Pendules et horloges de Marie-Antoinette
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MARIE ANTOINETTE
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La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: Le mobilier et les arts décoratifs
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Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Bonjour, Louise, soyez la bienvenue parmi nous et au plaisir de vous lire...
Pour éviter toute confusion, le commentaire ci-dessus complète les informations données page 1 de ce sujet et la présentation de cet objet et de quelques-uns des 16 autres exemplaires connus :
Pendule aux « Vestales portant sur un brancard l’autel du feu sacré »
Jean-Démosthène Dugourc (1740-1825), dessinateur-ornemaniste
Louis-Simon Boizot (1743-1809), sculpteur
Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), bronzier
Robert Robin (1742-1799), horloger
Paris, 1788
Bronze doré et bronze patiné en noir, plaque en porcelaine de Sèvres, biscuit, marbre brocatelle et bleu turquin
H. 50,5 ; l. 65 ; pr. 18 cm
Image : MAD Paris
Voir donc nos premiers messages : ICI
Sauf erreur de ma part, je crois avoir lu que le " État de l'horlogerie particulière du ci-devant roi […] " et celui de la " ci-devant reine ", dressé(s) par Robin en 1793, est conservé aux Archives nationales de Paris.
Princesse de Lamballe a écrit:En appui de cet article très intéressant et des commentaires de "Vicq d'Azir" et de "La nuit, La neige" :
" Pour continuer, si vous en êtes d'accord, la présentation des pendules et montres de la Reine, voici celle qu'elle commanda pour St Cloud. Elle est d'inspiration très antique. On dit qu' elle l'apporta aux Tuileries pendant la révolution. ( Musée des Arts Décoratifs.)" ET
"On connaît trois autres pièces antiques ornées de plaques de Sèvres, une signée par Raguet-Lepine de la Collection Dalva Brothers de New York et deux de l’horloger Godon, réalisées pour la Duchesse de Saxe-Teschen, sœur de Marie-Antoinette, et celle pour le roi d’Espagne ici décrite."
La version signée Raguet-Lépine est postérieure à 1791. En effet, Raguet est le gendre de Jean-Antoine Lépine et a repris l'entreprise familiale avec cette signature sur les horloges dès 1792. Ce qui permet de dater le garde-temps.
Louise.
Pour éviter toute confusion, le commentaire ci-dessus complète les informations données page 1 de ce sujet et la présentation de cet objet et de quelques-uns des 16 autres exemplaires connus :
Pendule aux « Vestales portant sur un brancard l’autel du feu sacré »
Jean-Démosthène Dugourc (1740-1825), dessinateur-ornemaniste
Louis-Simon Boizot (1743-1809), sculpteur
Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), bronzier
Robert Robin (1742-1799), horloger
Paris, 1788
Bronze doré et bronze patiné en noir, plaque en porcelaine de Sèvres, biscuit, marbre brocatelle et bleu turquin
H. 50,5 ; l. 65 ; pr. 18 cm
Image : MAD Paris
Voir donc nos premiers messages : ICI
Princesse de Lamballe a écrit:A propos les amis, comment consulter l'inventaire de la collection d’horlogerie de la reine Marie-Antoinette entretenue par Robin dans lequel figurent les modèles de sa collection ?
Avec mes remerciements anticipés.
Louise
Sauf erreur de ma part, je crois avoir lu que le " État de l'horlogerie particulière du ci-devant roi […] " et celui de la " ci-devant reine ", dressé(s) par Robin en 1793, est conservé aux Archives nationales de Paris.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Merci pour l'information.
Je pensais qu'un des contributeurs avait pu télécharger ou possédait une copie de cet inventaire par Robin afin de pouvoir le consulter. Je vais programmer, après le confinement, une visite aux archives nationales.
Je pensais qu'un des contributeurs avait pu télécharger ou possédait une copie de cet inventaire par Robin afin de pouvoir le consulter. Je vais programmer, après le confinement, une visite aux archives nationales.
_________________
Un garde-temps à l'arrêt reste toujours à l'heure deux fois par jour.
Princesse de Lamballe- Messages : 17
Date d'inscription : 19/12/2020
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Je reviens sur ce modèle rapidement évoqué page 1 de ce sujet.
Comme les modèles de " pendules lyres " elle est dite " de Marie-Antoinette ", alors que ce n'est probablement pas le cas.
