Les Mackau et Bombelles
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La nuit, la neige
Comtesse Diane
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Mme de Sabran
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Les Mackau et Bombelles
Autant dédier un sujet à cette famille qui fut assez proche de la famille royale :
_madame de Mackau, sa belle-soeur et sa fille aînée sont sous-gouvernantes des Enfants de France et qui du coup doivent tout à la puissante famille des Rohan ;
_Angélique de Mackau, marquise de Bombelles est la meilleure amie de madame Elisabeth depuis l'enfance, puis dame pour l'accompagner;
_le marquis de Bombelles est un diplomate tout plein de promesses, aspirant ministre, plus ou moins membre de la coterie Polignac, disciple de Breteuil qui sans la Révolution serait certainement devenu Premier ministre, agent du roi à l'étranger durant la Révolution sous les ordres de Breteuil qui reçoit les pleins pouvoirs de Louis XVI...
Bref une famille qui a son importance !
La jeune marquise de Bombelles, seize ans, raconte sa manière de faire la cour auprès de la famille royale, à destination de son tout nouveau mari, coincé à la Diète de Ratisbonne :
p. 33 2 mars 1778 [...] J'ai pris hier ma semaine. J'ai été avec Madame Elisabeth chez le roi. Il m'a beaucoup regardée. Madame qui y était, a dit à Madame Elisabeth que j'embellissais tous les jours. Ensuite, nous avons été chez la reine, qui m'a dit : "Bon, vous êtes de la semaine". Je lui ai répondu que oui. Voilà toutes mes aventures. J'irai demain au bal chez elle, et si elle me parle et que j'ai le temps, je lui dirai le regret que vous avez eu d'être parti sans avoir eu l'honneur de prendre congé d'elle.
Marie-Antoinette apparemment n'a pas l'air mécontente de la voir auprès de madame Elisabeth. Le roi la regarde. Madame, oui, Madame ! a un mot gentil à son attention. Si au passage on pouvait faire comprendre à la reine que son mari si loin n'aspire qu'à lui plaire...
Seize ans, mais déjà une sacrée expérience de cour !
_madame de Mackau, sa belle-soeur et sa fille aînée sont sous-gouvernantes des Enfants de France et qui du coup doivent tout à la puissante famille des Rohan ;
_Angélique de Mackau, marquise de Bombelles est la meilleure amie de madame Elisabeth depuis l'enfance, puis dame pour l'accompagner;
_le marquis de Bombelles est un diplomate tout plein de promesses, aspirant ministre, plus ou moins membre de la coterie Polignac, disciple de Breteuil qui sans la Révolution serait certainement devenu Premier ministre, agent du roi à l'étranger durant la Révolution sous les ordres de Breteuil qui reçoit les pleins pouvoirs de Louis XVI...
Bref une famille qui a son importance !
La jeune marquise de Bombelles, seize ans, raconte sa manière de faire la cour auprès de la famille royale, à destination de son tout nouveau mari, coincé à la Diète de Ratisbonne :
p. 33 2 mars 1778 [...] J'ai pris hier ma semaine. J'ai été avec Madame Elisabeth chez le roi. Il m'a beaucoup regardée. Madame qui y était, a dit à Madame Elisabeth que j'embellissais tous les jours. Ensuite, nous avons été chez la reine, qui m'a dit : "Bon, vous êtes de la semaine". Je lui ai répondu que oui. Voilà toutes mes aventures. J'irai demain au bal chez elle, et si elle me parle et que j'ai le temps, je lui dirai le regret que vous avez eu d'être parti sans avoir eu l'honneur de prendre congé d'elle.
Marie-Antoinette apparemment n'a pas l'air mécontente de la voir auprès de madame Elisabeth. Le roi la regarde. Madame, oui, Madame ! a un mot gentil à son attention. Si au passage on pouvait faire comprendre à la reine que son mari si loin n'aspire qu'à lui plaire...
Seize ans, mais déjà une sacrée expérience de cour !
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Mackau et Bombelles
Génial !!! :;\':;\':;
Ils me sont vraiment sympathiques : ce sont des gens que je ressens comme profondément gentils. Une qualité qui devait se faire rare à la cour.
Ils me sont vraiment sympathiques : ce sont des gens que je ressens comme profondément gentils. Une qualité qui devait se faire rare à la cour.
Invité- Invité
Re: Les Mackau et Bombelles
Moi aussi je les aime bien tous les deux !
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Mackau et Bombelles
Ma première impression du marquis de Bombelles fut la lecture de l'aiglon de Rostan, où il n'ai pas le personnage le plus aimable.
Il est dur de changer une première impression, mais la vérité est dans son cas en sa faveur !
J'ai d'ailleurs découvert qu'il s'agissait en fait de son fils qui est montré dans l'aiglon !!
Je viens de découvrir avec surprise que le père finira prêtre et évêque d'Amiens !
Il est dur de changer une première impression, mais la vérité est dans son cas en sa faveur !
J'ai d'ailleurs découvert qu'il s'agissait en fait de son fils qui est montré dans l'aiglon !!
Je viens de découvrir avec surprise que le père finira prêtre et évêque d'Amiens !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les Mackau et Bombelles
Henriette de Bombelles est un personnage intéressant. Sortant de St Cyr elle épouse un membre de la maison souveraine de Hesse ! UN vieux barbon repoussant, dont elle s’accommode parfaitement (imaginez l'élévation sociale) ! Puis elle épouse le marquis de Louvois, propriétaire alors du célèbre château d'Ancy le Franc !
Au sujet de François de Fitte de Soucy, Angélique écrit à "Rage" ;
Mon pauvre beau-frère s'est cassé la tête d'un coup de pistolet au moment où on l'arrêtait, bien sûr d'être guillotiné, étant d'un parti royaliste qui s'était formé en Normandie; il laisse sa femme et ses six enfants à la mendicité, sa malheureuse mère au désespoir; elle ignore cependant qu'il s'est tué lui même. Que n'a-t-il émigré comme les honnêtes gens!
Au sujet de François de Fitte de Soucy, Angélique écrit à "Rage" ;
Mon pauvre beau-frère s'est cassé la tête d'un coup de pistolet au moment où on l'arrêtait, bien sûr d'être guillotiné, étant d'un parti royaliste qui s'était formé en Normandie; il laisse sa femme et ses six enfants à la mendicité, sa malheureuse mère au désespoir; elle ignore cependant qu'il s'est tué lui même. Que n'a-t-il émigré comme les honnêtes gens!
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les Mackau et Bombelles
Lucius a écrit:Ma première impression du marquis de Bombelles fut la lecture de l'aiglon de Rostan, où il n'ai pas le personnage le plus aimable.
Il est dur de changer une première impression, mais la vérité est dans son cas en sa faveur !
J'ai d'ailleurs découvert qu'il s'agissait en fait de son fils qui est montré dans l'aiglon !!
Je viens de découvrir avec surprise que le père finira prêtre et évêque d'Amiens !
... une petite anecdote poilante à ce sujet ( : ) :
Un contemporain raconte comment Bombelles entrant dans un salon d'ambassade avec ses deux fils, l'huissier lui demanda son nom:
Annoncez l'évêque d'Amiens et ses fils .
Puis, devant l'air abasourdi de l'huissier, enjoué :n,,;::::!!!: :
Annoncez, alors, l'evêque d'Amiens et les neveux de son frère .
Le pauvre Bombelles était entré dans les ordres quand son Angélique était morte des suites de couches difficiles .
.
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Mackau et Bombelles
L'un de ses fils ( le cadet, si je ne m'abuse ) épousera en 1834 Marie-Louise, veuve de Napoléon d'abord puis de Neipperg .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Mackau et Bombelles
Non, c'est l’aîné, Charles-René.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Les Mackau et Bombelles
Ah merci, mon petit Lulu ! J'ai lu cela il y a tellement longtemps ( je ne sais même plus où ... )
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Mackau et Bombelles
Mme de Sabran a écrit:Lucius a écrit:Ma première impression du marquis de Bombelles fut la lecture de l'aiglon de Rostan, où il n'ai pas le personnage le plus aimable.
Il est dur de changer une première impression, mais la vérité est dans son cas en sa faveur !
J'ai d'ailleurs découvert qu'il s'agissait en fait de son fils qui est montré dans l'aiglon !!
Je viens de découvrir avec surprise que le père finira prêtre et évêque d'Amiens !
... une petite anecdote poilante à ce sujet ( : ) :
Un contemporain raconte comment Bombelles entrant dans un salon d'ambassade avec ses deux fils, l'huissier lui demanda son nom:
Annoncez l'évêque d'Amiens et ses fils .
Puis, devant l'air abasourdi de l'huissier, enjoué :n,,;::::!!!: :
Annoncez, alors, l'evêque d'Amiens et les neveux de son frère .
Le pauvre Bombelles était entré dans les ordres quand son Angélique était morte des suites de couches difficiles .
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Formidable ! :\\\\\\\\:
Invité- Invité
Re: Les Mackau et Bombelles
Lucius a écrit:Ma première impression du marquis de Bombelles fut la lecture de l'aiglon de Rostan, où il n'ai pas le personnage le plus aimable.
Il est dur de changer une première impression, mais la vérité est dans son cas en sa faveur !
J'ai d'ailleurs découvert qu'il s'agissait en fait de son fils qui est montré dans l'aiglon !!
Je viens de découvrir avec surprise que le père finira prêtre et évêque d'Amiens !
D'accord pour le fils. Moi aussi je trouve ce personnage limite. Mais son père et sa mère sont tout à fait charmants !
Il est impressionnant de constater qu'une Bombelles épouse un authentique prince puis une des plus grandes fortunes du royaume et qu'un autre convole avec une Habsbourg, fille d'empereur, petite-nièce de Marie-Antoinette et veuve de Napoléon !
Quelle ascension !
Invité- Invité
Re: Les Mackau et Bombelles
Lucius a écrit:Henriette de Bombelles est un personnage intéressant. Sortant de St Cyr elle épouse un membre de la maison souveraine de Hesse ! UN vieux barbon repoussant, dont elle s’accommode parfaitement (imaginez l'élévation sociale) ! Puis elle épouse le marquis de Louvois, propriétaire alors du célèbre château d'Ancy le Franc !
Au sujet de François de Fitte de Soucy, Angélique écrit à "Rage" ;
Mon pauvre beau-frère s'est cassé la tête d'un coup de pistolet au moment où on l'arrêtait, bien sûr d'être guillotiné, étant d'un parti royaliste qui s'était formé en Normandie; il laisse sa femme et ses six enfants à la mendicité, sa malheureuse mère au désespoir; elle ignore cependant qu'il s'est tué lui même. Que n'a-t-il émigré comme les honnêtes gens!
Vous saurez peut-être me confirmer si madame de Soucy eut un fils. Comme Angélique parle de six enfants et non de six filles, c'est bien à mon avis qu'il y en avait au moins un.
J'en expliquerais les raisons après.
Je pense d'ailleurs trouver la réponse dans la correspondance mais je n'en suis qu'au début. :
Invité- Invité
Re: Les Mackau et Bombelles
Cette correspondance a quelque chose que je trouve particulièrement passionnante : je découvre l'évolution d'une jeune fille qui apprend à devenir une dame de la cour.
Avant son mariage, Angélique de Bombelles ne partage pas tout à fait la vie de cour. Elle a beau être la meilleure amie d'une princesse de la famille royale, elle n'est pas tout à fait là. Elle n'est même pas présentée officiellement.
Pour preuve : elle n'a pas droit d'aller à l'opéra où pourtant sa mère madame de Mackau a obligation de présence, en l'honneur de l'empereur.
