Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
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MARIE ANTOINETTE
Mme de Sabran
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Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Parmi toutes les nombreuses déclinaisons du célèbre portrait de Marie-Antoinette au Temple par Kucharsky, nous avons connu mieux, et nous avons aussi connu pire...boudoi32
Lire le début de ce sujet pour l'histoire de ce(s) portrait(s).
Annoncé à l'occasion d'une vente aux enchères, le 9 avril 2016, par l'étude Cortot-Vregille, à Nuits-Saint-Georges :
Ecole française du début du XIXème siècle. Portrait de Marie Antoinette au Temple d'après Alexandre Kucharski.
Huile sur toile. 20 x 15 cm
Lire le début de ce sujet pour l'histoire de ce(s) portrait(s).
Annoncé à l'occasion d'une vente aux enchères, le 9 avril 2016, par l'étude Cortot-Vregille, à Nuits-Saint-Georges :
Ecole française du début du XIXème siècle. Portrait de Marie Antoinette au Temple d'après Alexandre Kucharski.
Huile sur toile. 20 x 15 cm
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Mieux, c'est sûr ! Pire, c'est difficile ! :
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 29 Mai 2024, 12:40, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Oui, je sais...encore un Marie-Antoinette en veuve, d'après Kucharsky ! boudoi29 :
Mais que voulez-vous, c'était son fond de commerce, et étant rarement signé, beaucoup lui sont attribués.
Voir notre début de sujet.
Mais celui-ci est...plus intéressant qu'à l'accoutumée, au regard de sa technique de réalisation (il s'agit d'une aquarelle) et de sa provenance supposée.
Et dans le genre, il n'est pas trop vilain. Pour une fois... :
Présenté à l'occasion de la vente aux enchères Boniface de Castellane et Anna Gould, organisée par Christie"s le 7 mars 2017 :
ATTRIBUÉ À ALEXANDRE KUCHARSKI (WARSAW 1741-1819 PARIS)
Portrait de la reine Marie-Antoinette au Temple
aquarelle, rehaussé de gomme arabique
20,1 x 14,8 cm
Ce dessin est inspiré d'un pastel d'Alexandre Kucharski (M. Jallut, Kucharski, dernier peintre de Marie-Antoinette, dans Revue de l'histoire de la philosophie et d'histoire générale de la civilisation, 1939, p. 264-5, ill).
Provenance : Duchesse d'Angoulême; offert au marquis de Luynes (selon une inscription au verso du cadre).
Mais que voulez-vous, c'était son fond de commerce, et étant rarement signé, beaucoup lui sont attribués.
Voir notre début de sujet.
Mais celui-ci est...plus intéressant qu'à l'accoutumée, au regard de sa technique de réalisation (il s'agit d'une aquarelle) et de sa provenance supposée.
Et dans le genre, il n'est pas trop vilain. Pour une fois... :
Présenté à l'occasion de la vente aux enchères Boniface de Castellane et Anna Gould, organisée par Christie"s le 7 mars 2017 :
ATTRIBUÉ À ALEXANDRE KUCHARSKI (WARSAW 1741-1819 PARIS)
Portrait de la reine Marie-Antoinette au Temple
aquarelle, rehaussé de gomme arabique
20,1 x 14,8 cm
Ce dessin est inspiré d'un pastel d'Alexandre Kucharski (M. Jallut, Kucharski, dernier peintre de Marie-Antoinette, dans Revue de l'histoire de la philosophie et d'histoire générale de la civilisation, 1939, p. 264-5, ill).
Provenance : Duchesse d'Angoulême; offert au marquis de Luynes (selon une inscription au verso du cadre).
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Je trouve ça épouvantable !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Quoi donc, comtesse ?
Ce portrait ?
Ce portrait ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Oui !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
... moi aussi .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
OK... :
Mais reconnaissez que ce n'est pas le "pire" de tous ceux postés dans ce sujet.
Mais reconnaissez que ce n'est pas le "pire" de tous ceux postés dans ce sujet.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Je trouve aussi que cette version est très douce....
Mais ce qui peut craindre c'est le commerce qu'en a fait Kucharski... il semblait travailler à la chaîne sans trop se soucier de la physionomie de Marie-Antoinette...
C'est plutôt cela que je trouve épouvantable, moi...
Bien à vous.
Mais ce qui peut craindre c'est le commerce qu'en a fait Kucharski... il semblait travailler à la chaîne sans trop se soucier de la physionomie de Marie-Antoinette...
C'est plutôt cela que je trouve épouvantable, moi...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
En terme d’habillement, le portrait de Kucharski, et de ses suiveurs, semble très juste.
