Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
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Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Franz Anton Mesmer (23 mai 1734 à Iznang – 5 mars 1815 à Meersburg) est un médecin badois, fondateur de la théorie du magnétisme animal, aussi connue sous le nom de mesmérisme.
En 1752, Franz Anton Mesmer s'inscrit à l'université jésuite de Dillingen (de) et, en 1754, à l’université d’Ingolstadt pour sa troisième année de théologie. Il s'inscrit en droit à l'université de Vienne en 1759, puis en médecine en 1760.
En 1766, Mesmer publie sa thèse de doctorat, De l'influence des planètes sur le corps humain, dans laquelle on retrouve l'influence des théories sur le magnétisme du médecin suisse Paracelse, du médecin belge Jan Baptist van Helmont (Le traitement magnétique des plaies, 1621), du médecin écossais William Maxwell (De Medicina Magnetica, 1679), du jésuite allemand Athanasius Kircher et de Ferdinand Santanelli (Geheime Philosophie oder magish-magnetische Heilkunde, 1723).
En janvier 1768, Mesmer épouse la riche veuve Maria Anna von Posch (von Bosch dans la correspondance de Mozart). De nombreux musiciens viennois fréquentent leur maison, notamment Haydn, Gluck et Mozart qui l’immortalisera en incluant une référence à lui dans son opéra Così fan tutte.
En 1773, il entreprend son premier traitement sur la base des idées d'un fluide universel. Pour cela, il utilise les plaques aimantées inventées par le père jésuite Maximilian Hell. À la suite d’une polémique avec Hell sur la paternité de ce procédé, Mesmer insistera sur le fait que le magnétisme animal est distinct du fluide magnétique minéral. En 1775, Mesmer est amené à donner son avis à l'Académie des Sciences de Munich sur les exorcismes du père Johann Joseph Gassner.
En juin 1775 il se rend chez le Baron Horeczky de Horka. Fin 1775 il est de retour à Vienne.
En 1777, il quitte Vienne après avoir tenté de traiter la cécité de Maria Theresia von Paradis, une musicienne de 18 ans aveugle depuis l’âge de quatre ans. Les soins de Mesmer parvinrent à rétablir partiellement sa vue, ce dont les parents lui furent d’abord fort reconnaissants, avant que le père de la jeune musicienne, qui tenait à conserver la pension d'invalidité de sa fille, n’insiste pour que Mesmer cesse de la traiter. Des échanges acrimonieux s’ensuivirent, et la vision de la patiente se détériora de nouveau. Pour éviter un scandale, Mesmer part s’installer à Paris l'année suivante.
Arrivé à Paris en 1778, il officie d'abord à l'hôtel Bourret place Vendôme puis à l'hôtel Bullion rue Coquillère, près de Saint-Eustache, et encore à l'hôtel de Coigny, rue du Coq-Héron. Sa clientèle s'accroissant, il s'établit ensuite à Créteil en mai 1778. Il se fait assister par Charles Deslon, médecin personnel du comte d'Artois, avec le soutien duquel il publie, en 1779, son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal de 88 pages, suivi de ses 27 célèbres Propositions décrivant sa théorie. Ses thèses principales sont :
un fluide physique subtil emplit l'univers, servant d'intermédiaire entre l'homme, la terre et les corps célestes, et entre les hommes eux-mêmes ;
la maladie résulte d'une mauvaise répartition de ce fluide dans le corps humain et la guérison revient à restaurer cet équilibre perdu ;
grâce à des techniques, ce fluide est susceptible d'être canalisé, emmagasiné et transmis à d'autres personnes, provoquant des « crises » chez les malades pour les guérir.
Mesmer, de Puységur et Deleuze.
Selon Mesmer, le magnétisme animal est la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce à un « fluide naturel » dont le magnétiseur serait la source, et qu'il diffuserait grâce à des « passes », dites « passes mesmériennes », sur tout le corps. Bientôt, Paris se divise entre ceux qui pensent que Mesmer était un charlatan forcé de fuir Vienne et ceux d’opinion qu'il avait fait une grande découverte.
En 1780 Charles Deslon publie Observations sur le magnétisme animal.
En 1780, ayant plus de patients qu'il n'en peut traiter individuellement, Mesmer introduit la méthode de traitement collectif dite du baquet. C'est notamment lors de ces traitements collectifs que se manifestent des phénomènes contagieux de « crises magnétiques » au cours desquelles les femmes de la meilleure société parisienne perdent leur contrôle, éclatent d'un rire « hystérique », se pâment, sont prises de convulsions…
Mesmer est vivement attaqué par la faculté de médecine mais obtient des clients influents, tels le juriste Nicolas Bergasse et le banquier Guillaume Kornmann.
En mai 1781 Mesmer quitte Paris pour Spa, aujourd'hui en Belgique, où il écrit son Précis historique des faits relatifs au magnétisme animal qu'il adressera aux compagnies savantes du monde entier. Il rentre à Paris fin 1781.
Mesmer retourne à Spa en juillet 1782 ; il revient à Paris fin 1782 : en mars 1783 il crée la loge de l'harmonie (qui deviendra plus tard la Société de l'Harmonie Universelle).
En 1782, apprenant que Charles Deslon s'est lui-même constitué une clientèle de magnétisme animal, Mesmer organise avec l'aide de Nicolas Bergasse et Guillaume Kornmann, une souscription pour acheter le « secret de Mesmer ». Pour cela, ils créent en 1784 la Société de l'Harmonie Universelle, qui se révèle être un énorme succès financier. Armand Marc Jacques de Chastenet de Puységur et ses deux frères seront membres de cette société.
Les tentatives de Mesmer afin d’obtenir, au cours de ses premières années à Paris, l'approbation officielle de l'Académie des Sciences ou de la Société royale de Médecine pour ses doctrines se soldent par un échec. En 1784, Louis XVI nomme, à l’insu de Mesmer, deux commissions pour étudier la pratique du magnétisme animal, l'une de l'Académie des Sciences, l'autre de la Société royale de Médecine. Les commissaires, l'astronome Jean Sylvain Bailly, le médecin Joseph-Ignace Guillotin, le chimiste Antoine Lavoisier, l'ambassadeur des États-Unis Benjamin Franklin et le botaniste Antoine Laurent de Jussieu se fondent sur l'observation du travail de Charles Deslon. Jean Sylvain Bailly conclut que « l'imagination sans magnétisme produit des convulsions… le magnétisme sans imagination ne produit rien », il déclare aussi, dans un rapport secret que « le traitement magnétique ne peut être que dangereux pour les mœurs ». En revanche, Antoine Laurent de Jussieu déclare que « l'influence physique de l'homme sur l'homme doit être admise ». Auguste Thouret intervient aussi dans l'enquête.
