Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
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Dominique Poulin
Mme de Sabran
La nuit, la neige
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Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Petite fiche bio recopiée sur Wiki, au sujet d’une femme au destin hors du commun.
Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon
Fille du duc d'Orléans et de Louise Henriette de Bourbon, Bathilde descend de Louis XIII par son grand-père et de Louis XIV par sa grand-mère. Louis-Philippe endossa la paternité malgré le doute sérieux qui pesait sur cette naissance du fait de la liberté de mœurs des deux époux.
Orpheline de mère à l'âge de neuf ans, elle n'a que son père qui, accaparé par une maîtresse jalouse, la fait élever chez les religieuses.
Le mariage malheureux
Proposée en vain par le duc de Choiseul pour épouser l'empereur Joseph II du Saint-Empire puis, en 1770, au duc de Parme, petit-fils de Louis XV, alors âgé de vingt ans, on lui fait finalement épouser Louis-Henri de Bourbon-Condé, son cousin, âgé de quinze ans.
Louis-Henri étant jugé trop jeune pour consommer cette union, Bathilde est renvoyée dans son couvent mais, si dans un moment d'exaltation romantique, le jeune duc l'enlève, il finit par l'abandonner au bout de six mois.
Leurs rapprochements épisodiques permettent tout juste au couple de donner naissance à une fille et à un fils :
Louis-Antoine, duc d'Enghien (1772-1804), ainsi prénommé en l'honneur du dauphin et de la dauphine.
En 1779, au cours d'un bal, une altercation oppose la duchesse au comte d'Artois, frère du roi. Au mépris du scandale et de l'autorité du roi, les deux jeunes princes du sang se battent en duel, ce qui n'empêcha pas l'épouse bafouée d'écrire et de faire représenter deux ans plus tard une pièce dans laquelle elle se moque ouvertement de sa belle-famille.
L'adultère de son mari éclate au grand jour en 1781, le scandale est immense et retombe entièrement sur la duchesse. Le duc demande la séparation de corps.
En tant qu'épouse séparée, la duchesse de Bourbon n'est guère reçue à la Cour et doit réorganiser sa vie dans la solitude dorée du château de Chantilly.
Elle donne discrètement le jour à une fille, Adelaïde-Victoire, née d'une liaison avec le chevalier Alexandre-Amable de Roquefeuil, jeune lieutenant de vaisseau, un des héros du combat de la Surveillante contre le HMS Québec, qui mourra peu de temps après, à l'âge de 28 ans, noyé en rade de Dunkerque (22 août 1785), et fait passer cette enfant pour celle de son secrétaire, afin de la garder auprès d'elle.
Cette fille illégitime est l'ancêtre de l'aviateur Georges Guynemer.
La mystique de l’Élysée
En 1787, Bathilde d'Orléans achète à Louis XVI le palais de l'Élysée, où elle fait construire des hameaux, comme la reine Marie-Antoinette au Trianon.
Elle s'éloigne du christianisme pour s'adonner aux sciences occultes, au mysticisme des chiromanciennes, astrologues, interprètes de songes et magnétiseurs dans son palais, tel Mesmer.
Elle devient l'amie de Saint-Martin qu'elle rencontre à Paris, à Strasbourg et chez Frédérique Dorothée Sophia von Brandenburg-Schwedt (de), duchesse de Wutemberg, dans sa résidence d'été au château d'Étupes.
Elle peint et idolâtre son fils. Son salon est connu dans toute l'Europe pour sa liberté de pensée et les esprits brillants qu'on y rencontre.
La citoyenne Vérité
À la Révolution, Bathilde d'Orléans se découvre animée d'une foi en la République, comme son frère, Philippe Égalité. Elle se fâche avec son mari et avec son fils, qui choisissent l'émigration.
Quand les choses se gâtent pour ces aristocrates avec lesquels elle ne sent plus rien de commun, elle prend le nom de « citoyenne Vérité ». Menacée, elle offre ses biens à la République avant de se les voir confisquer.
En avril 1793, son neveu Louis-Philippe, duc de Chartres, âgé de vingt ans, vaincu en Allemagne et risquant la guillotine, déserte et passe dans le camp autrichien.
Par mesure de rétorsion, la Convention décrète l'emprisonnement à Marseille de tous les membres de la famille royale restés en France.
Mal récompensée de sa fidélité à la République, elle survit un an et demi dans une cellule sinistre. En novembre de la même année, son frère est guillotiné.
Miraculeusement réchappée de la Terreur, Bathilde d'Orléans est libérée après Thermidor et retourne s'installer au palais de l'Élysée. Elle se voit forcée d'en louer la majeure partie, qui devient un bal public à vingt sous l'entrée.
L'exil en Espagne
En 1797, le Directoire décide d'exiler les derniers Bourbons. On la fait monter dans un vieux carrosse où l'on entasse ses derniers biens, et on l'envoie en Espagne avec sa fille adultérine.
À quarante-sept ans, durant le mois que dure ce voyage, elle noue une intrigue amoureuse avec un gendarme de vingt-sept ans chargé de la surveiller.
