Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
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Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
Nous sommes toujours en 1778 . :n,,;::::!!!:
A l'occasion de la lecture de ce nouvel extrait des Mémoires Secrets ( dont, je vous préviens les aminches, vous allez faire une indigestion ! ) , je me suis aperçue que nous n'avions pas encore fait à ce bon et excellent Antoine Parmentier l'honneur de lui ouvrir un sujet .
J'y remédie .
Et d'abord avec ce sympathique portrait du monsieur dont vous noterez qu'il a très opportunément le nez en patate ! : : :
Antoine Parmentier :
Et puis cet article par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos
( Merci à Google Images pour les illustrations ! :n,,;::::!!!: )
À la une du Point.fr
"Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la brioche !" Tout le monde sait, aujourd'hui, que Marie-Antoinette n'a jamais prononcé cette phrase inventée par Rousseau. En revanche, scoop mondial, nous pouvons vous révéler que le 24 août 1786, recevant en compagnie de son époux Antoine Parmentier, la reine pense très fort : "Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la patate !" Car le couple royal n'hésite pas à mouiller sa chemise - de dentelle - pour aider l'agronome à faire la promotion de la pomme de terre auprès des Français très méfiants.
Ce jour-là, le pharmacien-agronome offre à Louis XVI et à Marie-Antoinette les premières fleurs de pomme de terre cueillies dans le champ mis à sa disposition par le roi de France, dans la plaine des Sablons, à Neuilly. Les flashes crépitent. Jean-Pierre Pernaut fait un direct sur TF1. Le roi est d'excellente humeur. "Donnez-moi la main et embrassez la reine !" lance-t-il à Parmentier, qui n'en demandait pas tant. Sur ce, Louis XVI détache une fleur pour la mettre à sa boutonnière, et en fixe une autre sur le chapeau de Marie-Antoinette.
Le jour même, on sert à la table royale un plat de "parmentières".
Louis XVI possède peut-être tous les défauts de la terre, mais il a au moins la qualité de croire en la science. Avant beaucoup d'autres, il a compris la place capitale que peut prendre la pomme de terre dans l'alimentation en sauvant ses sujets des famines récurrentes. Et dire que pour le remercier, les Français lui couperont la tête. "Comment ne pas en avoir gros sur la patate après ça..." s'exclame Laurent Ruquier.
La pomme de terre aux cochons
À la fin du XVIIIe siècle, près de 250 ans après son introduction en Europe, la pomme de terre n'a toujours pas bonne presse en France. Les paysans regardent d'un oeil torve cette plante qui s'épanouit sous terre, dans le domaine du diable, et pas sous l'oeil de Dieu comme les céréales. Sans compter qu'elle appartient à une famille de plantes légèrement toxiques. En Europe, ce sont les Irlandais qui l'adoptent les premiers à grande échelle. En fait, ils n'ont pas le choix. C'est ça ou crever de faim, car les Anglais, très fair-play comme d'habitude, accaparent tout le blé irlandais. Peu à peu, la plante conquiert l'Autriche, l'Allemagne, la Suisse, et même l'est de la France.
À la fin du XVIe siècle, le célèbre agronome Olivier de Serres la cultive dans le Vivarais (aujourd'hui, l'Ardèche). Puis, elle gagne le Lyonnais, le Dauphiné et la Franche-Comté.
Mais les paysans la réservent exclusivement à leurs cochons, l'assimilant à une herbe de sorcières. Ils la croient capable de transmettre la lèpre. Et l'Église, qui se désespère des grandes disettes, pensez-vous qu'elle incite à sa culture ? Pas du tout. Dieu n'aimerait-il pas les frites ? Ce n'est pas le problème, c'est plutôt une simple question de pognon : la patate rapporte une moindre dîme à l'Église ! Aussi, les curés n'hésitent pas à la débiner, rappelant dans leurs prêches que la pomme de terre n'est pas mentionnée dans la Bible.
Levée de l'interdiction à la consommation
Pharmacien des armées, Antoine Parmentier découvre la pomme de terre lors de son emprisonnement en Westphalie durant la guerre de Sept Ans (1756-1763).
En effet, les sympathiques Allemands nourrissent alors leurs prisonniers français avec la même bouillie de pommes de terre qu'ils servent à leurs cochons. C'est le meilleur service qu'ils pouvaient leur rendre, car ceux-ci mangent à s'en faire péter la sous-ventrière.
