Marie Antoinette à Meaux en 1782

Leos a écrit le 29 janvier 2013:


Chers amis
je suis en train de lire lˇarticle tres interessant !
sur ce blog
http://histoirde.over-blog.com/article-marie-antoine-a-meaux-84200581.html
Leos

Lors de son séjour à Meaux au retour de Varennes, Marie-Antoinette n’était pas en terre inconnue. Neuf ans auparavant elle avait reçu un accueil burlesque dans notre cité.

Mx 1738

Plan de Meaux en 1738. (Monvoisin,Musée se Meaux)

La scène commence le premier septembre 1782, lorsque le sieur Petit, maître de la poste aux chevaux reçoit l’ordre de tenir des chevaux prêts dans la journée du 5 septembre pour le carrosse de la reine Marie-Antoinette.

Imaginez l’émoi des maires et échevins de la ville qui se demandent s’ils doivent rendre les honneurs municipaux à sa Majesté, honneurs ne pouvant être rendus qu’en vertu d’ordres supérieurs qui n’ont point été donnés.

Nos édiles décident donc de les rendre… sans les rendre, c’est-à-dire que l’on se prépare à les rendre au cas où cela plairait à la reine.

Le passage de la reine étant prévu pour la fin de soirée, ordre est donné à tous les habitants du début de la rue St Rémi jusqu’à la fin du faubourg St Nicolas, ayant fenêtre sur rue d’illuminer les dites fenêtres de 19h jusqu’après le passage du carrosse royal.

Maire, échevins, Mademoiselle Godard (fille d’un officier municipal), chargée de dire un compliment et de remettre un bouquet à la reine se rendent à la porte Saint-Nicolas. Rien n’est oublié, les clefs de la ville, nouées d’une faveur rose sont posées sur un coussin de velours rouge brodé d’or, lui-même placé sur un plateau d’argent.

Il n’est que 14h 30 et la reine ne doit passer qu’en fin de journée !!! L’attente est longue, petit à petit les rangs s’éclaircissent, tout à coup les gardes de la reine arrivent, mais avant que chacun ait regagné sa place, le carrosse royal a franchi la porte. La reine fait arrêter le convoi. Le maire, sa harangue en main, les échevins avec les clefs, Mademoiselle Godard avec son bouquet et son compliment à lire s’avancent mais ne peuvent approcher du carrosse.

Excédée, la reine ordonne au cocher de reprendre son chemin. Les officiels, accompagnés de Mlle Godard s’élancent derrière le cortège, et tant bien que mal arrivent tout de même au relais de poste. Voyant un attelage de huit chevaux, ils se disposent à rendre hommage à l’illustre personnage mais ce n’est pas le bon carrosse, l’officier qui l’occupe leur indique, non sans rire sous cape, celui de la souveraine. Voila notre cortège reparti vers le bon carrosse cette fois-ci.

Dans la précipitation, nos édiles se présentent à la portière gauche, mais la reine est à droite. Ils font le tour du véhicule, pendant que la reine qui les avait vus aller sur la gauche, change de place. A droite nos meldois ne voient personne, la reine qui, penchée à l‘autre portière constate, étonnée, la disparition du comité d’accueil. Se retournant, elle aperçoit la petite troupe. Le maire saisit son discours pour le prononcer, mais la reine, ne lui laisse pas le temps de commencer, déclarant qu’elle est pressée et ne peut rien entendre.

Notre maire la supplie de porter attention à son discours. Marie-Antoinette accepte et pose la main sur les clefs de la ville qui lui étaient présentées.

Le carrosse commence à s’ébranler lorsque poussée au premier rang, Mlle Godard essaie de dire les deux couplets de son compliment… mais pas une parole ne peut sortir de sa gorge. Elle tend tout de même son bouquet à la reine, mais celle-ci, commence en avoir assez et refuse ce présent, prétextant que les fleurs et leur odeur lui portent à la tête.

Enfin le cortège part, maire, échevins, principaux officiers de la milice bourgeoise suivit de Mlle Godard avec son bouquet dans la main, regagnent la maison commune, y rapportant les clefs.

« En mémoire de la reine et comme monument des bontés et de l’accueil dont elle a bien honorer le corps de ville » nos édiles accrochent la couronne qui surmontait le bouquet au « plancher de l’hôtel commun » entre deux lustres. Quant au bouquet (un tantinet défraichi), il est remis à Mlle Godard « en signe de reconnaissance » d’en avoir été la présentatrice.

