Les coiffures au XVIIIe siècle
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Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Reinette a écrit:
Mais au XVIIIème siècle ? Sachant qu'à cette époque, contrairement aux époques précédentes, il n'existe quasiment plus d'édits somptuaires qui imposaient une tenue en fonction du rang.
...
Va savoir !
Souviens-toi de notre correspondant mystère de Georgiana ( sans doute le chevalier de l'Isle ) qui se dit choqué de voir une femme du peuple arborer crânement le chapeau à la Devonshire .
Je cite :
Imaginez-vous que nous venons de voir une fille, une franche créature, passer sous les fenêtres de Mme de Coigny avec un chapeau à la Devonshire, cette horrible profanation nous a révoltés.
.
Mme de Sabran- Messages : 55305
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
A la fin du siècle la moyenne et petite bourgeoisie accède à une certaine consommation de luxe. Des mémoires cite le cas d'un tailleur qui portait des vêtements très simples en semaine, et qui le dimanche se promenait avec un habit de soie aux Tuileries.
Le chapeau reste l'attribut de la toute fin du siècle.
Les grandes vues en extérieur nous montrent, même pour l'inauguration de Sainte Geneviève, que la population féminine, aussi endimanchée soit elle, ne porte pas de chapeaux.
Le chapeau reste l'attribut de la toute fin du siècle.
Les grandes vues en extérieur nous montrent, même pour l'inauguration de Sainte Geneviève, que la population féminine, aussi endimanchée soit elle, ne porte pas de chapeaux.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Il y a l'adage de cette toute fin Ancien Régime qui dit que "les bergères s'habillent en marquises et les marquises en bergères".
Il y avait donc un accès à la mode pour les classes en-dessous de la haute-bourgeoisie. Mais comme nous le montre l'exemple de Lucius, c'était la tenue du dimanche, celle dans laquelle on paradait dans les jardins huppés.
Pour cette jeune femme qui "ose" arborer une coiffure à la mode chez les grandes dames d'alors, combien de temps a-t-elle économisé pour se permettre cet achat ? Peut-on imaginer ce qu'elle dut sacrifier pour sortir ainsi coiffée, toute ravie ? Et les "very few" de s'indigner... boudoi29
Il y avait donc un accès à la mode pour les classes en-dessous de la haute-bourgeoisie. Mais comme nous le montre l'exemple de Lucius, c'était la tenue du dimanche, celle dans laquelle on paradait dans les jardins huppés.
Pour cette jeune femme qui "ose" arborer une coiffure à la mode chez les grandes dames d'alors, combien de temps a-t-elle économisé pour se permettre cet achat ? Peut-on imaginer ce qu'elle dut sacrifier pour sortir ainsi coiffée, toute ravie ? Et les "very few" de s'indigner... boudoi29
Invité- Invité
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Surtout qu'un tel engin n'est guère pratique pour exercer un métier.
S'habiller précieusement c'est aussi montrer qu'on ne risque pas d’abîmer ces matières par le travail manuel.
S'habiller précieusement c'est aussi montrer qu'on ne risque pas d’abîmer ces matières par le travail manuel.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Lucius a écrit: pour exercer un métier.
... et déroger ?!! Fi donc !
Mme de Sabran- Messages : 55305
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Je parle de la jeunette laborieuse qui se permet des familiarités avec la coiffe ducale !!
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
.
... une gourgandine, à n'en pas douter !
... une gourgandine, à n'en pas douter !
Mme de Sabran- Messages : 55305
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Lucius a écrit:Surtout qu'un tel engin n'est guère pratique pour exercer un métier.
S'habiller précieusement c'est aussi montrer qu'on ne risque pas d’abîmer ces matières par le travail manuel.
Oui, c'est pourquoi les classes laborieuses pouvant se permettre de tels achats devaient attendre le dimanche, les jours de fêtes...
Invité- Invité
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
.
« Quoi de plus léger qu'une plume ? La poussière. - De plus léger que la poussière ? Le vent - De plus léger que le vent ? La femme. - De plus léger que la femme ? Rien. »
( Alfred de Musset )
...............
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« Quoi de plus léger qu'une plume ? La poussière. - De plus léger que la poussière ? Le vent - De plus léger que le vent ? La femme. - De plus léger que la femme ? Rien. »
( Alfred de Musset )
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Mme de Sabran- Messages : 55305
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Reinette a écrit:
Mais j'aimerais bien savoir dans quelles proportions les femmes de l'époque portaient ces chapeaux. Car j'imagine que la très grande majorité d'entre elles n'accèdaient pas à ces coiffures de luxe. Comment alors se coiffaient-elles ?
