La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
+15
D'éon
Comtesse Diane
Trianon
Celtic1969
joachim
Mr de Talaru
La nuit, la neige
Lucius
Monsieur de Coco
fleurdelys
Comte d'Hézècques
Mme de Sabran
Gouverneur Morris
MARIE ANTOINETTE
attachboy
19 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: La famille Polignac - Axel de Fersen - La princesse de Lamballe :: La princesse de Lamballe
Page 4 sur 8
Page 4 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Mme de Sabran a écrit:
J'ai lu la baronne il y a bien longtemps . Elle m'a confortée dans ma détestation d'Orléans ...
Il est vrai que la baronne ne le ménage pas du tout, bien qu'elle trouvât l'idée que le duc d'Orléans eut demandé qu'on lui apportât la tête de sa belle-soeur au Palais-Royal trop exagérée.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Comte d'Hézècques a écrit:Mme de Sabran a écrit:
J'ai lu la baronne il y a bien longtemps . Elle m'a confortée dans ma détestation d'Orléans ...
Il est vrai que la baronne ne le ménage pas du tout, bien qu'elle trouvât l'idée que le duc d'Orléans eut demandé qu'on lui apportât la tête de sa belle-soeur au Palais-Royal trop exagérée.
... ce qui ne l'empêche pas d'appeler la princesse martyrisée la victime du duc d'Orléans .
.
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Mme de Sabran a écrit:
Non, pour Mme Guénard de Méré, la tête de la princesse n'est pas transportée à Vernon .
Il n'existe effectivement aucune sépulture des Penthièvre à Vernon.
D'ailleurs, pour revenir à la tête de la princesse de Lamballe, Paul Fassy, en 1868, a déterré un procès-verbal dans les Archives de Paris qui indique que la tête est enterrée au cimetière des Enfants-Trouvés dans une fosse commune :
« ... le même jour (3 septembre) à 7 heures du soir environ, le citoyen Pointel, de la Halle au blé, rue des Petits-Champs, s'est présenté pour nous requérir de vouloir bien interposer notre autorité pour inhumer la tête de la ci-devant princesse Lamballe dont il était parvenu à bout de s'emparer. Ne pouvant qu'applaudir au patriotisme et à l'humanité dudit citoyen, nous, commissaire soussigné, nous sommes transportés sur-le-champ au cimetière des Enfants-Trouvés et y avons fait inhumer ladite tête, en dressant, de ladite inhumation, le présent procès-verbal. »
Malheureusement les documents originaux sont tous perdus dans l'incendie des archives de la Ville de Paris en 1871.
Heureusement donc que Paul Fassy s'était intéressé à temps au sort de la princesse de Lamballe pendant la Révolution. Son ouvrage s'intitule La princesse et la prison de la Force, édité à Paris en 1868.
Il y copie aussi un autre fragment qui a été la proie des flammes trois ans plus tard, qui peut être révélateur sur le sort qui était réservé au corps sans tête de la princesse :
« L'an 1792, le 4e de la liberté et le 1er de l'égalité, le 3 septembre, se sont présentés au comité permanent de la section des Quinze-Vingts, le sieur Jacques-Charles Hervelin, tambour canonnier de la section des Halles... Jean-Gabriel Quervelle, ébéniste rue du faubourg Saint-Antoine, Antoine Pouget, canonnier de la section de Montreuil... Pierre Ferrie, tabletier rue Popincourt, lesquels étaient porteurs du corps sans tête de la ci-devant princesse Lamballe qui venait d'être tuée à l'hôtel de la Force et dont la tête était portée par d'autres, dans la grande rue, au bout d'une pique. »
Les mots « vient d'être tuée » peuvent nous faire croire que les assassins n'ont pas eu le temps d'immoler à l'excès le corps sans tête de la princesse qui vient d'être tuée. C'est au moins ce que suggère Michel de Decker dans sa biographie
Dernière édition par Comte d'Hézècques le Sam 06 Sep 2014, 23:57, édité 1 fois
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Merci pour vos trouvailles, cher Félix. Mais c'est une lecture bien dure, ce sujet!