Cependant, comme la commission n’avait observé que le travail de Deslon, beaucoup affirmèrent que ce dernier ne connaissait pas complètement le vrai système de Mesmer qui s’indigna de ce que les commissaires avaient adressé leurs questions au « traître » Deslon, et non à lui. Cette circonstance lui profita pourtant lorsque le ministère public décida d'interdire la pratique du magnétisme animal aux médecins sur la base du rapport des commissaires, car Bergasse réussit à faire lever l'interdiction du Parlement précisément parce que le rapport des commissaires concernait la pratique de Deslon et non celle de Mesmer. Loin de nuire au développement du mouvement magnétique, les rapports de 1784 firent, au contraire, de la publicité au mouvement magnétique. Cet effet fut renforcé par l’opinion contradictoire de Jussieu, et par le fait que la même année, un des plus fidèles disciples de Mesmer, le marquis de Puységur, avait fait de nouvelles découvertes d’un état jusque-là inconnu de la conscience, qu'il appelait « sommeil magnétique ». Ce phénomène suscita une nouvelle attention et, au lieu de trancher la question de l'existence du magnétisme animal, les rapports ont conféré un intérêt supplémentaire au sujet. L'intérêt soutenu pour le magnétisme animal en France se propagea en conséquence à de nombreux autres pays au cours des décennies suivantes et nombre de nouveaux partisans en adoptèrent la cause. La « Société de I'Harmonie » développa ses activités et plusieurs villes en France eurent des sociétés similaires, certaines très prospères, comme à Strasbourg, Chartres, Lyon, Amiens, Narbonne, Malte, Saint-Domingue, etc.
Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil et Joseph Michel Antoine Servan prennent la défense de Mesmer.
Il parait probable que les membres fondateurs de la Société considéraient que leur engagement envers Mesmer ne durait que jusqu’à ce que cent membres avaient payé cent louis chacun. Cet objectif ayant été dépassé au cours de 1784, plusieurs membres influents se crurent désormais entièrement libres d'enseigner et de pratiquer et (encore pire pour Mesmer) de modifier ce qu'ils avaient appris.
En 1785, Mesmer expulse Bergasse, Kornmann et d'autres membres influents de la Société de l'harmonie. Cette scission reflète des divisions politiques : Bergasse et Kornmann souhaitent étendre la lutte contre l'Académie à la lutte contre le despotisme politique alors que Mesmer tient à un apolitisme, plus propre d'ailleurs à servir ses intérêts immédiats.
En 1785, Mesmer quitte la France, reprochant à ses élèves de ne pas avoir gardé son « secret ». C’est principalement en raison des luttes intestines de nature économique au sein de la « Société de I'Harmonie » que Mesmer, qui pensait également que la comptabilité était délibérément falsifiée, décida de se contenter de 20 000 francs et de quitter le pays au lieu d’avoir à se préoccuper des luttes internes de la société.
En 17933, il quitte Paris (ou il se trouvait de nouveau), lors de la Terreur, et rejoint Vienne où, suspecté de sympathies révolutionnaires, il est emprisonné pendant deux mois. Libéré le 18 décembre, il gagne la Suisse, sur les rives du lac de Constance,à Frauenberg. En 1798, sous le Directoire, il regagne Paris dans l'espoir de récupérer une partie de ses biens. Il séjourne pendant trois ou quatre ans à Paris et Versailles. Il écrit alors ses mémoires en 1799. Il obtient du gouvernement une compensation financière de 400 000 livres. Il regagne Frauenberg où Lorenz Oken l'y visite en 1809. À l'issue de ce séjour Oken appelle urgemment les médecins à rencontrer Mesmer. Johann Christian Reil propose alors à Mesmer de venir exercer à Berlin dans un établissement reconnu par les autorités prussiennes. Mesmer, arguant de son âge avancé, décline l'invitation, mais suggère à l'inverse de recevoir chez lui toute personne missionnée par Oken. Le chancelier Karl August von Hardenberg charge alors le ministre de l'éducation de constituer une commission d'évaluation. Présidée par Hufeland, la commission demande au Dr. Christian Wolfart - « mesmeriste » et membre de l'Académie de Prusse - de se rendre à Frauenberg où il arrive en septembre 1812. Mesmer lègue ses manuscrits à Wolfart qui les traduira (ils avaient alors été publiés en français) et les publiera dès 18144. Au début de l'année 1815 Mesmer se rapproche du village d'Iznang ; il meurt le 5 mars d'un arrêt cardiaque.
Sa renommée dans le monde anglophone sera telle que le verbe « hypnotiser » (au propre et au figuré) se dit non seulement to hypnotize en anglais, mais également to mesmerize. :
source : Wikipédia
Bien à vous.
En 1752, Franz Anton Mesmer s'inscrit à l'université jésuite de Dillingen (de) et, en 1754, à l’université d’Ingolstadt pour sa troisième année de théologie. Il s'inscrit en droit à l'université de Vienne en 1759, puis en médecine en 1760.
En 1766, Mesmer publie sa thèse de doctorat, De l'influence des planètes sur le corps humain, dans laquelle on retrouve l'influence des théories sur le magnétisme du médecin suisse Paracelse, du médecin belge Jan Baptist van Helmont (Le traitement magnétique des plaies, 1621), du médecin écossais William Maxwell (De Medicina Magnetica, 1679), du jésuite allemand Athanasius Kircher et de Ferdinand Santanelli (Geheime Philosophie oder magish-magnetische Heilkunde, 1723).
En janvier 1768, Mesmer épouse la riche veuve Maria Anna von Posch (von Bosch dans la correspondance de Mozart). De nombreux musiciens viennois fréquentent leur maison, notamment Haydn, Gluck et Mozart qui l’immortalisera en incluant une référence à lui dans son opéra Così fan tutte.
En 1773, il entreprend son premier traitement sur la base des idées d'un fluide universel. Pour cela, il utilise les plaques aimantées inventées par le père jésuite Maximilian Hell. À la suite d’une polémique avec Hell sur la paternité de ce procédé, Mesmer insistera sur le fait que le magnétisme animal est distinct du fluide magnétique minéral. En 1775, Mesmer est amené à donner son avis à l'Académie des Sciences de Munich sur les exorcismes du père Johann Joseph Gassner.
En juin 1775 il se rend chez le Baron Horeczky de Horka. Fin 1775 il est de retour à Vienne.
En 1777, il quitte Vienne après avoir tenté de traiter la cécité de Maria Theresia von Paradis, une musicienne de 18 ans aveugle depuis l’âge de quatre ans. Les soins de Mesmer parvinrent à rétablir partiellement sa vue, ce dont les parents lui furent d’abord fort reconnaissants, avant que le père de la jeune musicienne, qui tenait à conserver la pension d'invalidité de sa fille, n’insiste pour que Mesmer cesse de la traiter. Des échanges acrimonieux s’ensuivirent, et la vision de la patiente se détériora de nouveau. Pour éviter un scandale, Mesmer part s’installer à Paris l'année suivante.
Arrivé à Paris en 1778, il officie d'abord à l'hôtel Bourret place Vendôme puis à l'hôtel Bullion rue Coquillère, près de Saint-Eustache, et encore à l'hôtel de Coigny, rue du Coq-Héron. Sa clientèle s'accroissant, il s'établit ensuite à Créteil en mai 1778. Il se fait assister par Charles Deslon, médecin personnel du comte d'Artois, avec le soutien duquel il publie, en 1779, son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal de 88 pages, suivi de ses 27 célèbres Propositions décrivant sa théorie. Ses thèses principales sont :
un fluide physique subtil emplit l'univers, servant d'intermédiaire entre l'homme, la terre et les corps célestes, et entre les hommes eux-mêmes ;
la maladie résulte d'une mauvaise répartition de ce fluide dans le corps humain et la guérison revient à restaurer cet équilibre perdu ;
grâce à des techniques, ce fluide est susceptible d'être canalisé, emmagasiné et transmis à d'autres personnes, provoquant des « crises » chez les malades pour les guérir.