En 1771, quand l'Académie des sciences de Besançon lance un concours intitulé : "Quels sont les végétaux qui pourraient être substitués en cas de disette à ceux que l'on emploie communément et quelle en devrait être la préparation ?" Parmentier s'empresse de remettre un mémoire pour souligner les vertus de la pomme de terre. Il gagne le concours haut la main en préconisant la fabrication de pains de pomme de terre.
En 1772, juste après sa nomination comme apothicaire en chef de l'hôtel des Invalides, la Faculté de médecine de Paris déclare la pomme de terre sans danger, ce qui fait lever l'interdiction du Parlement de Paris qui frappait sa consommation depuis 1748.
Champs gardés par des soldats
Parmentier se met à cultiver la patate sur un terrain loué à des religieuses près des Invalides. Il organise des dîners où sont invités des scientifiques, tels Benjamin Franklin et Lavoisier, à qui il propose une vingtaine de plats à base des tubercules. Il publie même un livre de recettes en 1777 intitulé "Avis aux bonnes ménagères des villes et des campagnes sur la meilleure manière de faire leur pain". Mais cela ne suffit pas à convaincre les Français de mettre la patate sur leur table et les paysans de la cultiver. En 1785, expulsé par les religieuses, Parmentier cherche un nouveau terrain pour planter ses tubercules.
Louis XVI, qui soutient les efforts des agronomes en faveur de la pomme de terre, lui octroie deux arpents de terre dans la plaine des Sablons, à Neuilly, un site autrefois utilisé comme champ de manoeuvre par les troupes. Le terrain est pauvre, mais cela n'est pas gênant pour la culture des pommes de terre.
C'est alors que Parmentier a une idée de génie : pour faire croire que ses "parmentières" sont un mets de choix réservé à la table du roi et des plus hauts seigneurs, il les fait garder par des soldats durant le jour. Seulement, il prend soin de supprimer toute garde pendant la nuit. Du coup, de petits voleurs s'introduisent dans le champ pour voler les pommes de terre si précieuses. C'est ainsi que, peu à peu, la pomme de terre acquiert ses lettres de noblesse. Lors de la première floraison, Parmentier offre donc un bouquet des magnifiques fleurs blanches au roi et à la reine.
Lors de la Révolution boudoi26 boudoi26 boudoi26 , Parmentier est d'abord regardé d'un oeil suspicieux en raison du soutien de Louis XVI. Peu à peu, il regagne la faveur du peuple et lance une deuxième révolution, celle qui porte la pomme de terre précieuse sur la table des Français.
Le précieux tubercule peut se lancer à la conquête du monde !!! :n,,;::::!!!:
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A l'occasion de la lecture de ce nouvel extrait des Mémoires Secrets ( dont, je vous préviens les aminches, vous allez faire une indigestion ! ) , je me suis aperçue que nous n'avions pas encore fait à ce bon et excellent Antoine Parmentier l'honneur de lui ouvrir un sujet .
J'y remédie .
Et d'abord avec ce sympathique portrait du monsieur dont vous noterez qu'il a très opportunément le nez en patate ! : : :
Antoine Parmentier :
Et puis cet article par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos
( Merci à Google Images pour les illustrations ! :n,,;::::!!!: )
À la une du Point.fr
"Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la brioche !" Tout le monde sait, aujourd'hui, que Marie-Antoinette n'a jamais prononcé cette phrase inventée par Rousseau. En revanche, scoop mondial, nous pouvons vous révéler que le 24 août 1786, recevant en compagnie de son époux Antoine Parmentier, la reine pense très fort : "Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la patate !" Car le couple royal n'hésite pas à mouiller sa chemise - de dentelle - pour aider l'agronome à faire la promotion de la pomme de terre auprès des Français très méfiants.
Ce jour-là, le pharmacien-agronome offre à Louis XVI et à Marie-Antoinette les premières fleurs de pomme de terre cueillies dans le champ mis à sa disposition par le roi de France, dans la plaine des Sablons, à Neuilly. Les flashes crépitent. Jean-Pierre Pernaut fait un direct sur TF1. Le roi est d'excellente humeur. "Donnez-moi la main et embrassez la reine !" lance-t-il à Parmentier, qui n'en demandait pas tant. Sur ce, Louis XVI détache une fleur pour la mettre à sa boutonnière, et en fixe une autre sur le chapeau de Marie-Antoinette.
Le jour même, on sert à la table royale un plat de "parmentières".