Et c’est ainsi que Marie-Antoinette reçut en l’an de grâce 1782, l’hommage burlesque de ses fidèles sujets dans sa bonne ville de Meaux.

Gageons qu’aujourd’hui, avec notre sens de l’organisation, une telle scène ne pourrait plus se reproduire lors de la réception d’un haut personnage de la République…



MARIE ANTOINETTE a écrit :

A la lecture de cet article, j'en suis BABA - qu'allait-elle faire à MEAUX en 1782 et où se rendait-elle ??????

Si elle allait voir MESDAMES dans leur château de LOUVOIS, elle partait de RAMBOUILLET, passait par SOISSONS, REIMS (sans protocole) et retour !!!!

Si elle est venue visiter MADAME DE LAMBALLE dans sa demeure de CLAYE SOUILLY ce village est l'étape avant MEAUX ??????au départ de PARIS - voir VERSAILLES !!!!!!!

alors je vais fouiner car c'est un mystère ???? et j'adore le mystère ??????

MARIE ANTOINETTE  àè-è\': àè-è\': 


(...)
Lors de son voyage vers LOUVOIS, il avait été demandé à REIMS de ne pas lui faire un accueil officiel, elle a simplement relayé comme un carosse de qualité !!!!!

je viens de contacter les archives de MEAUX, mais étant donné l'attitude de la Reine, je ne pense pas qu'elle ait indiqué le lieu de destination de son voyage, surtout avec un passage en fin de journée !!!!!!! Par qui le MAÏTRE DE POSTE avait reçu l'information de ce passage avec changement de chevaux, peut-être de la Poste de CLAY ou une autre à déterminer car il semble bien qu'elle utilisait des chevaux de poste changés à chaque relais - je vais reprendre mes plans des routes et diligences d'époque pour définir son lieu de départ ??????

La Reine n'a pas beaucoup voyagé durant le règne mais il est possible que ses déplacements privés n'ont pas été répertoriés ni racontés par son entourage !!!!!!!

MARIE ANTOINETTE  : : 


(...)
Le relais de poste se trouve le long de la cathédrale - le faubourg SAINT NICOLAS est la rue qui permet la sortie de la ville vers la province, éventuellement vers TRILPORT/CHALONS EN CHAMPAGNE !!!!
Conclusion la Reine ne revenait pas vers la capitale, mais se rendait quelques part !!!!

MARIE ANTOINETTE  : 


Leos a écrit :

Bonjour,
D'après mes recherches
La reine est passée par Meaux en rentrant du château de Louvois le 5 septembre 1782.
Gazette de Leyde de 1782 ça confirme. ( Dimanche- 1 septembre, jeudi- 5.septembre)
Mais il est possible, que ce voyage ait été renouvelé en 1786.
Leos


Il y a Gallica, le site de la BNF : http://gallica.bnf.fr/

ou alors vous pouvez aussi vous rendre sur Google Books où vous trouverez pas mal de livres anciens numérisés : http://books.google.fr/bkshp?hl=fr&tab=wp

http://www.gazettes18e.fr/


MARIE ANTOINETTE a écrit :

Je vais reprendre mon almanach royal de 1782 ainsi que les cartes routières de l'époque afin de comprendre ce voyage au départ de COMPIÈGNE en passant par MEAUX, CHALONS EN CHAMPAGNE et LOUVOIS !!!!!!! (j'ai fait la route inverse en partant de LOUVOIS vers CHALONS pour faire les recherches concernant le domaine de LOUVOIS et MESDAMES dans cette ville).
Partir le Lundi matin de COMPIÈGNE - relais à 19 H 00 à MEAUX ... arrivée le lendemain à LOUVOIS à quelle heure et retour à VERSAILLES le JEUDI !!!!

je serais d'accord sur la route si la Reine était à FONTAINEBLEAU , mais à COMPIÈGNE ????????avec un passage à 19 H 00 la route était encore longue, sauf s'il y a eu un arrêt pour la nuit avant CHALONS, en principe on ne roulait la nuit !!!!!!!! (nous sommes sur le parcours vers VARENNES !!!!!!)
j'ai trouvé une réponse au sujet de l'avertissement du passage de la Reine destiné au Maître de Poste !!!!!en principe les relais recevaient un ordre de l'administration des postes quelques jours avant la date prévue du passage afin que des chevaux frais soient prêts !!!!!!
il devait avoir un service du même genre attaché à la Maison du Roi et de la Reine ou tout membre de la Famille Royale ... la Reine avait ses Écuries donc le personnel adéquat....

