Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
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Mr de Talaru
La nuit, la neige
MARIE ANTOINETTE
Mme de Sabran
8 participants
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Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Ce clip me fait penser aux fées maraines de la Belle au bois dormant :
C'est à se demander s'il finira son clip en bleu...
Bien à vous.
C'est à se demander s'il finira son clip en bleu...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Ne pensez-vous pas que le port d'une boucle d'oreille chez les hommes était tout simplement une mode, qui se perpétuait de siècle en siècle ?
Pensons par exemple à Henri III, toujours paré de ses boucles d'oreille, donc déjà au XVIème siècle ! C'est notre dernier Roi Valois que je cite, parce qu'il est le plus marquant à ce niveau là, mais il était loin d'être le seul :
Pensons par exemple à Henri III, toujours paré de ses boucles d'oreille, donc déjà au XVIème siècle ! C'est notre dernier Roi Valois que je cite, parce qu'il est le plus marquant à ce niveau là, mais il était loin d'être le seul :
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Les portraits XVIe regorgent de boucle masculine. Mais les portraits XVIIIe en montrant sont fort rare.
Je viens de tomber sur un portrait, que je pense être du prince de Condé, qui en porte une aussi. Mais elle n'est présente sur aucun autre portrait de lui.
Je viens de tomber sur un portrait, que je pense être du prince de Condé, qui en porte une aussi. Mais elle n'est présente sur aucun autre portrait de lui.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Parce que la mode, changeante, s'est faite plus discrète avant de disparaître ?
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
L'anneau d'or à l'oreille ( plus ou moins discret) est une vieille tradition chez les marins; les corsaires, surtout; je me suis toujours demandé si la symbolique était identique à celle du Doge de Venise qui jette un anneau dans la mer en signe d'alliance, pour que mers et océans soient favorables et non dangereux ? je crois que c'est une croyance de ce genre; ( pardon je n'ai pas lu tout le fil, peut-être cela a-t-il déjà été dit ?)
Invité- Invité
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
outremanche a écrit:Gravure d’une miniature d’Axel de Fersen en 1792. Notons le boucle d’oreille. Dans une lettre à sa sœur Sophie de Paris en date du 25 mars 1788, Fersen explique qu’il va se faire percer les oreilles pour améliorer ses problèmes de vue :
« J’ai eu il y a huit jours un peu de faiblesse sur les yeux comme j’en ai quelque fois et tout le monde m’a conseillé de me faire percer les oreilles. Je m’y suis décidé. Il faudra voir ce que cela fera – du moins si cela ne fait pas de bien, cela ne fera pas de mal. »
Bien sûr, ce traitement n’était pas efficace! Fersen souffrait pour le reste de sa vie des problèmes de vue (il y en a plusieurs références dans sa correspondance avec sa sœur). Il commandait ses lunettes chez Dollond à Londres.
Credits
Archives de Löfstad, Suède (lettre à Sophie).
Transcription: Evelyn Farr
Invité- Invité
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Ah oui, ses problèmes de vue ne se sont pas améliorés ? Etrange.... :
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Pour les mêmes raisons ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
CLIOXVIII a écrit:Saint Just aussi en portait une .
Tiens donc !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Question posée à M.Vovelle( car des élèves avaient remarqué et posé la question ) : il ne savait pas .Lucius a écrit:Pour les mêmes raisons ?
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Plume d'histoire a écrit:Ah oui, ses problèmes de vue ne se sont pas améliorés ? Etrange.... :
Il n'y croyait pas non plus : du moins si cela ne fait pas de bien, cela ne fera pas de mal.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Et puis... s'il avait du mal à faire tenir les branches de ses lunettes sur ses oreilles, il pouvait les intégrer dans ses anneaux !
Bien à vous
Bien à vous
Invité- Invité
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
.
Wiki est prolixe sur cette question !
Vertus thérapeutiques
Les travaux de Giuseppe Pitrè ont attesté de manière médicale les vertus du perçage du lobe de l'oreille. En effet, selon le médecin italien, « Trouer le lobe de l'oreille est une pratique qui prévient et guérit les ophtalmies."
Pour le maintenir toujours ouvert, selon certains, il faut y mettre une boucle. Le trou dans l'oreille éclaircit la vue, soulage les conjonctivites et les autres affections des yeux » On prête donc au perçage du lobe et au port de boucles d'oreille en métal qui empêche le trou de se reboucher des vertus thérapeutiques.
Le trou éclaircit la vue, soulage les maux d'yeux.