Invité- Invité
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
outremanche a écrit:Merci pour vos trouvailles, cher Félix. Mais c'est une lecture bien dure, ce sujet!
Ah oui ce n'est pas un des sujets les plus joyeux... dans chaque ouvrage sur la princesse de Lamballe, j'ai comme du plomb dans mes mains pour tourner les dernières pages du récit
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Je vois que nous avons des émotions similaires lors de nos lectures, mon cher Félix...
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Comte d'Hézècques a écrit:
D'ailleurs, pour revenir à la tête de la princesse de Lamballe, Paul Fassy, en 1868, a déterré un procès-verbal dans les Archives de Paris qui indique que la tête est enterrée au cimetière des Enfants-Trouvés dans une fosse commune :
« ... le même jour (3 septembre) à 7 heures du soir environ, le citoyen Pointel, de la Hale au blé, rue des Petits-Champs, s'est présenté pour nous requérir de vouloir bien interposer notre autorité pour inhumer la tête de la ci-devant princesse Lamballe dont il était parvenu à bout de s'emparer. Ne pouvant qu'applaudir au patriotisme et à l'humanité dudit citoyen, nous, commissaire soussigné, nous sommes transportés sur-le-champ au cimetière des Enfants-Trouvés et y avons fait inhumer ladite tête, en dressant, de ladite inhumation, le présent procès-verbal. »
Exact. Lenôtre cite également ce PV dans "La captivité et la mort de Marie-Antoinette".
Le cimetière des Enfants Trouvés a aujourd'hui disparu. C'est le square Trousseau qui se trouve aujourd'hui à la place de ce cimetière.
Voici ce qu'en dit Wikipédia :
Le square Trousseau est un square du 12e arrondissement de Paris. De forme rectangulaire, il est délimité par la rue du Faubourg-Saint-Antoine (espace séparant le n° 106 et le n° 118), la rue Charles-Baudelaire, la rue Théophile-Roussel et la rue Antoine-Vollon. Il abrite un kiosque à musique et des jeux pour enfants. Une partie florale y est préservée du côté de la rue du Faubourg-Saint-Antoine.
Il existait un cimetière des enfants-trouvés, aujourd'hui disparu. Le corps décapité de la princesse de Lamballe (1749-1792), amie de Marie-Antoinette, y fut jeté après son lynchage devant la prison de la Force. On y adjoignit sa tête qu'un citoyen avait récupérée après qu'elle a été exhibée dans Paris, plantée au bout d'une pique.
Le square a également été un hospice des enfants trouvés en 1674. L'Hôpital général acquit les terrains situés entre la rue du Faubourg-Saint-Antoine, la rue de Cotte, la rue de Charenton et la rue Traversière pour y édifier un hospice destiné aux enfants trouvés. Environ un millier d'enfants étaient abandonnés chaque année à Paris. L'hospice en accueillait six cents, dont s'occupaient les sœurs de la charité. Devenu une annexe de l'Hôtel-Dieu de Paris, l'hospice des enfants trouvés fut rebaptisé hôpital Sainte-Marguerite en 1839 avant d'être transformé en 1854 en hôpital pour enfants malades. Appelé Trousseau (en l’honneur d’Armand Trousseau) en 1880, il fut démoli en 1902 et le nom de Trousseau fut transféré à l’hôpital Armand-Trousseau de l’avenue du Docteur-Arnold-Netter.
Invité- Invité
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Félix a écrit:
Ah oui ce n'est pas un des sujets les plus joyeux... dans chaque ouvrage sur la princesse de Lamballe, j'ai comme du plomb dans mes mains pour tourner les dernières pages du récit No No
Il ne peut en être autrement... Je me demande comment avec le recul ses assassins ont pu vivre !!!
