La prison forteresse de la Bastille et ses environs

Je ne crois pas pour Latude , libéré en 1784 .Il avait récupéré son échelle en 1789 , celle qui est à Carnavalet .

Les péripéties de ce pauvre Latude sont incroyables : une vie entière ou presque détenu, ses allers-retours en prison, ses évasions...   
Voilà un épisode qui n’a pas été évoqué dans l’émission consacrée à Mme de Pompadour pour illustrer sa dureté de « tueuse » comme il a pourtant été dit.

Si ma mémoire est bonne, il n’était pas non plus à la Bastille en 1784, mais à Bicêtre et, enfin, libéré par la bienveillance de Marie-Antoinette et Louis XVI.

La nuit, la neige a écrit:Les péripéties de ce pauvre Latude sont incroyables : une vie entière ou presque détenu, ses allers-retours en prison, ses évasions...   
Voilà un épisode qui n’a pas été évoqué dans l’émission consacrée à Mme de Pompadour pour illustrer sa dureté de « tueuse » comme il a pourtant été dit.

Sauf que vous oubliez un détail, c'est que "la tueuse" en entendant les conditions difficiles de Latude est intervenue afin de le soulager et améliorer son sort; alors que ce dernier avait fomenté une espèce de pseudo colis piégé afin de la rencontrer.
Bien qu'elle soit intervenue, il continuera de plus bel à lui nuire, le mec était complétement barge et surtout insupportable.
Le terme "tueuse" est employé seulement par une personne dans l'émission, qui n'est autre que Camille Pascal  qui n'aime pas particulièrement la Marquise de Pompadour. Lisez ou relisez son livre :Le goût du Roi , lorsqu'il évoque les activités de Madame de Pompadour, ( c'est à dire rien de moins que la création et le développement de la manufacture de Sèvres dont le rayonnement couvre toute l'Europe ) il dit de la Marquise  qu'elle passait son temps à s'occuper "de ses babioles", alors qu'en réalité cela prenait une résonnance politique, et Louis XV l'a bien compris en faisant de la manufacture, une manufacture royale. Or, Pascal ne mentionne pas "ce petit détail", alors qu'il utilise des termes comme "tueuse" venant de lui ne me surprend guère.

CLIOXVIII a écrit:Je ne crois pas pour Latude , libéré en 1784 .Il avait récupéré son échelle en 1789 , celle qui est à Carnavalet .

Ah merci !  

L'Amour menaçant a écrit:

La nuit, la neige a écrit:Les péripéties de ce pauvre Latude sont incroyables : une vie entière ou presque détenu, ses allers-retours en prison, ses évasions...   
Voilà un épisode qui n’a pas été évoqué dans l’émission consacrée à Mme de Pompadour pour illustrer sa dureté de « tueuse » comme il a pourtant été dit.

Sauf que vous oubliez un détail, c'est que "la tueuse" en entendant les conditions difficiles de Latude est intervenue afin de le soulager et améliorer son sort; alors que ce dernier avait fomenté une espèce de pseudo colis piégé afin de la rencontrer.
Bien qu'elle soit intervenue, il continuera de plus bel à lui nuire, le mec était complétement barge et surtout insupportable.
Le terme "tueuse" est employé seulement par une personne dans l'émission, qui n'est autre que Camille Pascal  qui n'aime pas particulièrement la Marquise de Pompadour. Lisez ou relisez son livre :Le goût du Roi , lorsqu'il évoque les activités de Madame de Pompadour, ( c'est à dire rien de moins que la création et le développement de la manufacture de Sèvres dont le rayonnement couvre toute l'Europe ) il dit de la Marquise  qu'elle passait son temps à s'occuper "de ses babioles", alors qu'en réalité cela prenait une résonnance politique, et Louis XV l'a bien compris en faisant de la manufacture, une manufacture royale. Or, Pascal ne mentionne pas "ce petit détail", alors qu'il utilise des termes comme "tueuse" venant de lui ne me surprend guère.

C'est en effet des détails à ne pas négliger.  

J'ai évoqué Latude dans un post en première page de ce sujet 

L'Amour menaçant a écrit:
Sauf que vous oubliez un détail, c'est que "la tueuse" en entendant les conditions difficiles de Latude est intervenue afin de le soulager et améliorer son sort; alors que ce dernier avait fomenté une espèce de pseudo colis piégé afin de la rencontrer.

