L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
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L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Cette ambassade a lieu dans le cadre de l'alliance historique franco-indienne .
Plusieurs alliances franco-indiennes avaient déjà été passées entre la France et les régimes indiens . Il s'agissait rien moins que d'évincer la Grande-Bretagne du sous-continent indien.
Au XVIIIe siècle, François Bernier (1625-1688), un médecin et voyageur français, était devenu pendant douze ans le médecin personnel de l'empereur moghol Aurangzeb.
Au début du XVIIIe siècle, la France avait joué un rôle majeur en Inde. Le général français Dupleix était allié à Muhyi ad-Din Muzaffar Jang dans le Deccan, et à Chanda Sahib dans les guerres carnatiques, dans le conflit contre Robert Clive.
( Robert Clive, oui, oui, celui de la tortue géante )
Après quelques victoires et revers, les Français avaient perdu la prééminence en l'Inde avec le traité de Paris en 1763. Ils ne conservaient que cinq comptoirs, source de conflits avec la Grande-Bretagne. La France qui avait réussi à soutenir la guerre d'indépendance américaine en 1776, voulait de surcroit expulser du sol indien les Britanniques.
En 1782, Louis XVI conclut une alliance avec le Peshwâ Madhu Rao Narayan. Bussy déplace ses troupes de l'Ile de France (Maurice) et puis contribue à l'effort français en Inde en 1783.
Suffren, devenu l'allié de Haidar Alî dans la Seconde Guerre anglo-mysore contre la domination britannique en Inde, en 1782-1783, lutte contre la flotte britannique sur les côtes de l'Inde et de Ceylan.
Entre février 1782 à juin 1783, Suffren combat l'amiral anglais Sir Edward Hughes, puis à la bataille de Sadras le 17 février 1782, à la bataille de Provédien le 12 avril près de Trincomalee, à la bataille de Negapatam le 6 juillet au large de Gondelour . Enfin, il saisit le mouillage de Trinquemalay contraignant la petite garnison britannique à se rendre. L'armée française aide Hyder Ali à prendre Gondelour.
Rencontre de Suffren avec Haidar Alî en 1783, gravure de JB Morret, 1789.
Ces batailles sont les dernières du conflit franco-britannique. Elles cesseront tout à fait avec la signature du Traité de Paris en 1783 qui rétablissait la paix et qui reconnaissait l'indépendance américaine.
Après le traité de Paris et la disparition du soutien français, Tippoo Sâhib, fils d'Haidar Alî, en 1786, envoie une ambassade en France via Constantinople. Elle est annulée. En juillet 1787, Tippoo Sâhib nous en expédie une autre avec davantage de succès. Elle est composée de trois ambassadeurs Mohammed Dervich Khan, Akbar Ali Khan and Mohammad Osman Khan, accompagnés par un commerçant français de Pondichéry, M. Monneron.
Après leur arrivée à Toulon, les ambassadeurs sont enfin introduits auprès de Louis XVI, en août 1788, à Versailles.
Mais la France, maintenant en paix avec Londres, ne souhaite reprendre les hostilités.
Louis XVI de France reçoit les ambassadeurs de Tipû Sâhib en 1788. Émile Wattier, XIXe siècle.
Lors de la réception à Versailles de l'ambassade de Tipoo Sahib, Elisabeth Vigée Le Brun peint le portrait de Mohammed Dervish Khan.
Elle raconte ( : ) :
Puisque je vous parle d'ambassadeurs, je ne veux pas oublier de vous dire comment j'ai peint dans ma vie deux diplomates, qui pour être cuivrés, n'en avaient pas moins des têtes superbes. En 1788, des ambassadeurs furent envoyés à Paris par l'empereur Tipoo-Saïb. Je vis ces Indiens à l'Opéra, et ils me parurent si extraordinairement pittoresques que je voulus faire leurs portraits. Ayant communiqué mon désir à leur interprète, je sus qu'ils ne consentiraient jamais à se laisser peindre si la demande ne venait pas du roi, et j'obtins cette faveur de Sa Majesté. Je me rendis à l'hôtel qu'ils habitaient (car ils voulaient être peints chez eux), avec de grandes toiles et des couleurs. Quand j'arrivai dans leur salon, un d'eux apporta de l'eau de rose et m'en jeta sur les mains; puis le plus grand, qui s'appelait Davich Khan, me donna séance. Je le fis en pied, tenant son poignard. Les draperies, les mains, tout fut fait d'après lui, tant il se tenait avec complaisance. Je laissais sécher le tableau dans un autre salon.