Elle n'a d'importance aux yeux de la famille royale par l'affection que lui porte la petite dernière. Mais ceci est dans un cadre tout à fait familial. Autant que cela peut être chez la famille royale de France.
Mais pour les courtisans complètement éloignés de la maison des Enfants de France, être la meilleure amie de naissance médiocre (de petite noblesse) d'une toute jeune princesse qui pour l'instant ne pèse rien à la cour et n'est pas destinée à le devenir, n'a strictement aucun intérêt.
C'est son mariage et ensuite le passage de madame Elisabeth dans le monde adulte, effective avec la création de sa maison, qui plongera tout à fait la marquise de Bombelles dans le monde des courtisans. Ces deux événements sont très proches dans le temps, ce qui n'est pas rien pour accéder à une réelle place dans le monde de la cour.
De demoiselle qui partage les jeux, fille de sous-gouvernante, elle obtient la charge tout à fait officielle de dame pour accompagner madame Elisabeth une fois mariée. Mais tant que madame Elisabeth est en éducation, la vie de cour reste limitée : la princesse doit obéir à sa gouvenante et ses sous-gouvernantes, les leçons font l'essentiel de la journée, les sorties sont strictement limitées (Montreuil essentiellement, chez la princesse de Guémené), une visite ou deux de politesse chez le roi, la reine, les tantes... Et Angélique de suivre partout la princesse ou de rester auprès de sa mère, son mari étant loin.
Une véritable vie de pensionnaires ! :
La grossesse de la reine va tout changer pour madame Elisabeth et donc pour Angélique de Bombelles.
Elles vont désormais l'une et l'autre, chacune selon leur rang, entrer dans cette complexe machine qu'est le système de cour.
Mais sincèrement je crois que ce n'était vraiment pas par plaisir pour notre jeune marquise : si elle adore madame Elisabeth et veut rester près d'elle, elle se sent aussi bien chez sa mère, avec son mari adoré puis plus tard auprès de ses enfants.
Néanmoins elle obtiendra l'estime de gens bien plus en faveur qu'elle, et surtout celle de la famille royale ce qui compte avant tout et réussira finalement à aider son mari à obtenir des postes de plus en plus prestigieux. C'est donc qu'elle accède à la raison d'être d'un courtisan ou d'une dame qui vit à la cour. Ce n'est pas toujours facile, elle commet des erreurs, elle reste longtemps enfant, mais elle y arrive !
Cette correspondance permet de découvrir comment elle s'y prend. Et ce qui est encore mieux, sans que nous y trouvions du calcul machiavélique, de l'intérêt grossier de sa part. Elle n'intrigue pas. Elle n'est pas d'une beauté renversante, elle n'a rien d'un esprit brillant.
Non, elle agit selon son coeur : l'amour qu'elle porte à son mari et l'amitié profonde qu'elle a pour madame Elisabeth. Ce sont les moteurs qui la motive.
Bravo à elle. Un cas très rare dans la vie de cour !
Il faudrait complèter avec le Journal de son mari. J'ai peur que le temps me manque...
Avant son mariage, Angélique de Bombelles ne partage pas tout à fait la vie de cour. Elle a beau être la meilleure amie d'une princesse de la famille royale, elle n'est pas tout à fait là. Elle n'est même pas présentée officiellement.
Pour preuve : elle n'a pas droit d'aller à l'opéra où pourtant sa mère madame de Mackau a obligation de présence, en l'honneur de l'empereur.
Elle n'a d'importance aux yeux de la famille royale par l'affection que lui porte la petite dernière. Mais ceci est dans un cadre tout à fait familial. Autant que cela peut être chez la famille royale de France.
Mais pour les courtisans complètement éloignés de la maison des Enfants de France, être la meilleure amie de naissance médiocre (de petite noblesse) d'une toute jeune princesse qui pour l'instant ne pèse rien à la cour et n'est pas destinée à le devenir, n'a strictement aucun intérêt.
C'est son mariage et ensuite le passage de madame Elisabeth dans le monde adulte, effective avec la création de sa maison, qui plongera tout à fait la marquise de Bombelles dans le monde des courtisans. Ces deux événements sont très proches dans le temps, ce qui n'est pas rien pour accéder à une réelle place dans le monde de la cour.
De demoiselle qui partage les jeux, fille de sous-gouvernante, elle obtient la charge tout à fait officielle de dame pour accompagner madame Elisabeth une fois mariée. Mais tant que madame Elisabeth est en éducation, la vie de cour reste limitée : la princesse doit obéir à sa gouvenante et ses sous-gouvernantes, les leçons font l'essentiel de la journée, les sorties sont strictement limitées (Montreuil essentiellement, chez la princesse de Guémené), une visite ou deux de politesse chez le roi, la reine, les tantes... Et Angélique de suivre partout la princesse ou de rester auprès de sa mère, son mari étant loin.
Une véritable vie de pensionnaires ! :
La grossesse de la reine va tout changer pour madame Elisabeth et donc pour Angélique de Bombelles.
Elles vont désormais l'une et l'autre, chacune selon leur rang, entrer dans cette complexe machine qu'est le système de cour.
Mais sincèrement je crois que ce n'était vraiment pas par plaisir pour notre jeune marquise : si elle adore madame Elisabeth et veut rester près d'elle, elle se sent aussi bien chez sa mère, avec son mari adoré puis plus tard auprès de ses enfants.
Néanmoins elle obtiendra l'estime de gens bien plus en faveur qu'elle, et surtout celle de la famille royale ce qui compte avant tout et réussira finalement à aider son mari à obtenir des postes de plus en plus prestigieux. C'est donc qu'elle accède à la raison d'être d'un courtisan ou d'une dame qui vit à la cour. Ce n'est pas toujours facile, elle commet des erreurs, elle reste longtemps enfant, mais elle y arrive !
Cette correspondance permet de découvrir comment elle s'y prend. Et ce qui est encore mieux, sans que nous y trouvions du calcul machiavélique, de l'intérêt grossier de sa part. Elle n'intrigue pas. Elle n'est pas d'une beauté renversante, elle n'a rien d'un esprit brillant.
Non, elle agit selon son coeur : l'amour qu'elle porte à son mari et l'amitié profonde qu'elle a pour madame Elisabeth. Ce sont les moteurs qui la motive.
Bravo à elle. Un cas très rare dans la vie de cour !
Il faudrait complèter avec le Journal de son mari. J'ai peur que le temps me manque...
Invité- Invité
Re: Les Mackau et Bombelles
Trouvez le temps qui vous manque Reinette !
J'adore cette histoire et c'est grâce à des gens comme ça que l'on a de vrais témoignages grâce aussi à leur grande intelligence du coeur !:n,,;::::!!!:
J'adore cette histoire et c'est grâce à des gens comme ça que l'on a de vrais témoignages grâce aussi à leur grande intelligence du coeur !:n,,;::::!!!:
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
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Localisation : TOURAINE
Re: Les Mackau et Bombelles
Angelique Charlotte de Mackau dite Marie-Angélique de Mackau est née en 1762 ; elle meurt en 1800, fille du baron de Mackau, gentilhomme lorrain, et d'Angélique de Ficte de Soucy (1723-1801) fut orpheline de père à l'âge de 9 ans.
Sans fortune, sa mère souhaitait la placer dans la Maison de saint Cyr, pensionnat pour jeunes filles nobles sans fortune fondé par la marquise de Maintenon, mais ayant été nommée sous-gouvernante des enfants de France, sa fille Marie-angélique l'accompagna à Versailles où elle fut élevée avec Madame Élisabeth, sœur du roi Louis XVI. Une profonde amitié lia la petite fille à la princesse, sa cadette de deux ans qui se "l'attacha". Parvenue à l'âge d'avoir sa propre maison en 1779, la princesse voulut qu'Angélique fût sa dame d'honneur.
