Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
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Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
J'ouvre ce fil sur le duc de Penthièvre, beau-père de la princesse de Lamballe.
Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, d'Aumale (1775), de Rambouillet (1737), de Gisors, de Châteauvillain, d'Arc-en-Barrois, d'Amboise, comte d'Eu et seigneur du duché de Carignan, amiral et grand veneur de France, est un aristocrate français né à Rambouillet le 16 novembre 1725 et mort au château de Bizy à Vernon (Eure) le 4 mars 1793.
Louis-Jean-Marie de Bourbon, dit le duc de Penthièvre (petit fils de Louis XIV) à la bataille de Fontenoy
Huile sur toile de Jean-Marc Nattier.
Collection particulière de Georges de Lastic (1927-1988) lors de l'exposition Le cabinet d'un amateur, n°30, au musée de la chasse et de la nature, Paris (décembre 2009-mars 2010).
Photo : Wikipedia
Biographie
Petit-fils en ligne bâtarde de Louis XIV de France, fils unique de Louis-Alexandre de Bourbon (1678-1737), prince légitimé, comte de Toulouse, et de la duchesse Marie-Victoire de Noailles, Louis-Jean-Marie de Bourbon est nommé amiral de France en survivance le 1er décembre 1734 et gouverneur et lieutenant général de Bretagne en survivance le 31 décembre 1736.
Il perd son père à l'âge de 12 ans, et lui succède dans ses charges civiles et militaires (décembre 1737), à savoir Amiral de France, gouverneur de Bretagne et Grand Veneur de France.
Il est fait chevalier de l'Ordre de la Toison d'or le 27 janvier 1740 puis chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le 1er janvier 1742. Nommé maréchal de camp le 2 juillet 1743 puis lieutenant général des armées du Roi le 2 mai 1744.
Très affecté par la mort de sa femme en 1754, par celle de son seul fils survivant en 1768, par l'assassinat de sa belle-fille, Marie-Louise de Savoie dite Mademoiselle de Carignan (1792) et par la mort du roi votée par son gendre le duc d'Orléans (1793), le duc de Penthièvre mena une vie retirée, mélancolique, absorbé par la dévotion et la charité.
Bon et doux, il meurt dans son lit en son château de Bizy, en Normandie en 1793, jouissant d'une certaine popularité alors que la révolution faisait rage et que la première République française venait d'être proclamée. Son corps est enterré à Dreux (clandestinement) mais les révolutionnaires profanèrent les tombes le 29 novembre 1793, huit mois après sa mort, et les corps sont jetés dans une fosse commune.
Il faudra attendre 1816 pour reconstruire la chapelle des Orléans, où ses restes seront transférés. Sa principale passion était sa collection de montres, qu'il aimait à régler et réparer lui-même.
La fortune du duc de Penthièvre
Le duc de Penthièvre recueillit l'énorme patrimoine foncier des enfants du duc du Maine, le prince de Dombes (mort en 1755) et le comte d'Eu (mort en 1775), comprenant les châteaux de Sceaux, d'Anet, d'Aumale, de Dreux et de Gisors. D'après l'ouvrage La Fortune disparue du roi Louis-Philippe de Jacques Bernot et Jean-Pierre Thomas, ses revenus annuels étaient évalués à 6 millions de livres, soit 17 millions d'euros, ce qui faisait de lui l'un des hommes les plus riches d'Europe.
Il passait beaucoup de temps au château de Rambouillet, où il était né et dont il fit embellir les jardins en les mettant à la mode du temps.
En décembre 1783, il doit le céder à Louis XVI, qui voulait un vaste domaine de chasse dans la forêt des Yvelines et trouvait son château de Saint-Hubert trop exigu.
En quittant le domaine où il était né et qu'il avait tant aimé, le duc de Penthièvre emporte les neuf cercueils de son père, de sa mère, de sa femme et de ses six enfants, qu'il alla déposer dans sa propriété de Dreux : c'est l'origine de la chapelle royale de Dreux, nécropole familiale des Orléans.
En contrepartie, il rachète à la duchesse de Choiseul le magnifique château de Chanteloup, près d'Amboise et le roi contraignit le banquier Jean-Joseph de Laborde à lui céder, en 1784, son splendide château de La Ferté-Vidame. Ceux-ci sont saisis comme biens nationaux à sa mort en 1793.
Le duc possédait en outre les châteaux de Blois, d'Amboise et de Châteauneuf-sur-Loire, ainsi que l'Hôtel de Toulouse à Paris (siège de la banque de France de nos jours).
Mariage et descendance
Il songe d'abord à épouser Louise-Henriette de Bourbon, mais la princesse douairière de Conti donne la préférence au duc de Chartres Louis Philippe d'Orléans (1725-1785). Le timide duc se « rabattit » alors sur Marie-Thérèse-Félicité d'Este (1726-1754), fille du duc François III de Modène et de la duchesse née Charlotte-Aglaé d'Orléans (1700-1761), elle-même fille du Régent. Il ne dut pas s'en plaindre. Son couple fut harmonieux quand la duchesse de Chartres accumulait les frasques et les amants au point que la cour douta de la légitimité de ses enfants.
Le mariage eut lieu en 1744 et est très heureux. Il donne le jour à :
Louis-Marie de Bourbon (né en 1746, mort en bas âge) ;
Louis Alexandre de Bourbon (1747-1768), prince de Lamballe, époux de Marie-Louise de Savoie dite Mademoiselle de Carignan (1749-1792), l'amie de la reine Marie-Antoinette ;
Jean-Marie de Bourbon (1748-1755), duc de Châteauvillain ;
Vincent-Marie-Louis de Bourbon (1750-1752), comte de Guingamp ;
Marie-Louise de Bourbon (1751-1753) ;
Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon (1753-1821), dite « Mademoiselle de Penthièvre », mariée à Philippe, duc d'Orléans (1747-1793) ;
Louis-Marie-Félicité (né et mort en 1754).
* Source : Wikipédia.