Le Nei Jing Su Wen, premier ouvrage d'acupuncture dans l'Histoire, affirme que tous les méridiens sont réunis dans l'auricule. Cependant, selon J.E.H. Niboyet, les connaissances de l'époque concernant le pavillon de l'oreille ne permettaient pas de relier de manière cohérente les différents points d'acupuncture. Dans le Ling Shu, il est fait mention d'un lien important entre les reins et l'ouïe. D'autres livres établissent des liens entre l'oreille et le cœur, les poumons, le foie et surtout les yeux.
Avant 1956, les Chinois utilisaient l'auriculothérapie uniquement pour soigner les maladies oculaires, les maux de gorge et les fièvres. Hypocrate établissait un lien entre des troubles sexuels et l'oreille. Les principaux travaux concernant les oreilles et leurs points d'acupuncture ont été réalisés par Paul Nogier, qui établit entre autres, la première cartographie de l'oreille. Des soins par saignées derrière l'oreille ou par cautérisation ont également été effectués au cours de l'histoire.
Le centre du lobe, la partie de l'oreille la plus fréquemment percée, est, selon la cartographie de Paul Nogier, à relier directement avec la vue. Légèrement au-dessus se situent les points relatifs à la langue, et dessous les points concernant les amygdales, toujours selon Nogier. De plus, une stimulation du point Ting Tong, au milieu du lobule, pourrait soigner les douleurs d'otite . Les acupuncteurs établissent aujourd'hui un lien entre les allergies aux bijoux de fantaisie et les sinusites chroniques ou migraines.
Selon certains ethnologues, le perçage des oreilles peut aussi prendre un tout autre sens lorsqu'on s'intéresse à des considérations physiologiques. En effet, en provoquant des blessures artificielles, il est possible de faire couler les excès de fluides produits à l'intérieur du corps. Cette méthode est connue depuis longtemps pour les animaux, pour lesquels il fut courant de pratiquer l'incision dans l'oreille et d'y introduire une racine pour soigner certaines pathologies. Certains médecins conseillaient également l'application des sangsues derrière l'oreille, car le lobe est une zone riche en points d'acupuncture .
Chez les hommes
Aujourd'hui, la boucle d'oreille masculine est attestée dans plusieurs pays d'Europe. Les garçons sont en général percés pendant l'enfance, ou bien lors du passage de la jeunesse à l'âge mûr. D'après les écrits de Pitré, l'usage en Sicile était que le parrain offre au filleul un petit anneau d'or. Dans d'autres contrées d'Italie, comme les vallées du Trentin, le rite était réalisé seulement à la puberté. La seule oreille droite était percée, et l'on y insérait un petit anneau d'or (anélin de oro) ou bien un clou d'oreille surmonté d'une fleur (brochete). Bien loin de souligner une faiblesse acceptée, la boucle d'oreille masculine prend en Italie le symbole de virilité et de prestige social.
La tradition italienne utilisait également ce bijou pour prévenir des maladies ophtalmiques, courantes dans les pays méditerranéens.
En Provence, « c'était le joaillier qui procédait à l'opération à l'aide d'un poinçon très effilé en provoquant les hurlements du marmot » écrit Claude Seignolle. Les hommes gardaient l'anneau tout leur vie, et celui-ci avait souvent une valeur de talisman. Enfin, si les hommes n'ont souvent porté qu'une seule boucle d'oreille, le choix de l'oreille varie cependant selon les régions. Ainsi, dans certaines régions de Roumanie, la mère faisait percer l'oreille droite du nourrisson, tandis qu'en Olténie, c'est à gauche que les garçon se faisaient percer. De manière analogue à l'identité sexuelle gagné par les jeunes filles lors du perçage de l'oreille, le cadeau du bijou reçu par le filleul marque aussi l'acquisition d'une identité. Ces derniers s'exhibent dans la littérature avec fierté et orgueil mais également pour se protéger du mauvais œil.
Parmi les marins, deux interprétations sont possibles. D'une part, le port de boucles d'oreille (une seule en général) peut signifier que le marin a beaucoup voyagé, et en particulier traversé l'équateur. De plus, il est communément admis que la boucle d'oreille en or peut servir à payer une tombe décente au cas où le marin périt loin de chez lui.
De plus, selon la tradition grecque, l'or doit être laissé au mort, de manière à ce qu'il puisse payer le passeur, Charon, qui permet de traverser le Styx pour atteindre l'Hadès.