Ils entretiendront une correspondance jusqu'à son retour en France.
Reléguée près de Barcelone, Bathilde d'Orléans fonde, malgré ses petits moyens, une pharmacie et un dispensaire à l'usage des nécessiteux, dont sa maison devient le rendez-vous, et qu'elle soigne elle-même. Elle devient alors tout à fait républicaine, ce qui ne met pas fin pour autant à son exil.
En 1804, elle apprend que Napoléon Ier, qu'elle admirait, vient de faire enlever et de fusiller son fils dans les fossés du château de Vincennes.
Pendant dix ans, l'empereur refuse que sa mère remette les pieds en France. Bathilde reçoit sa revanche en 1814, quand le peuple, voyant en elle la mère du « fusillé de Vincennes », l'acclame tout au long du trajet qui la ramène à Paris.
Le retour à Paris
Louis XVIII lui permet de s'installer à l'hôtel de Matignon, bien qu'elle ait d'abord voulu se réinstaller au palais de l'Élysée.
Sa famille, dans l'ordre moral qui caractérise la Restauration, voudrait la voir reprendre avec son mari une vie commune interrompue depuis quarante ans ; ce qu'elle refuse.
Elle retrouve en revanche sa relation avec le gendarme de 1797, mais c'est pour le voir mourir de maladie trois ans plus tard.
En 1818 en hommage à son fils, elle fonde dans le village de Reuilly près de Paris, l'hospice d'Enghien, destiné à accueillir les vieillards pauvres notamment les anciens domestiques de la maison d'Orléans et où œuvrera sainte Catherine Labouré.
En 1822, alors qu'elle prend part à une procession en marche vers le Panthéon, Bathilde d'Orléans perd connaissance et pousse son dernier soupir sur le canapé d'un professeur de droit de la Sorbonne.
Louis-Philippe fait brûler le manuscrit de ses mémoires, ainsi que le dossier du jeune gendarme aux archives de la Guerre, pour tenter de donner un air de respectabilité bourgeoise à celle dont la vie fut un combat entre ses aspirations et le poids de sa naissance.
Elle repose à la Chapelle royale de Dreux.
Copié/collé depuis l’article Wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bathilde_d'Orléans
Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon
Fille du duc d'Orléans et de Louise Henriette de Bourbon, Bathilde descend de Louis XIII par son grand-père et de Louis XIV par sa grand-mère. Louis-Philippe endossa la paternité malgré le doute sérieux qui pesait sur cette naissance du fait de la liberté de mœurs des deux époux.
Orpheline de mère à l'âge de neuf ans, elle n'a que son père qui, accaparé par une maîtresse jalouse, la fait élever chez les religieuses.
Le mariage malheureux
Proposée en vain par le duc de Choiseul pour épouser l'empereur Joseph II du Saint-Empire puis, en 1770, au duc de Parme, petit-fils de Louis XV, alors âgé de vingt ans, on lui fait finalement épouser Louis-Henri de Bourbon-Condé, son cousin, âgé de quinze ans.
Louis-Henri étant jugé trop jeune pour consommer cette union, Bathilde est renvoyée dans son couvent mais, si dans un moment d'exaltation romantique, le jeune duc l'enlève, il finit par l'abandonner au bout de six mois.
Leurs rapprochements épisodiques permettent tout juste au couple de donner naissance à une fille et à un fils :
Louis-Antoine, duc d'Enghien (1772-1804), ainsi prénommé en l'honneur du dauphin et de la dauphine.
En 1779, au cours d'un bal, une altercation oppose la duchesse au comte d'Artois, frère du roi. Au mépris du scandale et de l'autorité du roi, les deux jeunes princes du sang se battent en duel, ce qui n'empêcha pas l'épouse bafouée d'écrire et de faire représenter deux ans plus tard une pièce dans laquelle elle se moque ouvertement de sa belle-famille.
L'adultère de son mari éclate au grand jour en 1781, le scandale est immense et retombe entièrement sur la duchesse. Le duc demande la séparation de corps.
En tant qu'épouse séparée, la duchesse de Bourbon n'est guère reçue à la Cour et doit réorganiser sa vie dans la solitude dorée du château de Chantilly.
Elle donne discrètement le jour à une fille, Adelaïde-Victoire, née d'une liaison avec le chevalier Alexandre-Amable de Roquefeuil, jeune lieutenant de vaisseau, un des héros du combat de la Surveillante contre le HMS Québec, qui mourra peu de temps après, à l'âge de 28 ans, noyé en rade de Dunkerque (22 août 1785), et fait passer cette enfant pour celle de son secrétaire, afin de la garder auprès d'elle.
Cette fille illégitime est l'ancêtre de l'aviateur Georges Guynemer.
La mystique de l’Élysée
En 1787, Bathilde d'Orléans achète à Louis XVI le palais de l'Élysée, où elle fait construire des hameaux, comme la reine Marie-Antoinette au Trianon.
Elle s'éloigne du christianisme pour s'adonner aux sciences occultes, au mysticisme des chiromanciennes, astrologues, interprètes de songes et magnétiseurs dans son palais, tel Mesmer.