Mesmer, de Puységur et Deleuze.
Selon Mesmer, le magnétisme animal est la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce à un « fluide naturel » dont le magnétiseur serait la source, et qu'il diffuserait grâce à des « passes », dites « passes mesmériennes », sur tout le corps. Bientôt, Paris se divise entre ceux qui pensent que Mesmer était un charlatan forcé de fuir Vienne et ceux d’opinion qu'il avait fait une grande découverte.
En 1780 Charles Deslon publie Observations sur le magnétisme animal.
En 1780, ayant plus de patients qu'il n'en peut traiter individuellement, Mesmer introduit la méthode de traitement collectif dite du baquet. C'est notamment lors de ces traitements collectifs que se manifestent des phénomènes contagieux de « crises magnétiques » au cours desquelles les femmes de la meilleure société parisienne perdent leur contrôle, éclatent d'un rire « hystérique », se pâment, sont prises de convulsions…
Mesmer est vivement attaqué par la faculté de médecine mais obtient des clients influents, tels le juriste Nicolas Bergasse et le banquier Guillaume Kornmann.
En mai 1781 Mesmer quitte Paris pour Spa, aujourd'hui en Belgique, où il écrit son Précis historique des faits relatifs au magnétisme animal qu'il adressera aux compagnies savantes du monde entier. Il rentre à Paris fin 1781.
Mesmer retourne à Spa en juillet 1782 ; il revient à Paris fin 1782 : en mars 1783 il crée la loge de l'harmonie (qui deviendra plus tard la Société de l'Harmonie Universelle).
En 1782, apprenant que Charles Deslon s'est lui-même constitué une clientèle de magnétisme animal, Mesmer organise avec l'aide de Nicolas Bergasse et Guillaume Kornmann, une souscription pour acheter le « secret de Mesmer ». Pour cela, ils créent en 1784 la Société de l'Harmonie Universelle, qui se révèle être un énorme succès financier. Armand Marc Jacques de Chastenet de Puységur et ses deux frères seront membres de cette société.
Les tentatives de Mesmer afin d’obtenir, au cours de ses premières années à Paris, l'approbation officielle de l'Académie des Sciences ou de la Société royale de Médecine pour ses doctrines se soldent par un échec. En 1784, Louis XVI nomme, à l’insu de Mesmer, deux commissions pour étudier la pratique du magnétisme animal, l'une de l'Académie des Sciences, l'autre de la Société royale de Médecine. Les commissaires, l'astronome Jean Sylvain Bailly, le médecin Joseph-Ignace Guillotin, le chimiste Antoine Lavoisier, l'ambassadeur des États-Unis Benjamin Franklin et le botaniste Antoine Laurent de Jussieu se fondent sur l'observation du travail de Charles Deslon. Jean Sylvain Bailly conclut que « l'imagination sans magnétisme produit des convulsions… le magnétisme sans imagination ne produit rien », il déclare aussi, dans un rapport secret que « le traitement magnétique ne peut être que dangereux pour les mœurs ». En revanche, Antoine Laurent de Jussieu déclare que « l'influence physique de l'homme sur l'homme doit être admise ». Auguste Thouret intervient aussi dans l'enquête.
Cependant, comme la commission n’avait observé que le travail de Deslon, beaucoup affirmèrent que ce dernier ne connaissait pas complètement le vrai système de Mesmer qui s’indigna de ce que les commissaires avaient adressé leurs questions au « traître » Deslon, et non à lui. Cette circonstance lui profita pourtant lorsque le ministère public décida d'interdire la pratique du magnétisme animal aux médecins sur la base du rapport des commissaires, car Bergasse réussit à faire lever l'interdiction du Parlement précisément parce que le rapport des commissaires concernait la pratique de Deslon et non celle de Mesmer. Loin de nuire au développement du mouvement magnétique, les rapports de 1784 firent, au contraire, de la publicité au mouvement magnétique. Cet effet fut renforcé par l’opinion contradictoire de Jussieu, et par le fait que la même année, un des plus fidèles disciples de Mesmer, le marquis de Puységur, avait fait de nouvelles découvertes d’un état jusque-là inconnu de la conscience, qu'il appelait « sommeil magnétique ». Ce phénomène suscita une nouvelle attention et, au lieu de trancher la question de l'existence du magnétisme animal, les rapports ont conféré un intérêt supplémentaire au sujet. L'intérêt soutenu pour le magnétisme animal en France se propagea en conséquence à de nombreux autres pays au cours des décennies suivantes et nombre de nouveaux partisans en adoptèrent la cause. La « Société de I'Harmonie » développa ses activités et plusieurs villes en France eurent des sociétés similaires, certaines très prospères, comme à Strasbourg, Chartres, Lyon, Amiens, Narbonne, Malte, Saint-Domingue, etc.
Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil et Joseph Michel Antoine Servan prennent la défense de Mesmer.
Il parait probable que les membres fondateurs de la Société considéraient que leur engagement envers Mesmer ne durait que jusqu’à ce que cent membres avaient payé cent louis chacun. Cet objectif ayant été dépassé au cours de 1784, plusieurs membres influents se crurent désormais entièrement libres d'enseigner et de pratiquer et (encore pire pour Mesmer) de modifier ce qu'ils avaient appris.
En 1785, Mesmer expulse Bergasse, Kornmann et d'autres membres influents de la Société de l'harmonie. Cette scission reflète des divisions politiques : Bergasse et Kornmann souhaitent étendre la lutte contre l'Académie à la lutte contre le despotisme politique alors que Mesmer tient à un apolitisme, plus propre d'ailleurs à servir ses intérêts immédiats.
En 1785, Mesmer quitte la France, reprochant à ses élèves de ne pas avoir gardé son « secret ». C’est principalement en raison des luttes intestines de nature économique au sein de la « Société de I'Harmonie » que Mesmer, qui pensait également que la comptabilité était délibérément falsifiée, décida de se contenter de 20 000 francs et de quitter le pays au lieu d’avoir à se préoccuper des luttes internes de la société.
En 17933, il quitte Paris (ou il se trouvait de nouveau), lors de la Terreur, et rejoint Vienne où, suspecté de sympathies révolutionnaires, il est emprisonné pendant deux mois. Libéré le 18 décembre, il gagne la Suisse, sur les rives du lac de Constance,à Frauenberg. En 1798, sous le Directoire, il regagne Paris dans l'espoir de récupérer une partie de ses biens. Il séjourne pendant trois ou quatre ans à Paris et Versailles. Il écrit alors ses mémoires en 1799. Il obtient du gouvernement une compensation financière de 400 000 livres. Il regagne Frauenberg où Lorenz Oken l'y visite en 1809. À l'issue de ce séjour Oken appelle urgemment les médecins à rencontrer Mesmer. Johann Christian Reil propose alors à Mesmer de venir exercer à Berlin dans un établissement reconnu par les autorités prussiennes. Mesmer, arguant de son âge avancé, décline l'invitation, mais suggère à l'inverse de recevoir chez lui toute personne missionnée par Oken. Le chancelier Karl August von Hardenberg charge alors le ministre de l'éducation de constituer une commission d'évaluation. Présidée par Hufeland, la commission demande au Dr. Christian Wolfart - « mesmeriste » et membre de l'Académie de Prusse - de se rendre à Frauenberg où il arrive en septembre 1812. Mesmer lègue ses manuscrits à Wolfart qui les traduira (ils avaient alors été publiés en français) et les publiera dès 18144. Au début de l'année 1815 Mesmer se rapproche du village d'Iznang ; il meurt le 5 mars d'un arrêt cardiaque.
Sa renommée dans le monde anglophone sera telle que le verbe « hypnotiser » (au propre et au figuré) se dit non seulement to hypnotize en anglais, mais également to mesmerize. :
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Invité- Invité
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Mesmer est un grand amateur de musique et riche mécène, Mesmer commande au jeune Wolfgang Amadeus Mozart, alors âgé de douze ans, son second opéra, Bastien und Bastienne, pièce bucolique dans le goût champêtre de l’époque qui sera créé en son théâtre privé le 1er octobre 1768. Haydn et Gluck se produisirent également chez Mesmer.
Ses oeuvres sont :
De l'influence des planètes sur le corps humain, 1766
Mémoire sur la découverte du magnétisme animal, 1779, Wikisource-logo.svg Édition numérique disponible sur wikisource. Il y a aussi une édition papier chez Allia, 2006, (ISBN 2844852262).
Précis historique des faits relatifs au magnétisme animal. I, 1781, L'Harmattan, 2005
Mesmer connaît une certaine postérité :
Honoré de Balzac était un adepte du mesmerisme et du magnétisme animal. Il s'étend longuement sur le sujet dans son roman Ursule Mirouët où l'on voit le sceptique docteur Minoret se laisser convaincre de traiter sa pupille : Ursule.
En 1936, le docteur Jean Vinchon a publié chez Amédée Legrand, éditeur, une étude intitulée Mesmer et son secret.
En 1994, Roger Spottiswoode réalise le film Mesmer, sur la vie du docteur (surtout le côté hypnose), avec Alan Rickman dans le rôle de Franz Anton Mesmer.
Mesmer est évoqué dans le film Cure, de Kiyoshi Kurosawa, où un ancien étudiant en psychologie devenu fou a d'inquiétants pouvoirs hypnotiques.
Également cité par Abraham Van Helsing, dans Dracula de Francis Ford Coppola.
Le roman de Brian O'Doherty L'étrange cas de mademoiselle P. (1992) est consacré à l'affaire du traitement de la musicienne aveugle Maria Theresia von Paradis.
Alexandre Dumas décrit une séance de soins dans Le Collier de la reine.
Bien à vous.
Ses oeuvres sont :
De l'influence des planètes sur le corps humain, 1766
Mémoire sur la découverte du magnétisme animal, 1779, Wikisource-logo.svg Édition numérique disponible sur wikisource. Il y a aussi une édition papier chez Allia, 2006, (ISBN 2844852262).
Précis historique des faits relatifs au magnétisme animal. I, 1781, L'Harmattan, 2005
Mesmer connaît une certaine postérité :
Honoré de Balzac était un adepte du mesmerisme et du magnétisme animal. Il s'étend longuement sur le sujet dans son roman Ursule Mirouët où l'on voit le sceptique docteur Minoret se laisser convaincre de traiter sa pupille : Ursule.
En 1936, le docteur Jean Vinchon a publié chez Amédée Legrand, éditeur, une étude intitulée Mesmer et son secret.
En 1994, Roger Spottiswoode réalise le film Mesmer, sur la vie du docteur (surtout le côté hypnose), avec Alan Rickman dans le rôle de Franz Anton Mesmer.
Mesmer est évoqué dans le film Cure, de Kiyoshi Kurosawa, où un ancien étudiant en psychologie devenu fou a d'inquiétants pouvoirs hypnotiques.
Également cité par Abraham Van Helsing, dans Dracula de Francis Ford Coppola.
Le roman de Brian O'Doherty L'étrange cas de mademoiselle P. (1992) est consacré à l'affaire du traitement de la musicienne aveugle Maria Theresia von Paradis.
Alexandre Dumas décrit une séance de soins dans Le Collier de la reine.
source : wikipédié
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Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Le baquet de Mesmer a été exposé au château lors de l'exposition Sciences et Curiosités à la Cour de Versailles (2010-2011)...
On nous le présentait alors ainsi :
Le baquet de Mesmer, un exemple à la limite du charlatanisme en 1781 .
Franz-Anton Mesmer (1734-1815), médecin de Vienne, arrive à Paris en 1778. Selon sa théorie
du magnétisme animal, la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce à un « fluide naturel » permettrait au magnétiseur, faisant des passes sur le corps, de soigner les maladies restées jusqu’alors sans remède. Il se heurte au mépris des experts de la Société royale de médecine. Dès 1780, il a cependant tant de succès qu’il met au point la méthode du « baquet » pour des traitements collectifs. Les patients, reliés entre eux par des cordes, sont assis autour du baquet d’où sortent des baguettes de fer. Au fond du baquet, du verre pilé ou de la limaille de fer et des bouteilles disposées, les unes vers le centre, les autres vers l’extérieur. Mesmer et ses aides ouchent avec les baguettes de fer les parties malades des patients, déclenchant hystérie, convulsions et... guérisons !
Le Premier médecin du comte d’Artois, Charles Deslon, soutient Mesmer dès son arrivée à Paris. La duchesse de Chaulnes et la princesse de Lamballe, respectivement dame du Palais et surintendante de la Maison de la reine, comptent parmi ses patientes.
Le procédé conquiert les philanthropes de la Cour. En 1781, probablement sous leur influence, Marie-Antoinette fait en sorte qu’on attribue à Mesmer une pension viagère de 20 000 livres, et une autre de 10 000 livres pour ouvrir un établissement de soins et d’enseignement magnétiques, sous surveillance. Il refuse. En 1784, Louis XVI nomme deux commissions, l’une de l’Académie des sciences, l’autre de la Société royale de médecine, qui rendent
des avis partagés. En 1785, Mesmer quitte la France, reprochant à ses élèves de ne pas avoir gardé son «secret».
Bien à vous.
On nous le présentait alors ainsi :
Le baquet de Mesmer, un exemple à la limite du charlatanisme en 1781 .
Franz-Anton Mesmer (1734-1815), médecin de Vienne, arrive à Paris en 1778. Selon sa théorie
du magnétisme animal, la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce à un « fluide naturel » permettrait au magnétiseur, faisant des passes sur le corps, de soigner les maladies restées jusqu’alors sans remède. Il se heurte au mépris des experts de la Société royale de médecine. Dès 1780, il a cependant tant de succès qu’il met au point la méthode du « baquet » pour des traitements collectifs. Les patients, reliés entre eux par des cordes, sont assis autour du baquet d’où sortent des baguettes de fer. Au fond du baquet, du verre pilé ou de la limaille de fer et des bouteilles disposées, les unes vers le centre, les autres vers l’extérieur. Mesmer et ses aides ouchent avec les baguettes de fer les parties malades des patients, déclenchant hystérie, convulsions et... guérisons !
Le Premier médecin du comte d’Artois, Charles Deslon, soutient Mesmer dès son arrivée à Paris. La duchesse de Chaulnes et la princesse de Lamballe, respectivement dame du Palais et surintendante de la Maison de la reine, comptent parmi ses patientes.
Le procédé conquiert les philanthropes de la Cour. En 1781, probablement sous leur influence, Marie-Antoinette fait en sorte qu’on attribue à Mesmer une pension viagère de 20 000 livres, et une autre de 10 000 livres pour ouvrir un établissement de soins et d’enseignement magnétiques, sous surveillance. Il refuse. En 1784, Louis XVI nomme deux commissions, l’une de l’Académie des sciences, l’autre de la Société royale de médecine, qui rendent
des avis partagés. En 1785, Mesmer quitte la France, reprochant à ses élèves de ne pas avoir gardé son «secret».
Bien à vous.
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Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
On voit ce qui a inspiré les scènes de Jefferson à Paris ! :n,,;::::!!!:
Bien à vous.
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Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
On a une illustration d'une séance dans La comtesse de Charny également :
La réalisatrice Marion Sarraut en livre une version assez inattendue : une salle d'attente, des billets d'entrée, des masques à disposition pour ceux qui ne veulent pas être reconnus... Les participants sont installés autour du baquet tandis que les spectateurs, masqués pour la plupart, prennent place sur une estrade.
Au point fort de la séance, le baquet s'illumine d'un vert un peu étrange, vaguement spectral, tandis que se fait entendre une sorte de blop, blop, comme un liquide qui bouillonne... Avec le recul, je trouve que les bouteilles ressemblent un peu à des bouteilles de Perrier ou d'Orangina avec la couleur, mais bon...
La réalisatrice Marion Sarraut en livre une version assez inattendue : une salle d'attente, des billets d'entrée, des masques à disposition pour ceux qui ne veulent pas être reconnus... Les participants sont installés autour du baquet tandis que les spectateurs, masqués pour la plupart, prennent place sur une estrade.
Au point fort de la séance, le baquet s'illumine d'un vert un peu étrange, vaguement spectral, tandis que se fait entendre une sorte de blop, blop, comme un liquide qui bouillonne... Avec le recul, je trouve que les bouteilles ressemblent un peu à des bouteilles de Perrier ou d'Orangina avec la couleur, mais bon...
Calonne- Messages : 1130
Date d'inscription : 01/01/2014
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Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
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- Franz Anton Mesmer, German physician, 1734-1815, Mesmerism, ...
alamy.com
Extrait des Souvenirs de la marquise de Créquy :
On apprit bientôt que le docteur Mesmer avait trouvé des adeptes, et l'on distingua particulièrement Messieurs de Puységur, de la Fayette, Bergasse et d'Espréménil, parmi ses disciples ses plus fervents. Il s'était logé dans la maison des frères Bouret, place Vendôme, et voici comment on y procédait à l'application du magnétisme.
Il y avait au milieu d'une grande salle un baquet rempli de culs de bouteilles, lequel était recouvert d'une toile verte, et d'où sortaient des gaules de fer avec des robinets et des tourniquets ; toutes ces tiges métalliques étaient courbées en demi-cercle, et ceci donnait au gros baquet l'apparence d'une araignée monstrueuse.
Les Mesmeristes étaient là rangés qui-l'un qui-l'autre, et tenant chacun le bout de sa gaule appuyé sur ses yeux, dans l'oreille, aux reins, contre la poitrine, au creux de l'estomac, à la gorge, etc., chacun des malades en posture et dispositions très variées, ceux-ci tremblants de frisson, ceux-là couverts de sueur ; les uns dans une agitation frénétique, en convulsions abominables et se roulant par terre, ainsi que les jansénistes de St-Médard ; les autres en contemplation béatifique et comme en extase ! Et puis c'étaient des malades qui riaient à gorge déployée, tandis que leurs voisins bâillaient en pleurant, et pendant ceci M. le docteur Mesmer était dans un coin de la salle à jouer de l'harmonica.
Il ne s'en dérangeait que pour venir, d'un temps à l'autre, appliquer un de ses doigts sur le front des magnétisés qui lui paraissaient avoir besoin d'une action si puissante et si propice ! Voilà quels étaient les procédés du mesmérisme et voici la doctrine du système.
Le docteur Mesmer avait débuté dans le monde savant par un ouvrage intitulé de Planetarum influxu, dont le but était d'établir que les corps célestes ne sauraient manquer d'exercer sur les corps animés, et particulièrement sur le système nerveux, une influence analogue à celle qui dirige et produit leurs attractions respectives.
Il y parlait également de la propriété des aimants à laquelle il attribuait toutes sortes de vertus pour opérer la guérison des maladies. Mais cette association bizarre du neutonisme avec la cabale et l'astrologie ne lui valut aucun succès dans son pays. En arrivant dans le nôtre, il y fit paraître un Précis historique et recueil de faits relatifs au Magnétisme animal, et le plus grand nombre de ses lecteurs ne douta pas plus de sa bonne foi que de sa puissance magnétique.
Il y disait avoir rendu la vue à Mlle Paradis (jeune aveugle), ce qui fut démenti par l'Académie de médecine, et il assurait qu'on pouvait penser pendant trois mois sans langue, ce qui parut inexplicable au point d'y faire supposer quelque faute de l'imprimeur. L'explication du docteur ne se fit pas attendre, et c'était un enchaînement de propositions inintelligibles.
Le fluide éthéré que M. Mesmer avait à sa disposition pouvait être augmenté par la volonté de l'homme et réfléchi par les glaces ainsi que par la lumière (il m'avait semblé que c'était concentré et absorbé qu'il aurait fallu dire), et du reste le même fluide pouvait être communiqué, propagé et appliqué par le son. Il était transportable et susceptible d'accumulation. Toutes les propriétés des substances matérielles et des êtres organisés se trouvaient soumises à l'intention et à la rémission de cet étrange fluide ; enfin Mesmer ajoutait à tout ceci que les êtres organisés sont analogues à des aimants, qu'ils ont des pôles ainsi que des antipathies matérielles, et que leur similitude est si parfaite que le phénomène de l'inclinaison même s'y trouve régulièrement observé.
Caricature of Franz Anton Mesmer, c1785. Artist: Anon
heritage-images.com
Les savants trouvèrent que l'absurdité de cette dernière assertion ne laissait rien à désirer, et relativement au phénomène de l'inclinaison du pôle, on alla jusqu'à dire à M. Mesmer qu'il avait pris, comme le singe de la fable, le nom d'un lieu pour celui d'un homme. Il ne s'en déconcerta pas le moins du monde ; il eut la hardiesse d'adresser à M. de Maurepas, premier ministre, un mémoire apologétique, avec un ultimatum écrit de sa main, dans lequel il demandait au gouvernement français, non pas qu'on fît constater l'existence et l'efficacité du magnétisme, ce qui serait inutile et puéril, osait-il ajouter, tant la chose était notoire et magnifiquement prouvée ; mais il demandait qu'on enregistrât les déclarations de toutes les personnes qu'il avait guéries, et qu'on voulût bien lui concéder, en rémunération de ses bienfaits, la propriété de la terre et du château de Surgy, lesquels appartenaient au domaine de la Couronne. Il ajoutait que si l'on voulait marchander avec un homme de son importance, il allait quitter Paris, sortir du royaume et renverser son baquet en abandonnant tous ses malades à leur malheureux sort.
Esculape foudroyant Messmer :
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- Franz Anton Mesmer, German physician, 1734-1815, Mesmerism, ...
alamy.com
Extrait des Souvenirs de la marquise de Créquy :
On apprit bientôt que le docteur Mesmer avait trouvé des adeptes, et l'on distingua particulièrement Messieurs de Puységur, de la Fayette, Bergasse et d'Espréménil, parmi ses disciples ses plus fervents. Il s'était logé dans la maison des frères Bouret, place Vendôme, et voici comment on y procédait à l'application du magnétisme.
Il y avait au milieu d'une grande salle un baquet rempli de culs de bouteilles, lequel était recouvert d'une toile verte, et d'où sortaient des gaules de fer avec des robinets et des tourniquets ; toutes ces tiges métalliques étaient courbées en demi-cercle, et ceci donnait au gros baquet l'apparence d'une araignée monstrueuse.
Les Mesmeristes étaient là rangés qui-l'un qui-l'autre, et tenant chacun le bout de sa gaule appuyé sur ses yeux, dans l'oreille, aux reins, contre la poitrine, au creux de l'estomac, à la gorge, etc., chacun des malades en posture et dispositions très variées, ceux-ci tremblants de frisson, ceux-là couverts de sueur ; les uns dans une agitation frénétique, en convulsions abominables et se roulant par terre, ainsi que les jansénistes de St-Médard ; les autres en contemplation béatifique et comme en extase ! Et puis c'étaient des malades qui riaient à gorge déployée, tandis que leurs voisins bâillaient en pleurant, et pendant ceci M. le docteur Mesmer était dans un coin de la salle à jouer de l'harmonica.
Il ne s'en dérangeait que pour venir, d'un temps à l'autre, appliquer un de ses doigts sur le front des magnétisés qui lui paraissaient avoir besoin d'une action si puissante et si propice ! Voilà quels étaient les procédés du mesmérisme et voici la doctrine du système.
Le docteur Mesmer avait débuté dans le monde savant par un ouvrage intitulé de Planetarum influxu, dont le but était d'établir que les corps célestes ne sauraient manquer d'exercer sur les corps animés, et particulièrement sur le système nerveux, une influence analogue à celle qui dirige et produit leurs attractions respectives.
Il y parlait également de la propriété des aimants à laquelle il attribuait toutes sortes de vertus pour opérer la guérison des maladies. Mais cette association bizarre du neutonisme avec la cabale et l'astrologie ne lui valut aucun succès dans son pays. En arrivant dans le nôtre, il y fit paraître un Précis historique et recueil de faits relatifs au Magnétisme animal, et le plus grand nombre de ses lecteurs ne douta pas plus de sa bonne foi que de sa puissance magnétique.
Il y disait avoir rendu la vue à Mlle Paradis (jeune aveugle), ce qui fut démenti par l'Académie de médecine, et il assurait qu'on pouvait penser pendant trois mois sans langue, ce qui parut inexplicable au point d'y faire supposer quelque faute de l'imprimeur. L'explication du docteur ne se fit pas attendre, et c'était un enchaînement de propositions inintelligibles.
Le fluide éthéré que M. Mesmer avait à sa disposition pouvait être augmenté par la volonté de l'homme et réfléchi par les glaces ainsi que par la lumière (il m'avait semblé que c'était concentré et absorbé qu'il aurait fallu dire), et du reste le même fluide pouvait être communiqué, propagé et appliqué par le son. Il était transportable et susceptible d'accumulation. Toutes les propriétés des substances matérielles et des êtres organisés se trouvaient soumises à l'intention et à la rémission de cet étrange fluide ; enfin Mesmer ajoutait à tout ceci que les êtres organisés sont analogues à des aimants, qu'ils ont des pôles ainsi que des antipathies matérielles, et que leur similitude est si parfaite que le phénomène de l'inclinaison même s'y trouve régulièrement observé.
Caricature of Franz Anton Mesmer, c1785. Artist: Anon
heritage-images.com
Les savants trouvèrent que l'absurdité de cette dernière assertion ne laissait rien à désirer, et relativement au phénomène de l'inclinaison du pôle, on alla jusqu'à dire à M. Mesmer qu'il avait pris, comme le singe de la fable, le nom d'un lieu pour celui d'un homme. Il ne s'en déconcerta pas le moins du monde ; il eut la hardiesse d'adresser à M. de Maurepas, premier ministre, un mémoire apologétique, avec un ultimatum écrit de sa main, dans lequel il demandait au gouvernement français, non pas qu'on fît constater l'existence et l'efficacité du magnétisme, ce qui serait inutile et puéril, osait-il ajouter, tant la chose était notoire et magnifiquement prouvée ; mais il demandait qu'on enregistrât les déclarations de toutes les personnes qu'il avait guéries, et qu'on voulût bien lui concéder, en rémunération de ses bienfaits, la propriété de la terre et du château de Surgy, lesquels appartenaient au domaine de la Couronne. Il ajoutait que si l'on voulait marchander avec un homme de son importance, il allait quitter Paris, sortir du royaume et renverser son baquet en abandonnant tous ses malades à leur malheureux sort.
Esculape foudroyant Messmer :
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Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Nous reconnaissons bien Esculape brandissant son caducée, mais seul bon-papa Zeus a le pouvoir de foudroyer ...
Ce n'est pas grave, c'est un détail !
Ce n'est pas grave, c'est un détail !
Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
.
Mme de Créquy poursuit :
Le procédé du magnétiseur ne me sembla pas précisément scandaleux, comme on le prétendait ; mais il me parut tout-à-fait dépourvu du bienséance. Il était assis devant ces dames, ses pieds touchant les leurs ; ses regards enfoncés dans leurs yeux, en serrant fortement leurs genoux entre les siens : il leur tenait les mains appliquées dans les siennes, au grand ouvertes, avec les quatre pouces et les doigts majeurs en correspondance immédiate, à dessein d'influer sur le battement des artères à l'unisson : c'est la raison qu'il en donnait, et voilà ce qu'on appelle se mettre en rapport.
Ensuite la magnétiseur promena doucement ses mains, à partir de la tête aux pieds, sur toutes les parties du corps de ces dames, en ayant soin de s'arrêter pendant la valeur d'une minute à chaque articulation des membres, et lorsque le sujet magnétisé fut supposé par lui devoir être suffisamment pénétré de fluide, il administra ce qui s'appelle le magnétisme à grands courants, ce qui consiste dans un mouvement à distance opéré largement avec les deux mains ouvertes et les doigts écartés, laquelle action est dirigée de la tête aux pieds avec la plus grande accélération. Ceci produisit un même effet sur ces trois personnes, dont les visages devinrent absolument décolorés, et qui prièrent le magnétiseur de s'arrêter parce que la plante des pieds leur brûlait. M. de la Gorce ajouta que ses jambes allaient éclater comme deux gargousses. M. de Puységur y remédia fort aisément en leur soufflant sur la figure, qui reprit tout aussitôt sa carnation naturelle, ensuite il administra ce qu'il appelait des passes en définitive, et le plus beau résultat de la séance fut de me faire tomber dans une attaque de nerfs, la première et la dernière que j'aie éprouvée, depuis soixante et seize ans que j'ai vécu, jusqu'à présent. Mme de St-Julien se trouva parfaitement guérie d'un horrible mal de tête. M. de la Gorce, qui ne s'était fait magnétiser que par curiosité, n'en éprouva ni bien ni mal, excepté la contrariété d'avoir battu la campagne en si bonne compagnie ; enfin Mme Lecamus n'en fut pas moins sourde, et vous conclurez de ceci tout ce qu'il vous plaira.
Je ne doute pas que Mesmer ne fût un charlatan, et je pense que sa combinaison du baquet, avec ses tringles de fer et son harmonica, n'était que du charlatanisme ; mais je ne saurais douter de la réalité d'un phénomène appelé Magnétisme et dont Mesmer a découvert l'existence.
J'en ai vu de prodigieux effets que je suis bien assurée d'avoir jugés froidement, sans complaisance, et sans prévention ; mais l'utilité du Magnétisme ne m'est pas démontrée, et son danger me paraît manifeste.
Je ne saurais nier que sur certains individus et dans certains cas, son efficacité puisse agir salutairement, en apparence ; mais j'ai remarqué que la plupart des hommes étaient insensibles à l'action du magnétisme, et j'ai connu grand nombre de femmes auxquelles il faisait toujours et dans tous les cas un mal affreux.
La même gravure mais en couleurs :
Mme de Créquy poursuit :
Le procédé du magnétiseur ne me sembla pas précisément scandaleux, comme on le prétendait ; mais il me parut tout-à-fait dépourvu du bienséance. Il était assis devant ces dames, ses pieds touchant les leurs ; ses regards enfoncés dans leurs yeux, en serrant fortement leurs genoux entre les siens : il leur tenait les mains appliquées dans les siennes, au grand ouvertes, avec les quatre pouces et les doigts majeurs en correspondance immédiate, à dessein d'influer sur le battement des artères à l'unisson : c'est la raison qu'il en donnait, et voilà ce qu'on appelle se mettre en rapport.
Ensuite la magnétiseur promena doucement ses mains, à partir de la tête aux pieds, sur toutes les parties du corps de ces dames, en ayant soin de s'arrêter pendant la valeur d'une minute à chaque articulation des membres, et lorsque le sujet magnétisé fut supposé par lui devoir être suffisamment pénétré de fluide, il administra ce qui s'appelle le magnétisme à grands courants, ce qui consiste dans un mouvement à distance opéré largement avec les deux mains ouvertes et les doigts écartés, laquelle action est dirigée de la tête aux pieds avec la plus grande accélération. Ceci produisit un même effet sur ces trois personnes, dont les visages devinrent absolument décolorés, et qui prièrent le magnétiseur de s'arrêter parce que la plante des pieds leur brûlait. M. de la Gorce ajouta que ses jambes allaient éclater comme deux gargousses. M. de Puységur y remédia fort aisément en leur soufflant sur la figure, qui reprit tout aussitôt sa carnation naturelle, ensuite il administra ce qu'il appelait des passes en définitive, et le plus beau résultat de la séance fut de me faire tomber dans une attaque de nerfs, la première et la dernière que j'aie éprouvée, depuis soixante et seize ans que j'ai vécu, jusqu'à présent. Mme de St-Julien se trouva parfaitement guérie d'un horrible mal de tête. M. de la Gorce, qui ne s'était fait magnétiser que par curiosité, n'en éprouva ni bien ni mal, excepté la contrariété d'avoir battu la campagne en si bonne compagnie ; enfin Mme Lecamus n'en fut pas moins sourde, et vous conclurez de ceci tout ce qu'il vous plaira.
Je ne doute pas que Mesmer ne fût un charlatan, et je pense que sa combinaison du baquet, avec ses tringles de fer et son harmonica, n'était que du charlatanisme ; mais je ne saurais douter de la réalité d'un phénomène appelé Magnétisme et dont Mesmer a découvert l'existence.
J'en ai vu de prodigieux effets que je suis bien assurée d'avoir jugés froidement, sans complaisance, et sans prévention ; mais l'utilité du Magnétisme ne m'est pas démontrée, et son danger me paraît manifeste.
Je ne saurais nier que sur certains individus et dans certains cas, son efficacité puisse agir salutairement, en apparence ; mais j'ai remarqué que la plupart des hommes étaient insensibles à l'action du magnétisme, et j'ai connu grand nombre de femmes auxquelles il faisait toujours et dans tous les cas un mal affreux.
La même gravure mais en couleurs :
Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
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Dans l'état présent du magnétisme, continue Mme de Créquy sur sa lancée, on a supprimé le baquet et les tiges métalliques ; mais la croyance au fluide a survécu dans l'esprit de certains adeptes à la puissance de l'harmonica, et la plupart des magnétiseurs attribuent simplement l'action du magnétisme à l'action de la volonté. J'ai vu magnétiser Mme de St-Julien, M. de la Gorce, et Mme Lecamus par M. de Puységur. M. de la Gorce, aussitôt qu'il fut touché, tomba dans le somnambulisme et parla comme un insensé, ce qui n'était certainement pas son habitude autrement que dans un pareil état de crise. Mme de St-Julien fondit en larmes et fit des sauts de carpe, avec des cris de chouette, et la Mise Lecamuss qui ne s'endormit pas, resta comme une bûche, à peu près dans son état naturel.
( Souvenirs de la marquise de Créquy )
... resta comme une bûche, à peu près dans son état naturel.
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Dans l'état présent du magnétisme, continue Mme de Créquy sur sa lancée, on a supprimé le baquet et les tiges métalliques ; mais la croyance au fluide a survécu dans l'esprit de certains adeptes à la puissance de l'harmonica, et la plupart des magnétiseurs attribuent simplement l'action du magnétisme à l'action de la volonté. J'ai vu magnétiser Mme de St-Julien, M. de la Gorce, et Mme Lecamus par M. de Puységur. M. de la Gorce, aussitôt qu'il fut touché, tomba dans le somnambulisme et parla comme un insensé, ce qui n'était certainement pas son habitude autrement que dans un pareil état de crise. Mme de St-Julien fondit en larmes et fit des sauts de carpe, avec des cris de chouette, et la Mise Lecamuss qui ne s'endormit pas, resta comme une bûche, à peu près dans son état naturel.
( Souvenirs de la marquise de Créquy )
... resta comme une bûche, à peu près dans son état naturel.
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Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
La marquise de Créquy a écrit:
Le procédé du magnétiseur ne me sembla pas précisément scandaleux, comme on le prétendait ; mais il me parut tout-à-fait dépourvu du bienséance. Il était assis devant ces dames, ses pieds touchant les leurs ; ses regards enfoncés dans leurs yeux, en serrant fortement leurs genoux entre les siens : il leur tenait les mains appliquées dans les siennes, au grand ouvertes, avec les quatre pouces et les doigts majeurs en correspondance immédiate, à dessein d'influer sur le battement des artères à l'unisson : c'est la raison qu'il en donnait, et voilà ce qu'on appelle se mettre en rapport.
:
Sophie von La Roche ne pouvait pas quitter Paris sans avoir vu Messmer en action
Ainsi elle se rendit le 19 juin 1785 à une séance avec un ami. Elle est aussi sceptique que la marquise, sans pour autant être choquée par le procédé du magnétiseur
« Vers onze heures arriva Danielefsky pour nous accompagner chez monsieur Messmer où nous devions voir la magnétisation.
C'est une atmosphère bien étrange qui entoure cette invention et cette croyance des gens en la matière. Il y avait plus de trois cents personnes rassemblées dans les différents salons, la grande cour était pleine de voitures et de nombreuses personnes de rang furent éconduites par manque de place.
Nous entrâmes dans une grande salle dont le sol était recouvert d'une natte de paille, avec quelques matelas disposés sur le côté pour pouvoir coucher immédiatement les malades qui s'évanouiraient. Une bonne vingtaine de personnes étaient assises dans diverses postures autour d'un baquet, bien plus grand que celui que j'avais vu à Strasbourg.
Une jolie jeune fille de vingt-deux ans dormait dans un fauteuil , les bras et les mains dans deux grands tubes de verre attachés aux accoudoirs, et cela afin de retrouver l'usage de ses poignets perdu fortuitement, par la combinaison de forces magnétiques appliquées sur elle avec celles qui se trouvaient en elle.
Une vieille femme ronflait et semblait être, elle aussi, profondément endormie. Un homme en bonne santé était assis à ses côtés, les pieds posés sur un autre siège près d'elle. La femme passait doucement la main sur cet homme, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, depuis la tête jusqu'à la pointe des pieds, puis lui tirait plusieurs fois, soit les doigts, soit le bout des chaussures, et enfin se secouait les mains comme on le fait d'ordinaire quand elles sont mouillées et qu'on n'a pas de serviette pour les essuyer.
L'homme, de son côté, séparé d'elle d'un pouce, faisait un petit geste avec les doigts comme s'il voulait retirer quelque chose et secouait de temps en temps ses mains de la même façon qu'elle.
Finalement, toujours endormie, elle lui déboutonna le gilet et enfonça son poing sous ses côtes, en faisant des mouvements comme si elle malaxait de la pâte dans un pétrin.
Nous les regardâmes attentivement un certain temps avant de demander des explications.
On nous dit que l'homme était en parfaite santé mais que la femme avait pendant longtemps souffert de douleurs articulaires et essayé en vain toutes sortes de remèdes, jusqu'à ce que la magnétisation ainsi que les émanations des forces magnétiques de cet homme sain lui rende ses humeurs à nouveau liquides.
Nous ne fûmes pas en mesure, dans un temps si court, de nous instruire suffisamment pour en être convaincus ou en juger convenablement, mais il nous sembla que l'art consistait fortement à stimuler l'imagination, laquelle agissait à son tour sur toutes les humeurs et sur le sang en accélérant leur circulation à travers les veines et les vaisseaux, avec le résultat qu'il se produisait plus de sécrétions, et les grosses gouttes de sueur perceptibles sur le front des personnes magnétisées en témoignaient. »
Extrait du Journal d'un voyage à travers la France, 1785, par Sophie von La Roche, traduit par Michel Lung, Thomas Dunskus et Anne Lung-Faivre, d'après l'édition originale (1787), aux Éditions de l'Entre-deux-Mers, 2012.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
... une histoire particulièrement abracadabrantesque !
Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Alan Rickman nous a capé un Mesmer à faire peur ! : : :
Synopsis
À Vienne, au XVIIIe siècle, Franz Anton Mesmer (Alan Rickman) soigne ses patients en pratiquant le magnétisme animal. Ce traitement semble uniquement fonctionner sur les jeunes femmes. Les méthodes du médecin acquièrent alors une mauvaise réputation et le contraignent à quitter Vienne pour rejoindre Paris. Mais une fois là-bas, les méthodes de Mesmer deviennent un véritable divertissement que d'autres médecins tentent de censurer.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Et bien avec la chaleur qu'il fait dans la capitale j'irais bien faire un tour dans son baquet, rien que pour se rafraichir àè-è\':
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
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Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Je n'y serai que le 8 août mais avant Normandie oblige !
Le sayonara est pour bientôt :\\\\\\\\:
Le sayonara est pour bientôt :\\\\\\\\:
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Tu y croiseras peut-être Madame Deuxième !
Fait-il chaud en Normandie ? Mes petites plantations de Vergerette tirent-elles une langue de trois pieds ??? àè-è\':
Fait-il chaud en Normandie ? Mes petites plantations de Vergerette tirent-elles une langue de trois pieds ??? àè-è\':
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Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Sophie von La Roche est sceptique ...
Toutes les personnes présentes sont réunies par une corde de chanvre, légèrement torsadée, et tiennent de chaque côté le pouce de leur voisin, en se touchant aussi par la pointe des pieds ( ) . Le médecin circule entre le baquet et ces personnes, une petite tige de fer à la main qu'il agite devant chacun, dans tous les sens possibles, en passant la main sur la partie malade, toujours vers le bas. Je suis certaine que cette cure s'empare de l'imagination , car elle ne saurait agir sur une personne qui raisonne froidement et calmement, à moins que ce ne soit le mécontentement qui crée des doutes, provoqué par ces situations qui heurtent la raison et l'observation élémentaires. Une habitante de Strasbourg témoigna avec émotion et gratitude de la vertu curative du baquet mystérieux, de la corde et des tiges, affirmant avoir été complètement percluse et n'avoir pu récupérer l'usage de ses pieds que grâce à seule magnétisation. On sait cependant que de tous temps, l'esprit de l'homme a eu tendance à se laisser entraîner par le langage et les représentations de personnes mystérieuses sorties du cours habituel des choses. Cela démontre combien l'imperfection du corps lié aux sens, entrave la liberté de l'esprit immortel, en nous détournant du droit chemin de la vérité...
Toutes les personnes présentes sont réunies par une corde de chanvre, légèrement torsadée, et tiennent de chaque côté le pouce de leur voisin, en se touchant aussi par la pointe des pieds ( ) . Le médecin circule entre le baquet et ces personnes, une petite tige de fer à la main qu'il agite devant chacun, dans tous les sens possibles, en passant la main sur la partie malade, toujours vers le bas. Je suis certaine que cette cure s'empare de l'imagination , car elle ne saurait agir sur une personne qui raisonne froidement et calmement, à moins que ce ne soit le mécontentement qui crée des doutes, provoqué par ces situations qui heurtent la raison et l'observation élémentaires. Une habitante de Strasbourg témoigna avec émotion et gratitude de la vertu curative du baquet mystérieux, de la corde et des tiges, affirmant avoir été complètement percluse et n'avoir pu récupérer l'usage de ses pieds que grâce à seule magnétisation. On sait cependant que de tous temps, l'esprit de l'homme a eu tendance à se laisser entraîner par le langage et les représentations de personnes mystérieuses sorties du cours habituel des choses. Cela démontre combien l'imperfection du corps lié aux sens, entrave la liberté de l'esprit immortel, en nous détournant du droit chemin de la vérité...
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Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Franz Anton Mesmer, et le magnétisme animal ou mesmérisme
Mouais ça sent la charlatanerie à pleins nasaux, c't'affaire !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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