Ce que l’on y voit des vêtements de Marie-Antoinette correspond tout à fait aux descriptifs des documents originaux conservés par les Archives Nationales ; autant pour leurs formes que pour leurs tissus.
Une garde-robe de deuil traditionnelle, mais simple, comme l’avait demandée la reine dont voici le condensé ainsi que deux images.
La Delle Sainte-Foy dite Breton, couturière, confectionna comme à son ordinaire, les vêtements de la reine :
1 robe de grand deuil en fleuret noir (étoffe en laine et soie), celle du portrait, et plus tard de la Conciergerie et du procès
1 jupon en fleuret noir (probablement celui du 16 octobre)
3 pierrots de grand deuil en fleuret noir
3 jupons (jupes) en taffetas d’Italie noir (soie)
Image personnelle, microfilm AN
Pour compléter les habillements, Melle Bertin livra les ajustements suivants :
1 bonnet en beau linon avec une coiffe longue en crêpe noir (comme sur le Kucharski et ses copies)
1 autre bonnet de linon blanc et sa coiffe de crêpe noir
2 fichus de linon blanc (comme sur le Kucharski)
1 grand fichu de taffetas noir
1 paire de gants en peau blanche
2 paires de gants en soie noire
1 longue ceinture de crêpe noir
1 mantelet de taffetas noir garni de crêpe noir
1 éventail noir
4 paires de bas de soie noirs
2 paires en filoselle (mélange de bourre de soie et coton ou laine)
Façon d’un ruban noir sur une pelisse (provenant probablement des pièces en dépôt chez le fourreur de la reine, pour conservation et entretien)
Image personnelle, AN.
Remarquez que les prix on été revus à la baisse, en rouge, par les autorités validant les paiements.
Aux pieds des souliers de deuil en Raz-de-Saint-Cyr, de Saint-Maur ou de prunelle, tous noirs.
Sur le portrait en demi deuil, présumé pour la princesse de Lamballe, le bonnet avec son gros nœud blanc est très cohérent avec les livraisons faites au Temple après le 10 aout et tout au long de l'automne 93.
En revanche, je n’ai trouvé aux AN aucune livraison de vêtements noirs dans la période, ni aucune robe à taille haute sous la poitrine. Elles étaient néanmoins dans l’air du temps depuis plusieurs années, la mode Empire étant leur continuum.
Plus de détails et sources dans : Marie-Antoinette l’affranchie, portrait inédit d’une icône de mode , éditions Armand Colin.
Ce que l’on y voit des vêtements de Marie-Antoinette correspond tout à fait aux descriptifs des documents originaux conservés par les Archives Nationales ; autant pour leurs formes que pour leurs tissus.
Une garde-robe de deuil traditionnelle, mais simple, comme l’avait demandée la reine dont voici le condensé ainsi que deux images.
La Delle Sainte-Foy dite Breton, couturière, confectionna comme à son ordinaire, les vêtements de la reine :
1 robe de grand deuil en fleuret noir (étoffe en laine et soie), celle du portrait, et plus tard de la Conciergerie et du procès
1 jupon en fleuret noir (probablement celui du 16 octobre)
3 pierrots de grand deuil en fleuret noir
3 jupons (jupes) en taffetas d’Italie noir (soie)
Image personnelle, microfilm AN
Pour compléter les habillements, Melle Bertin livra les ajustements suivants :
1 bonnet en beau linon avec une coiffe longue en crêpe noir (comme sur le Kucharski et ses copies)
1 autre bonnet de linon blanc et sa coiffe de crêpe noir
2 fichus de linon blanc (comme sur le Kucharski)
1 grand fichu de taffetas noir
1 paire de gants en peau blanche
2 paires de gants en soie noire
1 longue ceinture de crêpe noir
1 mantelet de taffetas noir garni de crêpe noir
1 éventail noir
4 paires de bas de soie noirs
2 paires en filoselle (mélange de bourre de soie et coton ou laine)
Façon d’un ruban noir sur une pelisse (provenant probablement des pièces en dépôt chez le fourreur de la reine, pour conservation et entretien)
Image personnelle, AN.
Remarquez que les prix on été revus à la baisse, en rouge, par les autorités validant les paiements.
Aux pieds des souliers de deuil en Raz-de-Saint-Cyr, de Saint-Maur ou de prunelle, tous noirs.
Sur le portrait en demi deuil, présumé pour la princesse de Lamballe, le bonnet avec son gros nœud blanc est très cohérent avec les livraisons faites au Temple après le 10 aout et tout au long de l'automne 93.
