Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: Le mobilier et les arts décoratifs
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Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Voici quelques photos prises de la merveilleuse table à écrire de la Reine.
Elle avait été réalisée pour l'ebeniste A. Weiswiler, en 1784 et trés probablemente conçue pour completer l'ensemble du cabinet doré de la Reine à Versailles, donné que ses motifs décoratifs se marien bien avec les boiseries des frères Rousseau.
Cette table fut déplacé á Saint Cloud jusqu'a la Révolution.
Aprés de rester dans des collections privées elle fut achetée par l'Impérarice Eugénie en 1865 et fini déposée au musée du Louvre en 1870.
Elle avait été réalisée pour l'ebeniste A. Weiswiler, en 1784 et trés probablemente conçue pour completer l'ensemble du cabinet doré de la Reine à Versailles, donné que ses motifs décoratifs se marien bien avec les boiseries des frères Rousseau.
Cette table fut déplacé á Saint Cloud jusqu'a la Révolution.
Aprés de rester dans des collections privées elle fut achetée par l'Impérarice Eugénie en 1865 et fini déposée au musée du Louvre en 1870.
Invité- Invité
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Je complète le précédent message par quelques commentaires et photos :
Table à écrire à pupitre de Marie-Antoinette
Livrée à Versailles en 1784, inventoriée à Saint-Cloud en 1789.
Estampillée A. Weihweiler.
Chêne, placage d'ébène et de sycomore, laque du Japon, acier et bronze doré.
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Le plateau est constitué de trois panneaux de laque du Japon
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
La ceinture étant ornée de plaques d'acier poli : les deux plaques en façade sont ornées d'une frise à figure d'Apollon et de deux sphinx.
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Les gaines en bronze doré des pieds sont "enrichies d'une figure de femme terme ou cariatide, drapée dans le style égyptien, portant une corbeille" (description de l'inventaire de Saint Cloud dressé en 1789).
Les bronzes de la table, de qualité remarquable, sont traditionnellement attribués à Gouthière, François Rémond n'intervenant que titre de doreur.
Photos : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Cette table est livrée par Dominique Daguerre, le plus célèbre marchand-mercier de Paris à l'époque, le 2 novembre 1784, jour de l'anniversaire de la reine, pour son grand cabinet intérieur, ou cabinet, doré à Versailles.
L'association de laque, bronze, acier, avec l'ébénisterie très limitée révèle bien l'audacieuse création d'un marchand-mercier.
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
L'ébénisterie intérieure est marquetée de losanges de sycomore à la manière caractéristique de Weisweiler, tout comme les entretoises de la table formées par des entrelacs, véritable signature de l'ébéniste.
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
* Source textes (extraits) : P.-X.H. Marie Antoinette-Grand Palais, catalogue, édition RMN
Table à écrire à pupitre de Marie-Antoinette
Livrée à Versailles en 1784, inventoriée à Saint-Cloud en 1789.
Estampillée A. Weihweiler.
Chêne, placage d'ébène et de sycomore, laque du Japon, acier et bronze doré.
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Le plateau est constitué de trois panneaux de laque du Japon
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
La ceinture étant ornée de plaques d'acier poli : les deux plaques en façade sont ornées d'une frise à figure d'Apollon et de deux sphinx.
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Les gaines en bronze doré des pieds sont "enrichies d'une figure de femme terme ou cariatide, drapée dans le style égyptien, portant une corbeille" (description de l'inventaire de Saint Cloud dressé en 1789).
Les bronzes de la table, de qualité remarquable, sont traditionnellement attribués à Gouthière, François Rémond n'intervenant que titre de doreur.
Photos : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Cette table est livrée par Dominique Daguerre, le plus célèbre marchand-mercier de Paris à l'époque, le 2 novembre 1784, jour de l'anniversaire de la reine, pour son grand cabinet intérieur, ou cabinet, doré à Versailles.
