Lettres de Mme du Deffand.
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Lettres de Mme du Deffand.
De la haute voltige épistolaire !
Aux éditions Mercure de France, dans la collection Le temps retrouvé, vient de paraître ce mois-ci :
Madame du Deffand - Lettres à Horace Walpole
De Mme du Deffand
Mercure de France (Février 2015)
Présentation :
Au salon de la marquise du Deffand, rue Saint-Dominique, se pressent Voltaire, Fontenelle, Marmontel, Marivaux, d'Alembert, Sedaine, Crébillon, le président Hénault... Ils partagent avec elle le sens du bonheur mondain. Lorsque Mme du Deffand devient aveugle, à l'âge de 56 ans, son existence se poursuit à peine modifiée. Tous célèbrent son esprit, vif-ardent.
Son grand œuvre, unique, ce sont ses lettres, véritables chefs-d'œuvre aux amis.
Quand l'aristocrate anglais Horace Walpole passe par Paris en 1765, il confie avoir rencontré « une vieille et aveugle débauchée d'esprit ». Walpole a 48 ans, Marie du Deffand 68.
La différence est a priori terrible entre l'écrivain dilettante qui voyage, arbore sa naissance avec morgue, l'originalité excentrique de ses goûts, et la marquise, qui se dit elle-même aussi desséchée de corps que d'esprit, mais qui incarne encore pleinement l'esprit brillant des Lumières. Une telle audace séduit Walpole. La marquise est plus vivante que jamais et c'est sa singularité qui le conduit à accepter une correspondance, qui va durer jusqu'à la mort de Marie du Deffand, en 1780.
Cette amitié épistolaire de quinze ans ce sont environ 1700 lettres, dont 955 nous sont parvenues ; 840 sont de Mme du Deffand, 100 de Walpole ; 700 lettres de Walpole ont été détruites sur sa demande. Sans doute était-il honteux de la rigueur avec laquelle il s'efforçait de calmer la folle amitié amoureuse qu'il avait déchaînée chez la marquise.
Marie du Deffand redoute plus que tout l'ennui. Après sa rupture avec Julie de Lespinasse et avec d'Alembert, elle s'est éloignée du parti des philosophes.
Chez Walpole, l'auteur du Château d'Otrante, prototype du roman noir anglais, elle est séduite par l'imagination. Il y a entre eux un accord de fantaisies – du côté de l'illogisme, du rêve, du côté de Shakespeare que Walpole défend contre les attaques de Voltaire, du côté de l'enfance et de la peur.
Leur dialogue plonge dans des zones aventureuses et obscures. Walpole a su toucher en sa vieille amie ce qui la guide non vers la lumière mais vers la nuit, ses démons, sa part d'enfance qui, soudain, revient vers la vieillesse.
Il y a quelques années, la même maison d’édition avait publié un autre recueil de lettres de la marquise.
On y retrouvait notamment une sélection de lettres échangées avec Voltaire, avec le Président Hénault et d’autres correspondants, ainsi que quelques-uns de ses célèbres portraits etc.
Lettres de Mme du Deffand (1742-1780)
Présentation :
Née en 1697 sous Louis XIV, Madame du Deffand fait son entrée dans le monde à la faveur des fastes et du libertinage de la Régence. Nature rapide et déliée, douée pour la conversation brillante et l'art de la repartie ciselée, elle fait de son salon du couvent Saint-Joseph l'un des plus prestigieux de l'époque. Elle traverse le long règne de Louis XV et meurt en 1780, au moment où les premiers désordres populaires ébranlent un système que la Révolution ne tardera plus à balayer.
Sa correspondance est une vivante mémoire historique.
Inlassablement, elle s'entretient avec les grands esprits de son temps : Voltaire, Montesquieu, le président Hénault, d'Alembert et, surtout, Horace Walpole. Ses lettres regorgent de noms propres, d'anecdotes, de relations d'événements, de portraits vibrants de méchanceté et de drôlerie. Mais elles témoignent aussi, comme déjà sa vie mondaine, d'un besoin vital de compagnie : pour éviter le tête-à-tête avec elle-même, fuir le sentiment lancinant de la proximité du néant et une disposition maladive à l'ennui.
Besoin qui s'exacerbe encore quand elle devient aveugle, en 1752. Mme du Deffand observe le monde et elle-même avec lucidité. Consciente de son talent, elle ne prétend pourtant pas construire une œuvre : elle n'écrit que pour son plaisir et pour réaffirmer sans cesse sa liberté.
