Le couronnement et le sacre de Louis XVI

Voici quelques photos, que j'avais prises il y a 5 mois, du trésor du sacre, exposé au palais du Tau à Reims :   

Calice du Sacre (XIIème siècle)




Talisman de Charlemagne (IXème siècle)



Collier de l'Ordre du Saint-Esprit









Couronne du sacre de Louis XV (réplique)



Manteau du sacre de Charles X







Reliquaire de la Sainte Ampoule



Anneaux (XIXème siècle) (topaze, rubis, émeraude)

Manteau du dauphin (porté par le duc d'Angoulême lors du sacre de Charles X) :





Cortège du sacre de Charles X dans la salle du festin du palais du Tau (Etienne Bouhot, 1827) :







Nef de Sainte Ursule (1500 : vaisseau de cornaline, argent cuivre et or, émail opaque blanc, émaux translucides verts, rouges bleus et jaunes) :





Masse du grand chambellan (sacre de Charles X) :





Charles X :



Louis XVI :



Toutes ces merveilles peuvent être admirées au palais du Tau, adjacent à la cathédrale de Reims :

http://palais-tau.monuments-nationaux.fr

... une bonne idée pour un beau sujet !    Dis donc, qu'est-ce que ça rutile !!!
Merci, Cosmo !

Les sacres de Louis XVIII et Charles X ont un côté décalé absurde, assez pathétique... surtout quand on connaît la suffisance de l'un et l'insuffisance de l'autre . Enfin ...

Mme de Sabran a écrit:
Dis donc, qu'est-ce que ça rutile !!!

Oui, la richesse de ce trésor du sacre est impressionnante. C'est une visite que je recommande vivement.   

Mme de Sabran a écrit:
Les sacres de Louis XVIII et Charles X ont un côté décalé absurde, assez pathétique...  surtout quand on connaît la suffisance de l'un et l'insuffisance de l'autre .  Enfin ...

Louis XVIII a renoncé à se faire sacrer à Reims... impossible compte tenu de son état de santé.
Bien évidemment, cela ne l'a pas empêché de se faire représenter en costume du sacre par le baron Gérard.   

Quant au sacre de Charles X, ce n'était effectivement pas très adroit politiquement parlant, la France de l'époque n'étant pas preneuse d'un retour à l'Ancien Régime. M'enfin, Charles X n'en avait cure.

Cosmo a écrit:
Bien évidemment, cela ne l'a pas empêché de se faire représenter en costume du sacre par le baron Gérard.   

Tu m'étonnes !    ... l'abject !

Attachboy avait posté lui aussi dans une vie antérieure  : un reportage sur les collections du Palais du Tau.

Je lui envoie le lien s'il souhaite le bouturer  

Fauteuil du sacre de Charles X (musée du Louvre).

L'épée du sacre est la fameuse "Joyeuse", dite épée de Charlemagne. Elle est aujourd'hui conservée au Louvre.

Epée du sacre des rois de France
Anonyme
1100
Or, filigranes, perles de lapis ou verre sombre (yeux des dragons) ; acier
Inscription gravée à la pointe sous les quillons (avec signes d’abréviation pour “et”) : II M(ARCS) / ET DEMI ET X ESTELLI(N)S (indication de poids correspondant vraisemblablement à une mise en gage)
Hauteur : 100,5 cm ; Largeur : 22,6 cm ; Poids : 1150 g (épée) ; Poids : 850 g (fourreau)
Image : Musée du Louvre / Philippe Fuzeau

Description du musée :

L'épée du sacre des rois de France est entrée au Louvre durant la Révolution française avec les autres instruments de cérémonie, auparavant conservés au trésor de l'abbaye de Saint-Denis.

L'épée est composée d'éléments très divers. Les deux faces du pommeau sont ornées d'un décor au repoussé représentant des oiseaux affrontés, proches des ornements scandinaves des Xe et XIe siècles. Les deux quillons représentent des dragons ailés stylisés que l'on peut dater du XIIe siècle. La fusée d'or, couverte d'un réseau de losanges, semble dater du XIIIe ou du XIVe siècle.