Portrait de Louis Jean Marie de Bourbon, Duc de Penthièvre
Par Jean-Marc Nattier
Photo : Bemberg Fondation Toulouse
Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, d'Aumale (1775), de Rambouillet (1737), de Gisors, de Châteauvillain, d'Arc-en-Barrois, d'Amboise, comte d'Eu et seigneur du duché de Carignan, amiral et grand veneur de France, est un aristocrate français né à Rambouillet le 16 novembre 1725 et mort au château de Bizy à Vernon (Eure) le 4 mars 1793.
Louis-Jean-Marie de Bourbon, dit le duc de Penthièvre (petit fils de Louis XIV) à la bataille de Fontenoy
Huile sur toile de Jean-Marc Nattier.
Collection particulière de Georges de Lastic (1927-1988) lors de l'exposition Le cabinet d'un amateur, n°30, au musée de la chasse et de la nature, Paris (décembre 2009-mars 2010).
Photo : Wikipedia
Biographie
Petit-fils en ligne bâtarde de Louis XIV de France, fils unique de Louis-Alexandre de Bourbon (1678-1737), prince légitimé, comte de Toulouse, et de la duchesse Marie-Victoire de Noailles, Louis-Jean-Marie de Bourbon est nommé amiral de France en survivance le 1er décembre 1734 et gouverneur et lieutenant général de Bretagne en survivance le 31 décembre 1736.
Il perd son père à l'âge de 12 ans, et lui succède dans ses charges civiles et militaires (décembre 1737), à savoir Amiral de France, gouverneur de Bretagne et Grand Veneur de France.
Il est fait chevalier de l'Ordre de la Toison d'or le 27 janvier 1740 puis chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le 1er janvier 1742. Nommé maréchal de camp le 2 juillet 1743 puis lieutenant général des armées du Roi le 2 mai 1744.
Très affecté par la mort de sa femme en 1754, par celle de son seul fils survivant en 1768, par l'assassinat de sa belle-fille, Marie-Louise de Savoie dite Mademoiselle de Carignan (1792) et par la mort du roi votée par son gendre le duc d'Orléans (1793), le duc de Penthièvre mena une vie retirée, mélancolique, absorbé par la dévotion et la charité.
Bon et doux, il meurt dans son lit en son château de Bizy, en Normandie en 1793, jouissant d'une certaine popularité alors que la révolution faisait rage et que la première République française venait d'être proclamée. Son corps est enterré à Dreux (clandestinement) mais les révolutionnaires profanèrent les tombes le 29 novembre 1793, huit mois après sa mort, et les corps sont jetés dans une fosse commune.
Il faudra attendre 1816 pour reconstruire la chapelle des Orléans, où ses restes seront transférés. Sa principale passion était sa collection de montres, qu'il aimait à régler et réparer lui-même.
La fortune du duc de Penthièvre
Le duc de Penthièvre recueillit l'énorme patrimoine foncier des enfants du duc du Maine, le prince de Dombes (mort en 1755) et le comte d'Eu (mort en 1775), comprenant les châteaux de Sceaux, d'Anet, d'Aumale, de Dreux et de Gisors. D'après l'ouvrage La Fortune disparue du roi Louis-Philippe de Jacques Bernot et Jean-Pierre Thomas, ses revenus annuels étaient évalués à 6 millions de livres, soit 17 millions d'euros, ce qui faisait de lui l'un des hommes les plus riches d'Europe.
Il passait beaucoup de temps au château de Rambouillet, où il était né et dont il fit embellir les jardins en les mettant à la mode du temps.
En décembre 1783, il doit le céder à Louis XVI, qui voulait un vaste domaine de chasse dans la forêt des Yvelines et trouvait son château de Saint-Hubert trop exigu.
En quittant le domaine où il était né et qu'il avait tant aimé, le duc de Penthièvre emporte les neuf cercueils de son père, de sa mère, de sa femme et de ses six enfants, qu'il alla déposer dans sa propriété de Dreux : c'est l'origine de la chapelle royale de Dreux, nécropole familiale des Orléans.
En contrepartie, il rachète à la duchesse de Choiseul le magnifique château de Chanteloup, près d'Amboise et le roi contraignit le banquier Jean-Joseph de Laborde à lui céder, en 1784, son splendide château de La Ferté-Vidame. Ceux-ci sont saisis comme biens nationaux à sa mort en 1793.
Le duc possédait en outre les châteaux de Blois, d'Amboise et de Châteauneuf-sur-Loire, ainsi que l'Hôtel de Toulouse à Paris (siège de la banque de France de nos jours).
Mariage et descendance
Il songe d'abord à épouser Louise-Henriette de Bourbon, mais la princesse douairière de Conti donne la préférence au duc de Chartres Louis Philippe d'Orléans (1725-1785). Le timide duc se « rabattit » alors sur Marie-Thérèse-Félicité d'Este (1726-1754), fille du duc François III de Modène et de la duchesse née Charlotte-Aglaé d'Orléans (1700-1761), elle-même fille du Régent. Il ne dut pas s'en plaindre. Son couple fut harmonieux quand la duchesse de Chartres accumulait les frasques et les amants au point que la cour douta de la légitimité de ses enfants.
Le mariage eut lieu en 1744 et est très heureux. Il donne le jour à :
Louis-Marie de Bourbon (né en 1746, mort en bas âge) ;
Louis Alexandre de Bourbon (1747-1768), prince de Lamballe, époux de Marie-Louise de Savoie dite Mademoiselle de Carignan (1749-1792), l'amie de la reine Marie-Antoinette ;
Jean-Marie de Bourbon (1748-1755), duc de Châteauvillain ;
Vincent-Marie-Louis de Bourbon (1750-1752), comte de Guingamp ;
Marie-Louise de Bourbon (1751-1753) ;
Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon (1753-1821), dite « Mademoiselle de Penthièvre », mariée à Philippe, duc d'Orléans (1747-1793) ;
Louis-Marie-Félicité (né et mort en 1754).
