Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
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Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Kiki avait écrit à la Conciergerie :
Je suis assez supris ; il m'a toujours semblé que la reine se reposait dans sa salle de bains après s'être baignée, et que c'est la raison pour laquelle on y a placé le magnifique lit des bains livré par Boulard pour Louis XVI à Compiègne, et qui a conservé sa garniture d'origine :
La pièce présente d'ailleurs une dimension suffisante pour permettre ce double usage que l'exigüité des pièces du 1er étage n'autorisait pas. Et on voit mal la reine traverser sa bibliothèque peu chaleureusement vêtue au sortir du bain pour gagner son lit :s: .
Toujours est-il que le lit à palmettes livré par Jacob pour sa chambre du RDC a disparu . Versailles a cependant pu acquérir ces dernières années une partie des fauteuils, chaises et tabouret du même menuisier...
... ainsi que le secrétaire et la table de toilette livrés par Riesener pour cette pièce.
La commode de Benemann qui y est présentée est quant à elle d'un modèle quasi-identique à celle d'origine livrée par Riesener, car copiée pour Saint-Cloud avec une légère variante :
L'écran du même ensemble fait aujourd'hui l'orgueil de Jacques Garcia à Champs de Bataille.
Monsieur de Talaru :
J'ai lu un article de 1927 sur la Chambre de la Reine. Apparamment il y aurait eu un trumeau en face du lit royal. les sculptures auraient été faites par verbeck, le Goupil, et de Goullons. En tous cas pendant le régne précédent il y était, pensez-vous comme moi que ce décor ait disparu pendant la refonte de la nouvelle Dauphine, (mais à cette époque avait-elle le goût de la deco ?) ou que ce décor, fut détruit par le Roi Louis-Philippe, lors de la création du musée, comme l'auteur le laisse penser ? Qui a jamais entendu parler de ça ?
Mr de Talaru
(...)
Lors de ma dernière visite, le conférencier nous a dit que le lit de la Souveraine était en acajou. Je n'avais jamais entendu parler de ça. Est ce que cela interpelle quelqu'un ? En revanche la Chambre a retrouvé une partie de ses chaises.
Mr de Talaru
Kiki :
De quelle chambre, au juste, nous parlez-vous donc, mon cher?
Monsieur de Talaru :
Oui pardon, il s'agit de la Chambre du rez de chaussée. Celle tendue de vert, avec le portrait de la Reine en bleu de VLB. Je ne savais pas non plus qu'Elle avait transformée le vestibule de marbre en bibliothèque de stuc. La Cheminée de Sa salle à manger privée (2ème étage) en provient.
Mr de Talaru
.
Je suis assez supris ; il m'a toujours semblé que la reine se reposait dans sa salle de bains après s'être baignée, et que c'est la raison pour laquelle on y a placé le magnifique lit des bains livré par Boulard pour Louis XVI à Compiègne, et qui a conservé sa garniture d'origine :
La pièce présente d'ailleurs une dimension suffisante pour permettre ce double usage que l'exigüité des pièces du 1er étage n'autorisait pas. Et on voit mal la reine traverser sa bibliothèque peu chaleureusement vêtue au sortir du bain pour gagner son lit :s: .
Toujours est-il que le lit à palmettes livré par Jacob pour sa chambre du RDC a disparu . Versailles a cependant pu acquérir ces dernières années une partie des fauteuils, chaises et tabouret du même menuisier...
... ainsi que le secrétaire et la table de toilette livrés par Riesener pour cette pièce.
La commode de Benemann qui y est présentée est quant à elle d'un modèle quasi-identique à celle d'origine livrée par Riesener, car copiée pour Saint-Cloud avec une légère variante :
L'écran du même ensemble fait aujourd'hui l'orgueil de Jacques Garcia à Champs de Bataille.
Monsieur de Talaru :
J'ai lu un article de 1927 sur la Chambre de la Reine. Apparamment il y aurait eu un trumeau en face du lit royal. les sculptures auraient été faites par verbeck, le Goupil, et de Goullons. En tous cas pendant le régne précédent il y était, pensez-vous comme moi que ce décor ait disparu pendant la refonte de la nouvelle Dauphine, (mais à cette époque avait-elle le goût de la deco ?) ou que ce décor, fut détruit par le Roi Louis-Philippe, lors de la création du musée, comme l'auteur le laisse penser ? Qui a jamais entendu parler de ça ?
Mr de Talaru
(...)
Lors de ma dernière visite, le conférencier nous a dit que le lit de la Souveraine était en acajou. Je n'avais jamais entendu parler de ça. Est ce que cela interpelle quelqu'un ? En revanche la Chambre a retrouvé une partie de ses chaises.
Mr de Talaru
Kiki :
De quelle chambre, au juste, nous parlez-vous donc, mon cher?
Monsieur de Talaru :
Oui pardon, il s'agit de la Chambre du rez de chaussée. Celle tendue de vert, avec le portrait de la Reine en bleu de VLB. Je ne savais pas non plus qu'Elle avait transformée le vestibule de marbre en bibliothèque de stuc. La Cheminée de Sa salle à manger privée (2ème étage) en provient.
Mr de Talaru
.
Dernière édition par Majesté le Sam 05 Nov 2016, 11:47, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
J'avais écrit :
Est-ce donc ce lit qui est en acajou ?
A quoi ressemblent les chaises?
Bien à vous.
Mr de Talaru :
Non Majesté,
Le lit que vous présentez est celui de la chambre des bains de Louis XVI à Compiègne, de plus il est dans la salle de bains de la Reine. Non le lit dont je parle n'y est pas, mais je pensais que peut être vous auriez une vague idée d'icelui. Les chaises sont tendues de tissus vert et les montants sont gris. Je me demande d'ailleurs si le conférencier n'a pas confondu avec les meubles livrés pour son accouchement. En effet si les chaises devaient être pour Sa chambre, ils auraient du être de bois dorés non ? De plus vu que la cheminée est trés décorative (rouge avec incrustation de bronze doré), je pense que les chaises devaient correspondre ?
Mr de Talaru
J'ai répondu :
C'est bien ce que je comptais répondre au cas où vous aviez acquiescé mes propos...
certes...mais j'avoue ne plus me souvenir de Sa chambre...ou du moins de Son lit, car je vois où se trouvait le portrait à la robe bleue...du moins la dernière fois que j'ai visité le château...
C'est bien à la pièce portant le n°52 que vous faîtes allusion?
Bien à vous.
Mr de Talaru :
Absolument numéro 52
Mr de Talaru
.
Est-ce donc ce lit qui est en acajou ?
A quoi ressemblent les chaises?
Bien à vous.
Mr de Talaru :
Non Majesté,
Le lit que vous présentez est celui de la chambre des bains de Louis XVI à Compiègne, de plus il est dans la salle de bains de la Reine. Non le lit dont je parle n'y est pas, mais je pensais que peut être vous auriez une vague idée d'icelui. Les chaises sont tendues de tissus vert et les montants sont gris. Je me demande d'ailleurs si le conférencier n'a pas confondu avec les meubles livrés pour son accouchement. En effet si les chaises devaient être pour Sa chambre, ils auraient du être de bois dorés non ? De plus vu que la cheminée est trés décorative (rouge avec incrustation de bronze doré), je pense que les chaises devaient correspondre ?
Mr de Talaru
J'ai répondu :
Mr de TALARU a écrit:
Le lit que vous présentez est celui du Roi Louis XVI à Fontainebleau
C'est bien ce que je comptais répondre au cas où vous aviez acquiescé mes propos...
Mr de TALARU a écrit:il est dans la salle de bains de la Reine
certes...mais j'avoue ne plus me souvenir de Sa chambre...ou du moins de Son lit, car je vois où se trouvait le portrait à la robe bleue...du moins la dernière fois que j'ai visité le château...
C'est bien à la pièce portant le n°52 que vous faîtes allusion?
Bien à vous.
Mr de Talaru :
Absolument numéro 52
Mr de Talaru
.
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
J'avais écrit :
Par contre, en m'éveillant ce matin, j'ai repensé à un lit de Marie-Antoinette qui est conservé dans les appartements de Madame du Barry (au deuxième étage du château)...Serait-ce celui qu'on aurait descendu au rez-de-chaussée?
Bien à vous.
