Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
+10
Gouverneur Morris
Trianon
Comtesse Diane
fleurdelys
Comte d'Hézècques
Calonne
Dominique Poulin
La nuit, la neige
Mme de Sabran
Lucius
14 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille française :: Les autres
Page 1 sur 6
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Tout, apparemment , semble réuni pour seconder ce jeune monarque, monté sur le trône en 1715, à la mort du Roi Soleil, le 1er septembre : son oncle le Régent dirigeant les affaires jusqu'en 1723. Orphelin de père et de mère, privé de fratrie, le petit Louis (1710-1774) trouve un peu de chaleur maternelle auprès de Madame de Ventadour, sa gouvernante, qu'il appelle Maman Ventadour. Le jeune souverain a la chance de recevoir pour précepteur un homme de qualité, le Cardinal Fleury. Majeur à 13 ans, marié à 15 ans, père à 17 ans, Louis est bien accueilli par la nation.
Marie Leczinska, fille du Roi de Pologne détrôné, Stanislas Leczinski qui n'a plus de souverain que le nom, est choisie comme épouse. De six ans l'aînée du monarque, Marie se voit élevée à ce rang flatteur dans le seul dessein de barrer la route d'une succession possible à la famille d'Orléans.
Troisième fils de Louis, Duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, Louis n'était pas appelé à régner. La mort de son père et de ses frères aînés lui assure le chemin du trône. Il lui manque néanmoins l'éducation que Fénelon a réservée à son père.
Sous un aspect élégant, racé, Louis XV montre un caractère instable. A cela s'ajoute de l'indolence, des crises de neurasthénie qui iront s'amplifiant avec l'âge et une méfiance qui favorisera les intrigues dans l'entourage royal. A la chasse , il épuise bêtes et gens et doit cette résistance à son penchant pour la vie au grand air et une agilité qui lui permet, assure-t-on , de se promener sur les toits de Versailles, comme plus tard, son petit-fils...
En vérité, Louis XV est un personnage plein de contradictions. "Voyant plus juste que les autres, écrira le Duc de Croÿ, il croyait toujours avoir tort."
Il n'exerce ses responsabilités que très tard, c'est-à-dire à la mort de Fleury. Il est alors âgé de 33 ans.Ce personnage tout-puissant est l'homme le plus timide du royaume. Il redoute les interlocuteurs qu'il ne connaît pas. Il n'aime pas parler en public et se montre toujours si tendu, si anxieux, qu'il passe pour indifférent voire stupide.
Son cabinet de Versailles est un entassement de rapports qu'il examine minutieusement.
La guerre de Succession de Pologne (1733-1738), dont la négociation est menée à Vienne, prévoit la remise du Duché de Lorraine à Stanislas Leczinski en compensation de la perte de son royaume d'origine; la province devant revenir à la couronne de France à la mort du beau-père du Roi.
Le terme d'un deuxième conflit, celui de la Succession d'Autriche, voit la France conclure une efficace alliance avec la Prusse. C'est l'occasion pour la monarchie de remporter sur le champ de bataille des succès, en Belgique, à Fontenoy puis à Raucoux, enfin à Lawfeld. Mais à la paiX d'Aix-la-Chapelle, en 1748, la diplomatie royale laisse échapper l'occasion d'acquérir la Savoie et Nice.
La Guerre de Sept Ans voit disparaître la Nouvelle-France en Amérique du Nord et un embryon d'empire des Indes, dont il ne subsiste, finalement, en 1763, que cinq comptoirs.
Fatigué par les plaisirs, le Roi n'a plus la prestance d'antan. Abattu et languissant, le monarque néglige de plus en plus les affaires, l'acquisition de la Corse, en 1768, représentant toutefois une des rares mesures judicieuses de la fin d'un règne.
Les caisses de l'Etat sont vides et les abus des fermiers généraux entraînent, expliquent et justifient les réactions de Mandrin et des siens, qui luttent contre les tenanciers de la Ferme, prévaricateurs et corrompus aux privilèges exorbitants.
Il est certain que le souverain redoute l'avenir pour son successeur et petit-fils, le Duc de Berry, le Dauphin, son fils étant mort en 1765 et Marie Leczinska ayant donné huit filles à la dynastie.
Miné par la petite vérole, le Roi s'éteint le 10 mai 1774.
Bien à vous.