L'association de laque, bronze, acier, avec l'ébénisterie très limitée révèle bien l'audacieuse création d'un marchand-mercier.
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
L'ébénisterie intérieure est marquetée de losanges de sycomore à la manière caractéristique de Weisweiler, tout comme les entretoises de la table formées par des entrelacs, véritable signature de l'ébéniste.
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
* Source textes (extraits) : P.-X.H. Marie Antoinette-Grand Palais, catalogue, édition RMN
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 09 Oct 2022, 18:32, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Un autre meuble exceptionnel, et tout aussi rare notamment pour l'emploi de l'acier dans sa composition :
Commode à vantaux, plaquée de tôle vernie peinte en vert avec 4 médaillons imitant le laque chinois doré sur fond rouge
Auteur : Pierre Macret, vers 1770
Porte la marque au fer du Garde-Meuble de Marie-Antoinette, dauphine, au château de Compiègne.
Bâti : chêne et sapin.
Tôle vernie et laquée. Placage d'amarante et satiné.
Bronze doré, marbre blanc veiné
© Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin.
(C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Je cite :
La perte de la plupart des documents afférents au garde-meuble privé de Marie-Antoinette nous empêche d’envisager une étude globale de son goût, déjà mise à mal par l’arrêt d’importants chantiers, tel celui de Saint-Cloud, suite à la Révolution. Elle nous prive également de renseignements liés à ses nombreux objets d’art payés sur sa cassette personnelle plutôt que par le Garde-Meuble de la Couronne, et dont elle raffolait tant, comme l’a montré l’analyse de son cabinet doré à Versailles, envahi non seulement de boîtes en laque du Japon, la plupart héritées de sa mère l’impératrice Marie-Thérèse, mais aussi de gemmes anciennes ou modernes puisées dans les collections royales. Par chance, quelques meubles portant la marque de son garde-meuble privé, dont certains livrés avant son mariage, sont arrivés jusqu’à nous, telle cette commode dévoilant l’entrée timide de Marie-Antoinette dans le monde de l’exotisme.
* Article signé Thibault Wolvesperges / Château de Versailles - RMN Grand Palais
Lire notre sujet sur son emplacement, la chambre de Louis XV au Petit Trianon, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t659p15-la-visite-du-petit-trianon-la-chambre-louis-xv
(C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Qui est Pierre Macret ?
Pierre Macret fit preuve d'une grande diversité dans ses réalisations.
Cet artisan en meubles nous a laissé aussi bien des meubles élégants en bois de placage ou en marqueterie, que des oeuvres beaucoup plus rares et spectaculaires. Ainsi, il est notamment l'auteur d'un ensemble de meubles, commodes et encoignures, revêtu de panneaux de tôle laquée à l'imitation de l'Orient.
Pierre Macret occupe une place particulière dans l'ébénisterie parisienne du XVIIIème siècle.
En effet, pourvu dès décembre 1756 d'un brevet d'ébéniste du Roi suivant la Cour, il fut exempt d'être reçu à la maîtrise.
Ce rare privilège lui permit de réaliser et d'estampiller des meubles dans son atelier de la rue Saint- Nicolas et de fournir à partir de 1764 les Menus-Plaisirs de Louis XV.
Parallèlement, il menait une activité de marchand mercier et dirigeait un magasin de meubles et de nouveautés dans la rue Saint-Honoré.
Sa renommée lui attira des commandes des principaux amateurs du temps et des plus importants marchands merciers, notamment Lazare Duvaux, qui avait une créance de 1169 livres envers Macret en 1758, Darnault, l'un des fournisseurs du Garde-Meuble de la Couronne, ou bien encore Simon-Philippe Poirier, qui possédait le monopole des commandes de plaques à la manufacture de porcelaine de Sèvres.
Au faîte de sa gloire, Macret stoppa son activité vers le milieu des années 1770, et semble mourir à Paris en 1806.
