La vie de la famille royale à la prison du Temple
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La vie de la famille royale à la prison du Temple
Départ des membres de la famille royale de la Tour du Temple:
* 21 janvier 1793, Louis XVI quitte la Tour du Temple pour l’échafaud installé place de la Révolution.
* 2 août 1793, Marie-Antoinette est transférée à la Conciergerie.
* 10 mai 1794, après 21 mois de séjour à la Tour du Temple, Madame Élisabeth monte à son tour à l’échafaud...mais elle est d'abord transférée à la Conciergerie pour y être immédiatement "jugée"...enfin condfamnée...
* 8 juin 1795, un enfant meurt à la Tour du Temple, malgré les spéculations, il s'agit certainement du jeune Louis XVII.
* 18 décembre 1795, Marie-Thérèse de France (après trois ans et quatre mois de séjour à la Tour du Temple) fut échangée contre quatre commissaires (donc Jean-Baptiste Drouet, le sinistre maître de poste de Sainte-Menehould qui arrêta la famille Royale à Varennes ) livrés à l’ennemi par Charles François Dumouriez.
Bien à vous.
* 21 janvier 1793, Louis XVI quitte la Tour du Temple pour l’échafaud installé place de la Révolution.
* 2 août 1793, Marie-Antoinette est transférée à la Conciergerie.
* 10 mai 1794, après 21 mois de séjour à la Tour du Temple, Madame Élisabeth monte à son tour à l’échafaud...mais elle est d'abord transférée à la Conciergerie pour y être immédiatement "jugée"...enfin condfamnée...
* 8 juin 1795, un enfant meurt à la Tour du Temple, malgré les spéculations, il s'agit certainement du jeune Louis XVII.
* 18 décembre 1795, Marie-Thérèse de France (après trois ans et quatre mois de séjour à la Tour du Temple) fut échangée contre quatre commissaires (donc Jean-Baptiste Drouet, le sinistre maître de poste de Sainte-Menehould qui arrêta la famille Royale à Varennes ) livrés à l’ennemi par Charles François Dumouriez.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Voici le petit frère du TEMPLE - il s'agit du château de ROCHEFORT construit à la même époque par l'ABBE SUGER de l'ABBAYE DE SAINT DENIS - c'était sa résidence d'été et la moitié du village appartenait à l'ABBAYE, l'autre partie était au Roi !!!
ce château est situé à 3 kilomètres de ma demeure à BARVILLE EN GATINAIS et nous rencontrons dans l'Histoire la famille de BARVILLE très souvent auprès du Roi.
Morceau du tapis qui a été mis sous cadre en 1824 par Melle DUBUQUOY fournisseurs en laines et canevas de la Reine et qui se trouvaient dans l'appartement des Tuileries lors du retour de VARENNES.
tapis conservé en réserve à VERSAILLES mais présenté lors de l'exposition consacrée à MADAME ELISABETH à MONTREUIL récemment.Nous avons évoqué les travaux d'aiguille des dame au moment où la paire d'aiguilles appartenant à la Reine a été une seconde fois mise en vente à DROUOT.
Le tricot avait remplacé la confection de ce tapis prévu pour la salle du trône des TUILERIES et que la Reine et Madame ELISABETH exécutaient par bandes de 50 centimètres - ce travail a été soupçonné de contenir des messages secrets et a été retiré pour être remplacé par le tricot de bas et bonnets !!!!!!!
MARIE ANTOINETTE
ce château est situé à 3 kilomètres de ma demeure à BARVILLE EN GATINAIS et nous rencontrons dans l'Histoire la famille de BARVILLE très souvent auprès du Roi.
Morceau du tapis qui a été mis sous cadre en 1824 par Melle DUBUQUOY fournisseurs en laines et canevas de la Reine et qui se trouvaient dans l'appartement des Tuileries lors du retour de VARENNES.
tapis conservé en réserve à VERSAILLES mais présenté lors de l'exposition consacrée à MADAME ELISABETH à MONTREUIL récemment.
Le tricot avait remplacé la confection de ce tapis prévu pour la salle du trône des TUILERIES et que la Reine et Madame ELISABETH exécutaient par bandes de 50 centimètres - ce travail a été soupçonné de contenir des messages secrets et a été retiré pour être remplacé par le tricot de bas et bonnets !!!!!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Pour ce qui concerne la petite Tour, voici la description du quotidien de la famille royale écrite par Cléry, dans son Journal de ce qui s’est passé à la tour du Temple :
Elle était adossée à la grande tour, sans communication intérieure , et formait un carré long flanqué de deux tourelles ; dans une de ces tourelles, était un petit escalier qui partait du premier étage et conduisait à une galerie sur la plate-forme ; dans l’autre, étaient des cabinets qui correspondaient à chaque étage de la tour.
Le corps de bâtiment avait quatre étages.
Le premier était composé d’une antichambre, d’une salle à manger et d’un cabinet pris dans la tourelle, où se trouvait une bibliothèque de douze à quinze cents volumes.
Le second étage était divisé à peu près de la même manière. La plus grande pièce servait le Dauphin ; la seconde, séparée de la première par une petite antichambre fort obscure, était occupée par madame Royale et madame Élisabeth. Il fallait traverser cette chambre pour entrer dans le cabinet pris dans la tourelle ; et ce cabinet, qui servait de garde-robe à tout ce corps de bâtiment, était commun à la famille royale, aux ofliciers municipaux et aux soldats.
Le Roi demeurait au troisième étage et couchait dans la grande pièce. Le cabinet pris dans la tourelle lui servait de cabinet de lecture.
A côté était une cuisine, séparée de la chambre du Roi par une petite pièce obscure qu’avaient habitée MM. de Chamilly et Huë , et sur laquelle étaient les scellés. Le quatrième étage était fermé.
Il y avait au rez-de-chaussée des cuisines dont on ne fit aucun usage.
Le Roi se levait ordinairement à six heures du matin : il se rasait lui-même ; je le coiffais et l’habillais. Il passait aussitôt dans son cabinet de lecture.
Cette pièce étant très petite, le municipal restait dans la chambre à coucher, la porte entr’ouverte, afin d’avoir toujours les yeux sur le Roi. Sa Majesté priait à genoux pendant cinq à six minutes, et lisait ensuite jusqu’à neuf heures.
Dans cet intervalle, après avoir fait sa chambre et préparé la table pour le déjeuner, je descendais chez la Reine ; elle n’ouvrait sa porte qu’à mon arrivée, afin d’empêcher que le municipal n’entrât chez elle.
Je faisais la toilette du jeune prince ; j’arrangeais les cheveux de la Reine, et j’allais pour le même service dans la chambre de madame Royale et de madame Élisabeth.
Ce mouvement de toilette était un de ceux où je pouvais instruire la Reine et les princesses de ce que j’avais appris. Un signe indiquait que j’avais quelque chose à leur dire, et l’une d’elles, causant avec le Policier municipal, détournait son attention.
A neuf heures, la Reine, ses enfants et madame Élisabeth montaient dans la chambre du Roi pour déjeuner ; après les avoir servis, je faisais les chambres de la Reine et des princesses ; Tison et sa femme ne m’aidaient que dans ces sortes d’occupations.
Ce n’était pas pour le service seulement qu’on les avait placés dans la tour ; un rôle plus important leur avait été confié : c’élait d’observer tout ce qui aurait pu échapper à la surveillance des municipaux , et de dénoncer les municipaux eux mêmes.
Des crimes à commettre entraient aussi sans doute dans le plan de ceux qui les avaient choisis; car la femme Tison , qui paraissait alors d’un caractère assez doux, mais qui tremblait devant son mari, s’est fait ensuite connaître par une infâme dénonciation contre la Reine, à la suite de laquelle elle est tombée dans des accès de folie ; et Tison, ancien commis aux barrières, était un vieillard d’un caractère dur et méchant, incapable d’aucun mouvement de pitié, et étranger à tout sentiment d’humanité. A côté de ce qu’il y avait de plus vertueux sur la terre, les conspirateurs avaient voulu placer ce qu’ils avaient trouvé de plus vil.
A dix heures, le Roi descendait avec sa famille dans la chambre de la Reine et y passait la journée. Il s’occupait de l’éducation de son fils, lui faisait réciter quelques passages de Corneille et de Racine, lui donnait des leçons de géographie, et l’exerçait à laver des cartes. L’intelligence prématurée du jeune prince répondait parfaitement aux tendres soins du Roi. Sa mémoire était si heureuse, que sur une carte couverte d’une feuille de papier, il indiquait les départements, les districts, les villes et le cours des rivières : c’était la nouvelle géographie de la France que le Roi lui montrait.
La Reine, de son côté, s’occupait de l’instruction de sa fille, et ces différentes leçons duraient jusqu’à onze heures. Le reste de la matinée se passait à coudre, à tricoter ou à travailler de la tapisserie. A midi, les trois princesses se rendaient dans la chambre de madame Élisabeth pour quitter leur robe du matin : aucun municipal n’entrait avec elles.
A une heure, lorsque le temps était beau, on faisait descendre la famille royale dans le jardin ; quatre officiers municipaux et un chef de légion de la garde nationale l’accompagnaient. Comme il y avait quantité d’ouvriers dans le Temple, employés aux démolitions des maisons et aux constructions des nouveaux murs, on ne donnait pour promenade qu’une partie de l’allée des marronniers : il m’était aussi permis de participer à ces promenades, pendant lesquelles je faisais jouer le jeune prince, soit au ballon, au palet, à la course, soit à d’autres jeux d’exercice.
A deux heures , on remontait dans la tour, où je servais le dîner ; et tous les jours à la même heure, Santerre, brasseur de bière, commandant-général de la garde nationale de Paris, venait au Temple accompagné de deux aides-de-camp. Il visitait exactement les différentes pièces. Quelquefois le Roi lui adressait la parole, la Reine jamais.
Après le repas, la famille royale se rendait dans la chambre de la Reine ; leurs Majestés faisaient ordinairement une partie de piquet ou de trictrac. C’était pendant ce temps que je dînais.
A quatre heures, le Roi prenait quelques instants de repos, les princesses autour de lui, chacune un livre à la main : le plus grand silence régnait pendant ce sommeil. Quel spectacle !
Un roi poursuivi par la haine et la calomnie, tombé du trône dans les fers, mais soutenu par sa conscience, et dormant paisiblement du sommeil du juste ! Son épouse, ses enfants, sa sœur, contemplant avec respect
ses traits augustes, dont le malheur semblait encore augmenter la sérénité, et sur lesquels on pouvait lire d’avance le bonheur dont il jouit aujourd’hui. Non ! ce spectacle ne s’effacera jamais de mon souvenir.
Au réveil du Roi, on reprenait la conversation ; ce prince me faisait asseoir auprès de lui. Je donnais sous ses yeux des leçons d’écriture à son fils ; et, d’après ses indications, je copiais des exemples dans les œuvres de Montesquieu et d’autres auteurs célèbres.
Après cette leçon, je conduisais le jeune prince dans la chambre de madame Élisabeth, où je le faisais jouer à la balle et au volant.
A la fin du jour, la famille royale se plaçait autour d'une table ; la Reine faisait à haute voix une lecture de livres d’histoire ou de quelques ouvrages bien choisis, propres à instruire et à amuser ses enfants , mais dans lesquels des rapprochements imprévus avec sa situation se présentaient souvent et donnaient lieu à des idées bien douloureuses.
Madame Elisabeth lisait à son tour, et cette lecture durait jusqu’à huit heures. Je servais ensuite le souper du jeune prince dans la chambre de madame Élisabeth : la famille royale y assistait ; le Roi se plaisait à y donner quelque distraction à ses enfants, en leur faisant deviner des énigmes tirées d’une collection de Mercures de France qu’il avait trouvés dans la bibliothèque.
Après le souper de monsieur le Dauphin, je le déshabillais ; c’était la Reine qui lui faisait réciter ses prières ; il enfaisait une particulière pour madame la princesse de Lamballe ; et, par une autre, il demandait à Dieu de protéger les jours de madame la marquise de Tourzel, sa gouvernante. Lorsque les municipaux étaient trop près, ce jeune prince avait de lui-même la précaution de dire ces deux dernières prières à voix basse.
Je le faisais passer ensuite dans le cabinet ; et si j’avais quelque chose à apprendre à la Reine, je saisissais cet instant.
Je l’instruisais du contenu des journaux: on n’en laissait arriver aucun dans la tour ; mais un crieur envoyé exprès venait tous les soirs à sept heures, s’approchant près du mur du côté de la rotonde dans l’enclos du Temple, et criait, à plusieurs reprises, le précis de tout ce qui s’était passé à l’Assemblée nationale, à la commune et aux armées.
C’était dans le cabinet du Roi que je me plaçais pour l’écouter; et là, dans le silence , il m’était facile de retenir tout ce que j’entendais.
A neuf heures, le Roi soupait. La Reine et madame Élisabeth restaient alternativement auprès de monsieur le Dauphin pendant ce repas : je leur portais ce qu’elles désiraient à souper : c’était encore un des instants où je pouvais leur parler sans témoins.
Après le souper, le Roi remontait un instant dans la chambre de la Reine, lui donnait la main en signe d’adieu, ainsi qu’à sa sœur, et recevait les embrassements de ses enfants ; il allait dans sa chambre, se retirait dans son cabinet, et y lisait jusqu’à minuit. La Reine et les princesses se renfermaient chez elles.
Un des municipaux restait dans une petite pièce qui séparait leurs chambres, et y passait la nuit ; l’autre suivait Sa Majesté.
Je plaçais alors mon lit près de celui du Roi, mais Sa Majesté attendait, pour se coucher, que le nouveau municipal fût monté, afin de savoir qui il était ; et si elle ne l’avait pas encore vu, elle me chargeait de demander son nom. Les municipaux étaient relevés à onze heures du matin, à cinq heures du soir et à minuit.
Ce genre de vie dura tout le temps que le Roi resta dans la petite tour, jusqu’au 30 de septembre.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Merci, cher ami .
Qu'il a donc une physionomie franche et honnête, ce Cléry !
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Merci d'évoquer ce cher Cléry qui est l'une des sources principales quant aux connaissances qui nous sont parvenues de ce qui s'est passé au Temple.
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
J'aimais bien le nôtre aussi !
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Après la mort de Marie-Antoinette, Fersen revit le fidèle Cléry qui avait servi Louis XVI jusqu'à la fin.
Cléry lui raconta les derniers moments du malheureux prince. Axel lui montra un tableau adressé à Madame Royale dont il faisait prendre copie. C'était une vue de la prison du Temple et du jardin où se promenait la famille royale . Cléry le trouva très exact .
Note de l'auteur :
Lors de mon séjour à Stockholm, Mme Thyra Dardel Hamilton m'a montré une aquarelle représentant la tour du Temple. La tradition familiale l'attribue à Marie-Antoinette.
( Françoise Kermina )
.
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Une aquarelle ?Mme de Sabran a écrit:
Note de l'auteur :
Lors de mon séjour à Stockholm, Mme Thyra Dardel Hamilton m'a montré une aquarelle représentant la tour du Temple. La tradition familiale l'attribue à Marie-Antoinette.
( Françoise Kermina )
En supposant que Marie-Antoinette peignait, et si on lui avait laissé le loisir d’utiliser du matériel de peinture, je doute fort qu’il lui soit venu à l’esprit de dessiner sa prison...
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Peut-être la tradition familiale enjolive-t-elle la réalité ?
Au XIXème siècle, une aura de sainteté entoure la reine martyre dont chaque famille voudrait pouvoir posséder une relique .
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Ton peut-être est de trop, Eléonore :
Il me paraît certain qu'on n'ait pas offert à la Reine une telle activité... et encore plus certain qu'Elle n'a pas peint Sa prison... Ses aquarelles auraient rappelé une légéreté colorée passée...
Bien à vous.
Il me paraît certain qu'on n'ait pas offert à la Reine une telle activité... et encore plus certain qu'Elle n'a pas peint Sa prison... Ses aquarelles auraient rappelé une légéreté colorée passée...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Non la Reine n'a pas eu la possibilité de peindre, surtout dans la grosse tour il n'y avait pas de franche lumière permettant cette activité.
Elle faisait la broderie en compagnie de Madame ELISABETH (tapis de la salle du trône des Tuileries - déjà évoqué) et après l'interdiction par les gardiens de broder , elles se sont plongées dans le tricot (affaire en 2014 des aiguilles)
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
merci LEOS pour cette excellente photo qui rejoint le dossier TEMPLE dans mes archives.
Elle faisait la broderie en compagnie de Madame ELISABETH (tapis de la salle du trône des Tuileries - déjà évoqué) et après l'interdiction par les gardiens de broder , elles se sont plongées dans le tricot (affaire en 2014 des aiguilles)
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
merci LEOS pour cette excellente photo qui rejoint le dossier TEMPLE dans mes archives.
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Toujours à l’occasion de la vente aux enchères organisée le 3 mars prochain, à Drouot Paris, par l’étude Coutau Bégarie, voici un document intéressant décrit par l’expert :
- Pièce manuscrite signée Coulombeau (Claude, secrétaire greffier de la commune de Paris (1751- ?), intitulée : « Etat nominatif des citoyens employés pour le service du Temple et réformé le 19 octobre 1793, pour les mois d’août, septembre et octobre ».
Très intéressant document, portant la liste avec les signatures autographes de douze des gardiens de la prison du Temple ainsi que la somme de leur gage.
« Les citoyens soussignés : Pelade qualité scieur de bois ; Rougeoles qualité porte-clé de la tour ; Martin qualité pâtissier ; Monteuvis qualité argentier ; Peneau qualité garçon de cuisine, Noël qualité aide, Fontaine qualité garçon rôtisseur, Chrétien qualité garçon servant ; Marchand, qualité garçon servant ; Turgie qualité garçon servant ; Masson qualité chef de l’office ; Mahélin qualité aide de l’office.
Traitement annuel total de tous : 18500 livres ; traitement total de tous depuis le 1er aoust jusqu’au 15 octobre 1793 : 4854 livres 19 sols 2 deniers.
- Pièce manuscrite signée Coulombeau (Claude, secrétaire greffier de la commune de Paris (1751- ?), intitulée : « Etat nominatif des citoyens employés pour le service du Temple et réformé le 19 octobre 1793, pour les mois d’août, septembre et octobre ».
Très intéressant document, portant la liste avec les signatures autographes de douze des gardiens de la prison du Temple ainsi que la somme de leur gage.
« Les citoyens soussignés : Pelade qualité scieur de bois ; Rougeoles qualité porte-clé de la tour ; Martin qualité pâtissier ; Monteuvis qualité argentier ; Peneau qualité garçon de cuisine, Noël qualité aide, Fontaine qualité garçon rôtisseur, Chrétien qualité garçon servant ; Marchand, qualité garçon servant ; Turgie qualité garçon servant ; Masson qualité chef de l’office ; Mahélin qualité aide de l’office.
Traitement annuel total de tous : 18500 livres ; traitement total de tous depuis le 1er aoust jusqu’au 15 octobre 1793 : 4854 livres 19 sols 2 deniers.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Et puisque nous évoquions le fidèle Cléry quelques messages auparavant...
Toujours à l’occasion de cette même vente aux enchères :
- Pièce autographe signée Pétion adressée à Mrs. Les Commissaires de la Municipalité provisoire de service au Temple, fait à Paris, le 26 août 1792 (l’An 4 de la liberté).
Ce document est le sauf-conduit autorisant la présence de M. Jean-Baptiste Cléry (1759-1809), valet de chambre du roi Louis XVI durant sa captivité à la prison du Temple, puis valet du jeune Louis XVII.
« Je vous prie, messieurs, de laisser entrer dans la Tour, M. Cléry, ce citoyen est attaché au prince royal depuis sa naissance, en qualité de valet de chambre. Il demande à continuer son service auprès de lui, et je ne vois aucun inconvénient à accorder ce qu’il désire. Le Maire de Paris »
Toujours à l’occasion de cette même vente aux enchères :
- Pièce autographe signée Pétion adressée à Mrs. Les Commissaires de la Municipalité provisoire de service au Temple, fait à Paris, le 26 août 1792 (l’An 4 de la liberté).
Ce document est le sauf-conduit autorisant la présence de M. Jean-Baptiste Cléry (1759-1809), valet de chambre du roi Louis XVI durant sa captivité à la prison du Temple, puis valet du jeune Louis XVII.
« Je vous prie, messieurs, de laisser entrer dans la Tour, M. Cléry, ce citoyen est attaché au prince royal depuis sa naissance, en qualité de valet de chambre. Il demande à continuer son service auprès de lui, et je ne vois aucun inconvénient à accorder ce qu’il désire. Le Maire de Paris »
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Oui, dieu merci, elle ne vit rien !
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Les adieux de Louis XVI à sa famille après sa condamnation, au Temple, représentés sur une estampe allemande.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
.
Souvenirs de Mme de Créquy :
Le conseil de la commune de Paris vient d'arrêter après délibération :
1º Sur la demande répétée de Louis Capet, qui se dit fatigué de la longueur de sa barbe, qui refuse de se laisser raser et qui sollicite la permission de se raser lui-même, qu'il lui sera confié deux rasoirs dont il ne pourra faire usage que sous les yeux de quatre commissaires, auxquels lesdits rasoirs devront être rendus immédiatement après ( * ) ;
2º Que la demande d'un dentiste au choix de la commune, laquelle demande faite par Louis Capet, qui se plaint de souffrir d'une de ses dents, lui sera refusée ;
Sur la demande de sa femme, de la sœur et de la fille de Louis qui ont désiré qu'on leur fit prêter des ciseaux pour se couper les ongles, le conseil a décidé qu'il n'y avait pas lieu à délibérer ;
4º Que la demande de la femme de Louis qui a fait dire qu'elle désirait que leur linge, est surtout celui de sa fille et de son fils, ne fussent pas malpropres, il a été convenu que l'on aurait égard à cette réclamation, et que les commissaires de jour à l'époque de la rentrée du linge, seraient autorisés à faire imposer une diminution sur le prix du blanchissage en cas de négligence reconnue par eux et vérifiée.
( * ) : « Il y avait trois mois et 15 jours que le Roi n'avait pu se faire la barbe, et Billaud-Varennes a dit qu'il était politique et prudent de le laisser se raser, pour que sa vue ne fît pas une mauvaise impression sur les spectateurs des tribunes de la salle et des rues, le jour de sa comparution qui ne pouvait tarder, d'après ce que l'on avait su du citoyen Tallien. »
;
Souvenirs de Mme de Créquy :
Le conseil de la commune de Paris vient d'arrêter après délibération :
1º Sur la demande répétée de Louis Capet, qui se dit fatigué de la longueur de sa barbe, qui refuse de se laisser raser et qui sollicite la permission de se raser lui-même, qu'il lui sera confié deux rasoirs dont il ne pourra faire usage que sous les yeux de quatre commissaires, auxquels lesdits rasoirs devront être rendus immédiatement après ( * ) ;
2º Que la demande d'un dentiste au choix de la commune, laquelle demande faite par Louis Capet, qui se plaint de souffrir d'une de ses dents, lui sera refusée ;
Sur la demande de sa femme, de la sœur et de la fille de Louis qui ont désiré qu'on leur fit prêter des ciseaux pour se couper les ongles, le conseil a décidé qu'il n'y avait pas lieu à délibérer ;
4º Que la demande de la femme de Louis qui a fait dire qu'elle désirait que leur linge, est surtout celui de sa fille et de son fils, ne fussent pas malpropres, il a été convenu que l'on aurait égard à cette réclamation, et que les commissaires de jour à l'époque de la rentrée du linge, seraient autorisés à faire imposer une diminution sur le prix du blanchissage en cas de négligence reconnue par eux et vérifiée.
( * ) : « Il y avait trois mois et 15 jours que le Roi n'avait pu se faire la barbe, et Billaud-Varennes a dit qu'il était politique et prudent de le laisser se raser, pour que sa vue ne fît pas une mauvaise impression sur les spectateurs des tribunes de la salle et des rues, le jour de sa comparution qui ne pouvait tarder, d'après ce que l'on avait su du citoyen Tallien. »
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Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Louis XVI devait donc être sacrément barbuMme de Créquy a écrit:Il y avait trois mois et 15 jours que le Roi n'avait pu se faire la barbe
Je ne l'avais , jusqu'alors, imaginé qu'avec une barbe de quelques jours, à la veille de son procès...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La vie de la famille royale à la prison du Temple
Pour compléter ce dossier, je rappelle à ceux qui ne le connaissent point l'énorme travail de DOMINIQUE SABOURDIN PERRIN LES OUBLIES DU TEMPLE qui éclaire le sujet en présentant outre la Famille Royale toute la faune qui l'entourait et c'est gratiné !!!!!
On trouve ce livre sur AMAZON en neuf ou en occasion -
Un ouvrage à dévorer pendant les vacances sous un parasol avec une boisson fraiche + à conserver car c'est la bible moderne sur le sujet.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
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