Marie Leczinska, fille du Roi de Pologne détrôné, Stanislas Leczinski qui n'a plus de souverain que le nom, est choisie comme épouse. De six ans l'aînée du monarque, Marie se voit élevée à ce rang flatteur dans le seul dessein de barrer la route d'une succession possible à la famille d'Orléans.
Troisième fils de Louis, Duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, Louis n'était pas appelé à régner. La mort de son père et de ses frères aînés lui assure le chemin du trône. Il lui manque néanmoins l'éducation que Fénelon a réservée à son père.
Sous un aspect élégant, racé, Louis XV montre un caractère instable. A cela s'ajoute de l'indolence, des crises de neurasthénie qui iront s'amplifiant avec l'âge et une méfiance qui favorisera les intrigues dans l'entourage royal. A la chasse , il épuise bêtes et gens et doit cette résistance à son penchant pour la vie au grand air et une agilité qui lui permet, assure-t-on , de se promener sur les toits de Versailles, comme plus tard, son petit-fils...
En vérité, Louis XV est un personnage plein de contradictions. "Voyant plus juste que les autres, écrira le Duc de Croÿ, il croyait toujours avoir tort."
Il n'exerce ses responsabilités que très tard, c'est-à-dire à la mort de Fleury. Il est alors âgé de 33 ans.Ce personnage tout-puissant est l'homme le plus timide du royaume. Il redoute les interlocuteurs qu'il ne connaît pas. Il n'aime pas parler en public et se montre toujours si tendu, si anxieux, qu'il passe pour indifférent voire stupide.
Son cabinet de Versailles est un entassement de rapports qu'il examine minutieusement.
La guerre de Succession de Pologne (1733-1738), dont la négociation est menée à Vienne, prévoit la remise du Duché de Lorraine à Stanislas Leczinski en compensation de la perte de son royaume d'origine; la province devant revenir à la couronne de France à la mort du beau-père du Roi.
Le terme d'un deuxième conflit, celui de la Succession d'Autriche, voit la France conclure une efficace alliance avec la Prusse. C'est l'occasion pour la monarchie de remporter sur le champ de bataille des succès, en Belgique, à Fontenoy puis à Raucoux, enfin à Lawfeld. Mais à la paiX d'Aix-la-Chapelle, en 1748, la diplomatie royale laisse échapper l'occasion d'acquérir la Savoie et Nice.
La Guerre de Sept Ans voit disparaître la Nouvelle-France en Amérique du Nord et un embryon d'empire des Indes, dont il ne subsiste, finalement, en 1763, que cinq comptoirs.
Fatigué par les plaisirs, le Roi n'a plus la prestance d'antan. Abattu et languissant, le monarque néglige de plus en plus les affaires, l'acquisition de la Corse, en 1768, représentant toutefois une des rares mesures judicieuses de la fin d'un règne.
Les caisses de l'Etat sont vides et les abus des fermiers généraux entraînent, expliquent et justifient les réactions de Mandrin et des siens, qui luttent contre les tenanciers de la Ferme, prévaricateurs et corrompus aux privilèges exorbitants.
Il est certain que le souverain redoute l'avenir pour son successeur et petit-fils, le Duc de Berry, le Dauphin, son fils étant mort en 1765 et Marie Leczinska ayant donné huit filles à la dynastie.
Miné par la petite vérole, le Roi s'éteint le 10 mai 1774.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Je ne sais où mettre ce portrait...
En cherchant l'orthographe exacte de Marie Leszczyńska (toujours compliquée, avouons-le), WIKI m'a donné la liste de ses enfants avec portraits dont celui, incroyable du second fils éphémère, Philippe duc d'Anjou, mort à trois ans :
Sur le coup, j'ai cru voir le comte d'Artois !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Leszczy%C5%84ska
En cherchant l'orthographe exacte de Marie Leszczyńska (toujours compliquée, avouons-le), WIKI m'a donné la liste de ses enfants avec portraits dont celui, incroyable du second fils éphémère, Philippe duc d'Anjou, mort à trois ans :
Sur le coup, j'ai cru voir le comte d'Artois !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Leszczy%C5%84ska
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Comme c'est chou !!!! J'adore les bulles de savon dans la peinture !!!!
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Reinette a écrit:En cherchant l'orthographe exacte de Marie Leszczyńska (toujours compliquée, avouons-le),
Vous donnez l'orthographe polonaise (originale) du nom, mais les Français simplifient l'orthographe en Leczinska (ou de Leczinski dans une francisation extrême assez amusante), que je trouve plus simple à retenir, aucune lettre n’apparaît deux fois !!
