Collection de Marie-Antoinette d'objets et meubles en bois pétrifié

PAIRE DE VASES COUVERTS EN BOIS PÉTRIFIÉ
Vers 1780
Bois pétrifié, bronze ciselé et doré
Les Arts Décoratifs, Musée Camondo (un bijou dans Paris!)

http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/nissim-de-camondo/l-hotel-et-les-collections/parcours-132/rez-de-chaussee-haut/le-grand-salon/paire-de-vases-couverts-en-bois

(ces deux vases pourraient avoir fait partie parfaitement d'une garniture avec le brûleur...  boudoi30 )



En forme d’œuf à gorge couvert sur piédouche, ils reposent sur un socle octogonal à tors de laurier. Les anses sont formées de serpents entrelacés en bronze doré d’une ciselure remarquable. Ces vases exceptionnels par la rareté de leur matériau et la qualité de leur monture firent partie des collections de Marie-Antoinette à Versailles, placés dans l’armoire de la salle de bain de la Reine. Justement inquiète de la tourmente révolutionnaire, celle-ci avait confié à son fournisseur Daguerre, dès le 10 octobre 1789, ses collections d’objets précieux. Le 16 novembre 1793, après la mort de la reine, ce dernier, en accord avec son associé Lignereux, remis le tout aux représentants de la nation. Mis en vente en 1798, sous le Directoire, ils réapparaissent en 1841 lors de la vente du baron Roger avant de devenir un des fleurons de la collection de Moïse de Camondo.

J'ai parcouru Nissim de Camondo, avec le Comte, une Nuit des Musées .
Ces deux vases sont à grimper aux rideaux !   

Après quoi, le Comte avait fait tout un reportage-photos magnifique ... vous savez où ...

Mme de Sabran a écrit:

Diphildor a écrit:
N.B. Le musée Nissim de Camondo est l'hôtel résidentiel de Madame de Volanges, dans le Valmont de M. Forman!

Oui!!! sans savoir cette donnée, quand j'avais visité le musée m'était trop familial... quelle suprise en voyant à nouveau le film!!! :n,,;::::!!!: 

Paire de vases couverts de la collection de Marie-Antoinette
Bois pétrifié, bronze ciselé et doré. Vers 1780


Image : Les Arts Décoratifs, Paris / photo : Jean Tholance


Images : Les Arts Décoratifs, Paris / photo : Jean Tholance

Ici disposés dans le Grand salon du Musée Nissim de Camondo :

Merci JAG, c'est superbe !!! Félicitations à Daguerre et Lignereux d'avoir conservé, sans mot dire, les collections de la Reine jusqu'à son décès. Quel risque alors mais quel respect cela prouve ! On aurait aimé le même silence de la part de Gamain...

Peu après les journées des 5 et 6 octobre 1789; Marie-Antoinette qui craignait que les objets d'art ornant son appartement versaillais fussent brisés ou pillés, se préoccupa de les mettre en sécurité en les confiant à un marchand bijoutier de la rue Saint-Honoré à Paris, nommé Daguerre qui s'associa peu après avec Lignereux.
Les événements se précipitant, ces bijoutiers cherchèrent à en être déchargés et adressèrent une requête à Roland, ministre de l'intérieur en l'accompagnant d'un inventaire détaillé.
En frimaire an II, deux membres de la Commission temporaire, le minéralogiste Besson et le joaillier Nitot furent chargés de l'inventaire et de la description de la collection qui fut ensuite transportée au Museum des arts et au Museum d'histoire naturelle.

Merci, cher Maurice, j'ignorais tout cela !   

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Il me semble qu'il existe un inventaire de leurs mains. Il faudrait que je vérifie si je l'ai quelque part dans mes dossiers sur mon ordi. Mais je crois qu'il me fut impossible de le copier.   

L'inventaire de ce que Lignereux
marchand mercier à Paris
trouva dans les appartements de la Reine
le 10 octobre 1789


Pendant les journées des 5 et 6 octobre 1789 à Versailles, la reine Marie-Antoinette voulut mettre à l'abri les objets auxquels elle tenait le plus. Elle demanda à son fournisseur Daguerre, marchand bijoutier, 85 rue Saint-Honoré à Paris, de prendre en charge un certain nombre de ces objets. Le 10 octobre, quatre jours après le départ de la famille Royale de Versailles pour Paris, Daguerre envoyait le marchand mercier parisien Martin-Eloy Lignereux, qui allait devenir son associé, retirer les objets des appartements où ils étaient placés. Lignereux laissa un état très précis de ce qu'il emporta. Son inventaire est d'autant plus précieux qu'il précise l'emplacement à Versailles de chaque objet emporté.

C'est fou !
Il serait possible de remettre l'objet le plus anodin à la place exacte qui était la sienne du vivant de Marie-Antoinette !

Collection de boîtes en laque de Marie-Antoinette

Inventaire des laques anciennes et objets de curiosités de Marie ...
www.chateauversailles-recherche-ressources.fr/jlbweb/jlbWeb?html...‎
Titre : Inventaire des laques anciennes et objets de curiosités de Marie-Antoinette confiés à Daguerre et Lignereux, marchands bijoutiers, le 10 octobre 1789

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J A Gabriel a écrit:



En forme d’œuf à gorge couvert sur piédouche, ils reposent sur un socle octogonal à tors de laurier. Les anses sont formées de serpents entrelacés en bronze doré d’une ciselure remarquable. Ces vases exceptionnels par la rareté de leur matériau et la qualité de leur monture firent partie des collections de Marie-Antoinette à Versailles, placés dans l’armoire de la salle de bain de la Reine. Justement inquiète de la tourmente révolutionnaire, celle-ci avait confié à son fournisseur Daguerre, dès le 10 octobre 1789, ses collections d’objets précieux. Le 16 novembre 1793, après la mort de la reine, ce dernier, en accord avec son associé Lignereux, remis le tout aux représentants de la nation. Mis en vente en 1798, sous le Directoire, ils réapparaissent en 1841 lors de la vente du baron Roger avant de devenir un des fleurons de la collection de Moïse de Camondo.

Extraordinaire!... Elle avait du goût.   

L'attrait pour les pierres dures montées en bronze doré est l'une des caractéristiques de ce goût pour l'étrusque qui fait partie de l'esthétique de la reine.

Marie-Antoinette possédait plusieurs objets de bois pétrifié de diverses nuances qu'elle avait fait placer dans ses appartements privés à Versailles, Saint-Cloud et Marly : des dessus de tables, des vases montés en bronze doré, et des coffrets sertis d'or de couleurs. C'étaient pour la plupart des présents reçus de sa famille, ou hérités de sa mère l'impératrice Marie-Thérèse.

Le bois pétrifié est composé de bois fossilisé où toutes les traces de matière organique ont été remplacées par des minéraux (le plus souvent des silicates, comme le quartz), tout en gardant la structure originale du bois.
Le processus de pétrification se produit quand le bois est enterré sous une couche de sédiments, où il se conserve d'abord en raison d'un manque d'oxygène, avant qu'une eau riche en minéraux ne circule dans le sédiments et remplace peu à peu les cellules du bois par des minéraux.
Moins de cent ans sont probablement nécessaires pour que certains morceaux de bois puissent être pétrifiés.
Source : Wikipédia


Quatre plateaux identiques montés en acier et bronze doré figuraient dans le Cabinet doré à Versailles. Leurs piètements ont disparu au XIXè siècle, après que ces meubles eurent servi aux Tuileries et à Saint-Cloud.

Plateau de table en bois pétrifié, d'un ensemble de quatre
Bois pétrifié.
(les pieds en acier et bronze ont disparu du château de St-Cloud en 1871)
Collection de Marie Antoinette
L 70 cm x 42 cm
Image : Paris, musée du Louvre


Photo RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola


Photo RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola


- Guéridon, à plateau de bois pétrifié
De Anton-Mathias Domanöck, 1770
Porte la marque au fer " GR / [W] " sous couronne du Garde-Meuble de la dauphine à Versailles, ainsi que la marque circulaire du Garde-Meuble de la Reine

En Acier, bronze ciselé et doré, bois pétrifié, noyer, acajou et ébène


Photo RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans



Cette table fut offerte à la jeune dauphine Marie-Antoinette par sa sœur l'archiduchesse Marie-Christine, en 1770, l'année même de son mariage.


Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola





Son exceptionnel plateau de bois pétrifié avait été monté sur un pied en acier et bronze doré orné de têtes de bélier reposant sur trois pieds en sabots.
Il est l'oeuvre d'un artiste viennois, Domenock, dont la signature accompagnée de la date, 1770, figure sur l'un des quatre tiroirs.


Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola


Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola

Bien personnel de la reine, la table fut vendue lors de la Révolution, adjugé au citoyen Grincourt, puis passa de main en main, avant de revenir à Versailles en 1966 (legs du comte Niel).

Voir aussi notre sujet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t682-le-mobilier-de-la-reine-a-versailles-aujourd-hui

....A suivre !

La nuit, la neige a écrit:
....A suivre !

Avec plaisir ! :n,,;::::!!!:
Nous serons exacts au rendez-vous !

Paire de vases couverts en bois pétrifié
Vers 1780
Bois pétrifié, bronze ciselé et doré


:copyright: Les Arts Décoratifs, Paris / photo : Jean Tholance

En forme d’œuf à gorge couvert sur piédouche, ils reposent sur un socle octogonal à tors de laurier. Les anses sont formées de serpents entrelacés en bronze doré.

Ces vases exceptionnels par la rareté de leur matériau et la qualité de leur monture firent partie des collections de Marie-Antoinette à Versailles, placés dans l’armoire de la salle de bain de la Reine.
Justement inquiète de la tourmente révolutionnaire, celle-ci avait confié à son fournisseur Daguerre, dès le 10 octobre 1789, ses collections d’objets précieux. Le 16 novembre 1793, après la mort de la reine, ce dernier, en accord avec son associé Lignereux, remis le tout aux représentants de la nation.
Mis en vente en 1798, sous le Directoire, ils réapparaissent en 1841 lors de la vente du baron Roger avant de devenir un des fleurons de la collection de Moïse de Camondo.

* Source : http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/musees/musee-nissim-de-camondo/parcours/rez-de-chaussee-haut/le-grand-salon/paire-de-vases-couverts-en-bois




Egalement déjà postée dans le sujet consacré à la collection de laques de Marie-Antoinette :

Boite en forme de chat en laque du Japon
Anonyme, début XVIIIè siècle
Bois, laque et verre
Anc. coll. Randon de Boisset jusqu'en 1776 ; anc. coll. Lambert en 1787 ; anc coll. de la reine Marie-Antoinette à Versailles, Cabinet doré "sur la table à gauche [de la cheminée ] un chat en laque [...]" ; déposée chez Daguerre en octobre 1789



Nous connaissons bien cette adorable petite boite en laque japonaise de la collection de Marie-Antoinette, mais il faut savoir que le chat est posé sur un plateau de bois pétrifié, que l’on qualifiait alors de « morceau de la plus grande rareté ».
Le couvercle et le corps de la boîte sont en laque noire recouverte de taches, figurant le pelage de l'animal.
Les yeux du chat sont en verre et les pupilles en laque noire.
Le plateau de la table basse est orné de fleurs éparses, narcisses, chrysanthèmes, fleurs de prunier et de cerisier, et d'autres fleurs ornent les pieds et le cadre de la table.

* Source texte : Vincent Bastien - Château de Versailles


Cette paire de vase n'a pas appartenu à Marie-Antoinette, mais à Louis XVI.
Legs de l'impératrice Marie-Thérèse à son gendre, envoyée de Vienne en février 1781.
Dommage que les socles de granit soient si imposants...

Paire de vases couverts
De Joseph Würth, vers 1780

Bois pétrifié, bronze ciselé et doré, granit vert


Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet

Placée dans la salle à manger intérieure du Roi, à Versailles ; remise au Cabinet d'histoire naturelle à Versailles le 9 thermidor an IX (avec socle de granit vert )


Photo (C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet

Ces vases portent sur leur socle la signature gravée de l'orfèvre de la cour Joseph Würth à Vienne et la date de 1780. Ces vases montrent l'intérêt porté aux objets en matériaux extraordinaires ici du bois pétrifié provenant des mines de Hongrie, passion partagée par l'impératrice d'Autriche et le couple royal français.

* Source texte P.-X.H. / Collections du domaine et Château de Versailles

Merci cher LNLN pour ces photos ! Les vases de Würth, légués par Marie-Thérèse à Louis XVI, ont été magnifiquement restaurés, nettoyés, et débarassés de leurs horribles socles en granit vert :

En effet, quelle différence !

Gouverneur Morris a écrit:Merci cher LNLN pour ces photos ! Les vases de Würth, légués par Marie-Thérèse à Louis XVI, ont été magnifiquement restaurés, nettoyés, et débarassés de leurs horribles socles en granit vert :
[center]

Ah ! Merci Gouverneur ! Et merci à Chancelier d'Aguessau, CDV pour cette photo.

Je ne savais pas pour les socles, dont l'ajout me paraissait plutôt disgracieux.
C'est bien mieux sans, en effet. :\\\\\\\\:

C'est vraiment particulier et si beau. Que de talents. boudoi30
Merci à vous deux, LNLN et Gouverneur.