Le comte Axel de Fersen

Tu crois ? ... hips ...

Mme de Sabran a écrit:
A mon avis c'est encore le cachet,  que Marie-Antoinette s'était fait faire aux armes de Fersen, qui a été redessiné mal interprété  .
( comme la fameuse empreinte confiée au chevalier de Jarjayes par Marie-Antoinette, avec la devise  Tutto a te mi guida ).

C'est à dire ?

C'est tout simple, vous allez voir !  

Le chevalier de Jarjayes transmet à Fersen, des mois après la mort de Marie-Antoinette, un ultime message de sa part. Ce petit billet est cacheté .

Fersen, après avoir recopié dans son journal ce fragment de lettre que lui a transmis le messager, en explique le sens.
L’empreinte provenait d’un cachet que la reine s’était fait faire aux armes de son « grand ami ».
Il représentait un pigeon aux ailes déployées parce qu’on avait pris pour un oiseau le poisson volant figurant dans ses armoiries.
La devise portait « Tutto a te mi guida. »
Hélas, le morceau de carte où elle avait imprimé son cachet était vierge, la chaleur avait tout effacé.
Restait le message
« Tout me conduit vers toi ,
plus vrai que jamais. »

( Simone Bertière )

Ah oui c'est peut être ça.

J'ai vu le film Marie Antoinette avec Michèle Morgan et Richard Todd et j ai vraiment aimé! O combien j'ai revu ce film! L'acteur ayant fait le rôle du Comte de Fersen m'a beaucoup charmée!

Le rôle de Fersen est nécessairement toujours confié à des acteurs particulièrement séduisants .
Simone Bertière explique bien que c'est, du côté de Marie-Antoinette, un véritable coup de foudre.
Fersen avait cette séduction extrême de la fausse froideur, la glace que l'on ne demande qu'à faire fondre .
En l'occurrence, vous avez raison ( ), Richard Todd est à tomber par terre ...

J'approuve vos dires, Mme de Sabran, hihi Il était très séduisant et noble dans ses manières à nous plaire et bien entendu à la Reine qui devait avoir des palpitations en permanence!

Oui, ce devait être à peu près cela !

C'était la réponse à l'une de nos dernières énigmes :

Fersen recrute des cuisiniers suédois pour qu'il viennent à Paris constater comme nous y mangeons bien et  acquérir le savoir-faire de nos chefs français avant de retourner en Suède.  
C'est un homme de goût !                  

L’ambassadeur Creutz,  non seulement accueille les fils de ses puissants protecteurs suédois et tous ceux recommandés par le roi Gustave III, mais il prend même soin de la formation des cuisiniers que le comte de Fersen lui envoie pour apprendre la cuisine parisienne.

G. Castrén, Gustav Philip Creutz, op. cit., p. 189, 302, 349-351 ; Uppsala universitetsbiliotek, Uppsala (ci-après : UUB), G 360, Lettre de Gustav Philip Creutz à Fredrik Axel von Fersen, 30 juin 1776.

https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2010-1-page-56.html#

Duc d'Ostrogothie a écrit:
Fersen avait une vraie passion pour la cuisine française semble-t-il.

L'un de ses cuisiniers français, Félix Berger, était également son ami.

V. le sujet : Félix Berger, cuisinier et ami d'Axel de Fersen

Des nouvelles du côté de Fersen ?!  
Oh non, pas vraiment ( nous attendons toujours notre conférence et le documentaire assorti ) ,  mais voici l'extrait d'un article d'Emmanuel de Waresquiel dans le FIGARO HISTOIRE   bimestriel juin juillet 2018.

Louis n'était point sot, loin s'en faut, mais faible, tout le porte à croire vis à vis de sa femme.
C'est étrange, il n'a apparemment jamais eu de maîtresse, même éphémère, - je passe sur " l'essai " avec Mme Lambriquet, auquel je ne crois pas, pas une seule femme, autre que la reine, qui ne le désirait absolument pas. Il avait le pouvoir de papillonner, mais soit il n'avait aucun tempérament malgré sa jeunesse, soit il était paralysé par l'emprise de la religion, soit il était subjugué par la reine, au point de tout lui permettre.

En plus, Louis XVI était de nature timide et introverti, de surcroit mal à l'aise sur le plan sexuel à cause de ses soucis intimes qu'on connaît. Il a trouvé une compensation dans l'effort physique : la chasse, le mécanique, et fuyant la compagnie galante des dames. N'était-ce pas son gouverneur le duc de la Vauguyon d'ailleurs qui lui aurait inculqué une certaine méfiance vis-à-vis des femmes, lui donnant comme exemple néfaste le comportement de son grand-père ?
Indulgent vis-à-vis de sa femme qu'il n'a pas su combler entièrement, il me semble clair aussi que le roi a su et admis, comme l'avance de Waresquiel.