En revanche, je n’ai trouvé aux AN aucune livraison de vêtements noirs dans la période, ni aucune robe à taille haute sous la poitrine. Elles étaient néanmoins dans l’air du temps depuis plusieurs années, la mode Empire étant leur continuum.
Plus de détails et sources dans : Marie-Antoinette l’affranchie, portrait inédit d’une icône de mode , éditions Armand Colin.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Chere Marie Jeanne,
Merci beaucoup pour ces documents ..
/qui se rapportant principalement au portrait de Kucharski/
/ selon le premier La Reine a reçu des robes au Temple non seulement le 27 janvier 1793, mais aussi le 30 janvier, le 28 mars, le 3 avril et le 28 mai.../
Informations absolument nouvelles pour moi ..
Leos
Merci beaucoup pour ces documents ..
/qui se rapportant principalement au portrait de Kucharski/
/ selon le premier La Reine a reçu des robes au Temple non seulement le 27 janvier 1793, mais aussi le 30 janvier, le 28 mars, le 3 avril et le 28 mai.../
Informations absolument nouvelles pour moi ..
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Je reconnais tout à fait la présentation des feuilles de factures de Mlle Bertin aux temps bénis du Grand Mogol, c'est même écriture aussi.
Merci, chère Marie-Jeanne !
Merci, chère Marie-Jeanne !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Les premières livraisons se sont étalées sur plusieurs jours en effet car il fallait que les fournisseurs d'étoffes livrent la couturière et que cette dernière confectionne les vêtements dans l'urgence.
Certaines pièces furent réparées ou renouvelées du fait de leur fragilité, d'autant qu'elles ne se lavaient pas.
De février à octobre 1793, la garde-robe de Marie-Antoinette était réduite à l'essentiel, ce qui explique l'état de délabrement de la robe noire portée à la conciergerie, usée et raccommodée de partout.
Certaines pièces furent réparées ou renouvelées du fait de leur fragilité, d'autant qu'elles ne se lavaient pas.
De février à octobre 1793, la garde-robe de Marie-Antoinette était réduite à l'essentiel, ce qui explique l'état de délabrement de la robe noire portée à la conciergerie, usée et raccommodée de partout.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
De même qu'il a fallu reprendre les coutures du fait de l'amaigrissement de Marie-Antoinette sans doute dû à ses hémorragies.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Ce n'est pas impossible bien que les témoignages recueillis plus tard auprès des personnels de la Conciergerie, ne mentionnent pas de retouches, mais des raccommodages dus à l'usure des vêtements ; sur les déshabillés de coton blanc, et sur la robe noire usée sous les aisselles et dans le bas par le frottement du pavé.
En revanche, dans ses mémoires Madame de Tourzel rapporte des retouches sur les vêtements de deuil, effectuées à l'intérieur du Temple par la dame Vion, autorisée à y pénétrer par la citoyenne Tison.
Dès la mi-septembre 1792, des rétrécissements avaient été effectués sur un corset (corsage baleiné ou renforcé sur le devant par un busc) par la citoyenne Roussel, couturière en corps, sur ordre de Tison. Compte tenu des dates, l'amaigrissement de Marie-antoinette semble ainsi avoir été déclenché par l'assassinat de la princesse de Lamballe.
Image personnelle, AN.
En revanche, dans ses mémoires Madame de Tourzel rapporte des retouches sur les vêtements de deuil, effectuées à l'intérieur du Temple par la dame Vion, autorisée à y pénétrer par la citoyenne Tison.
Dès la mi-septembre 1792, des rétrécissements avaient été effectués sur un corset (corsage baleiné ou renforcé sur le devant par un busc) par la citoyenne Roussel, couturière en corps, sur ordre de Tison. Compte tenu des dates, l'amaigrissement de Marie-antoinette semble ainsi avoir été déclenché par l'assassinat de la princesse de Lamballe.
Image personnelle, AN.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Marie-Jeanne a écrit:En terme d’habillement, le portrait de Kucharski, et de ses suiveurs, semble très juste.
Ce que l’on y voit des vêtements de Marie-Antoinette correspond tout à fait aux descriptifs des documents originaux conservés par les Archives Nationales ; autant pour leurs formes que pour leurs tissus.
Merci Marie-Jeanne pour ces informations et archives inédites !
Nous avions présenté quelques " reliques " dites de Marie-Antoinette au Temple...