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Moi, je ne sais jamais ... :
Ce tableau est délicieux !!! boudoi30
Reinette, je te sens portée sur les tout petits .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Quel adorable portrait...
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Mais ce portrait ressemble comme deux gouttes d'eau à celui du petit comte d'Artois et de sa soeur Madame Clotilde en compagnie d'une chevrette... Je ne me souviens plus de son auteur : Drouais, Nattier... ? A creuser, mais les traits du petit duc d'Anjou sont identiques à celui de son frère le comte d'Artois... un peu étrange... a creuser...
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Ouiiii c'est bien ce qui m'avait sauté aux yeux !
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Ah ?! Mais oui !
Bravo Dominique...
Bravo Dominique...
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Lisez-vous comme moi Bailly dans le coin inférieur droit du tableau posté par Reinette ? Après quelques recherches, voyez ce que j'ai trouvé !
"Jean Sylvain Bailly est le petit-fils de Nicolas Bailly, peintre du roi et garde des tableaux de la Couronne qui le destinait à la peinture. Nicolas Bailly est le fils de Jacques Bailly qui était aussi un peintre. Jean Sylvain Bailly préfère les lettres et les sciences. Il travaille d’abord pour le théâtre, mais lié à Lacaille, il s’intéresse très tôt à l’astronomie et fait construire un observatoire sur le toit du Louvre à Paris. Ses observations astronomiques lui valent son élection à l’Académie des sciences en 1763. Pendant la Révolution, il aide Alexandre Lenoir à sauvegarder le patrimoine français."
Wikipédia
Wikipédia
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Jean Sylvain Bailly étant né en 1736, on peut imaginer que son grand-père, qui aurait pu avoir quarante ans de plus que lui, ait été susceptible de peindre le petit comte d'Artois, non ? Il aurait certes eu la soixantaine, mais pourquoi pas ! En tout cas, l'hypothèse me plaît, mais il est possible que je fasse totalement fausse route.
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Autre possibilité : il semble que le propre père de Bailly ait lui-même été un assez bon dessinateur. Peut-être a-t-il pu réaliser cette miniature ; en tout cas, chronologiquement, c'est encore plus envisageable.
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
L'hypothèse est intéressante.
Le grand-père aurait mieux traité les Bourbons que son petit-fils...
Bien à vous.
Le grand-père aurait mieux traité les Bourbons que son petit-fils...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Ou plutôt le père si les résultats de mes recherches sont exacts.
Bonne nuit à tous !
Bonne nuit à tous !
Invité- Invité
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Louis XV, homme d'une grande beauté et d'une vive intelligence, était malheureusement rongé par la mélancolie et même la dépression. Timide et réservé, il redoutait les nouveaux visages et préférait s'exprimer par écrit. Il gouvernait depuis son cabinet de travail, assis devant son célèbre secrétaire à cylindre en acajou, homme de dossiers et de rapports.
Marqué par une succession de deuils dans sa petite enfance (à 5 ans, en 1715, il est quand-même l'arrière petit-fils du roi-soleil), il était en grande demande d'affection, sentiment renforcé par un caractère solitaire et secret. "Un homme impénétrable" disait de lui d'Argenson. Mélange étrange d'indolence et de fermeté, d'autorité et de laisser-aller, il fût également littéralement consumé par son goût des femmes et une sensualité impérieuse. Même s'il faut faire le tri dans tous ces racontards souvent orduriers qui en font un obsédé compulsif amateur de gamines, il fût bel et bien un homme à femmes. Il ne s'entendait pas avec son fils, vivante antithèse du père, et n'était guère plus attiré par son petit-fils, futur successeur, qui restait pour lui "un mystère".
