Le mobilier des loges de la Reine en 1792
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Le mobilier des loges de la Reine en 1792
article de Monsieur ALBERT BABEAU tiré du BULLETIN DE L'HISTOIRE DE PARIS et DE L'ILE DE FRANCE parution du début du XX° siècle .............
"""" Au moment où le Musée du Louvre vient d'inaugurer avec succès les à l'instComme ces loges étaient garnies de tentures et de meubles au frais de la couronne, on y trouvera le reflet de l'élégance et de la grâce qui présidaient, sous le règne de LOUIS XVI, à l'installation et à l'ornement des appartements intimes de VERSAILLES et de TRIANON.""""
C'est au mois de février 1785 que la Reine exprima le désir d'avoir une loge à l'OPERA qui depuis 1781 occupait la salle provisoire de LA PORTE SAINT MARTIN. Elle jeta son dévolu sur une grande loge de 8 places, située au côté droit du spectateur, qu'on désignait sous le nom de Côté de la Reine ; c'était la seconde en partant de la scène, au deuxième étage, en face des deux loges que louait le COMTE D'ARTOIS.
Les locataires de la loge qui convenait à MARIE ANTOINETTE se déclarèrent " trop heureux de lui en faire hommage", tout en réclamant " de sa bonté et même de sa justice" qu'une loge placée dans les mêmes conditions à l'étage supérieur leur fût octroyée.
Ils en obtinrent deux au dessus de celles du Comte d'ARTOIS, tandis qu'on convertissait en fauteuils de balcon les deux loges aménagées à gauche de celle de la Reine, qui paya pour sa location une somme de 6.000 livres pour l'année 1785/1786 et de 7.000 livres pour chacune des années suivantes.
La loge située entre celle de la Reine et la scène était louée pour un quart à MADAME DE LAMBALLE;
Aux mêmes secondes loges étaient les loges gratuites du "ministre de Paris" du surintendant des bâtiments et des gentilshommes de la Chambre, outre celles du COMTE D'ARTOIS qui payait 9.000 livres pour les deux.
Depuis 1780 l'OPERA dont le privilège avait été concédé à la VILLE DE PARIS , était régi au compte du ROI.
Il avait 311.335 livres de déficit en 1789.
Comme la salle était en partie ornée de draperies bleues et blanches reliées par des cordons et des glands, la loge de la Reine fut tendu, y compris le plafond de damas bleu et blanc, "à bouquets de roses, nœuds et rubans".
Des rideaux de taffetas bleu, relevés en draperies, avec frange et crète, en garnissaient l'ouverture.
En arrière des appuis, recouverts de velours bleu, les yeux pouvaient être protégés contre l'éclat de la rampe par 8 écrans à coulisses, dont 4 en acajou et en mosaîque et les autres et les autres en taffetas bleu.
Sur un tapis de moquette anglaise " à mouches" étaient disposées six chaises de forme ronde, "à bois peint en blanc", une banquette avec marchepied brisé et deux tabourets, tous recouverts du même damas que la tenture.
Le foyer de la Reine, qui communiquait avec la loge , était meublé avec plus de luxe.
"""" Au moment où le Musée du Louvre vient d'inaugurer avec succès les à l'instComme ces loges étaient garnies de tentures et de meubles au frais de la couronne, on y trouvera le reflet de l'élégance et de la grâce qui présidaient, sous le règne de LOUIS XVI, à l'installation et à l'ornement des appartements intimes de VERSAILLES et de TRIANON.""""
C'est au mois de février 1785 que la Reine exprima le désir d'avoir une loge à l'OPERA qui depuis 1781 occupait la salle provisoire de LA PORTE SAINT MARTIN. Elle jeta son dévolu sur une grande loge de 8 places, située au côté droit du spectateur, qu'on désignait sous le nom de Côté de la Reine ; c'était la seconde en partant de la scène, au deuxième étage, en face des deux loges que louait le COMTE D'ARTOIS.
Les locataires de la loge qui convenait à MARIE ANTOINETTE se déclarèrent " trop heureux de lui en faire hommage", tout en réclamant " de sa bonté et même de sa justice" qu'une loge placée dans les mêmes conditions à l'étage supérieur leur fût octroyée.
Ils en obtinrent deux au dessus de celles du Comte d'ARTOIS, tandis qu'on convertissait en fauteuils de balcon les deux loges aménagées à gauche de celle de la Reine, qui paya pour sa location une somme de 6.000 livres pour l'année 1785/1786 et de 7.000 livres pour chacune des années suivantes.