Louis XVI possède peut-être tous les défauts de la terre, mais il a au moins la qualité de croire en la science. Avant beaucoup d'autres, il a compris la place capitale que peut prendre la pomme de terre dans l'alimentation en sauvant ses sujets des famines récurrentes. Et dire que pour le remercier, les Français lui couperont la tête. "Comment ne pas en avoir gros sur la patate après ça..." s'exclame Laurent Ruquier.
La pomme de terre aux cochons
À la fin du XVIIIe siècle, près de 250 ans après son introduction en Europe, la pomme de terre n'a toujours pas bonne presse en France. Les paysans regardent d'un oeil torve cette plante qui s'épanouit sous terre, dans le domaine du diable, et pas sous l'oeil de Dieu comme les céréales. Sans compter qu'elle appartient à une famille de plantes légèrement toxiques. En Europe, ce sont les Irlandais qui l'adoptent les premiers à grande échelle. En fait, ils n'ont pas le choix. C'est ça ou crever de faim, car les Anglais, très fair-play comme d'habitude, accaparent tout le blé irlandais. Peu à peu, la plante conquiert l'Autriche, l'Allemagne, la Suisse, et même l'est de la France.
À la fin du XVIe siècle, le célèbre agronome Olivier de Serres la cultive dans le Vivarais (aujourd'hui, l'Ardèche). Puis, elle gagne le Lyonnais, le Dauphiné et la Franche-Comté.
Mais les paysans la réservent exclusivement à leurs cochons, l'assimilant à une herbe de sorcières. Ils la croient capable de transmettre la lèpre. Et l'Église, qui se désespère des grandes disettes, pensez-vous qu'elle incite à sa culture ? Pas du tout. Dieu n'aimerait-il pas les frites ? Ce n'est pas le problème, c'est plutôt une simple question de pognon : la patate rapporte une moindre dîme à l'Église ! Aussi, les curés n'hésitent pas à la débiner, rappelant dans leurs prêches que la pomme de terre n'est pas mentionnée dans la Bible.
Levée de l'interdiction à la consommation
Pharmacien des armées, Antoine Parmentier découvre la pomme de terre lors de son emprisonnement en Westphalie durant la guerre de Sept Ans (1756-1763).
En effet, les sympathiques Allemands nourrissent alors leurs prisonniers français avec la même bouillie de pommes de terre qu'ils servent à leurs cochons. C'est le meilleur service qu'ils pouvaient leur rendre, car ceux-ci mangent à s'en faire péter la sous-ventrière.
En 1771, quand l'Académie des sciences de Besançon lance un concours intitulé : "Quels sont les végétaux qui pourraient être substitués en cas de disette à ceux que l'on emploie communément et quelle en devrait être la préparation ?" Parmentier s'empresse de remettre un mémoire pour souligner les vertus de la pomme de terre. Il gagne le concours haut la main en préconisant la fabrication de pains de pomme de terre.
En 1772, juste après sa nomination comme apothicaire en chef de l'hôtel des Invalides, la Faculté de médecine de Paris déclare la pomme de terre sans danger, ce qui fait lever l'interdiction du Parlement de Paris qui frappait sa consommation depuis 1748.
Champs gardés par des soldats
Parmentier se met à cultiver la patate sur un terrain loué à des religieuses près des Invalides. Il organise des dîners où sont invités des scientifiques, tels Benjamin Franklin et Lavoisier, à qui il propose une vingtaine de plats à base des tubercules. Il publie même un livre de recettes en 1777 intitulé "Avis aux bonnes ménagères des villes et des campagnes sur la meilleure manière de faire leur pain". Mais cela ne suffit pas à convaincre les Français de mettre la patate sur leur table et les paysans de la cultiver. En 1785, expulsé par les religieuses, Parmentier cherche un nouveau terrain pour planter ses tubercules.
Louis XVI, qui soutient les efforts des agronomes en faveur de la pomme de terre, lui octroie deux arpents de terre dans la plaine des Sablons, à Neuilly, un site autrefois utilisé comme champ de manoeuvre par les troupes. Le terrain est pauvre, mais cela n'est pas gênant pour la culture des pommes de terre.