Je commençai ensuite le portrait du vieux ambassadeur, que je représentai assis avec son fils près de lui. Le père surtout avait une tête superbe. Tous deux étaient vêtus de robes de mousseline blanche, parsemée de fleurs d'or; et ces robes, espèces de tuniques avec de larges manches plissées en travers, étaient retenues par de riches ceintures. Je finis alors entièrement le tableau, à l'exception du fond et du bas des robes.
Madame de Bonneuil à qui j'avais parlé de mes séances désirait beaucoup voir ces ambassadeurs. Ils nous invitèrent toutes deux à dîner, et nous acceptâmes par pure curiosité. En entrant dans la salle à manger nous fûmes un peu surprises de trouver le dîner servi par terre, ce qui nous obligea à nous tenir comme eux presque couchées autour de la table. Ils nous servirent avec leurs mains ce qu'ils prenaient dans les plats, dont l'un contenait une fricassée de pieds de mouton à la sauce blanche, très épicée, et l'autre, je ne sais quel ragoût. Vous devez penser que nous fîmes un triste repas: il nous répugnait trop de les voir employer leurs mains bronzées en guise de cuillères.
Ces ambassadeurs avaient amené avec eux un jeune homme, qui parlait un peu le français. Madame de Bonneuil, pendant les séances, lui apprenait à chanter Annette à l'âge de quinze ans. Lorsque nous allâmes faire nos adieux, ce jeune homme nous dit sa chanson, et nous témoigna le regret de nous quitter en disant: «Ah! comme mon coeur pleure!» Ce que je trouvai fort oriental et fort bien dit.
Lorsque le portrait de Davich Khan fut sec, je l'envoyai chercher; mais il l'avait caché derrière son lit et ne voulait point le rendre, prétendant qu'il fallait une ame à ce portrait. Ce refus donna lieu à de fort jolis vers qui me furent adressés et que je copie ici.
" À MADAME LEBRUN,
Au sujet du portrait de Davich Khan, et du préjugé des Orientaux contre la peinture.
Ce n'est point aux climats où règnent les sultans
Que le marbre s'anime et la toile respire.
Les préjugés de leurs imans
Du dieu des arts ont renversé l'empire.
Ils ont rêvé qu'Allah, jaloux de nos talens,
Doit, en jugeant les mondes et les âges,
Donner une ame à ces images
Qui sauvent la beauté du ravage des temps.
Sublime Allah! tu ris de cette erreur impie!
Tu conviendras, voyant cette copie,
Où l'art de la nature a surpris les secrets,
Que, comme toi, le génie a ses flammes;
Et que Lebrun, en peignant des portraits,
Sait aussi leur donner une âme. "
Je ne pus avoir mon tableau qu'en employant la supercherie; et lorsque l'ambassadeur ne le retrouva plus, il s'en prit à son valet de chambre qu'il voulait tuer. L'interprète eut toutes les peines du monde à lui faire comprendre qu'on ne tuait pas les valets de chambre à Paris, et fut obligé de lui dire que le roi de France avait fait demander le portrait.
Ces deux tableaux ont été exposés au salon, en 1789. Après la mort de M. Lebrun, qui s'était emparé de tous mes ouvrages, ils ont été vendus, et j'ignore qui les possède aujourd'hui.
Plusieurs alliances franco-indiennes avaient déjà été passées entre la France et les régimes indiens . Il s'agissait rien moins que d'évincer la Grande-Bretagne du sous-continent indien.
Au XVIIIe siècle, François Bernier (1625-1688), un médecin et voyageur français, était devenu pendant douze ans le médecin personnel de l'empereur moghol Aurangzeb.
Au début du XVIIIe siècle, la France avait joué un rôle majeur en Inde. Le général français Dupleix était allié à Muhyi ad-Din Muzaffar Jang dans le Deccan, et à Chanda Sahib dans les guerres carnatiques, dans le conflit contre Robert Clive.
( Robert Clive, oui, oui, celui de la tortue géante )
Après quelques victoires et revers, les Français avaient perdu la prééminence en l'Inde avec le traité de Paris en 1763. Ils ne conservaient que cinq comptoirs, source de conflits avec la Grande-Bretagne. La France qui avait réussi à soutenir la guerre d'indépendance américaine en 1776, voulait de surcroit expulser du sol indien les Britanniques.