Attention, il faut bien suivre !!
Le musée Cognacq-Jay présente ainsi le modèle conservé dans ses collections :
Pendule en forme de vase dite " à la Reine "
Attribué à Manufacture de Sèvres
Porcelaine, Bronze doré, entre 1770 et 1785
Hauteur : 55 cm
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Description :
Pendule composite associant une base ovale et une amphore en porcelaine sur piédouche qui cache le mécanisme de la pendule ; des bronzes représentant des grappes de fleurs garnissent l'embouchure de l'amphore, soutenue par un socle de bronze orné de guirlandes et de bustes de Minerve.
C'est la forme qui est dite " à la reine ". Si elle a jamais existé, la provenance des collections de Marie-Antoinette n'est pas mentionnée.
C'est le Victoria & Albert Museum de Londres qui a commercialisé, au 20e siècle, des copies-souvenirs de pendules dites de Marie-Antoinette pour un modèle dont je n'ai retrouvé dans les collections en ligne de l'institution que des photos d'archives (dont une coloriée).
Pas une photo récente du modèle qui aurait donc servi de modèle pour la production des copies modernes commercialisées par le musée.
La pendule est décrite ainsi
Clock, the case of Sèvres porcelain, mounted in chased ormoulu, the dial surrounded by paste brilliants
France, painted Sèvres porcelain, about 1780
Height: 42.5cm
Said to have been made for Queen Marie Antoinette.
Image : Victoria and Albert Museum, London
Clock of porcelain made for Queen Marie Antoinette
J. I. Williamson,
Hand-colouring photograph, c. 1884
Image : Victoria and Albert Museum, London
Cette pendule est dite avoir été produite pour la reine. Mais qui le dit ? Et pourquoi ?
Ce sont deux autres exemplaires qui seront prochainement proposés aux enchères à l'occasion de l'exceptionnelle vente :
Sotheby's Paris - Vente Hôtel Lambert, une collection princière (octobre 2022)
Il n'est nullement question de Marie-Antoinette dans les descriptifs ! Ni d'ailleurs de la manufacture de Sèvres...
A Louis XVI striking pendule vase
The dial signed by Guillaume Meuron, the porcelain attributed to Locré, Paris
circa 1785
polychrome and gilt-painted porcelain with flowers, the neck with two birds, garlanded termes terminating in hoof feet with bell hung chains between, the base on toupie feet, the porcelain incised 'F. B' underside
height 16½in.; width 7⅞in.; depth 5¾in.; 42 cm; 20 cm; 14.5 cm
Images : Sotheby's
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Hôtel Lambert, une collection princière (volume III)
A Louis XVI striking pendule vase
The dial signed by Guillaume Meuron, the porcelain attributed to Locré, Paris
circa 1785
polychrome and gilt-painted porcelain with flowers, the neck with two birds, garlanded termes terminating in hoof feet with bell hung chains between, the base on toupie feet, the porcelain incised 'F. B' underside
height 16½in.; width 7⅞in.; depth 5¾in.; 42 cm; 20 cm; 14.5 cm.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Hôtel Lambert, une collection princière (volume III)
Enfin, la célèbre galerie parisienne, La Pendulerie, spécialisée (notamment) dans les chefs-d'oeuvre de l'horlogerie ancienne, dispose également d'un exemplaire dans son inventaire.
Il n'est nullement question de Marie-Antoinette dans le descriptif, ni de la manufacture de Sèvres
Exceptionnelle pendule de cheminée en porcelaine dure de Paris et bronze très finement ciselé ou doré
François-Louis Godon ; Joseph Coteau (1740-1801)
Attribuée à la manufacture de Locré (1772-1824)
Paris, vers 1785
Hauteur : 42.5 cm Largeur : 19.5 cm Profondeur : 12.8 cm
Image : La Pendulerie
Provenance :
Probablement la pendule « en porcelaine à quantièmes garnie de bronze doré…» vendue 600 livres par François-Louis Godon à la femme séparée de son confrère horloger Jean-Baptiste-André Furet en décembre 1786.
Historique :
Considérée comme le summum du luxe « à la française » de la fin du règne de Louis XVI, cette exceptionnelle pendule de cheminée, qui associe porcelaine dure de Paris et bronze ciselé ou doré, est représentative de la grande horlogerie parisienne de luxe destinée aux grands collectionneurs français et européens.