Elle devient l'amie de Saint-Martin qu'elle rencontre à Paris, à Strasbourg et chez Frédérique Dorothée Sophia von Brandenburg-Schwedt (de), duchesse de Wutemberg, dans sa résidence d'été au château d'Étupes.
Elle peint et idolâtre son fils. Son salon est connu dans toute l'Europe pour sa liberté de pensée et les esprits brillants qu'on y rencontre.
La citoyenne Vérité
À la Révolution, Bathilde d'Orléans se découvre animée d'une foi en la République, comme son frère, Philippe Égalité. Elle se fâche avec son mari et avec son fils, qui choisissent l'émigration.
Quand les choses se gâtent pour ces aristocrates avec lesquels elle ne sent plus rien de commun, elle prend le nom de « citoyenne Vérité ». Menacée, elle offre ses biens à la République avant de se les voir confisquer.
En avril 1793, son neveu Louis-Philippe, duc de Chartres, âgé de vingt ans, vaincu en Allemagne et risquant la guillotine, déserte et passe dans le camp autrichien.
Par mesure de rétorsion, la Convention décrète l'emprisonnement à Marseille de tous les membres de la famille royale restés en France.
Mal récompensée de sa fidélité à la République, elle survit un an et demi dans une cellule sinistre. En novembre de la même année, son frère est guillotiné.
Miraculeusement réchappée de la Terreur, Bathilde d'Orléans est libérée après Thermidor et retourne s'installer au palais de l'Élysée. Elle se voit forcée d'en louer la majeure partie, qui devient un bal public à vingt sous l'entrée.
L'exil en Espagne
En 1797, le Directoire décide d'exiler les derniers Bourbons. On la fait monter dans un vieux carrosse où l'on entasse ses derniers biens, et on l'envoie en Espagne avec sa fille adultérine.
À quarante-sept ans, durant le mois que dure ce voyage, elle noue une intrigue amoureuse avec un gendarme de vingt-sept ans chargé de la surveiller.
Ils entretiendront une correspondance jusqu'à son retour en France.
Reléguée près de Barcelone, Bathilde d'Orléans fonde, malgré ses petits moyens, une pharmacie et un dispensaire à l'usage des nécessiteux, dont sa maison devient le rendez-vous, et qu'elle soigne elle-même. Elle devient alors tout à fait républicaine, ce qui ne met pas fin pour autant à son exil.
En 1804, elle apprend que Napoléon Ier, qu'elle admirait, vient de faire enlever et de fusiller son fils dans les fossés du château de Vincennes.
Pendant dix ans, l'empereur refuse que sa mère remette les pieds en France. Bathilde reçoit sa revanche en 1814, quand le peuple, voyant en elle la mère du « fusillé de Vincennes », l'acclame tout au long du trajet qui la ramène à Paris.
Le retour à Paris
Louis XVIII lui permet de s'installer à l'hôtel de Matignon, bien qu'elle ait d'abord voulu se réinstaller au palais de l'Élysée.
Sa famille, dans l'ordre moral qui caractérise la Restauration, voudrait la voir reprendre avec son mari une vie commune interrompue depuis quarante ans ; ce qu'elle refuse.
Elle retrouve en revanche sa relation avec le gendarme de 1797, mais c'est pour le voir mourir de maladie trois ans plus tard.
En 1818 en hommage à son fils, elle fonde dans le village de Reuilly près de Paris, l'hospice d'Enghien, destiné à accueillir les vieillards pauvres notamment les anciens domestiques de la maison d'Orléans et où œuvrera sainte Catherine Labouré.
En 1822, alors qu'elle prend part à une procession en marche vers le Panthéon, Bathilde d'Orléans perd connaissance et pousse son dernier soupir sur le canapé d'un professeur de droit de la Sorbonne.
Louis-Philippe fait brûler le manuscrit de ses mémoires, ainsi que le dossier du jeune gendarme aux archives de la Guerre, pour tenter de donner un air de respectabilité bourgeoise à celle dont la vie fut un combat entre ses aspirations et le poids de sa naissance.
Elle repose à la Chapelle royale de Dreux.
Copié/collé depuis l’article Wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bathilde_d'Orléans
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 15 Mar 2022, 21:48, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
J'ai un petit faible pour cette princesse tout à fait originale. Et combien mal récompensée de son aspiration aux nouvelles idées !
Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans, princesse de Condé
Duret, Francisque-Joseph (sculpteur) d'après Lecomte, Félix (sculpteur)
Plâtre, 1843
Commandé par Louis-Philippe par décision du 28 juillet 1843 pour les Galeries Historiques de Versailles
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d'Orléans, princesse de Condé
Duret, Francisque-Joseph (sculpteur) d'après Lecomte, Félix (sculpteur)
Plâtre, 1843
Commandé par Louis-Philippe par décision du 28 juillet 1843 pour les Galeries Historiques de Versailles
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
Invité- Invité
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
... un destin hors du commun, que je ne connaissais bien que jusqu'à la Révolution !