Je reviens avec un extrait du précieux journal de Mme Sophie von La Roche, notre témoin oculaire dans le Paris de 1785
« Il est d'ailleurs très agréable à voir toutes ces têtes féminines, chacune parée différemment. J'ai même vu des coiffes comme les miennes, qui étaient à la mode il y a quatre ans, mais aussi d'autres qui ont peut-être été créées il y a seulement quelques heures, grâce à la fantaisie d'une modiste. L'élément commun à tous ces chapeaux, coiffures ou coiffes, consiste en une touffe de rubans larges d'un pouce. La plupart des robes sont ce qu'on appelle des chemises, en mousseline ou en toile de Cambrai, avec des manteaux assortis. Pourtant, beaucoup de femmes s'habillent aussi simplement et modestement qu'une personne sage pourrait le souhaiter. Seules celles qui recherchent les vanités des propos galants, l'admiration ou les relations avec des hommes de mœurs légères, s'illustrent par leurs vêtements ou leur parure, encore que certaines de ces jeunes femmes galantes aient, dit-on, un entourage charmant et très convenable où ne sont admis que certains amis particuliers ou des personnes que ceux-ci apprécient. »
Extrait du Journal d'un voyage à travers la France, 1785, par Sophie von La Roche, traduit par Michel Lung, Thomas Dunskus et Anne Lung-Faivre, d'après l'édition originale (1787), aux Éditions de l'Entre-deux-Mers, 2012.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Merci encore , Félix
J'aime cette définition du pouf
Bien à vous.
J'aime cette définition du pouf
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
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Cette coutume date du XVIème siècle, grande époque des fraises, d'où l'expression sucrer les fraises qui signifie que ces cols formés de plis et de godrons , lorsqu'ils étaient portés par des vieillards atteints de tremblements du chef, se retrouvaient parsemés de la poudre de leur perruque.
Cette coutume date du XVIème siècle, grande époque des fraises, d'où l'expression sucrer les fraises qui signifie que ces cols formés de plis et de godrons , lorsqu'ils étaient portés par des vieillards atteints de tremblements du chef, se retrouvaient parsemés de la poudre de leur perruque.
Mme de Sabran- Messages : 55305
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Les coiffures, c'est comme la mode : superficielles, comme tout le monde sait. Tant que la coiffure est d'actualité, on la trouve "superbe". Puis, les mois et les années passant, on en rit presque en la critiquant avec virulence.
Je ne suis pas fan de ces coiffures du XVIIIème, même s'il y en a d'assez jolies. J'aime Marie-Antoinette, simplement coiffée, comme après la naissance de ses enfants. Mais, si j'avais 16 ans à cette époque, je me serais probablement jetée dans ces coiffures excentriques.
Je ne suis pas fan de ces coiffures du XVIIIème, même s'il y en a d'assez jolies. J'aime Marie-Antoinette, simplement coiffée, comme après la naissance de ses enfants. Mais, si j'avais 16 ans à cette époque, je me serais probablement jetée dans ces coiffures excentriques.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Coiffure à la Mappe Monde, du Manuel des toilettes dédié aux dames (1777) :
Et une coiffure à la Zodiaquale, du même manuel :
Et une coiffure à la Zodiaquale, du même manuel :
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
C'est grotesque, d'une mocheté remarquable ! : : :
Je suppose que ce sont des caricatures et qu'aucune dame n'a jamais eu l'idée de s'enlaidir de la sorte .
Mme de Sabran- Messages : 55305
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
Joseph II te dirait peut-être le contraire... :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
M'enfin Eléonore, ça vient d'un manuel de 1777, c'est quand même pour mettre en pratique d'une manière ou d'une autre
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
;
Souvenirs de Mme de Créquy :
Demandez à ma nièce de Matignon s'il n'est pas vrai qu'elle se soit fait coiffer, en l'année 1785, à la jardinière, avec une serviette bise (à liteaux rouges), dans laquelle M. Léonard avait artistement tortillonné un jeune artichaud, une tête de brocoli vert, une jolie carotte et quelques petites raves ?
Dondon Picot en fut si charmée, qu'elle se mit à crier :
— Je ne veux plus porter autre chose que les légumes ! cela a l'air si simple, des légumes ! c'est plus naturel que des fleurs !
:
Souvenirs de Mme de Créquy :
Demandez à ma nièce de Matignon s'il n'est pas vrai qu'elle se soit fait coiffer, en l'année 1785, à la jardinière, avec une serviette bise (à liteaux rouges), dans laquelle M. Léonard avait artistement tortillonné un jeune artichaud, une tête de brocoli vert, une jolie carotte et quelques petites raves ?
Dondon Picot en fut si charmée, qu'elle se mit à crier :
— Je ne veux plus porter autre chose que les légumes ! cela a l'air si simple, des légumes ! c'est plus naturel que des fleurs !
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Mme de Sabran- Messages : 55305
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
La marquise de Créquy a écrit:
Dondon Picot en fut si charmée, qu'elle se mit à crier :
— Je ne veux plus porter autre chose que les légumes ! cela a l'air si simple, des légumes !
C'est pratique de porter son propre salade bar sur sa tête ; on n'est jamais si bien servi que par soi-même :
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les coiffures au XVIIIe siècle
.
Qui était Dondon Picot ?
Réponse : Mme la comtesse de Lameth, salonnière libérale, issue de la haute bourgeoisie des Finances, de Bayonne, comme Teresa que nous fêtons aujourd'hui . Son salon fut célèbre surtout de 1789 À 1791.
A. Labille-Guiard lui a fait ôter toute cette macédoine de sa tête avant de peindre le portrait que voici :
Qui était Dondon Picot ?
Réponse : Mme la comtesse de Lameth, salonnière libérale, issue de la haute bourgeoisie des Finances, de Bayonne, comme Teresa que nous fêtons aujourd'hui . Son salon fut célèbre surtout de 1789 À 1791.
A. Labille-Guiard lui a fait ôter toute cette macédoine de sa tête avant de peindre le portrait que voici :
Mme de Sabran- Messages : 55305
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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