* Source : http://www.alaintruong.com/archives/2013/06/04/27334487.html
(C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Commode à vantaux, plaquée de tôle vernie peinte en vert avec 4 médaillons imitant le laque chinois doré sur fond rouge
Auteur : Pierre Macret, vers 1770
Porte la marque au fer du Garde-Meuble de Marie-Antoinette, dauphine, au château de Compiègne.
Bâti : chêne et sapin.
Tôle vernie et laquée. Placage d'amarante et satiné.
Bronze doré, marbre blanc veiné
© Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin.
(C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Je cite :
La perte de la plupart des documents afférents au garde-meuble privé de Marie-Antoinette nous empêche d’envisager une étude globale de son goût, déjà mise à mal par l’arrêt d’importants chantiers, tel celui de Saint-Cloud, suite à la Révolution. Elle nous prive également de renseignements liés à ses nombreux objets d’art payés sur sa cassette personnelle plutôt que par le Garde-Meuble de la Couronne, et dont elle raffolait tant, comme l’a montré l’analyse de son cabinet doré à Versailles, envahi non seulement de boîtes en laque du Japon, la plupart héritées de sa mère l’impératrice Marie-Thérèse, mais aussi de gemmes anciennes ou modernes puisées dans les collections royales. Par chance, quelques meubles portant la marque de son garde-meuble privé, dont certains livrés avant son mariage, sont arrivés jusqu’à nous, telle cette commode dévoilant l’entrée timide de Marie-Antoinette dans le monde de l’exotisme.
* Article signé Thibault Wolvesperges / Château de Versailles - RMN Grand Palais
Lire notre sujet sur son emplacement, la chambre de Louis XV au Petit Trianon, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t659p15-la-visite-du-petit-trianon-la-chambre-louis-xv
(C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Qui est Pierre Macret ?
Pierre Macret fit preuve d'une grande diversité dans ses réalisations.
Cet artisan en meubles nous a laissé aussi bien des meubles élégants en bois de placage ou en marqueterie, que des oeuvres beaucoup plus rares et spectaculaires. Ainsi, il est notamment l'auteur d'un ensemble de meubles, commodes et encoignures, revêtu de panneaux de tôle laquée à l'imitation de l'Orient.
Pierre Macret occupe une place particulière dans l'ébénisterie parisienne du XVIIIème siècle.
En effet, pourvu dès décembre 1756 d'un brevet d'ébéniste du Roi suivant la Cour, il fut exempt d'être reçu à la maîtrise.
Ce rare privilège lui permit de réaliser et d'estampiller des meubles dans son atelier de la rue Saint- Nicolas et de fournir à partir de 1764 les Menus-Plaisirs de Louis XV.
Parallèlement, il menait une activité de marchand mercier et dirigeait un magasin de meubles et de nouveautés dans la rue Saint-Honoré.
Sa renommée lui attira des commandes des principaux amateurs du temps et des plus importants marchands merciers, notamment Lazare Duvaux, qui avait une créance de 1169 livres envers Macret en 1758, Darnault, l'un des fournisseurs du Garde-Meuble de la Couronne, ou bien encore Simon-Philippe Poirier, qui possédait le monopole des commandes de plaques à la manufacture de porcelaine de Sèvres.
Au faîte de sa gloire, Macret stoppa son activité vers le milieu des années 1770, et semble mourir à Paris en 1806.
* Source : http://www.alaintruong.com/archives/2013/06/04/27334487.html
(C) Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Marie-Antoinette ne s'est pas trop entourée de meubles en laque "dans le goût de la Chine", elle n'a jamais recréé un intérieur spécifiquement "chinois", mais ses commandes sont parmi les plus prestigieuses de son temps...
En 1781, peu après avoir reçu de sa mère (par testament) un collection d'une cinquantaine de boites en laque, Marie-Antoinette commandait à l'ébéniste Henri-Riesener une vitrine en laque et bronze doré munie d'étagères pour les exposer dans son intérieur.
