Le logement de Fersen au château de Versailles

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Fersen écran de fumée devant Marie-Antoinette, mesdames de Lamballe et Polignac ? Allons donc ! boudoi29

Dans la petite plaquette de PIERRE DE NOLHAC    "versailles au temps de MARIE ANTOINETTE"
de 1889  il est évoqué une rencontre avec la Reine avec Monsieur DE BESENVAL dans des appartements inconnus pour évoquer le duel entre le COMTE D'ARTOIS et le DUC DE BOURBON

IL indique avoir été conduit par Monsieur CAMPAN, reconnaitre le billard, mais point les pièces suivantes  - Madame CAMPAN dit qu'il s'agit de l'appartement de la dame d'honneur en cas de couches ou de maladie  -   or la description est de 3 petites pièces au dessus des entresols, ramenées à deux à cause d'un gros calorifère,  auquel on montait par un petit escalier (escalier dit des dupes)
NOLHAC dit que ces pièces sont en mauvais état et pas visibles  -  en réalité nous avons devant nous les pièces de FERSEN, non mentionnées par NOLHAC.

MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE a écrit:
NOLHAC dit que ces pièces sont en mauvais état et pas visibles  -  en réalité nous avons devant nous les pièces de FERSEN, non mentionnées par NOLHAC.
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J'espère que le documentaire de demain soir nous y emmènera !

MARIE ANTOINETTE a écrit:  il est évoqué une rencontre avec la Reine avec Monsieur DE BESENVAL dans des appartements inconnus pour évoquer le duel entre le COMTE D'ARTOIS et le DUC DE BOURBON

Il indique avoir été conduit par Monsieur CAMPAN, reconnaitre le billard, mais point les pièces suivantes  -

C'est le baron de Besenval lui-même qui en parle dans ses mémoires. Nous avons déjà évoqué ce point à plusieurs reprises ici.

Le baron de Besenval évoque une pièce dont la reine a la clé et dans laquelle elle s'enferme avec lui pour parler de l'affaire du duel du comte d'Artois avec le duc de Bourbon.

Le baron de Besenval écrit qu'il fût choqué, non pas que la reine ait désiré se procurer une telle facilité, mais qu'elle eût "osé se la procurer"...

Le baron de Besenval décrit cette pièce comme se situant après le billard : il s'agit donc de la pièce qui se situe juste au dessus de la chambre de parade de la reine, que Newton (et Versailles à sa suite) présentent aujourd'hui comme étant la chambre de Fersen lors des visites guidées (visite "les lieux cachés").

Newton a découvert dans les archives, que les deux petites pièces de ce qu'il est aujourd'hui convenu d'appeler le "logement de Fersen" constituait auparavant le logement du premier valet de chambre du Roi. C'est Marie-Antoinette, alors Dauphine, qui a annexé ce logement pour le rattacher à ses cabinets intérieurs peu après son arrivée à Versailles.

MARIE ANTOINETTE a écrit:
Madame CAMPAN dit qu'il s'agit de l'appartement de la dame d'honneur en cas de couches ou de maladie  -

Non vous confondez avec l'appartement qui se situe de l'autre côté, au même étage, après la salle à manger. Il s'agit effectivement selon Mme Campan de l'appartement de la dame d'honneur, qui n'était occupé par celle-ci que lorsque la reine était malade ou en couches.

Autant dire qu'en rapprochant les mémoires de Besenval de ceux de Mme Campan, on comprend très vite que les cabinets intérieurs de la reine situées au-dessus de sa chambre de parade étaient, la plupart du temps, inoccupés.

La reine pouvait donc recevoir Fersen en toute intimité.

MARIE ANTOINETTE a écrit:  
NOLHAC dit que ces pièces sont en mauvais état et pas visibles  -  en réalité nous avons devant nous les pièces de FERSEN, non mentionnées par NOLHAC.

Ces pièces ont été fortement remaniées / dégradées sous Louis-Philippe. Le fameux "poêle suédois" évoqué dans la correspondance de la reine avec Fersen, ainsi que dans les archives de la direction générale des bâtiments a disparu (de même que la quasi-totalité des poêles du château, hormis le poêle de la salle de bain de Mme du Barry, l'un des seuls à avoir subsisté semble-t-il).

Ces pièces ont été restituées dans les années 1980 d'après les inventaires. L'état des cabinets intérieurs de la reine situés au 2ème étage (logement Fersen, salle de billard, salle à manger et appartement de la dame d'honneur) que l'on voit aujourd'hui est une restitution des années 1980.

Duc d'Ostrogothie a écrit:Le fameux "poêle suédois" évoqué dans la correspondance de la reine avec Fersen, ainsi que dans les archives de la direction générale des bâtiments a disparu (de même que la quasi-totalité des poêles du château, hormis le poêle de la salle de bain de Mme du Barry, l'un des seuls à avoir subsisté semble-t-il).

Preuve discutable de l'emménagement de Fersen , car comme je dis toujours, la présence d'un poële suédois dans l'appartement intérieur de la reine n'apporte pas forcément celle d'un suédois à poil  

Ta prudence nous ramène à la raison, mon cher Momo.
Notre Grâce s'emballe, s'emballe ... Elle est le jouet de son imagination érothistorico-débridée !