C'est ce qui s'appelle renier ses origines ! ( par ailleurs sujettes à caution ... : )
J'ai toujours trouvé rigolo ce prénom de Bathilde, ça fait un peu Mathilde en enrhumé . Mais j'aime bien . C'est plus original.
La nuit, la neige a écrit:
Proposée en vain par le duc de Choiseul pour épouser l'empereur Joseph II du Saint-Empire puis, en 1770, au duc de Parme, petit-fils de Louis XV, alors âgé de vingt ans, on lui fait finalement épouser Louis-Henri de Bourbon-Condé, son cousin, âgé de quinze ans.
Elle était vouée dès le début aux hommes beaucoup plus jeunes qu'elle .
La nuit, la neige a écrit:
En 1779, au cours d'un bal, une altercation oppose la duchesse au comte d'Artois, frère du roi.
Au mépris du scandale et de l'autorité du roi, les deux jeunes princes du sang se battent en duel, ce qui n'empêcha pas l'épouse bafouée d'écrire et de faire représenter deux ans plus tard une pièce dans laquelle elle se moque ouvertement de sa belle-famille.
Merci Besenval pour la narration des faits et du duel .
La nuit, la neige a écrit:
L'adultère de son mari éclate au grand jour en 1781, le scandale est immense et retombe entièrement sur la duchesse. Le duc demande la séparation de corps.
Comment la faute de son mari retombe-t-elle sur elle ?
La nuit, la neige a écrit:
En 1787, Bathilde d'Orléans achète à Louis XVI le palais de l'Élysée, où elle fait construire des hameaux, comme la reine Marie-Antoinette au Trianon.
Ah oui ? Je croyais avoir lu quelque part que le hameau de l'Elysée précédait celui de Trianon ... Je tâcherai de retrouver .
La nuit, la neige a écrit:
Elle s'éloigne du christianisme pour s'adonner aux sciences occultes, au mysticisme des chiromanciennes, astrologues, interprètes de songes et magnétiseurs dans son palais, tel Mesmer.
Esprit es-tu là ?
La nuit, la neige a écrit:
Elle peint et idolâtre son fils.
... la pauvre ! On va le lui tuer .
La nuit, la neige a écrit:À la Révolution, Bathilde d'Orléans se découvre animée d'une foi en la République, comme son frère, Philippe Égalité.
Elle se fâche avec son mari et avec son fils, qui choisissent l'émigration.
Quand les choses se gâtent pour ces aristocrates avec lesquels elle ne sent plus rien de commun, elle prend le nom de « citoyenne Vérité ».
Menacée, elle offre ses biens à la République avant de se les voir confisquer.
Comme la plupart des nobles, émigrés ou restés là ( non , non, je n'ai rien dit ! : )
Tout était ratiboisé, confisqué, revendu à vil prix comme biens nationaux .
La nuit, la neige a écrit:
En avril 1793, son neveu Louis-Philippe, duc de Chartres, âgé de vingt ans, vaincu en Allemagne et risquant la guillotine, déserte et passe dans le camp autrichien.
Par mesure de rétorsion, la Convention décrète l'emprisonnement à Marseille de tous les membres de la famille royale restés en France.
... tous là ( ou presque ) sauf Louis-Philippe .
La nuit, la neige a écrit:
Miraculeusement réchappée de la Terreur, Bathilde d'Orléans est libérée après Thermidor et retourne s'installer au palais de l'Élysée.
Bathilde est revenue ! ( boudoi26 )
La nuit, la neige a écrit:En 1797, le Directoire décide d'exiler les derniers Bourbons.
On la fait monter dans un vieux carrosse où l'on entasse ses derniers biens, et on l'envoie en Espagne avec sa fille adultérine.
À quarante-sept ans, durant le mois que dure ce voyage, elle noue une intrigue amoureuse avec un gendarme de vingt-sept ans chargé de la surveiller.
Ils entretiendront une correspondance jusqu'à son retour en France.
Gaaaasp ! 20 ans de différence !!!
La nuit, la neige a écrit:Reléguée près de Barcelone, Bathilde d'Orléans fonde, malgré ses petits moyens, une pharmacie et un dispensaire à l'usage des nécessiteux, dont sa maison devient le rendez-vous, et qu'elle soigne elle-même. Elle devient alors tout à fait républicaine, ce qui ne met pas fin pour autant à son exil.
En 1804, elle apprend que Napoléon Ier, qu'elle admirait, vient de faire enlever et de fusiller son fils dans les fossés du château de Vincennes.
Combien il est affreux de périr de la main des Français !, s'écrie le prince avant de tomber foudroyé.
Et Fouché :
C'est pire qu'un crime, c'est une faute .
La nuit, la neige a écrit:Pendant dix ans, l'empereur refuse que sa mère remette les pieds en France.
Bathilde reçoit sa revanche en 1814, quand le peuple, voyant en elle la mère du « fusillé de Vincennes », l'acclame tout au long du trajet qui la ramène à Paris.
Le retour à Paris
Louis XVIII lui permet de s'installer à l'hôtel de Matignon, bien qu'elle ait d'abord voulu se réinstaller au palais de l'Élysée.