Notre sujet : Serre-tête de Marie-Antoinette à la prison du Temple
Notre sujet : Chemise de Marie-Antoinette portée à la prison du Temple
Notre sujet : Caraco de deuil de Marie-Antoinette à la prison du Temple ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Je suis toujours sceptique face aux reliques proposées aux enchères.
Comme précisé dans l'argumentaire, le caraco en soie ramoneur ne faisait pas partie de la garde-robe personnelle de Marie-Antoinette, ce que confirment les documents d'archives.
Toutefois, l'hypothèse d'un prêt dans les premiers jours du deuil, alors qu'elle attendait sa commande, reste recevable, si on a envie d'y croire...
Le terme serre-tête est curieux, à mon avis il s'agit plutôt d'un béguin.
Dans ce cas, il faudrait le rapprocher de Madame Royale qui en possédait plusieurs.
La provenance de la chemise est plus fiable. Les factures des fournisseurs et les inventaires en mentionnent certaines avec dentelles, et d'autres toute simple comme celle-ci.
Comme précisé dans l'argumentaire, le caraco en soie ramoneur ne faisait pas partie de la garde-robe personnelle de Marie-Antoinette, ce que confirment les documents d'archives.
Toutefois, l'hypothèse d'un prêt dans les premiers jours du deuil, alors qu'elle attendait sa commande, reste recevable, si on a envie d'y croire...
Le terme serre-tête est curieux, à mon avis il s'agit plutôt d'un béguin.
Dans ce cas, il faudrait le rapprocher de Madame Royale qui en possédait plusieurs.
La provenance de la chemise est plus fiable. Les factures des fournisseurs et les inventaires en mentionnent certaines avec dentelles, et d'autres toute simple comme celle-ci.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Chere Jeanne,
Je suis aussi assez sceptique aux reliques proposées aux enchères..
Je me souviens juste du témoignage de Rougeville, que Fersen a écrit dans son journal. /1793/
Le caraco y est mentionné..
La reine était vêtue d'un caraco noir ; les cheveux, coupés sur le front et derrière,
C'est pourquoi cela est répété dans de nombreuses biographies…
Leos
Je suis aussi assez sceptique aux reliques proposées aux enchères..
Je me souviens juste du témoignage de Rougeville, que Fersen a écrit dans son journal. /1793/
Le caraco y est mentionné..
La reine était vêtue d'un caraco noir ; les cheveux, coupés sur le front et derrière,
C'est pourquoi cela est répété dans de nombreuses biographies…
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Je crois la description de Rougeville exact. On la retrouve aussi au mot près dans le journal de Fersen. Peut être l'avait-il notée.
Ce qu'il nomme caraco est sans doute un des pierrots de la garde-robe de deuil de la reine. À l'époque, il n'est pas rare de trouver le terme caraco, en usage bien avant le pierrot, et qui en était une déclinaison quelquefois assez proche.
Mais celui qui a été présenté aux enchères, sur la photo ci-dessus ,n'est pas noir. Sa couleur est « ramoneur », un brun sombre, comme noirci, évoquant les ramoneurs savoyards. De jeunes enfants qui grimpaient dans les conduits de cheminées pour les nettoyer. Leurs habits brun en ressortaient couverts de suie noire.
Ce qu'il nomme caraco est sans doute un des pierrots de la garde-robe de deuil de la reine. À l'époque, il n'est pas rare de trouver le terme caraco, en usage bien avant le pierrot, et qui en était une déclinaison quelquefois assez proche.
Mais celui qui a été présenté aux enchères, sur la photo ci-dessus ,n'est pas noir. Sa couleur est « ramoneur », un brun sombre, comme noirci, évoquant les ramoneurs savoyards. De jeunes enfants qui grimpaient dans les conduits de cheminées pour les nettoyer. Leurs habits brun en ressortaient couverts de suie noire.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Marie-Jeanne a écrit:
Je crois la description de Rougeville exacte. On la retrouve aussi au mot près dans le journal de Fersen. Peut être l'avait-il notée.
Oui sans aucun doute, il l'avait notée . En effet, Fersen rencontra Rougeville après la mort de Marie-Antoinette, et il consigna ses impressions dans son dagbok ( ainsi qu'il l'avait fait de Drouet, du reste ) . Mais ils se connaissaient bien avant. Ils avaient combattu ensemble pendant la guerre d'Indépendance américaine.
Lors de l'une de ses conférences, j'avais posé la question à Michelle Sapori, parce que je venais de lire dans Lenôtre que l'on avait retrouvé dans les papiers de Rougeville l'adresse de Fersen .
Fersen voulait tout savoir, connaître les moindres détails sur la captivité et la fin de vie de Marie-Antoinette.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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