume de leur iconographie, consacré aux portraits de l’archiduchesse.

Pour une meilleure compréhension, j’ajoute la reproduction de l’autre portrait dont ils parlent dans l’extrait qui suit, tel qu’ils le reproduisent dans le livre.

Je cite les pages 31 et 3 de ce tome I, les auteurs y parlent du tableau aujourd’hui à Sväty Anton (c’est leur planche XXII) et de l’ovale ci-dessus (planche XXIII), qui j’espère ne vous aura pas fait lâcher le sujet….  


Après ce coup de patte aux pinceaux trop lourds de la très générique « école allemande », relevons une dernière curiosité au dos de la toile, avec une attribution à Roslin…, celle peut-être en laquelle croyait le comte de La Roche.


Dans cette image assurément lourde, Vuaflart et Bourin se plaisaient tout de même à voir une identité de modèle, sous des interprétations diverses, avec le visage que Joseph Ducreux devait peindre en 1769. Je pense qu'ils n'avaient pas tort.

Voici donc cette toile issue de « l’école allemande », elle est bien fatiguée, certes, mais c’est un portrait à découvrir et vraiment à conserver pour qui s’intéresse à l’iconographie de Marie-Antoinette à l’époque de son mariage.  


Anonyme viennois
(autrefois faussement attribué à Jean-Etienne Liotard)
huile sur toile, vers 1768
70X100cm, Sväty Anton
photo Muzeum vo Svätom Antone
   

Bonnefoy du Plan a écrit:Aujourd’hui marque le deux-cent-cinquantième anniversaire du mariage de l’archiduchesse Marie-Antoinette avec le dauphin Louis-Auguste, l’anniversaire également de son arrivée à Versailles.
   
L'occasion d'offrir à tous les membres du Forum et à nos visiteurs une image de qualité pour un des portraits mystères de l'archiduchesse...

Cher Bonnefoy, vous nous aviez donné rendez-vous ce 16 mai  et ...vous voici, vous voilà,  à 1:01, alors que nous roupillons tous à poings fermés.  
Je savais bien que nous pouvions compter sur votre exactitude et que, de bonne foi, vous ne nous laisseriez pas en plan.  

Bonnefoy du Plan a écrit:
Je cite les pages 31 et 3 de ce tome I, les auteurs y parlent du tableau aujourd’hui à Sväty Anton (c’est leur planche XXII) et de l’ovale ci-dessus (planche XXIII), qui j’espère ne vous aura pas fait lâcher le sujet….  

Non, non, nous sommes suspendus à votre clavier !
Je constate qu'en effet, la robe de Marie-Antoinette est d'un beau bleu nuit .  Merci à vous pour cette image de bien meilleure définition

Ah ! voilà enfin la couleur de cette robe en beau velours de soie gansé de marte. Merci pour cette belle image. N'y a t-il pas un capuchon à l'arrière du manteau ? Elle est quand même un peu vieillotte cette tenue pour une jeune fille de 13 ans ; et pourquoi lui avoir donné la corpulence d'une rombières barbouillée de rouge ?

On est loin des descriptions de la dauphine deux ans plus tard à Versailles :

« Elle est très petite et fine, je ne lui aurais donné pas plus de douze ans » (Duchesse de Northumberland, mariage)

« Cette princesse est d'une taille proportionnée à son âge, maigre sans être décharnée, & tel que l'est une personne qui n'est pas encore formée » ( Mémoires secrets, mariage)

« Assez jolie, petite et délicate » (Duc de Cröy, mariage)

« Plutôt en dessous de la taille moyenne » ( Anna-Maria-Whilemina Pickering, lettre de son grand père, mariage)

« Jolie sans maquillage excessif » (Stephen Weston, été 1771)

En juin 1772, l'anglaise lady Corke qui avait déjà vu la dauphine à Vienne avant son mariage, puis à Versailles en 1771, témoigne de sa soudaine croissance  : « she is more grown then I ever saw any body in a year’s time »

La chrysalide entamait sa métamorphose...

Cher Bonnefoy,
Je n’ai pas internet en ce moment, aussi je découvre bien tard votre message.
Un grand merci, à nouveau, pour cette belle image de ce portrait peu connu, et pour vos recherches toujours aussi fouillées !

La Nuit, la neige a écrit:Je n’ai pas internet en ce moment

Faut-il vous envoyer un électricien? Vous nous manquez...

...
Cher Bonnefoy, je pense être " opérationnel " sous peu !