Sa famille, dans l'ordre moral qui caractérise la Restauration, voudrait la voir reprendre avec son mari une vie commune interrompue depuis quarante ans ; ce qu'elle refuse.
Elle retrouve en revanche sa relation avec le gendarme de 1797,
Cela me rappelle les amours ancillaires de sa belle-soeur Marie-Adélaïde.
Bravo, les filles ! Quand les ducs sont des goujats, laissons-les aux créatures .
La nuit, la neige a écrit: ... mais c'est pour le voir mourir de maladie trois ans plus tard.
Il n'y a pas de justice .
La nuit, la neige a écrit:En 1818 en hommage à son fils, elle fonde dans le village de Reuilly près de Paris, l'hospice d'Enghien, destiné à accueillir les vieillards pauvres notamment les anciens domestiques de la maison d'Orléans et où œuvrera sainte Catherine Labouré.
En 1822, alors qu'elle prend part à une procession en marche vers le Panthéon, Bathilde d'Orléans perd connaissance et pousse son dernier soupir sur le canapé d'un professeur de droit de la Sorbonne.
Ouf ! le repos éternel, bien mérité .
La nuit, la neige a écrit:Louis-Philippe fait brûler le manuscrit de ses mémoires, ainsi que le dossier du jeune gendarme aux archives de la Guerre, pour tenter de donner un air de respectabilité bourgeoise à celle dont la vie fut un combat entre ses aspirations et le poids de sa naissance.
Cela ne m'étonne pas !
Quand on lit ses Mémoires à lui et que l'on s'effare de la manière dont il réécrit l'Histoire à sa convenance !
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Mme de Sabran a écrit:
Cela ne m'étonne pas !
Quand on lit ses Mémoires à lui et que l'on s'effare de la manière dont il réécrit l'Histoire à sa convenance !
.
Non, en effet, pas besoin d'être étonnées : il a bien refait le château de Versailles à sa convenance... boudoi29
Invité- Invité
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Pour ma part, je me suis parfois posé la question de savoir quelles étaient les relations entre la duchesse de Bourbon et Marie-Antoinette ? Elle étaient sensiblement du même âge mais ne semble pas avoir développé de liens particuliers comme ce fut le cas avec la princesse de Lamballe.
Pourquoi ? questions d'affinités ? questions de préséance ou de distance ? antipathie des princesses du sang envers celles de la famille royale directe ? qu'en est-il concrêtement ?
La reine n'avait pas non plus de relations privilégiées avec la duchesse d'Orléans et la princesse de Conti, cette derniere étant née cependant en 1731, de fait beaucoup plus âgée et de tempérament taciturne et froid.
Ma question recouvre en l'occurrence les relations de Marie-Antoinette avec les princesses du sang des maisons princières d'Orléans, de Condé et de Conti.
Pourquoi ? questions d'affinités ? questions de préséance ou de distance ? antipathie des princesses du sang envers celles de la famille royale directe ? qu'en est-il concrêtement ?
La reine n'avait pas non plus de relations privilégiées avec la duchesse d'Orléans et la princesse de Conti, cette derniere étant née cependant en 1731, de fait beaucoup plus âgée et de tempérament taciturne et froid.
Ma question recouvre en l'occurrence les relations de Marie-Antoinette avec les princesses du sang des maisons princières d'Orléans, de Condé et de Conti.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
A lire les nombreuses biographies de Marie-Antoinette, je ne crois pas effectivement qu'il y ait eu beaucoup de contacts entre ces princesses en dehors des cérémonies officielles ...
Il ne me vient pas à l'esprit d'anecdotes les rapprochant .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
C'est vrai que je ne crois pas avoir lu une seule fois un lien quelconque entre les deux.
Invité- Invité
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Dominique Poulin a écrit:Pour ma part, je me suis parfois posé la question de savoir quelles étaient les relations entre la duchesse de Bourbon et Marie-Antoinette ? Elle étaient sensiblement du même âge mais ne semble pas avoir développé de liens particuliers comme ce fut le cas avec la princesse de Lamballe.
Pourquoi ? questions d'affinités ? questions de préséance ou de distance ? antipathie des princesses du sang envers celles de la famille royale directe ? qu'en est-il concrêtement ?
La réponse se trouve peut-être dans le récit que LNLN avait bien voulu copier et agrémenter d'images :
« En tant qu'épouse séparée, la duchesse de Bourbon n'est guère reçue à la Cour et doit réorganiser sa vie dans la solitude dorée du château de Chantilly. »
C'est d'ailleurs la duchesse de Bourbon qui va convaincre la princesse de Lamballe de rejoindre les loges de la Franc-Maçonnerie.
Accompagnée en 1777 de la duchesse de Chartres et de la duchesse de Bourbon, respectivement épouse et sœur du futur Philippe Egalité, Grand-Maître de la loge du Grand Orient, la princesse rend visite pour la première fois à la Loge d’adoption dite de la Candeur, fraîchement instaurée deux ans plus tôt à Paris. Une loge qui, comme le nom l’annonce déjà, promeut l’ingénuité et la bonté.