C'est alors que Parmentier a une idée de génie : pour faire croire que ses "parmentières" sont un mets de choix réservé à la table du roi et des plus hauts seigneurs, il les fait garder par des soldats durant le jour. Seulement, il prend soin de supprimer toute garde pendant la nuit. Du coup, de petits voleurs s'introduisent dans le champ pour voler les pommes de terre si précieuses. C'est ainsi que, peu à peu, la pomme de terre acquiert ses lettres de noblesse. Lors de la première floraison, Parmentier offre donc un bouquet des magnifiques fleurs blanches au roi et à la reine.
Lors de la Révolution boudoi26 boudoi26 boudoi26 , Parmentier est d'abord regardé d'un oeil suspicieux en raison du soutien de Louis XVI. Peu à peu, il regagne la faveur du peuple et lance une deuxième révolution, celle qui porte la pomme de terre précieuse sur la table des Français.
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Le précieux tubercule peut se lancer à la conquête du monde !!! :n,,;::::!!!:
Dernière édition par Mme de Sabran le Dim 24 Aoû 2014, 13:18, édité 1 fois
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:
À la fin du XVIe siècle, le célèbre agronome Olivier de Serres la cultive dans le Vivarais (aujourd'hui, l'Ardèche). Puis, elle gagne le Lyonnais, le Dauphiné et la Franche-Comté.
Nombreux sont les ouvrages qui mentionnent l'histoire fabuleuse de l'introduction de la pomme de terre en Vivarais. Mais découvrons plutôt le texte de 1785 que nous devons au marquis de Satillieu, Charles du Faure de Saint-Sylvestre, homme de lettres et politique, député de la noblesse sous la Révolution, puis président du Conseil Général de l'Ardèche en 1802 :
"La pomme de terre était connue sous le nom de truffole, et c'est vers 1540, dans notre Haut-Vivarais, sur le territoire du village de Saint-Alban d'Ay, au hameau de Bécuze à trois lieues d'Annonay que ce tubercule a été semé pour la première fois dans le Royaume, ayant été importée par un moine franciscain de Tolède, en Espagne, nommé Pierre Sornas, natif de Bécuze, qui très âgé, s'était retiré dans sa famille.De Saint-alban d'Ay, la culture de la truffole s'étendit aux localités et villages voisins : Annonay, Satillieu, Saint-Romain d'Ay, Saint-Jeure d'Ay, Préaux, Saint-Symphorien-de-Mahun, Quintenas, Roiffieux et Vanosc, puis dans toute la partie septentrionale du Vivarais, où des vastes champs furent ensemencés en truffoles et qu'on appela truffoliers. La truffole fut d'abord une nourriture pour les bestiaux, le porc principalement ; mais on ne tarda pas à mettre cet aliment sur la table, chez le paysan et chez l'artisan, puis chez le seigneur. Tous le trouvèrent agréable au goût, nutritif. En 1585, il y a deux cents ans, la truffole était une marchandise courante, à Annonay, Satillieu, Saint-Félicien, La Mastre, Le Cheylard et Tournon, puis Saint-Péray et Valence. Au commencement du dix-septième siècle, la truffole se cultivait aussi dans le Dauphiné, le Forez, le Velay, une partie de l'Auvergne, et dans quelques autres provinces."
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
Merci pour l’ouverture de ce sujet....
La plaine des Sablons et les environs de Neuilly en 1800
Image : Commons Wikimedia
Parmentier avait un don pour les relations publiques...Mme de Sabran a écrit:C'est alors que Parmentier a une idée de génie : pour faire croire que ses "parmentières" sont un mets de choix réservé à la table du roi et des plus hauts seigneurs, il les fait garder par des soldats durant le jour. Seulement, il prend soin de supprimer toute garde pendant la nuit. Du coup, de petits voleurs s'introduisent dans le champ pour voler les pommes de terre si précieuses. C'est ainsi que, peu à peu, la pomme de terre acquiert ses lettres de noblesse. Lors de la première floraison, Parmentier offre donc un bouquet des magnifiques fleurs blanches au roi et à la reine.
La plaine des Sablons et les environs de Neuilly en 1800
Image : Commons Wikimedia
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 26 Juin 2022, 15:13, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:
J’aime beaucoup ce portrait !
... moi aussi ! Quelle bonne tête a Parmentier !
Outre cela, j'aime la composition de ce portrait et ses couleurs flashy . :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
Exactement !