* Source : Wikipédia.
Portrait de Louis Jean Marie de Bourbon, Duc de Penthièvre
Par Jean-Marc Nattier
Photo : Bemberg Fondation Toulouse
cosmo- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Un ensemble de 28 lettres autographes de Louis XV au duc de Penthièvre a été vendu chez Sotheby's le 17 juin 2009. Parmi ces lettres, l'une a trait à la santé de Marie-Antoinette.
http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2009/books-and-manuscripts-pf9005/lot.25.html
Notice du catalogue :
56 ff. petit in-4 et in-4 (29 pages entre 170 x 114 mm et 217 x 168 mm). La plupart datées, signées, selon l'habitude de Louis XV. Adressées au verso A mon Cousin Le Duc de Penthievre, et cachetées de cire rouge ou noire à ses armes. Une enveloppe au même.
Cet extraordinaire ensemble de lettres fut écrit entre 1765 et 1771 de Versailles, Compiègne, Choisy, et Fontainebleau. Très lisibles, elles concernent souvent la chasse, dont Louis discute avec son Grand Veneur, avec les réponses à mi-marge de ce dernier, ses recommandations, les listes de piqueurs et valets de lévriers... Elles ont trait aussi à la comtesse de Toulouse dont il est très proche et en particulier à sa santé puis sa mort en 1766, à ses petits-fils, au futur Louis XVI. Elles mettent à nu l'esprit et le cœur du roi et nous révèlent un caractère, un humour, et une sensibilité très peu connus.
- Sur Marie-Antoinette, le 22 octobre 1771, de Fontainebleau : «Notre malade [Marie Antoinette] va au mieux. Elle entre ce soir dans son 1er des jours critiques. L'espèce etant bonne j'espère qu'avec la grâce de Dieu elle s'en tirera bien. Je voudrais que mes trois petits-fils l'eussent eu comme elle... »
- Sur la comtesse de Toulouse. La santé de la comtesse de Toulouse, mère du duc de Penthièvre, dont Louis XV fréquentait assidûment le cercle qu'elle tenait en son château de Rambouillet, déclina rapidement en 1766. Louis XV lui écrit le 17 août 1766 : « je suis noir, vous me le dites, mais je n'ay que trop de raisons de l'être et j'ay grand peur de la certitude prochaine. L'avis de Tronchin dans la consultation me fait une peine extrême. Que je voudrais me tromper encore bien des années. »
- A propos du personnel de la Petite Meute, il écrit le 23 septembre 1766 : « Vous savez qu'excepté Augustin ils sont tous plus jeunes que moi, mais j'ay des petits fils qui, je croy, aimeront mieux la chasse que celui qui n'est plus [le Dauphin], sans compter le Grand Veneur qui me paraît ne pas la haïr. »
- Sur l'accident de chasse bien connu, en septembre 1766 : « Mon aventure surement a été enflée (...) Le sanglier qui etait fort gros (...) est venu a la charge a moy (...) Mon fusil a raté quand j'ay vu cela et que je n'avais pas le temps de le retourner (...) j'ay tourné mon cheval (...) et il a blessé mon cheval a la fesse... »
- Sur le prince de Lamballe : « J'attends sur l'avenir pour lui rendre mes bontés ce que je ferai avec satisfaction pour lui, mais surtout pour vous que j'aime depuis plus de 42 ans, et par consequent que j'aurais ete tres faché de perdre. » Sur sa vie à la cour : « j'ay vu hier Mr le duc d'Orléans, et avant hier Mr de Choiseul, lequel etait hier dans son lit avec la maladie a la mode, j'ay aussi Mr de Soubise, ainsy je suis au fait de tout ce dont vous me parlez. » Le 9 janvier 1768.
On joint une lettre signée de Louis XV à son cousin le duc de Penthièvre. Un feuillet in-4 (2 pp., 220 x 183 mm). Signée Louis, datée le 6 [1740]. Le roi exprime sa satisfaction sur l'attitude des Etats de Bretagne présidés par le duc, gouverneur de Bretagne. Louis XV abolira en 1771 le Parlement de Bretagne. Il sera rétabli par Louis XVI dès 1774 (voir le lot n° 32).
http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2009/books-and-manuscripts-pf9005/lot.25.html
Notice du catalogue :
56 ff. petit in-4 et in-4 (29 pages entre 170 x 114 mm et 217 x 168 mm). La plupart datées, signées, selon l'habitude de Louis XV. Adressées au verso A mon Cousin Le Duc de Penthievre, et cachetées de cire rouge ou noire à ses armes. Une enveloppe au même.
Cet extraordinaire ensemble de lettres fut écrit entre 1765 et 1771 de Versailles, Compiègne, Choisy, et Fontainebleau. Très lisibles, elles concernent souvent la chasse, dont Louis discute avec son Grand Veneur, avec les réponses à mi-marge de ce dernier, ses recommandations, les listes de piqueurs et valets de lévriers... Elles ont trait aussi à la comtesse de Toulouse dont il est très proche et en particulier à sa santé puis sa mort en 1766, à ses petits-fils, au futur Louis XVI. Elles mettent à nu l'esprit et le cœur du roi et nous révèlent un caractère, un humour, et une sensibilité très peu connus.