En 1783, la reine commanda un ensemble de meubles composé de : un secrétaire, une commode et une encoignure, exécutés au moyens de panneaux de laque japonais et décorés de montures en bronze doré.
Le secrétaire et la commode sont aujourd'hui conservés au Metropolitan Museum of Art de New-York.
Nous les avions déjà présentés, mais je ne résiste pas au plaisir de poster à nouveau quelques belles images.
Les notices sont en anglais (sorry boudoi32)
Attention les yeux....
Drop-front secretary (Secrétaire en armoire)
Auteur : Jean-Henri Riesener, 1783
Marques du Garde-meuble de la reine et du Château de Saint-Cloud
Oak veneered with ebony and 17th-century Japanese lacquer; interiors veneered with tulipwood, amaranth, holly, and ebonized holly; gilt-bronze mounts; marble top; velvet (not original)
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
Jean-Henri Riesener created this splendid secretary and commode for Marie-Antoinette in 1783.
They were commissioned for the queen’s Grand Cabinet Intérieur at Versailles, where she kept the collection of Japanese lacquer boxes she had inherited from her mother, Empress Maria Theresa (1717 – 1780) of Austria.
So that their surface decoration would harmonize with that of the boxes, choice fragments of seventeenth-century Japanese lacquer were reused as veneer for these pieces of royal furniture.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
The shiny black and gold lacquer and lustrous ebony form a striking background for the exceptionally beautiful gilt-bronze mounts.
Consisting of swags and interlaced garlands of naturalistic flowers, these jewel-like mounts incorporate the queen’s initials in the frieze as well as handles shaped like rippling ribbons.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
Enclosed behind the fall front of the secretary, several secret drawers are hidden beneath the hinged floor of the central compartment.
These small drawers, as well as a strongbox that could be locked separately, offered places to store valuables and protect personal correspondence from prying eyes.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
The queen undoubtedly used them, for she never believed any papers were safe at the court, according to the Austrian diplomat Florimond-Claude, comte de Mercy-Argenteau (1727 – 1794).
He had reported to her mother many years earlier that the dauphine was fearful of duplicate keys and apprehensive that things would be taken from her pockets at night.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
Marie-Antoinette frequently changed the decor of her private rooms, and in 1787 she had the commode and secretary sent from Versailles to her new summer palace at Saint-Cloud.
Both pieces left the royal collections when they were given in lieu of payment for his services during the Revolution to Abraham Alcan, a contractor of supplies for the army of the Rhine and Moselle.
During the nineteenth century, the queen's secretary and commode were part of several notable British collections.
* Source texte (extraits) et somptueuses photos : http://www.metmuseum.org
En 1781, peu après avoir reçu de sa mère (par testament) un collection d'une cinquantaine de boites en laque, Marie-Antoinette commandait à l'ébéniste Henri-Riesener une vitrine en laque et bronze doré munie d'étagères pour les exposer dans son intérieur.
En 1783, la reine commanda un ensemble de meubles composé de : un secrétaire, une commode et une encoignure, exécutés au moyens de panneaux de laque japonais et décorés de montures en bronze doré.
Le secrétaire et la commode sont aujourd'hui conservés au Metropolitan Museum of Art de New-York.
Nous les avions déjà présentés, mais je ne résiste pas au plaisir de poster à nouveau quelques belles images.
Les notices sont en anglais (sorry boudoi32)
Attention les yeux....
Drop-front secretary (Secrétaire en armoire)
Auteur : Jean-Henri Riesener, 1783
Marques du Garde-meuble de la reine et du Château de Saint-Cloud
Oak veneered with ebony and 17th-century Japanese lacquer; interiors veneered with tulipwood, amaranth, holly, and ebonized holly; gilt-bronze mounts; marble top; velvet (not original)
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
Jean-Henri Riesener created this splendid secretary and commode for Marie-Antoinette in 1783.