Merci LEOS pour le document , il faut que je vérifie dans mes dossiers si MESDAMES étaient déjà propriétaire de LOUVOIS en 1782 ???????
NICOLAS LE FLOCH EST SUR LE SUJET !!!!!

MARIE ANTOINETTE  : 


Leos a écrit :

Bonjour,
La reine est partie le lundi de Compiègne, est passée par Reims à Louvois, a séjourné le 3 et le 4 à Louvois et le 5 septembre, JEUDI matin, elle a quitté LOUVOIS. d´après Moi (mais je nesais pas) par Vallée de Marne peut-être Dormans et Château-Thierry et puis - relais à 19 H 00 à MEAUX ... arrivée à VERSAILLES de nuit.
Leos


.

MARIE ANTOINETTE a écrit :

Je m'arrache les cheveux, mais j'avance dans mon enquête

Départ de COMPIÈGNE le LUNDI IER SEPTEMBRE au petit matin - par SOISSONS, REIMS et LOUVOIS
(à notre époque 118 Kms + 20 sur autoroute - temps 2 H 17)

A l'époque de la Reine un PARIS/ETAMPES/ORLEANS - demandait 16 Heures de route
(à notre époque 120 kms + sortie de Paris par autoroute et RN 20 15 kms - 3 H 10)

Arrivée à LOUVOIS on peut penser qu'elle est partie à 4 Heures du matin vers 20 H/21 Heures !!!!!! on ne roule pas, par sécurité, la NUIT !!!!!!!

Séjour à LOUVOIS le MARDI 2 et MERCREDI 3
Départ de LOUVOIS pour VERSAILLES ????? le JEUDI 4 SEPTEMBRE

Si on lit le journal d'époque elle serait rentrée à VERSAILLES le JEUDI, ce qui est impossible étant donné qu'elle change de chevaux à MEAUX le JEUDI 4 SEPTEMBRE vers 19 H 00
si elle a choisi cette route - c'est à dire LOUVOIS - CHÂTEAU THIERRY - MEAUX c'est qu'elle a couché chez MADAME DE POLIGNAC à CLAYE et qu'elle est repartie pour VERSAILLES le vendredi matin
(à notre époque LOUVOIS/VERSAILLES en passant par MEAUX et CLAYE 176 kms avec 20 kilomètres d'autoroute 4 H 33 )

Ensuite de CLAYE qu'elle est sa route - traverse-t'elle PARIS par PANTIN, la ville vers SEVRES/VERSAILLES ou doit-elle contourner la ville ?????
en passant par SENLIS ??????
en lisant le journal on indique "il y aura ensuite un petit voyage à LA MUETTE" séjour de MADAME DE POLIGNAC en sa qualité de GOUVERNANTE DES ENFANTS DE FRANCE !!!

A noter pas de Séjour à FONTAINEBLEAU pour les chasses !!!!!car la Cour passera le reste de l'automne à MARLY jusqu'au PREMIER NOVEMBRE !!!!!!

Je me pose encore une colle !!!!! elle est à MEAUX le JEUDI 4 SEPTEMBRE à 19 H 00 et le journal indique VERSAILLES JEUDI, mais serait-il possible que ce soit le JEUDI SUIVANT soit LE 12 SEPTEMBRE avec repos de 8 jours chez MADAME DE POLIGNAC ????

Et encore une question pour le voyage à LOUVOIS qui l'accompagnait ?????????

J'attends des archives de MEAUX, le sens exact de l'arrivée du carrosse et la copie d'un plan ancien du centre de la ville avec le relais près de la cathédrale.

je reste sur le pont pour ce soir
MARIE ANTOINETTE  àè-è\': àè-è\': àè-è\': 


(...)

en regardant la cathédrale les immeubles à droite avec un toit très haut le long de la façade coin du troisième porche droit de l'église - est l'ensemble du relais de poste..... dans la cour des garages sont les anciennes écuries

partie de la rue ST REMY montant vers la cathédrale - c'est par cette rue que la carrosse est reparti vers CLAYE SOUILLY !!!!!! il avait été demandé aux habitants de cette rue d'illuminer leurs fenêtres lors du passage dans la soirée de la souveraine !!!!!!!



