Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
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Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
La nuit, la neige a écrit:Je suppose que les fleurs de lys que l'on distingue sur sa/son..... (je ne sais plus le nom de cette chose. Manteau ? ) ont favorisé ce doute ?
Sur les tableaux des rois en costume de sacre, on parle de leur manteau doublé d'hermine
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Cette vente ( de Rambouillet ) a jeté M. le duc de Penthièvre dans la plus grande affliction. Il était né à Rambouillet, toute sa vie il s'était occupé de ce beau lieu et, en se soumettant aux volontés du Roi, il a ordonné à ses gens d'affaires de ne plus lui parler des détails de ce marché fait si fort contre son gré. Il fait exhumer de la chapelle de Rambouillet les corps de sa femme et de son fils, et l'on sait mauvais gré aux personnes qui ont engagé le Roi à passer sur toutes les considérations qui devaient empêcher Sa Majesté de s'approprier cette nouvelle possession tant que M. le duc de Penthièvre vivrait .
( Journal de Bombelles )
( Journal de Bombelles )
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Mme de Sabran- Messages : 55506
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Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Ce qui n'empêcha Penthièvre d'user du même procédé avec Laborde, qu'il obligea à lui céder la Ferté-Vidame suite à la perte de Rambouillet :
En 1783, Louis XVI contraint le duc de Penthièvre à lui céder son château de Rambouillet. En contrepartie, Penthièvre, qui possède déjà de vastes domaines en Normandie et dans le Perche, exige La Ferté-Vidame, que Laborde est contraint de lui vendre le 4 janvier 1784 pour 5,5 millions de livres. Laborde ne conserve que le titre de vidame de Chartres, les meubles et objets d'art et les statues du parc, dont le duc de Penthièvre ne veut pas.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_la_Fert%C3%A9-Vidame
En 1783, Louis XVI contraint le duc de Penthièvre à lui céder son château de Rambouillet. En contrepartie, Penthièvre, qui possède déjà de vastes domaines en Normandie et dans le Perche, exige La Ferté-Vidame, que Laborde est contraint de lui vendre le 4 janvier 1784 pour 5,5 millions de livres. Laborde ne conserve que le titre de vidame de Chartres, les meubles et objets d'art et les statues du parc, dont le duc de Penthièvre ne veut pas.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_la_Fert%C3%A9-Vidame
Gouverneur Morris- Messages : 11796
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Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
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Mme de Sabran- Messages : 55506
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Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
.
Tout cela n'empêche pas ce brave Bombelles d'être choqué du procédé :
Il faut que le Roi ait reçu du Ciel un aussi bon fond que celui qu'il a réellement pour n'être pas devenu un despote farouche et insoutenable, en raison des soins qu'on s'est donnés de gâter son heureux naturel . ( ) Jamais on ne lui a représenté l'abus d'une volonté quelconque; l'intérêt personnel des gens qui l'ont environné depuis qu'il est monté sur le trône l'a toujours emporté sur les considérations du bien général. M. de Maurepas lui a conseillé de tenir ses ministres dans l'inconsidération ( ) , M. Necker lui a dit du mal de l'humanité entière ( ), M. de Vergennes ne s'est soutenu et ne se soutient qu'en encensant sans mesure, sans pudeur et sans cesse un maître dont il tire si grand parti pour lui ( ce serait plutôt l'inverse ... ), et en allant au devant de désirs que le vrai zèle de la gloire du Roi permettrait de combattre, et promettait de combattre avec succès, parce que le Roi est bon, essentiellement bon et juste, et qu'il n'estimerait que que plus un serviteur qui lui parlerait le langage de l'honneur .
Tout cela n'empêche pas ce brave Bombelles d'être choqué du procédé :
Il faut que le Roi ait reçu du Ciel un aussi bon fond que celui qu'il a réellement pour n'être pas devenu un despote farouche et insoutenable, en raison des soins qu'on s'est donnés de gâter son heureux naturel . ( ) Jamais on ne lui a représenté l'abus d'une volonté quelconque; l'intérêt personnel des gens qui l'ont environné depuis qu'il est monté sur le trône l'a toujours emporté sur les considérations du bien général. M. de Maurepas lui a conseillé de tenir ses ministres dans l'inconsidération ( ) , M. Necker lui a dit du mal de l'humanité entière ( ), M. de Vergennes ne s'est soutenu et ne se soutient qu'en encensant sans mesure, sans pudeur et sans cesse un maître dont il tire si grand parti pour lui ( ce serait plutôt l'inverse ... ), et en allant au devant de désirs que le vrai zèle de la gloire du Roi permettrait de combattre, et promettait de combattre avec succès, parce que le Roi est bon, essentiellement bon et juste, et qu'il n'estimerait que que plus un serviteur qui lui parlerait le langage de l'honneur .