Aux éditions Mercure de France, dans la collection Le temps retrouvé, vient de paraître ce mois-ci :
Madame du Deffand - Lettres à Horace Walpole
De Mme du Deffand
Mercure de France (Février 2015)
Présentation :
Au salon de la marquise du Deffand, rue Saint-Dominique, se pressent Voltaire, Fontenelle, Marmontel, Marivaux, d'Alembert, Sedaine, Crébillon, le président Hénault... Ils partagent avec elle le sens du bonheur mondain. Lorsque Mme du Deffand devient aveugle, à l'âge de 56 ans, son existence se poursuit à peine modifiée. Tous célèbrent son esprit, vif-ardent.
Son grand œuvre, unique, ce sont ses lettres, véritables chefs-d'œuvre aux amis.
Quand l'aristocrate anglais Horace Walpole passe par Paris en 1765, il confie avoir rencontré « une vieille et aveugle débauchée d'esprit ». Walpole a 48 ans, Marie du Deffand 68.
La différence est a priori terrible entre l'écrivain dilettante qui voyage, arbore sa naissance avec morgue, l'originalité excentrique de ses goûts, et la marquise, qui se dit elle-même aussi desséchée de corps que d'esprit, mais qui incarne encore pleinement l'esprit brillant des Lumières. Une telle audace séduit Walpole. La marquise est plus vivante que jamais et c'est sa singularité qui le conduit à accepter une correspondance, qui va durer jusqu'à la mort de Marie du Deffand, en 1780.
Cette amitié épistolaire de quinze ans ce sont environ 1700 lettres, dont 955 nous sont parvenues ; 840 sont de Mme du Deffand, 100 de Walpole ; 700 lettres de Walpole ont été détruites sur sa demande. Sans doute était-il honteux de la rigueur avec laquelle il s'efforçait de calmer la folle amitié amoureuse qu'il avait déchaînée chez la marquise.
Marie du Deffand redoute plus que tout l'ennui. Après sa rupture avec Julie de Lespinasse et avec d'Alembert, elle s'est éloignée du parti des philosophes.
Chez Walpole, l'auteur du Château d'Otrante, prototype du roman noir anglais, elle est séduite par l'imagination. Il y a entre eux un accord de fantaisies – du côté de l'illogisme, du rêve, du côté de Shakespeare que Walpole défend contre les attaques de Voltaire, du côté de l'enfance et de la peur.
Leur dialogue plonge dans des zones aventureuses et obscures. Walpole a su toucher en sa vieille amie ce qui la guide non vers la lumière mais vers la nuit, ses démons, sa part d'enfance qui, soudain, revient vers la vieillesse.
Il y a quelques années, la même maison d’édition avait publié un autre recueil de lettres de la marquise.
On y retrouvait notamment une sélection de lettres échangées avec Voltaire, avec le Président Hénault et d’autres correspondants, ainsi que quelques-uns de ses célèbres portraits etc.
Lettres de Mme du Deffand (1742-1780)
Présentation :
Née en 1697 sous Louis XIV, Madame du Deffand fait son entrée dans le monde à la faveur des fastes et du libertinage de la Régence. Nature rapide et déliée, douée pour la conversation brillante et l'art de la repartie ciselée, elle fait de son salon du couvent Saint-Joseph l'un des plus prestigieux de l'époque. Elle traverse le long règne de Louis XV et meurt en 1780, au moment où les premiers désordres populaires ébranlent un système que la Révolution ne tardera plus à balayer.
Sa correspondance est une vivante mémoire historique.
Inlassablement, elle s'entretient avec les grands esprits de son temps : Voltaire, Montesquieu, le président Hénault, d'Alembert et, surtout, Horace Walpole. Ses lettres regorgent de noms propres, d'anecdotes, de relations d'événements, de portraits vibrants de méchanceté et de drôlerie. Mais elles témoignent aussi, comme déjà sa vie mondaine, d'un besoin vital de compagnie : pour éviter le tête-à-tête avec elle-même, fuir le sentiment lancinant de la proximité du néant et une disposition maladive à l'ennui.
Besoin qui s'exacerbe encore quand elle devient aveugle, en 1752. Mme du Deffand observe le monde et elle-même avec lucidité. Consciente de son talent, elle ne prétend pourtant pas construire une œuvre : elle n'écrit que pour son plaisir et pour réaffirmer sans cesse sa liberté.
