La mort de Louis XV

Regardant il y a quelques jours sur la chaine HISTOIRE un documentaire sur la mystérieuse épidémie en 1955 à VANNES de VARIOLE ou PETIT VEROLE qui a nécessité la vaccination de l'ensemble des habitant de cette ville et des environs

Je me suis posée une question........ dans le documentaire l'épidémie était partie d'un petit garçon dont le Père, militaire rentrait d'INDOCHINE  -
en quelques jours à l'hôpital ce n'était plus un cas mystérieux, mais plusieurs et après des décès !!!!! et il a fallu faire venir un médecin militaire pour qu'il donne le nom de cette maladie.

donc, ma question est :

LOUIS XV serait mort de la PETITE VEROLE - à ma connaissance il a été seul atteint de cette maladie tant dans son entourage que dans le personnel du château et surtout COMMENT a-t-il pu être contaminé car l'incubation dure entre 12 et 14 jours
d'après mes lectures, il n'aurait pas quitté VERSAILLES ou sa région pour la chasse principalement.

Bizarre et notre Chère JEANNE n'a pas été malade, ni MESDAMES , ni le reste de la Famille ROYALE !!!!!!
MARIE ANTOINETTE ne risquait rien car elle avait été" inoculée" à VIENNE

J'aime me poser des colles et surtout essayer de les résoudre  - je me sens un peu plus instruite le soir au coucher.

MARIE ANTOINETTE :

Sujet déplacé ici, merci.   

J'ai lu sur la bio de Simone Bertière: "Marie-Antoinette l'insoumise", que Mesdames ont été contaminées, et qu'elles ont fait leur convalescence à Bellevue, car la maladie avait évoluée favorablement sur ​​elles. Et même pour les frères du Roi (si j'ai bien compris...)

effectivement MESDAMES ont été souffrantes, mais le mal après incubation ne s'était pas déclaré - le dauphin et ses frères ainsi que Madame ELISABETH ont été inoculés quelque temps après (dates à vérifier).

MARIE ANTOINETTE

Très bonne idée !   

marie antoinette a écrit:COMMENT a-t-il pu être contaminé car l'incubation dure entre 12 et 14 jours
d'après mes lectures, il n'aurait pas quitté VERSAILLES ou sa région pour la chasse principalement.

On retient généralement deux possibilités.
- Le roi aurait contracté la maladie en s'approchant du cercueil d'une jeune fille qui en était décédée.
- La variole lui aurait été transmise par une des pensionnaires du Parc-aux-cerfs.

 

Louis XV a écrit:
- La variole lui aurait été transmise par une des pensionnaires du Parc-aux-cerfs.

 

Il ne semble pas, puisque la garçonnière du Parc-aux-Cerfs n'était plus approvisionnée par Lebel à partir de l'avènement de Mme du Barry . Et d'ailleurs, la petite vérole n'était pas une M.S.T.

J'ai ouvert un sujet pour notre début de digression .   

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Louis XV a écrit:

marie antoinette a écrit:COMMENT a-t-il pu être contaminé car l'incubation dure entre 12 et 14 jours
d'après mes lectures, il n'aurait pas quitté VERSAILLES ou sa région pour la chasse principalement.

On retient généralement deux possibilités.
- Le roi aurait contracté la maladie en s'approchant du cercueil d'une jeune fille qui en était décédée.
- La variole lui aurait été transmise par une des pensionnaires du Parc-aux-cerfs.

 

Comment le Roi aurait-il pu approcher d'un cercueil, lui qui n'assistait même pas à l’enterrement de ses parents ?!

C'est l'anecdote que l'on entend le plus souvent... Louis XV était, tout comme notre bien-aimé Monsieur de Coco, passionné par tout ce qui était morbide.   

Tiens, c'est vrai !

Le DRAGON emblème de l'affreuse maladie dont, LOUIS XV, fut la victime,vomit d'autres petits de son espèce,figurant les pustules
prises sur l'enfance pour l'insertion. LOUIS XVI saisit sur le tombeau
de son AÏEUL un de ces dragons naissants, dont il brave la piqure.
Leurs Altesses MONSIEUR, MONSEIGNEUR LE COMTE D'ARTOIS et MADAME LA COMTESSE D'ARTOIS s'empressent d'imiter LEUR AUGUSTE FRERE .
la FRANCE témoigne au Roi, sa juste inquiétude , montrant son Globe encore couvert des cyprès de LOUIS XV.
SA MAJESTE pour la rassurer, lui fait remarquer sur le livre du Destin , la légende  venenum veneno repettitur  - apologie de
l'innoculation
(c'est écrit tellement fin qu'il est difficile de lire avec exactitute la légende
[url=https://servimg.com/view/15107221/1941][img]http://i56.servi

ce texte avec son image est tiré d'un minuscule almanach daté de 1791 " Almanach du bon français -
un recueil anniversaire d'Allégories, des principales époques de l'Avènement de LOUS XVI au trône".