Une autre interprétation concernant le port de boucle d'oreille chez les pirates a pour origine l'acupuncture. En effet, percer l'oreille permettrait d'améliorer la vision nocturne et consisterait donc un avantage notable pour les pirates. «Il portait des cadenettes, ses cheveux étaient tressés sur les tempes et deux énormes anneaux d'or lui servaient de boucles d'oreilles, ce qui était alors fort usage chez les mariniers» est une description d'un amiral de la marine vers 1830 issue de l'œuvre d’Albin Mazon.
Si l'ethnologie évoque souvent la boucle d'oreille masculine comme marque d'une certaine féminité, voire d'homosexualité, cette dernière n'en a pas moins été portée au travers l'histoire par des classes d'hommes éminemment masculins, comme les compagnons, les marins mais également les paysans ou les montagnards.
Symbolique
En philosophie
Caractère masculin
Le fait que les hommes ne portent souvent qu'une seule boucle d'oreille confirme la théorie selon laquelle la boucle d'oreille est typiquement féminine. De plus, la boucle d'oreille masculine prend parfois une signification homosexuelle. La philosophie y voit donc une expression d'acceptation de la féminité en soi, l'affirmation qu'une partie du porteur est féminine. De plus, si la droite est traditionnellement liée à la droiture et la rigueur, elle peut aussi être interprétée comme un signe d'homosexualité. La boucle d'oreille portée à gauche peut ainsi signifier une marque de faiblesse dans la masculinité.
La philosophe conclut : « Arboré sous l'effet d'un choix libre, non imposé, ce bijou pourrait aussi vouloir dire autre chose: […] Je fais semblant d'être l'objet de votre désir masculin quand bien même, c'est le mien, féminin, qui vous piège. »
L'approche anthropologique
D'après Claude Lévi-Strauss, il existe une relation d'opposition entre les cicatrices et les bijoux. Les premières constituent alors le revêtement naturel du corps, par opposition au revêtement culturel formé par les bagues, parures et autres boucles d'oreille. Si percer l'oreille marque le lobe d'une cicatrice définitive et est symbole de douleur, l'adjonction d'ornements métalliques vient y combler cette agression au patrimoine naturel et ainsi renforcer le sujet.
Symbole d'esclavagisme
La boucle d'oreille a souvent été utilisée comme le symbole des esclaves. Ainsi, les esclaves, hommes comme femmes, étaient facilement reconnaissable par l'anneau qu'ils portaient à leur oreille. Bien plus, il a existé des cas pour lesquels les maîtres d'esclaves leur faisaient porter des boucles d'oreille reconnaissables, de manière à les distinguer facilement des autres esclaves.
Dans La Bible et plus précisément dans le Deutéronome (15:16-17), il est fait mention de l'usage de boucles d'oreille pour marquer les esclaves.
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Wiki est prolixe sur cette question !
Vertus thérapeutiques
Les travaux de Giuseppe Pitrè ont attesté de manière médicale les vertus du perçage du lobe de l'oreille. En effet, selon le médecin italien, « Trouer le lobe de l'oreille est une pratique qui prévient et guérit les ophtalmies."
Pour le maintenir toujours ouvert, selon certains, il faut y mettre une boucle. Le trou dans l'oreille éclaircit la vue, soulage les conjonctivites et les autres affections des yeux » On prête donc au perçage du lobe et au port de boucles d'oreille en métal qui empêche le trou de se reboucher des vertus thérapeutiques.
Le trou éclaircit la vue, soulage les maux d'yeux.
Le Nei Jing Su Wen, premier ouvrage d'acupuncture dans l'Histoire, affirme que tous les méridiens sont réunis dans l'auricule. Cependant, selon J.E.H. Niboyet, les connaissances de l'époque concernant le pavillon de l'oreille ne permettaient pas de relier de manière cohérente les différents points d'acupuncture. Dans le Ling Shu, il est fait mention d'un lien important entre les reins et l'ouïe. D'autres livres établissent des liens entre l'oreille et le cœur, les poumons, le foie et surtout les yeux.
Avant 1956, les Chinois utilisaient l'auriculothérapie uniquement pour soigner les maladies oculaires, les maux de gorge et les fièvres. Hypocrate établissait un lien entre des troubles sexuels et l'oreille. Les principaux travaux concernant les oreilles et leurs points d'acupuncture ont été réalisés par Paul Nogier, qui établit entre autres, la première cartographie de l'oreille. Des soins par saignées derrière l'oreille ou par cautérisation ont également été effectués au cours de l'histoire.
Le centre du lobe, la partie de l'oreille la plus fréquemment percée, est, selon la cartographie de Paul Nogier, à relier directement avec la vue. Légèrement au-dessus se situent les points relatifs à la langue, et dessous les points concernant les amygdales, toujours selon Nogier. De plus, une stimulation du point Ting Tong, au milieu du lobule, pourrait soigner les douleurs d'otite . Les acupuncteurs établissent aujourd'hui un lien entre les allergies aux bijoux de fantaisie et les sinusites chroniques ou migraines.
Selon certains ethnologues, le perçage des oreilles peut aussi prendre un tout autre sens lorsqu'on s'intéresse à des considérations physiologiques. En effet, en provoquant des blessures artificielles, il est possible de faire couler les excès de fluides produits à l'intérieur du corps. Cette méthode est connue depuis longtemps pour les animaux, pour lesquels il fut courant de pratiquer l'incision dans l'oreille et d'y introduire une racine pour soigner certaines pathologies. Certains médecins conseillaient également l'application des sangsues derrière l'oreille, car le lobe est une zone riche en points d'acupuncture .
Chez les hommes
Aujourd'hui, la boucle d'oreille masculine est attestée dans plusieurs pays d'Europe. Les garçons sont en général percés pendant l'enfance, ou bien lors du passage de la jeunesse à l'âge mûr. D'après les écrits de Pitré, l'usage en Sicile était que le parrain offre au filleul un petit anneau d'or. Dans d'autres contrées d'Italie, comme les vallées du Trentin, le rite était réalisé seulement à la puberté. La seule oreille droite était percée, et l'on y insérait un petit anneau d'or (anélin de oro) ou bien un clou d'oreille surmonté d'une fleur (brochete). Bien loin de souligner une faiblesse acceptée, la boucle d'oreille masculine prend en Italie le symbole de virilité et de prestige social.
La tradition italienne utilisait également ce bijou pour prévenir des maladies ophtalmiques, courantes dans les pays méditerranéens.
En Provence, « c'était le joaillier qui procédait à l'opération à l'aide d'un poinçon très effilé en provoquant les hurlements du marmot » écrit Claude Seignolle. Les hommes gardaient l'anneau tout leur vie, et celui-ci avait souvent une valeur de talisman. Enfin, si les hommes n'ont souvent porté qu'une seule boucle d'oreille, le choix de l'oreille varie cependant selon les régions. Ainsi, dans certaines régions de Roumanie, la mère faisait percer l'oreille droite du nourrisson, tandis qu'en Olténie, c'est à gauche que les garçon se faisaient percer. De manière analogue à l'identité sexuelle gagné par les jeunes filles lors du perçage de l'oreille, le cadeau du bijou reçu par le filleul marque aussi l'acquisition d'une identité. Ces derniers s'exhibent dans la littérature avec fierté et orgueil mais également pour se protéger du mauvais œil.
Parmi les marins, deux interprétations sont possibles. D'une part, le port de boucles d'oreille (une seule en général) peut signifier que le marin a beaucoup voyagé, et en particulier traversé l'équateur. De plus, il est communément admis que la boucle d'oreille en or peut servir à payer une tombe décente au cas où le marin périt loin de chez lui.
De plus, selon la tradition grecque, l'or doit être laissé au mort, de manière à ce qu'il puisse payer le passeur, Charon, qui permet de traverser le Styx pour atteindre l'Hadès.
Une autre interprétation concernant le port de boucle d'oreille chez les pirates a pour origine l'acupuncture. En effet, percer l'oreille permettrait d'améliorer la vision nocturne et consisterait donc un avantage notable pour les pirates. «Il portait des cadenettes, ses cheveux étaient tressés sur les tempes et deux énormes anneaux d'or lui servaient de boucles d'oreilles, ce qui était alors fort usage chez les mariniers» est une description d'un amiral de la marine vers 1830 issue de l'œuvre d’Albin Mazon.
Si l'ethnologie évoque souvent la boucle d'oreille masculine comme marque d'une certaine féminité, voire d'homosexualité, cette dernière n'en a pas moins été portée au travers l'histoire par des classes d'hommes éminemment masculins, comme les compagnons, les marins mais également les paysans ou les montagnards.
Symbolique
En philosophie
Caractère masculin
Le fait que les hommes ne portent souvent qu'une seule boucle d'oreille confirme la théorie selon laquelle la boucle d'oreille est typiquement féminine. De plus, la boucle d'oreille masculine prend parfois une signification homosexuelle. La philosophie y voit donc une expression d'acceptation de la féminité en soi, l'affirmation qu'une partie du porteur est féminine. De plus, si la droite est traditionnellement liée à la droiture et la rigueur, elle peut aussi être interprétée comme un signe d'homosexualité. La boucle d'oreille portée à gauche peut ainsi signifier une marque de faiblesse dans la masculinité.
La philosophe conclut : « Arboré sous l'effet d'un choix libre, non imposé, ce bijou pourrait aussi vouloir dire autre chose: […] Je fais semblant d'être l'objet de votre désir masculin quand bien même, c'est le mien, féminin, qui vous piège. »
L'approche anthropologique
D'après Claude Lévi-Strauss, il existe une relation d'opposition entre les cicatrices et les bijoux. Les premières constituent alors le revêtement naturel du corps, par opposition au revêtement culturel formé par les bagues, parures et autres boucles d'oreille. Si percer l'oreille marque le lobe d'une cicatrice définitive et est symbole de douleur, l'adjonction d'ornements métalliques vient y combler cette agression au patrimoine naturel et ainsi renforcer le sujet.
Symbole d'esclavagisme
La boucle d'oreille a souvent été utilisée comme le symbole des esclaves. Ainsi, les esclaves, hommes comme femmes, étaient facilement reconnaissable par l'anneau qu'ils portaient à leur oreille. Bien plus, il a existé des cas pour lesquels les maîtres d'esclaves leur faisaient porter des boucles d'oreille reconnaissables, de manière à les distinguer facilement des autres esclaves.
Dans La Bible et plus précisément dans le Deutéronome (15:16-17), il est fait mention de l'usage de boucles d'oreille pour marquer les esclaves.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
C'est en somme une sorte d'acuponcture... que dire alors de ceux qui se font percer la langue :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Ou endroit pire encore......
Signe aussi de compagnonnage (à l'oreille bien sûr )
Signe aussi de compagnonnage (à l'oreille bien sûr )
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
CLIOXVIII a écrit:Ou endroit pire encore......
Mais laissons cela à la Reine Victoria et son Prince Albert !!! :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Deux portraits qui illustrent ce sujet...
Guibert, 1790
A young ‘Poldarkesque’ gentleman in grey coat and tricorn hat
Signed and dated ‘Guibert pinxit. 1790’ (lower right)
Miniature portrait On ivory - Oval, 66 mm
Photo Christie's : Treasured Portraits from the Collection of Ernst Holzscheiter
Guibert, 1790
A young ‘Poldarkesque’ gentleman in grey coat and tricorn hat
Signed and dated ‘Guibert pinxit. 1790’ (lower right)
Miniature portrait On ivory - Oval, 66 mm
Photo Christie's : Treasured Portraits from the Collection of Ernst Holzscheiter
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
L'article de wiki devient incompréhensible tant il mélange les époques, les lieux et les groupes.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Il faut croire que tous les messieurs avaient la vue basse, à l'époque !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
... tout petit mais bien visible, n'est-ce pas, ce petit anneau d'or à l'oreille du prince de Guéménée !
Photo de notre envoyé spécial à l'exposition des 100 portraits pour un siècle, actuellement au Palais Lascaris, à Nice .
Frère aîné du cardinal de Rohan, le prince se signala, ainsi que sa femme, gouvernante des enfants de France, par de folles prodigalités qui furent sans aucun doute la cause, en 1783, de la scandaleuse et retentissante faillite dont nous nous souvenons ...
Il eut la bonne idée de mourir à l'aube de la Révolution, en décembre 1788 , à l'âge de 74 ans. .
Photo de notre envoyé spécial à l'exposition des 100 portraits pour un siècle, actuellement au Palais Lascaris, à Nice .
Frère aîné du cardinal de Rohan, le prince se signala, ainsi que sa femme, gouvernante des enfants de France, par de folles prodigalités qui furent sans aucun doute la cause, en 1783, de la scandaleuse et retentissante faillite dont nous nous souvenons ...
Il eut la bonne idée de mourir à l'aube de la Révolution, en décembre 1788 , à l'âge de 74 ans. .
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
CLIOXVIII a écrit:
Saint Just aussi en portait une .
Très juste, ma chère Clio.
La légende de cette gravure donne une autre explication du port de la boucle d'oreille pour un homme : les origines paysannes.
La marine, les corsaires, je veux bien, mais la paysannerie me paraît être une interprétation fantaisiste .
Tous ses portraits , non, mais oui ici, plus discrète :
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
J'ignorais que l'on prononçait alors " Sainju ".
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Boucles d'oreilles pour les hommes au XVIIIe siècle
Eh bien, je vais te dire : moi non plus . Cela me rappelle une conversation, dans je ne sais plus quel sujet, sur les prononciations " piégées " de divers noms propres comme Broglie, Besenval, Saint-Priest, la Trémoille ... etc ... etc ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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