A notre connaissance, seules trois autres pendules de modèle identique, avec certaines variantes dans le décor, sont répertoriées aujourd’hui : une première, la porcelaine attribuée à tort à la Manufacture royale de porcelaine de Sèvres, est exposée au Victoria and Albert Museum à Londres (illustrée dans Tardy, La pendule française dans le Monde, Paris, 1994, p.78) ; une deuxième fut léguée en 1928 par Ernest Cognacq et appartient de nos jours aux collections du Musée Cognacq-Jay à Paris ; enfin, une troisième, peut-être celle qui se trouvait anciennement dans la collection du banquier John Pierpont Morgan, est parue dans E. Niehüser, Die französische Bronzeuhr, Eine Typologie der figürlichen Darstellungen, Munich, 1997, p.265, fig.1330.
* Source et infos complémentaires : La Pendulerie - Masterpieces
Comme les modèles de " pendules lyres " elle est dite " de Marie-Antoinette ", alors que ce n'est probablement pas le cas.
Attention, il faut bien suivre !!
Le musée Cognacq-Jay présente ainsi le modèle conservé dans ses collections :
Pendule en forme de vase dite " à la Reine "
Attribué à Manufacture de Sèvres
Porcelaine, Bronze doré, entre 1770 et 1785
Hauteur : 55 cm
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Description :
Pendule composite associant une base ovale et une amphore en porcelaine sur piédouche qui cache le mécanisme de la pendule ; des bronzes représentant des grappes de fleurs garnissent l'embouchure de l'amphore, soutenue par un socle de bronze orné de guirlandes et de bustes de Minerve.
C'est la forme qui est dite " à la reine ". Si elle a jamais existé, la provenance des collections de Marie-Antoinette n'est pas mentionnée.
C'est le Victoria & Albert Museum de Londres qui a commercialisé, au 20e siècle, des copies-souvenirs de pendules dites de Marie-Antoinette pour un modèle dont je n'ai retrouvé dans les collections en ligne de l'institution que des photos d'archives (dont une coloriée).
Pas une photo récente du modèle qui aurait donc servi de modèle pour la production des copies modernes commercialisées par le musée.
La pendule est décrite ainsi
Clock, the case of Sèvres porcelain, mounted in chased ormoulu, the dial surrounded by paste brilliants
France, painted Sèvres porcelain, about 1780
Height: 42.5cm
Said to have been made for Queen Marie Antoinette.
Image : Victoria and Albert Museum, London
Clock of porcelain made for Queen Marie Antoinette
J. I. Williamson,
Hand-colouring photograph, c. 1884
Image : Victoria and Albert Museum, London
Cette pendule est dite avoir été produite pour la reine. Mais qui le dit ? Et pourquoi ?
Ce sont deux autres exemplaires qui seront prochainement proposés aux enchères à l'occasion de l'exceptionnelle vente :
Sotheby's Paris - Vente Hôtel Lambert, une collection princière (octobre 2022)
Il n'est nullement question de Marie-Antoinette dans les descriptifs ! Ni d'ailleurs de la manufacture de Sèvres...
A Louis XVI striking pendule vase
The dial signed by Guillaume Meuron, the porcelain attributed to Locré, Paris
circa 1785
polychrome and gilt-painted porcelain with flowers, the neck with two birds, garlanded termes terminating in hoof feet with bell hung chains between, the base on toupie feet, the porcelain incised 'F. B' underside
height 16½in.; width 7⅞in.; depth 5¾in.; 42 cm; 20 cm; 14.5 cm
Images : Sotheby's
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Hôtel Lambert, une collection princière (volume III)
A Louis XVI striking pendule vase
The dial signed by Guillaume Meuron, the porcelain attributed to Locré, Paris
circa 1785
polychrome and gilt-painted porcelain with flowers, the neck with two birds, garlanded termes terminating in hoof feet with bell hung chains between, the base on toupie feet, the porcelain incised 'F. B' underside
height 16½in.; width 7⅞in.; depth 5¾in.; 42 cm; 20 cm; 14.5 cm.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Hôtel Lambert, une collection princière (volume III)
Enfin, la célèbre galerie parisienne, La Pendulerie, spécialisée (notamment) dans les chefs-d'oeuvre de l'horlogerie ancienne, dispose également d'un exemplaire dans son inventaire.
