Les portraits de Louis XVII, prisonnier au Temple

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  J' ai toujours pensé (et ne suis pas le seul...) que le portait en costume bleu, avec une badine, est celui du premier Dauphin, peint par Kucharski . Mais la mauvaise attribution a la vie dure, car il était déjà présenté comme " le Dauphin, futur Louis XVII", quand il était accroché dans la chambre de la Reine au Petit Trianon.. Notez qu'il n'a aucune ressemblance avec les autres portaits...

Voici deux autres miniatures, toujours extraites de l'ex collection Bancel: La première: Louis XVII en deuil, la seconde: c' est la version couleur d' une précédente...

La première est-elle officiellement identifiée?
Cela pourrait être une référence... sinon, pour le petit Louis-Charles on a autant de questionnements quant à sa physionomie que pour la Princesse de Lamballe...

Bien à vous.

Non, hélas, pas de précisions sur la source de ces objets, car Alain Bancel, que j'ai bien connu, fonctionnait beaucoup au "feeling", et n'a hélas pas tenu de registre sur la provenance de ses acquisitions; mais il a beaucoup acheté en ventes publiques à partir de collections prestigieuses du XIXe qui se rapportaient souvent aux reliques du Temple et à Louis XVII.

J'adore ces portraits !

Je me demande quand donc Louis-Charles a pu porter ce deuil.  A quatre ans lors du décès de Louis-Joseph, cinq ans puis sept pour ses oncles Joseph II et Léopold II... Un autre souverain d'Europe ? Difficile de déterminer son âge.

...ou bien à la mort de Louis XVI... peut-il avoir huit ans sur ce portrait?
Davantage que quatre, il me semble...

Bien à vous.

Majesté a écrit:...ou bien à la mort de Louis XVI... peut-il avoir huit ans sur ce portrait?
Davantage que quatre, il me semble...

C'est pour cela que je bloque... Car il fait à mon avis moins de huit ans. Plus que quatre aussi. D'où mon interrogation sur ses oncles. Car enfin, je ne crois pas qu'on peindrait l'enfant en deuil de son père avec un tel sourire.

Je pense que Louis-Charles était petit pour son âge...Cela pourrait donc correspondre... àè-è\':

Bien à vous.

Peut-être. Mais ce sourire alors qu'il vient de perdre son père me gêne. 7
Même si ne perdant sa bonne humeur coutumlière, il a pu cacher son chagrin par des espiègleries, l'artiste aurait pu avoir un minimum de décence.
La mort de Léopold II par contre devait lui faire ni chaud ni froid et personne ne lui en aurait voulu. : Le deuil de son oncle était pour autant obligatoire dans la famille royale et aux Tuileries.Ce qui expliquerait aussi pourquoi madame de Tourzel aurait eu accès à ce médaillon. Alors qu'un portrait effectué au Temple aurait été beaucoup plus difficile d'accès.

De plus, il faudrait croire devant les nombreux portraits de l'enfant en deuil, qu'il n'a pas cessé de poser pour des artistes entre la mort de son père et son enlèvement. :

Cinq ans à peine à la mort de Joseph II, sept ans à la mort de Léopold (mars 1792), ca pourrait coller. Mais êtes-vous sûrs qu' il porte le deuil, sur cette miniature? N'est-ce pas plutot un habit couleur puce ?

Même si ce n'est pas la stricte réalité, voici comment on représentait la détention du petit Louis XVII au Temple, au début du XXème siècle...
Ces figurines de cire, avant de rejoindre le musée Grévin, ont été présentées à l'expo universelle de 1900 dans une tour du Temple reconstituée, histoire de titiller un peu notre culpabilité collective...

Une représentation angoissante du petit Roi qui semble minuscule sur sa chaise trop grande avec son geôlier à l'allure débraillée et infernale et qui paraît immense :

Bien à vous.

Un autre dessin avec les mêmes...le savetier Simon paraît plus proche et plus tendre avec le petit Louis-Charles :

Bien à vous.

Cette scène semble se passer début octobre 1793 (ou fin septembre?) pour préparer le procès de Marie-Antoinette : Louis XVII est confronté à ses geôliers impregn"s de vin :

Bien à vous.

Louis XVII abandonné dans sa prison du Temple :


Bien à vous.

L'agonie du petit Roi :


Bien à vous.

La supplique du petit Roi innocent , une vision de la Restauration :


Bien à vous.

L’emmurement et l’agonie :


Bien à vous.

Revoici Louis-Charles avec sa mère et sa soeur :

Bien à vous.

Louis-Charles avec les Simon :


Bien à vous.

Louis-Charles seul :

Bien à vous.

Je jette rapidement un coup d'oeil. Mais, je ne peux pas, c'est INSUPPORTABLE en y pensant.

L'enfermement vu par le Musée Grévin :


Bien à vous.