Invité- Invité
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Comte d'Hézècques a écrit:Il n'existe effectivement aucune sépulture des Penthièvre à Vernon.Mme de Sabran a écrit:
Non, pour Mme Guénard de Méré, la tête de la princesse n'est pas transportée à Vernon .
Apparement, oui mais des Lamballe???
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Le duc de Penthièvre lui-même fut inhumé à Vernon ( je l'ignorais ... )
Jean-Pierre Claris de Florian, ce délicieux poète pour lequel notre Félix ouvrit ici un sujet, peu politisé, tolérant, adepte des Lumières, fut horrifié en 1793 lorsqu’arriva La Terreur et que la belle-fille du duc de Penthièvre, la princesse de Lamballe, fut dénudée, assassinée et sa tête promenée au bout d’une pique. Son caractère enjoué en fut définitivement altéré. Une dernière fois, il revint à Vernon pour les obsèques du duc Louis Jean-Marie de Bourbon-Penthièvre, mort au château de Bizy le 3 mars 1793.
FLORIAN (1755 – 1794), fabuliste et auxiliaire du duc de Penthièvre ...
www.jaimevernon.fr/florian-1755-1794-fabuliste-et-auxiliaire-du-duc-d...
.
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Mme de Sabran a écrit:
Le duc de Penthièvre lui-même fut inhumé à Vernon ( je l'ignorais ... )
Jean-Pierre Claris de Florian, ce délicieux poète pour lequel notre Félix ouvrit ici un sujet, peu politisé, tolérant, adepte des Lumières, fut horrifié en 1793 lorsqu’arriva La Terreur et que la belle-fille du duc de Penthièvre, la princesse de Lamballe, fut dénudée, assassinée et sa tête promenée au bout d’une pique. Son caractère enjoué en fut définitivement altéré. Une dernière fois, il revint à Vernon pour les obsèques du duc Louis Jean-Marie de Bourbon-Penthièvre, mort au château de Bizy le 3 mars 1793.
FLORIAN (1755 – 1794), fabuliste et auxiliaire du duc de Penthièvre ...
www.jaimevernon.fr/florian-1755-1794-fabuliste-et-auxiliaire-du-duc-d...
.
Je croyais qu'il était enterré à Dreux ! (les deux ne sont pas incompatibles, messe à Vernon, et déplacement jusqu'à Dreux du corps ..)
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Le duc a été déplacé à Dreux, plus tard, dans le caveau où il avait déjà déplacé tous ses chers défunts d'abord inhumés à Rambouillet et parmi lesquels il repose toujours .
Alors, je hasarde une question : puisqu'il avait fait chambouler lui même tous ses défunts pour les transporter à Dreux, pourquoi lui-même a-t-il été enterré à Vernon, ainsi séparé du reste de la famille ?
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Mme de Sabran a écrit:
Le duc a été déplacé à Dreux, plus tard, dans le caveau où il avait déjà déplacé tous ses chers défunts d'abord inhumés à Rambouillet et parmi lesquels il repose toujours .
Alors, je hasarde une question : puisqu'il avait fait chambouler lui même tous ses défunts pour les transporter à Dreux, pourquoi lui-même a-t-il été enterré à Vernon, ainsi séparé du reste de la famille ?
Le duc de Penthièvre meurt le 4 mars 1793 à Vernon et le mercredi 6 mars le corps était transporté à Dreux « sans pompe » selon Lescure dans sa biographie de la princesse de Lamballe, éditée en 1864, « accompagné de deux prêtres et de quelques serviteurs, et descendu, le jeudi 7, dans le caveau de la collégiale de Saint-Etienne, à côté des cercueils de sa famille.
Le 1er frimaire an II, les dix corps de la famille du prince, le sien compris, furent arrachés de leurs lits funèbres, dont l'argent, le plomb, le cuivre et le fer allèrent à Paris se confondre dans le butin que la Monnaie transformait en pièces et l'Arsenal en canons, et furent jetés, sans respect et sans précaution, dans une fosse du cimetière des chanoines. Cette sacrilège sépulture fut marquée d'une pierre par un ami fidèle, et le 19 septembre 1816, la duchesse d'Orléans put, à Vernon, inaugurer un monument expiatoire élevé aux morts outragés de sa famille.»