En 1782, Louis XVI conclut une alliance avec le Peshwâ Madhu Rao Narayan. Bussy déplace ses troupes de l'Ile de France (Maurice) et puis contribue à l'effort français en Inde en 1783.
Suffren, devenu l'allié de Haidar Alî dans la Seconde Guerre anglo-mysore contre la domination britannique en Inde, en 1782-1783, lutte contre la flotte britannique sur les côtes de l'Inde et de Ceylan.
Entre février 1782 à juin 1783, Suffren combat l'amiral anglais Sir Edward Hughes, puis à la bataille de Sadras le 17 février 1782, à la bataille de Provédien le 12 avril près de Trincomalee, à la bataille de Negapatam le 6 juillet au large de Gondelour . Enfin, il saisit le mouillage de Trinquemalay contraignant la petite garnison britannique à se rendre. L'armée française aide Hyder Ali à prendre Gondelour.
Rencontre de Suffren avec Haidar Alî en 1783, gravure de JB Morret, 1789.
Ces batailles sont les dernières du conflit franco-britannique. Elles cesseront tout à fait avec la signature du Traité de Paris en 1783 qui rétablissait la paix et qui reconnaissait l'indépendance américaine.
Après le traité de Paris et la disparition du soutien français, Tippoo Sâhib, fils d'Haidar Alî, en 1786, envoie une ambassade en France via Constantinople. Elle est annulée. En juillet 1787, Tippoo Sâhib nous en expédie une autre avec davantage de succès. Elle est composée de trois ambassadeurs Mohammed Dervich Khan, Akbar Ali Khan and Mohammad Osman Khan, accompagnés par un commerçant français de Pondichéry, M. Monneron.
Après leur arrivée à Toulon, les ambassadeurs sont enfin introduits auprès de Louis XVI, en août 1788, à Versailles.
Mais la France, maintenant en paix avec Londres, ne souhaite reprendre les hostilités.
Louis XVI de France reçoit les ambassadeurs de Tipû Sâhib en 1788. Émile Wattier, XIXe siècle.
Lors de la réception à Versailles de l'ambassade de Tipoo Sahib, Elisabeth Vigée Le Brun peint le portrait de Mohammed Dervish Khan.
Elle raconte ( : ) :
Puisque je vous parle d'ambassadeurs, je ne veux pas oublier de vous dire comment j'ai peint dans ma vie deux diplomates, qui pour être cuivrés, n'en avaient pas moins des têtes superbes. En 1788, des ambassadeurs furent envoyés à Paris par l'empereur Tipoo-Saïb. Je vis ces Indiens à l'Opéra, et ils me parurent si extraordinairement pittoresques que je voulus faire leurs portraits. Ayant communiqué mon désir à leur interprète, je sus qu'ils ne consentiraient jamais à se laisser peindre si la demande ne venait pas du roi, et j'obtins cette faveur de Sa Majesté. Je me rendis à l'hôtel qu'ils habitaient (car ils voulaient être peints chez eux), avec de grandes toiles et des couleurs. Quand j'arrivai dans leur salon, un d'eux apporta de l'eau de rose et m'en jeta sur les mains; puis le plus grand, qui s'appelait Davich Khan, me donna séance. Je le fis en pied, tenant son poignard. Les draperies, les mains, tout fut fait d'après lui, tant il se tenait avec complaisance. Je laissais sécher le tableau dans un autre salon.
Je commençai ensuite le portrait du vieux ambassadeur, que je représentai assis avec son fils près de lui. Le père surtout avait une tête superbe. Tous deux étaient vêtus de robes de mousseline blanche, parsemée de fleurs d'or; et ces robes, espèces de tuniques avec de larges manches plissées en travers, étaient retenues par de riches ceintures. Je finis alors entièrement le tableau, à l'exception du fond et du bas des robes.
Madame de Bonneuil à qui j'avais parlé de mes séances désirait beaucoup voir ces ambassadeurs. Ils nous invitèrent toutes deux à dîner, et nous acceptâmes par pure curiosité. En entrant dans la salle à manger nous fûmes un peu surprises de trouver le dîner servi par terre, ce qui nous obligea à nous tenir comme eux presque couchées autour de la table. Ils nous servirent avec leurs mains ce qu'ils prenaient dans les plats, dont l'un contenait une fricassée de pieds de mouton à la sauce blanche, très épicée, et l'autre, je ne sais quel ragoût. Vous devez penser que nous fîmes un triste repas: il nous répugnait trop de les voir employer leurs mains bronzées en guise de cuillères.