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 29 Mar 2018, 23:08, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Lettres de Mme du Deffand.
Merci, mon cher, pour ces présentations...
dont on regrettera peut-être les couvertures qui ne la représentent pas...
La robe de Madame de Pompadour par Boucher est trop célèbre, l'autre portrait m'est inconnu (je crois) donc il n'y a pas de problème :
Toi qui es un spécialiste de la Dame, n'hésite pas à nous livrer ton opinion quant à ces ouvrages... cela me sera précieux
Bien à toi
dont on regrettera peut-être les couvertures qui ne la représentent pas...
La robe de Madame de Pompadour par Boucher est trop célèbre, l'autre portrait m'est inconnu (je crois) donc il n'y a pas de problème :
Toi qui es un spécialiste de la Dame, n'hésite pas à nous livrer ton opinion quant à ces ouvrages... cela me sera précieux
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Lettres de Mme du Deffand.
La nuit, la neige a écrit: 700 lettres de Walpole ont été détruites sur sa demande. Sans doute était-il honteux de la rigueur avec laquelle il s'efforçait de calmer la folle amitié amoureuse qu'il avait déchaînée chez la marquise.
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On le comprend . Quel boulet, cette pauvre vieille !
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres de Mme du Deffand.
Itou . :\\\\\\\\:Majesté a écrit:Merci, mon cher, pour ces présentations...
dont on regrettera peut-être les couvertures qui ne la représentent pas...
La robe de Madame de Pompadour par Boucher est trop célèbre, l'autre portrait m'est inconnu (je crois) donc il n'y a pas de problème :
Toi qui es un spécialiste de la Dame, n'hésite pas à nous livrer ton opinion quant à ces ouvrages... cela me sera précieux
Bien à toi
Re: Lettres de Mme du Deffand.
Horace Walpole a exprimé la plus grande admiration pour Marie-Antoinette :
Les Hébé et les Flore ne sont que des coureuses de rue à côté d'Elle.
..... Quand elle est debout ou assise, c'est la statue de la beauté; quand elle se meut, c'est la grâce en personne . Elle avait une robe d'argent semée de lauriers roses , peu de diamants et des plumes. ( .... ) On dit qu'elle ne danse pas en mesure, mais alors, c'est la mesure qui a tort . ( .... ) En fait de beautés, je n'en ai vu aucune, ou bien la Reine les éclipsait toutes ...
Tu écrivais dans le C.D.B. :
Comme je l'ai dit par MP à Majesté, Walpole était le grand ami de ma chère Mme du Deffand.
Plus que ça même, elle se prit d'une folle passion pour lui ! Elle qui n'avait jamais vraiment aimé, qui était déjà aveugle et diminuée, et qui aurait pu être sa mère au moment où elle le rencontre...
Il est une sorte de rajeunissement inespéré pour elle, lui redonne goût à l'amitié et presque à l'amour (un poil incestueux sous-jacent, si l'on envisage qu'elle le considère comme un fils).
Walpole se méfie au début de cette vieille femme, un peu trop collante ; mais, à force, il s'y attachera aussi, tout en essayant de garder une distance convenable avec elle.
Sans doute avait-il peur que dans le monde, on se moque de lui.
Elle ne l'ignorait pas !
Lisez ce qu'elle lui écrit, en 1766, alors qu'il vient de partir pour Londres après un séjour de quelques mois à Paris, et qu'il rechigne un peu à répondre à ses lettres.
Elle a près de 70 ans...
Remarquez bien que ce ne sont point des lettres que j'exige, mais de simples bulletins : si vous me refusez cette complaisance, aussitôt je dirai à Viart (son secrétaire) : "partez, prenez vos bottes, allez à tire-d'aile à Londres, publiez dans toutes les rues que vous y arrivez de ma part, que vous avez ordre de résider auprès d'Horace Walpole, qu'il est mon tuteur, que je suis sa pupille, que j'ai pour lui une passion effrénée, et que peut-être j'arriverai incessamment moi-même ; que je m'établirai à Strawberry-Hill, et qu'il n'y a point de scandale que je ne sois prête à donner".
Ah ! Mon tuteur, prenez vite un flacon, vous êtes prêt à vous évanouir.
Voilà pourtant ce qui vous arrivera, si je n'ai pas de vos nouvelles deux fois la semaine.
Terrible ! :
Comme convenu, Majesté, voici un extrait du portrait qu'elle fait de lui (je coupe, il est très long).
Elle vient de le rencontrer.