- Sur Marie-Antoinette, le 22 octobre 1771, de Fontainebleau : «Notre malade [Marie Antoinette] va au mieux. Elle entre ce soir dans son 1er des jours critiques. L'espèce etant bonne j'espère qu'avec la grâce de Dieu elle s'en tirera bien. Je voudrais que mes trois petits-fils l'eussent eu comme elle... »
- Sur la comtesse de Toulouse. La santé de la comtesse de Toulouse, mère du duc de Penthièvre, dont Louis XV fréquentait assidûment le cercle qu'elle tenait en son château de Rambouillet, déclina rapidement en 1766. Louis XV lui écrit le 17 août 1766 : « je suis noir, vous me le dites, mais je n'ay que trop de raisons de l'être et j'ay grand peur de la certitude prochaine. L'avis de Tronchin dans la consultation me fait une peine extrême. Que je voudrais me tromper encore bien des années. »
- A propos du personnel de la Petite Meute, il écrit le 23 septembre 1766 : « Vous savez qu'excepté Augustin ils sont tous plus jeunes que moi, mais j'ay des petits fils qui, je croy, aimeront mieux la chasse que celui qui n'est plus [le Dauphin], sans compter le Grand Veneur qui me paraît ne pas la haïr. »
- Sur l'accident de chasse bien connu, en septembre 1766 : « Mon aventure surement a été enflée (...) Le sanglier qui etait fort gros (...) est venu a la charge a moy (...) Mon fusil a raté quand j'ay vu cela et que je n'avais pas le temps de le retourner (...) j'ay tourné mon cheval (...) et il a blessé mon cheval a la fesse... »
- Sur le prince de Lamballe : « J'attends sur l'avenir pour lui rendre mes bontés ce que je ferai avec satisfaction pour lui, mais surtout pour vous que j'aime depuis plus de 42 ans, et par consequent que j'aurais ete tres faché de perdre. » Sur sa vie à la cour : « j'ay vu hier Mr le duc d'Orléans, et avant hier Mr de Choiseul, lequel etait hier dans son lit avec la maladie a la mode, j'ay aussi Mr de Soubise, ainsy je suis au fait de tout ce dont vous me parlez. » Le 9 janvier 1768.
On joint une lettre signée de Louis XV à son cousin le duc de Penthièvre. Un feuillet in-4 (2 pp., 220 x 183 mm). Signée Louis, datée le 6 [1740]. Le roi exprime sa satisfaction sur l'attitude des Etats de Bretagne présidés par le duc, gouverneur de Bretagne. Louis XV abolira en 1771 le Parlement de Bretagne. Il sera rétabli par Louis XVI dès 1774 (voir le lot n° 32).
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Aujourd'hui j'ai trouvé une affiche de recrutement pour devenir dragon dans le régiment du duc de Penthièvre
Notre fabuliste Florian en faisait partie aussi, ayant été page, gentilhomme et aussi comme un fils adoptif pour le duc, il était même promu colonel des dragons dans les années 1780
Notre fabuliste Florian en faisait partie aussi, ayant été page, gentilhomme et aussi comme un fils adoptif pour le duc, il était même promu colonel des dragons dans les années 1780
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Comte d'Hézècques a écrit:Aujourd'hui j'ai trouvé une affiche de recrutement pour devenir dragon dans le régiment du duc de Penthièvre
Intéressant...Tu vas postuler , Félix ? :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Majesté a écrit:Intéressant...Tu vas postuler , Félix ? :
Comme ce sera ceux qui procureront à l'officier M. du Houlley de beaux hommes qui seront bien recompensés, je pense que ce sera une bonne affaire pour vous Majesté de m'avancer comme candidat-dragon
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Merci pour cette affiche !
Justement il doit en exister d'autres qui proposent de recruter dans les régiments du roi ?
Justement il doit en exister d'autres qui proposent de recruter dans les régiments du roi ?
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
PROPRIETAIRE : le Duc de Penthièvre
Le château de Bizy est un château situé à Vernon dans le département de l'Eure en Normandie.
La seigneurie de Bizy est au XIVe siècle « l'apanage » de Jean de Tilly, sire de Blaru, par suite de son mariage en 1364 avec Marguerite de Sacquainville. La seigneurie de Bizy (Vernon) jouxte celle de Blaru, à la frontière entre les actuels départements de l'Eure et des Yvelines.
La seigneurie de Bizy est au XIVe siècle « l'apanage » de Jean de Tilly, sire de Blaru, par suite de son mariage en 1364 avec Marguerite de Sacquainville. La seigneurie de Bizy (Vernon) jouxte celle de Blaru, à la frontière entre les actuels départements de l'Eure et des Yvelines.
Le domaine passe à la famille Jubert, qui, le 8 octobre 1596, y reçoit le roi Henri IV.
En 1675, Michel-André Jubert de Bouville, conseiller d'État et intendant d'Orléans, ayant obtenu l'élection de la seigneurie en marquisat, se fait construire un château de plan allongé couvert d'ardoises, flanqué de deux pavillons plus élevés et précédé de deux perrons dits « en fer à cheval ».
Par échange de ses terres de Belle-Isle contre les comtés de Gisors, Les Andelys et Vernon, le duc de Belle-Isle (1684-1761), petit-fils du surintendant Fouquet entre en possession du château en 1721. Il agrandit le domaine et fait réaliser des travaux considérables qui valent à Bizy le surnom de « Versailles normand ». Envisageant la reconstruction du château, le duc crée une avant-cour en terrasse et demi-lune ainsi que l'avenue des Capucins qui relie le château à la Seine, il fait aménager l'ensemble du petit parc et du parc de chasse et confie à l'architecte Contant d'Ivry le soin d'édifier, entre 1741 et 1743, la basse-cour avec des écuries pour soixante chevaux inspirées de Versailles et le pédiluve, bassin permettant de laver les sabots des chevaux. Le 21 septembre 1749, le duc, qui a reçu en 1741 le bâton de maréchal de France, accueille à Bizy le roi Louis XV accompagné de Madame de Pompadour.
À la mort du maréchal de Belle-Isle en 1761, son domaine revient au roi qui, en 1762, l'échange contre la principauté souveraine de Dombes au comte d'Eu, fils du duc du Maine, bâtard légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. Le comte a les moyens financiers d'entretenir le domaine mais n'y réalise aucune nouvelle construction. Célibataire et sans enfants, il lègue le château à son cousin le duc de Penthièvre, fils du comte de Toulouse et l'un des plus grands propriétaires fonciers du royaume.