La loge située entre celle de la Reine et la scène était louée pour un quart à MADAME DE LAMBALLE;
Aux mêmes secondes loges étaient les loges gratuites du "ministre de Paris" du surintendant des bâtiments et des gentilshommes de la Chambre, outre celles du COMTE D'ARTOIS qui payait 9.000 livres pour les deux.
Depuis 1780 l'OPERA dont le privilège avait été concédé à la VILLE DE PARIS , était régi au compte du ROI.
Il avait 311.335 livres de déficit en 1789.
Comme la salle était en partie ornée de draperies bleues et blanches reliées par des cordons et des glands, la loge de la Reine fut tendu, y compris le plafond de damas bleu et blanc, "à bouquets de roses, nœuds et rubans".
Des rideaux de taffetas bleu, relevés en draperies, avec frange et crète, en garnissaient l'ouverture.
En arrière des appuis, recouverts de velours bleu, les yeux pouvaient être protégés contre l'éclat de la rampe par 8 écrans à coulisses, dont 4 en acajou et en mosaîque et les autres et les autres en taffetas bleu.
Sur un tapis de moquette anglaise " à mouches" étaient disposées six chaises de forme ronde, "à bois peint en blanc", une banquette avec marchepied brisé et deux tabourets, tous recouverts du même damas que la tenture.
Le foyer de la Reine, qui communiquait avec la loge , était meublé avec plus de luxe.
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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La nuit, la neige- Messages : 18137
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Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
Mon travail n'étant pas fini il vous faut continuer la lecture des trois loges de la Reine
Il était tapissé de pou-de-soie bleue, garni de franges à jasmins et torsades, entremêlé de draperies de même étoffe que divisaient des lances en bois doré et sculpté ou peintes couleur acajou, rappelant les faisceaux de piques qui séparaient entre elles les seconds et troisièmes loges.
La corniche en bois sculpté et doré avait la forme de corbeilles d'osier.
Deux " banquettes sculptées et dorées" formaient encoignures.
Leurs bras , reposant sur des pieds en gaine, étaient "supportés par deux espèces de colonnes cannelées et sculptées".
La plus exquise décoration de cette pièce devait constituer dans les deux petites consoles en bronze à dessus de marbre, de 15 pouces de large , supportées sur deux pieds de béliers, avec tablettes en demi-cercle, décorées de corbeilles remplies de raisons, de guirlandes, de bras à deux branches en forme de cors de chasse.
Le pied représentant la FOLIE, au de bas de laquelle est une timbale où sont assis deux enfants tenant divers instruments. "tous ces bronzes, sont précieusement ciselés et dorés en mat".
Un inventaire, pour être complet, ne doit omettre aucun détail. Aussi celui-ci fait pénétrer dans la garde-robe voisine du foyer, où il est mentionné, à côté d'une table de nuit d'acajou et d'une "chaise d'affaires en batis garnie de sa lunette et de carreaux de cuir piqués à l'anglaise", deux encoignures d'acajou à quatre tablettes destinées à recevoir des flacons " des pots pourris" et d'autre ustensiles de toilette.
A la suite "LA COMEDIE FRANCAISE - Connu sous le nom de ODEON".
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Il était tapissé de pou-de-soie bleue, garni de franges à jasmins et torsades, entremêlé de draperies de même étoffe que divisaient des lances en bois doré et sculpté ou peintes couleur acajou, rappelant les faisceaux de piques qui séparaient entre elles les seconds et troisièmes loges.
La corniche en bois sculpté et doré avait la forme de corbeilles d'osier.
Deux " banquettes sculptées et dorées" formaient encoignures.
Leurs bras , reposant sur des pieds en gaine, étaient "supportés par deux espèces de colonnes cannelées et sculptées".
La plus exquise décoration de cette pièce devait constituer dans les deux petites consoles en bronze à dessus de marbre, de 15 pouces de large , supportées sur deux pieds de béliers, avec tablettes en demi-cercle, décorées de corbeilles remplies de raisons, de guirlandes, de bras à deux branches en forme de cors de chasse.
Le pied représentant la FOLIE, au de bas de laquelle est une timbale où sont assis deux enfants tenant divers instruments. "tous ces bronzes, sont précieusement ciselés et dorés en mat".
Un inventaire, pour être complet, ne doit omettre aucun détail. Aussi celui-ci fait pénétrer dans la garde-robe voisine du foyer, où il est mentionné, à côté d'une table de nuit d'acajou et d'une "chaise d'affaires en batis garnie de sa lunette et de carreaux de cuir piqués à l'anglaise", deux encoignures d'acajou à quatre tablettes destinées à recevoir des flacons " des pots pourris" et d'autre ustensiles de toilette.