They were commissioned for the queen’s Grand Cabinet Intérieur at Versailles, where she kept the collection of Japanese lacquer boxes she had inherited from her mother, Empress Maria Theresa (1717 – 1780) of Austria.
So that their surface decoration would harmonize with that of the boxes, choice fragments of seventeenth-century Japanese lacquer were reused as veneer for these pieces of royal furniture.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
The shiny black and gold lacquer and lustrous ebony form a striking background for the exceptionally beautiful gilt-bronze mounts.
Consisting of swags and interlaced garlands of naturalistic flowers, these jewel-like mounts incorporate the queen’s initials in the frieze as well as handles shaped like rippling ribbons.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
Enclosed behind the fall front of the secretary, several secret drawers are hidden beneath the hinged floor of the central compartment.
These small drawers, as well as a strongbox that could be locked separately, offered places to store valuables and protect personal correspondence from prying eyes.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
The queen undoubtedly used them, for she never believed any papers were safe at the court, according to the Austrian diplomat Florimond-Claude, comte de Mercy-Argenteau (1727 – 1794).
He had reported to her mother many years earlier that the dauphine was fearful of duplicate keys and apprehensive that things would be taken from her pockets at night.
© 2000–2015 The Metropolitan Museum of Art.
Marie-Antoinette frequently changed the decor of her private rooms, and in 1787 she had the commode and secretary sent from Versailles to her new summer palace at Saint-Cloud.
Both pieces left the royal collections when they were given in lieu of payment for his services during the Revolution to Abraham Alcan, a contractor of supplies for the army of the Rhine and Moselle.
During the nineteenth century, the queen's secretary and commode were part of several notable British collections.
* Source texte (extraits) et somptueuses photos : http://www.metmuseum.org
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
C'est sublime !!!!
On ne peut que comprendre ta passion en considérant ces clichés !
Bien à vous.
On ne peut que comprendre ta passion en considérant ces clichés !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Majesté a écrit:C'est sublime !!!!
On ne peut que comprendre ta passion en considérant ces clichés !
Oui, même si Marie-Antoinette n'a guère donné dans la "chinoiserie" concernant son mobilier, l'on peut dire qu'avec ces pièces de maîtrise exceptionnelles, elle n'a pas fait les choses à moitié.
Enfin donc, les clichés de la commode de Riesener qui complète l'ensemble évoqué dans mon précédent message.
Elle aussi conservée au Metropolitan Museum, en compagnie du secrétaire.
Commode
De Jean-Henri Riesener, 1783
Oak veneered with ebony and 17th-century Japanese lacquer; interiors veneered with tulipwood, amaranth, holly, and ebonized holly; gilt-bronze mounts; marble top; velvet (not original)
Marques du garde meuble de la reine et de l'inventaire du château de Saint-Cloud :
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Paire de secrétaires de Bernard Molitor, commandée par Marie-Antoinette
C'est par hasard que j'ai découvert ces deux meubles, en consultant la note descriptive d'un meuble proposé en vente aux enchères prochainement.
Je cite (extraits) :
Exceptionnelle commode à portes en acajou flammé
(...)
Porte l'estampille de Bernard MOLITOR, reçu Maître en 1787.
Epoque Empire
Note de l'expert :
Bernard Molitor, reçu Maître le 26 octobre 1787, fut un précurseur et, à l'égal de Georges Jacob, considéré comme l'un des plus grands ébénistes de son temps.
Il développa à partir de 1790 le registre décoratif qui qualifia l'esprit et le style de l'Empire.
Il mourut plus que centenaire en 1833, après une carrière dense.
Le musée du Louvre conserve deux Cabinets comportant des panneaux en laque de Chine, sur des socles d'ébène, commandés par la Reine Marie Antoinette en 1790, mais livrés seulement au Garde-Meuble Royal sous la Restauration en 1822.
Un cabinet similaire se trouve dans les collections de Sa Majesté la Reine d'Angleterre.
A signaler une console provenant de l'Hôtel de la mère de Napoléon qui se trouve dans la salle à manger du château de Malmaison.
La plupart des meubles de Bernard Molitor ne sont estampillés que de son seul nom, sans la mention de l'appartenance à la Jurande (JME), du fait de la Révolution Française qui supprime les Corporations. (...)
* Source et infos complémentaires : http://www.hvmc.com/medias/pdf/HVMC_CatalogueMOA_Juillet17_WEB.pdf
Voici les deux cabinets, conservés au Louvre :
Bernard Molitor
Paire de secrétaires à abattant
Paris, début du XIXe siècle
Acajou, ébène, laque du Japon, bronze doré, marbre vert
H. : 1,37 m. ; L. : 0,86 m. ; Pr. : 0,48 m.
Ces secrétaires furent acquis par le Garde-Meuble de la Couronne en 1820 et envoyés à Saint-Cloud.
Versement du Mobilier national, 1870. Département des Objets d'art
Source : http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=16464
© R.M.N.
© R.M.N.
© Musée du Louvre/A. Dequier
Musée du Louvre/A. Dequier
Et voici, à titre de comparaison, la photo et description de celui d'une paire conservée à la Royal Collection Trust...
Over a period of forty years, Bernard Molitor (1755-1833) supplied the ancien régime, the Napoleonic court and the restored Bourbon monarchy with furniture in an elegant and relatively unchanging neo-classical style.
Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II 2017
These secretaires were acquired in Paris by George IV’s Clerk-Comptroller of the Kitchen and ‘scout’, Jean-Baptiste Watier. They were sent to Brighton Pavilion in 1817.
These cabinets are very similar to a pair in the Louvre, ordered by Marie Antoinette in 1790, completed in 1793, and finally purchased by Louis XVIII from Molitor in 1820.
Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II 2017
* Source et infos complémentaires : https://www.royalcollection.org.uk/collection/2443/secretaire
Je cite (extraits) :
Exceptionnelle commode à portes en acajou flammé
(...)
Porte l'estampille de Bernard MOLITOR, reçu Maître en 1787.
Epoque Empire
- Spoiler:
Note de l'expert :
Bernard Molitor, reçu Maître le 26 octobre 1787, fut un précurseur et, à l'égal de Georges Jacob, considéré comme l'un des plus grands ébénistes de son temps.
Il développa à partir de 1790 le registre décoratif qui qualifia l'esprit et le style de l'Empire.
Il mourut plus que centenaire en 1833, après une carrière dense.
Le musée du Louvre conserve deux Cabinets comportant des panneaux en laque de Chine, sur des socles d'ébène, commandés par la Reine Marie Antoinette en 1790, mais livrés seulement au Garde-Meuble Royal sous la Restauration en 1822.
Un cabinet similaire se trouve dans les collections de Sa Majesté la Reine d'Angleterre.
A signaler une console provenant de l'Hôtel de la mère de Napoléon qui se trouve dans la salle à manger du château de Malmaison.
La plupart des meubles de Bernard Molitor ne sont estampillés que de son seul nom, sans la mention de l'appartenance à la Jurande (JME), du fait de la Révolution Française qui supprime les Corporations. (...)
* Source et infos complémentaires : http://www.hvmc.com/medias/pdf/HVMC_CatalogueMOA_Juillet17_WEB.pdf
____________
Voici les deux cabinets, conservés au Louvre :
Bernard Molitor
Paire de secrétaires à abattant
Paris, début du XIXe siècle
Acajou, ébène, laque du Japon, bronze doré, marbre vert
H. : 1,37 m. ; L. : 0,86 m. ; Pr. : 0,48 m.
Ces secrétaires furent acquis par le Garde-Meuble de la Couronne en 1820 et envoyés à Saint-Cloud.
Versement du Mobilier national, 1870. Département des Objets d'art
Source : http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=16464
© R.M.N.
