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Les prisons parisiennes pendant la Révolution française

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Message par Mr de Talaru Ven 11 Déc 2020, 11:37

Cela fait toujours fremir.

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Message par Mme de Sabran Jeu 09 Juin 2022, 11:32


La prison des Madelonnettes, tableau de Boilly

Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 Thumb771
Exposition Boilly
Musée de Cognacq-Jay

Pour vous, M. Ventier Very Happy : 13 acteurs (les actrices sont enfermées à Sainte-Pélagie) du Théâtre-Français restés fidèles à la monarchie, sont arrêtés dans la nuit du 2 septembre 1793 à la suite de la représentation de la pièce de Nicolas-Louis François de Neufchâteau, Paméla, jugée séditieuse, et enfermés aux Madelonnettes...

... mais aussi Nicolas Chamfort, le marquis de Sade, le colonel de cavalerie Sabran, mon époux, le dernier lieutenant de Police Louis Thiroux de Crosne, l'ancien ministre de la guerre La Tour du Pin Gouvernet, Arthur Dillon, le frère du ministre Saint-Priest ... l'ancien ministre Machault d'Arnouville y mourut à 93 ans ... pour ne citer que les plus connus.


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Message par Mme de Sabran Lun 24 Oct 2022, 16:01

La Convention, ce fut la faim, la misère et la peur. Dans les prisons, il fut servi aux captifs de la chair humaine. Suspect Brissot avait gravement justifié l'anthropophagie; il est doux de penser que nous avons peut-être mangé du Brissot .

Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing

(Aimée de Coigny, Journal )

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Message par Mme de Sabran Ven 23 Juin 2023, 10:16

Extrait du journal d'un voyage en France de l'Empereur Joseph II (comte de Cobenzl) :

Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 Capt1542


Dernière édition par Mme de Sabran le Lun 26 Juin 2023, 18:55, édité 1 fois

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Message par attachboy Sam 24 Juin 2023, 08:58

C'est glauque... Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 808868115

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Message par La nuit, la neige Sam 24 Juin 2023, 10:58

Merci pour cet extrait. Pour plus de compréhension dans ce sujet en quelle année sommes-nous ? Et qui est S.M ?  Smile

Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 Ap-87_10
Hôpital royal de Bicêtre
Jacques Rigaud (1681-1754)
Gravure, 18e siècle
Image : AP-HP


Idea Cette vue de l'hôpital royal de Bicêtre paraît "charmante" mais la réalité était toute autre au sein des différents bâtiments du site.  What a Face

Extrait de l'histoire de Bicêtre (Wikipedia)

À partir de 1656, l'établissement fait partie de l'Hôpital général de Paris et est affecté à l'enfermement des mendiants, vagabonds et de tous les « indésirables » : de fait, le lieu est doté d'une réputation exécrable dont les pamphlets résonnent dès l'ouverture de l'établissement :

« Auguste château de Bicêtre
Le lutin et les loups-garous
Reviennent-ils toujours chez vous
Faire la nuit leurs diableries ? [...]
Depuis qu'on vous nomme hospital
Il n'en est point d'assez brutal
Pour aller y choisir un gîte »

En 1735, l'arrivée dans l'établissement d'un clerc janséniste, Fuzier, qui demanda à se charger des enfants de chœur, marqua le début d'un conflit qui éclatera dix ans plus tard et qu'on appellera l'Affaire de l'Hôpital général *.

L'endroit accueillait alors la lie de la société, mélangeant indifféremment les indigents, les malades et les criminels : aliénés (enchaînés jusqu'à l'arrivée de Philippe Pinel en 1793), escrocs, syphilitiques, assassins, vagabonds et délinquants de toutes sortes. On y plaçait notamment les homosexuels pauvres pris en flagrant délit, depuis qu'on avait renoncé à les brûler en place publique. On y fustigeait les prisonniers pour leur faire expier leurs fautes.

Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 C_3fi410
Entrée des anciens "cachots blancs" de Bicêtre, [1932]
Image : Archives AP-HP


Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 P1160810
Vue d'un cachot "blanc" ou cabanon, à Bicêtre. Les cachots "noirs", sans fenêtre ni aération, ont été détruits au 19e siècle.
Image : Par-ci par-là (blog) - Bicêtre

Sous la Révolution française, à la suite d'un rapport de Mirabeau, on remet en liberté les prisonniers détenus sans jugement. En septembre 1792, des « septembriseurs » en furie assassinent au gourdin près de deux cents détenus. Au nombre des victimes figurèrent beaucoup d'enfants ramassés dans les rues pour de petits vols, de la mendicité ou du vagabondage.
Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 Capt5220
Massacre à la prison du Châtelet et à la maison de Bicêtre, les 2-3 septembre 1792.
Estampe en deux tableaux p.427 et 429 du journal des Révolutions de Paris des 1-8 septembre 1792.
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


On y place ensuite les suspects de trafic de faux assignats, que leur crime relevât du droit commun ou de l’activisme politique contre-révolutionnaire. Ils furent pour la plupart inclus dans la prétendue conspiration des prisons en juin 1794 et envoyés à l’échafaud, sur la dénonciation de celui d’entre eux qui désirait le plus ardemment sauver sa peau.

C'est à Bicêtre que le tapissier Guilleret a inventé la camisole de force en 1770. C'est aussi là qu'a été effectué, le 17 avril 1792, le premier essai de la guillotine, sur des moutons vivants, puis sur les cadavres de trois vagabonds.

La prison est aussi utilisée comme zone de transit pour le bagne, de 1793 à 1836 (date à laquelle la prison cesse son activité).
Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 1528px10
La prison de Bicêtre à Gentilly
Le malheureux Cloquemin sous les verroux (sic)
Gabriel Cloquemin
1832
Le départ de la chaîne des forçats pour le bagne. Aquarelle appartenant à une série peinte par le forçat Gabriel Cloquemin, arrêté par Vidocq en 1832.
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


* Source : Wikipedia - Bicêtre
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Message par Leos Lun 26 Juin 2023, 18:08

Cher La Nuit la neige,

Je pense que ce n'est pas un extrait des mémoires de Hollande, mais du journal de Coblence d'un voyage en France.
Sa Majesté est l'Empereur Joseph II.
Nous sommes donc le 2 mai 1777.
Mais les prisons de la monarchie autrichienne n'étaient pas meilleures à cette époque.

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Message par Mme de Sabran Lun 26 Juin 2023, 18:57


Merci, mon cher Leos, pour cette correction. Elle est effectuée. Very Happy

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Message par La nuit, la neige Mar 27 Juin 2023, 12:01

Merci Leos.
En français le nom du diplomate reste, s'écrit et se prononce Cobenzl (ou éventuellement Cobentzel), mais pas "Coblence". Wink

Nous évoquons ce manuscrit ici :

Arrow Journal de mon voyage en France avec l'empereur Joseph II (1777). Jean-Philippe, comte de Cobenzl
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Message par Mme de Sabran Lun 03 Juil 2023, 23:02

La nuit, la neige a écrit:
C'est à Bicêtre que le tapissier Guilleret a inventé la camisole de force en 1770.
Guilleret !  C'est ce que l'on n'est plus du tout quand on passe la camisole . Les prisons parisiennes pendant la Révolution française - Page 3 1123740815

Les prisons en province sont aussi abominables que dans la capitale.  pale
La tour Chastimoine, à Caen, est un archétype de l'horreur carcérale :

Ce lieu est tellement humide que plusieurs fois dans l'année il est inondé, au point que l'on est obligé d'y pomper l'eau, et qu'une pauvre femme déposée à la Tour pour dix jours, en attendant son entrée au Couvent, et qu'on y oublie pendant deux mois, y languit les jambes à l'eau avec les reptiles les plus immondes. Dans l'épaisseur des murs de celte cave sont creusées quatre ou cinq cavités, dans lesquelles on place des prisonniers qui sont véritablement scellés dans le mur, puisque, une fois établis dans ces lieux, la porte par laquelle ils y sont entrés ne s'ouvre plus, et qu'elle est assurée dans le mur au moyen de fers qui y sont scellés.

( Aristide Joly, « Du sort des aliénés en Normandie avant 1789 » dans les Mémoires de l'Académie royale des sciences, arts et belles-lettres de Caen.

Elle est démolie sur l'ordre de Louis XVI.
Les travaux, commencés le 12 octobre 1785, ne s'achèvent que le 28 novembre 1787.

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Message par Mr ventier Mar 04 Juil 2023, 14:33

Pour Mr Ventier c'est la prison de fort L'évêque naturellement. Là où les filles de l'opéra les chanteurs danseurs,et comédiens étaient enfermés.