MARIE ANTOINETTE  àè-è\': àè-è\': 


Kiki a écrit :

Apparemment, cela allait assez vite pour aller de Meaux à Paris, en tout cas moins d'une matinée. Selon les mémoires de Weber (de Lally-Tollendal donc Very Happy ), en revenant de Varennes, la famille royale s'arrêta "le cinquième jour" à Meaux et à la mi-journée, elle arriva à Paris, mais l'auteur précise que le cortège était ralenti (ils auraient donc dû mettre moins d'une matinée pour aller de Meaux à Paris).

Extrait des mémoires de Weber :


Distance entre Paris et Meaux (50 km) :



..... la famille royale donnée en spectacle : autant dire donnée en pâture à la curiosité morbide de la multitude ......

... et au déchaînement de haine...


Le comte Axel a écrit :

MARIE ANTOINETTE a écrit:
   merci pour ce cliché qui est l'entrée du PALAIS EPISCOPAL et qui est à gauche de la cathédrale - j'indiquais que le relais de poste est de l'autre côté des trois porches de la cathédrale c'est à dire au bout de la rue St REMY (photo jointe) immeubles de droite !!!!
   MARIE ANTOINETTE

Le porche menant aux jardins du palais épiscopal.

Vue générale.



Voir la petite escapade à Varennes


.

Kiki a écrit :

   

Distance entre Paris et Meaux (50 km)

Mais à l'époque, il n'y avait pas l'autoroute.

En effet, ça méritait bien une journée de transport. Alors qu'aujourd'hui ça prend à peine plus d'une demie-heure !

C'est là que l'on se rend compte à quel point la France était un pays immense, autrefois, bien plus étendue que l'Angleterre, sa rivale. Ce qui était source d'avantages mais aussi de difficultés. Gouverner la France, ce n'était pas une partie de plaisir ...


Leos a écrit :

Bonjour,
pour l anne 1782 est tombe
Dimanche 1 septembre...... depart de Versailles a 14 heure.. arivee a Compiegne a 21 ou 22 heures
Lundi 2 septembre depart de Compiegne par Reims Larrive a Louvois
Mardi 3 septembre
Mercredi 4 septembre
Jeudi 5 septembre depart de Louvois passe par Meaux peut etre a Claye chez Polignac... puis ..Foret de Bondy.. et la Muette.. Sevres...Versailles
Leos

Je vous envoye pour ce sujet
extrait de journal de Hardy MES LOISIRS, OU JOURNAL D'EVENEMENS, TELS QU'ILS PARVIENNENT A MA CONNOISSANCE.

DU LUNDI DEUX SEPTEMBRE [1782]

Départ du Roi et de la Reine pour Compiègne et Louvois

Ce jour on apprend que le Roi et la Reine étoient partis la veille du château de Versailles pour se rendre à Compiègne d’où la Reine devoit aller à Louvois, superbe terre située entre Reims et Epernay, où étoient actuellement Mesdames Adélaïde et Victoire de France tantes de Leurs Majestés. On prétendoit que le Roi après avoir passé cinq jours au château de Compiègne pour chasser la grosse bête dans la forest, iroit incognito joindre la Reine à Louvois ; et que Monsieur, Madame et Madame comtesse d’Artois feroient aussi le même voyage qui ne pouvoit devenir que fort coûteux, attendu qu’on avoit fait venir, disoit-on, de fort loin un très grand nombre de chevaux, et que la ville d’Amiens en Picardie avoit même été obligée d’en fournir.


MARIE ANTOINETTE a écrit :

merci LEOS pour ce texte qui contredit totalement l'annonce du journal - LOUIS XVI revenant le mercredi à VERSAILLES et la Reine le JEUDI !!!!!
de toutes les façons ce voyage familial ne s'est pas fait !!!!!!!

elle n'a pu rentrer à VERSAILLES dans la nuit du JEUDI passant à 19 H 00 à MEAUX !!!! MADAME DE SABRAN merci de consulter vos documents afin de retrouver si notre Reine n'a pas séjourné à cette date du 5 septembre chez MADAME DE POLIGNAC à CLAYE
je signale que la relais de poste de CLAYE se trouvait en haut de la rue principale alors que le château des POLIGNAC se trouvait sur le côté gauche de cette rue mais un peu éloigné du centre qu'elle représentait !!!!!