Le fourreau est composé d'un long étui, brodé de fleurs de lys, qui fut ajouté pour le sacre de Charles X en 1825. Les plus anciens éléments de ce fourreau sont, d'une part, la grande plaque ornée de pierres montées dans des bâtes filigranées, caractéristiques de la deuxième moitié du XIIIe siècle et, d'autre part, la boucle et sa plaque-boucle. Très modifiée, l'épée n'en demeure pas moins un témoignage de la somptuosité des instruments du sacre des rois de France.


* Source : site internet du musée du Louvre, texte de Muriel Barbier


Louis XVI, roi de France et de Navarre, dans le grand habit du jour de son sacre
Antoine-François Callet
Huile sur toile, 1789
Image : Château de Versailles / Commons Wikimedia

A la Conciergerie, Le  Sam 12 Oct 2013 - 17:55

Marie-Antoinette a écrit :

Dans une rediffusion d' émission de TV pas très vIeille, l'ami AYMERIC, lorsqu'il était le conservateur du PALAIS à REIMS, a ouvert devant la caméra le reliquaire  ( celui-ci me rappelle l'arche perdue avec INDIANA JONES !!!!!)
il a soulevé le petit couvercle et a sorti une toute petite bouteille, très simple, qui contiendrait les reste de l'huile sainte ou SAINT CHREME !!!
il a été indiqué par un historien que cette huile était celle de l'année !!!!!  -
question - sous la royauté ladite huile était-elle changée régulièrement et surtout d'où venait-elle, qui la fabriquait ?????
(merci pour la réponse donnée par nos spécialistes des sujets religieux)
J'ai cherché dans un livre ancien donnant les détails du sacre, la cérémonie, l'habillement etc.... rien sur ce sujet.

MARIE ANTOINETTE   : 


Marie-Antoinette encore :
 
la composition du SAINT CHREME est faite avec : huile d'olive et beaume de judée
le saint chrème est consacré par l'évêque entourée des prêtres du diocèse, en principe le jeudi saint pendant la messe !!!
mais en fonction des libertés de ceux-ci on peut faire la cérémonie le lundi, mardi, mercredi  SAINT

Pour le Sacre des rois on rajoutait au flacon de SAINT CHREME, une goutte de la Sainte Ampoule qui avait servie pour CLOVIS et qui avait été apportée, en raison des problèmes de circulation, par une colombe.
détruite à la Révolution en 1793 on a pu sauver quelques gouttes qui serviront en 1820 au sacre de CHARLES X.

il semblerait que dans la sainte ampoule conservée à REIMS et montrée pour la première fois à la télévision, il resterait quelques gouttes datant de CLOVIS !!!!!


les spécialistes du BOUDOIR pourront certainement apporter des compléments à ces quelques lignes.

MARIE ANTOINETTE
lors de ma confirmation j'ai reçu la claque
de l'évêque et quelques gouttes sur le front
de SAINT CHREME en l'église SAINT LOUIS EN L'ILE/PARIS


Lucius :

Le Saint Chrême est utilisé pour plusieurs sacrement, celui de la Confirmation, de l'Ordination et de la Guérison des malades parfois (j'ai un doute à ce sujet). Chaque année liturgique en utilise une bonne quantité dans chaque diocèse (deux ou trois litres), qu'il faut donc consacrer chaque année.
A ce sujet une anecdote ; lors d'une messe chrismale (le Jeudi Saint, pour la bénédiction du Chrême ne question) un évêque demande au servant de décoiffer la cruche (contenant le Chrême). Et alors, le desservant lui retire sa mitre (ce qui est d'usage pour certaines parties de la messe). L'évêque imperturbable, se tourne à nouveau vers le servant et lui dit ; "Pas cela là, l'autre !"  

Le Chrême du Sacre a ceci de particulier qu'il est mélangé à un fragment infime du Chrême/onguent contenu dans la Sainte Ampoule, ce qui donne au Sacre un caractère miraculeux d'une part, mais surtout une sacralité particulière, connectée directement avec l'onction de Salomon et de David, et avec le consentement et la protection particulière du Ciel, qui envoya cette Ampoule. Il est à signaler que ce lien très fort entre le Sacre occidental et le Sacre biblique est rappelé par un chant entonné dans la cérémonie du Sacre anglais juste avant le Couronnement ;

Zadock the Priest and nathan the prophete enoited (ont donné l'onction, ont oint ...) Salomon King ...