M’ouais soulagé, soulagé...
Elle demande qu’il soit transféré à Vincennes plutôt que de continuer à croupir à la Bastille.
Ce n’était pas le Club Med non plus.  boudoi32 

L'Amour menaçant a écrit:Bien qu'elle soit intervenue, il continuera de plus bel à lui nuire, le mec était complétement barge et surtout insupportable.

Lui « nuire » ? Bof.
Comme le précise Gouverneur en page 1, il a surtout était très stupide.
Et certes il deviendra de plus en plus agité parce que confronté à l’iniquité de ses enfermements.
C’est un engrenage infernal.
Il commet les torts de s’évader à plusieurs reprises, plutôt que d’attendre, se faire oublier.
C’est vrai.
Mais enfin bon, il douille pendant plus de 30 ans : c’est tout de même très cher payé pour, à la base, une bombinette de théâtre inoffensive (de par sa charge, et parce qu’il avait justement prévenu l’entourage de la marquise) et un tempérament d’imbécile.
Il lui faudra attendre la clémence de Marie-Antoinette et de Louis XVI, qui le pensionnent du reste.  
Il donc a ses torts, certainement, mais enfin je trouve que son histoire est terrible.

L'Amour menaçant a écrit:Le terme "tueuse" est employé seulement par une personne dans l'émission, qui n'est autre que Camille Pascal  qui n'aime pas particulièrement la Marquise de Pompadour. Lisez ou relisez son livre :Le goût du Roi , lorsqu'il évoque les activités de Madame de Pompadour, ( c'est à dire rien de moins que la création et le développement de la manufacture de Sèvres dont le rayonnement couvre toute l'Europe ) il dit de la Marquise  qu'elle passait son temps à s'occuper "de ses babioles", alors qu'en réalité cela prenait une résonnance politique, et Louis XV l'a bien compris en faisant de la manufacture, une manufacture royale. Or, Pascal ne mentionne pas "ce petit détail", alors qu'il utilise des termes comme "tueuse" venant de lui ne me surprend guère.

Ah ? Je ne sais pas. Je n’ai pas lu ce livre.

En tout cas la scène m'a fait bien rire dans Si Paris nous était conté. : 

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... photographié, dimanche, dans le donjon de Vincennes .

Invité a écrit:Voici une photo trouvée il y a quelque temps pour illustrer l'emplacement de la Bastille...

Ce montage est génial ! je n'ai jamais pris le temps pour observer les tracés au sol et je compte bien le faire lors de mon prochain passage à Paris.

Olivier, sur la liste

Attention de ne pas vous faire renverser par une voiture !

Elle n'aurait pas pu contenir l'opéra ...

Souvenirs d’enseignante...

En fait on imagine une forteresse immense, dominant tout le quartier saint-Antoine avec ses canons. Qui expliquerait la peur de la population. Or en fait, la Bastille n'est pas plus grande et à peine plus haute que certains pâtés de maisons l'entourant.

Merci pour ce plan de Paris ! :n,,;::::!!!:

Reinette a écrit:Merci pour ce plan de Paris ! :n,,;::::!!!:

Un très vieux livre ++++, je te le montrerai

Avec joie ! :;\':;\':;

Reinette a écrit:En fait on imagine une forteresse immense, dominant tout le quartier saint-Antoine avec ses canons. Qui expliquerait la peur de la population. Or en fait, la Bastille n'est pas plus grande et à peine plus haute que certains pâtés de maisons l'entourant.

Sans doute, les représentations post révolutionnaires exagèrent les dimensions de la Bastille...
Il fallait bien la rendre très impressionnante ! :
Il n'en reste pas moins que les canons pouvaient balayer les immeubles aux alentours.

Nous connaissons quelques gravures du temps, du genre de celle-ci :



Récemment encore, nous évoquions le jeu Assassin's creed unity, qui a reconstitué le Paris de la Révolution. Je ne sais pas s'il faut s'y fier...
Notamment :




Plus sérieusement donc, les images déjà insérées proviennent du site internet Paris 3D.
Le Paris des temps anciens a été réalisé en collaboration avec des spécialistes et historiens.

Et nous avons donc quelques captures d'écran du genre de celles déjà présentées.
Tout dépend de l'angle de navigation et des perspectives, certainement, mais le bâtiment ne semble pas si immense...








Le site Paris 3D est accessible ici : http://paris.3ds.com/index.html#Patrimoine

Un site un peu compliqué à comprendre... àè-è\':
Si vous souhaitez voyager dans le temps et dans le Paris virtuel, il faut cliquer sur : Jouer l'expérience 3D et télécharger un logiciel particulier.