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Cosmo a écrit:
Exact. Lenôtre cite également ce PV dans "La captivité et la mort de Marie-Antoinette".
Le cimetière des Enfants Trouvés a aujourd'hui disparu. C'est le square Trousseau qui se trouve aujourd'hui à la place de ce cimetière.
Ainsi la princesse de Lamballe repose sous les fleurs du square
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Österreich a écrit:Félix a écrit:
Ah oui ce n'est pas un des sujets les plus joyeux... dans chaque ouvrage sur la princesse de Lamballe, j'ai comme du plomb dans mes mains pour tourner les dernières pages du récit
Il ne peut en être autrement... Je me demande comment avec le recul ses assassins ont pu vivre !!!
En parlant de ses assassins, résumons ce que nous savons sur leur part dans le calvaire de la princesse. En tout cas, rassurez-vous cher Österreich, la plupart d'entre eux n'ont pas échappé au juste châtiment de leurs forfaits
1) Un nom qui apparaît dans plusieurs témoignages est celui de Charlat (entre autres dans les Souvenirs de la Terreur écrits par G. Duval), garçon perruquier de la rue Saint-Paul, tambour au bataillon des Arcis. Il passe pour celui qui aurait donné le premier coup en essayant d'enlever le bonnet de la princesse avec la pointe de son sabre (pas sûr pourtant que ce soit bien lui). Mais comme il était probablement ivre, il aurait atteint la princesse au-dessus de l'oeil. Ensuite deux hommes la tenaient sous les bras en la forçant de marcher sur les cadavres. Elle se trouvait à ce moment-là dans un espace étroit qui conduit de la rue Saint-Antoine à la prison, dans la rue des Ballets.
Ensuite, ce serait encore Charlat qui aurait hissé la tête coupée de la princesse au bout d’une pique et aurait été ainsi à la tête du cortège lugubre qui se mettait en branle depuis la prison de la Petite Force en direction du Temple, dont une description détaillée se trouve ci-dessus de la main de MARIE ANTOINETTE.
Ce serait encore Charlat qui aurait déchiré les entrailles de la princesse et qui lui aurait arraché le coeur.
Puis il y a un témoin oculaire, la femme Millet, qui aurait vu celui qui portait, rue Antoine, le coeur de la ci-devant princesse de Lamballe, qu’il le mordait, mais que cet individu était parti avec son mari pour la Vendée, et qu’il y avait été tué.
Il s’agit probablement de Charlat, qui était effectivement parti pour la Vendée peu après les Massacres de septembre, avec un bataillon de volontaires parisiens. En apprenant les horreurs qu’il avait commises à Paris et dont il se vantait, ses camerades l’ont massacré.
Lorsqu’en 1796 une enquête fut menée sous le Directoire, pour trouver les coupables des Massacres de septembre ’92, le nom de Charlat était en effet absent sur la liste d’inculpation.
2) Un autre nom qui apparaît est celui de Grison. C’est lui, qui, selon les Souvenirs de la Terreur de G. Duval, aurait achevé la princesse de Lamballe par un coup de bûche et qui, en alternance avec Charlat, aurait porté sa tête au bout d’une pique.
Toujours selon la minutieuse biographie très bien documentée de Lescure de 1864, ce serait selon toute vraisemblance Grison, garçon boucher, qui aurait coupé la tête de la princesse avec son couteau de boucherie. Ce sera encore Grison ou Charlat qui aurait déposé la tête de la princesse sur le comptoir d’un marchand de vin, Cul-de-sac des Prêtres, en le contraignant de boire à sa santé, et qui, ensuite, auraient forcé un perruquier, place de la Bastille, à accomoder la tête de la Lamballe pour ensuite la présenter à l’Autrichienne au Temple (témoignage d’une Mme Lebel).
Grison était condamné à mort et exécuté en janvier 1797 à Troyes par le tribunal criminel de l’Aube. L’arrêt nous dit : « Comme chef de la bande de voleurs qui désolait la contrée, et l’un des assassins de septembre. »
3) Il est question aussi d’un Delorme qui aurait déshabillé et puis épongé le cadavre et la tête de la princesse pour mieux exposer sa délicate blancheur au public.
C’est encore G. Duval qui nous décrit l’assassin en ces termes : « ce monstre, vomi par la terre africaine, était horrible à voir, plus horrible vingt fois que les autres tueurs. Les bras nus, la poitrine découverte, sa peau noire presque entièrement rougie par le sang qu’il répandait à flots et poussant d’affreux éclats de rire à chaque victime qu’il voyait expirer sous ses coups, il inspirait l’horreur et l’effroi à ceux-là mêmes qui travaillaient avec lui. »
C’est Delorme qui était également impliqué dans l’assassinat du député Féraud en 1795, suite à quoi il était guillotiné Place de la Bastille.
4) De Jean-Gratien-Alexandre Petit-Mamin nous ignorons s’il fut oui ou non impliqué dans l’assassinat de la princesse de Lamballe. Il se serait vanté de l’avoir tuée, mais aucune preuve n’a jamais été avancée. Quand il était accusé de ce forfait, Petit-Mamin disait qu’il était allé à Saint-Germain pour faire une arrestation le matin du 3 septembre, et qu’il n’avait pas pu tuer la femme Lamballe. Il était acquitté, mais on continuait pourtant à croire qu’il était un des assassins de la princesse, car vivant dans les bouges du Palais-Royal, il n’arrêtait pas de terrifier les habitués et les acteurs du théâtre du Vaudeville, établi rue de Chartres, avec ses sinistres exploits.
En 1801 il est déporté par le service de sûreté publique à l’île d’Anjouan, à 340 lieues des Séchelles. Il y est mort de fièvres endémiques, dans les plus atroces douleurs.
5) Un certain Monneuse aurait été impliqué dans les jugements donnés dans la Petite Force lors des Massacres. Il y entrait revêtu de l’écharpe municipale, et aurait exercé les fonctions d’officier municipal et de juge. Certains témoins disent qu’il avait fait preuve de beaucoup d’immoralité pendant les soi-disant procès, se réjouissant de la détresse des détenus condamnés à l’avance. Un certain Chantrot aurait été à ses côtés et se serait fait passer pour l’accusateur public.
Monneuse mourra également suite à sa déportation aux Séchelles, à l’hôpital de l’Ile de France en 1808.
6) Truchon, (nommé aussi le Grand-Nicolas), aurait été un des plus farouches assommeurs des détenus à la Force. Il était à la porte, armé d’une batte à plâtre, frappant les détenus qu’on faisait sortir du guichet. Il se peut donc que ce soit lui, au lieu de Charlat ou Grison, qui ait donné le coup de grâce à la princesse de Lamballe.
Sont également évoqués : 7) le tisserand Radi 8 ) Allaigre 9) Angelo 10) le charon Gonord 11) le gendarme Badaud
Sources :
De Lescure, « La princesse de Lamballe, sa vie – sa mort, d’après des documents inédits. », Paris, éditions Henri Plon, 1864
Hérissay, Jacques, « Les journées de septembre 1792 », Paris, Bonne Presse, sans date
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Comte d'Hézècques a écrit:1) Un nom qui apparaît dans plusieurs témoignages est celui de Charlat (entre autres dans les Souvenirs de la Terreur écrits par G. Duval), garçon perruquier de la rue Saint-Paul, tambour au bataillon des Arcis. Il passe pour celui qui aurait donné le premier coup en essayant d'enlever le bonnet de la princesse avec la pointe de son sabre (pas sûr pourtant que ce soit bien lui). Mais comme il était probablement ivre, il aurait atteint la princesse au-dessus de l'oeil. Ensuite deux hommes la tenaient sous les bras en la forçant de marcher sur les cadavres. Elle se trouvait à ce moment-là dans un espace étroit qui conduit de la rue Saint-Antoine à la prison, dans la rue des Ballets.