Scapin :

Oui,c'est bien ça Lucius   
Et la sainte ampoule fut apportée par la colombe au moment du sacre de Clovis.

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Cosmo a écrit:

Couronne du sacre de Louis XV (réplique)

Dim 13 Oct 2013 - 18:03
Voici la couronne du sacre de Louis XV, exposée au Louvre. Les pierres d'origine ont été vendues en 1887 et remplacées par du verre.
Louis XV est le premier roi à avoir eu une couronne couverte de pierreries. Avant lui, les couronnes étaient simplement en or (ces autres couronnes ont été perdues, détruites ou volées pendant la Révolution).

à la Conciergerie, Dim 13 Oct 2013 - 18:37

Kiki a écrit :

Au sujet de la couronne de Louis XV :

Conformément à la tradition monarchique, on réalisa, en 1722, deux couronnes pour le sacre de Louis XV. La première, en or, a disparu. Celle de vermeil, fournie par Laurent Rondé, joaillier du roi, dessinée par son fils Claude et réalisée par l'orfèvre Augustin Duflos était enrichie des plus belles pierres des Diamants de la Couronne.

De forme perlée, ou impériale, la couronne présente 8 arceaux et était enrichie de 230 perles, 282 diamants, 16 rubis, 16 émeraudes, 16 saphirs et 16 topazes. Sur le devant, une fleur de lis est formée par le Régent surmonté du Grand Mazarin ; les Mazarins n°10, 11 et 12 sont répartis parmi les 7 diamants en table surmontant les autres fleurs de lis ; 8 diamants en poire, dont les 5ème et 6ème Mazarins, sont sertis à la jonction des arceaux, sous la grande fleur de lis sommitale, dont le Sancy forme le fleuron (G. Mabille, "Les Diamants de la Couronne").

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Cécile a écrit,
Sam 7 Fév 2009 - 16:55



Le Sacre de Louis XVII

de Amélie de Bourbon Parme (Auteur)
Présentation de l'éditeur :

Le récit : celui des derniers jours de Louis XVII, à la prison du Temple. Il ignore que son père et sa mère ont été guillotinés, il vit seul dans une cellule obscure, avec pour toutes visites celles de ses gardiens, Lasne et Gomin. Le prisonnier n'a presque pas le droit de sortir de sa cellule. Les remèdes des médecins sont impuissants à guérir ces mois de souffrance et de solitude. Le 8 juin 1795, l'enfant meurt de tuberculose. Il a dix ans et deux mois. Le corps est enterré dans une fosse commune du cimetière Sainte-Maguerite à Paris et ne sera jamais retrouvé.
C'est grâce au coeur volé par le docteur Pelletan au moment de l'autopsie que la science a pu élucider l'énigme de sa mort. En identifiant le coeur conservé à la basilique Saint-Denis comme celui de Louis XVII, la science a mis fin, en avril 2000, à deux siècles de controverse sur la mort de l'orphelin du Temple. Et le point de vue sur cet événement est d'autant plus étonnant que les échantillons d'ADN à l'origine de cette vérité scientifique ont été prélevés sur Anne de Roumanie et André de Bourbon Parme, respectivement la tante et l'oncle de l'auteur.

Quatrième de couverture :

« Tout à coup, sans être plus grand, un titre m'apparut néanmoins plus important que tous les autres : "L'ADN rend sa couronne à Louis XVII." Je reposai le journal. En un instant, cette phrase m'avait trouvée à l'endroit précis où j'étais, assise à ma table ronde: elle s'adressait à moi personnellement, comme un message particulier, une petite annonce publiée, sans m'avertir et à ma seule intention. Car ce que j'avais devant mes yeux, sur une page indifférente, c'était, en quelque sorte, la clé de ma mémoire héréditaire. Quelques mots avaient suffi à me défaire et à me projeter vers l'intérieur de ma chair, au coeur même de chaque cellule, vers ce monde de bases nucléiques et d'acides aminés où je cessais d'être une personne. À cette échelle moléculaire, j'étais dissoute et entraînée bien avant moi-même, vers un autrefois habité par un Père immense derrière lequel je distinguais une multitude d'autres pères. En lisant les premières lignes de cet article, je remontais une vie, non la mienne, mais celle d'un inconnu qui était mon fil d'Ariane, un petit garçon dont l'existence était issue d'une même Loi ancestrale, un être qui partageait ma singularité familiale, ma façon d'être "unique à plusieurs" sur une seule lignée. »

