Les aiguilles à tricoter de la Reine

Je viens d'apprendre que ces aiguilles de 51.5 cms sont d'une taille rare et servent uniquement pour la confection des chaussettes avec comme accessoires un œuf en bois ou toute autre matière.
elle seraient assez difficiles à manier !!!!!

en consultant "LES SOUVENIRS DE JEAN FRANCOIS LEPITRE" voici une histoire d'aiguilles charmantes

" pour faciliter les correspondances , et se faire en même temps un moyen d'occupation, les princesses nous avaient demandé des aiguilles à tricoter et des pelotes de coton ;
celles-ci pouvaient servir à envelopper quelques billets, comme cela avait eu lieu précédemment quand les princesses s'occupaient à broder.
On leur avait interdit ce travail, sous prétexte que ces ouvrages de broderie cachaient une correspondance *
hiéroglyphique.
On rit de pitié, en songeant à de pareilles sottises.

Nous avions bien promos de faire droit à cette demande de coton et d'aiguilles, mais ce soir-là divers objets qui
nous occupèrent ..................... nous oubliâmes entièrement nos promesses et sortîmes du TEMPLE, sans en avoir parlé à ceux de nos collègues qui restaient.

La semaine suivante, quand nous montâmes chez la REINE, quel ut notre étonnement de voir les princesses s'avancer en nous saluant avec un air composé et nous remercier ironiquement de ce que nous avions été si empressés à leur tenir parole !!!!!!

nous cherchions en vain à les comprendre, quand, avançant leurs bras qu'elles tenaient cachés, elles nous montrèrent le tricot dont elles s'occupaient...." Ah, Messieurs, dit MADAME ELISABETH, c'est donc ainsi que vous vouliez nous condamner à une pénible oisiveté ? Mais tout le monde ne vous ressemble pas , et l'honnête Monsieur
PAFFE (marchand bonnetier et officier municipal) a été plus complaisant  que vous ".

En effet, ce brave homme, sur la demande des princesses , avait envoyé chercher dans sa boutique, ce qui était nécessaire pour tricoter et nous trouvâmes le coton et les aiguilles portés en mémoire  sur les registres du TEMPLE.

Nous nous confondîmes en excuses, et l'on nous pardonna.

MADAME ELISABETH avait commencé ce qu'on appelle un bas, lorsqu'elle me demanda mon avis sur son ouvrage, je ne pus m'empêcher de sourire en voyant la largeur de ce prétendu bas, et je lui dis que probablement c'était un bonnet qu'elle avait voulu faire....
"Eh bien, soit, un bonnet, me répondit-elle, et il sera pour vous "
Elle le termina dans la journée, et me le remit au moment du départ en m'ordonnant de donner aux pauvres la somme que pouvait coûter un bonnet à cette époque.
J'obéis scrupuleusement et il m'en coûta la modique somme de 10 francs en assignats.

C'est ainsi que cette princesse trouvait, même en plaisantant, le moyen d'engager à une bonne action.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Marie-Antoinette en tricoteuse... C'est pour Zweig ça  

On va bientôt pouvoir réécrire l'Histoire, "les tricoteuses" de la révolution étaient au procès de la Reine en comité de soutien en réalité ! :

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DES BLANCS MOUTONS DE TRIANON !

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J'ai un peu de mal à imaginer comment tricoter des chaussettes avec deux aiguilles seulement, surtout de cette longueur^^

On en utilisait plutôt quatre comme maintenant

C'est vrai.  Et puis, surtout, elles sont énormes !!!
Il doit être impossible de les manier.

Tout à fait ! Elles ont l'air d'être du 5mm, ça doit faire de grandes chaussettes^^