A la suite "LA COMEDIE FRANCAISE - Connu sous le nom de ODEON".
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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LE MOBILIER DES LOGES DE LA REINE - AUX ITALIENS
La Reine avait aussi sa loge à la COMEDIE ITALIENNE - connue sous le nom de SALLE FAVART et/ou OPERA COMIQUE (lieu actuel de nouvel OPERA COMIQUE) salle inaugurée en le 28 Avril 1783.
Ici ce n'est plus le bleu qui domine, sauf dans le foyer, où la tapisserie est de lampas bleu et blanc ; mais l loge est tendue de damas vert à petits bouquet, à fond moucheté et galonné d'or fin, en rapport avec la décoration de la salle, qui, selon GRIMM, est à "fond couleur de vert marbre campan, rehaussé par beaucoup d'ornements doré".
"sept chaises à carreaux (ce sont des coussins) deux voyeuses sont posées sur un tapis de peau d'ours de 13 pieds sur 6 .
Dans le foyer, " un canapé à bois peint en blanc" ... dans la garde-robe une tenture de "Perse à raies roses et guirlandes de fleurs nouées.
Le devant de la loge est garni de rideaux et d'écrans.
MARIE ANTOINETTE
demain LA COMEDIE FRANCAISE !!!!!!
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
Je suis ravie de lire ces infos ! :n,,;::::!!!: C'est en effet un point essentiel dans la connaissance de Marie-Antoinette qui aimait tant les spectacles ! Et je ne m'étais pourtant jamais posée la question ! :
Invité- Invité
Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
Très intéressant en effet. Je ne pensais pas du tout non plus à l'ameublement de telles espaces ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
Et pour finir, le texte le plus long "LE MOBILIER DE LA LOGE DE LA REINE EN 1792 A LA COMEDIE FRANCAISE - ODEON -
Au THEÂTRE FRANCAIS qui fut construit de 1778 à 1782, sur l'emplacement de l'Hôtel de CONDE, et qui devait devenir plus tard l'ODEON, la Reine n'attend pas, comme à l'Opéra , que la salle soit inaugurée depuis plusieurs années pour s'y faire aménager une loge.
Elle s'intéresse à la construction du théâtre et le directeur des bâtiments a le soin de lui en faire porter le modèle à VERSAILLES pour qu'elle puisse l'examiner.
"Le temps est au moment favorable écrit-il le 22 Juin 1789, pour montrer (le modèle) à la Reine. C'est pourquoi vous voudrez bien le faire transporter à Versailles, où je le ferai déposer dans un lieu voisin du passage de la Reine lorsqu'elle va à la comédie de la ville - AN OI 347
D'après les plans des architectes de WAILLY et PEYRE, une vaste loge est disposée pour elle, en face de la scène, derrière les fauteuils de ce qu'on appelle "l'amphithéâtre en balcon tournant".
Elle est précédée d'une antichambre, accompagnée d'une garde-robe et s'étend jusqu'au grand foyer public, occupant toute la largeur du corridor, des premières loges qu'elle divise en deux.
"Sur le carton conservé aux AN ont trouve la coupe en longueur de la salle où l'on voit le profil de la loge de la Reine (ibid 01 846). Celle-ci devait en payer la location, car l'arrêt du Conseil du 16 Février1782 , qui règle les conditions de jouissance du théâtre par les comédiens sous la direction de l'Etat ne réserve pour le Roi que 2 loges, l'une pour le directeur des bâtiments, l'autre pour "les officiers du département".
La première loge d'avant-scène était louées au Prince de CONDE. Le Duc D'ORLEANS avait aussi sa loge.
Comme à l'Opéra, la loge porte son nom et non celui du ROI : comme à l'Opéra le bleu y sera la couleur dominante : " Toute la salle où il n'y a aucune dorure est peinte en bleu de ciel sur lequel les ornements se détachent en blanc ; ce qui la fait ressembler , dit GRIMM, à "ces boîtes de sucre dont on pare aujourd'hui nos desserts".
Aussi la petite loge d'entrée et la grande loge de la Reine sont-elles tendues de lampas bleu et blanc.
- toutes les loges depuis le rez-de-chaussé jusqu'au cinquième avaient été tendues de 2.619 aunes de papier fond bleu et blanc lampas à médaillons collés et coûtant 1904 livres - note du 12 Avril 1783. -
Au THEÂTRE FRANCAIS qui fut construit de 1778 à 1782, sur l'emplacement de l'Hôtel de CONDE, et qui devait devenir plus tard l'ODEON, la Reine n'attend pas, comme à l'Opéra , que la salle soit inaugurée depuis plusieurs années pour s'y faire aménager une loge.