Il n'est nullement question de Marie-Antoinette dans le descriptif, ni de la manufacture de Sèvres
Exceptionnelle pendule de cheminée en porcelaine dure de Paris et bronze très finement ciselé ou doré
François-Louis Godon ; Joseph Coteau (1740-1801)
Attribuée à la manufacture de Locré (1772-1824)
Paris, vers 1785
Hauteur : 42.5 cm Largeur : 19.5 cm Profondeur : 12.8 cm
Image : La Pendulerie
Provenance :
Probablement la pendule « en porcelaine à quantièmes garnie de bronze doré…» vendue 600 livres par François-Louis Godon à la femme séparée de son confrère horloger Jean-Baptiste-André Furet en décembre 1786.
Historique :
Considérée comme le summum du luxe « à la française » de la fin du règne de Louis XVI, cette exceptionnelle pendule de cheminée, qui associe porcelaine dure de Paris et bronze ciselé ou doré, est représentative de la grande horlogerie parisienne de luxe destinée aux grands collectionneurs français et européens.
A notre connaissance, seules trois autres pendules de modèle identique, avec certaines variantes dans le décor, sont répertoriées aujourd’hui : une première, la porcelaine attribuée à tort à la Manufacture royale de porcelaine de Sèvres, est exposée au Victoria and Albert Museum à Londres (illustrée dans Tardy, La pendule française dans le Monde, Paris, 1994, p.78) ; une deuxième fut léguée en 1928 par Ernest Cognacq et appartient de nos jours aux collections du Musée Cognacq-Jay à Paris ; enfin, une troisième, peut-être celle qui se trouvait anciennement dans la collection du banquier John Pierpont Morgan, est parue dans E. Niehüser, Die französische Bronzeuhr, Eine Typologie der figürlichen Darstellungen, Munich, 1997, p.265, fig.1330.
* Source et infos complémentaires : La Pendulerie - Masterpieces
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Merci LNLN pour ces brillantes recherches et ces passionnant recoupements !
Coteau l'émailleur de génie que nous évoquons ici
La nuit, la neige a écrit:Exceptionnelle pendule de cheminée en porcelaine dure de Paris et bronze très finement ciselé ou doré
François-Louis Godon ; Joseph Coteau (1740-1801)
Attribuée à la manufacture de Locré (1772-1824)
Paris, vers 1785
Coteau l'émailleur de génie que nous évoquons ici
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Avez-vous 10 000 €, pas moins, à offrir à Versailles ?
Si c'est le cas, vous pouvez alors " adopter " l'une des pendules de Marie-Antoinette : celle de sa chambre au Petit Trianon, longuement présentée ICI, dans ce sujet, par notre ami Vicq d'Azir.
Pendule dite "aux aiglons"
Robert Robin(horloger), Pierre-Philippe Thomire (bronzier), Jean-Démosthène Dugourc (dessinateur)
vers 1787 ; 1837
Bronze ciselé et doré, bronze patiné, fer verni, verre, émail
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : Pendule livrée en 1788 pour la chambre de Marie-Antoinette au Petit Trianon ; à Paris, au palais du Luxembourg en 1796 ; au palais des Tuileries, dans le boudoir de l'impératrice Joséphine en 1807 ; restaurée par Thomire, toujours en activité, en 1837, puis renvoyée au Petit Trianon.
Petit Trianon : chambre de Marie-Antoinette
Image : Dist. RMN-Grand Palais / Raphaël Gaillarde
Il s'agit de l'une des huit pendules choisies pour l'opération de mécénat organisée par le château de Versailles :
Adoptez une pendule du Petit Trianon ou du Grand Trianon
Voici un extrait de la présentation de l'opération de mécénat, et qui concerne cette pendule en particulier :
Si c'est le cas, vous pouvez alors " adopter " l'une des pendules de Marie-Antoinette : celle de sa chambre au Petit Trianon, longuement présentée ICI, dans ce sujet, par notre ami Vicq d'Azir.