Je viens de découvrir cet ouvrage sur AMAZOn et me le suis commandé...Certains l'ont-ils lu ?     
SI non, je vous promets d'en faire une petite critique dès la fin de la lecture !

Fleurdelys :

Moi, je l`ai lu, je ne veux pas vous décevoir Cécile,mais je ne l`ai trouvé pas si terrible que ça !  boudoi29  Il avait rien d`intéressant.
Bonne lecture quand même.
Fleurdelys

Miche :

Je l'ai feuilleté à plusieurs reprises chez mon bouquiniste, où il revient régulièrement. Cela m'a plutôt fait l'effet d'une longue litanie, pas très scientifique.

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Dim 2 Mai 2010 - 22:52, à la Conciergerie :


Graille a écrit :

Dans le livre de Xavier Salmon, il est dit qu'il s'agit d'une allégorie du sacre où la France est représentée sous les traits de Marie-Antoinette.
Mais je n'ai pas le livre sur moi pour vérifier.

Je serai assez d'accord avec Xavier Salmon : Louis XVI porte la dalmatique pourpre et le manteau du sacre ( ce qui n'était pas le cas pour le mariage ) , il est accompagné des pairs du royaume vêtus de même , et l'allégorie de la France , sous les traits de la reine , est une marche au-dessus de lui : normal pour une allégorie , mais impensable s'il s'agissait de la reine elle-même .

De plus on remarque des profils dans des cadres ovales à droite : il s'agit probablement des ancêtres de Louis XVI , rappelant par là la fonction dynastique ininterrompue du sacre depuis des siècles .  

Kiki :

Et qui pose dans le ciel avec un gobelet ?
La Vierge - mais sans auréole - ou qui d'autre de féminin apparemment !   àè-è\':

Graille :

Le sacre fait du roi de France un " évêque " laïc : il devient ainsi le seul personnage du royaume non religieux à pouvoir communier sous les deux espèces , c'est-à-dire par l'hostie ( comme tout communié ) et par le vin ( comme pour les prêtres ) .

C'est probablement l'explication de la présence de ce calice illuminé par la lumière divine , et que tient cette femme vêtue de bleu et blanc ( la Vierge ? comme vous j'ai des doutes car l'absence d'auréole m'intrigue : mais cela serait plausible , le royaume de France étant consacré à la Vierge depuis Louis XIII ) .
Peut-être est-ce une personnification de la Religion .

Le sacre constitue une union mystique entre le roi et la France ( ici sous les traits de la reine ) : le roi est amenée vers elle par Minerve , déesse de la Raison , tandis que d'autres déesses assistent au-dessus à cet événement .

Le roi est accompagné de pairs du royaume , vêtus de pourpre et d'hermine . Lui-même porte la dalmatique pourpre et le manteau bleu du sacre , doublé d'hermine.

Marie-Antoinette :

Je possède la gravure en noir et blanc de cette scène et elle serait signée "FRAGONARD " !!!!!!!

Par contre je ne sais pas où se trouve le tableau original et la gravure est fort rare tant sur le marché que dans les livres sur le sujet

bonnes recherches MARIE ANTOINETTE   :


kiki  :

La copie de cette gravure est de très mauvaise qualité, mais elle doit ressembler à celle-ci.
On devine davantage de détails, dont la croix...



Hélas, je n'ai pas accès à mon gros disque dur de renfort ce soir.
Mais, je possède très peu d'images concernant Louis XVI, et puisque je n'ai pas relevé ici le titre dans ma galerie Marie-Antoinette, j'ai bien peur de n'avoir aucun renseignement. pale
Enfin, je ne me souviens de rien.