© R.M.N.
© Musée du Louvre/A. Dequier
Musée du Louvre/A. Dequier
Et voici, à titre de comparaison, la photo et description de celui d'une paire conservée à la Royal Collection Trust...
Over a period of forty years, Bernard Molitor (1755-1833) supplied the ancien régime, the Napoleonic court and the restored Bourbon monarchy with furniture in an elegant and relatively unchanging neo-classical style.
Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II 2017
These secretaires were acquired in Paris by George IV’s Clerk-Comptroller of the Kitchen and ‘scout’, Jean-Baptiste Watier. They were sent to Brighton Pavilion in 1817.
These cabinets are very similar to a pair in the Louvre, ordered by Marie Antoinette in 1790, completed in 1793, and finally purchased by Louis XVIII from Molitor in 1820.
Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II 2017
* Source et infos complémentaires : https://www.royalcollection.org.uk/collection/2443/secretaire
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Autant vous dire que je ne le connaissais pas, mais pas du tout ce Molitor !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
C'est une star ici, l'enfant du pays ! Le musée municipal lui avait d'ailleurs consacré une rétrospective en 1995 :
http://onsstad.vdl.lu/uploads/media/ons_stad_50-1995_30-32.pdf
http://onsstad.vdl.lu/uploads/media/ons_stad_50-1995_30-32.pdf
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Gouverneur Morris a écrit:C'est une star ici, l'enfant du pays ! Le musée municipal lui avait d'ailleurs consacré une rétrospective en 1995 :
Que voulez-vous dire ? Allez, j'arrête de vous taquiner de si bon matin (chez moi).
Toutes ces images sont très agréables à la vue. J'adore.
Dernière édition par Trianon le Mar 04 Juil 2017, 13:31, édité 1 fois
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Il ya vraiment des gens doués !
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Comtesse Diane- Messages : 7398
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
C'est que les luxembourgeois célèbres se comptent sur les doigts d'une main
Gouverneur Morris- Messages : 11708
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Merci Gouv' !
Nous retrouvons dans le document que tu nous proposes, les deux cabinets que j'ai mentionnés tantôt...
Nous retrouvons dans le document que tu nous proposes, les deux cabinets que j'ai mentionnés tantôt...
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
... de pures merveilles !
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Mme de Sabran- Messages : 55310
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Oui, y'a pas à dire !
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Comtesse Diane- Messages : 7398
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Gouverneur Morris- Messages : 11708
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
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Mme de Sabran- Messages : 55310
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Doré sur tranche et très tape-à-l'œil
Gouverneur Morris- Messages : 11708
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
J'aime tout ce qui brille, comme la pie ...
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Mme de Sabran- Messages : 55310
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Brigitte et Emmanuel y seront reçus mardi
Gouverneur Morris- Messages : 11708
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Tu m'en diras tant !
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Mme de Sabran- Messages : 55310
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Vicq d Azir- Messages : 3676
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
C'est un enchantement ! Et ce bleu de Chine, quelle pureté et quelle intensité !
Dominique Poulin- Messages : 6955
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Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Oui, n'est-ce pas ! ... intensité, c'est bien le mot !
Ce bleu de Chine, quoique tirant plus vers le turquoise, me rappelle le bleu du lapis lazuli, pierre sacrée des pharaons .
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Chinoiseries et meubles de Marie-Antoinette : par Weisweiler, Macret et Riesener
Merci cher Vicq', mais les "chinoiseries" sont ici associées aux meubles spécifiquement.
Nous présentions ce bel ensemble en porcelaine dans ce sujet-ci : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1133-garniture-de-porcelaine-de-chine-et-bronze-dore-de-marie-antoinette
Nous présentions ce bel ensemble en porcelaine dans ce sujet-ci : https://marie-antoinette.forumactif.org/t1133-garniture-de-porcelaine-de-chine-et-bronze-dore-de-marie-antoinette
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
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