Angélique s'était mariée par amour en l'église Saint-Louis de Versailles le 23 janvier 1778 avec Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822), ambassadeur de France auprès de la Diète Impériale de Ratisbonne. Toujours sans fortune, sa dot avait été constituée par la princesse qui surnomma affectueusement son amie "Bombe".
À la Révolution, le couple dut émigrer mais vécut douloureusement la déchéance de la monarchie puis le supplice des membres de la famille royale notamment celui de Madame Élisabeth qui fut guillotinée le 10 mai 1794.
Le couple souffrit également du ralliement du frère d'Angélique à la République française. Celui-ci fut ambassadeur à Naples.
Angélique mourut en 1800 à l'âge de 38 ans. Son mari entra dans les ordres et décéda à son tour en 1822.
Sans fortune, sa mère souhaitait la placer dans la Maison de saint Cyr, pensionnat pour jeunes filles nobles sans fortune fondé par la marquise de Maintenon, mais ayant été nommée sous-gouvernante des enfants de France, sa fille Marie-angélique l'accompagna à Versailles où elle fut élevée avec Madame Élisabeth, sœur du roi Louis XVI. Une profonde amitié lia la petite fille à la princesse, sa cadette de deux ans qui se "l'attacha". Parvenue à l'âge d'avoir sa propre maison en 1779, la princesse voulut qu'Angélique fût sa dame d'honneur.
Angélique s'était mariée par amour en l'église Saint-Louis de Versailles le 23 janvier 1778 avec Marc-Marie, marquis de Bombelles (1744-1822), ambassadeur de France auprès de la Diète Impériale de Ratisbonne. Toujours sans fortune, sa dot avait été constituée par la princesse qui surnomma affectueusement son amie "Bombe".
À la Révolution, le couple dut émigrer mais vécut douloureusement la déchéance de la monarchie puis le supplice des membres de la famille royale notamment celui de Madame Élisabeth qui fut guillotinée le 10 mai 1794.
Le couple souffrit également du ralliement du frère d'Angélique à la République française. Celui-ci fut ambassadeur à Naples.
Angélique mourut en 1800 à l'âge de 38 ans. Son mari entra dans les ordres et décéda à son tour en 1822.
Invité- Invité
Re: Les Mackau et Bombelles
Ce ne fut pas un mariage d'amour mais arrangé, bien qu'ils se connaissaient.
L'amour vint par la suite. Marc partit très vite après leur mariage pour une mission diplomatique. Leurs lettres à ce moment sont charmantes, pleines d'attention, mais encore formelles. Puis suite à un retour en France de quelques semaines, ils connurent une folle passion entre eux qui en firent un couple modèle à la cour. boudoi30
L'amour vint par la suite. Marc partit très vite après leur mariage pour une mission diplomatique. Leurs lettres à ce moment sont charmantes, pleines d'attention, mais encore formelles. Puis suite à un retour en France de quelques semaines, ils connurent une folle passion entre eux qui en firent un couple modèle à la cour. boudoi30
Invité- Invité
Re: Les Mackau et Bombelles
Angélique est morte en couches . Le marquis avait eu un songe prémonitoire ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Mackau et Bombelles
Merci pour ces portraits !
J'ajoute celui de Mme de Mackau à nouveau, mais sans la jaunisse.
Elle a une "bonne tête" !
N'oublions pas que l'un de ses fils, Charles-René, épousera l'ex impératrice Marie-Louise, veuve de Napoléon 1er.
J'ajoute celui de Mme de Mackau à nouveau, mais sans la jaunisse.
Elle a une "bonne tête" !
Mme de Sabran a écrit:Angélique est morte en couches . Le marquis avait eu un songe prémonitoire ...
N'oublions pas que l'un de ses fils, Charles-René, épousera l'ex impératrice Marie-Louise, veuve de Napoléon 1er.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les Mackau et Bombelles
Certes !
Mais disons qu'il est un peu moins célèbre que son prédécesseur... boudoi32
Mais disons qu'il est un peu moins célèbre que son prédécesseur... boudoi32
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
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Mme de Sabran- Messages : 55516
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