MARIE ANTOINETTE


Kiki a écrit :

MARIE ANTOINETTE a écrit:
   MADAME DE SABRAN merci de consulter vos documents afin de retrouver si notre Reine n'a pas séjourné à cette date du 5 septembre chez MADAME DE POLIGNAC à CLAYE

Qu'il soit arrivé à Marie-Antoinette de se rendre à Claye, chez la duchesse son amie, est rapporté par les contemporains .
Il n'y a pas de dates précisées .

Mireille Lopez, dans Les seigneurs de Claye-Souilly, ajoute fréquemment . Le terme me paraît un peu optimiste .


Leos a écrit :

Bonjour,
D´ après mes recherches ..
Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la republique des lettres en France, depuis MDCCLXII jusqu'à nos jours; ou, Journal d'un observateur de Louis Petit de Bachaumont,Mathieu François Pidanzat de Mairobert,Mouffle d'Angerville
on ecrit..

10 Novembre 1780

La Reine a en effet profité de l'absence du Roi, qui est allé chasser ì Fontainebleau, pour se rendre à Clayes chez sa favorite, Madame la Duchesse Jules. S. M a fait vingt lieues ce même jour, car elle ne veut pas découcher. Elle recommencera ce voyage chaque jour jusqu'au retour de S. M. On ne peut donner h. une sujette une marque de confiance & d'attachement plus grand.

(Le Roi a Fontainebelau 7-9.11. 1780 d apres son journal.)

Correspondance secrète inédite sur Louis XVI, Marie-Antoinette, la Cour et la Ville de 1777 à 1792:
d'après les manuscrits de la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg de Lescure.
(on-line a net)

28 novembre 1780

La cabale ministérielle s'est élevée de nouveau, et l'on recommence à croire que nous sommes à la veille de quelque grand événement. Le marquis de Castries fit dire hier à M. Necker de temporiser, et de bien se garder d'offrir sa démission suivant son usage, parce qu'il seroit pris au mot. Le prince de Montbarrey, dans son dernier travail, présenta au Roi une liste de six cents jeunes gens pour quarante places qui se trouvent vacantes à l'Ecole militaire. A côté de chaque nom étoit celui des protecteurs. On lisoit : Recommandé par la Reine, par Monsieur, par Madame, par M. et madame d'Artois, Mesdames, etc. Il se trouvoit dix à douze noms sans apostille. Le Roi demanda à M. de Montbarrey par qui ceux-ci étoient protégés: « Sire, par personne, répondit le ministre. — Eh bien, répliqua le Roi, c'est moi qui les recommande. » Le monarque prit sur-le-champ la plume et mit ces douze jeunes gens à la tète de la liste des élus. Ce trait me paroit sublime et digne de Titus.

La Reine continue ses visites chez madame de Polignac à Claye. Sa Majesté vouloit y coucher dernièrement, le Roi ne l'a pas permis. Elle en est revenue à quatre heures du matin. Sa voiture a cassé à Sèvres , et elle a été obligée de continuer sa route à pied jusqu'à Versailles. Cette liaison a, comme vous le savez, mis du froid entre notre souveraine, Madame et la comtesse d'Artois.

Leos


Eléonore a écrit :

leos a écrit: La Reine continue ses visites chez madame de Polignac à Claye. Sa Majesté vouloit y coucher dernièrement, le Roi ne l'a pas permis. Elle en est revenue à quatre heures du matin. Sa voiture a cassé à Sèvres , et elle a été obligée de continuer sa route à pied jusqu'à Versailles. Cette liaison a, comme vous le savez, mis du froid entre notre souveraine, Madame et la comtesse d'Artois.

Quelle est la vérité sur cette anecdote ( néanmoins rapportée dans Mme de Polignac et Marie-Antoinette ) ? C'est toute la question ...
Fait-elle partie de la campagne de dénigrement de Marie-Antoinette ?