Non, non, je ne peux pas faire votre portrait, personne ne vous connaît moins que moi ; vous me paraissez tantôt tel que je voudrais que vous fussiez, tel que je crains que vous ne soyez, et peut-être jamais tel que vous êtes.
Je sais bien que vous avez beaucoup d'esprit ; vous en avez de tous les genres, de toutes les sortes, tout le monde sait cela aussi bien que moi, et vous devez le savoir mieux que personne.
C'est votre caractère qu'il faudrait peindre, et voilà pourquoi je ne peux pas être bon juge ; il faudrait de l'indifférence, ou du moins de l'impartialité.
Cependant, je peux vous dire que vous êtes un fort honnête homme, que vous avez des principes, que vous êtes courageux, que vous vous piquez de fermeté, que lorsque vous avez pris un parti, bon ou mauvais, rien ne vous le fait changer, ce qui fait que votre fermeté ressemble à de l'opiniâtreté.
Votre cœur est bon, et votre amitié solide, mais elle n'est ni tendre ni facile.
La peur d'être faible vous rend dur, vous êtes en garde contre toute sensibilité ; vous ne pouvez pas vous refuser à rendre à vos amis des faveurs essentielles, vous leur sacrifiez vos propres intérêts, mais vous leur refusez les plus petites complaisances.
(...)
La connaissance que vous avez du monde et votre expérience vous ont donné un grand mépris pour tous les hommes, et vous ont appris à vivre avec eux ; vous savez que toutes leurs démonstrations ne sont que faussetés, vous leur donnez en échange des égards et de la politesse en tout.
Aussi, ceux qui ne se soucient point d'être aimés sont contents de vous.
(...)
Vous êtes philosophe ; vous n'avez point de vanité, quoique vous avez beaucoup d'amour-propre ; mais votre amour-propre ne vous aveugle point, il vous exagère vos défauts plutôt que de vous les cacher.
(...)
Vous avez du discernement, le tact très fin, le goût très juste, le ton excellent ; vous auriez été de la meilleure compagnie du monde dans les siècles passés ; vous l'êtes dans celui-ci, et vous le seriez dans ceux à venir.
(...)
Vous avez une faiblesse qui n'est pas pardonnable, vous y sacrifiez vos sentiments, vous y soumettez votre conduite : c'est la crainte du ridicule.
Elle vous rend dépendant de l'opinion des sots, et vos amis ne sont point à l'abri des impressions que les sots veulent vous donner contre eux.
Votre tête se trouble facilement, c'est un inconvénient que vous connaissez,et auquel vous remédiez par la fermeté avec laquelle vous suivez vos résolutions ; votre résistance à ne vous en jamais écarter est quelquefois poussée trop loin, et sur des choses qui n'en valent pas la peine.
Vos sentiments sont nobles et généreux, vous faites le bien pour le plaisir de le faire, sans ostentation, sans prétendre à la reconnaissance ; enfin votre âme et belle et bonne.
Si c'est pas un vieux chat qui ronronne ça !
Même si elle veut donner de petits coups de griffes, on lit combien elle les rentre en envoyant la patte.
.
Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Lettres de Mme du Deffand.
Que j'aime à relire ces lettres d'Horace Walpole qui , décidément, me touche beaucoup !
Quelle plume redoutable a Madame du Deffand ! Mieux vaut être son ami que son adversaire ... parce qu'elle saurait vous ruiner la réputation avec quelques petites phrases bien venimeuses :
Bien à vous.
Quelle plume redoutable a Madame du Deffand ! Mieux vaut être son ami que son adversaire ... parce qu'elle saurait vous ruiner la réputation avec quelques petites phrases bien venimeuses :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Lettres de Mme du Deffand.
Majesté a écrit:
Toi qui es un spécialiste de la Dame, n'hésite pas à nous livrer ton opinion quant à ces ouvrages... cela me sera précieux
Pas un spécialiste non, disons un amateur...
Je n’ai pas lu la nouvelle édition présentée, qui est donc une compilation des lettres exclusivement adressées à Walpole.
Dans la précédente édition, il y avait également des lettres à d’autres correspondants, dont celles avec Voltaire (enfin, quelques unes, car les deux correspondants étaient des machines à écrire vivantes !! ).
Dans ses lettres, Mme du Deffand parle à peu près de tout : littérature, politique, petits potins du moment, et...d’elle !
Généralement, elle approfondie peu ces sujets.