Propriétaire de Bizy à la mort du comte d'Eu en 1775, le duc de Penthièvre y fait de fréquents séjours à partir de 1783, date à laquelle il est contraint de céder à Louis XVI son château de Rambouillet, puis il en fait en 1792 sa résidence principale, où il s'installe avec sa fille la duchesse d'Orléans. À la veille de la Terreur, il y meurt dans son lit en mars 1793, estimé de son personnel et de la population locale.
Le château, confisqué comme bien national en prairial an VI (1797), est alors vendu aux enchères à des marchands de biens qui détruisent le corps de logis pour en revendre les matériaux.
En 1805, le général Le Suire rachète le domaine et fait bâtir une « maison de campagne », plus modeste, en avant de la basse-cour sur le côté Nord-Est.
En 1817, la duchesse d'Orléans rachetant ses biens vendus sous la Révolution, rentre en possession de Bizy dont son fils, devenu Louis-Philippe Ier en 1830, hérite à sa mort en 1821. Il fait construire deux ailes, restaure les anciens bâtiments, crée un parc « à l'anglaise » et plante de nombreux arbres, dont un remarquable catalpa. Il y séjourne souvent, s'y rendant parfois en chemin de fer à partir de la mise en service d'une ligne, en 1843 comme en témoigne une de ses lettres manuscrites.
En 1858, les biens de la maison d'Orléans, confisqués par Napoléon III, sont vendus aux enchères publiques, et Bizy est acquis par le baron protestant Fernand de Schickler (1839-1909), descendant d'une famille de financiers prussiens, dont la sœur Malvina (1822-1877), artiste-peintre, est l'épouse de Louis-Napoléon Suchet (1813-1877), 2e duc d'Albufera, maire de Vernon. En 1860, Schickler fait reconstruire le corps de logis central sur les plans de l'architecte William Henry White (en) (1838-1896), dans un style néo-classique assez italianisant, peut-être inspiré du Palais Albani de Rome, « synthèse entre les styles Louis XIV et Louis XVI inspirée à la fois du Petit Trianon, de Compiègne et des hôtels de la place Vendôme, hymne à l'architecture française cependant empreint de références aux palais italiens ». Le salon central reçoit un ensemble de boiseries considérées parmi les plus remarquables de la fin du style Louis XIV - début Régence, provenant du château de Bercy, démoli en 1861.
Schickler lègue Bizy à son petit-neveu Louis Joseph Suchet, quatrième duc d'Albufera, qui achève le château en fermant la cour d'honneur par deux ailes ; il est habité par la fille du cinquième duc (V. famille Suchet d'Albufera).
L'architecture des lieux attira en 1994 le réalisateur Yves Angelo, qui tourna quelques scènes d’intérieur du Colonel Chabert, avec Gérard Depardieu et Fanny Ardant.
Bien à vous.
Le château de Bizy est un château situé à Vernon dans le département de l'Eure en Normandie.
La seigneurie de Bizy est au XIVe siècle « l'apanage » de Jean de Tilly, sire de Blaru, par suite de son mariage en 1364 avec Marguerite de Sacquainville. La seigneurie de Bizy (Vernon) jouxte celle de Blaru, à la frontière entre les actuels départements de l'Eure et des Yvelines.
La seigneurie de Bizy est au XIVe siècle « l'apanage » de Jean de Tilly, sire de Blaru, par suite de son mariage en 1364 avec Marguerite de Sacquainville. La seigneurie de Bizy (Vernon) jouxte celle de Blaru, à la frontière entre les actuels départements de l'Eure et des Yvelines.
Le domaine passe à la famille Jubert, qui, le 8 octobre 1596, y reçoit le roi Henri IV.
En 1675, Michel-André Jubert de Bouville, conseiller d'État et intendant d'Orléans, ayant obtenu l'élection de la seigneurie en marquisat, se fait construire un château de plan allongé couvert d'ardoises, flanqué de deux pavillons plus élevés et précédé de deux perrons dits « en fer à cheval ».
Par échange de ses terres de Belle-Isle contre les comtés de Gisors, Les Andelys et Vernon, le duc de Belle-Isle (1684-1761), petit-fils du surintendant Fouquet entre en possession du château en 1721. Il agrandit le domaine et fait réaliser des travaux considérables qui valent à Bizy le surnom de « Versailles normand ». Envisageant la reconstruction du château, le duc crée une avant-cour en terrasse et demi-lune ainsi que l'avenue des Capucins qui relie le château à la Seine, il fait aménager l'ensemble du petit parc et du parc de chasse et confie à l'architecte Contant d'Ivry le soin d'édifier, entre 1741 et 1743, la basse-cour avec des écuries pour soixante chevaux inspirées de Versailles et le pédiluve, bassin permettant de laver les sabots des chevaux. Le 21 septembre 1749, le duc, qui a reçu en 1741 le bâton de maréchal de France, accueille à Bizy le roi Louis XV accompagné de Madame de Pompadour.
À la mort du maréchal de Belle-Isle en 1761, son domaine revient au roi qui, en 1762, l'échange contre la principauté souveraine de Dombes au comte d'Eu, fils du duc du Maine, bâtard légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. Le comte a les moyens financiers d'entretenir le domaine mais n'y réalise aucune nouvelle construction. Célibataire et sans enfants, il lègue le château à son cousin le duc de Penthièvre, fils du comte de Toulouse et l'un des plus grands propriétaires fonciers du royaume.
Propriétaire de Bizy à la mort du comte d'Eu en 1775, le duc de Penthièvre y fait de fréquents séjours à partir de 1783, date à laquelle il est contraint de céder à Louis XVI son château de Rambouillet, puis il en fait en 1792 sa résidence principale, où il s'installe avec sa fille la duchesse d'Orléans. À la veille de la Terreur, il y meurt dans son lit en mars 1793, estimé de son personnel et de la population locale.
Le château, confisqué comme bien national en prairial an VI (1797), est alors vendu aux enchères à des marchands de biens qui détruisent le corps de logis pour en revendre les matériaux.