MARIE ANTOINETTE  

Je vous réserve pour demain, le même genre
de texte avec image pour une maladie
de la Reine en septembre 1776

C'est vrai que je me demande également comment Louis XV a bien pu attraper sa maladie car il ne semble pas qu'il y ait eu d'épidémie dans le coin.  

J'avais entendu cette histoire de gamine venue au Petit Trianon mais pour moi c'est de la calomnie. Je crois que madame du Barry lui suffisait largement. Surtout qu'elle était elle-même au Petit Trianon et je ne la crois pas pourvoyeuse comme madame de Pompadour.
Pour ses goûts du morbide, oui pourquoi pas, mais 1/le roi est censé ne jamais être mis en présence de décédés ; 2/si contre toute attente et curiosité malsaine il a voulu voir un cercueil, comment aurait-on ignoré la cause du décès et du coup prendre le risque par rapport au roi ?   

Peut-être un membre de son service était lui-même inoculé ou précédemment malade puis guéri, que chez lui il y avait un malade et du coup ce serviteur en double contact à la fois avec un contaminé et avec le roi ait pu lui transmettre de cette manière.
Encore faudrait-il savoir si la maladie peut être transmise par une personne intermédiaire, elle-même sans risque mais vivant avec un malade.

curioser and curioser !

Jacob-Nicolas Moreau relate avec force détails les circonstances de la mort de Louis XV, les réactions de chacun, etc ...
Il faudra que je m'attelle à poster cela .   

Le samedi 30 avril, Moreau, son épouse, et sa nièce Mme de Lavitte, sont à la Comédie où l'on donne Vinceslas .
Au moment du quatrième acte, le plus intéressant, Brisard arrive, fait la révérence et dit : " Messieurs, quoique Sa Majesté ne soit pas plus mal, nous venons cependant de recevoir l'ordre de cesser les spectacles ."  Sur le champ la toile tombe et tout le monde reste consterné .

On avait su l'avant-veille que, depuis quelques jours, le roi ne se trouvait pas bien.  Le mardi, à Trianon, il n'était pas comme à son ordinaire; le mercredi, il suivit la chasse dans sa calèche .   Cela ne l'empêcha pas de bien souper : il mangea beaucoup de chevreuil et se coucha avec Mme du Barry. Mais dans la nuit il fut incommodé probablement par la fièvre . Il but quelques eaux purgatives, le matin, et se recoucha, jusqu'à trois heures de l'après-midi . Il revint à Versailles avec un visage affreux, des douleurs d'entrailles et un grand mal de tête . On le saigna le vendredi matin .

Mme Moreau écrit à la duchesse de Noailles pour avoir des nouvelles . Les symptômes de la petite vérole, dès Trianon, ne faisaient plus de doute.  Vendredi soir, deuxième saignée .  On donna de l'émétique, et la petite vérole parut sur les dix heures . On appliqua alors des vésicatoires; la nuit fut mauvaise, la fièvre ardente, l'assoupissement effrayant .

Le dimanche 1er mai, Moreau court à Versailles .   Le roi est effectivement fort mal . Les prières des Quarante heures sont commencées à la chapelle et vont commencer à Paris .    Qui que ce soit, pourtant, n'a osé parler de religion ni de sacrements.  Les princesses, filles de Sa Majesté, passent une grande partie de la journée auprès de son lit, désirant que l'on en fasse la proposition, et le grand aumônier ne dit mot.  On affirme que les médecins se taisent.  Ce sont Bordeu et Lorry . Moreau affirme le premier vendu à Mme du Barry .
La comtesse, au désespoir, vient toujours voir le roi. La Borde va la lui chercher et la lui amène quand Mesdames n'y sont pas . Cela donne à penser à Moreau que le roi n'est pas si mal, d'autant que les ministres vont chez elle très assidûment. Pourtant elle déménage secrètement ses bijoux, papiers et quelques effets.

M. l'archevêque, qui lui même souffre beaucoup de sa néphrétique, arrivant au château vers midi, est refoulé par le maréchal de Richelieu . Il est allé chez Mesdames, a longtemps conversé avec Mme Adélaïde qui n'a pas voulu consentir à parler au roi des sacrements :
" --- Monsieur l'archevêque, c'est votre affaire et votre fonction " .
" --- En ce cas, j'attendrai parce qu'on prétend qu'il n'y a point de danger ."
Le malheureux est revenu se casser le nez sur la porte du roi toujours barrée par Richelieu et le duc d'Aumont .

Moreau est indigné d'entendre tout le monde chuchoter ne songeant qu'à soi . Mais la conduite du dauphin et de la dauphine est admirable . Ils s'enferment, ne voient personne et pleurent amèrement .
Versailles est plein comme un oeuf . Tous les princes du sang y sont établis à demeure .

Lundi, 2 mai .  Le bulletin de santé est faussement rassurant : Bordeu, parlant net, a dit que la fièvre était très ardente, et à peu près tout le contraire du bulletin.
La question des sacrements travaille énormément Moreau . M.de Montmorin est indigné lui aussi des intrigues déployées pour les contrer.