Ensuite, ce serait encore Charlat qui aurait hissé la tête coupée de la princesse au bout d’une pique et aurait été ainsi à la tête du cortège lugubre qui se mettait en branle depuis la prison de la Petite Force en direction du Temple, dont une description détaillée se trouve ci-dessus de la main de MARIE ANTOINETTE.
Ce serait encore Charlat qui aurait déchiré les entrailles de la princesse et qui lui aurait arraché le coeur.
Puis il y a un témoin oculaire, la femme Millet, qui aurait vu celui qui portait, rue Antoine, le coeur de la ci-devant princesse de Lamballe, qu’il le mordait, mais que cet individu était parti avec son mari pour la Vendée, et qu’il y avait été tué.
C'est lui qu'on rencontre dans l'Anglaise et le Duc d'Eric Rohmer...
Lequel des noms que tu mentionnes serait l'auteur de ce portrait ? :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Majesté a écrit:
C'est lui qu'on rencontre dans l'Anglaise et le Duc d'Eric Rohmer...
Lequel des noms que tu mentionnes serait l'auteur de ce portrait ? :
Bien à vous.
Tu crois que ces assassins avaient encore le temps, la concentration ou l'envie d'abandonner leurs battes, leurs sabres et leurs piques pour prendre leurs pinceaux et palette à la place afin d'immortaliser les traits d'une ci-devant ? :
Je vois une signature sur le portrait, mais je ne parviens pas à la déchiffrer : S. G*** ?
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Je ne sais pas s'il s'agit du même Moneuse que celui auquel Mme de Chimay avait consacré un sujet dans le C.D.B., mais je ne vais pas me fatiguer à bouturer un chauffeur d'orteils !
Niet !
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Mme de Sabran a écrit:
Je ne sais pas s'il s'agit du même Moneuse que celui auquel Mme de Chimay avait consacré un sujet dans le C.D.B., mais je ne vais pas me fatiguer à bouturer un chauffeur d'orteils !
Niet !
En effet, non, laissons-le dans l'ombre de l'oubli... ce sera sa juste place boudoi32
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Voilà . boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Comte d'Hézècques a écrit:Majesté a écrit:
C'est lui qu'on rencontre dans l'Anglaise et le Duc d'Eric Rohmer...
Lequel des noms que tu mentionnes serait l'auteur de ce portrait ? :
Bien à vous.
Tu crois que ces assassins avaient encore le temps, la concentration ou l'envie d'abandonner leurs battes, leurs sabres et leurs piques pour prendre leurs pinceaux et palette à la place afin d'immortaliser les traits d'une ci-devant ? :
Je vois une signature sur le portrait, mais je ne parviens pas à la déchiffrer : S. G*** ?
Ce dessin, qui pourrait être n'importe qui, et n'importe quoi est signé d'un certain Gautier, présumé être un des exécuteurs de la princesse de Lamballe.
Rien ne le prouve... boudoi29
Invité- Invité
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Une sabranade pardi !!!!!
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Mme de Sabran- Messages : 55309
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Ah oui c'est vrai maintenant que tu le dis je m'en souviens que l'on en avait parlé lors d'une autre vie.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: La condamnation et la mort de la princesse de Lamballe
Voici l'horrible scène de la promenade avec la tête de la princesse, tirée du film L'anglaise et le duc d'Éric Rohmer sorti en 2001 :
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Page 4 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Sujets similaires
» Lettres de la princesse de Lamballe
» Bibliographie : la princesse de Lamballe
» Portraits de la princesse de Lamballe
» Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
» La mort de Louis XV
» Bibliographie : la princesse de Lamballe
» Portraits de la princesse de Lamballe
» Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
» La mort de Louis XV
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: La famille Polignac - Axel de Fersen - La princesse de Lamballe :: La princesse de Lamballe
Page 4 sur 8
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|