Monsieur de Castelnau :
Cher ami, je me permets tout juste de vous citer afin de rectifier un petit point de détail ... Ce n'est pas Marie Antoinette mais Madame Sophie qui avait transformé le vestibule de marbre en bibliothèque de stuc... Louis XV avait beaucoup de filles à loger et il faut savoir que le rez de chaussée du corps central était divisé en differents appartements dont ceux de madame Sophie, vastes et assez luxueux ...
Concernant cette chambre du rez de chaussée de marie antoinette je peux vous amener quelques détails et précisions
Sièges de la chambre à coucher du Petit Appartement de Marie-Antoinette à Versailles
Petits Appartements de la reine du rez-de-chaussée de Versailles en 1788
Georges JACOB (1739-1814)
Hêtre sculpté et peint.
Jusqu’à la fin du XVIII° siècle, l’attribution des appartements du château de Versailles était soumise à l’évolution de la famille royale. Chaque naissance princière, chaque mariage, ou chaque décès, en modifiant le subtil équilibre des préséances, modifiait aussi la distribution des logements.
Marie-Antoinette s’est toujours sentie trop à l’étroit dans ses appartements de Versailles. Contrainte de conserver ses appartements officiels dans leur structure immuable, elle ne s’est contentée que de les rajeunir. Concernant ses petits appartements, elle a réussi à laisser libre cours à ses désirs de changement. Mais cela ne lui suffit, ces petits appartements, même entresolés, tout en étant raffinés, restent minuscules.
En 1782, lors de la mort de Madame Sophie, fille de Louis XV, elle prend possession de son logement situé au rez-de-chaussée du château de Versailles et donnant sur la cour de marbre, juste au-dessous de la chambre de parade des rois de France. L’appartement de Madame Sophie était l’un des plus vastes et des plus beaux appartements de Versailles. Aucun princes ne le revendiqua étant déjà magnifiquement logés. Un temps dévolu à sa fille Madame Royale, Marie-Antoinette qui avait pris goût pour les appartements du rez-de-chaussée se l’appropria.
Très vite, et afin de vivre pleinement à l’abri des regards indiscrets, la reine préférera dormir dans le lit de damas vert de sa nouvelle chambre, assez spacieuse mais sobrement décorée. On parlera dès lors du « nouveau logement de la reine » à Versailles, un logement secret et intime, inaccessible pour le commun des mortels car protégé par la grille royale aujourd’hui en reconstitution.
Ce n’est pourtant qu’en 1788 que Marie-Antoinette fait renouveler l’ameublement de sa chambre à coucher : anciennement meublée par le mobilier des couches de 1778 et 1781, ce qui obligea à la création d'un nouveau mobilier des couches en 1785, celui dont vous faites allusion , elle confie à Jacob la confection d’un lit en acajou, de meubles en hêtre peints ornés d’un décor avant gardiste de palmettes ou simplement dit à l’Etrusque. Un textile en pou de soie bleu parachevait cette œuvre rigoureuse et très moderne, une première.
Un nouveau style apparaît donc, privilégiant la ligne droite, les formes rectilignes de l’Antiquité, les harmonies symétriques plus calmes, les pieds en toupies ou cannelés, les caryatides. Marie antoinette était déjà tournée sur un autre style et siècle décoratif annonçant l'Empire...
Le contraste devait être saisissant entre le bois peint des sièges et l'acajou du mobilier dont la table de toilette de campagne et surtout le lit en acajou massif qui selon toute vraissemblance aurait été d'un style novateur qui fera la richesse et la prospérité des fameux lits d'acajou du XIX° siecle... un jour peut être reviendra-t-il sur le marché et ce jour versailles peut être pourra l'acquérir?
Concernant le lit à la turque dans les appartements de madame du Barry... là aussi de petites précisions
Lit à la Turque provenant du garde-meuble de Marie-Antoinette (vers 1770)
Martin-Nicolas DELAPORTE ( ?-1784)
Hêtre sculpté et doré, couverture en satin broché
Famille d’artisans parisiens, entrepreneurs des bâtiments de roi sous Louis XIV à Versailles et à Compiègne. Martin-Nicolas Delaporte était un fabriquant très actif et favorablement connu dans le commerce.
Ce lit de jour pour une personne est représentatif du goût pour le pittoresque et l’exotisme. Il est évocateur d’un âge d’or où toutes les voluptés semblaient naturelles et permises. Les arts décoratifs français multiplièrent donc les représentations de ces retraites confortables et dans lesquelles vivaient pour les occidentaux, mollement étendus, d’alertes sultans accompagnés d’odalisques dignes des mille et une nuits et des Lettres persanes de Montesquieu.
Le lit à la Turque est aussi appelé lit à la sultane. C’est un lit de travers à deux chevets égaux galbés en élévation et enroulés vers l’extérieur. Enroulement de feuilles d’acanthes, rameaux (symbole de l’amour mais aussi et surtout de l’espérance, celle de donner un héritier à la couronne), roses, rosaces, rubans et guirlandes, frises de postes minutieusement sculptés rythment le décor de ce lit.
Les lits à la Turque sont très souvent surmontés d’un dais auquel sont suspendus des rideaux. La courtepointe en lampas de soie brochée à fond blanc et guirlandes de fleurs (œuvre contemporaine des soyeux lyonnais) parachèvent cet extraordinaire meuble de repos.
Ce lit porte la marque du Garde-Meuble de la reine Marie-Antoinette. Très certainement destiné a accueillir des invités au Petit Trianon, ce lit datant de la fin du règne de Louis XV pourrait en fait faire partie du mobilier mis en place pour le roi Louis XV et la Du Barry à Trianon, mobilier que Marie-Antoinette conserva et s’appropria (jusqu’en 1787 elle conserva la chambre de la Du Barry mais rien n'indique si elle a dormi dans le lit de la "créature" ).
Enfin la cheminée, quelques mots
Le 29 novembre 1783, on posa dans la chambre de Marie-Antoinette située au rez-de-chaussée une cheminée provisoire, en marbre brèche d’Alep. En juillet 1784, elle reçut sa cheminée définitive qui consiste en un fort beau chambranle de marbre griotte d’Italie, rehaussé de bronzes dorés
.
Majesté a écrit:
certes...mais j'avoue ne plus me souvenir de Sa chambre...ou du moins de Son lit, car je vois où se trouvait le portrait à la robe bleue...du moins la dernière fois que j'ai visité le château...
Par contre, en m'éveillant ce matin, j'ai repensé à un lit de Marie-Antoinette qui est conservé dans les appartements de Madame du Barry (au deuxième étage du château)...Serait-ce celui qu'on aurait descendu au rez-de-chaussée?
Bien à vous.
Monsieur de Castelnau :
Mr de Talaru a écrit:Oui pardon, il s'agit de la chambre du rez de chaussée. Celle tendue de vert, avec le portrait de la Reine en bleu de VLB. Je ne savais pas non plus qu'Elle avait transformée le vestibule de marbre en bibliothèque de stuc. La Cheminée de Sa salle à manger privée (2eme étage) en provient.
Mr de Talaru
Cher ami, je me permets tout juste de vous citer afin de rectifier un petit point de détail ... Ce n'est pas Marie Antoinette mais Madame Sophie qui avait transformé le vestibule de marbre en bibliothèque de stuc... Louis XV avait beaucoup de filles à loger et il faut savoir que le rez de chaussée du corps central était divisé en differents appartements dont ceux de madame Sophie, vastes et assez luxueux ...
Concernant cette chambre du rez de chaussée de marie antoinette je peux vous amener quelques détails et précisions
Sièges de la chambre à coucher du Petit Appartement de Marie-Antoinette à Versailles
Petits Appartements de la reine du rez-de-chaussée de Versailles en 1788
Georges JACOB (1739-1814)
Hêtre sculpté et peint.
Jusqu’à la fin du XVIII° siècle, l’attribution des appartements du château de Versailles était soumise à l’évolution de la famille royale. Chaque naissance princière, chaque mariage, ou chaque décès, en modifiant le subtil équilibre des préséances, modifiait aussi la distribution des logements.