En 1805, le général Le Suire rachète le domaine et fait bâtir une « maison de campagne », plus modeste, en avant de la basse-cour sur le côté Nord-Est.
En 1817, la duchesse d'Orléans rachetant ses biens vendus sous la Révolution, rentre en possession de Bizy dont son fils, devenu Louis-Philippe Ier en 1830, hérite à sa mort en 1821. Il fait construire deux ailes, restaure les anciens bâtiments, crée un parc « à l'anglaise » et plante de nombreux arbres, dont un remarquable catalpa. Il y séjourne souvent, s'y rendant parfois en chemin de fer à partir de la mise en service d'une ligne, en 1843 comme en témoigne une de ses lettres manuscrites.
En 1858, les biens de la maison d'Orléans, confisqués par Napoléon III, sont vendus aux enchères publiques, et Bizy est acquis par le baron protestant Fernand de Schickler (1839-1909), descendant d'une famille de financiers prussiens, dont la sœur Malvina (1822-1877), artiste-peintre, est l'épouse de Louis-Napoléon Suchet (1813-1877), 2e duc d'Albufera, maire de Vernon. En 1860, Schickler fait reconstruire le corps de logis central sur les plans de l'architecte William Henry White (en) (1838-1896), dans un style néo-classique assez italianisant, peut-être inspiré du Palais Albani de Rome, « synthèse entre les styles Louis XIV et Louis XVI inspirée à la fois du Petit Trianon, de Compiègne et des hôtels de la place Vendôme, hymne à l'architecture française cependant empreint de références aux palais italiens ». Le salon central reçoit un ensemble de boiseries considérées parmi les plus remarquables de la fin du style Louis XIV - début Régence, provenant du château de Bercy, démoli en 1861.
Schickler lègue Bizy à son petit-neveu Louis Joseph Suchet, quatrième duc d'Albufera, qui achève le château en fermant la cour d'honneur par deux ailes ; il est habité par la fille du cinquième duc (V. famille Suchet d'Albufera).
L'architecture des lieux attira en 1994 le réalisateur Yves Angelo, qui tourna quelques scènes d’intérieur du Colonel Chabert, avec Gérard Depardieu et Fanny Ardant.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
J'espère visiter ce château rapidement !
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Comme le précise cette présentation, aucun décor ne subsiste à l'intérieur du duc de Penthièvre. Quelques petits objets sont conservés (livres, portraits) et des souvenirs de Louis Philippe. Par contre les écuries et la cascade de Contant d'ivry sont très belles, ainsi que les boiseries du château de Bercy déplacées et réagencées pour le grand salon de Bizy.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Contrairement à l'Angleterre, où aucune révolution de grande ampleur n'a eu lieu, les châteaux en France ont beaucoup souffert boudoi29
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Moi qui aurais aimé visiter ce château, s'il n'y a aucun souvenir du duc de Penthièvre ou de la princesse de Lamballe, je risque d'être déçue !
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Reinette a écrit:Moi qui aurais aimé visiter ce château, s'il n'y a aucun souvenir du duc de Penthièvre ou de la princesse de Lamballe, je risque d'être déçue !
Habitant près de Vernon, j'ai visité ce château. Il est à noter que le Duc étant bon avec les Vernonnais, ces derniers l'épargnèrent donc lors de la Révolution.
Dans le château de Bizy, les seules traces du Duc sont un portrait de lui, de la Duchesse Marie-Thérèse-Félicité d'Este et un carnet de la Princesse (lors de la visite, la conférencière fut incapable de me dire ce qu'il contenait!):
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
C'est bien dommage...Monsieur de Coco a écrit:
Dans le château de Bizy, les seules traces du Duc sont un portrait de lui, de la Duchesse Marie-Thérèse-Félicité d'Este et un carnet de la Princesse (lors de la visite, la conférencière fut incapable de me dire ce qu'il contenait!):
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Oui, mais je pense que cela vaut quand même le coup de visiter ce magnifique château, ne serait-ce que pour aider à son entretien.
J'ai regardé "visites privées" la semaine dernière sur les châteaux. J'ai été très émue de voir tous ces gens (si jeunes parfois) qui donnent de leur temps, de leur énergie, de leur passion (tel Mr Yves Lecoq) pour rénover ces pierres ancestrales. C'est un patrimoine à conserver à tout prix.
J'ai regardé "visites privées" la semaine dernière sur les châteaux. J'ai été très émue de voir tous ces gens (si jeunes parfois) qui donnent de leur temps, de leur énergie, de leur passion (tel Mr Yves Lecoq) pour rénover ces pierres ancestrales. C'est un patrimoine à conserver à tout prix.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
La nuit, la neige a écrit:C'est bien dommage...Monsieur de Coco a écrit:
Dans le château de Bizy, les seules traces du Duc sont un portrait de lui, de la Duchesse Marie-Thérèse-Félicité d'Este et un carnet de la Princesse (lors de la visite, la conférencière fut incapable de me dire ce qu'il contenait!):
Oui, n'est-ce pas ... et ce d'autant plus que le château de Bizy était un lieu de séjour de prédilection de la princesse, selon la Revue du Louvre, vol 52 n°1 à 3 .
Mme de Lamballe y disposait d'un appartement depuis son mariage, en tant que bru du duc de Penthièvre ...
Elle y faisait de fréquents séjours .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55597
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
: Loins des châteaux et des éventails, n'oublions pas le célèbre fort de Penthièvre, encore actif aujourd'hui........
" À la suite du siège de Lorient et du pillage de la presqu'île de Quiberon en 1746, la construction d'un nouvel ouvrage défensif est décidée en 1748 dans un cadre plus global de renforcement des défenses du littoral sud de Bretagne (le Fort-Bloqué ou le fort Cigogne en feront également partie). Suivant les projets de M. de Marolles, la construction d'un ouvrage fermant la route de la presqu'île est entreprise par le gouverneur de Bretagne de l'époque, Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, qui lui donnera son nom. Le fort est bâti sur un escarpement (La Palice) à l'endroit le plus étroit de la presqu'île.