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Mme de Sabran- Messages : 55506
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Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Connaissez vous ce monument ?
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Monsieur de Coco a écrit:Connaissez vous ce monument?
Mais non, pas du tout !
Je suppose qu'il se trouve ( ou trouvait s'il n'existe plus ) dans le parc du château de Radepont .
On trouve au xve siècle comme seigneurs de Pont-Saint-Pierre, Noyon-sur-Andelle et Radepont : Jean Possemer, nommé par les Anglais, puis Olivier le Daim conseiller de Louis XI (vers 1470-73 ; exécuté en 1484). Au xvie siècle, Radepont passe aux Teufles (Langoys, 1491 < Jean), puis vers 1530 aux du Bosc13 seigneurs d'E(s)mendreville et Tendos près de Rouen, qui le garderont : Louis II du Bosc épouse en 1503 Marie des Planches dame de Bourneville, possessionnée à Radepont et Fleury-sur-Andelle < Louis III épouse Jeanne Sureau dame de Bondeville < Robert († 1592) mari de Marie de Briqueville fille de Françoise de la Luzerne < Léonor Ier évoqué plus haut < Nicolas < Léonor II épouse Madeleine baronne d'Aubigny < Jean-Léonor marquis de Radepont, (1725-1806) maréchal de camp en 1781, accueille le duc de Penthièvre (grand-père du roi Louis-Philippe, venu de son domaine de Bizy en 1790 et 91), marié en 1774 à Aglaé-Louise d'Espinay-Saint-Luc < marquis Auguste-Léonor-Victor pair de France sous la Restauration, épouse Gabrielle-Julie de Clermont-Tonnerre < Aimé-Louis, qui vend le domaine en 1844 à Charles Levavasseur, qui avait hérité de son père Jacques l'abbaye de Fontaine-Guérard (achetée en 1821-1822 : filature).
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Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Du château antérieur de style néo-classique, il ne subsiste qu'une chapelle du xviiie siècle dédiée à saint Bernard. Aimé-Louis du Bosc vend le domaine en 1844 au baron Levavasseur, un capitaine d'industrie qui fit bâtir la grande filature en style néo-gothique aujourd'hui ruinée et qui acquit l'abbaye gothique de Fontaine-Guérard, toutes deux situées dans la même commune.
L'ensemble de l'édifice ayant été entièrement reconstruit à partir de la fin du xixe siècle jusqu'au début du xxe siècle en style néo-Louis XIII. L'architecte parisien Duchesne, puis l'architecte rouennais Lacire furent les maîtres d'œuvre du nouveau château. La construction s'est poursuivie essentiellement après la mort de ce dernier, lorsque son fils lui a succédé. Plusieurs acquéreurs se succèdent jusqu’en 1937, date à laquelle le dernier propriétaire Fernand Colombel, sans héritier, lègue son domaine à l’Armée du salut.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Radepont
L'ensemble de l'édifice ayant été entièrement reconstruit à partir de la fin du xixe siècle jusqu'au début du xxe siècle en style néo-Louis XIII. L'architecte parisien Duchesne, puis l'architecte rouennais Lacire furent les maîtres d'œuvre du nouveau château. La construction s'est poursuivie essentiellement après la mort de ce dernier, lorsque son fils lui a succédé. Plusieurs acquéreurs se succèdent jusqu’en 1937, date à laquelle le dernier propriétaire Fernand Colombel, sans héritier, lègue son domaine à l’Armée du salut.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Radepont
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jeanverissi- Messages : 3
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Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Très belle image un peu crépusculaire ... Merci, Jeanverissi !
À la suite du siège de Lorient et du pillage de la presqu'île de Quiberon en 1746, nous dit Wiki, la construction d'un nouvel ouvrage défensif est décidée en 1747 dans un cadre plus global de renforcement des défenses du littoral sud de Bretagne (le Fort-Bloqué ou le fort Cigogne en feront également partie). Suivant les projets de M. de Marolles1, la construction d'un ouvrage fermant la route de la presqu'île est entreprise par le gouverneur de Bretagne de l'époque, Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, qui lui donnera son nom. Le fort est bâti sur un escarpement (La Palice) à l'endroit le plus étroit de la presqu'île.
A la Révolution, le fort fut renommé Fort Sans-culotte .
En 1795, les royalistes débarqués sur la presqu'île assiègent dès le 27 juin le fort qui finit par tomber après quatre jours, ses défenseurs étant à court de vivres. Quatre cents d'entre eux (sur les 700 que le fort comptait) acceptent alors de s'enrôler dans l'armée catholique et royale.
À la suite du siège de Lorient et du pillage de la presqu'île de Quiberon en 1746, nous dit Wiki, la construction d'un nouvel ouvrage défensif est décidée en 1747 dans un cadre plus global de renforcement des défenses du littoral sud de Bretagne (le Fort-Bloqué ou le fort Cigogne en feront également partie). Suivant les projets de M. de Marolles1, la construction d'un ouvrage fermant la route de la presqu'île est entreprise par le gouverneur de Bretagne de l'époque, Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, qui lui donnera son nom. Le fort est bâti sur un escarpement (La Palice) à l'endroit le plus étroit de la presqu'île.
A la Révolution, le fort fut renommé Fort Sans-culotte .
En 1795, les royalistes débarqués sur la presqu'île assiègent dès le 27 juin le fort qui finit par tomber après quatre jours, ses défenseurs étant à court de vivres. Quatre cents d'entre eux (sur les 700 que le fort comptait) acceptent alors de s'enrôler dans l'armée catholique et royale.
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Mme de Sabran- Messages : 55506
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
C'est curieux, je ne reconnais pas ...
Je pense que ces fortifications représentent le fort de Penthièvre dans le film, mais que c'est ailleurs que Philippe de Broca a tourné la scène.
Au choix : Belle-Île-en-Mer (Morbihan), Fort-la-Latte (Côtes-d'Armor), Locronan (Finistère), Forteresse de Largoët (Morbihan), Abbaye de Royaumont (Val-d'Oise), Château de La Villeneuve-Jacquelot (Quistinic, Morbihan), Baden (Morbihan)
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Mme de Sabran- Messages : 55506
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
tu t'y connais fort !!!!
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Mr de Talaru- Messages : 3193
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Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
( pas moi, WIKI ! )
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Parmi les nombreuses possessions du richissime duc de Penthièvre...
À la mort de la duchesse du Maine en 1753, le château de Sceaux passe à ses fils, d'abord au prince de Dombes puis, au décès de celui-ci en 1755, au comte d'Eu.
C'est en 1775, à la mort du comte d'Eu, que son cousin le duc de Penthièvre récupère l'héritage.
Mais il n'apprécie guère ce château, et y séjournera peu.
Château de Sceaux au temps de la duchesse du Maine
Gravure de Jacques Rigaud, 1736
Le domaine est confisqué comme bien national dès 1793. Il est transformé en école d'agriculture.
La plupart des statues sont enlevées par Alexandre Lenoir pour son musée des monuments français.
Le domaine est acheté en 1798 par Jean François Hippolyte Lecomte, négociant affairiste, enrichi dans le commerce du vin, proche de Fouché, qui, vers 1803, détruit le château pour en vendre les matériaux.
Seront bientôt présentés, à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée par l'étude Rouillac, le 10 juin 2018 à Montbazon :
- François BOUCHER (Paris 1703-1770) Scènes pastorales dans des encadrements Rocaille.
Quatre toiles cintrées en partie supérieure.
1.a) Le petit joueur de cornemuse, porte une signature en bas à droite, f. Boucher
1.b) La petite beurrière, signé et daté, en bas à droite, sur le socle de la cruche, f. Boucher / 175(?)1
2.c) Jeune garçon abreuvant son chien, porte des traces de signature en bas à gauche
2.d) La petite bouvière
3.e) Garçon à la marionnette
3.f) La fileuse, non autographe, probablement reprise au XIXème siècle d'un tableau endommagé
4.g) L'amusement de la bergère, porte une signature et une date en bas à droite, f. Boucher / 175(?)1
4.h) La jardinière, porte une signature et une date sur le bac de l'arbre vers le bas à gauche, f. Boucher 175(?)1
Haut. 274, Larg. 70 cm
Extraits de la note au catalogue :
- Livrées à la marquise de Pompadour pour son château de Crécy, c. 1751
- Acquises par le duc de Penthièvre avec Crécy en 1757 et installées au château de Sceaux avant 1769
- Vente révolutionnaire, après 1793
- Achat par le duc de Trévise pour son château de Sceaux lors d'une vente à l'Hôtel Drouot, Paris, 1872.
Du château de Crécy au château de Sceaux
En 1751, la marquise de Pompadour, qui réaménage le château de Crécy, commande un « mobilier » à la Manufacture des Gobelins, dont les cartons de tapisserie pour les dossiers des sièges sont fournis par François Boucher.
Ces cartons sont ensuite montés par paire dans des toiles verticales par Alexis Peyrotte (1699-1769), probablement à motif chantourné en partie supérieure. Peyrotte est un collaborateur de Boucher, réalisant notamment ses encadrements décoratifs.
Aujourd'hui détruit, le château de Crécy était l’un des châteaux favoris de la Pompadour et du roi Louis XV, qui y séjourna jusqu’en 1755.
La Marquise de Pompadour revend Crécy en 1757 au duc de Penthièvre, qui demande d'autres panneaux à Peyrotte entre 1761 et 1769. Ces derniers panneaux sont aujourd'hui conservés à la Frick Collection à New York.
Vues du château de Crécy, XVIIIe siècle
Images : http://www.madamedepompadour.com/_fra_pomp/galleria/design/architt/castelli/crecy.htm
En 1775, le duc de Penthièvre hérite du château de Sceaux à la mort de son cousin, le comte d'Eu.
Il revend alors Crécy et emporte tous les décors pour ses autres résidences.
Le premier étage de Sceaux est remodelé entre 1776 et 1779 par son architecte Claude Martin Goupy, divisé en six appartements : un pour le duc, à l'angle du côté des cascades, un autre pour sa belle-sœur, la princesse de Conti, face à l'escalier d'honneur.
Nos panneaux sont placés à Sceaux dans la chambre de la princesse de Conti.
Augustin-Laurent Peyrotte (né en 1729), fils du précèdent, reprend les toiles et rajoute le décor cintré à la partie supérieure anciennement chantournée (bandes d'une trentaine de centimètres). Quatre des panneaux « Frick » sont, eux, accrochés dans son boudoir.
Source / dossier complet, avec descriptifs et photos complémentaires, c'est ici : https://www.rouillac.com/fr/news-1564-scenes_pastorales_par_francois_boucher?p=605
À la mort de la duchesse du Maine en 1753, le château de Sceaux passe à ses fils, d'abord au prince de Dombes puis, au décès de celui-ci en 1755, au comte d'Eu.
C'est en 1775, à la mort du comte d'Eu, que son cousin le duc de Penthièvre récupère l'héritage.
Mais il n'apprécie guère ce château, et y séjournera peu.
Château de Sceaux au temps de la duchesse du Maine
Gravure de Jacques Rigaud, 1736
Le domaine est confisqué comme bien national dès 1793. Il est transformé en école d'agriculture.
La plupart des statues sont enlevées par Alexandre Lenoir pour son musée des monuments français.
Le domaine est acheté en 1798 par Jean François Hippolyte Lecomte, négociant affairiste, enrichi dans le commerce du vin, proche de Fouché, qui, vers 1803, détruit le château pour en vendre les matériaux.
Seront bientôt présentés, à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée par l'étude Rouillac, le 10 juin 2018 à Montbazon :
- François BOUCHER (Paris 1703-1770) Scènes pastorales dans des encadrements Rocaille.
Quatre toiles cintrées en partie supérieure.
1.a) Le petit joueur de cornemuse, porte une signature en bas à droite, f. Boucher
1.b) La petite beurrière, signé et daté, en bas à droite, sur le socle de la cruche, f. Boucher / 175(?)1
2.c) Jeune garçon abreuvant son chien, porte des traces de signature en bas à gauche
2.d) La petite bouvière
3.e) Garçon à la marionnette
3.f) La fileuse, non autographe, probablement reprise au XIXème siècle d'un tableau endommagé
4.g) L'amusement de la bergère, porte une signature et une date en bas à droite, f. Boucher / 175(?)1
4.h) La jardinière, porte une signature et une date sur le bac de l'arbre vers le bas à gauche, f. Boucher 175(?)1
Haut. 274, Larg. 70 cm
Extraits de la note au catalogue :
- Livrées à la marquise de Pompadour pour son château de Crécy, c. 1751
- Acquises par le duc de Penthièvre avec Crécy en 1757 et installées au château de Sceaux avant 1769
- Vente révolutionnaire, après 1793
- Achat par le duc de Trévise pour son château de Sceaux lors d'une vente à l'Hôtel Drouot, Paris, 1872.
Du château de Crécy au château de Sceaux
En 1751, la marquise de Pompadour, qui réaménage le château de Crécy, commande un « mobilier » à la Manufacture des Gobelins, dont les cartons de tapisserie pour les dossiers des sièges sont fournis par François Boucher.
Ces cartons sont ensuite montés par paire dans des toiles verticales par Alexis Peyrotte (1699-1769), probablement à motif chantourné en partie supérieure. Peyrotte est un collaborateur de Boucher, réalisant notamment ses encadrements décoratifs.
Aujourd'hui détruit, le château de Crécy était l’un des châteaux favoris de la Pompadour et du roi Louis XV, qui y séjourna jusqu’en 1755.
La Marquise de Pompadour revend Crécy en 1757 au duc de Penthièvre, qui demande d'autres panneaux à Peyrotte entre 1761 et 1769. Ces derniers panneaux sont aujourd'hui conservés à la Frick Collection à New York.
Vues du château de Crécy, XVIIIe siècle
Images : http://www.madamedepompadour.com/_fra_pomp/galleria/design/architt/castelli/crecy.htm
En 1775, le duc de Penthièvre hérite du château de Sceaux à la mort de son cousin, le comte d'Eu.
Il revend alors Crécy et emporte tous les décors pour ses autres résidences.
Le premier étage de Sceaux est remodelé entre 1776 et 1779 par son architecte Claude Martin Goupy, divisé en six appartements : un pour le duc, à l'angle du côté des cascades, un autre pour sa belle-sœur, la princesse de Conti, face à l'escalier d'honneur.
Nos panneaux sont placés à Sceaux dans la chambre de la princesse de Conti.
Augustin-Laurent Peyrotte (né en 1729), fils du précèdent, reprend les toiles et rajoute le décor cintré à la partie supérieure anciennement chantournée (bandes d'une trentaine de centimètres). Quatre des panneaux « Frick » sont, eux, accrochés dans son boudoir.
Source / dossier complet, avec descriptifs et photos complémentaires, c'est ici : https://www.rouillac.com/fr/news-1564-scenes_pastorales_par_francois_boucher?p=605
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Les panneaux de la Frick sont l'un de mes premiers coups de cœur pour le XVIIIe ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Miniature du Duc:
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Hum...
La perruque me semble bien longue ; et pourquoi ce manteau bleu et ce cordon (est-ce le mot ?) rouge ?
La perruque me semble bien longue ; et pourquoi ce manteau bleu et ce cordon (est-ce le mot ?) rouge ?
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Autre miniature:
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
La nuit, la neige a écrit:Hum...
La perruque me semble bien longue ; et pourquoi ce manteau bleu et ce cordon (est-ce le mot ?) rouge ?
Serait-ce encore une miniature trafiquée pour mieux vendre ?
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
C'est une miniature vue sur le net et vendue comme le Duc
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
J'ignorais que le nom du duc de Penthièvre boosterait les ventes
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Comte d'Hézècques a écrit:La nuit, la neige a écrit:Hum...
La perruque me semble bien longue ; et pourquoi ce manteau bleu et ce cordon (est-ce le mot ?) rouge ?
Serait-ce encore une miniature trafiquée pour mieux vendre ?
Un portrait du comte de Toulouse son père à la limite ? Cela expliquerait la perruque, le navire de guerre, le manteau du Saint Esprit... Mais quid du cordon rouge ?
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Parfois ils trafiquent ces vieilles miniatures en peignant des attributs dessus qu'il n'y avait pas sur l'original...
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
Sans aucun doute , j'essaie juste de trouver une explication qui me permette de garder foi en l'Humanité
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
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