Peut-on imaginer Marie-Antoinette marchant de Sèvres jusqu'à Versailles, comme ça, à pied ? et zou !
Il faut, dans ce cas, imaginer toute son escorte à pied aussi . Et tout ça parce que la voiture ( une voiture à cheval ) a cassé !!! scratch

En somme, Marie-Antoinette marche à pied, à côté du cheval ? Le tableau est cocasse .
La petite Dunst, peut-être . Marie-Antoinette, non, pas vraiment !
Encore que , 7 , 8 kilomètres à pinces, c'est faisable ... mais en robe à paniers et petites mules à hauts talons, ce ne doit pas être facile !

Ou bien, est-ce pur clabaudage du même acabit que lorsque l'on se demande si l'enfant de Mme de Polignac est du comte de Vaudreuil ou de la reine ???


Eléonore a écrit :

Tu sais, cela me fait penser à cette autre fois où sa voiture casse . Marie-Antoinette arrive à l'opéra toute rieuse: C'est moi, en fiacre ! N'est-ce pas bien plaisant ?!!!  :n,,;::::!!!: 

N'empêche que la rumeur s'empara de l'histoire pour répandre que Marie-Antoinette avait attendu ce fiacre ... chez le duc de Coigny !
D'où les plus folles conjectures !


Trianon a écrit :

J'apprends des anecdotes tous les jours grâce à vous. Danke seher seher schön alles. Il y en a pour tous les goûts dans ce Forum.
Je me sens si ridicule car mes connaissances quant à la vie de notre Reine sont un peu superficielles. Je termine de lire la très intéressante biographie de Hélène Becquet sur la Duchesse d'Angoulême.
Je suis sûre que vous l'avez tous lue. :n,,;::::!!!: 
Nous nous comprenons, quelle empathie entre nous, n'est-ce pas ?
Bonne soirée.  :;\':;\':;  :;\':;\':; 


MARIE ANTOINETTE a écrit :

De FONTAINEBLEAU à CLAYE SOUILLY c'est très facile à faire en voiture légère !!!!!!
mon esprit travaille toujours et bien que les diligences régulières ne circulaient pas dès la tombée de la nuit, surtout pour des raisons de sécurité -
La Reine pouvait le faire, d'une part elle était accompagnée par des gardes à cheval et les relais étaient préparés pour Elle car je pense que le règlement ci-dessous ne s'appliquait à la Reine de France et à son entourage militaire.

D'après le règlement en vigueur "il est défendu aux maitres de postes de fournir des chevaux aux courriers accompagnant une voiture avant l'arrivée de la voiture au relais"
un courrier ne pouvait donc précéder les voyageurs qu'il accompagnait que du temps que donne un cheval monté sur une voiture attelée et il est obligé d'attendre à chaque relais l'arrivée de la voiture.

voici la route vers VARENNES le 21 JUIN 1792 avec les temps approximatif entre deux relais !!!!
TUILERIES .............................MINUIT TRENTE
ROTONDE DE LA VILLETTE....... 2 H 30
BONDY................................... 3 H 00
CLAYE SOUILLY....................... 4 H 30
MEAUX................................... 6 H 00
LA FERTE S/JOUARRE.............. 8 H 00
MONTMIRAIL.......................... 11 H 00
FROMENTIERES...................... 12 H 00
CHAINTRIX........................... 14 H 30
CHALONS EN CHAMPAGNE..... 16 H3O
PONT DE SOMME VESLE......... 18 H 00
(CHOISEUL a levé le camp entre 17H et 18 H 00 - VALORY qui est en avant le ne rencontra pas)


STE MENEHOULD................... 19 H 30
CLERMONT EN ARGONNE....... 21 H 30
VARENNES........................... 23 H 45

le retour le 22 Juin comporte des temps de circulation énormes étant donné la foule qui accompagnait et ralentissait la voiture

il est intéressant de noter qu'ils sont repartis le 25 au matin à 5 H 00 de MEAUX
CLAYE SOUILLY.................................................................10 H 00
VILLE PARISIS.................................................................. 12 H 00
PANTIN............................................................................ 15 H 00

arrivée aux TUILERIES vers 19 H 00 en passant par la BARRIERE DE LA VILLETTE vers la BARRIERE DE NEUILLY en longeant le mur d'enceinte dit des
FERMIERS GENERAUX !!!!

pour 1782 c'est peut-être cette route qui a été prise par la Reine pour rejoindre SEVRES, puis VERSAILLES !!!!!!!!!!! cette route est logique si on ne veut pas traverser la ville.... il faut vérifier s'il y avait des relais sur ce parcours !!!!!