Pendule dite "aux aiglons"
Robert Robin(horloger), Pierre-Philippe Thomire (bronzier), Jean-Démosthène Dugourc (dessinateur)
vers 1787 ; 1837
Bronze ciselé et doré, bronze patiné, fer verni, verre, émail
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique : Pendule livrée en 1788 pour la chambre de Marie-Antoinette au Petit Trianon ; à Paris, au palais du Luxembourg en 1796 ; au palais des Tuileries, dans le boudoir de l'impératrice Joséphine en 1807 ; restaurée par Thomire, toujours en activité, en 1837, puis renvoyée au Petit Trianon.
Petit Trianon : chambre de Marie-Antoinette
Image : Dist. RMN-Grand Palais / Raphaël Gaillarde
Il s'agit de l'une des huit pendules choisies pour l'opération de mécénat organisée par le château de Versailles :
Adoptez une pendule du Petit Trianon ou du Grand Trianon
Voici un extrait de la présentation de l'opération de mécénat, et qui concerne cette pendule en particulier :
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 03 Jan 2023, 17:44, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit: Avez-vous 10 000 €, pas moins, à offrir à Versailles ?
Nous ne voudrions pas te couper l'herbe sous le pied !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
...
Je crois m'être déjà exprimé au sujet de ce type de " mécénat ", mais si je les avais, il ne serait pas question une seule seconde que je les donne à un musée français pour l'acquisition ou la restauration d'un objet. Jamais de la vie ! Pas même 10 euros !!
Lire notamment nos échanges dans notre sujet : Musées nationaux : conservation et acquisitions, les subventions publiques sont-elles suffisantes ?
Je crois m'être déjà exprimé au sujet de ce type de " mécénat ", mais si je les avais, il ne serait pas question une seule seconde que je les donne à un musée français pour l'acquisition ou la restauration d'un objet. Jamais de la vie ! Pas même 10 euros !!
Lire notamment nos échanges dans notre sujet : Musées nationaux : conservation et acquisitions, les subventions publiques sont-elles suffisantes ?
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Bonsoir, la gueuse .
Soyez la bienvenue dans le Forum de Marie-Antoinette et merci pour ces jolies photos.
Pendule la pleureuse d’oiseau par Vion et Sotiau vers 1785
Par Franck Baptiste Provence
Le sujet représentant l’amour maternel, avec une femme vêtue à l’antique, accoudée sur un piédestal, qui se désole de la mort de son oiseau, dont le corps repose devant elle.
De l’autre coté, un jeune garçon sous les traits de cupidon lui offre sa colombe.
Le socle à décor de drapés est orné d’une frise de raies de coeur et d’un carquois entrelacé d’une torche enflammée ; il est soutenu par deux pieds griffes qui reposent sur un contre socle en marbre bleu turquin cintré de frises de perles et agrémenté de rinceaux en bronze.
Au milieu du piédestal le cadran émaillé blanc indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes.
Il est signé « Sotiau à Paris ».*
Mouvement d’origine, suspension à fil de soie.
*Renacle-Nicolas Sotiau (1749-1791) est un horloger reçu maitre le 24 juin 1782 à Paris.
Il installe son atelier rue Saint-Honoré et rencontre immédiatement un immense succès auprès des grands amateurs de l’époque. Par l’intermédiaire des principaux marchands-merciers de la capitale, particulièrement François Darnault et Dominique Daguerre, il conçoit des mouvements de pendules, chefs-d’œuvre d’élégance, de perfectionnement et de raffinement, pour les plus grands collectionneurs. A l’instar des meilleurs horlogers parisiens, Sotiau s’entoure des plus habiles artisans afin de réaliser les caisses de ses pendules en travaillant particulièrement avec les bronziers Pierre-Philippe Thomire , François Rémond ou François Vion comme sur notre modèle
Il obtient trés rapidement le titre très convoité d’« Horloger de Monseigneur le Dauphin », fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
François Vion est actif à Paris entre 1764 et 1800.
Il est l’auteur de la pendule au trois grâces livrée à Mme Du Barry en 1774, de la pendule « l’amour et la guerre » ou encore de notre pendule intitulée « la pleureuse d’oiseau ».
Les dessins de ces deux dernières pendules sont conservés à la bibliothèque Doucet à Paris .