Marie-Antoinette s’est toujours sentie trop à l’étroit dans ses appartements de Versailles. Contrainte de conserver ses appartements officiels dans leur structure immuable, elle ne s’est contentée que de les rajeunir. Concernant ses petits appartements, elle a réussi à laisser libre cours à ses désirs de changement. Mais cela ne lui suffit, ces petits appartements, même entresolés, tout en étant raffinés, restent minuscules.
En 1782, lors de la mort de Madame Sophie, fille de Louis XV, elle prend possession de son logement situé au rez-de-chaussée du château de Versailles et donnant sur la cour de marbre, juste au-dessous de la chambre de parade des rois de France. L’appartement de Madame Sophie était l’un des plus vastes et des plus beaux appartements de Versailles. Aucun princes ne le revendiqua étant déjà magnifiquement logés. Un temps dévolu à sa fille Madame Royale, Marie-Antoinette qui avait pris goût pour les appartements du rez-de-chaussée se l’appropria.
Très vite, et afin de vivre pleinement à l’abri des regards indiscrets, la reine préférera dormir dans le lit de damas vert de sa nouvelle chambre, assez spacieuse mais sobrement décorée. On parlera dès lors du « nouveau logement de la reine » à Versailles, un logement secret et intime, inaccessible pour le commun des mortels car protégé par la grille royale aujourd’hui en reconstitution.
Ce n’est pourtant qu’en 1788 que Marie-Antoinette fait renouveler l’ameublement de sa chambre à coucher : anciennement meublée par le mobilier des couches de 1778 et 1781, ce qui obligea à la création d'un nouveau mobilier des couches en 1785, celui dont vous faites allusion , elle confie à Jacob la confection d’un lit en acajou, de meubles en hêtre peints ornés d’un décor avant gardiste de palmettes ou simplement dit à l’Etrusque. Un textile en pou de soie bleu parachevait cette œuvre rigoureuse et très moderne, une première.
Un nouveau style apparaît donc, privilégiant la ligne droite, les formes rectilignes de l’Antiquité, les harmonies symétriques plus calmes, les pieds en toupies ou cannelés, les caryatides. Marie antoinette était déjà tournée sur un autre style et siècle décoratif annonçant l'Empire...
Le contraste devait être saisissant entre le bois peint des sièges et l'acajou du mobilier dont la table de toilette de campagne et surtout le lit en acajou massif qui selon toute vraissemblance aurait été d'un style novateur qui fera la richesse et la prospérité des fameux lits d'acajou du XIX° siecle... un jour peut être reviendra-t-il sur le marché et ce jour versailles peut être pourra l'acquérir?
Concernant le lit à la turque dans les appartements de madame du Barry... là aussi de petites précisions
Lit à la Turque provenant du garde-meuble de Marie-Antoinette (vers 1770)
Martin-Nicolas DELAPORTE ( ?-1784)
Hêtre sculpté et doré, couverture en satin broché
Famille d’artisans parisiens, entrepreneurs des bâtiments de roi sous Louis XIV à Versailles et à Compiègne. Martin-Nicolas Delaporte était un fabriquant très actif et favorablement connu dans le commerce.
Ce lit de jour pour une personne est représentatif du goût pour le pittoresque et l’exotisme. Il est évocateur d’un âge d’or où toutes les voluptés semblaient naturelles et permises. Les arts décoratifs français multiplièrent donc les représentations de ces retraites confortables et dans lesquelles vivaient pour les occidentaux, mollement étendus, d’alertes sultans accompagnés d’odalisques dignes des mille et une nuits et des Lettres persanes de Montesquieu.
Le lit à la Turque est aussi appelé lit à la sultane. C’est un lit de travers à deux chevets égaux galbés en élévation et enroulés vers l’extérieur. Enroulement de feuilles d’acanthes, rameaux (symbole de l’amour mais aussi et surtout de l’espérance, celle de donner un héritier à la couronne), roses, rosaces, rubans et guirlandes, frises de postes minutieusement sculptés rythment le décor de ce lit.
Les lits à la Turque sont très souvent surmontés d’un dais auquel sont suspendus des rideaux. La courtepointe en lampas de soie brochée à fond blanc et guirlandes de fleurs (œuvre contemporaine des soyeux lyonnais) parachèvent cet extraordinaire meuble de repos.
Ce lit porte la marque du Garde-Meuble de la reine Marie-Antoinette. Très certainement destiné a accueillir des invités au Petit Trianon, ce lit datant de la fin du règne de Louis XV pourrait en fait faire partie du mobilier mis en place pour le roi Louis XV et la Du Barry à Trianon, mobilier que Marie-Antoinette conserva et s’appropria (jusqu’en 1787 elle conserva la chambre de la Du Barry mais rien n'indique si elle a dormi dans le lit de la "créature" ).
Enfin la cheminée, quelques mots
Le 29 novembre 1783, on posa dans la chambre de Marie-Antoinette située au rez-de-chaussée une cheminée provisoire, en marbre brèche d’Alep. En juillet 1784, elle reçut sa cheminée définitive qui consiste en un fort beau chambranle de marbre griotte d’Italie, rehaussé de bronzes dorés
.
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Voilà ce que j'ai trouvé il y a environ deux ans sur CDV :
Le Petit Appartement de la reine
Les cabinets intérieurs ne lui suffisant plus, Marie-Antoinette recherche de nouveaux espaces.
Elle obtient de disposer d’un appartement privé au rez-de-chaussée du château, donnant directement sur la cour de Marbre, clair et facile d’accès, près de ses enfants logés à proximité, où elle emménage en 1784.
Il lui est attribué en 1782, à l'emplacement d'une partie de l'appartement de Madame Sophie, l'une des tantes de Louis XVI, décédée la même année, qui comportait alors trois pièces principales, une salle de bains, un cabinet du tour et une bibliothèque, et quelques petites pièces pour le service.
La chambre est créée fin 1783, à l’emplacement de la salle de bains de Madame Sophie.
Le décormural a aujourd’hui disparu, à l’exception de la belle cheminée en marbre griotte enrichie de bronzes dorés.
En revanche, la majeure partie du mobilier a retrouvé sa place : commode, secrétaire et coiffeuse de Riesener, et sièges de Georges Jacob d'un dessin original.
Située à l'emplacement de l'actuel vestibule de marbre, dit Louis XIII, donnant d'un côté sur la cour de Marbre et de l'autre sur la galerie Basse, se trouvait la bibliothèque, dont les murs étaient revêtus de stuc peint de paysages et de rinceaux dans des encadrements en faux marbre.
Elle remplace la croisée par une porte-fenêtre, pour plus d’indépendance.
Cette pièce communique avec la pièce des bains, assez vaste pour servir également de chambre de repos après le bain.
Vidé de ses meubles à la révolution, l'appartement privé de la Reine disparaît dans les années 1830, lors des travaux réalisés par l'architecte Frédéric Nepveu, à la demande du roi Louis-Philippe, pour créer les vastes galeries du Musée de l'Histoire de France.
Si les boiseries de la chambre n'ont pu être identifiées à ce jour, celles de la pièce des bains furent remontées au XIXe siècle au Grand Trianon. Par ailleurs, les dessus-de-porte, soustraits à l'ensemble, avaient été offerts au musée des Arts décoratifs par l'antiquaire Émile Peyre en 1906.
Le musée des Arts décoratifs en a tout naturellement consenti le dépôt lorsque la pièce a été reconstituée.
La salle de bains de la reine au RDC
Les travaux :
Les travaux sont engagés dans cette vaste pièce après l’emménagement de la Reine en 1784, mais l’essentiel du programme est entrepris en 1788, lors d’un renouvellement complet de l’ameublement du Petit Appartement.
En 1788, les frères rousseau réalisent un nouveau décor à panneaux sculptés d'arabesques d'après les dessins de l'architecte Richard Mique.
Le décor, peint en blanc, se détache sur un fond gris-bleu.
Les panneaux offrent pour motif supérieur un trophée d'instruments de toilette avec miroir et coffret contenant des objets de toilette, et pour motif inférieur deux cygnes buvant à une vasque, motif néo-classique par excellence qu'accompagnent des rinceaux agrémentés de coquillages.
Sur les côtés, ponctuant des roseaux et des chapelets de perles, des coquillages, un dauphin sur une coquille que surmonte une conque d'où partent deux branches de corail comme motif médian, le tout dans une clarté et un équilibre.