Gouverneur Morris a écrit:

Duc d'Ostrogothie a écrit:Le fameux "poêle suédois" évoqué dans la correspondance de la reine avec Fersen, ainsi que dans les archives de la direction générale des bâtiments a disparu (de même que la quasi-totalité des poêles du château, hormis le poêle de la salle de bain de Mme du Barry, l'un des seuls à avoir subsisté semble-t-il).

Preuve discutable de l'emménagement de Fersen , car comme je dis toujours, la présence d'un poële suédois dans l'appartement intérieur de la reine n'apporte pas forcément celle d'un suédois à poil  

Comme je l'ai déjà expliqué ici, ce n'est pas le fait que le poêle installé dans le logement de Fersen est "suédois" qui fait que l'on sait qu'il logeait au-dessus de la chambre de la reine : c'est le fait qu'au moment même où Fersen demande à la reine, de faire installer un poêle dans son logement à Versailles, Marie-Antoinette demande à la Direction générale des bâtiments du roi de faire installer un poêle (en l'occurence suédois, mais ce n'est pas vraiment ça qui compte ) dans une pièce située "en haut" dans ses cabinets intérieurs.

C'est le rapprochement des deux documents (lettre de Fersen à la reine / note de la direction générale des bâtiments du roi, diffusée quelque temps après cette lettre) qui montre que Fersen logeait au dessus de sa chambre.

Duc d'Ostrogothie a écrit: ... Fersen logeait au dessus de sa chambre.

Ce qui explique la stupeur de Besenval :
Je fus étonné, non pas que la reine eût désiré tant de facilités, mais qu'elle eût osé se les procurer .

Duc d'Ostrogothie a écrit:Comme je l'ai déjà expliqué ici, ce n'est pas le fait que le poêle installé dans le logement de Fersen est "suédois" qui fait que l'on sait qu'il logeait au-dessus de la chambre de la reine : c'est le fait qu'au moment même où Fersen demande à la reine, de faire installer un poêle dans son logement à Versailles, Marie-Antoinette demande à la Direction générale des bâtiments du roi de faire installer un poêle (en l'occurence suédois, mais ce n'est pas vraiment ça qui compte ) dans une pièce située "en haut" dans ses cabinets intérieurs.

C'est le rapprochement des deux documents (lettre de Fersen à la reine / note de la direction générale des bâtiments du roi, diffusée quelque temps après cette lettre) qui montre que Fersen logeait au dessus de sa chambre.

Oh mais j'en suis convaincu et sur ce point précis tu prêches un converti mon ami  - je ne voulais juste pas passer à côté d'un jeu de mots qui me tendait les bras

Nous avons bien compris que Fersen n'était pas de marbre   .

Et bien le croirez-vous ? Sa cheminée à Versailles ne l'était pas non plus :



07.07.20 - Restauration du faux-marbre de la cheminée des appartements de Fersen

#VersaillesCoulisses #VersaillesBehindTheScene #VersaillesSculptures

EPV / Thomas Garnier

Merci, mon cher Momo !

Gouverneur Morris a écrit:Nous avons bien compris que Fersen n'était pas de marbre   .

Et bien le croirez-vous ? Sa cheminée à Versailles ne l'était pas non plus   :

Il est donc officiellement admis que ces deux  pièces furent un logement secret de Fersen au Château.
Quel progrès !  

Mme de Sabran a écrit:Merci, mon cher Momo !

Gouverneur Morris a écrit:Nous avons bien compris que Fersen n'était pas de marbre   .

Et bien le croirez-vous ? Sa cheminée à Versailles ne l'était pas non plus   :

Il est donc officiellement admis que ces deux  pièces furent un logement secret de Fersen au Château.
Quel progrès !  

Oui de longue date , le château a fait d’immenses progrès en ce domaine.

Gouverneur Morris a écrit:Nous avons bien compris que Fersen n'était pas de marbre
Et bien le croirez-vous ? Sa cheminée à Versailles ne l'était pas non plus

...

Merci pour cette image exclusive.

Zappés, les Tuileries, le Temple et la Conciergerie ... ou les raccourcis intempestifs de l'Histoire.

9. Le plus vieil escalier du château ( de Versailles )

Datant de Louis XIII, cet escalier en colimaçon permettait d’accéder aux appartements du comte Axel de Fersen. Il offrait à ce dernier la possibilité de rejoindre la reine. On raconte qu’il aurait notamment utilisé ce passage plus ou moins secret pour tenter de sauver Marie-Antoinette juste avant son exécution.
https://www.topito.com/top-lieux-secrets-chateau-versailles

Tout de même, c'est énorme !

Fersen et l'escalier des dupes

Les Carnets de Versailles sur internet, N° 22,  ne semble pas montrer le meilleur article:
"Escalier à remonter le temps"
par Mathieu Da Vinha.




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Musée franco-américain de Blerancourt. Haut lieu des amitiés et affinités France-USA entre 1918-1939.