La suite dans un instant !  :n,,;::::!!!: 

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Aux Halles de Paris, les poissardes répètent :
" --- Il n'aura pas un fichu Pater qu'il ne soit confessé ! "

Dans la soirée du 2, le roi demanda si les boutons de son visage étaient aussi gros que ceux de son corps ? Sur la réponse positive, il prit son parti de renvoyer Mme du Barry .
On prétend que les propos de la dame ont été très honnêtes, et, dans toute la maladie, sur l'article des sacrements ( idée fixe de Moreau ), elle les a tenus tels .
Elle a beaucoup pleuré, a voulu en faisant ses adieux au roi lui baiser la main qu'il a retirée en disant :
" --- Je voudrais bien, Madame, ne vous l'avoir jamais donnée . "

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Le mercredi 4, l'archevêque a été reçu par le roi. L'entretien n'a duré qu'un quart d'heure; on ne sait ce qui s'est passé, mais on a entendu deux fois Sa Majesté dire "oui", à voix basse .

Marie-Antoinette écrivit ce matin même à Madame Louise que Mme du Barry était partie d'après un ordre signé du roi .
Ce départ a beaucoup éprouvé le roi que l'on a cru au plus mal. Il a réclamé la comtesse et a marqué son chagrin de son absence. Puis il ne semblait plus préoccupé que par l'arrivée de Suède du baron de Breteuil .
Les uns pensent qu'il avait pleinement l'usage de sa raison, les autres en doutent . Quoiqu'il en soit, il n'a pas été question de confession .

Merci pour cette enquête ! C'est passionnant ! :n,,;::::!!!:
Ces histoires de sacrements sont incroyables. Je ne les ignorais pas mais là, ces intrigues de cour sont tellement vivantes qu'on a l'impression d'y être.
J'ignorais cette histoire de draps contaminés, trop près des jeunes membres de la famille royale.  
Malheureusement nous ne savons toujours rien des raisons de la maladie de Louis XV et comment madame du Barry a pu y échapper, sachant que Mesdames finiront par l'attraper.
Les ministres se retrouveront isolés à l'avènement de Louis XVI mais je ne me souviens pas que l'un d'eux fut malade.
Sait-on si les valets, les gentilshommes de la chambre ou de la garde-robe furent également atteints ?

Je vais peut-être paraître délirer complètement mais j'en viens à me demander s'il n'y a pas eu assassinat prémédité contre la famille royale... A peu de choses près, seules Marie-Antoinette et la comtesse de Provence auraient pu s'en sortir.
Ce n'est qu'une hypothèse, pas du tout une certitude qui ne repose sur rien. Mais quand même, quand on apprend que le dauphin et le comte de Provence auraient pu à leur tour tomber malades... Personne ne pouvait ignorer le danger d'exposer ainsi les draps du malade !!!
Je ne crois pas plus à l'assassinat des duc et duchesse de Bourgogne plus leur fils aîné, avec un futur Louis XV sauvé in extremis grâce aux bons soins de madame de Ventadour et madame Mercier, au bénéfice du duc d'Orléans, vraiment pas du tout, mais je trouve que cela y ressemble beaucoup...

Passionnant ! Merci !

Voilà ce à quoi ne voulait pas ressembler Alain Delon qui a refusé le rôle de Louis XV que lui offrait Sofia Coppola...
(Ici c'est une image du docu-fiction d'Alain Brunart...)

Bien à vous.

J'ai trouvé la duchesse de Noailles vis-à-vis de M. du Lau, criant à tue-tête contre l'archevêque et le cardinal, poursuit Moreau ( qui, lui, poursuit son obsession des sacrements ) Elle soutient que toute la Cour est indignée de leur inaction, que M. le duc de Penthièvre leur en a écritr, que M. le duc d'Orléans ( le Gros duc ) leur en a parlé, que l'on veut laisser mourir le Roi Très Chrétien sans les sacrements !!!

Eh bien, bravo !  boudoi29  En cherchant des illustrations de la mort de Louis XV, je tombe sur :

5 janvier 1757. Le ch'ti Damiens poignarde le pédophile Louis XV avec un canif.

Le Point.fr - Publié le 05/01/2013 à 00:00 - Modifié le 05/01/2014 à 00:00
Bien qu'il n'ait réussi à blesser que légèrement le roi, le Parlement le condamnera à être écartelé. Quatre heures de supplice !


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Ah, le style bien particulier des auteurs de l'ephéméride du Point... Perso, moi j'adore, et le lis tous les matins dans le bus !  

Le Point a écrit:Il faut savoir que la fringale sexuelle de Louis XV équivaut à celles de Berlusconi, DSK et Johnny réunis. C'est même sa favorite, Madame de Pompadour, aussi frigide qu'un hamburger de chez Picard, qui l'alimente en petites filles afin de le tenir.

Après, il faut comme toujours séparer le bon grain de l'ivraie. C'est parfois effectivement inégal... àè-è\':