Madame de Pompadour fût pour lui une amie et un thérapeute, une présence aimante, toujours enjouée (en apparence) et consolatrice qui lui offrait le délassement, l'oubli de ses problèmes. Il aima sincèrement et profondément la du Barry qui méritait mieux que sa réputation de putain du roi ou de souillon venue du trottoir (merci Choiseul... boudoi29)
On oublie souvent que Louis XV avait tenté d'établir l'impôt pour tous avec la réforme du "vingtième", impôt unique devant frapper tous les sujets au vingtième de leurs revenus. Projet aussitôt rejeté par le Parlement, composé en majorité de notables premiers visés par cette mesure. D'où un bras de fer entre monarchie et Parlement qui dura des années et poussa Louis XV, vers la fin de son règne, à opérer sa fameuse "Révolution royale" : bouleversé par la mort de son fils, effrayé par le jeune âge de son nouveau successeur et décidé à lui léguer un royaume en état de marche, Louis XV avait alors donné un sérieux coup de barre à droite, allant jusqu'à exiler les parlements, faisant enregistrer de force ses décisions par "lit de justice", soutenu par le triumvirat Maupéou-Terray-d'Aiguillon. Sa mort soudaine mit un terme à l'opération. Louis XVI nomma principal ministre Maurepas (autrefois sèchement exilé par Louis XV pour avoir dépassé les bornes avec Mme de Pompadour) et dont le premier souci fût d'annuler les décisions prises et de rapeller les parlements pour les rétablir dans toute leur autorité... Bien joué... boudoi29
Marqué par une succession de deuils dans sa petite enfance (à 5 ans, en 1715, il est quand-même l'arrière petit-fils du roi-soleil), il était en grande demande d'affection, sentiment renforcé par un caractère solitaire et secret. "Un homme impénétrable" disait de lui d'Argenson. Mélange étrange d'indolence et de fermeté, d'autorité et de laisser-aller, il fût également littéralement consumé par son goût des femmes et une sensualité impérieuse. Même s'il faut faire le tri dans tous ces racontards souvent orduriers qui en font un obsédé compulsif amateur de gamines, il fût bel et bien un homme à femmes. Il ne s'entendait pas avec son fils, vivante antithèse du père, et n'était guère plus attiré par son petit-fils, futur successeur, qui restait pour lui "un mystère".
Madame de Pompadour fût pour lui une amie et un thérapeute, une présence aimante, toujours enjouée (en apparence) et consolatrice qui lui offrait le délassement, l'oubli de ses problèmes. Il aima sincèrement et profondément la du Barry qui méritait mieux que sa réputation de putain du roi ou de souillon venue du trottoir (merci Choiseul... boudoi29)
On oublie souvent que Louis XV avait tenté d'établir l'impôt pour tous avec la réforme du "vingtième", impôt unique devant frapper tous les sujets au vingtième de leurs revenus. Projet aussitôt rejeté par le Parlement, composé en majorité de notables premiers visés par cette mesure. D'où un bras de fer entre monarchie et Parlement qui dura des années et poussa Louis XV, vers la fin de son règne, à opérer sa fameuse "Révolution royale" : bouleversé par la mort de son fils, effrayé par le jeune âge de son nouveau successeur et décidé à lui léguer un royaume en état de marche, Louis XV avait alors donné un sérieux coup de barre à droite, allant jusqu'à exiler les parlements, faisant enregistrer de force ses décisions par "lit de justice", soutenu par le triumvirat Maupéou-Terray-d'Aiguillon. Sa mort soudaine mit un terme à l'opération. Louis XVI nomma principal ministre Maurepas (autrefois sèchement exilé par Louis XV pour avoir dépassé les bornes avec Mme de Pompadour) et dont le premier souci fût d'annuler les décisions prises et de rapeller les parlements pour les rétablir dans toute leur autorité... Bien joué... boudoi29
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Cher Calonne, tes portraits des grands de la terre sont toujours vraiment bien troussés !
Louis XV reste un incompris, un roi énigmatique qui n'a sans doute pas mérité la détestation dont il a fait l'objet .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Il n'avait pas le "faire savoir" en fait : trop timide et réservé, il n'éprouvait pas le besoin d'expliquer ses actes, de communiquer, de faire comprendre... Du coup, ses décisions, pourtant mûrement réfléchies, ressemblaient à des coups de têtes, abruptes et impulsives parceque non expliquées. Et comme il se moquait du "qu'en dira-t-on"...
Il avait le goût du secret, c'est le cas de le dire puisqu'il mît en place le fameux Secret, sorte de conseil secret réunissant un groupe restreint d'hommes de confiance et dont les décisions, malheureusement, contraient ou doublaient celles des ministres officiels.
Il lui aurait fallu un remarquable ministre de la communication...
Il avait le goût du secret, c'est le cas de le dire puisqu'il mît en place le fameux Secret, sorte de conseil secret réunissant un groupe restreint d'hommes de confiance et dont les décisions, malheureusement, contraient ou doublaient celles des ministres officiels.