Titre conventionnel : [Exposition. Paris, Galerie Charpentier. 1929]
Titre(s) : Les Etats-Unis et la France au XVIIIe siècle [Texte imprimé] : exposition organisée par la Société des Amis du Musée national de Blérancourt (Aisne)... [26 juin au 21 juillet 1929] / catalogue raisonné par André Girodie ; avec préf. de M. Bernard Faÿ
Publication : Paris : Hôtel Jean Charpentier, 1929
Description matérielle : 83 p. : pl. ; in-16

puis
Gallica. George Washington : exposition organisée pour la commémoration du cent cinquantième anniversaire de la Constitution américaine, [Paris, Bibliothèque nationale, 1937] / [catalogue réd. par Bernard Fay] ; [Avant-propos de Julien Cain]
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6534105w/f7.item.r=Bernard%20Fay%20(1893-1978)
Note(s) : La couv. porte : juin-juillet 1929

Bibliothèque de ce musée:
https://museefrancoamericain.fr/bibliotheque-et-archives
Tapez B. Fay
Tapez Fersen

Vous me prenez de vitesse, Charenton, j'allais justement poster cet excellent article de Mathieu da Vinha.

Vous avez l'oeil aussi!

Quelques indications intéressantes sur l'ameublement de la pièce qui a, semble-t-il, servi de cabinet de retraite puis (à compter de 1787) de véritable logement pour Fersen (avec installation d'un poêle suédois, cf. la correspondance de Fersen avec "Joséphine" a.k.a. Marie-Antoinette).

Le livre "Des étoffes pour le vêtement et la décoration" de Mme Aziza Gril-Mariotte nous apprend qu'au mois d'avril 1784, soit deux mois avant le retour en France de Fersen (accompagné de Gustave III), Marie-Antoinette fait recouvrir cette pièce de l'une des plus belles et plus chères toiles de Jouy. L'ameublement était composé d'un lit de repos à la turque, d'une bergère, de quatre fauteuils, de deux chaises et d'un écran de cheminée :



N'est-il pas curieux que le meuble commandé pour cette pièce, officiellement destinée à accueillir la dame d'honneur de la reine lorsque celle-ci était malade, ait été aussi luxueux ? A tel point que cette commande fera l'objet d'un mémoire adressé au commissaire général :



On notera en tout cas que le lit faisait 8 pieds (2,5 mètres) de long ... soit une taille largement suffisante pour accueillir "Lang Fersen" (le "grand Fersen").

Duc d'Ostrogothie a écrit:
On notera en tout cas que le lit faisait 8 pieds (2,5 mètres) de long  ... soit une taille largement suffisante pour accueillir "Lang Fersen" (le "grand Fersen").

Tu es bien sûr de cette conversion ?
La longueur moyenne d'un lit aujourd'hui est de 190 à 220 pour les plus longs.
250 est énorme, disproportionné pour une hypothétique dame d'honneur :  ce lit a dû être commandé tout exprès pour Fersen.

Notons le luxe du mobilier et des étoffes.

Selon chatGPT, 8 pieds au XVIIIème en France correspond à 2,59 mètres.
Je note que le lit à la turque qui porte la marque du garde-meuble de Marie-Antoinette (actuellement exposé dans l'appartement du Barry) ne fait que 2,21 m de long, soit 40 cm de moins que celui de Lang Fersen :






Il en va de même des lits à la turque présentés chez Mesdames, qui font eux aussi 40 cm de moins (2,18m et 2,19m) :

Duc d'Ostrogothie a écrit:
N'est-il pas curieux que le meuble commandé pour cette pièce, officiellement destinée à accueillir la dame d'honneur de la reine lorsque celle-ci était malade, ait été aussi luxueux ? A tel point que cette commande fera l'objet d'un mémoire adressé au commissaire général :

Si si, je te l'accorde c'est tout à fait curieux .  

Mais c'est qu'en fait  ...
  la reine prit possession de plusieurs pièces supplémentaires au deuxième étage, délogeant les valets de chambre du roi, ses femmes de chambres et sa dame d'honneur pour se faire installer une salle à manger et un boudoir.

( Charles-Eloi Vial, Marie-Antoinette )

...   exit la dame d'honneur !  

voici une trouvaille dans le dernier ouvrage de FREDERIC LENORMAND
"au service secret de Marie Antoinette" c'est le numéro 10 et je crains qu'il soit le dernier !!!!

NOTE adressée au directeur général des bâtiments relative à l'appartement secret d'AXEL DE FERSEN

"la Reine a envoyé chercher le poêlier suédois qui a fait des poêles à l'appartement de Madame et Sa Majesté lui a ordonné d'en faire un
dans ses cabinets intérieurs , avec un tuyau de chaleur pour échauffer une petite pièce à côté ;
la Reine m'a ordonné aussi de faire disposer l'emplacement dudit poêle
qui consiste dans la dépose de deux parties de lambris,dans la démolition d'un bout de cloison pour la refaire en briques , et dans la dépose d'une partie du parquet pour faire un âtre en briques "

petite note intéressante à rajouter dans le dossier "poêle" !!!!

MARIE ANTOINETTE