L'enquête continue - bonne fin de journée

MARIE ANTOINETTE


J'ai écrit :

MARIE ANTOINETTE a écrit:    TUILERIES .............................MINUIT TRENTE
   ROTONDE DE LA VILLETTE....... 2 H 30

La rotonde de la Villette n'est pas loin des Tuileries... Je ne pensais pas que dès le départ il y avait déjà tant de retard...

Bien à vous.


MARIE ANTOINETTE a écrit :

MAJESTE - je vous conseille de relire Monsieur LENOTRE son DRAME DE VARENNES est excellent et surtout se trouve facilement en occasion pour quelques euros.

FERSEN qui était avec le cocher est remonté jusqu'à la RUE DE CLICHY pour vérifier si la berline était bien partie de chez CRAWFORD - il a fallu descendre sur les grands boulevards et remonter jusqu'à la Porte St Martin puis le faubourg saint martin (vers ce qui deviendra la GARE DE L'EST) et rejoindre la ROTONDE !!!!!
là le passage a été délicat car il y avait un mariage dans l'octroi et il ne trouvait pas la BERLINE qui était garée dans l'ombre très en avant des bâtiments sur la ROUTE D'ALLEMAGNE direction PANTIN !!!! changement de voiture sans poser le pied à terre, de porte à porte et partir rapidement avec les chevaux personnels de FERSEN conduite par son cocher......VALORY étant parti en avant pour le relais de PANTIN qui a été très rapide.

A notre époque actuelle, nous nous plaignons des rues de PARIS mais à cette époque il y avait de toutes petites rues, impasses et culs-de-sac, mais
point nos grandes avenues, simplement les "grands boulevards" de la future Place de la République au futur Opéra
pour NOUS voyageurs du XXI° siècle au départ des TUILERIES
remonter l'avenue de l'Opéra (à l'époque prendre la RUE STE ANNE) contourner l'OPERA - puis la rue de CLICHY, soit remonter vers le boulevard en passant par la PLACE CLICHY puis boulevard de Rochechouart, BARBES suivre la ligne de métro aérien jusqu'à la Rotonde OU redescendre PLACE DE LA TRINITE et enfiler jusqu'au bout la RUE LA FAYETTE qui se termine devant la ROTONDE !!!!!
(CQFD mais nous sommes en 2013 !!!!!)

Pour les ami (e)s de province, prenez une carte de PARIS pour que mes gribouillis soient plus clairs et éventuellement un plan de TURGOT de l'époque.

Amicalement
MARIE ANTOINETTE  :  : 


Lucius a écrit :

La fée internet nous l'apporte : le plan de Turgot en grand format :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/09/Plan_de_Turgot.jpg


J'ai écrit :

Merci Lucius !
J'y découvre qu'au sein de la Cour Carrée du Louvre se trouvent des habitations...Je n'aurais pas pensé la chose possible...   

Bien à vous.


Lucius a écrit :

Des baraquement pour les serviteurs, pour les travaux ? Du moins, qui avaient un rapport avec le palais (l'équivalent de nos préfabriqués actuellement dans les douves de la cour carré Rolling Eyes ). Vous remarquerez aussi qu'il n'y a toujours pas de toit sur la Colonnade !


MARIE ANTOINETTE a écrit le 4 février 2013:

ce plan se compose de 20 grandes planches - en fouinant sur AMAZON ou PRICE on en trouve des tirages de qualité et les prix sont très corrects !!!!
j'ai reçu le mien, contenu dans un carton genre grand carton à dessin , de belle taille !!!!!!!
mais j'avais déjà provenant des ARCHIVES NATIONALES les cartes du PARIS REVOLUTIONNAIRE se rapportant à la route de la Reine de LA CONCIERGERIE à la PLACE LOUIS XV !!!!!

je conseille à tout amateur de faire cet achat indispensable ou plus facilement se le faire offrir à la prochaine SAINT VALENTIN !!!!