Ces ambassadeurs avaient amené avec eux un jeune homme, qui parlait un peu le français. Madame de Bonneuil, pendant les séances, lui apprenait à chanter Annette à l'âge de quinze ans. Lorsque nous allâmes faire nos adieux, ce jeune homme nous dit sa chanson, et nous témoigna le regret de nous quitter en disant: «Ah! comme mon coeur pleure!» Ce que je trouvai fort oriental et fort bien dit.
Lorsque le portrait de Davich Khan fut sec, je l'envoyai chercher; mais il l'avait caché derrière son lit et ne voulait point le rendre, prétendant qu'il fallait une ame à ce portrait. Ce refus donna lieu à de fort jolis vers qui me furent adressés et que je copie ici.
" À MADAME LEBRUN,
Au sujet du portrait de Davich Khan, et du préjugé des Orientaux contre la peinture.
Ce n'est point aux climats où règnent les sultans
Que le marbre s'anime et la toile respire.
Les préjugés de leurs imans
Du dieu des arts ont renversé l'empire.
Ils ont rêvé qu'Allah, jaloux de nos talens,
Doit, en jugeant les mondes et les âges,
Donner une ame à ces images
Qui sauvent la beauté du ravage des temps.
Sublime Allah! tu ris de cette erreur impie!
Tu conviendras, voyant cette copie,
Où l'art de la nature a surpris les secrets,
Que, comme toi, le génie a ses flammes;
Et que Lebrun, en peignant des portraits,
Sait aussi leur donner une âme. "
Je ne pus avoir mon tableau qu'en employant la supercherie; et lorsque l'ambassadeur ne le retrouva plus, il s'en prit à son valet de chambre qu'il voulait tuer. L'interprète eut toutes les peines du monde à lui faire comprendre qu'on ne tuait pas les valets de chambre à Paris, et fut obligé de lui dire que le roi de France avait fait demander le portrait.
Ces deux tableaux ont été exposés au salon, en 1789. Après la mort de M. Lebrun, qui s'était emparé de tous mes ouvrages, ils ont été vendus, et j'ignore qui les possède aujourd'hui.
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Merci Eléonore !!! Sais-tu s'il est possible de récupérer un ou deux éléments de ce service tombés du camion ? Car ce que je vois est superbe !!! : : :
Invité- Invité
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Comme c'est intéressant, merci !
Sait-on aujourd'hui où sont ces portraits ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
( Journal de Bombelles )
J'ai vu ces magots ( ?!!! )
Cela me semble devoir être péjoratif boudoi32 :
Gros singe sans queue, du genre des macaques.
En Europe, hormis l'homme, la seule espèce de primate que l'on peut trouver en habitat naturel est le singe magot de Gibraltar (Macaca sylvanus), probablement introduit par les Maures avant la colonisation du rocher par les britanniques. (Wikipédia; « Primates »)
Homme laid et court, nabot.
Figure grotesque de porcelaine, de pierre, etc.
.
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Österreich a écrit:
Merci Eléonore !!! Sais-tu s'il est possible de récupérer un ou deux éléments de ce service tombés du camion ? Car ce que je vois est superbe !!! : : :
Méfiance, méfiance ! Tipoo Sahib ne brille peut-être pas par un sens de l'humour échevelé ... En tout cas, il a une solide réputation de cruauté .
« Non seulement la nature de Tipoo-Sahib était comparable en cruauté à celle du tigre, mais cet animal servait de symbole à son pouvoir. Son drapeau était un grand carré vert orné de rayures de tigre sur les côtés et dans les angles ; des tigres dorés figuraient sur son trône, son cachet représentait une tête de tigre, et il y avait sur son territoire le rocher du tigre, d’où les prisonniers de guerre étaient précipités et livrés aux bêtes sauvages. »
R. G. Burton. Les mangeurs d'hommes. Paris, Montbel, 2012.
.
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Intéressant ! Moi qui croyais être incollable. Je découvre que je ne suis que novice !!!
Merci pour toutes les infos !
Mikha89- Messages : 49
Date d'inscription : 22/06/2014
Age : 39
Localisation : Migennes
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Lucius a écrit:
Sait-on aujourd'hui où sont ces portraits ?
Je l'ignore ...