Il ne faut pas vous attendre à des mémoires : elle survole.
Mais elle le fait si bien ! C'est aussi l’intérêt de ces lettres : quelle écriture, quelle virtuosité.
Il faut les lire en picorant : un trait d’esprit ici, une tournure de phrases là etc.
Une grande leçon de style, d’autant plus qu’il semble si naturel.
Ce qui, selon moi, fait qu’elle surclasse haut la main le chouchou de ces dames ici, à savoir le prince de Ligne...
Je recommande aussi ses « portraits » : sa spécialité, si l’on veut.
Si l’on s’intéresse à Walpole plus précisément (et il mérite notre attention), la nouvelle édition me semble donc intéressante.
Si vous recherchez davantage une chronique éclairée du XVIIIè et une leçon de style et d'écriture, préférez peut-être l’autre édition : en format poche (petit prix), elle doit encore se trouver sur le net.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Lettres de Mme du Deffand.
Voilà qui me fait bien plaisir !
Viennent d'être -enfin- rééditées, en version poche :
Lettres (1742-1780)
Madame du Deffand
Edition présentée par Chantal Thomas
Mercure de France (Avril 18)
Présentation:
Née en 1697 sous Louis XIV, Madame du Deffand fait son entrée dans le monde à la faveur des fastes et du libertinage de la Régence.
Nature rapide et déliée, douée pour la conversation brillante et l'art de la repartie ciselée, elle fait de son salon du couvent Saint-Joseph l'un des plus prestigieux de l'époque.
Elle traverse le long règne de Louis XV et meurt en 1780, au moment où les premiers désordres populaires ébranlent un système que la Révolution ne tardera plus à balayer.
Sa correspondance est une vivante mémoire historique.
Inlassablement, elle s'entretient avec les grands esprits de son temps : Voltaire, Montesquieu, le président Hénault, d'Alembert et, surtout, Horace Walpole. Ses lettres regorgent de noms propres, d'anecdotes, de relations d'événements, de portraits vibrants de méchanceté et de drôlerie. Mais elles témoignent aussi, comme déjà sa vie mondaine, d'un besoin vital de compagnie : pour éviter le tête-à-tête avec elle-même, fuir le sentiment lancinant de la proximité du néant et une disposition maladive à l'ennui. Besoin qui s'exacerbe encore quand elle devient aveugle, en 1752.
Mme du Deffand observe le monde et elle-même avec lucidité. Consciente de son talent, elle ne prétend pourtant pas construire une œuvre : elle n'écrit que pour son plaisir et pour réaffirmer sans cesse sa liberté.
Notre sujet consacré à Mme du Deffand : https://marie-antoinette.forumactif.org/t812-madame-du-deffand?highlight=Deffand
Viennent d'être -enfin- rééditées, en version poche :
Lettres (1742-1780)
Madame du Deffand
Edition présentée par Chantal Thomas
Mercure de France (Avril 18)
Présentation:
Née en 1697 sous Louis XIV, Madame du Deffand fait son entrée dans le monde à la faveur des fastes et du libertinage de la Régence.
Nature rapide et déliée, douée pour la conversation brillante et l'art de la repartie ciselée, elle fait de son salon du couvent Saint-Joseph l'un des plus prestigieux de l'époque.
Elle traverse le long règne de Louis XV et meurt en 1780, au moment où les premiers désordres populaires ébranlent un système que la Révolution ne tardera plus à balayer.
Sa correspondance est une vivante mémoire historique.
Inlassablement, elle s'entretient avec les grands esprits de son temps : Voltaire, Montesquieu, le président Hénault, d'Alembert et, surtout, Horace Walpole. Ses lettres regorgent de noms propres, d'anecdotes, de relations d'événements, de portraits vibrants de méchanceté et de drôlerie. Mais elles témoignent aussi, comme déjà sa vie mondaine, d'un besoin vital de compagnie : pour éviter le tête-à-tête avec elle-même, fuir le sentiment lancinant de la proximité du néant et une disposition maladive à l'ennui. Besoin qui s'exacerbe encore quand elle devient aveugle, en 1752.
Mme du Deffand observe le monde et elle-même avec lucidité. Consciente de son talent, elle ne prétend pourtant pas construire une œuvre : elle n'écrit que pour son plaisir et pour réaffirmer sans cesse sa liberté.
Notre sujet consacré à Mme du Deffand : https://marie-antoinette.forumactif.org/t812-madame-du-deffand?highlight=Deffand
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
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