Les parcloses offrent la même originalité dans les motifs avec dauphins, coquille et roseau, fontaine, et, au bas, une coquille et un crustacé.
Dès le mois d'avril 1788, le sol est pavé de carreaux de marbre blanc et noir.
En juillet, les canalisations sont posées ; « une paire de cols-de-cygne garnis de souches et de rosettes » alimente les bains en eau chaude et froide.
Afin d’éclairer le cabinet de chaise, situé à l’arrière de la pièce, une glace blanche est livrée, en même temps que les douze vitres destinées aux deux fenêtres.
C'est là que se trouve également le poêle qui chauffe la salle.
Enfin, le règlement de la dorure des « tours de glace des Bains de la Reine » intervient au mois de novembre.
La pièce des bains est ainsi terminée, à l’automne 1788.
En juin 1789, pendant le voyage de Marly, la pièce est rehaussée au niveau de la cour de Marbre, au détriment de l'entresol.
Les boiseries et les croisées sont replacées.
Marie-Antoinette ne verra jamais l'achèvement de ce travail, toujours en cours d'exécution au mois de janvier 1790.
L'ameublement :
suite à la disparition des archives du Garde-Meuble privé de la reine à la révolution, il est difficile de connaître avec certitude le mobilier livré pour cette pièce.
Toutefois, dès 1787, une commande d'un lit « en chaire à prêcher », des bergères, deux chaises, deux tabourets et un fauteuil de toilette couvert de maroquin vert au menuisier Georges Jacob est probablement destinée à cette pièce.
On suppose qu'un tapis à fond lilas couvrait partiellement le sol et que la baignoire était garnie de mousseline festonnée, avec des galons et des volants, sommée d’une impériale en toile blanche des Flandres.
Les rideaux des fenêtres étaient vraisemblablement de basin avec deux rangs de volants et de galons, une grande draperie, une grande et des petites pentes.
Le Petit Appartement de la reine
Les cabinets intérieurs ne lui suffisant plus, Marie-Antoinette recherche de nouveaux espaces.
Elle obtient de disposer d’un appartement privé au rez-de-chaussée du château, donnant directement sur la cour de Marbre, clair et facile d’accès, près de ses enfants logés à proximité, où elle emménage en 1784.
Il lui est attribué en 1782, à l'emplacement d'une partie de l'appartement de Madame Sophie, l'une des tantes de Louis XVI, décédée la même année, qui comportait alors trois pièces principales, une salle de bains, un cabinet du tour et une bibliothèque, et quelques petites pièces pour le service.
La chambre est créée fin 1783, à l’emplacement de la salle de bains de Madame Sophie.
Le décormural a aujourd’hui disparu, à l’exception de la belle cheminée en marbre griotte enrichie de bronzes dorés.
En revanche, la majeure partie du mobilier a retrouvé sa place : commode, secrétaire et coiffeuse de Riesener, et sièges de Georges Jacob d'un dessin original.
Située à l'emplacement de l'actuel vestibule de marbre, dit Louis XIII, donnant d'un côté sur la cour de Marbre et de l'autre sur la galerie Basse, se trouvait la bibliothèque, dont les murs étaient revêtus de stuc peint de paysages et de rinceaux dans des encadrements en faux marbre.
Elle remplace la croisée par une porte-fenêtre, pour plus d’indépendance.
Cette pièce communique avec la pièce des bains, assez vaste pour servir également de chambre de repos après le bain.
Vidé de ses meubles à la révolution, l'appartement privé de la Reine disparaît dans les années 1830, lors des travaux réalisés par l'architecte Frédéric Nepveu, à la demande du roi Louis-Philippe, pour créer les vastes galeries du Musée de l'Histoire de France.
Si les boiseries de la chambre n'ont pu être identifiées à ce jour, celles de la pièce des bains furent remontées au XIXe siècle au Grand Trianon. Par ailleurs, les dessus-de-porte, soustraits à l'ensemble, avaient été offerts au musée des Arts décoratifs par l'antiquaire Émile Peyre en 1906.
Le musée des Arts décoratifs en a tout naturellement consenti le dépôt lorsque la pièce a été reconstituée.
La salle de bains de la reine au RDC
Les travaux :
Les travaux sont engagés dans cette vaste pièce après l’emménagement de la Reine en 1784, mais l’essentiel du programme est entrepris en 1788, lors d’un renouvellement complet de l’ameublement du Petit Appartement.
En 1788, les frères rousseau réalisent un nouveau décor à panneaux sculptés d'arabesques d'après les dessins de l'architecte Richard Mique.
Le décor, peint en blanc, se détache sur un fond gris-bleu.
Les panneaux offrent pour motif supérieur un trophée d'instruments de toilette avec miroir et coffret contenant des objets de toilette, et pour motif inférieur deux cygnes buvant à une vasque, motif néo-classique par excellence qu'accompagnent des rinceaux agrémentés de coquillages.
Sur les côtés, ponctuant des roseaux et des chapelets de perles, des coquillages, un dauphin sur une coquille que surmonte une conque d'où partent deux branches de corail comme motif médian, le tout dans une clarté et un équilibre.
Les parcloses offrent la même originalité dans les motifs avec dauphins, coquille et roseau, fontaine, et, au bas, une coquille et un crustacé.
Dès le mois d'avril 1788, le sol est pavé de carreaux de marbre blanc et noir.
En juillet, les canalisations sont posées ; « une paire de cols-de-cygne garnis de souches et de rosettes » alimente les bains en eau chaude et froide.
Afin d’éclairer le cabinet de chaise, situé à l’arrière de la pièce, une glace blanche est livrée, en même temps que les douze vitres destinées aux deux fenêtres.
C'est là que se trouve également le poêle qui chauffe la salle.
Enfin, le règlement de la dorure des « tours de glace des Bains de la Reine » intervient au mois de novembre.
La pièce des bains est ainsi terminée, à l’automne 1788.
En juin 1789, pendant le voyage de Marly, la pièce est rehaussée au niveau de la cour de Marbre, au détriment de l'entresol.
Les boiseries et les croisées sont replacées.
Marie-Antoinette ne verra jamais l'achèvement de ce travail, toujours en cours d'exécution au mois de janvier 1790.
L'ameublement :
suite à la disparition des archives du Garde-Meuble privé de la reine à la révolution, il est difficile de connaître avec certitude le mobilier livré pour cette pièce.
Toutefois, dès 1787, une commande d'un lit « en chaire à prêcher », des bergères, deux chaises, deux tabourets et un fauteuil de toilette couvert de maroquin vert au menuisier Georges Jacob est probablement destinée à cette pièce.
On suppose qu'un tapis à fond lilas couvrait partiellement le sol et que la baignoire était garnie de mousseline festonnée, avec des galons et des volants, sommée d’une impériale en toile blanche des Flandres.
Les rideaux des fenêtres étaient vraisemblablement de basin avec deux rangs de volants et de galons, une grande draperie, une grande et des petites pentes.
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Monsieur de Castelnau :
C’est dans cette chambre du rez de chaussée que fut installée le fameux dispositif permettant à la reine d’ouvrir et de fermer les portes de cette pièce et à volonté depuis son lit
Miche :
Sait-on de quand daterait ce mécanisme, Monsieur de Castelnau ? Vous dites dans votre exposé de la page précédente que la reine prit possession de cette pièce en 1782, et qu'elle en fit renouveler l'ameublement en 1788.
La conférencière qui nous avait fait visiter les petits appartements de la reine avait bien précisé que la reine n'avait jamais dormi dans cette chambre. N'est-ce pas curieux ?
Graille :
D'après les descriptions du lit de la reine pour cette chambre du rez-de-chaussée il devait être semblable car c'était un lit à la polonaise en acajou massif , comme celui-ci , ce qui était d'ailleurs extrêmement novateur pour l'époque et qui se banalisera sous l'Empire.
Dommage que ce lit n'ait pas été acheté pour Versailles , il aurait constitué pour cette chambre un excellent équivalent.
Monsieur de Castelnau:
Concernant le fameux mécanisme je n'ai pas de dates ... on dit 1786 mais comme je suis comme Saint Thomas sans preuves je préfère rester muet
Enfin vous évoquez la un problème récurrent à Versailles... il faudrait enfin qu'un jour conservateurs, conférenciers et guides se mettent d'accord sur les explications fournies .... d'un côté on m'a dit "oui" et apparemment certains disent "non"
Ayant "œuvré" dans les musées ces petits problèmes d'explications ne me sont pas inconnus... l'erreur est humaine
Lors de mes visites qui datent d'ailleurs j'avais eu Beatrix Saule... d'ailleurs je n'avais qu'elle lorsque je visitais les petits appartements de la Reine un vrai régal et je me souviens qu'elle aussi à cette époque disait que la Reine avait occupée ces pièces et cette chambre. Opinion confirmée plus tard par Xavier Salmon.
Graille :
Je n'ai pas d'éléments en ce qui concerne le mécanisme de cette chambre du Rez-de-chaussée , mais j'ai moi aussi assisté à une visite conférence de cet appartement et la conférencière nous a bien dit que le reine coucha dans cette chambre lorsqu'elle pris possession de ces pièces à la mort de Madame Sophie en 1782 , notamment l'hiver lorsque sa grande chambre était inchauffable.
De plus elle fera aménager devant les trois pièces donnant sur la cour de marbre une cour à l'anglaise. C'est-à-dire qu'une partie du dallage de marbre de cette cour fut retiré afin de décaisser la cour et édifier un muret bas surmonté d'une grille avec un portillon.Le tout agrémenté de fleurs en pot et de buis ou d'if en caissettes .
J'ai du mal à imaginer comme cela devait détonner avec l'antique architecture du XVIIème siècle !!
Merci pour les précisions sur le lit du Getty ,M de Castelnau : le Getty est connu pour ses attributions parfois abusives , mais je trouve qu'il correspond assez à la description que vous en faites , non ?
.
C’est dans cette chambre du rez de chaussée que fut installée le fameux dispositif permettant à la reine d’ouvrir et de fermer les portes de cette pièce et à volonté depuis son lit
Miche :
Sait-on de quand daterait ce mécanisme, Monsieur de Castelnau ? Vous dites dans votre exposé de la page précédente que la reine prit possession de cette pièce en 1782, et qu'elle en fit renouveler l'ameublement en 1788.
La conférencière qui nous avait fait visiter les petits appartements de la reine avait bien précisé que la reine n'avait jamais dormi dans cette chambre. N'est-ce pas curieux ?
Graille :
D'après les descriptions du lit de la reine pour cette chambre du rez-de-chaussée il devait être semblable car c'était un lit à la polonaise en acajou massif , comme celui-ci , ce qui était d'ailleurs extrêmement novateur pour l'époque et qui se banalisera sous l'Empire.
Dommage que ce lit n'ait pas été acheté pour Versailles , il aurait constitué pour cette chambre un excellent équivalent.
Monsieur de Castelnau:
Miche a écrit:Sait-on de quand daterait ce mécanisme, Monsieur de Castelnau ? Vous dites dans votre exposé de la page précédente que la reine prit possession de cette pièce en 82, et qu'elle en fit renouveler l'ameublement en 88.
La conférencière qui nous avait fait visiter les petits appartements de la reine avait bien précisé que la reine n'avait jamais dormi dans cette chambre. N'est-ce pas curieux ?
Concernant le fameux mécanisme je n'ai pas de dates ... on dit 1786 mais comme je suis comme Saint Thomas sans preuves je préfère rester muet
Enfin vous évoquez la un problème récurrent à Versailles... il faudrait enfin qu'un jour conservateurs, conférenciers et guides se mettent d'accord sur les explications fournies .... d'un côté on m'a dit "oui" et apparemment certains disent "non"
Ayant "œuvré" dans les musées ces petits problèmes d'explications ne me sont pas inconnus... l'erreur est humaine
Lors de mes visites qui datent d'ailleurs j'avais eu Beatrix Saule... d'ailleurs je n'avais qu'elle lorsque je visitais les petits appartements de la Reine un vrai régal et je me souviens qu'elle aussi à cette époque disait que la Reine avait occupée ces pièces et cette chambre. Opinion confirmée plus tard par Xavier Salmon.
Graille :
Je n'ai pas d'éléments en ce qui concerne le mécanisme de cette chambre du Rez-de-chaussée , mais j'ai moi aussi assisté à une visite conférence de cet appartement et la conférencière nous a bien dit que le reine coucha dans cette chambre lorsqu'elle pris possession de ces pièces à la mort de Madame Sophie en 1782 , notamment l'hiver lorsque sa grande chambre était inchauffable.
De plus elle fera aménager devant les trois pièces donnant sur la cour de marbre une cour à l'anglaise. C'est-à-dire qu'une partie du dallage de marbre de cette cour fut retiré afin de décaisser la cour et édifier un muret bas surmonté d'une grille avec un portillon.Le tout agrémenté de fleurs en pot et de buis ou d'if en caissettes .
J'ai du mal à imaginer comme cela devait détonner avec l'antique architecture du XVIIème siècle !!
Merci pour les précisions sur le lit du Getty ,M de Castelnau : le Getty est connu pour ses attributions parfois abusives , mais je trouve qu'il correspond assez à la description que vous en faites , non ?
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Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Mme de Sabran :
Ni l'Asie, ni l'Afrique...le goût turc était suffisamment exotique pour plaire.
Telle cette paire de chenets justement aux dromadaires, du boudoir turc de Fontainebleau :
Monsieur de Castelnau :
Oui et non car ils sont aussi des "éducateurs" à leur manière et surtout sur des parcours aussi visité tenter au moins d'avoir une certaine unité d'explication... c'est un peu comme si devant un tableau de Marie Antoinette on vous disait "Voici Madame du Barry"... en vous confirmant la main sur le cœur qu'il a raison et que vous non car lui c'est le conférencier expert ... c'est un exemple extrême je sais mais bon quand même
En fait le motif après observation n'est pas le même.. surtout que la chambre de la Reine à Compiègne n'était guère meublée lors de l'inventaire révolutionnaire... je vous renvoie au catalogue de l'expo à ce sujet
Grâce à Madame Sophie concernant ce magnifique lit d'acajou qui serait très proche de celui qui se trouvait dans la chambre du rez de chaussée je me suis amusé à tenter une "reconstitution"... c'est encore à finir mais je vous en livre une impression ... j'attends vos remarques et conseils pour enrichir ce support...
.
Graille a écrit:
Vous avez raison madame de sabran , on dirait un dromadaire : dans ce cas s'agirait-il plutot d'une représentation de l'Afrique ? Bien que les personnages avec ombrelles me semblents asiatiques ...
Ni l'Asie, ni l'Afrique...le goût turc était suffisamment exotique pour plaire.
Telle cette paire de chenets justement aux dromadaires, du boudoir turc de Fontainebleau :
Monsieur de Castelnau :
Miche a écrit:Les guides ont aussi droit à leur opinion, Monsieur de Castelnau. Vu que, visiblement, le doute subsiste en bien des matières...
Oui et non car ils sont aussi des "éducateurs" à leur manière et surtout sur des parcours aussi visité tenter au moins d'avoir une certaine unité d'explication... c'est un peu comme si devant un tableau de Marie Antoinette on vous disait "Voici Madame du Barry"... en vous confirmant la main sur le cœur qu'il a raison et que vous non car lui c'est le conférencier expert ... c'est un exemple extrême je sais mais bon quand même
Mr de TALARU a écrit:
C'est étrange mais le bleu de la soierie me fait penser aux sièges de même couleur et je crois de même motif du château de Compiègne. Mais peut-être me trompé-je?
Mr de Talaru
En fait le motif après observation n'est pas le même.. surtout que la chambre de la Reine à Compiègne n'était guère meublée lors de l'inventaire révolutionnaire... je vous renvoie au catalogue de l'expo à ce sujet
Grâce à Madame Sophie concernant ce magnifique lit d'acajou qui serait très proche de celui qui se trouvait dans la chambre du rez de chaussée je me suis amusé à tenter une "reconstitution"... c'est encore à finir mais je vous en livre une impression ... j'attends vos remarques et conseils pour enrichir ce support...
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Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
J'ai répondu :
Mes compliments, Monsieur de Castelnau !
La chambre que vous avez recréée ressemble beaucoup à l'idée que je m'en fais :n,,;::::!!!:
C'est très plaisant de pouvoir visualiser ce qui n'est plus ...
Merci à vous
Bien à vous.
Monsieur de Castelnau :
Voilà j'ai enfin achevé cette "évocation" de ce qui aurait pu être... ou du moins ce que j'imagine .
J'ai eu pas mal de boulot donc à chaque fois j'ai remis au lendemain mais là c'est fait... enfin le "bleu" est un peu trop vif mais pas facile de retrouver une couleur uniforme car sur les photos , que ce soient les ièges ou les murs j'ai été incapable de trouver la réelle couleur... si quelqu'un avait le "tissu" en qualité ce serait aisé de corriger ce tir
Pour les boiseries j'avoue avoir opté pour la facilité... et éviter ainsi de travailler sur les couleurs, contrastes et j'en passe de vos photos magnifiques Madame Sophie... ... en effet en les "blanchissant, je perdais la richesse des sculptures et motifs j'ai donc repris les panneaux d'appartements de madame Adélaïde.
En tout cas j'adresse de nouveau mes félicitations à Majesté car la maîtrise des logiciels est tout un art... ... et dieu que c'est pas aisé lol
J'ai écrit :
Toutes mes félicitations, cher Monsieur de Castelnau :n,,;::::!!!:
Si tu m'y autorises, je me permettrai peut-être d'y intégrer la maîtresse des lieux...
Bien à vous.
(...)
Voici la Reine dans Son intérieur qui attend Henriette Campan pour Son petit lever
Bien à vous.
.
Mes compliments, Monsieur de Castelnau !
La chambre que vous avez recréée ressemble beaucoup à l'idée que je m'en fais :n,,;::::!!!:
C'est très plaisant de pouvoir visualiser ce qui n'est plus ...
Merci à vous
Bien à vous.
Monsieur de Castelnau :
Voilà j'ai enfin achevé cette "évocation" de ce qui aurait pu être... ou du moins ce que j'imagine .
J'ai eu pas mal de boulot donc à chaque fois j'ai remis au lendemain mais là c'est fait... enfin le "bleu" est un peu trop vif mais pas facile de retrouver une couleur uniforme car sur les photos , que ce soient les ièges ou les murs j'ai été incapable de trouver la réelle couleur... si quelqu'un avait le "tissu" en qualité ce serait aisé de corriger ce tir
Pour les boiseries j'avoue avoir opté pour la facilité... et éviter ainsi de travailler sur les couleurs, contrastes et j'en passe de vos photos magnifiques Madame Sophie... ... en effet en les "blanchissant, je perdais la richesse des sculptures et motifs j'ai donc repris les panneaux d'appartements de madame Adélaïde.
En tout cas j'adresse de nouveau mes félicitations à Majesté car la maîtrise des logiciels est tout un art... ... et dieu que c'est pas aisé lol
J'ai écrit :
Toutes mes félicitations, cher Monsieur de Castelnau :n,,;::::!!!:
Si tu m'y autorises, je me permettrai peut-être d'y intégrer la maîtresse des lieux...
Bien à vous.
(...)
Voici la Reine dans Son intérieur qui attend Henriette Campan pour Son petit lever
Bien à vous.
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Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Monsieur de Castelnau:
En fait le fameux damas vert était celui du mobilier dit des couches qui meublait cette chambre avant que la Reine n'investisse dans du nouveau mobilier ) ... et une nouvelle tenture "Pou de soie Bleu"... (catalogue d'exposition de Bordeaux)
Cependant je peux mettre l'ensemble en vert si l'une ou l'un de vous a sur son ordi une bonne image couleur de ce tissu vert... ... j'ai essayé de reprendre celui du mobilier mais ça donne pas grand chose de concluant
Dans la même idée je viens de reparcourir connaissances de Versailles et un excellent forumeur, Monsieur de Noisy, a parlé d'un lit devant être peut être installé dans cette chambre... celui d'Acajou ayant servi aux Tuileries... (je pensais que le mobilier intégral avait été vendu à Versailles pourtant )
Mais en relisant tout le post il n'y a plus eu d'allusions à ce lit
Il y a d'ailleurs de très belles reconstitutions de certains appartements dont la Chambre de Louis XVI et de Louis XV, ou les pièces de Mesdames
Je ne pense pas que je préférerais le vert pomme à ce doux et céleste "Pou de soie Bleu", pour ma part ! Mais que chacun donne son avis !
Le vert de l'image d'origine n'était pas le même que les différents meubles ce qui présentait un énorme difficulté pour trouver le ton juste aussi ... heureusement j'ai vite relu Salmon et quand j'ai vu "bleu" j'ai poussé un "ouf" . Mais si quelqu'un a ce fameux vert en bonne qualité c'est avec plaisir que je transposerai cette teinte
Le souvenir que j'ai de ce mobilier c'est le fauteuil de toilette qui était exposé "en lumière" à Bordeaux et que j'ai de nombreuses fois touché mais des yeux je vous rassure ... l'avantage était surtout de pouvoir l'approcher au plus près et de l'étudier ... sur la couleur des bois et surtout le tissu qui était extrêmement clair, un vert très discret il est vrai. Les bois sont d'un blanc/mauve... donc je pense que la meilleure idée de l'ensemble serait de remettre sur l'ensemble la tonalité du tissu du fauteuil de toilette... d'ailleurs on voit nettement la différence
.
En fait le fameux damas vert était celui du mobilier dit des couches qui meublait cette chambre avant que la Reine n'investisse dans du nouveau mobilier ) ... et une nouvelle tenture "Pou de soie Bleu"... (catalogue d'exposition de Bordeaux)
Cependant je peux mettre l'ensemble en vert si l'une ou l'un de vous a sur son ordi une bonne image couleur de ce tissu vert... ... j'ai essayé de reprendre celui du mobilier mais ça donne pas grand chose de concluant
Dans la même idée je viens de reparcourir connaissances de Versailles et un excellent forumeur, Monsieur de Noisy, a parlé d'un lit devant être peut être installé dans cette chambre... celui d'Acajou ayant servi aux Tuileries... (je pensais que le mobilier intégral avait été vendu à Versailles pourtant )
Mais en relisant tout le post il n'y a plus eu d'allusions à ce lit
Il y a d'ailleurs de très belles reconstitutions de certains appartements dont la Chambre de Louis XVI et de Louis XV, ou les pièces de Mesdames
Je ne pense pas que je préférerais le vert pomme à ce doux et céleste "Pou de soie Bleu", pour ma part ! Mais que chacun donne son avis !
Le vert de l'image d'origine n'était pas le même que les différents meubles ce qui présentait un énorme difficulté pour trouver le ton juste aussi ... heureusement j'ai vite relu Salmon et quand j'ai vu "bleu" j'ai poussé un "ouf" . Mais si quelqu'un a ce fameux vert en bonne qualité c'est avec plaisir que je transposerai cette teinte
Le souvenir que j'ai de ce mobilier c'est le fauteuil de toilette qui était exposé "en lumière" à Bordeaux et que j'ai de nombreuses fois touché mais des yeux je vous rassure ... l'avantage était surtout de pouvoir l'approcher au plus près et de l'étudier ... sur la couleur des bois et surtout le tissu qui était extrêmement clair, un vert très discret il est vrai. Les bois sont d'un blanc/mauve... donc je pense que la meilleure idée de l'ensemble serait de remettre sur l'ensemble la tonalité du tissu du fauteuil de toilette... d'ailleurs on voit nettement la différence
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Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Monsieur de Castelnau :
Un lit à la polonaise,
déposé dans les réserves même du château de Versailles, est prévu pour être placé dans la chambre de la reine au rez de chaussé.
Le voici,
C'est un lit de travers, exécuter vers 1790.
"Lit à la polonaise à montants cannelé et chevets surmontés d'un fronton à enroulements encadré de cassolettes, époque Louis XVI"
(C) Château de Versailles
.déposé dans les réserves même du château de Versailles, est prévu pour être placé dans la chambre de la reine au rez de chaussé.
Le voici,
C'est un lit de travers, exécuter vers 1790.
"Lit à la polonaise à montants cannelé et chevets surmontés d'un fronton à enroulements encadré de cassolettes, époque Louis XVI"
(C) Château de Versailles
Une table de chevet peut être supposée,
J'ai répondu :
Merci, cher ami !
Ce n'est pas le style de lit que j'aurais imaginé pour cette chambre...
Mais il y a de quoi bien faire...et c'est signe que l'appartement de la reine du rez-de-chaussée se restitue peu à peu !
Bien à vous.
Kiki :
Il me semblait que le choix de ce lit pour la chambre de la reine au rez de chaussée n'était pas définitif ,parce qu'à l'origine le lit était en acajou. Je croyais donc que le château attendait un équivalent en acajou ( provenance mobilier national ?....ou autre) ou, seconde possibilité de faire peindre celui-ci façon acajou, afin de restituer un état correct.
Monsieur de Castelnau:
Je suis étonné par cette association : bois peint (lit) et acajou (table de chevet) ... C'est une erreur trop évidente! A moins qu'il ne s'agisse d'un compromis voulu (par les conservateurs) entre deux états ...
Madame de Théus :
C'est pourquoi ce lit est toujours en réserve, et en attente d'une solution qui conviendra le mieux.
Soit repeindre ce lit en trompe-l'oeil façon acajou, soit en trouver un en acajou.
En aucun cas une association lit peint de cette couleur et mobilier d'acajou n'est prévue.
Kiki :
Ce que je ne comprends c'est pourquoi placer un lit datant de 1790 ? boudoi16
Monsieur de Castelnau :
La livraison des chaises et fauteuils étrusques datent de 1788, à deux ans près ce lit ne peut qu'être une équivalence correcte et proche historiquement, comme stylistiquement.
Ensuite j'imagine que les conservateurs du château ( dont c'est aussi le métier) y ont réfléchi, et que cette proposition est la meilleure dans l'état actuel des choses pour la restitution de cette pièce dans son état "ancien régime", le dernier connu en tous cas avant la révolution.
MARIE ANTOINETTE:
modestement je couche dans le petit frère de ce lit, qui n'est pas dit "à la polonaise", mais tout simplement un lit d’alcôve de jeune homme !!!!!1,20 m de large
j'ai rajouté totalement indépendant un ciel de lit - bois et bronze - et les rideaux descendant de chaque côté !!!
amicalement MARIE ANTOINETTE
Ceci est mon lit de PARIS - sur chaque côté dans un ensemble fleuri nous avons un superbe MA !!!!!! c'est la raison pour laquelle j'avais acheté ces bois qui sont d'époque !!!!! je dois refaire une photo de mon lit actuel qui est en bois foncé !!!!!!
Madame de Sabran :
Je l'avais déjà vu, mais c'est vraiment charmant. Je m'étonne du nom de 'lit d’alcôve de jeune garçon". Pourquoi seulement les garçons ?!
MARIE ANTOINETTE concluait :
C'est le nom qui apparaît dans plusieurs livres ou articles sur ces lits qui tenaient dans une alcôve !!!!! mais je ne suis pas difficile !!! nous pouvons dire lit de jeune fille, de demoiselle célibataire ou dame divorcée ou veuve !!!!! nous avons le choix et la liberté !!!!! il y a des difficultés à trouver des draps housse de 1,20 m par contre pour les couettes à l'allemande, que nenni , il faut prendre la première taille !!!!
amicalement MARIE ANTOINETTE
.
Merci, cher ami !
Ce n'est pas le style de lit que j'aurais imaginé pour cette chambre...
Mais il y a de quoi bien faire...et c'est signe que l'appartement de la reine du rez-de-chaussée se restitue peu à peu !
Bien à vous.
Kiki :
Il me semblait que le choix de ce lit pour la chambre de la reine au rez de chaussée n'était pas définitif ,parce qu'à l'origine le lit était en acajou. Je croyais donc que le château attendait un équivalent en acajou ( provenance mobilier national ?....ou autre) ou, seconde possibilité de faire peindre celui-ci façon acajou, afin de restituer un état correct.
Monsieur de Castelnau:
Majesté a écrit:C'est bien de l'acajou dont j'avais souvenir aussi...
Je suis étonné par cette association : bois peint (lit) et acajou (table de chevet) ... C'est une erreur trop évidente! A moins qu'il ne s'agisse d'un compromis voulu (par les conservateurs) entre deux états ...
Madame de Théus :
C'est pourquoi ce lit est toujours en réserve, et en attente d'une solution qui conviendra le mieux.
Soit repeindre ce lit en trompe-l'oeil façon acajou, soit en trouver un en acajou.
En aucun cas une association lit peint de cette couleur et mobilier d'acajou n'est prévue.
Kiki :
Ce que je ne comprends c'est pourquoi placer un lit datant de 1790 ? boudoi16
Monsieur de Castelnau :
La livraison des chaises et fauteuils étrusques datent de 1788, à deux ans près ce lit ne peut qu'être une équivalence correcte et proche historiquement, comme stylistiquement.
Ensuite j'imagine que les conservateurs du château ( dont c'est aussi le métier) y ont réfléchi, et que cette proposition est la meilleure dans l'état actuel des choses pour la restitution de cette pièce dans son état "ancien régime", le dernier connu en tous cas avant la révolution.
MARIE ANTOINETTE:
modestement je couche dans le petit frère de ce lit, qui n'est pas dit "à la polonaise", mais tout simplement un lit d’alcôve de jeune homme !!!!!1,20 m de large
j'ai rajouté totalement indépendant un ciel de lit - bois et bronze - et les rideaux descendant de chaque côté !!!
amicalement MARIE ANTOINETTE
Ceci est mon lit de PARIS - sur chaque côté dans un ensemble fleuri nous avons un superbe MA !!!!!! c'est la raison pour laquelle j'avais acheté ces bois qui sont d'époque !!!!! je dois refaire une photo de mon lit actuel qui est en bois foncé !!!!!!
Madame de Sabran :
Je l'avais déjà vu, mais c'est vraiment charmant. Je m'étonne du nom de 'lit d’alcôve de jeune garçon". Pourquoi seulement les garçons ?!
MARIE ANTOINETTE concluait :
C'est le nom qui apparaît dans plusieurs livres ou articles sur ces lits qui tenaient dans une alcôve !!!!! mais je ne suis pas difficile !!! nous pouvons dire lit de jeune fille, de demoiselle célibataire ou dame divorcée ou veuve !!!!! nous avons le choix et la liberté !!!!! il y a des difficultés à trouver des draps housse de 1,20 m par contre pour les couettes à l'allemande, que nenni , il faut prendre la première taille !!!!
amicalement MARIE ANTOINETTE
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Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
MARIE ANTOINETTE a écrit:Pour l'appartement de la COUR DE MARBRE - on avait devant les fenêtres un petit fossé ne permettant pas d'y coller le nez pour voir l'intérieur de l'appartement.... il y avait aussi des caisses de petits arbres.
Maintenant dans de nombreux films on présente la porte centrale qui était la bibliothèque de la Reine reliant la salle de bains à la chambre comme une entrée officielle du château !!!!!!
Ce sont les restaurations XX° siècle qui ont ouvert ce passage passant de la cour de marbre vers la galerie ouvrant sur la terrasse.
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Bravo pour l'enquête sur la chambre du RC. Il était bien normal que la Reine ait cherché à avoir une chambre privée, comme le Roi, même si elle ne renonce pas à sa chambre de parade.
Quant à ses goûts, elle les exprime dans les mêmes années lors de l'aménagement de St Cloud: elle veut des pékins blancs ( soies peintes ) comme le montre le mobilier du Met, restauré comme à l'origine. Elle indique elle-même qu'elle veut le " vert pomme " auquel elle prête des vertus "hygiéniques" pour les pièces des enfants ...elle l'utilisera de nouveau aux Tuileries. Elle s'en était, il est vrai, servi aussi pour le salon des nobles au premier étage.
Le mobilier des couches, rechampi gris , très "étrusque" n'est là que faute de mieux mais n'était pas le mobilier permanent.
Quant à ses goûts, elle les exprime dans les mêmes années lors de l'aménagement de St Cloud: elle veut des pékins blancs ( soies peintes ) comme le montre le mobilier du Met, restauré comme à l'origine. Elle indique elle-même qu'elle veut le " vert pomme " auquel elle prête des vertus "hygiéniques" pour les pièces des enfants ...elle l'utilisera de nouveau aux Tuileries. Elle s'en était, il est vrai, servi aussi pour le salon des nobles au premier étage.
Le mobilier des couches, rechampi gris , très "étrusque" n'est là que faute de mieux mais n'était pas le mobilier permanent.
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
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Localisation : Paris x
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Vicq d Azir a écrit:
Le mobilier des couches, rechampi gris , très "étrusque" n'est là que faute de mieux mais n'était pas le mobilier permanent.
En effet, il s'agit de celui commandé pour ses couches de 1785 et réutilisé pour 1786. Or, Marie-Antoinette quand elle s'installe dans cet appartement en 1782 va utiliser le précédent, celui commandé en 1778 et réutilisé en 1781. Du coup, il en faut un nouveau en 1785.
Elle commandera ensuite un nouveau mobilier pour sa chambre privée en 1787-1788.
Je signale au passage que ces mobiliers de couches ne lui appartiennaient pas en propre et étaient du domaine du Garde-Meuble de la Couronne. Or, elle s'accapare le premier, le faisant passer dans son propre garde-meuble.
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Voulez-vous dire que ce mobilier est celui de sa chambre (à l'étage s'entend) au moment de ses couches, et qu'on retirait le mobilier ordinaire pendant ce temps ?
Si c'est le cas je l'ignorais totalement !
Si c'est le cas je l'ignorais totalement !
Lucius- Messages : 11656
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Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Lucius a écrit:Voulez-vous dire que ce mobilier est celui de sa chambre (à l'étage s'entend) au moment de ses couches, et qu'on retirait le mobilier ordinaire pendant ce temps ?
Si c'est le cas je l'ignorais totalement !
Eh bien alors, mon petit Lulu, on ne lit pas scrupuleusement tous les sujets ?!! :
Moi aussi, c'est Reinette qui me l'a appris .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Il faudra qu'on parle un jour du lit de St Cloud: je ne suis pas sûr que celui proposé soit le bon. On a le descriptif exact par les conventionnels. Ce mobilier s'est retrouvé au ministère de la Guerre, il a servi à Mme. Mère. Le lit y était encore dans les années 1910; a-t-il été détruit depuis? Avait-il été photographié? Je n'en ai pas trouvé trace jusque là. Et vous?
Vicq d Azir- Messages : 3676
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Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Je ne crois pas avoir ça dans mes dossiers. Désolée.
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Voici ce que j'ai retrouvéVicq d Azir a écrit:Il faudra qu'on parle un jour du lit de St Cloud: je ne suis pas sûr que celui proposé soit le bon.
Graille dans le CDB:
Voici un lit fin XVIIIème du menuisier Jacob.
D'après les descriptions du lit de la reine pour cette chambre du rez-de-chaussée il devait être semblable car c'était un lit à la polonaise en acajou massif , comme celui-ci , ce qui était d'ailleurs extrêmement novateur pour l'époque et qui se banalisera sous l'Empire.
Il en existe un aussi ayant appartenu à Marie-Antoinette , il en porte les marques de son garde-meuble . Conservé au musée Getty de Malibu aux Etats-Unis , je ne me souviens plus pour quelle résidence il avait été livré...
Comme on devait bien y dormir ...mmmmm.... ...à condition de bien vouloir dormir assis , hi hi
Monsieur de Castelnau:
Ce lit proviendrait de sa chambre de Saint Cloud mais les doutes subsistent
(...)
Graille a écrit: un lit ayant appartenu à Marie-Antoinette , il en porte les marques de son garde-meuble . Conservé au musée Getty de Malibu aux Etats-Unis , je ne me souviens plus pour quelle résidence il avait été livré...
En relisant les descriptions de l'ameublement de cette chambre à Saint Cloud le lit est décrit comme "lit à la polonaise à pilastres et colonnes, sculpté de palmettes antiques, vases, muguets, perles et carquois"... d'où les doutes sur l'attribution réelle de Saint Cloud pour ce lit... même si ce musée le présente comme tel...
Kiki:
Les deux bergères exécutées en 1784-1786 par Boulard dont elles portent l'estampille et par Hauré pour la sculpture. Ces meubles étaient destinés au cabinet suivant la bibliothèque dans le petit appartement de Louis XVI au château de Compiègne.
Ils sont de nos jours à nouveau conservés dans ce château et sont recouverts comme à l'origine du damas dit " des quatre parties du monde " (sur la photo "L'Asie" , représentée par des chinois montant un chameau).
Bien que proche ce tissu semble néanmoins différent de celui choisi par le musée Getty pour recouvrir le lit de la reine , dont le motif principal semble être vases de fleurs et arabesques.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
à condition de bien vouloir dormir assis
Ce n'est point nécessaire, le plus souvent ils sont plus grands qu'on ne le pense, tout est une question d'effet de proportion avec le ciel de lit.
(J'en ai fait l'expérience, dormir allongé dans un lit directoire qui me paraissait minuscule. Sans problème)
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
Il y a deux mobiliers de couches commandés sous (et non par, j'insiste sur ce point) Marie-Antoinette.
Un pour ses deux premières qu'elle utilisera ensuite pour sa chambre en bas lorsqu'elle prendra possession de l'ancien appartement de madame Sophie. Comme il s'agit d'un mobilier de la Couronne et non du garde-meuble privé de la reine, elle n'en avait pas du tout le droit. Il fallut donc en recommander un nouveau pour ses troisièmes couches.
Celui que nous connaissons et qui servira également pour ses dernières couches.
Précisons qu'elle commandera par la suite un mobilier neuf pour sa chambre du bas (après 1785 mais je n'ai plus la date précise en tête), ce qui fait qu'elle n'eut plus besoin du premier mobilier des couches. Il a dû ensuite être relégué dans une résidence genre Compiègne, Fontainebleau, Tuileries... Et de disparaître de la circulation.
Un pour ses deux premières qu'elle utilisera ensuite pour sa chambre en bas lorsqu'elle prendra possession de l'ancien appartement de madame Sophie. Comme il s'agit d'un mobilier de la Couronne et non du garde-meuble privé de la reine, elle n'en avait pas du tout le droit. Il fallut donc en recommander un nouveau pour ses troisièmes couches.
Celui que nous connaissons et qui servira également pour ses dernières couches.
Précisons qu'elle commandera par la suite un mobilier neuf pour sa chambre du bas (après 1785 mais je n'ai plus la date précise en tête), ce qui fait qu'elle n'eut plus besoin du premier mobilier des couches. Il a dû ensuite être relégué dans une résidence genre Compiègne, Fontainebleau, Tuileries... Et de disparaître de la circulation.
Invité- Invité
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
En effet, le serre-bijoux est dans la chambre du rez-de-chaussée.
Car après l'exposition "le XVIIIème siècle au source du design", ce meuble a été placé ici car, étant très fragile, il n'aurait pas supporté le transfert des Salles d'Afrique à la Chambre de la Reine, puis de la Chambre de la Reine à la chambre du rez-de-chaussée.
Après la restauration de la Première Antichambre du Roi et la Salle des Gardes qui serviront de nouveau parcours quand le Grand Appartement de la Reine fermera, sans doute après l'été, l'appartement sera totalement vidé pour deux ans pour restauration et surtout pour installer la climatisation.
Car après l'exposition "le XVIIIème siècle au source du design", ce meuble a été placé ici car, étant très fragile, il n'aurait pas supporté le transfert des Salles d'Afrique à la Chambre de la Reine, puis de la Chambre de la Reine à la chambre du rez-de-chaussée.
Après la restauration de la Première Antichambre du Roi et la Salle des Gardes qui serviront de nouveau parcours quand le Grand Appartement de la Reine fermera, sans doute après l'été, l'appartement sera totalement vidé pour deux ans pour restauration et surtout pour installer la climatisation.
Arnaud34- Messages : 22
Date d'inscription : 15/03/2015
Age : 47
Localisation : Montpellier
Re: Appartement privé de Marie-Antoinette au rez-de-chaussée du château de Versailles
J'avais entendu parler du projet de climatisation, mais j’espérai que cela ne se ferait pas.
Après la destruction de l'intérieur de la vieille aile, l’installation de la climatisation et ses ravages sur les œuvres ...... visiter Versailles va devenir de plus en plus triste ...
Après la destruction de l'intérieur de la vieille aile, l’installation de la climatisation et ses ravages sur les œuvres ...... visiter Versailles va devenir de plus en plus triste ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
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