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Pour la petite histoire ( ) :
Dans L'Île mystérieuse (1874), Jules Verne révèle les origines du capitaine Nemo : il s'agit en réalité d'un prince, fils d'un râja indien et neveu de Tipoo Sahib.
Allons bon !
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Merci Eléonore ! On se rappellera que la Reine est tombée malade en commandant indien :
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Pourtant indien vaut mieux que deux tu l'auras ... :
boudoi26
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Ce sujet est bigrement intéressant. Quelle munificence ! Bizarrement, je croyais que le roi avait reçu les ambassadeurs dans la galerie des glaces, alors qu'en fait il les a reçus dans le salon d'Hercule.
Et Louis XVI qui fait attendre Marie-Antoinette pendant 45 minutes ! Je croyais que la ponctualité était la politesse des ... Enfin bref! Elle a bien dû se faire suer à l'attendre...
Et Louis XVI qui fait attendre Marie-Antoinette pendant 45 minutes ! Je croyais que la ponctualité était la politesse des ... Enfin bref! Elle a bien dû se faire suer à l'attendre...
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Cosmo a écrit:Ce sujet est bigrement intéressant...
;:;;;;;;;;;;
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Si ma mémoire est bonne, Tipoo-Sahib a fait exécuter les trois ambassadeurs à leur retour en Inde, non?
Invité- Invité
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Sans blague ?!! Mais c'est horrible !
Et en l'honneur de koikoi ?!!
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Ah oui ? Je trouve le décor un poil coquinou pour cadeau à une telle ambassade, mais bon...
N’a-t-on pas plus de précision sur ce service ?
Car quelques années plus tard, les Anglais finiront par avoir la peau de Tippoo Sahib et, comme à l’accoutumée, ils pilleront son palais.
Ils ont notamment rapporté des pièces aujourd’hui emblématiques, dont :
- Le fameux tigre automate qui dévore un soldat anglais, aujourd’hui conservé au Victoria & Albert Museum :
Une petite vidéo de la bestiole ici : http://vimeo.com/8973957
- Quelques attributs de son trône en or et pierreries (découpé en rondelles... boudoi32 ) dont l’oiseau en son sommet et des têtes de tigre (son animal emblématique)
Ici celle de la Royal Collection (or et cristal de roche)
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Mme de Sabran a écrit:
J'ai vu ces magots ( ?!!! )
Cela me semble devoir être péjoratif boudoi32 :
Gros singe sans queue, du genre des macaques.
En Europe, hormis l'homme, la seule espèce de primate que l'on peut trouver en habitat naturel est le singe magot de Gibraltar (Macaca sylvanus), probablement introduit par les Maures avant la colonisation du rocher par les britanniques. (Wikipédia; « Primates »)
Homme laid et court, nabot.
Figure grotesque de porcelaine, de pierre, etc.
Oui, tu sais bien : les magots sont ces personnages fantasmatiques et grotesques souvent déclinés en chinoiseries.
Bref, tout ce qui n’était pas européen ou qui était oriental, exotique, devait être qualifié de magot.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
Cosmo a écrit:Si ma mémoire est bonne, Tipoo-Sahib a fait exécuter les trois ambassadeurs à leur retour en Inde, non?
Mme de Sabran a écrit:
Sans blague ?!! Mais c'est horrible !
Et en l'honneur de koikoi ?!!
Parce qu’ils ont échoué dans leur mission de rallier la France à la lutte que Tippoo menait contre les Anglais.
Il faut dire que, cette année là, Louis XVI avait d’autres chats à fouetter... :
Tippoo Sahib se rapprochera plus tard des Jacobins (qui auront aussi d’autres chats à fouetter avant de passer l’arme à gauche, et aux Indes boudoi32 ).
Le sultan finira même par contacter Bonaparte qui ne dira pas non (histoire d’emm... les Anglais ).
Effrayés par la perspective d'une telle alliance, ceux-ci finiront donc par foncer sur Tippoo Sahib en 1799, et le tueront.
Allez hop ! Le problème est réglé !
Et c’est kiki qui mène le siège final dans la cité de Srirangapatna ?
Le général Arthur Wellesley, futur duc de Wellington : le même que Napoléon trouvera sur sa route quelques années plus tard....à Waterloo. Oups ! :
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'ambassade à Versailles de Tippoo Sahib (Tipû Sâhib), sultan de Mysore
C'est quand même très injuste comme traitement. Ce n'est quand même pas leur faute !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
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