Donc...je ne peux vous en dire davantage ce soir.

Cependant, pour Fragonard (Jean-Honoré ?), j'avoue être très surpris.
Mais bon, je ne sais pas à dire vrai.

Je profite de ce sujet ; juin 1775, Journal de Papillon de La Ferté





Le serment de Louis XVI par Moreau:




Diphildor :

Nous prenons toujours autant de liberté avec les dimensions réelles des lieux dans lesquels se déroulent les grands événements !!!
Ce qui compte, il est vrai, n'est pas ici la reproduction parfaite de la réalité, mais bien l'importance du moment et le symbolisme du fait décrit.

Osterreich :

Vous n'auriez pas été conférencier en Egypte ces dernière années ? C'est exactement ce que nous a dit notre guide lors de mon voyage en Egypte en 2003, en nous expliquant le symbolisme des temples !!!  

Diphildor :

Non, mais j'ai étudié l' Antiquité égyptienne, à l'Ecole du Louvre !!! ...
Cependant la gravure de Moreau elle nous montre assez précisément les aménagements réalisés, et qui, au dires de Papillon, furent le plus bel ouvrage des Menus en quinze ans de service.

A Paris, au musée du Louvre:



L'un d'entre nous a écrit :
Jeu 15 Aoû 2013 - 10:27

Lors de deux de mes étapes de mes vacances, le sacre de Louis XVI était présent quand je ne l'attendais pas !!! (C'est toujours comme cela avec la famille royale et Marie-Antoinette en particulier)   :

Cette première étape fût à l'église St Jacques à Compiègne.





Dans cette église je suis tombé sur ce tableau  :




Voici les explications du pourquoi et du comment de ce tableau dans cette église :










Deuxième étape à Reims.

Je me promenais au hasards des rue et je suis arrivé, à l'Hôtel le Vergeur.
Assez curieux de ce qui s'y trouve, j'ai profité qu'une personne y pénétra, pour jeter un coup d'œil depuis l'extérieur, l'hôtesse me voyant intéressé me proposa gentiment d'y pénétré, me donnant quelques explications sur cet hôtel qui est aujourd'hui un musée créé par Hugues Krafft.
Elle proposa donc de visiter gracieusement le jardin !!!       :n,,;::::!!!:  :n,,;::::!!!:  :n,,;::::!!!:
Le jardin est composé de plusieurs façades de bâtiments protégées de la destruction.

Parmi ces façades, la suivante :



Voici les explications de cette façade :




Majesté :

Comme tu dis, il n'y a pas de mystère...tu n'as pas été attiré par cet hôtel pour rien !    :;\':;\':;  
Merci pour ce reportage !  

Bien à toi.

Reinette :

Louis XVI et Marie-Antoinette nous attendent toujours au moment où l'on s'y attend le moins. Même si j'en suis toujours émue, cela ne m'étonne plus tant j'y suis habituée !    boudoi30
Un grand merci pour ces découvertes complètement inédites !!!  :n,,;::::!!!:

La nuit, la neige :

Heureux hasards, oui !
Merci.  

Et j’ai découvert aussi le mot « châsse »...   boudoi32

.

En 1 000 ans, Louis XVI est le 32ème souverain sacré à Reims. La cérémonie religieuse – qui élève le roi au rang de personne sacrée – a lieu le 11 juin 1775. Pour l'entrée solennelle dans la ville jusqu'à la cathédrale, un nouveau carrosse du corps est commandé. Il est dessiné par Bélanger, architecte et décorateur des Menus Plaisirs.