Ce que je retiens de cet article :

Pour Emmanuel de Waresquiel, Marie-Antoinette et Fersen étaient amants .
 Louis XVI le savait,  et se comportait benoîtement en époux résigné.

Mieux, il savait se faire discret.
Saint-Priest témoigne :  
Quand il voyait quelqu'un, il se retirait, et elle n'avait à craindre de sa part aucune surprise .

Louis admettait donc, si elle était innocente, qu'on la crut coupable,   renchérit Françoise Kermina

Le pauvre ! Quelle résignation ! Mais il n'avait qu'à voir ailleurs ! Son père, le dauphin Louis Ferdinand, était très religieux, voire bigot, or ce dernier se serait permis quelques incartades quand sa femme était enceinte. Pas étonnant qu'il fut dépressif, je le plains : il était très bon père, ses enfants l'adoraient, or s'il était capable d'affection, de tendresse, pourquoi se résigner à cette abstinence à l'âge de trente ans ? Les historiens contemporains sont d'accord pour dire que le couplé royal n'avait plus de relations conjugales au moins à partir de 1785-1786, comme Simone Bertiere, et encore c'est une fourchette optimiste, car les deux derniers enfants royaux, pourraient très bien être de Fersen... Vraiment, je le plains. Son goût effréné de la chasse à cette époque est révélateur : malheureux et assailli de difficultés politiques, il se défoule, c'est logique.

Dominique Poulin a écrit: le couplé royal n'avait plus de relations conjugales au moins à partir de 1785-1786, comme Simone Bertiere, et encore c'est une fourchette optimiste, car les deux derniers enfants royaux, pourraient très bien être de Fersen...

Oui Domi, sans doute .

MARIE ANTOINETTE a écrit:je profite de l'ouverture du dossier sur les ORDRES DE CHEVALERIE pour vous indiquer que LOUIS XV avait créé un ordre le 10 Mars 1759 pour les officiers protestants   "LE MERITE MILITAIRE" qui était en concurrence avec l'ordre de SAINT LOUIS..... cet ordre existait sous LOUIS XI.

LOUIS XVIII la repris aussi pour les musulmans et les deux ordres ont été rassemblés avant d'être dissous à la fin de la monarchie.

FERSEN portait cet ordre remis par le Roi.

MARIE ANTOINETTE

Merci, chère Marie-Antoinette .  
C'est vrai, Fersen était protestant !    Je l'oublie toujours ...

Rutilait-il d'insignes, médailles, rubans de toutes sortes, cet homme !  
Pour ce qui est de ses diverses décorations, nous connaissions bien-sûr l'insigne de l'Ordre de Cincinnatus qui lui fut remis à l'occasion de la guerre d'Indépendance d'Amérique, mais je découvre à l'instant qu'il était également chevalier de l'Ordre royal des Séraphins  (  C'est mignon !  ) ou l'Ordre de Sa Majesté le Roi (Kungliga Serafimerorden ou Kunglig Majestäts Orden) , ordre royal suédois de chevalerie créé par le roi Frédéric Ier de Suède le 23 février 1748 , en même temps que l'ordre royal de l'Étoile polaire et l'ordre de l'Épée.

L'ordre des Séraphins était la plus haute distinction honorifique de Suède. Il était réservé aux citoyens suédois ayant servi leur pays dans les fonctions les plus élevées, ainsi qu'aux souverains et chefs d'Etat étrangers .  

Selon la Revue hebdomadaire  
La Revue hebdomadairebooks.google.fr › books



Cet Ordre a été réorganisé en 1975 .
 Il est maintenant attribué uniquement aux membres de la famille royale de Suède, aux chefs d’État étrangers et à d’autres personnes de rang comparable.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_S%C3%A9raphins

Décidément Fersen aimait bien se battre

Euh ... pas forcément mais comme aîné d'une noble famille, la voie militaire lui était dictée par sa naissance . Du reste a-t-il fait montre de bravoure durant la guerre d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique pendant laquelle il était aide de camp de Rochambeau avec Damas et Dumas.

Vous avez raison chère Eleonore le XVIII n'était pas le XXI, je vous remercie de votre précieuse observation.

Je ne sais où le livre de Madame WAGNER - L'ENIGME FERSEN - avait été évoqué lors de sa parution, mais il toujours intéressant de rafraichir la mémoire
je viens donc de relire cet ouvrage très bien écrit, et détaillé, que je conseille à tous - facile à lire, un livre de vacances.

MARIE ANTOINETTE