En 1795, les royalistes débarqués sur la presqu'île assiègent dès le 27 juin le fort, renommé fort Sans-Culotte, qui finit par tomber après quatre jours, ses défenseurs étant à court de vivres. Quatre cents d'entre eux (sur les 700 que le fort comptait) acceptent alors de s'enrôler dans l'armée catholique et royale. Signalant la fin de l'expédition, celui-ci sera repris par les troupes du général Hoche. Pendant quelques années, il sera laissé en déshérence. En 1800, sous l'impulsion du Premier Consul et d'Armand de Marescot, le fort est renforcé et modernisé alors que la France vient de vaincre la Deuxième Coalition. Les améliorations vont continuer pendant toute la première moitié du xixe siècle, donnant à l'édifice son allure actuelle, qui s'inspire des ouvrages défensifs de Vauban au siècle précédent. En 1917, le fort sert de prison aux prisonniers allemands de la Première Guerre mondiale.
Le fort de Penthièvre fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 23 juin 1933. Cette même année, il passe à la Marine, mais reste désaffecté.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les forces allemandes intègrent cet ouvrage à leur dispositif de Mur de l'Atlantique. Il sert également de geôle et de lieu d'exécution à la fin de la guerre : 59 résistants y ont trouvé la mort entre avril et juillet 1944 dont 50 le 13 juillet 19445. Un monument a été érigé sur le site en leur mémoire,.
Le 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes s'en sert de base d'entraînement depuis 1969 "
" À la suite du siège de Lorient et du pillage de la presqu'île de Quiberon en 1746, la construction d'un nouvel ouvrage défensif est décidée en 1748 dans un cadre plus global de renforcement des défenses du littoral sud de Bretagne (le Fort-Bloqué ou le fort Cigogne en feront également partie). Suivant les projets de M. de Marolles, la construction d'un ouvrage fermant la route de la presqu'île est entreprise par le gouverneur de Bretagne de l'époque, Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, qui lui donnera son nom. Le fort est bâti sur un escarpement (La Palice) à l'endroit le plus étroit de la presqu'île.
En 1795, les royalistes débarqués sur la presqu'île assiègent dès le 27 juin le fort, renommé fort Sans-Culotte, qui finit par tomber après quatre jours, ses défenseurs étant à court de vivres. Quatre cents d'entre eux (sur les 700 que le fort comptait) acceptent alors de s'enrôler dans l'armée catholique et royale. Signalant la fin de l'expédition, celui-ci sera repris par les troupes du général Hoche. Pendant quelques années, il sera laissé en déshérence. En 1800, sous l'impulsion du Premier Consul et d'Armand de Marescot, le fort est renforcé et modernisé alors que la France vient de vaincre la Deuxième Coalition. Les améliorations vont continuer pendant toute la première moitié du xixe siècle, donnant à l'édifice son allure actuelle, qui s'inspire des ouvrages défensifs de Vauban au siècle précédent. En 1917, le fort sert de prison aux prisonniers allemands de la Première Guerre mondiale.
Le fort de Penthièvre fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 23 juin 1933. Cette même année, il passe à la Marine, mais reste désaffecté.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les forces allemandes intègrent cet ouvrage à leur dispositif de Mur de l'Atlantique. Il sert également de geôle et de lieu d'exécution à la fin de la guerre : 59 résistants y ont trouvé la mort entre avril et juillet 1944 dont 50 le 13 juillet 19445. Un monument a été érigé sur le site en leur mémoire,.
Le 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes s'en sert de base d'entraînement depuis 1969 "
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
N'est-ce pas ce fort qui apparaît à la fin du film Chouans ! de Philippe de Broca?
Je pense le reconnaître et géographiquement ça coïnciderait je crois
Bien à vous.
Je pense le reconnaître et géographiquement ça coïnciderait je crois
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Le fort de Penthièvre, à l'origine fut bâti en défense contres nos "amis" les Anglois.......J'en reparlerai plus longuement;
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Présenté à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée le 2 juillet 2017, par la maison Ossenat :
Le duc de Penthièvre présentant les cercueils des princes de sa famille à l'Eglise collégiale de Dreux, en novembre 1783
Nicolas Gosse, circa 1835
Aquarelle sur papier, H. 7,3 cm ; L. 13,8 cm
Note de l'expert (extraits) :
Inscription à l’encre noire sur une étiquette ancienne contrecollée sur le montage au dos :
Le transfert des restes mortels du duc de Penthièvre. Esquisse du tableau exécuté par [illisible] pour le château d’Eu.
Rare esquisse préparatoire au grand tableau de Nicolas Gosse : Le duc de Penthièvre présentant les cercueils des princes de sa famille à l'église collégiale de Dreux en novembre 1783 (250 x 500 cm) commandé en 1835 par le roi Louis-Philippe pour l'escalier d'honneur du château d'Eu où il est encore exposé de nos jours.
Il s’agissait pour le roi des Français de commémorer le transfert des cendres de sa famille maternelle par son grand-père, le duc de Penthièvre petit-fils de Louis XIV, qui dut céder le château de Rambouillet au roi Louis XVI en 1783 et choisir la ville de Dreux pour y installer la nécropole des siens.
Nicolas Gosse ou François Nicolas-Louis Gosse (1787-1878)
Est un peintre français. Il fut élève de François-André Vincent, qui lui apprit l'art du dessin précis, de la touche brillante et des tons contrastés. Ses portraits sont d'une grande distinction dans la fermeté du graphisme.
Les sujets de genre « troubadour » qu'il envoie au Salon de 1808 à 1870 révèlent une conception ingénieuse de la composition théâtrale comme le confirment les scènes de l'épopée napoléonienne, et celles du règne de Charles X et de Louis-Philippe (Galeries historiques de Versailles).
(...)