Pour les fans. Voir sur Google
Hal Thèses formes et réformes: la prison parisienne au XVIII siecle
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Message par Mr ventier Mar 04 Juil 2023, 14:41

Fort L'évêque. 
Que du beau monde Sophie Arnould, madame Clairon .
La cantatrice Madame Laguerre enfermée car bourrée pendant le spectacle Iphigénie.
D'ailleurs le soir de cette anecdote.
Un ami de Sophie arrivé en retard et voyant la prestation de cantatrice madame Laguerre demanda à Sophie. On joue quoi ce soir je ne reconnais pas Iphigénie en Torride ou Iphigénie en Aulide. 
Sophie répondit :
Non ce soir cher ami c'est Iphigénie en Champagne...
On connaît la suite lol 



Louis XIV va supprimer la juridiction épiscopale. Ainsi de 1674 à 1780, For-L’Evêque va devenir prison royale rattachée au Châtelet.

Au bon vouloir du Roi et des Grands du royaume sans jugement, sur simple lettre de cachet vont y séjourner des écrivains, des journalistes, des comédiens et comédiennes, toute personne ayant contrarié un proche du Roi et de son autorité.

Ils seront rejoints par des dettiers ainsi que des prévenus, le plus souvent avant leur jugement et leur transfert, car la prison est petite et l’état de ses cachots noirs est connu.

N’oublions pas qu’on emprisonnait alors pour s’assurer de la personne même de l’inculpé, pour s’en débarrasser,  le priver de liberté le plus longtemps possible et souvent sans jugement.

La législative en 1791 « considéra la privation de liberté comme une punition dont la durée devait être graduée selon l’importance du crime ou du délit. »

Sous l’ancien régime, les prisonniers fortunés s’y offraient un séjour le plus agréable possible grâce à la pistole qui rémunérait les geôliers en fonction des services rendus. On pouvait amener ses meubles et y recevoir des visites.

A l’opposé, les cachots étaient humides, sales, infectes. Les détenus dormaient sur de la paille. Celle-ci était changée officiellement une fois par mois. En sous-sol, les prisonniers des cachots noirs sans éclairages étaient malades. Ils vivaient dans leurs immondices et une humidité permanente pestilentielle même si leur paille était en principe changée tous les quinze jours.



Au siècle des Lumières, Voltaire dénoncera l’abus des lettres de cachets dont ses amis seront victimes. La question de l’état de délabrement des prisons et les conditions d’enfermement étaient dénoncés dans tous les royaumes d’Europe. Louis XVI fera mener une enquête. Face aux résultats et désireux d’avoir une prison moderne, il va faire aménager La Force, rue du roi de Sicile. Et, par décision royale du 30 août 1780, For-l’Evêque va être fermé et démoli tout comme le Petit Châtelet qui au bout du petit pont, sur la rive gauche, ouvrait vers le sud sur la rue Saint-Jacques. Ses prisonniers seront dirigés vers La Force.

Mais en janvier 1781, la cantatrice Marie-Joséphine Laguerre portée sur les bons vins était arrivée ivre pour la deuxième représentation d’« Iphigénie en Tauride » de Piccinni. Elle sera la dernière à être envoyée à For-l’Évêque. Sortie pour chanter lors de la troisième représentation, la qualité de sa prestation la fera libérer.

La démolition a commencé en 1782, les derniers cachots seront comblés en 1793.

Quelques prisonniers célèbres :

Cartouche

Cette prison était une sorte de pénitencier disciplinaire pour les artistes qui y faisait de courtes peines.

Un prisonnier sur six est embastillé pour « faits de lettres », libraire, imprimeur, colporteur ou écrivain.

1721, le brigand et célèbre chef de bande Cartouche y fut emprisonné avec trois comparses en octobre. Il va tenter de s’échapper mais il sera repris et conduit au Grand-Châtelet. Il y sera exposé dans une cage avant d’être jugé puis roué en place publique.

1725, un certain Chevet impliqué dans une affaire de banqueroute reçut l’ordre de quitter sa chambre pour une autre. Il refusa, s’arma d’une fourche (on ignore où il se l’était procurée, peut-être au changement de paille?) et d’un couteau. Le rebelle fut  purement et simplement tué sur ordre du  procureur du roi et du Lieutenant criminel. Le cadavre fut jugé et condamné à être pendu par les pieds, le jour même en place de grève, la sentence étant criée dans les rues.