Il lui aurait fallu un remarquable ministre de la communication...
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Goût du secret déjà poussé très loin par son prédécesseur.
Vos synthèses sont très nuancées et intéressantes. J'aime beaucoup.
Vos synthèses sont très nuancées et intéressantes. J'aime beaucoup.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Merci à vous.
En fait, le drame de Louis XV, c'est surtout une épouvantable solitude. Certes, les rois n'ont pas d'amis mais dans son cas, cela ne faisait que renforcer son caractère taciturne et solitaire. Il souffrait beaucoup également du fossé entre lui et sa famille : il savait très bien à quoi s'attendre avec ses filles, il ne s'entendait pas avec son fils, n'aura guère le temps de connaître son petit-fils... Il se savait jugé par toute la fratrie, en partie à cause de sa vie amoureuse tumultueuse. Il éprouvait une sincère affection pour la reine mais son mode de vie ennuyeux et austère n'était pas fait pour l'attirer : plus âgée que lui de 7 ans, elle s'entourait de gens réfléchis et posés, lui était un homme superbe et ardent, rien ne le retenait chez elle. Avec la mort de Mme de Pompadour, c'était une amie, une confidente qu'il perdait. Dans le même temps, l'âge venait et l'opinion se retournait contre lui... Oui, un homme très seul. On comprend mieux pourquoi il se jeta dans les bras de la du Barry et fût fou d'elle.
En fait, le drame de Louis XV, c'est surtout une épouvantable solitude. Certes, les rois n'ont pas d'amis mais dans son cas, cela ne faisait que renforcer son caractère taciturne et solitaire. Il souffrait beaucoup également du fossé entre lui et sa famille : il savait très bien à quoi s'attendre avec ses filles, il ne s'entendait pas avec son fils, n'aura guère le temps de connaître son petit-fils... Il se savait jugé par toute la fratrie, en partie à cause de sa vie amoureuse tumultueuse. Il éprouvait une sincère affection pour la reine mais son mode de vie ennuyeux et austère n'était pas fait pour l'attirer : plus âgée que lui de 7 ans, elle s'entourait de gens réfléchis et posés, lui était un homme superbe et ardent, rien ne le retenait chez elle. Avec la mort de Mme de Pompadour, c'était une amie, une confidente qu'il perdait. Dans le même temps, l'âge venait et l'opinion se retournait contre lui... Oui, un homme très seul. On comprend mieux pourquoi il se jeta dans les bras de la du Barry et fût fou d'elle.
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Calonne a écrit: plus âgée que lui de 7 ans, elle s'entourait de gens réfléchis et posés,.
... des gens réfléchis et posés ? Pas toujours, nous dit le prince de Ligne : elle aimait à s'entourer de compatriotes bruyants, rigolards, qui ( n'en doutons pas ) levaient allègrement le coude, ambiance ambiance .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Demain, je retrouverai l'extrait . Pas le temps ni le courage de chercher tout de suite !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Ah tiens, je la voyais plutôt ennuyeuse et austère. Festive et rigoleuse la Marie, vraiment ?
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
... à ses heures oui ! Cela surprend, n'est-ce pas !!!
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Louis XV, dit le Bien-Aimé
Voilà, j'ai retrouvé ! :n,,;::::!!!:
Le prince de Ligne : Fragments de l'histoire de ma vie .
Marie Lesczinska avait de temps à autre besoin de s'encanailler ( qui l'eût cru ? ) en compagnie peu choisie, prétendument sa famille . Pour ce faire, elle s'éclipsait discrètement, en simple chaise à porteurs, sans suite. Il lui arrivait de réclamer des spectacles égrillards . Les dévotes aiment assez les sottises !!! :
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sujets similaires
» Louis-Dominique Garthausen, dit Cartouche, le bandit bien-aimé
» Louis XVII est-il le fils de Louis XVI ?
» Autographes et devoirs d'écriture des dauphins Louis-Joseph et Louis-Charles, dit Louis XVII
» Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
» Louis-Joseph-Xavier de France (1751-1761), duc de Bourgogne, frère ainé de Louis XVI
» Louis XVII est-il le fils de Louis XVI ?
» Autographes et devoirs d'écriture des dauphins Louis-Joseph et Louis-Charles, dit Louis XVII
» Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
» Louis-Joseph-Xavier de France (1751-1761), duc de Bourgogne, frère ainé de Louis XVI
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille française :: Les autres
Page 1 sur 6
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum