Dans la famille Turgot, nous demandons ...
+4
1969
La nuit, la neige
Lucius
Comte d'Hézècques
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Dans la famille Turgot, nous demandons ...
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Dans la famille Turgot, nous demandons le frère, grand pépiniériste devant l'Eternel et pour sa Majesté Louis XVI !!! :n,,;::::!!!:
J'écrivais dans le C.D.B.
C'est toute la famille Turgot qui se place, dès l'avènement de Louis XVI .
Mme du Deffand à Horace Walpole, le 25 juillet 1774 :
On vient de renvoyer M. de Boynes, secrétaire d'Etat de la Marine; sa place est donnée à M. Turgot que je voyais tous les jours,il y a quatorze ou quinze ans, mais avec qui la Lespinasse m'a brouillée, ainsi qu'avec tous les autres encyclopédistes; il est l'ami intime de M. de Maurepas, à qui il n'est pas douteux qu'il ne doive cette place; c'est un honnête homme .
Il s'agit évidemment du frère du contrôler des Finances, François Etienne, marquis de Turgot, membre de l’Académie royale d’agriculture, dont je parlais un peu en amont de ce sujet .
Mme du Deffand à Voltaire, le 29 août 1774 :
Que dites-vous, mon cher Voltaire ? Trouvez-vous qu'il y ait assez de remue-ménage ? La roue de la fortune tourne-t-elle assez rapidement ? Il faut espérer que ces changements répondront à l'attente et à la joie du public . Vous connaissez M. Turgot; je le voyais beaucoup autrefois; c'est un sage qui certainement voudra le bien, non pas à la manière de son prédécesseur, le bien d'autrui . Il a demandé qu'on séparât la surintendance des bâtiments du contrôle général, et qu'on la donnât à M. d'Angivillers qui a déjà le jardin du roi .
... et comme la chère marquise a son franc-parler :
M. Turgot balaye toutes les ordures : il a chassé MM. de Saint-Priest, le Clerc, Dupuis, Destouches ...
Marie-Antoinette :
Comme je vous l'ai déjà dit, j'habite BOYNES - village de Monsieur BOURGEOIS DE BOYNES mon seigneur au XVIII° siècle - décédé en 1783 à BOYNES
il a été secrétaire d'état de la MARINE du 9 Avril 1771 jusqu'au 20 Juillet 1774 puis remplacé par............TURGOT
je pensais qu'il s'agissait du ministre, étant donné qu'il n'est resté en fonction que 1 mois et 4 jours - du 20 juillet 1774 au 24 Août 1774
Donc ETIENNE FRANÇOIS TURGOT marquis de SOUMONT fut naturaliste, administrateur de MALTE et gouverneur de la GUYANE sous le règne de LOUIS XV .... en raison de conflits de pouvoir, accusé de malversation - il fut l'objet d'une lettre de cachet !!!!!! après sa détention - le lieu et le période ne sont pas indiqués, il ne reprit pas de responsabilités et se consacre à l'étude !!!!! décédé en 1789
par contre il a été disponible pendant quelques jours en 1774
remplacé par Monsieur DE SARTINES du 24 Août 1774 au 13 Octobre 1780 décédé en 1801
Ces fonctions ont été données à ces trois messieurs suivant les amitiés du pouvoir, les affiliations à des groupes etc.... mais ce n'était point des marins professionnels !!!!! 'des marins d'eau douce ou de salons "
MARIE ANTOINETTE
( Dites-le avec des fleurs ! : )
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Dans la famille Turgot, nous demandons le frère, grand pépiniériste devant l'Eternel et pour sa Majesté Louis XVI !!! :n,,;::::!!!:
J'écrivais dans le C.D.B.
C'est toute la famille Turgot qui se place, dès l'avènement de Louis XVI .
Mme du Deffand à Horace Walpole, le 25 juillet 1774 :
On vient de renvoyer M. de Boynes, secrétaire d'Etat de la Marine; sa place est donnée à M. Turgot que je voyais tous les jours,il y a quatorze ou quinze ans, mais avec qui la Lespinasse m'a brouillée, ainsi qu'avec tous les autres encyclopédistes; il est l'ami intime de M. de Maurepas, à qui il n'est pas douteux qu'il ne doive cette place; c'est un honnête homme .
Il s'agit évidemment du frère du contrôler des Finances, François Etienne, marquis de Turgot, membre de l’Académie royale d’agriculture, dont je parlais un peu en amont de ce sujet .
Mme du Deffand à Voltaire, le 29 août 1774 :
Que dites-vous, mon cher Voltaire ? Trouvez-vous qu'il y ait assez de remue-ménage ? La roue de la fortune tourne-t-elle assez rapidement ? Il faut espérer que ces changements répondront à l'attente et à la joie du public . Vous connaissez M. Turgot; je le voyais beaucoup autrefois; c'est un sage qui certainement voudra le bien, non pas à la manière de son prédécesseur, le bien d'autrui . Il a demandé qu'on séparât la surintendance des bâtiments du contrôle général, et qu'on la donnât à M. d'Angivillers qui a déjà le jardin du roi .
... et comme la chère marquise a son franc-parler :
M. Turgot balaye toutes les ordures : il a chassé MM. de Saint-Priest, le Clerc, Dupuis, Destouches ...
Marie-Antoinette :
Comme je vous l'ai déjà dit, j'habite BOYNES - village de Monsieur BOURGEOIS DE BOYNES mon seigneur au XVIII° siècle - décédé en 1783 à BOYNES
il a été secrétaire d'état de la MARINE du 9 Avril 1771 jusqu'au 20 Juillet 1774 puis remplacé par............TURGOT
je pensais qu'il s'agissait du ministre, étant donné qu'il n'est resté en fonction que 1 mois et 4 jours - du 20 juillet 1774 au 24 Août 1774
Donc ETIENNE FRANÇOIS TURGOT marquis de SOUMONT fut naturaliste, administrateur de MALTE et gouverneur de la GUYANE sous le règne de LOUIS XV .... en raison de conflits de pouvoir, accusé de malversation - il fut l'objet d'une lettre de cachet !!!!!! après sa détention - le lieu et le période ne sont pas indiqués, il ne reprit pas de responsabilités et se consacre à l'étude !!!!! décédé en 1789
par contre il a été disponible pendant quelques jours en 1774
remplacé par Monsieur DE SARTINES du 24 Août 1774 au 13 Octobre 1780 décédé en 1801
Ces fonctions ont été données à ces trois messieurs suivant les amitiés du pouvoir, les affiliations à des groupes etc.... mais ce n'était point des marins professionnels !!!!! 'des marins d'eau douce ou de salons "
MARIE ANTOINETTE
( Dites-le avec des fleurs ! : )
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Dernière édition par Mme de Sabran le Lun 17 Oct 2016, 10:44, édité 1 fois
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
.
Étienne-François Turgot, ou Etienne-François ( pas de problème, c'est le même ) dernier seigneur de Brucourt, marquis de Sousmont, né à Paris le 16 juin 1721 et décédé le 21 octobre 1789, nous dit WIKI fut naturaliste, administrateur de Malte et gouverneur de Guyane. Ses connaissances en histoire naturelle, chirurgie, médecine et agriculture en firent un associé libre de l’Académie des sciences.
Manoir de Sousmont :
Il fut un des collaborateurs de l'Encyclopédie.
Destiné par sa famille à l’état militaire, il part apprendre la carrière d'officier à Malte et devient administrateur éclairé de l'île. Il rentre en France en 1764 et est nommé brigadier des armées du roi.
En 1760, il participe à la fondation de la Société Royale d’Agriculture, pour laquelle il a rédigé plusieurs mémoires importants. Dans le recueil de l’Académie des sciences, où il a été reçu associé libre en 1762, on a de lui, entre autres mémoires intéressants:
- Contribution à l'article Coton de Encyclopédie, 1754, vol. 4, p. 306.
- Mémoire instructif sur la manière de rassembler, de préparer, de conserver et d'envoyer les diverses curiosités d'histoire naturelle ; auquel on a joint un mémoire intitulé : Avis pour le transport par mer, des arbres, des plantes vivaces, des semences, & de diverses autres curiosités d'histoire naturelle, Paris, Jean Marie Bruyset, libraire, rue Merciere, au Soleil d'or, 1758 (en ligne) ; quelques planches.
- Observations sur l’espèce de résine élastique de l’île de France.
Il a fourni quelques textes à Soulavie pour les parties de ses Mémoires historiques sur le règne de Louis XVI consacrées à l'histoire du ministère de son frère.
Louis XV le nomma gouverneur de Guyane mais, l’expédition de colonisation menée à partir de 1763 à la demande de Choiseul, mal préparée, fut un échec retentissant. Même, en raison de conflits de pouvoir, accusé de malversation, Turgot finit par être l'objet d'une lettre de cachet.
Après sa détention, il ne reprit pas de responsabilités et se consacra à l'étude. Une crise de goutte - maladie partagée avec son père et ses frères - l'emporte le 21 octobre 1789
Autre version :
Il meurt, le 21 octobre 1789, d’une attaque, comme son père et ses deux frères.
.
Étienne-François Turgot, ou Etienne-François ( pas de problème, c'est le même ) dernier seigneur de Brucourt, marquis de Sousmont, né à Paris le 16 juin 1721 et décédé le 21 octobre 1789, nous dit WIKI fut naturaliste, administrateur de Malte et gouverneur de Guyane. Ses connaissances en histoire naturelle, chirurgie, médecine et agriculture en firent un associé libre de l’Académie des sciences.
Manoir de Sousmont :
Il fut un des collaborateurs de l'Encyclopédie.
Destiné par sa famille à l’état militaire, il part apprendre la carrière d'officier à Malte et devient administrateur éclairé de l'île. Il rentre en France en 1764 et est nommé brigadier des armées du roi.
En 1760, il participe à la fondation de la Société Royale d’Agriculture, pour laquelle il a rédigé plusieurs mémoires importants. Dans le recueil de l’Académie des sciences, où il a été reçu associé libre en 1762, on a de lui, entre autres mémoires intéressants:
- Contribution à l'article Coton de Encyclopédie, 1754, vol. 4, p. 306.
- Mémoire instructif sur la manière de rassembler, de préparer, de conserver et d'envoyer les diverses curiosités d'histoire naturelle ; auquel on a joint un mémoire intitulé : Avis pour le transport par mer, des arbres, des plantes vivaces, des semences, & de diverses autres curiosités d'histoire naturelle, Paris, Jean Marie Bruyset, libraire, rue Merciere, au Soleil d'or, 1758 (en ligne) ; quelques planches.
- Observations sur l’espèce de résine élastique de l’île de France.
Il a fourni quelques textes à Soulavie pour les parties de ses Mémoires historiques sur le règne de Louis XVI consacrées à l'histoire du ministère de son frère.
Louis XV le nomma gouverneur de Guyane mais, l’expédition de colonisation menée à partir de 1763 à la demande de Choiseul, mal préparée, fut un échec retentissant. Même, en raison de conflits de pouvoir, accusé de malversation, Turgot finit par être l'objet d'une lettre de cachet.
Après sa détention, il ne reprit pas de responsabilités et se consacra à l'étude. Une crise de goutte - maladie partagée avec son père et ses frères - l'emporte le 21 octobre 1789
Autre version :
Il meurt, le 21 octobre 1789, d’une attaque, comme son père et ses deux frères.
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Les Turgot sont emportés goutte à goutte... : boudoi26
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Article paru récemment dans Ouest-France - Justice et liberté :
Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil.
Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil. Un trésor que l'État vient d'acheter 8,5 millions d'euros. De quoi restaurer la propriété...
Le « fonds Turgot » dormait depuis deux siècles à Lantheuil, entre Bayeux et Caen. Plus exactement dans l'aile gauche du château de Manneville, propriété depuis 1613, de la famille du grand argentier de Louis XVI.
Ce trésor patrimonial de 14 000 manuscrits vient d'être remis aux bons soins des Archives nationales. « Grâce à la générosité de la Banque de France », salue Fleur Pellerin, ministre de la Culture, l'État s'est offert ces documents pour 8,5 millions d'euros. Une somme qui fait aujourd'hui polémique : un expert parisien assure avoir évalué ce fonds pour moins de 200 000 € il y a plus de dix ans, à la demande du tribunal de grande instance de Caen.
Toujours est-il que la vente privée s'est déroulée début février chez Sotheby's, avec à la clé une « bonne » opération de mécénat : la Banque de France bénéficiera d'un crédit d'impôt de 90 %...
Splendeur et décadence
Ces milliers de documents n'avaient pas bougé de Lantheuil jusqu'à leur déménagement il y a quelques semaines. « Je me souviens très bien de la bibliothèque du château, il y avait des livres et des papiers partout : dans les tiroirs, les placards, etc.,décrit, de mémoire, le maire de Lantheuil, Gérard Leu.La pièce était ouverte aux quatre vents, avec des carreaux cassés aux fenêtres, et des toiles d'araignées partout... »
Le faste des belles années de la vie de château s'était visiblement évaporé, et les descendants semblaient tirer le diable par la queue.
Depuis le décès à Lantheuil en 1974 du marquis de Naurois-Turgot, maire de la commune dans l'immédiate après-guerre, les habitants ont été témoins de la lente décrépitude de la propriété : mobilier, vaisselle et bibelots ont subi le feu des enchères au fil des années. Une grande parcelle de plusieurs dizaines d'hectares jouxtant le parc a été vendue en terrain à bâtir.
Classé Monument historique, le château, attaqué par la mérule, a fait l'objet d'une intervention d'office de l'État : un geste de sauvegarde « absolument exceptionnel », assurent les agents du patrimoine dans le département. « Dans le bâtiment principal, deux pièces demeuraient habitables pour la marquise, jusqu'à son décès en septembre », constate le maire.
En 2010, les héritières de la propriété de Lantheuil ont apparemment cherché à vendre les « vieux papiers » conservés au château. Des universités américaines semblaient intéressées. Mais à l'époque, l'État n'avait pas délivré de certificat d'exportation, considérant ces documents comme trésor national.
Des négociations ont donc été engagées entre les Archives nationales et les descendants. « Il y a trois semaines environ, nous avons vu du personnel en gants charger des documents dans des camions dans la cour du château », signale le maire.
La vente privée des archives familiales avait donc abouti. « Reste à savoir maintenant si les descendantes vont investir dans la restauration du château », suggère le maire. Au bout de son allée de 800 m bordée de hêtres, la façade de style Louis XIII fait la belle, mais la toiture à la Mansart appelle à l'aide...
Nathalie LECORNU-BAERT
Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil.
Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil. Un trésor que l'État vient d'acheter 8,5 millions d'euros. De quoi restaurer la propriété...
Le « fonds Turgot » dormait depuis deux siècles à Lantheuil, entre Bayeux et Caen. Plus exactement dans l'aile gauche du château de Manneville, propriété depuis 1613, de la famille du grand argentier de Louis XVI.
Ce trésor patrimonial de 14 000 manuscrits vient d'être remis aux bons soins des Archives nationales. « Grâce à la générosité de la Banque de France », salue Fleur Pellerin, ministre de la Culture, l'État s'est offert ces documents pour 8,5 millions d'euros. Une somme qui fait aujourd'hui polémique : un expert parisien assure avoir évalué ce fonds pour moins de 200 000 € il y a plus de dix ans, à la demande du tribunal de grande instance de Caen.
Toujours est-il que la vente privée s'est déroulée début février chez Sotheby's, avec à la clé une « bonne » opération de mécénat : la Banque de France bénéficiera d'un crédit d'impôt de 90 %...
Splendeur et décadence
Ces milliers de documents n'avaient pas bougé de Lantheuil jusqu'à leur déménagement il y a quelques semaines. « Je me souviens très bien de la bibliothèque du château, il y avait des livres et des papiers partout : dans les tiroirs, les placards, etc.,décrit, de mémoire, le maire de Lantheuil, Gérard Leu.La pièce était ouverte aux quatre vents, avec des carreaux cassés aux fenêtres, et des toiles d'araignées partout... »
Le faste des belles années de la vie de château s'était visiblement évaporé, et les descendants semblaient tirer le diable par la queue.
Depuis le décès à Lantheuil en 1974 du marquis de Naurois-Turgot, maire de la commune dans l'immédiate après-guerre, les habitants ont été témoins de la lente décrépitude de la propriété : mobilier, vaisselle et bibelots ont subi le feu des enchères au fil des années. Une grande parcelle de plusieurs dizaines d'hectares jouxtant le parc a été vendue en terrain à bâtir.
Classé Monument historique, le château, attaqué par la mérule, a fait l'objet d'une intervention d'office de l'État : un geste de sauvegarde « absolument exceptionnel », assurent les agents du patrimoine dans le département. « Dans le bâtiment principal, deux pièces demeuraient habitables pour la marquise, jusqu'à son décès en septembre », constate le maire.
En 2010, les héritières de la propriété de Lantheuil ont apparemment cherché à vendre les « vieux papiers » conservés au château. Des universités américaines semblaient intéressées. Mais à l'époque, l'État n'avait pas délivré de certificat d'exportation, considérant ces documents comme trésor national.
Des négociations ont donc été engagées entre les Archives nationales et les descendants. « Il y a trois semaines environ, nous avons vu du personnel en gants charger des documents dans des camions dans la cour du château », signale le maire.
La vente privée des archives familiales avait donc abouti. « Reste à savoir maintenant si les descendantes vont investir dans la restauration du château », suggère le maire. Au bout de son allée de 800 m bordée de hêtres, la façade de style Louis XIII fait la belle, mais la toiture à la Mansart appelle à l'aide...
Nathalie LECORNU-BAERT
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Espérons en effet que la famille soit encore intéressée par son héritage, et ne le considère pas comme un boulet.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Comte d'Hézècques a écrit:
Splendeur et décadence
Ces milliers de documents n'avaient pas bougé de Lantheuil jusqu'à leur déménagement il y a quelques semaines. « Je me souviens très bien de la bibliothèque du château, il y avait des livres et des papiers partout : dans les tiroirs, les placards, etc.,décrit, de mémoire, le maire de Lantheuil, Gérard Leu.La pièce était ouverte aux quatre vents, avec des carreaux cassés aux fenêtres, et des toiles d'araignées partout... »
Le faste des belles années de la vie de château s'était visiblement évaporé, et les descendants semblaient tirer le diable par la queue.
Merci, cher Félix .
Il est bien joli, tu sais, ce château !
Il faudra que je saute là-bas faire quelques photos . Peut-être est-il ouvert aux visites ? :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Bons-Tassilly est un petit village du nord ouest de la France. Il est situé dans le département du Calvados en région Basse-Normandie et appartient à l'arrondissement de Caen et au canton de Falaise-Nord. Non loin, que dis-je , tout près du manoir de Sousmont ( ci-dessus ) des Turgot .
Il y fut bâti pour la famille Turgot un beau château au XVIIème siècle, en 1664 exactement .
Une gravure d'époque nous le montre ainsi :
Château Turgot, Bons-Tassilly .
Hélas, son corps central fut détruit autour de 1860, mais il reste toujours ses tours imposantes.
La famille Turgot, transplantée de Bretagne, est une des plus anciennes de la Normandie et porte pour armes « d'hermines, fretté de gueules de 10 pièces ».
http://histoire-bibliophilie.blogspot.fr/2016/03/le-catalogue-des-livres-de-la.html
Il y fut bâti pour la famille Turgot un beau château au XVIIème siècle, en 1664 exactement .
Une gravure d'époque nous le montre ainsi :
Château Turgot, Bons-Tassilly .
Hélas, son corps central fut détruit autour de 1860, mais il reste toujours ses tours imposantes.
La famille Turgot, transplantée de Bretagne, est une des plus anciennes de la Normandie et porte pour armes « d'hermines, fretté de gueules de 10 pièces ».
http://histoire-bibliophilie.blogspot.fr/2016/03/le-catalogue-des-livres-de-la.html
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Merci, merci...
Sur cet arbre généalogique, je découvre le prénom : Etiennette.
J'aime beaucoup ! :
Sur cet arbre généalogique, je découvre le prénom : Etiennette.
J'aime beaucoup ! :
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Comte d'Hézècques a écrit:
Article paru récemment dans Ouest-France - Justice et liberté :
Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil. Un trésor que l'État vient d'acheter 8,5 millions d'euros. De quoi restaurer la propriété...
Je me demande bien si le brouillon de Jacques Turgot acceptant la nomination de contrôleur général des finances ( et qui était conservé à Lantheuil, jusqu'à nos jours ) fait partie de cet achat par l’État ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
dans la famille Naurois Turgot je demande le fils
Comte d'Hézècques a écrit:
Article paru récemment dans Ouest-France - Justice et liberté :
Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil. Un trésor que l'État vient d'acheter 8,5 millions d'euros. De quoi restaurer la propriété...
Je me demande si quelqu'un sait ce qu'est devenu le fils de Charles de Naurois Turgot Louis après son décès...
1969- Messages : 1
Date d'inscription : 06/02/2017
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Bienvenue parmi nous, 1969 !
Malheureusement, je ne saurais répondre à votre question ...
Quelqu'un d'autre, peut-être ?
Malheureusement, je ne saurais répondre à votre question ...
Quelqu'un d'autre, peut-être ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Hélas, n'étant pas proche des Turgot, j'ignore également quel sort le destin a réservé au fils de Charles de Naurois Turgot... boudoi29
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
1969 a écrit:Je me demande si quelqu'un sait ce qu'est devenu le fils de Charles de Naurois Turgot Louis après son décès...
Bienvenue dans ce Forum, 1969.
Wikipédia ne donne pas d'informations sur ce personnage. boudoi29
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
;
Cette fois, ce Turgot-ci est le père du ministre, Michel-Étienne !
Michel, Étienne Turgot, Prévôt des Marchands de Paris, portrait par Van Loo.
Ce tableau est conservé par les descendants de la famille au château de Manneville, commune de Lantheuil, dans le Calvados..
Une plaque de cuivre, située au bas du cadre, porte la mention
« mort en son château du Tremblay » ...
Le patronyme de Michel Étienne Turgot, marquis de Sousmont, est attaché à l'un des plus célèbres plans de Paris :
le « plan de Turgot », vue cavalière de la capitale réalisée de 1734 à 1739.
Né le 9 juin 1690, Michel Étienne Turgot débute sa carrière à l’âge de 21 ans, lorsqu’il est reçu conseiller au Parlement de Paris. Il est président en 1717, conseiller d’État en 1737 et premier président du Grand Conseil en 1740. Après le décès du prévôt des marchands Lambert, début de juillet 1729, il est élu à sa succession et assurera cette charge jusqu’en 1740.
Dès sa prise de fonction, il analyse dans le détail les attributions de la fonction municipale : police, justice, administration. Il décèle que le plus grand désordre règne dans les archives de la ville et que la cause des dérèglements réside dans le manque de locaux.
En concertation avec les échevins et le procureur du roi, il prend les mesures appropriées pour remettre sur le bon pied l’administration de la ville.
Il fait procéder à divers grands travaux d’urbanisme. On lui doit, entre autres monuments, la fontaine de la rue de Grenelle, une des plus belles œuvres de Bouchardon, terminée en 1739. On lui doit aussi la couverture du grand égout par des voûtes maçonnées, et la création d’un réservoir supérieur pour en assurer le curage régulier (1740).
C’est entre 1734 et1739 qu’il fait lever par Louis Bretez et graver par Claude Lucas le très fameux plan de Paris qui porte son nom. Il est constitué de 20 planches gravées sur cuivre qui, assemblées, forment une feuille de 249 x 318,5 cm.
En 1734, Michel-Étienne Turgot, alors à la tête de la municipalité parisienne (en tant que prévôt des marchands), décide de promouvoir l'image de Paris auprès des élites (parisiennes, provinciales et étrangères) en faisant réaliser un nouveau plan de Paris.
Il confie à Louis Bretez, membre de l'Académie de Peinture et de Sculpture et professeur de perspective, le soin de lever et de dessiner le plan de Paris et de ses faubourgs.
Par contrat, il lui est demandé une observation de grande précision et une reproduction très fidèle, il dispose même d'un mandat de visite l'autorisant à entrer dans les hôtels, les maisons et les jardins. Le cartographe devait contractuellement représenter en élévation églises, édifices, fontaines, places, monuments publics.
Bretez y travailla pendant deux ans (1734-1736)1 et toucha 10 000 livres pour cette tâche.
Ce "plan de Turgot " donne une représentation, en fausse perspective, de l'ensemble de la ville à l'époque, et, au-delà d'une valeur documentaire irremplaçable, présente un réel intérêt artistique.
En une décennie, le prévôt marque de sa forte personnalité et de ses grandes compétences l’administration de Paris. Avant l’incendie de 1871, les niches de l’ancienne façade de l’Hôtel de ville portaient les statues des hommes célèbres nés à Paris. Michel, Étienne Turgot y figurait entouré de Le Brun, Mansart, Voyer d’Argenson, l’Abbé del’Épée, Bailly.
( Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris, ouvrage cité, page 94. )
Tiens ! nous retrouvons l'abbé de l'Epée et Bailly !
Le 24 mai 1871, l’incendie de l’Hôtel de ville réduit le bâtiment à l’état de ruine. Les murs qui restent encore debout sont si profondément endommagés qu’il faut envisager une reconstruction complète. Elle sera décidée par le nouveau Conseil municipal.
Un concours est ouvert en 1872, le programme n’envisage qu’un simple agrandissement de l’édifice, sur le même emplacement, reconstruit sur le modèle de l’ancienne façade de Domenico da Cortona, dit Boccador. Comme son aînée, la nouvelle façade sera ornée de statues, mais Michel Étienne Turgot n’y reprendra pas place.
On y trouve tout de même un Turgot, dû au ciseau du sculpteur Oliva. Il s’agit d’Anne, Robert, Jacques.
La notoriété du fils a effacé celle du père, y compris dans la sphère municipale.
( -Livre du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville 1882-1982 )
www.histoire-tremblay.org/102+les-turgot-grands-serviteurs-du-royaum...
.
Cette fois, ce Turgot-ci est le père du ministre, Michel-Étienne !
Michel, Étienne Turgot, Prévôt des Marchands de Paris, portrait par Van Loo.
Ce tableau est conservé par les descendants de la famille au château de Manneville, commune de Lantheuil, dans le Calvados..
Une plaque de cuivre, située au bas du cadre, porte la mention
« mort en son château du Tremblay » ...
Le patronyme de Michel Étienne Turgot, marquis de Sousmont, est attaché à l'un des plus célèbres plans de Paris :
le « plan de Turgot », vue cavalière de la capitale réalisée de 1734 à 1739.
Né le 9 juin 1690, Michel Étienne Turgot débute sa carrière à l’âge de 21 ans, lorsqu’il est reçu conseiller au Parlement de Paris. Il est président en 1717, conseiller d’État en 1737 et premier président du Grand Conseil en 1740. Après le décès du prévôt des marchands Lambert, début de juillet 1729, il est élu à sa succession et assurera cette charge jusqu’en 1740.
Dès sa prise de fonction, il analyse dans le détail les attributions de la fonction municipale : police, justice, administration. Il décèle que le plus grand désordre règne dans les archives de la ville et que la cause des dérèglements réside dans le manque de locaux.
En concertation avec les échevins et le procureur du roi, il prend les mesures appropriées pour remettre sur le bon pied l’administration de la ville.
Il fait procéder à divers grands travaux d’urbanisme. On lui doit, entre autres monuments, la fontaine de la rue de Grenelle, une des plus belles œuvres de Bouchardon, terminée en 1739. On lui doit aussi la couverture du grand égout par des voûtes maçonnées, et la création d’un réservoir supérieur pour en assurer le curage régulier (1740).
C’est entre 1734 et1739 qu’il fait lever par Louis Bretez et graver par Claude Lucas le très fameux plan de Paris qui porte son nom. Il est constitué de 20 planches gravées sur cuivre qui, assemblées, forment une feuille de 249 x 318,5 cm.
En 1734, Michel-Étienne Turgot, alors à la tête de la municipalité parisienne (en tant que prévôt des marchands), décide de promouvoir l'image de Paris auprès des élites (parisiennes, provinciales et étrangères) en faisant réaliser un nouveau plan de Paris.
Il confie à Louis Bretez, membre de l'Académie de Peinture et de Sculpture et professeur de perspective, le soin de lever et de dessiner le plan de Paris et de ses faubourgs.
Par contrat, il lui est demandé une observation de grande précision et une reproduction très fidèle, il dispose même d'un mandat de visite l'autorisant à entrer dans les hôtels, les maisons et les jardins. Le cartographe devait contractuellement représenter en élévation églises, édifices, fontaines, places, monuments publics.
Bretez y travailla pendant deux ans (1734-1736)1 et toucha 10 000 livres pour cette tâche.
Ce "plan de Turgot " donne une représentation, en fausse perspective, de l'ensemble de la ville à l'époque, et, au-delà d'une valeur documentaire irremplaçable, présente un réel intérêt artistique.
En une décennie, le prévôt marque de sa forte personnalité et de ses grandes compétences l’administration de Paris. Avant l’incendie de 1871, les niches de l’ancienne façade de l’Hôtel de ville portaient les statues des hommes célèbres nés à Paris. Michel, Étienne Turgot y figurait entouré de Le Brun, Mansart, Voyer d’Argenson, l’Abbé del’Épée, Bailly.
( Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris, ouvrage cité, page 94. )
Tiens ! nous retrouvons l'abbé de l'Epée et Bailly !
Le 24 mai 1871, l’incendie de l’Hôtel de ville réduit le bâtiment à l’état de ruine. Les murs qui restent encore debout sont si profondément endommagés qu’il faut envisager une reconstruction complète. Elle sera décidée par le nouveau Conseil municipal.
Un concours est ouvert en 1872, le programme n’envisage qu’un simple agrandissement de l’édifice, sur le même emplacement, reconstruit sur le modèle de l’ancienne façade de Domenico da Cortona, dit Boccador. Comme son aînée, la nouvelle façade sera ornée de statues, mais Michel Étienne Turgot n’y reprendra pas place.
On y trouve tout de même un Turgot, dû au ciseau du sculpteur Oliva. Il s’agit d’Anne, Robert, Jacques.
La notoriété du fils a effacé celle du père, y compris dans la sphère municipale.
( -Livre du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville 1882-1982 )
www.histoire-tremblay.org/102+les-turgot-grands-serviteurs-du-royaum...
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Origine du nom " Turgot "
Suivant une tradition bien établie, mais non fondée, les Turgot se seraient fixés en Bretagne à Château-Turgot-les-Jugons.
Cette thèse est contredite par le directeur des services des Archives Départementales des Côtes-du-Nord: «la présence d'hermines dans les armes des Turgot aura été suffisante à un généalogiste pour supposer une origine bretonne, et il aura baptisé Château-Turgot le château de Jugon, pour les besoins de sa théorie».
Ce château-Turgot-les-Jugons n'a existé que dans l'esprit des généalogistes plus soucieux d'auréoler les familles nobles que de vérité historique.
L'étymologie du mot TURGOT révèle l'origine de cette famille. Turgot vient du vieux norrois ou vieux nordique, «Þorgautr» ou «Þorgotr» qui a donné naissance aux formes, «Þorgoð», «Torgot» et «Turgot». «Þorr», «Þor», «Þur» sont les orthographes anciennes du dieu scandinave «Thor» ou «Tor». «Gautr», «Gotr», «God» ou «Goth» signifient Dieu.
Comme l'écrivait Condorcet, dans la «Vie de Monsieur Turgot», «ce nom signifie le Dieu Thor (Thor Gott) dans la langue (des) conquérants du Nord». Thor ou Tor, fils d'Odin et de Jord était le dieu du Tonnerre, des Eclairs et des Pluies bienfaisantes. C'était le colosse populaire, insatiable convive et bon vivant.
Les Turgot étaient donc normands, et normands dans le vrai sens du mot.
C'étaient des «norman», de la race scandinave, comme Rollon, Ier duc de Normandie (911-927) et ses compagnons avec qui ils ont passé les mers au temps des conquêtes Vikings.
S'il faut en croire la «Biographie Universelle» de Michaud l'ancienneté de cette famille serait telle qu'elle compterait parmi ses aïeux le roi Togut, qui aurait régné sur le Danemark plus de mille ans avant notre ère.
Certains biographes affirment que cette famille se serait établie, lors des conquêtes scandinaves, en Ecosse et qu'elle aurait compté comme principale illustration, saint Turgot, né vers 1045, décédé en 1115. «Ayant embrassé la vie monastique, il devient abbé du monastère de Dunelm et gagna la confiance du roi Malcom III qui le nomma son premier ministre et évêque de Saint-André. C'était un homme plein de caractère, de courage et d'éloquence (…). Turgot a été canonisé. Sa fête se célèbre le 22 septembre».
Ce serait au temps des Croisades qu'une branche de cette famille s'est fixée en Basse-Normandie. On trouve mention de quelques Turgot dans les chartes de l'abbaye d'Aunay-sur-Odon, située dans le Bocage normand, dont l'un, Roger Turgot vendit en 1282 une rente à Longvillers. Le sceau «trop effacé pour qu'on puisse le dessiner» ne prouve pas que ce Roger fût noble.
Ne l'était pas en tout cas, Guillaume Turgot, dont Raoul Guillebert de Longvillers donna, sans doute vers 1200, le tènement, à l'abbaye d'Aunay, ainsi que diverses redevances que Guillaume lui faisait. Par contre, c'est au titre de chevalier que «Richardus Torgot vel Tourgot» participa à l'expédition de Foix en 1272, en tant que détenteur «ejus participes» d'un fief entier («feodum integrum») situé dans le baillage de Coutances.
Suivant une tradition bien établie, mais non fondée, les Turgot se seraient fixés en Bretagne à Château-Turgot-les-Jugons.
Cette thèse est contredite par le directeur des services des Archives Départementales des Côtes-du-Nord: «la présence d'hermines dans les armes des Turgot aura été suffisante à un généalogiste pour supposer une origine bretonne, et il aura baptisé Château-Turgot le château de Jugon, pour les besoins de sa théorie».
Ce château-Turgot-les-Jugons n'a existé que dans l'esprit des généalogistes plus soucieux d'auréoler les familles nobles que de vérité historique.
L'étymologie du mot TURGOT révèle l'origine de cette famille. Turgot vient du vieux norrois ou vieux nordique, «Þorgautr» ou «Þorgotr» qui a donné naissance aux formes, «Þorgoð», «Torgot» et «Turgot». «Þorr», «Þor», «Þur» sont les orthographes anciennes du dieu scandinave «Thor» ou «Tor». «Gautr», «Gotr», «God» ou «Goth» signifient Dieu.
Comme l'écrivait Condorcet, dans la «Vie de Monsieur Turgot», «ce nom signifie le Dieu Thor (Thor Gott) dans la langue (des) conquérants du Nord». Thor ou Tor, fils d'Odin et de Jord était le dieu du Tonnerre, des Eclairs et des Pluies bienfaisantes. C'était le colosse populaire, insatiable convive et bon vivant.
Les Turgot étaient donc normands, et normands dans le vrai sens du mot.
C'étaient des «norman», de la race scandinave, comme Rollon, Ier duc de Normandie (911-927) et ses compagnons avec qui ils ont passé les mers au temps des conquêtes Vikings.
S'il faut en croire la «Biographie Universelle» de Michaud l'ancienneté de cette famille serait telle qu'elle compterait parmi ses aïeux le roi Togut, qui aurait régné sur le Danemark plus de mille ans avant notre ère.
Certains biographes affirment que cette famille se serait établie, lors des conquêtes scandinaves, en Ecosse et qu'elle aurait compté comme principale illustration, saint Turgot, né vers 1045, décédé en 1115. «Ayant embrassé la vie monastique, il devient abbé du monastère de Dunelm et gagna la confiance du roi Malcom III qui le nomma son premier ministre et évêque de Saint-André. C'était un homme plein de caractère, de courage et d'éloquence (…). Turgot a été canonisé. Sa fête se célèbre le 22 septembre».
Ce serait au temps des Croisades qu'une branche de cette famille s'est fixée en Basse-Normandie. On trouve mention de quelques Turgot dans les chartes de l'abbaye d'Aunay-sur-Odon, située dans le Bocage normand, dont l'un, Roger Turgot vendit en 1282 une rente à Longvillers. Le sceau «trop effacé pour qu'on puisse le dessiner» ne prouve pas que ce Roger fût noble.
Ne l'était pas en tout cas, Guillaume Turgot, dont Raoul Guillebert de Longvillers donna, sans doute vers 1200, le tènement, à l'abbaye d'Aunay, ainsi que diverses redevances que Guillaume lui faisait. Par contre, c'est au titre de chevalier que «Richardus Torgot vel Tourgot» participa à l'expédition de Foix en 1272, en tant que détenteur «ejus participes» d'un fief entier («feodum integrum») situé dans le baillage de Coutances.
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
J'espère sauter jeter un petit coup d'oeil sur ce beau château de Manneville de la famille Turgot, à Lantheuil, aujourd'hui ou demain, si toute fois il est possible de l'admirer de l'extérieur ?!!Comte d'Hézècques a écrit:Article paru récemment dans Ouest-France - Justice et liberté :
Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil.
Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil. Un trésor que l'État vient d'acheter 8,5 millions d'euros. De quoi restaurer la propriété...
Le « fonds Turgot » dormait depuis deux siècles à Lantheuil, entre Bayeux et Caen. Plus exactement dans l'aile gauche du château de Manneville, propriété depuis 1613, de la famille du grand argentier de Louis XVI.
En voici la façade du côté sud :
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Sans aucun doute, vous allez nous ramener plein de photos !
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Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
A Lantheuil donc, dimanche dernier, quelle chance nous avons eue ! le château de Manneville était ouvert !!!
C'est une visite que je conseille et recommande à tous les Normands et les autres, fort intéressante, agrémentée d'une quantité d'anecdotes cocasses, passionnantes, émouvantes ... nous nous sommes régalés !
Le château date du XVIIème siècle.
Il n'est jamais sorti de la famille depuis . Nous y sommes accueillis par les descendants de ce frère du contrôleur général de Louis XVI, Étienne-François Turgot, naturaliste, administrateur de Malte et gouverneur de Guyane qui, en botaniste chevronné, créa une pépinière royale non loin de Falaise ( voir peu en amont de ce sujet ) .
En 1613, Antoine Turgot de Saint Clair acquiert la propriété où son fils, Jacques Turgot, érige le château de style Louis XIII. Quelques années avant la fin du XVIIe siècle, le petit-fils d'Antoine Turgot fait construire les deux ailes en retour qui encadrent le corps central.
La toiture à la Mansart percée de lucarnes a été dégradée durant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir été occupée par un état-major dès juin 1940, puis pillé, le bâtiment subit quelques dégâts à la suite de l'explosion d'une bombe. Quelques marques de rafales de mitrailleuse ont subsisté sur les murs. Mais, dieu merci, il n'a pas subi le sort tragique de celui de Thury-Harcourt non loin que les Allemands incendièrent avant de le quitter .
Le corps central est composé d'un pavillon surélevé d'un étage, dont les façades sont en pierre d'Orival. Des pilastres ioniques encadrent les baies du perron donnant accès à la porte-fenêtre. Au-dessus du pavillon central, un campanile abrite la cloche de l'horloge.
Petit tour dans le jardin orné de vases Médicis à têtes de béliers ...
Et qui devinons-nous là-bas derrière celui-ci ?
Eh oui !
A l'intérieur du château beaucoup de portraits de famille entourent un beau buste du patriarche : Michel-Étienne Turgot, le prévôt des Marchands de Paris. Je remarque une charmante Marie-Antoinette par Pajou !
Et voilà-t-y pas que je tombe en arrêt devant Bonnie Prince Charlie ( déjà vieillissant ) , qui se trouve être parent par alliance des Turgot !
Comment se fait-ce ?!! Suivez-moi . La belle-soeur de Bonnie Prince, Claude, princesse de Stolberg-Gedern, épousa Nicolas Antoine d'Arberg de Valengin, leur fille Félicité épousa le très fameux maréchal Mouton ( dont Napoléon disait " Mon Mouton est un lion ! " ) . De cette union naquit Louise-Napoléone Mouton qui fut mariée le 26 février 1830, à Louis Félix Étienne marquis Turgot, pair de France et sénateur du Second Empire.
C'est dire que Manneville abrite des souvenirs des XVII et XVIIIème siècles mais aussi de l'époque Empire dont ceux du maréchal Mouton, comte de Lobau, aide de camp de l'empereur Napoléon et une bibliothèque, où sont conservés de nombreux volumes rares des XVIII et XIXème siècles.
Un magnifique document y est exposé sous une vitrine : la nomination d'Anne Robert Jacques Turgot comme contrôleur général des finances de Louis XVI , comme il se doit paraphée par le roi .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Manneville
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Merci chère Eléonore pour ce beau reportage, et ces magnifiques photos. C’est une découverte pour moi, et cela donne envie d’aller y voir ...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Dans la famille Turgot, nous demandons ...
Le 21 août 1788, ses pérégrinations mènent Arthur Young
jusqu'au château de Bons-Tassilly ( que nous voyons juste en amont ), chez Etienne-François de Turgot.
Le marquis de Guerchy, que j'avais eu le plaisir de voir dans le Suffolk, est, en qualité de colonel du régiment d'Artois, en garnison à Caen (2). Je l'allai voir. Il me présenta à sa femme et déclara que, comme c'était le moment de la foire de Guibray et qu'il s'y rendait lui-même, je ne pouvais mieux faire que de l'y accompagner, car c'était la seconde foire de France. J'acceptai aussitôt sur notre
route, nous nous arrêtâmes à Bon et dinâmes avec le marquis de Turgot (3), frère aîné du contrôleur général, justement célèbre, ce gentilhomme est l'auteur de quelques mémoires sur les plantations dans la publication trimestrielle de la Société royale de Paris ( C'est-à-dire de la Société royale d'agriculture.) Il nous montra et expliqua toutes ses plantations, mais il attache surtout du prix aux plantes exotiques, et je fus peiné de voir qu'il les estimait moins en raison de leur utilité que de leur rareté. J'ai constaté que c'était fréquent en France et que c'était loin d'être rare en Angleterre.
Pendant la longue promenade que nous fîmes, à tout moment, je désirai détourner la conversation des arbres sur l'agriculture, je m'y efforçai maintes fois, mais toujours en vain. Le soir, à la belle salle de spectacle, nous entendîmes "Richard Cœur de Lion", et je ne pus m'empêcher de remarquer le nombre de jolies femmes.
(3) Turgot (Etienne-François), marquis de Sousmont (1721-1789), servit d'abord à l'armée et devint brigadier en 1764, Il proposa au duc de Choiseul de fonder une nouvelle colonie en Guyane, dont il fut nommé gouverneur.
Savant en histoire naturelle et en chimie, il s'occupa aussi d'agriculture, fut l'un des fondateurs de la Société royale d'agriculture et fut nommé associé libre de l'Académie des Sciences. Dans les Mémoires de la Société d'Agriculture de Paris (été de 1787), il a publié un mémoire sur les dégâts que font, dans les plantations, les habitants de la campagne
(I,. Passy, op. cit., p. 458).
Voici une lettre autographe de Turgot, signée à M. L'Héritier conseiller à la Cour des aides. 1 p. in-4. Château de Bons [Calvados], 12 décembre 1778. Adresse au dos avec cachet de cire.
Belle et rare lettre entièrement consacrée à la botanique.
Etienne-François Turgot a reçu la caisse avec toutes ses plantes :
« J'ai fait planter tout ce qui devait l'être ; les graines de bouleaux et de thé de Labrador sont aussi semées en pot sous châssis ; j'ai remercié M. de Jeanseen de ses graines, j'aurai à mon retour à Paris quelques demandes à lui faire qui sont graines de son pin de Riga [...] si les siennes sont reprises, des branches avec talon de Gingo pour faire des boutures, du buis pariti et des greffes des différentes espèces [...]. M. Le Monier m'a fait espérer pour cette année des greffes de ses différentes épines, le petit alizier du Mont d'Or ; le Pompadoura et des greffes de différentes espèces de Viorne ; j'ai actuellement beaucoup de pieds de Viorne ordinaire. En attendant que je puisse remercier M. Thouin des deux chênes Kermès, ayez la bonté, je vous prie, de l'en remercier de ma part [...] ».
jusqu'au château de Bons-Tassilly ( que nous voyons juste en amont ), chez Etienne-François de Turgot.
Le marquis de Guerchy, que j'avais eu le plaisir de voir dans le Suffolk, est, en qualité de colonel du régiment d'Artois, en garnison à Caen (2). Je l'allai voir. Il me présenta à sa femme et déclara que, comme c'était le moment de la foire de Guibray et qu'il s'y rendait lui-même, je ne pouvais mieux faire que de l'y accompagner, car c'était la seconde foire de France. J'acceptai aussitôt sur notre
route, nous nous arrêtâmes à Bon et dinâmes avec le marquis de Turgot (3), frère aîné du contrôleur général, justement célèbre, ce gentilhomme est l'auteur de quelques mémoires sur les plantations dans la publication trimestrielle de la Société royale de Paris ( C'est-à-dire de la Société royale d'agriculture.) Il nous montra et expliqua toutes ses plantations, mais il attache surtout du prix aux plantes exotiques, et je fus peiné de voir qu'il les estimait moins en raison de leur utilité que de leur rareté. J'ai constaté que c'était fréquent en France et que c'était loin d'être rare en Angleterre.
Pendant la longue promenade que nous fîmes, à tout moment, je désirai détourner la conversation des arbres sur l'agriculture, je m'y efforçai maintes fois, mais toujours en vain. Le soir, à la belle salle de spectacle, nous entendîmes "Richard Cœur de Lion", et je ne pus m'empêcher de remarquer le nombre de jolies femmes.
(3) Turgot (Etienne-François), marquis de Sousmont (1721-1789), servit d'abord à l'armée et devint brigadier en 1764, Il proposa au duc de Choiseul de fonder une nouvelle colonie en Guyane, dont il fut nommé gouverneur.
Savant en histoire naturelle et en chimie, il s'occupa aussi d'agriculture, fut l'un des fondateurs de la Société royale d'agriculture et fut nommé associé libre de l'Académie des Sciences. Dans les Mémoires de la Société d'Agriculture de Paris (été de 1787), il a publié un mémoire sur les dégâts que font, dans les plantations, les habitants de la campagne
(I,. Passy, op. cit., p. 458).
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Voici une lettre autographe de Turgot, signée à M. L'Héritier conseiller à la Cour des aides. 1 p. in-4. Château de Bons [Calvados], 12 décembre 1778. Adresse au dos avec cachet de cire.
Belle et rare lettre entièrement consacrée à la botanique.
Etienne-François Turgot a reçu la caisse avec toutes ses plantes :
« J'ai fait planter tout ce qui devait l'être ; les graines de bouleaux et de thé de Labrador sont aussi semées en pot sous châssis ; j'ai remercié M. de Jeanseen de ses graines, j'aurai à mon retour à Paris quelques demandes à lui faire qui sont graines de son pin de Riga [...] si les siennes sont reprises, des branches avec talon de Gingo pour faire des boutures, du buis pariti et des greffes des différentes espèces [...]. M. Le Monier m'a fait espérer pour cette année des greffes de ses différentes épines, le petit alizier du Mont d'Or ; le Pompadoura et des greffes de différentes espèces de Viorne ; j'ai actuellement beaucoup de pieds de Viorne ordinaire. En attendant que je puisse remercier M. Thouin des deux chênes Kermès, ayez la bonté, je vous prie, de l'en remercier de ma part [...] ».
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