Comme les femmes ne pouvaient pas occuper le même rang au sein de la franc-maçonnerie que les hommes, elles étaient regroupées dans des loges d’ « adoption ».
Ce sera le 20 janvier 1781 que la « sérénissime sœur » de Lamballe est intronisée dans sa charge de Grande Maîtresse de la loge de la Candeur, composée de 36 femmes du côté des dames, dont la duchesse de Bourbon fut Grande Maîtresse avant que la princesse de Lamballe ne prenne la relève.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Tiens, revoilà mes ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Mme de Sabran a écrit:
Tiens, revoilà mes ...
Avoue qu’ils te manquent, parfois ! :
Je suis curieux de savoir si les comptes-rendus de ces assemblées mondaines de la fin du XVIIIème siècle existent encore : initiations, pseudo travaux, discussions etc ?
Ma main au feu que ça ne devait pas voler bien haut...
Mais enfin bon, je me trompe peut-être !
Du grain à moudre ? Lire ici :
http://www.glff.org/histoire-de-la-franc-maconnerie-feminine.html
http://www.glff.org/les-francs-maconnes-celebres.html
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 15 Mar 2022, 21:38, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
La nuit, la neige a écrit:Mme de Sabran a écrit:
Tiens, revoilà mes ...
Avoue qu’ils te manquent, parfois ! :
Ah dis donc ! tu me fais penser que j'ai un peu oublié en route la mort de Voltaire selon les Mémoires Secrets : là, nous aurons bientôt une cérémonie funèbre grandiose à la Loge des Neuf Soeurs, à la mémoire du grand homme !
Nous aurons frère Untel, frère Chose, soeur Machin, soeur Bidule and Co ... Yes ! une cérémonie mixte !!!
Tu ne perds rien pour attendre ! :
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
L’Eglise refusant à Voltaire tout le cérémonial funèbre, il fallait bien que les mystiques de tout poil se fendent de gesticulations ésotériques...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Ils n'y ont pas manqué, tu verras ! :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Dominique Poulin a écrit:
La reine n'avait pas non plus de relations privilégiées avec la duchesse d'Orléans et la princesse de Conti, cette derniere étant née cependant en 1731, de fait beaucoup plus âgée et de tempérament taciturne et froid.
Ma question recouvre en l'occurrence les relations de Marie-Antoinette avec les princesses du sang des maisons princières d'Orléans, de Condé et de Conti.
Dans ses mémoires, Catherine Hyde, marquise Govion Broglio Solari prétend que Marie-Antoinette était amie avec la duchesse d'Orléans, femme du futur Philippe Egalité.
Cette amitié aurait d'ailleurs été la cause de la disgrâce de Lauzun. Je viens d'en parler ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t818p30-armand-louis-de-gontaut-biron-duc-de-lauzun#30739
Les mémoires de Catherine Hyde sont authentiques semble-t-il (selon A. Fierro), mais sans doute à prendre avec de grosses pincettes.
Invité- Invité
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Mme de Sabran a écrit:La nuit, la neige a écrit:
En 1787, Bathilde d'Orléans achète à Louis XVI le palais de l'Élysée, où elle fait construire des hameaux, comme la reine Marie-Antoinette au Trianon.
Ah oui ? Je croyais avoir lu quelque part que le hameau de l'Elysée précédait celui de Trianon ... Je tâcherai de retrouver .
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J'ai retrouvé ! :n,,;::::!!!:
J'avais posté, à la Conciergerie :
La princesse Bathilde se fit construire dans le parc de l'Elysée une fermette et vrai-faux petit village d'opérette , reproduction presque exacte du "hameau de Sylvie " édifié par Condé à Chantilly, bien avant que Marie-Antoinette n'ait le sien à Trianon .
Il y avait là des chaumières faussement rustiques à l'extérieur et tout à fait luxueuses en poussant la porte, laiterie, moulin dont la roue était actionnée par l'eau d'une cascade artificielle, puits à margelle, sièges en imitation troncs d'arbres, de petits ponts ... enfin, tout tout tout !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Kiki a écrit: à la Conciergerie :
Nous nous souvenons que les tortionnaires et bourreaux de la princesse de Lamballe découvrent dans ses poches une lettre toute poissée de sang .
Elle est de la main de Bathilde !
Bathilde, enthousiaste démocrate de la première heure comme nous le disait très justement la nuit, la neige, finit par déchanter, puis s'affoler tout de bon quand la famille royale est incarcérée au Temple . Elle écrit alors à Mme de Lamballe :
Je viens d'apprendre, ma Princesse, tous les nouveaux malheurs arrivés à Paris . J'aurais désiré m'aller présenter devant le Roi et la Reine dans ces tristes circonstances, mais la crainte d'être enfermée dans Paris m'arrête . Soyez assez bonne, ma Princesse, pour leur faire part du contenu de ma lettre et pour me donner des nouvelles de toute la famille royale, ainsi que des vôtres .
Je n'ajouterai rien; les termes sont trop faibles pour exprimer tout ce que le coeur éprouve dans de telles circonstances .
L'un d'entre nous ( ??? ) lui a répondu :
C'est ce qu'a ressenti cette partie de l'aristocratie, à l'origine favorable à l'instauration d'un régime à l'anglaise qui lui donnerait accès de plus près encore aux affaires (ce qu'on appelle la réaction nobiliaire), qui découvre que le mouvement ne va pas s'arrêter là où elle est arrivée, mais que ce n'est qu'un début. D'où un grand nombre de revirements en cours de route.
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
la nuit, la neige a écrit:
Mme de Sabran a écrit:
Il y avait là des chaumières faussement rustiques à l'extérieur et tout à fait luxueuses en poussant la porte, laiterie, moulin dont la roue était actionnée par l'eau d'une cascade artificielle, puits à margelle, sièges en imitation troncs d'arbres, de petits ponts ... enfin, tout tout tout !
A noter que la duchesse de Bourbon avait fait don de ses biens à la République
Hop ! Elle est tout de même emprisonnée, et tout lui est...confisqué !
Mme de Sabran a écrit:
A vrai dire, Bathilde est déjà emprisonnée au fort de Notre-Dame de la Garde à Marseille, et Orléans a été exécuté douze jours auparavant, lorsqu'elle juge à propos d'offrir ses biens à la Révolution . On n'avait pas attendu ce don : les sans-culottes avaient déjà fait main basse sur le tout ( dont l'Elysée ) .
A l'exemple de son frère duc d'Orléans devenu Egalité, l'ex ci-devant duchesse de Bourbon avait pris nom " la citoyenne Vérité ".
Le ridicule tue moins sûrement que la guillotine, heureusement .
Bathilde croupit néanmoins dans l'antichambre de la mort . C'est le 9 thermidor qui la sauve in extremis .
la nuit, la neige a écrit:
Ah ? Ce n’est pas ce que j’ai lu, mais ainsi donc, le fait demeure, elle perd l’Elysée !
Le fort dans lequel elle est transférée, en effet après celui de Notre-Dame, est celui de Saint-Jean. C’est là qu’elle apprend la mort du duc d’Orléans.
A noter qu’après de multiples périples in et out de France, au gré de la succession tumultueuse des régimes politiques de l’après-révolution, la duchesse de Bourbon se posera finalement...à l’hôtel de Matignon !
Décidément, la Citoyenne Vérité était dans les hauts-lieux représentatifs de notre République.
Mme de Sabran a écrit:Elle le perd ...... et le récupère !
Quand elle échappe par miracle au Rasoir National, changement de régime ! s'instaure le Directoire .
Alors Bathilde fait des pieds et des mains, courrier sur courrier, jusqu'à ce qu'elle obtienne que lui soit rendu l'Elysée .
C'est en janvier 1797 qu'elle retrouve sa demeure sur le Roule, mais en très piteux état !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Reinette a écrit:
Cette princesse a eu un destin assez particulier, il faut l'avouer. Je l'appréciais déjà pas mal pour être une rare (l'unique ? scratch ) princesse à avoir vécu officiellement séparée de son mari. Comme des divorcés modernes. Je crois que la garde du duc d'Enghien fut assez difficile à trancher. C'est Louis XVI en partie qui a dû régler la question.
Bref une princesse sacrément en avance sur son temps.
Personnellement, même si ces idées nouvelles ont fait beaucoup de mal, si son frère les a utilisées pour se forger une popularité qui au final ne lui rapportera rien, je trouve sympathique que des princes du sang admettent que la société d'Ancien Régime n'avait plus de sens et qu'il fallait faire quelque chose. Dommage que les événements aient si mal tourné.
Mme de Sabran a écrit:Son frère et Marie-Adélaïde étaient divorcés ! C'est encore plus fort, pour l'époque .
Reinette a écrit:
Oui mais eux c'est pendant la Révolution, au moment où le divorce fut légalisé.
Mme de Sabran a écrit:Sans doute, mais pour les époux de cette époque, ce qui était extraordinaire ce n'était pas des conjoints vivant séparés ... mais bien plutôt un couple uni .
Un exemple fameux : les Rohan Guéménée . Monsieur filait le parfait amour avec Mme Dillon, pendant que Madame roucoulait ( pléonasme ) avec le duc de Coigny .
Kiki a écrit:Il me semble bien que le duc et la duchesse de Bourbon étaient séparés de corps tout à fait légalement. Contrairement à d'autres couples de la grande noblesse qui vivait séparé simplement dans les faits, chacun vaquant à ses amours sans contrarier l'autre.
Là, la duchesse avait sa propre résidence et ne se rendait presque jamais à Chantilly chez son beau-père. Elle avait droit à quelques temps de visites de son fils, organisées officiellement par le prince de Condé et Louis XVI.
Flûte, je ne sais plus où je l'ai lu..
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
l'un d'entre nous a écrit:Bathilde d'Orléans était une adepte de Mesmer qui soignait ses patients en les rassemblant autour d'un grand baquet .
Source : Cette curieuse famille d'Orléans de
Georges POisson
Perrin, 1977, 509 p
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Kiki a écrit:J'apprends que Bathilde d'Orléans, duchesse de Bourbon eut une liaison avec un certain Alexandre de Roquefeuille, officier de marine. Elle en eut une fille, nommée Adélaïde-Victoire. Serait-ce une provocation envers les tantes du roi ? Je sais bien que sa belle-soeur se nommait Adélaïde, prénom qu'aura également sa nièce, mais tout de même, accolé au prénom de Victoire, c'est un hasard que je trouve douteux... Suspect
Elle l'élève auprès d'elle, dans notre actuel palais de l'Elysée. Bien entendu, elle passe pour sa filleule.
Quelqu'un aurait des détails sur cette enfant illégitime ? Meurt-elle en bas-âge ? Survit-elle à la Révolution ?
Nous ne sommes en Bretagne que pour le baptême de la fille !
Bathilde, la soeur du futur Philippe Egalité eu en effet, alors qu'elle
était mariée au Prince de Condé (ils se sépareront en 1780), un fille
naturelle avec Alexandre Amable de Roquefeuil, officier de marine + 1785 en
rade de Dunkerque.
Cette fille: Adélaïde Victoire Dumassy, fut baptisée pour certains le 19
avril 1776 à Brest, pour d'autres le 18 avril 1778 - mais je n'ai pas vu
l'acte pour en connaître la formulation exacte.
La demoiselle Damassy n'a pas été reconnue ni légitimée mais de très
nombreux indices semblent confirmer cette filiation (proximité de la famille
d'Orléans, dot, etc.)
Jean-Claude de Vaugiraud
Re: [Noblesse-Bretonne] Roquefeuil - La Noblesse Bretonne
https://fr.groups.yahoo.com/group/Noblesse-Bretonne/message/29641
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Les Mémoires de Catherine Hyde concernant l'amitié de la duchesse de Bourbon et de la reine ne me convainquent guère, ils sont trop sujet à caution...
Certes l'état d'épouse séparée, mais non divorcée du duc de Bourbon, a pu jouer un rôle dans le relatif effacement de Bathilde d'Orléans à la Cour, mais l'exemple de la princesse de Conti qui elle aussi était séparée de son époux, contredit quelque peu cette thèse, car la princesse de Conti se rendait de temps à autre à Versailles, la plupart du temps pour remplir des obligations strictes de Cour, comme la naissance Madame Royale en 1778 ou ses condoléances présentées à Marie-Antoinette lors de la mort de Madame Sophie en juin 1787.
Cependant Félicité d'Este, princesse de Conti, selon sa dernière historienne, Mme Chatenet-Callyste, ne se rendait pas plus de dix fois à Versailles à la fin des années 1780, c'est probablement aussi le cas de la duchesse de Bourbon.
Bathilde d'Orléans bénéficiait toutefois d'un appartement au château de Versailles comme toutes les autres princesses du sang, mais ces appartements ne représentaient plus que des lieux de passage pour ces princesses, car comme l'ont indiqué les historiens spécialistes de la Cour, les princes du sang et leur famille, ne fréquentaient plus guère Versailles à la fin de l'Ancien Régime.
De plus en en plus éloignés du cercle du pouvoir et de la famille royale directe, souvent en désaccord avec la politique du monarque , comme la supression des Parlements en 1770, les Orléans, Condé et Conti résidaient dans leur nombreuses et somptueuses résidences privées.
Certes l'état d'épouse séparée, mais non divorcée du duc de Bourbon, a pu jouer un rôle dans le relatif effacement de Bathilde d'Orléans à la Cour, mais l'exemple de la princesse de Conti qui elle aussi était séparée de son époux, contredit quelque peu cette thèse, car la princesse de Conti se rendait de temps à autre à Versailles, la plupart du temps pour remplir des obligations strictes de Cour, comme la naissance Madame Royale en 1778 ou ses condoléances présentées à Marie-Antoinette lors de la mort de Madame Sophie en juin 1787.
Cependant Félicité d'Este, princesse de Conti, selon sa dernière historienne, Mme Chatenet-Callyste, ne se rendait pas plus de dix fois à Versailles à la fin des années 1780, c'est probablement aussi le cas de la duchesse de Bourbon.
Bathilde d'Orléans bénéficiait toutefois d'un appartement au château de Versailles comme toutes les autres princesses du sang, mais ces appartements ne représentaient plus que des lieux de passage pour ces princesses, car comme l'ont indiqué les historiens spécialistes de la Cour, les princes du sang et leur famille, ne fréquentaient plus guère Versailles à la fin de l'Ancien Régime.
De plus en en plus éloignés du cercle du pouvoir et de la famille royale directe, souvent en désaccord avec la politique du monarque , comme la supression des Parlements en 1770, les Orléans, Condé et Conti résidaient dans leur nombreuses et somptueuses résidences privées.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
J'ai toujours admiré la fougue des Condé!
_________________
" Dans la nature, l'homme est l'animal le plus démuni: seule l'organisation sociale lui permet de survivre."
David Hume (1711-1776)
Le Comte de Coloma- Messages : 8
Date d'inscription : 23/09/2014
Age : 48
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Re: Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon et " citoyenne Vérité "
Bonjour, Comte ! Soyez le bienvenu parmi nous ! :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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