MARIE ANTOINETTE  :n,,;::::!!!: 

(...)
le 26 août 2013 :

pour finir de rafraichir le sujet  - que les mois passent vite - voici le dossier de MARIE ANTOINETTE à MEAUX en 1782 pour les membres qui veulent compléter le sujet !!!

ma mémoire m'a fait défaut  - départ pour LOUVOIS en 1786 de COMPIEGNE et non point de RAMBOUILLET !!!!!!!
je vais relancer les archives de MEAUX au sujet de ce passage dès le début du mois de septembre !!!

bonne lecture
MARIE ANTOINETTE  : 



Sujet achevé d'être bouturé !  :n,,;::::!!!: 

Bien à vous.

J'aime lorsqu'un nouveau sujet relance les recherches restées en attente et parfois depuis longtemps car je ne vois pas le temps passer...

Donc, dès la semaine prochaine, j'attaque les archives de MEAUX au sujet de ce mystérieux passage de SA MAJESTE.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Bon Jour,
J'ai trouvé le livre La dauphine Marie-Antoinette en Champagne, 1770 de Édouard de Barthélemy" H. Menu, 1882 -84 pages.
Sur la page 79 il y a le chapitre La Reine à Louvois.

Personne ne possède ce bouquin ?
Je crois qu'il apporte tout au moins un peu d´informations sur ce voyage mystérieux.

Leos

http://books.google.cz/books/about/La_dauphine_Marie_Antoinette_en_Champagn.html?id=q645AQAAMAAJ&redir_esc=y

cher LEOS,

j'ai ce volume qui est rare  - le voyage à LOUVOIS n'a aucun rapport avec celui dit de MEAUX qui est en 1782
elle voyageait avec MADAME ELISABETH en 1786  sur invitation de MESDAMES TANTES et dès leur départ, les PROVENCE sont arrivés,


voici l'image et l'étiquette de champagne faites à cette occasion, mais pas à l'époque, par la MAISON IROY




sans oublier le célèbre porte-clé à l'effigie de MARIE ANTOINETTE

J'ai aussi dans ce dossier les archives trouvées à CHALONS EN CHAMPAGNE  - le château de MESDAMES a disparu dans un incendie et a été reconstruit au XX° siècle.


Cette gravure date de l'achat par MESDAMES lorsque le domaine était la propriété de LOUVOIS


Photo prise lors de mon enquête en Champagne sur les traces de la Reine (son arrivée en FRANCE) et le voyage à LOUVOIS.

MARIE ANTOINETTE  

Bon jour,
Mais ou se trouve le château de Irroy?
Il n est pas donc à Louvois ?
Leos

C'est bien le CHÂTEAU DE LOUVOIS, commune de LOUVOIS entre REIMS et CHALONS EN CHAMPAGNE
le nom IROY est la marque du champagne dont le cru MARIE ANTOINETTE
De temps en temps on trouve sur EBAY des bouteilles à vendre datant des années 1955 au prix de 150 euros !!!!! alors que le jus n'est certainement plus consommable pour un tel prix.

Amicalement
MARIE ANTOINETTE 

Bonne nuit, chers amis..

Vous avez déjà  discuté des Mémoires secrets par Beauchmont...
J'ajoute un petit extrait concernant ce sujet.


Je pense que la reine n'aimait pas voyager parce qu'elle refusait la pompe et les difficultés de l'ancienne façon de voyager.

Ce voyage à Louvois était presque privé, pas public .. Je crois que la reine, sur son chemin, était heureuse ..

Il ne pouvait lui venir à l'esprit qu'elle verrait à nouveau ce paysage, de retour de Varennes.

Leos

4 Septembre 1782
La reine est à Louvois , terre en Champagne, que mesdames ont achetée depuis • quelques années. Sa Majesté a-entrepris ce voyage avec la plus grande simplicité. Elle n'a emmené que deux femmes à fa suite, & a exigé que celles-ci n'en eussent qu'une. On prétend qu'elle ne couroit pas-à plus de quarante chevaux. Le roi est resté à Compiègne pendant ce temps, St revient demain avec elle.

Ou assure que Monsieur, Madame , & Mde. h. comtesse d'Artois viennent la semaine prochaine au Luxembourg, & y séjourneront pendant quelque temps. Ils habiteront le-petit palais ,le seul qui soit vide & en état de les recevoir.

J

Merci pour ces détails !!!