Le château d’Eu, résidence ancestrale des Bourbon-Orléans, fut le lieu de villégiature préféré du roi Louis-Philippe qui y reçut à deux reprises la reine Victoria d’Angleterre en 1843 et 1845.
Le domaine royal du château d’Eu appartient aujourd’hui en partie à la ville d’Eu et à la famille d’Orléans.
Un musée a été créé en 1973 par la municipalité dans le château.
* Source et infos complémentaires : L'Empire à Fontainebleau, souvenirs historiques
Notre sujet consacré à la Chapelle royale de Dreux, c'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1763-la-chapelle-royale-de-dreux?highlight=dreux
Le duc de Penthièvre présentant les cercueils des princes de sa famille à l'Eglise collégiale de Dreux, en novembre 1783
Nicolas Gosse, circa 1835
Aquarelle sur papier, H. 7,3 cm ; L. 13,8 cm
Note de l'expert (extraits) :
Inscription à l’encre noire sur une étiquette ancienne contrecollée sur le montage au dos :
Le transfert des restes mortels du duc de Penthièvre. Esquisse du tableau exécuté par [illisible] pour le château d’Eu.
Rare esquisse préparatoire au grand tableau de Nicolas Gosse : Le duc de Penthièvre présentant les cercueils des princes de sa famille à l'église collégiale de Dreux en novembre 1783 (250 x 500 cm) commandé en 1835 par le roi Louis-Philippe pour l'escalier d'honneur du château d'Eu où il est encore exposé de nos jours.
Il s’agissait pour le roi des Français de commémorer le transfert des cendres de sa famille maternelle par son grand-père, le duc de Penthièvre petit-fils de Louis XIV, qui dut céder le château de Rambouillet au roi Louis XVI en 1783 et choisir la ville de Dreux pour y installer la nécropole des siens.
Nicolas Gosse ou François Nicolas-Louis Gosse (1787-1878)
Est un peintre français. Il fut élève de François-André Vincent, qui lui apprit l'art du dessin précis, de la touche brillante et des tons contrastés. Ses portraits sont d'une grande distinction dans la fermeté du graphisme.
Les sujets de genre « troubadour » qu'il envoie au Salon de 1808 à 1870 révèlent une conception ingénieuse de la composition théâtrale comme le confirment les scènes de l'épopée napoléonienne, et celles du règne de Charles X et de Louis-Philippe (Galeries historiques de Versailles).
(...)
Le château d’Eu, résidence ancestrale des Bourbon-Orléans, fut le lieu de villégiature préféré du roi Louis-Philippe qui y reçut à deux reprises la reine Victoria d’Angleterre en 1843 et 1845.
Le domaine royal du château d’Eu appartient aujourd’hui en partie à la ville d’Eu et à la famille d’Orléans.
Un musée a été créé en 1973 par la municipalité dans le château.
* Source et infos complémentaires : L'Empire à Fontainebleau, souvenirs historiques
Notre sujet consacré à la Chapelle royale de Dreux, c'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1763-la-chapelle-royale-de-dreux?highlight=dreux
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Merci, cher la nuit, la neige .
Mon regret à Dreux : n'avoir pu pénétrer dans le caveau Penthièvre .
Mon regret à Dreux : n'avoir pu pénétrer dans le caveau Penthièvre .
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Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Sous le pinceau de Nattier nous serions tous canon ! Il ferait Grace Kelly de Pauline Carton ...
Ce portrait me semble très idéalisé selon les critères de l'époque .
Ce portrait me semble très idéalisé selon les critères de l'époque .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Merci !
Je me souviens que nous avions présenté ce portrait, à l'occasion de la vente du "comte et de la comtesse Niel", organisée par Christie's.
Les experts de la vente l'annonçait comme un : portrait du duc de Penthièvre ou de Louis XV, d'après Jean-Marc Nattier.
D'après un original perdu de Jean-Mac Nattier (X. Salmon, Jean-Marc Nattier (1685-1766), cat. expo., Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, 26 octobre 1999-30 janvier 2000, pp. 63-64, fig. 9).
Je suppose que les fleurs de lys que l'on distingue sur sa/son..... (je ne sais plus le nom de cette chose. Manteau ? ) ont favorisé ce doute ?
En effet, sur les autres versions de ce portrait, probablement d'après ou inspirées de celui en pied par Nattier,
...on ne retrouve pas les fleurs de lys.
De nombreuses gravures du temps à la suite, de ce genre :
Une autre version en pieds...
Louis Jean Marie de Bourbon, Duke of Penthièvre (1725-1793) as Admiral of France
Photo : Wikipedia / http://www.antiquitesjeanlupu.com/fiche%20tableaux%20gb/fiche%20tableaux%20gb.html
Gouverneur Morris a écrit:Vu à la Biennale des Antiquaires de septembre dernier, ce beau portrait du prince :
Je me souviens que nous avions présenté ce portrait, à l'occasion de la vente du "comte et de la comtesse Niel", organisée par Christie's.
Les experts de la vente l'annonçait comme un : portrait du duc de Penthièvre ou de Louis XV, d'après Jean-Marc Nattier.
D'après un original perdu de Jean-Mac Nattier (X. Salmon, Jean-Marc Nattier (1685-1766), cat. expo., Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, 26 octobre 1999-30 janvier 2000, pp. 63-64, fig. 9).
Je suppose que les fleurs de lys que l'on distingue sur sa/son..... (je ne sais plus le nom de cette chose. Manteau ? ) ont favorisé ce doute ?
En effet, sur les autres versions de ce portrait, probablement d'après ou inspirées de celui en pied par Nattier,
...on ne retrouve pas les fleurs de lys.
De nombreuses gravures du temps à la suite, de ce genre :
Une autre version en pieds...
Louis Jean Marie de Bourbon, Duke of Penthièvre (1725-1793) as Admiral of France
Photo : Wikipedia / http://www.antiquitesjeanlupu.com/fiche%20tableaux%20gb/fiche%20tableaux%20gb.html
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 10 Fév 2019, 11:49, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18160
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