Tout enrichie de sculptures, de dorures et de broderies, et tirée par huit magnifiques chevaux empanachés, cette berline est en effet superbe. Singulière, elle l'est par son type – celui d'une berline et non d'un carrosse – et par la profusion de son décor sculpté : sur le toit, Minerve entourée de putti jouant avec les attributs des vertus souveraines ; aux angles (pieds corniers), les caryatides figurant les vertus ; au bas de la caisse, encore, des putti soutenant les armes royales…
Panneau de la portière gauche de la voiture du sacre de Louis XVI : la redécouverte d’un vestige.
Le panneau de la portière gauche – réapparu en 1946 au musée de Delémont (Jura suisse) et identifié en 1992 – aurait été volé lors de la destruction du carrosse. La caisse, à fond d’or et vernis martin, était ornée sur chaque face d’une scène allégorique unique couvrant tous les panneaux, et représentant les populations de France, l’Agriculture, le Commerce, les Arts et les Sciences, rendant hommage au roi. Ici, Louis XVI, figuré en empereur romain, accueille la France reconnaissable à son manteau fleurdelisé ; ils sont entourés des Vertus liées à l’exercice du pouvoir : l’Abondance, la Justice et la Vigilance. Ce panneau a permis de restituer les dimensions imposantes de la voiture.

C’est grâce à la gravure de Jean-Louis Prieur que l’on conserve aujourd’hui le souvenir de ce trône ambulant, surchargée d'emblèmes de la royauté, qui n’échappe pas à la vindicte révolutionnaire.





La voiture est détruite en 1794 sur ordre de la Convention nationale.

Infos complémentaires

« Cette voiture, monstrueux assemblage de l’or du peuple et de l’excès de la flatterie, est invendable, soit par sa forme colossale, soit par l’énorme réunion de tous les attributs de la féodalité et de la bassesse que des hommes libres doivent se hâter d’anéantir. » Décret de la Convention nationale, 1794


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Une rencontre improbable
Ce ne serait qu’une anecdote si l’Histoire n’avait conféré a posteriori valeur de symbole à cette rencontre de deux destins.
Brillant élève, Maximilien de Robespierre, né à Arras en 1758, bénéficie d’une bourse de l’abbaye Saint-Vaast pour aller à Paris étudier au prestigieux collège Louis-le-Grand. A 17 ans, en raison de son assiduité au travail, Robespierre a été désigné pour réciter, au nom de ses condisciples, le compliment en vers adressé au couple royal, lorsque Louis XVI et Marie-Antoinette, de retour du sacre en juillet 1775, font leur entrée à Paris.
Remontant la rue St Jacques, la berline royale s’arrête devant le collège. Mais le temps est détestable, il pleut à verse. Les souverains demeurent sans doute dans la voiture, tandis que le jeune homme, tête nue, agenouillé auprès du marchepied, présage aux jeunes époux un règne de bonheur. Le récit de la scène ne mentionne aucune réponse de la part des souverains. Romain Rolland, dans son drame Robespierre (1938) évoque le carrosse repartant et éclaboussant le collégien qui se relève honteux et sombre...

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PATAS. Sacre et couronnement de Louis XVI, roi de France et de Navarre.





A Reims, le 11 juin 1775, Précédé de Recherches sur le Sacre des Rois de France, depuis Clovis jusqu’à Louis XV ; et suivi d’un Journal Historique de ce qui s’est passé à cette auguste Cérémonie. Enrichi d’un très grand nombre de Figures en taille-douce, gravées par le Sieur Patas, avec leurs explications.
Paris, chez Vente et Patas, 1775.





L’abondante illustration se compose d’un frontispice, d’un grand plan de Reims (470 x 335 mm) avec, en médaillon, les portraits de Clovis et de Louis XVI, le baptême de Clovis et le Sacre du Roy Louis XVI, de 9 superbes tableaux sur double-page dans des encadrements armoriés (250 x 193 mm), représentant les différentes phases de la Cérémonie :
-Lever du Roy,
-Le Roy allant à l’Eglise,
-L’arrivée de la Sainte Ampoule,
-Le Roi prosterné devant l’Autel,
-La Cérémonie des onctions,
-Le Couronnement du Roy,
-Le Roi mené au Throne,
-La cérémonie des offrandes,
-Le Festin Royal ;
d’une planche d’armoiries, de 39 très jolies gravures illustrant les « Différens Habillemens pour le Sacre de Louis XVI » (195 x 120 mm), et de 14 vignettes en tête (122 x 85 mm). Les figures ont été gravées par Patas, d’après celles qui étaient jointes à la description du Sacre de Louis XV.







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Je complète ce sujet avec quelques autres illustrations...