Je n'ai pas eu le temps de faire le test.

La nuit, la neige a écrit:
Il fallait bien la rendre très impressionnante ! :

Oui, parce que sa garnison était plutôt du genre cacochyme, et son gouverneur très urbain si l'on en juge par l'affabilité avec laquelle il convie ses futurs égorgeurs à partager son déjeuner ...

La nuit, la neige a écrit:
Il n'en reste pas moins que les canons pouvaient balayer les immeubles aux alentours.

Oui sans doute quand même .

Ce qui fut le cas, on s'en souvient en pleine Fronde !

Olivier a écrit:je n'ai jamais pris le temps pour observer les tracés au sol et je compte bien le faire lors de mon prochain passage à Paris.

Je l'ai fait !

La nuit, la neige a écrit:Attention de ne pas vous faire renverser par une voiture !

Et je fus très prudent. Par anticipation sordide j'ai (seulement) pensé à avoir un papier dans ma poche qui donnait mon épitaphe : "Amoureux de Marie-Antoinette, il finit à la Bastille"

Je reviens avec des photos...

Olivier, en deux parties

A la Bastille, on célèbre aussi l'appel du 18 juin 1940 !

HQ cliquez

Coté boulevard, le tracé de la forteresse est en pierres claires :




Coté place, le tracé est légèrement rougeâtre et j'ai accentué le contraste pour que cela se voit sur les photos :



J'étais ravi de voir enfin l'emplacement de la forteresse. Il en ressort ce que l'on voit sur les photos montages, que sa taille n'était pas gigantesque selon nos critères d'aujourd'hui.

Olivier, sous les pavés, pas de plage

Merci, cher Olivier .

Merci Olivier, c'est formidable de visualiser ici ce dont on parlait depuis longtemps


Bien à toi :n,,;::::!!!:

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La démolition de la forteresse commence sitôt la Bastille prise .  

https://marie-antoinette.forumactif.org/t922-palloy-le-demolisseur-de-la-bastille?highlight=palloy








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Le récit de Chateaubriand :

« Les experts accoururent à l'autopsie de la Bastille. Des cafés provisoires s'établirent sous des tentes. On s'y pressait, comme à la foire Saint−Germain ou à Longchamp ; de nombreuses voitures défilaient ou s'arrêtaient au pied des tours, dont on précipitait les pierres parmi des tourbillons de poussière.
Des femmes élégamment parées, des jeunes gens à la mode, placés sur différents degrés des décombres gothiques, se mêlaient aux ouvriers demi−nus qui démolissaient les murs, aux acclamations de la foule.
A ce rendez−vous se rencontraient les orateurs les plus fameux, les gens de lettres les plus connus, les peintres les plus célèbres, les acteurs et les actrices les plus renommés, les danseuses les plus en vogue, les étrangers les plus illustres, les seigneurs de la cour et les ambassadeurs de l'Europe : la vieille France était venue là pour finir, la nouvelle pour commencer.

« Tout événement, si misérable ou si odieux qu'il soit en lui−même, lorsque les circonstances en sont sérieuses et qu'il fait époque, ne doit pas être traité avec légèreté : ce qu'il fallait voir dans la prise de la Bastille  (et ce que l'on ne vit pas alors), c'était, non l'acte violent de l'émancipation d'un peuple, mais l'émancipation même, résultat de cet acte.
On admira ce qu'il fallait condamner, l'accident, et l'on n'alla pas chercher dans l'avenir les destinées accomplies d'un peuple, le changement des mœurs, des idées, des pouvoirs politiques, une rénovation de l'espèce humaine, dont la prise de la Bastille ouvrait l'ère, comme un sanglant jubilé. La colère brutale faisait des ruines et sous cette colère était cachée l'intelligence qui jetait parmi ces ruines les fondements du nouvel édifice.

Mais la nation qui se trompa sur la grandeur du fait matériel, ne se trompa pas sur la grandeur du fait moral : la Bastille était à ses yeux le trophée de sa servitude ; elle lui semblait élevée à l'entrée de Paris, en face des seize piliers de Montfaucon, comme le gibet de ses libertés.
En rasant une forteresse d’État, le peuple crut briser le joug militaire, et prit l'engagement tacite de remplacer l'armée qu'il licenciait : on sait quels prodiges enfanta le peuple devenu soldat. »

















Et bien-sûr le fameux tableau d'Hubert Robert, La Bastille dans les premiers jours de sa démolition,
1789 (musée Carnavalet, Paris)