Mars 1735, la cantatrice Catherine Lemaure, désirant aller souper chez l’intendant Louis Achille du Harlay, simula un évanouissement lors d’une représentation. Le comte de Maurepas présent la fit directement conduire à For-l’Evêque où elle  ne restera que quelques heures. Mais elle refusa de remonter sur scène. Elle resta cinq ans dans un couvent avant de revenir à l’Opéra.

1759, Giacomo Casanova fait faillite dans une affaire de soieries. Soupçonné de malhonnêteté, il va y être enfermé. Bien qu’ayant abusé de la crédulité de la marquise d’Urfé, celle-ci le fera sortir de prison.

1760, Elie  Fréron l’écrivain et journaliste fut incarcéré le 13 décembre 1760 durant neuf jours, pour  un article jugé insultant pour la mémoire d’un certain M. de Bacqueville. Fréron critiquait les Philosophes. Voltaire l’avait en ligne de mire il fit jouer contre lui une comédie de L’Ecossaise avant de publier les Anecdotes sur Fréron (1760 et 1770).

1760, Jean François de La Harpe le critique du Mercure qui sera le favori de Voltaire pour l’Académie française. L’auteur de Warwick et Timoléon y fut emprisonné plusieurs fois pour ses satires, notamment cette année là pour la satire de ses maîtres écrite alors qu’il était élève au collège d’Harcourt (auj. lycée Saint-Louis) où il enseignera la littérature.


La Clairon arrivant à For-L’Evêque où on lui lit la lettre de cachet.

1765, la tragédienne La Clairon  et les comédiens de la Comédie Française dont Brisard, Dauberval, Molé, Lekain y furent conduits pour avoir refusé de jouer, avec leur confrère Dubois, dans « Le siège de Calais » de Du Belloy. Cependant, ils sortaient chaque soir pour aller tenir leurs rôles puis étaient reconduits en prison. Mademoiselle Clairon amie de l’épouse de l’intendant de Paris reçut en prison le tout Paris et la Cour.

1769, La soprano Sophie Arnould que Louis XV appréciait pour son esprit vif fut enfermée à For-l’Evêque à la suite d’un bon mot sur la duchesse du Barry. Celle-ci essayait d’obtenir la disgrâce de Choiseul, La cantatrice déclara : « Quand le baril roulera, le chancelier aura les jambes cassées». La duchesse la fit libérer.


Le marquis de Sade

1771, le marquis de Sade qui va séjourner dans plusieurs prisons parisiennes pour ses écrits libertins passe par For-l’Evêque pour dettes.

1773, Beaumarchais y écrit « la lettre à Gudin de la Brenellière ». Le duc de Chaulmes protecteur d’une jeune actrice Melle Ménard, la présenta à Beaumarchais qui fut séduit. Le duc était d’un tempérament jaloux et violent.

Le  Tribunal du Point d’Honneur composé des maréchaux de France jugea l’affaire. Cette juridiction était chargée de régler les litiges entre gentilshommes. Beaumarchais sortit blanchi, mais une lettre de cachet contresignée par le Ministre de la maison du Roi, le plaça en détention à For-l’Evêque. Ainsi fut retardé la première représentation du Barbier de Séville.



Pour en savoir plus :
– Frantz Funck Brentano : La Bastille des comédiens, le For-L’Evêque (1903)
-Maxime Ducamp : Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie (1875)
-Edouard Fournier : Vie de Beaumarchais/œuvres complètes(1875)
-Maurice Alhoy, Louis Lurine : Les prisons de Paris, histoire, types, mœurs, mystères, (1846)



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Commentaires
creange Comment posted on 1-27-2018 Reply
Merci.
Très instructif. Il me semble que les studios de danse de la rue Bertin Poirée sont exactement sur l’emplacement de l’ancienne prison. La boucle est donc, d’une certaine façon, bouclée en y faisant revenir des danseurs, libres cette fois ci.

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Norbert" rel="external nofollow" class="url">Norbert Comment posted on 8-31-2018 Reply
Tres tres intéressant vraiment continuez à nous éduquer sur paris

Marc Comment posted on 1-17-2021 Reply
Dans Le Montespan, de Jean Teulè, l’auteur décrit l’emprisonnement du marquis après avoir déplu à Louis XIV en se rebellant contre le monarque pour lui avoir pris sa femme pour en faire sa maîtresse.
C’est donc une fiction ?
Mr ventier
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