Cela change des habituels portraits à la composition si affectée. :roll:
Cela change des habituels portraits à la composition si affectée. :roll:
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
C'est je crois plutôt de l'humour de la part des rédacteurs de l'article : Ruquier ne s'est certainement pas plus exprimé sur le sujet que Jean-Pierre Pernault qui aurait ouvert son JT sur la visite du couple royal venu féliciter Parmentier pour sa réussite. Et les flashs ne crépitèrent pas quand le roi accrocha la fleur de pomme de terre sur sa boutonnière. :La nuit, la neige a écrit:Merci pour l’ouverture de ce sujet....Toujours aussi drôle... boudoi29Mme de Sabran a écrit:
Louis XVI possède peut-être tous les défauts de la terre, mais il a au moins la qualité de croire en la science. Avant beaucoup d'autres, il a compris la place capitale que peut prendre la pomme de terre dans l'alimentation en sauvant ses sujets des famines récurrentes. Et dire que pour le remercier, les Français lui couperont la tête. "Comment ne pas en avoir gros sur la patate après ça..." s'exclame Laurent Ruquier.
Invité- Invité
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
la Reine a brodé sur un gilet pour le Roi en ensemble de fleurs de pommes de terre
comme il fait un peu froid ce soir, je vais me faire une poelée de pommes de terre sautées avec deux œufs !!!
VIVE MONSIEUR PARMENTIER !!!!
MARIE ANTOINETTE :\\\\\\\\: :\\\\\\\\: :\\\\\\\\:
comme il fait un peu froid ce soir, je vais me faire une poelée de pommes de terre sautées avec deux œufs !!!
VIVE MONSIEUR PARMENTIER !!!!
MARIE ANTOINETTE :\\\\\\\\: :\\\\\\\\: :\\\\\\\\:
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Laboratoire Parmentier, Hôtel des Invalides
L'un de nos reporters, en visite exclusive à l'Hôtel des Invalides, précisait...
Source : L'Hôtel des Invalides
Détails sur ce bâtiment et ceux annexes : Le souvenir de Parmentier et de Balland aux Invalides. Apothicairerie et Pharmacie - Laboratoires - Boulangeries - Logement
Et notre reporter Nikko, de nous présenter, à l'époque du CDB :
En 1771, Parmentier est nommé apothicaire-major de l'hôtel royal des Invalides, ce qui ne plaît pas aux soeurs grises qui jusqu'alors exerçaient cette fonction.
Pénétrons dans son laboratoire :
En 1772, les membres de la Faculté de médecine de Paris planchent pendant de longues semaines sur le sujet et finissent par déclarer la pomme de terre bonne à consommer. Parmentier a gagné la partie pense-t-on, hé bien non !
Le terrain qu’il utilise aux Invalides pour étudier toutes sortes de légumes appartient à des religieuses. Ces dernières se plaignent au roi de sa présence et obtiennent le 31 décembre 1774 un arrêt du Conseil du roi qui supprime son poste, mais grâce à ses amis médecins, il pourra poursuivre ses recherches en d'autres lieux de l'Hôtel.
Il organisera en son laboratoire des dîners où seront conviés entre autre Benjamin Franklin ou Lavoisier. Ils y dégusteront, entre autre, des frites.
Mr de Talaru a écrit:le petit bâtiment rectangulaire à l'interieur de la cour est la ou habitait Parmentier et ou il avait son laboratoire et potager.
Source : L'Hôtel des Invalides
Détails sur ce bâtiment et ceux annexes : Le souvenir de Parmentier et de Balland aux Invalides. Apothicairerie et Pharmacie - Laboratoires - Boulangeries - Logement
Et notre reporter Nikko, de nous présenter, à l'époque du CDB :
En 1771, Parmentier est nommé apothicaire-major de l'hôtel royal des Invalides, ce qui ne plaît pas aux soeurs grises qui jusqu'alors exerçaient cette fonction.
Pénétrons dans son laboratoire :
En 1772, les membres de la Faculté de médecine de Paris planchent pendant de longues semaines sur le sujet et finissent par déclarer la pomme de terre bonne à consommer. Parmentier a gagné la partie pense-t-on, hé bien non !
Le terrain qu’il utilise aux Invalides pour étudier toutes sortes de légumes appartient à des religieuses. Ces dernières se plaignent au roi de sa présence et obtiennent le 31 décembre 1774 un arrêt du Conseil du roi qui supprime son poste, mais grâce à ses amis médecins, il pourra poursuivre ses recherches en d'autres lieux de l'Hôtel.