Le dessin de cette pendule est illustré dans l’ouvrage « Vergoldete Bronzen » de Hans Ottomeyer & Peter Proschel, Page 247 du Tome I
La reine Marie-Antoinette possédait une horloge identique avec un mouvement de l'horloger royal Robert Robin qui était exposée au Trianon à Versailles. Un autre fut répertoriée en 1777 dans les appartements du comte d'Artois, futur Charles X au Palais du Temple. D'autres horloges de ce modèle se trouvent aujourd’hui au Château de Versailles, au musée des arts décoratifs ou encore à Nissim de Camondo.
Au vu de l’extrême qualité de notre exemplaire, et sachant que de nombreux membres de la famille royale possédaient ce modèle signé chacun de son propre horloger, il n’est pas à exclure que notre pendule fût peut être commandée à Renacle-Nicolas Sotiau, l’horloger du Dauphin Louis Joseph (1781-1789) pour l’usage de ce dernier.
Il semblerait en effet que la reine soit à l’origine de ce modèle qui symbolise parfaitement l’amour maternel qu’elle entretenait avec ses enfants.
https://www.anticstore.com/pendule-pleureuse-doiseau-par-vion-sotiau-vers-1785-94560P
Soyez la bienvenue dans le Forum de Marie-Antoinette et merci pour ces jolies photos.
Pendule la pleureuse d’oiseau par Vion et Sotiau vers 1785
Par Franck Baptiste Provence
Le sujet représentant l’amour maternel, avec une femme vêtue à l’antique, accoudée sur un piédestal, qui se désole de la mort de son oiseau, dont le corps repose devant elle.
De l’autre coté, un jeune garçon sous les traits de cupidon lui offre sa colombe.
Le socle à décor de drapés est orné d’une frise de raies de coeur et d’un carquois entrelacé d’une torche enflammée ; il est soutenu par deux pieds griffes qui reposent sur un contre socle en marbre bleu turquin cintré de frises de perles et agrémenté de rinceaux en bronze.
Au milieu du piédestal le cadran émaillé blanc indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes.
Il est signé « Sotiau à Paris ».*
Mouvement d’origine, suspension à fil de soie.
*Renacle-Nicolas Sotiau (1749-1791) est un horloger reçu maitre le 24 juin 1782 à Paris.
Il installe son atelier rue Saint-Honoré et rencontre immédiatement un immense succès auprès des grands amateurs de l’époque. Par l’intermédiaire des principaux marchands-merciers de la capitale, particulièrement François Darnault et Dominique Daguerre, il conçoit des mouvements de pendules, chefs-d’œuvre d’élégance, de perfectionnement et de raffinement, pour les plus grands collectionneurs. A l’instar des meilleurs horlogers parisiens, Sotiau s’entoure des plus habiles artisans afin de réaliser les caisses de ses pendules en travaillant particulièrement avec les bronziers Pierre-Philippe Thomire , François Rémond ou François Vion comme sur notre modèle
Il obtient trés rapidement le titre très convoité d’« Horloger de Monseigneur le Dauphin », fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
François Vion est actif à Paris entre 1764 et 1800.
Il est l’auteur de la pendule au trois grâces livrée à Mme Du Barry en 1774, de la pendule « l’amour et la guerre » ou encore de notre pendule intitulée « la pleureuse d’oiseau ».
Les dessins de ces deux dernières pendules sont conservés à la bibliothèque Doucet à Paris .
Le dessin de cette pendule est illustré dans l’ouvrage « Vergoldete Bronzen » de Hans Ottomeyer & Peter Proschel, Page 247 du Tome I
La reine Marie-Antoinette possédait une horloge identique avec un mouvement de l'horloger royal Robert Robin qui était exposée au Trianon à Versailles. Un autre fut répertoriée en 1777 dans les appartements du comte d'Artois, futur Charles X au Palais du Temple. D'autres horloges de ce modèle se trouvent aujourd’hui au Château de Versailles, au musée des arts décoratifs ou encore à Nissim de Camondo.
Au vu de l’extrême qualité de notre exemplaire, et sachant que de nombreux membres de la famille royale possédaient ce modèle signé chacun de son propre horloger, il n’est pas à exclure que notre pendule fût peut être commandée à Renacle-Nicolas Sotiau, l’horloger du Dauphin Louis Joseph (1781-1789) pour l’usage de ce dernier.