Elle s'intéresse à la construction du théâtre et le directeur des bâtiments a le soin de lui en faire porter le modèle à VERSAILLES pour qu'elle puisse l'examiner.
"Le temps est au moment favorable écrit-il le 22 Juin 1789, pour montrer (le modèle) à la Reine. C'est pourquoi vous voudrez bien le faire transporter à Versailles, où je le ferai déposer dans un lieu voisin du passage de la Reine lorsqu'elle va à la comédie de la ville - AN OI 347
D'après les plans des architectes de WAILLY et PEYRE, une vaste loge est disposée pour elle, en face de la scène, derrière les fauteuils de ce qu'on appelle "l'amphithéâtre en balcon tournant".
Elle est précédée d'une antichambre, accompagnée d'une garde-robe et s'étend jusqu'au grand foyer public, occupant toute la largeur du corridor, des premières loges qu'elle divise en deux.
"Sur le carton conservé aux AN ont trouve la coupe en longueur de la salle où l'on voit le profil de la loge de la Reine (ibid 01 846). Celle-ci devait en payer la location, car l'arrêt du Conseil du 16 Février1782 , qui règle les conditions de jouissance du théâtre par les comédiens sous la direction de l'Etat ne réserve pour le Roi que 2 loges, l'une pour le directeur des bâtiments, l'autre pour "les officiers du département".
La première loge d'avant-scène était louées au Prince de CONDE. Le Duc D'ORLEANS avait aussi sa loge.
Comme à l'Opéra, la loge porte son nom et non celui du ROI : comme à l'Opéra le bleu y sera la couleur dominante : " Toute la salle où il n'y a aucune dorure est peinte en bleu de ciel sur lequel les ornements se détachent en blanc ; ce qui la fait ressembler , dit GRIMM, à "ces boîtes de sucre dont on pare aujourd'hui nos desserts".
Aussi la petite loge d'entrée et la grande loge de la Reine sont-elles tendues de lampas bleu et blanc.
- toutes les loges depuis le rez-de-chaussé jusqu'au cinquième avaient été tendues de 2.619 aunes de papier fond bleu et blanc lampas à médaillons collés et coûtant 1904 livres - note du 12 Avril 1783. -
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
Les chaises sont en damas bleu à dessins de roses. Ces chaises sont variées de forme ; quatre sont très élevées de siège et à marchepieds brisés, sans doute pour les dames placées en arrière ; deux sont "en voyeuse" ,
dans la grande loge se trouve une banquette à la turque, des glaces ovales blanches de deux pieds quinze pouces et des écrans à coulisse.
La loge communique avec un charmant "boudoir" dont les tentures et les portières sont en "gros" de TOURS, broché à petits médaillons et guirlandes nuées sur fonds rose tendre," et qui est garni de quatre petites encoignures d'acajou. Le sol est en partie recouvert d'un tapis de moquette, "à mosaïque cramoisie, verte et blanche" Il se trouve dans cette pièce une petite cheminée avec un "feu à deux branches" et deux tables d'acajou dont "'l'une à écrire avec encrier, poudrier et boîte à éponge en cuivre argenté".
Particularité à noter , et qui est de nature à faire croire que la loge de la Reine n'était plus en 1792 au centre de la salle, comme dans le plan primitif dans l'un des panneaux garnis de gros de tours a été ménagée une petite fenêtre coupée donnant le théâtre.
La garde-robe avec son mobilier spécial est tendue d'une "tapisserie de Perse à médaillons et bouquets".
La Reine témoigna de l'intérêt particulier qu'elle portait à la COMEDIE FRANCAISE en assistant le 9 Avril 1783 avec MADAME ELISABETH à l'inauguration de la nouvelle salle.
+++++
Le ROI n'assista pas à la représentation des ITALIENS du 21 septembre , mais il avait été avec la Reine à celle du 20 à l'OPERA et il se rendit le 26 à celle du THEATRE FRANCAIS et le 8 Octobre à la représentation des "chanteurs " et de "l'Amant jaloux" à la COMEDIE ITALIENNE .
Tous ces spectacles commencèrent à 5 H 3/4 (journal de LOUIS XVI)
SERVING ne fonctionnant pas je ne peux vous mettre le plan de coupe de la salle avec la loge de la Reine !!!!
MARIE ANTOINETTE
dans la grande loge se trouve une banquette à la turque, des glaces ovales blanches de deux pieds quinze pouces et des écrans à coulisse.