Il organisera en son laboratoire des dîners où seront conviés entre autre Benjamin Franklin ou Lavoisier. Ils y dégusteront, entre autre, des frites.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
Le dernier article de notre amie Plume d'Histoire est consacré à Parmentier et sa fameuse pomme de terre jusque là regardée avec condescendance. À côté de la brillante carotte, ou du petit pois coquet, elle était terne, elle était lourde et gauche. Et Versailles la trouvait « roturière »
Sa consommation était même interdite par le Parlement !
Louis XVI se laisse convaincre .
Il aurait dit à Parmentier : « Le royaume vous remerciera un jour d’avoir trouvé le pain des pauvres. »
Avec sa récolte de la plaine des Sablons, Parmentier donne un dîner dont tous les mets consistent en pommes de terre déclinées sous 20 formes différentes, menu détaillé par Le monde illustré :
D’abord on servit deux potages, dont l’un était une purée du nouveau légume, et l’autre un bouillon gras dans lequel était coupé en tranches un pain de pommes de terre qui mitonnait assez bien sans trop s’émietter. Puis venaient comme entrées des pommes de terre en matelote, à la sauce blanche, à la maître d’hôtel et au roux. Rôti : pommes de terre frites, salade de pommes de terre. – Entremets, beignets et confitures de pommes ( ) de terre. Le repas se terminait par un fromage de pommes de terre, et un gâteau de fécule ; et l’on mangea pendant tout le dîner un pain mêlé de pulpe de pommes de terre et de farine de froment !
... en entier :
http://plume-dhistoire.fr/louis-xvi-et-parmentier-au-royaume-de-la-patate/
Sa consommation était même interdite par le Parlement !
Louis XVI se laisse convaincre .
Il aurait dit à Parmentier : « Le royaume vous remerciera un jour d’avoir trouvé le pain des pauvres. »
Avec sa récolte de la plaine des Sablons, Parmentier donne un dîner dont tous les mets consistent en pommes de terre déclinées sous 20 formes différentes, menu détaillé par Le monde illustré :
D’abord on servit deux potages, dont l’un était une purée du nouveau légume, et l’autre un bouillon gras dans lequel était coupé en tranches un pain de pommes de terre qui mitonnait assez bien sans trop s’émietter. Puis venaient comme entrées des pommes de terre en matelote, à la sauce blanche, à la maître d’hôtel et au roux. Rôti : pommes de terre frites, salade de pommes de terre. – Entremets, beignets et confitures de pommes ( ) de terre. Le repas se terminait par un fromage de pommes de terre, et un gâteau de fécule ; et l’on mangea pendant tout le dîner un pain mêlé de pulpe de pommes de terre et de farine de froment !
... en entier :
http://plume-dhistoire.fr/louis-xvi-et-parmentier-au-royaume-de-la-patate/
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
Elucidée par notre ami Dominique, notre dernière énigme portait sur Parmentier.
Je la propulse dans le sujet adéquat .
Le 16 octobre 1766, Parmentier obtient sur concours ce qui est une première la charge d'apothicaire de l'Hôtel royal des Invalides avec 300 livres annuelles et dont il deviendra le pharmacien en chef en 1772. ... Il passe sa maîtrise le 28 mai 1774 après ses six années passées aux Invalides. A la suite d'un conflit avec les « sœurs grises » (nom des Filles de la Charité) qui veulent garder leurs prérogatives dans la gestion de l'infirmerie et de l'apothicairerie des Invalides, Parmentier remet sa charge d'apothicaire-major le 29 juillet 1774. En contrepartie, Louis XVI fait de lui un pensionnaire du roi aux Invalides. Il y garde gratuitement ce petit logement ci-dessous et peut désormais se consacrer entièrement à ses recherches. Sa sœur Marie-Suzanne ( 1736-1809) devenue veuve s'installe avec lui dans cet appartement, « à charge pour elle de tenir la maison, d'assurer le secrétariat, de participer aux recherches », les deux formant dès lors un duo indissociable.
Notre sujet sur l'Hôtel des Invalides :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4290-hotel-des-invalides?highlight=invalides
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Antoine Parmentier, et la pomme de terre au XVIIIe siècle
Des nouvelles de Parmentier ?
Mais oui, hier soir dans 28 ' sur ARTE, Xavier Mauduit
https://www.arte.tv/fr/videos/110777-004-A/la-patate-n-a-pas-la-frite/
Mais oui, hier soir dans 28 ' sur ARTE, Xavier Mauduit
https://www.arte.tv/fr/videos/110777-004-A/la-patate-n-a-pas-la-frite/
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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