Il semblerait en effet que la reine soit à l’origine de ce modèle qui symbolise parfaitement l’amour maternel qu’elle entretenait avec ses enfants.
https://www.anticstore.com/pendule-pleureuse-doiseau-par-vion-sotiau-vers-1785-94560P
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Bonjour et merci pour votre accueil et votre réponse.
La gueuse- Messages : 4
Date d'inscription : 25/08/2024
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Si si, elle est là !
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
La gueuse a écrit:Est ce bien un exemplaire de "la pleureuse"?
Mais oui... C'est un modèle qui a rencontré un certain succès au XVIIIe siècle.
Et pour que nos amis lecteurs comprennent bien, nous présentions donc, page 2 de ce sujet, cette pendule que le château de Versailles présente ainsi sur le site de ses collections en ligne :
Petit Trianon, appartement de la reine
Cette pendule correspond en tous points à une pendule du même horloger qui figurait au Petit Trianon du temps de Marie-Antoinette. Elle représente "une femme pleurant la mort d'un oiseau".
Pendule dite "à l'oiseau mort"
Jean-Antoine Lépine (horloger)
vers 1785
marbre blanc, bronze doré, verre, fer, émail
H. 39 ; L. 30 ; Pr. 15,5 cm
Dépôt du Musée du Louvre au château de Versailles, 18 novembre 1974
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Et je cite un extrait intéressant commentaire de la maison de vente au sujet de cet autre modèle, vendu en vente aux enchères...
Pendule dite "Pleureuse d'oiseau" ou "La douleur"
Pendule d'époque Louis XVI d'après un dessin attribué à François Vion circa 1780
Hauteur : 39.5 cm - Largeur : 30.5 cm - Profondeur : 15.5 cm
Description :
Modèle d'une pendule créée pour le boudoir de Marie-Antoinette en 1780 pour le Petit Trianon, par le sculpteur François Vion et l'horloger Jean-Antoine Lépine, elle représente une jeune femme à l'Antique pleurant la mort de son oiseau posé sur un autel tandis qu'un Amour lui en offre un autre.
En marbre blanc, bronze ciselé et doré, le cadran inscrit dans une borne flanqué d'un putto offrant une colombe à une femme drapée à l'antique, reposant sur une base ornée de festons et terminée par des pieds en griffe, le mouvement est signé "Cachard Succ de le Roy". (marque à l'encre ancienne illisible sous le marbre).
Commentaires :
Cette pendule correspond au dessin attribué au dessinateur-bronzier François Vion (reçu maître en 1764) conservé à la Bibliothèque Doucet (ref: VI E, 15 Rs). Le dessin porte l'inscription pièce de bureau et est connu comme la 'Douleur' à cause de la mort de la colombe, symbolisée par la fumée présente dans le dessin original puis remplacé par des branches.
Référencé comme "La Pleureuse" dans les inventaires et les ventes du XIXème siècle, le même dessin parut encore dans le Livre de desseins no. 31, quand il fut inscrit avec le nom de Vion pour 450 livres.
Recueil de desseins. Modèles de pendules, années 1755-1780
Page 26
Image : Bibliothèque de l'Institut National d'Histoire de l'Art, collections Jacques Doucet
Ce modèle connut une popularité constante pendant le dernier quart du XVIIIème siècle. Marie-Antoinette en avait une au Trianon avec un mouvement de son horloger Robin. Le Comte d'Artois posséda aussi L'amour offrant un oiseau à l'Amitié qu'il garda dans sa chambre au Palais du Temple en 1777 et qui lui fut livré pour 1200 livres. (La Folie d'Artois, Ed. Antiquaires Paris, p. 109).
Une pendule de ce modèle avec un mouvement de Lepaute est conservée au musée Carnavalet à Paris. D'autres se trouvent au Louvre, au Musée des Arts Décoratifs de Paris et au château de Versailles. (H. Ottomeyer/P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Vol. I, Munich, 1986, p. 247).
Pendule de cheminée
Jean-Baptiste Lepaute (horloger)
2e moitié du 18e siècle
Hauteur : 35.5 cm ; Largeur : 26 cm ; Profondeur : 13 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
* Source texte : L'Huillier & Associés
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Merci beaucoup pour ces infos, je trouve ça quand même très émouvant de connaître le contexte de la "naissance" de cet objet que je n imaginais pas aussi ancien. .
La gueuse- Messages : 4
Date d'inscription : 25/08/2024
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