La loge communique avec un charmant "boudoir" dont les tentures et les portières sont en "gros" de TOURS, broché à petits médaillons et guirlandes nuées sur fonds rose tendre," et qui est garni de quatre petites encoignures d'acajou. Le sol est en partie recouvert d'un tapis de moquette, "à mosaïque cramoisie, verte et blanche" Il se trouve dans cette pièce une petite cheminée avec un "feu à deux branches" et deux tables d'acajou dont "'l'une à écrire avec encrier, poudrier et boîte à éponge en cuivre argenté".
Particularité à noter , et qui est de nature à faire croire que la loge de la Reine n'était plus en 1792 au centre de la salle, comme dans le plan primitif dans l'un des panneaux garnis de gros de tours a été ménagée une petite fenêtre coupée donnant le théâtre.
La garde-robe avec son mobilier spécial est tendue d'une "tapisserie de Perse à médaillons et bouquets".
La Reine témoigna de l'intérêt particulier qu'elle portait à la COMEDIE FRANCAISE en assistant le 9 Avril 1783 avec MADAME ELISABETH à l'inauguration de la nouvelle salle.
+++++
Le ROI n'assista pas à la représentation des ITALIENS du 21 septembre , mais il avait été avec la Reine à celle du 20 à l'OPERA et il se rendit le 26 à celle du THEATRE FRANCAIS et le 8 Octobre à la représentation des "chanteurs " et de "l'Amant jaloux" à la COMEDIE ITALIENNE .
Tous ces spectacles commencèrent à 5 H 3/4 (journal de LOUIS XVI)
SERVING ne fonctionnant pas je ne peux vous mettre le plan de coupe de la salle avec la loge de la Reine !!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Localisation : P A R I S
Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
Merci Marie-Antoinette, c’est très intéressant...
Voici des vues du premier projet :
Charles de Wailly et Marie-Joseph Peyre avaient été désignés par Marigny et le prince de Condé, presque 10 ans plus tôt, pour concevoir la nouvelle salle du Théâtre Français.
Ils avaient notamment consulté Voltaire, très critique alors envers les salles parisiennes qu’il nommait des « tripots » :
« Nos salles, ingrates pour la voix ; nulle connaissance, jusqu’à présent de l’architecture théâtrale. Quelle honte de n’avoir, pour jouer Mithridate et le Tartuffe que le jeu de Paume de l’Etoile, avec un parterre debout et des petits-maîtres confondus avec les acteurs. En Hollande même, il y a un théâtre convenable ! »
Le nouveau projet finalement retenu en 1778, après la mort de Voltaire, sera donc achevé en 1782 avec son parterre, pour la première fois à Paris, assis sur des bancs.
Voici des vues du premier projet :
Charles de Wailly et Marie-Joseph Peyre avaient été désignés par Marigny et le prince de Condé, presque 10 ans plus tôt, pour concevoir la nouvelle salle du Théâtre Français.
Ils avaient notamment consulté Voltaire, très critique alors envers les salles parisiennes qu’il nommait des « tripots » :
« Nos salles, ingrates pour la voix ; nulle connaissance, jusqu’à présent de l’architecture théâtrale. Quelle honte de n’avoir, pour jouer Mithridate et le Tartuffe que le jeu de Paume de l’Etoile, avec un parterre debout et des petits-maîtres confondus avec les acteurs. En Hollande même, il y a un théâtre convenable ! »
Le nouveau projet finalement retenu en 1778, après la mort de Voltaire, sera donc achevé en 1782 avec son parterre, pour la première fois à Paris, assis sur des bancs.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
Bravo Marie Antoinette pour ce travail de recherche extrêmement précis et fouillé...
Mais où donc êtes-vous allée chercher tout ça ?
Mais où donc êtes-vous allée chercher tout ça ?
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
La toiture est gigantesque ! Quel travail de géomètre afin que la perspective efface les dimensions !
La salle de l'Odéon n'a rien conservé du XVIIIe je crois ?
La salle de l'Odéon n'a rien conservé du XVIIIe je crois ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le mobilier des loges de la Reine en 1792
Le site internet du théâtre de l’Odéon propose une « frise chronologique » interactive et illustrée qui présente l’histoire de cette salle, ainsi que ses transformations (notamment suite à deux incendies : l’un en 1799, l’autre en 1818).
C’est ici : http://www.theatre-odeon.eu/fr/l-odeon/l-histoire
C’est ici : http://www.theatre-odeon.eu/fr/l-odeon/l-histoire
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
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