Ici, l’arrivée du cortège devant la cathédrale de Reims :



Nous avions posté une gravure en noir et blanc, voici une version en couleurs, de ce dessin à l'encre, si détaillé, de Moreau le Jeune :


(C) RMN / Daniel Arnaudet / Gérard Blot

A l’époque du CDB, nous nous étions amusés à rechercher Marie-Antoinette... :





Et ici, toujours d’après cette composition, un focus sur Louis XVI :



Cet autre dessin, de Bélanger (dessinateur aux Menus Plaisirs), est dédié au duc de Duras.
Il détaille également cette cérémonie :







Ecole française, du XVIIIème siècle :


Ainsi que quelques gravures :





Ici, les figurants sont numérotés afin de pouvoir les identifier, mais l’image est de trop petite...




Gabriel-François Doyen (1726-1806) a dépeint, quant à lui, Louis XVI recevant, après son sacre à Reims, les hommages des chevaliers du Saint Esprit en tant que Grand Maître de l’Ordre :

Merci , très cher la nuit, la neige, pour ce reportage-images qui nous transporte sur les lieux...
Il est étonnant tout de même de voir combien Marie-Antoinette y est reléguée seulement dans le décor, pas davantage...

Bien à vous.

A peine se distingue-t-elle dans la foule !

Merci pour ces images ! :n,,;::::!!!:

Mme de Sabran a écrit:

A peine se distingue-t-elle dans la foule !

C'est pas juste ... boudoi29 

- ÉCOLE FRANÇAISE DE LA FIN DU XVIIIE SIÈCLE
Le couronnement de Louis XVI accompagné de Marie-Antoinette
Gouache. 40 x 32,5 cm, ovale
€8,000-12,000


Catalogue Photo Credits: Anna Buklovska, Guillaume Onimus, Pauline Guyon, Nina Slavcheva Maquette : Sébastien Fernandes
© Christie, Manson & Woods Ltd. (2015)



Bien à vous.

Louis XVI Couronné à Reims Le 11 juin 1775.  

L'Heureux Jour - de la France.

Gravé en Couleurs N. 111. Louis XVI de profil à gauche et Marie Antoinette, de face, assis dans un char symbolique traîné par un lion et par un mouton : [estampe]

C'est en cherchant la définition du mot souille (de taffetas) dans un autre sujet (ICI), que je suis tombé par hasard sur ces documents intéressants...

Il s'agit d'un bulletin de la ville de Fismes, datant de 2013, qui se félicitait alors que la commune se soit portée acquéreur  de trois écrits établis par les commis de la "Chambre du Roi" Louis XVI faisant état de tous les objets qui accompagnaient le futur souverain à Reims pour son sacre : inventaire des vêtements, des meubles et des pièces de linge de lit.
Louis XVI faisant étape à Fismes sur la route de Reims.

En fac-similé donc deux des pages de l'inventaire des meubles, ainsi que la traduction en "français moderne" du document.

Nous retrouvons cette fameuse souille de taffetas que nous évoquions dans le sujet consacré à la chambre de la reine, et à sa garniture de lit.  boudoi32










Quant à cet inventaire, il concerne l'habillement prévu pour le roi...





Documents consultables ici : http://www.fismes.fr/public/documents/bulletin76juin2013.pdf.pdf

La nuit, la neige a écrit:C'est en cherchant la définition du mot souille (de taffetas) dans un autre sujet (ICI), que je suis tombé par hasard sur ces documents intéressants...

Il s'agit d'un bulletin de la ville de Fismes, datant de 2013, qui se félicitait alors que la commune se soit portée acquéreur  de trois écrits établis par les commis de la "Chambre du Roi" Louis XVI faisant état de tous les objets qui accompagnaient le futur souverain à Reims pour son sacre : inventaire des vêtements, des meubles et des pièces de linge de lit.
Louis XVI faisant étape à Fismes sur la route de Reims.

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Tu me l'ôtes du clavier !!!
J'ai fait la même recherche, avec la même découverte inopinée à la clef  .      
J'allais m'en occuper demain ( trop tard tout de suite )
Eh bien, c'est chose faite !    Je t'en remercie ...  :n,,;::::!!!: