Claude Chauveau-Lagarde
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Trianon
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MARIE ANTOINETTE
7 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Claude Chauveau-Lagarde
Avocat réputé, Claude-François Chauveau-Lagarde (1756-1841) défend le général Miranda qu'il fait acquitter , le Duc du Châtelet , Bailly, Madame Roland et Charlotte Corday avant d'être commis d'office , avec Tronson-Ducoudray, pour représenter Marie-Antoinette et de plaider en faveur des Girondins.
Il échappe à la guillotine grâce à la chute de Robespierre.
Il a laissé une Note historique sur le procès de Marie-Antoinette d'Autriche, Reine de France et de Madame Elisabeth de France au tribunal révolutionnaire.
Bien à vous.
Il échappe à la guillotine grâce à la chute de Robespierre.
Il a laissé une Note historique sur le procès de Marie-Antoinette d'Autriche, Reine de France et de Madame Elisabeth de France au tribunal révolutionnaire.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Je découvre dans la biographie que je lis en ce moment sur la reine Hortense que cet avocat défendit celle-ci en 1814 lors du procès qui l'opposa à son ex-mari Louis Bonaparte (ils étaient déjà séparés depuis des années) pour la garde de leurs deux enfants.
Malgé la Restauration, malgré la gloire de son avocat qui était à ce moment célébré comme celui ayant défendu "la Reine Martyre", malgré la protection de Louis XVIII et du tsar, de la volonté express de Napoléon lors de sa première abdication de de demander la protection de sa belle-fille contre son névrosé de frère, elle perd.
Malgé la Restauration, malgré la gloire de son avocat qui était à ce moment célébré comme celui ayant défendu "la Reine Martyre", malgré la protection de Louis XVIII et du tsar, de la volonté express de Napoléon lors de sa première abdication de de demander la protection de sa belle-fille contre son névrosé de frère, elle perd.
Invité- Invité
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Ce texte se trouve facilement sur AMAZON en reprint pour un prix modeste - en attendant l'ouvrage de Monsieur OZANAMM prévu en 2015/2016
CHAUVEAU est enterré au cimetière Montparnasse, à vol d'oiseau, juste derrière la tombe de GAINSBOURG !!!! nous avons pu, en 1993, faire restaurer la pierre tombale, trouvée un matin d'hiver cassée sur un grand trou plein de feuilles mortes.
MARIE ANTOINETTE
CHAUVEAU est enterré au cimetière Montparnasse, à vol d'oiseau, juste derrière la tombe de GAINSBOURG !!!! nous avons pu, en 1993, faire restaurer la pierre tombale, trouvée un matin d'hiver cassée sur un grand trou plein de feuilles mortes.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Chère Marie-Antoinette, vous êtes un puits de science !!!! :\\\\\\\\:
Invité- Invité
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Claude Chauveau-Lagarde
Je l`ai
fleurdelys- Messages : 668
Date d'inscription : 21/12/2013
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Localisation : Québec
Re: Claude Chauveau-Lagarde
ETAT de la tombe en JANVIER 2013 au cimetière du Montparnassse (fleur rouge récupérée chez un voisin)
vue de près - tombe ouverte donnant sur un grand trou contenant des feuilles mortes
état, après restauration, pour le 16 Octobre 1993
tout se retrouve, il suffit de savoir fouiller dans les dossiers avec patience.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Merci ! MARIE ANTOINETTE
Très émouvant cette photo
Très émouvant cette photo
fleurdelys- Messages : 668
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 54
Localisation : Québec
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Oui, c'est très émouvant.
J'ai en mémoire le souvenir du film avec Ute Lemper. Mr Chauveau-Lagarde était très proche de la Reine durant son procès. Le tribunal révolutionnaire le fait arrêter durant sa plaidoirie car bien sûr il se rend compte que tout n'est que mascarade, et que la fin de la Reine est proche.
Je ne savais pas qu'il avait lui aussi failli être guillotiné. J'en ai la chair de poule, là, présentement. Que voulez-vous.
Mr Tronson du Coudray, l'autre défenseur de la Reine, vivra moins longtemps car comme on le sait, il sera déporté en Guyane où il mourra en 1798 (?).
En tout cas, bravo pour ces deux avocats qui ne manquèrent pas de courage dans ce procès truqué.
J'ai en mémoire le souvenir du film avec Ute Lemper. Mr Chauveau-Lagarde était très proche de la Reine durant son procès. Le tribunal révolutionnaire le fait arrêter durant sa plaidoirie car bien sûr il se rend compte que tout n'est que mascarade, et que la fin de la Reine est proche.
Je ne savais pas qu'il avait lui aussi failli être guillotiné. J'en ai la chair de poule, là, présentement. Que voulez-vous.
Mr Tronson du Coudray, l'autre défenseur de la Reine, vivra moins longtemps car comme on le sait, il sera déporté en Guyane où il mourra en 1798 (?).
En tout cas, bravo pour ces deux avocats qui ne manquèrent pas de courage dans ce procès truqué.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Césarine DAVIN-MIRVAULT (1773-1844). « Portrait de trois-quarts de Maitre Chauveau-Lagarde portant la légion d’honneur et en robe d’avocat ». Huile sur toile. 64 cm x 46 cm. 91 cm x 68 cm avec cadre à canaux en stuc doré à décor de rinceaux. Premier Empire. B.E Biographies: Césarine, Henriette, Flore Davin-Mirvault (1773-1844). Peintre du XVIIIème et XIXème siècle. Elève de Suvée, David et Augustin. Cette dernière exposa de nombreuse fois entre 1798 jusqu’ne 1822 au salon de Paris. Elle obtient une médaille de deuxième classe en 1804 et de 1ere classe en 1804. Maitre Chauveau-Lagarde (1756-1841), grand orateur, célèbre avocat et magistrat sous la révolution. Il se signala par ses nombreuses et courageuses plaidoiries devant le tribunal révolutionnaire, en qualité de défenseur officieux comme Bailly et Mme Roland. Il défendit Charlotte Corday, qui avait assassiné Marat et ne put qu’invoquer l’indulgence du tribunal en alléguant le fanatisme exalté auquel avait obéi sa cliente. Il devient célèbre pour avoir défendue avec courage et dévouement la reine Marie-Antoinette avec Tronson-Ducoudray, en 1793 devant le tribunal révolutionnaire. Il combattit avec force l’accusation pour conspiration avec les puissances étrangères. Après le procès ils furent arrêtés pour connaitre les secrets que la reine avait pu leur confier, mais leurs interrogatoires dissipèrent tout soupçon. Maitre Chauveau-Lagarde fut défenseur lors du procès des Girondins. Ainsi que Madame Elisabeth mais ne fut prévenu que la veille du procès. En 1814, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Sa carrière fut longue et brillante. En 1826, Chauveau-Lagarde soutint, devant la cour de cassation, la cause des hommes de couleurs libre de la Martinique. Œuvre en rapport : Le musée du Château de Versailles conserve d’elle les portraits d’Asher-Kan, ambassadeur de Perse, et un portrait du Marechal Lefèvre, duc de Dantzig, commandé par l’Empereur Napoléon Ier pour la salle des maréchaux du Palais des Tuileries. Il semblerait que cette œuvre fut longtemps non localisée
http://www.osenat.fr/html/fiche.jsp?id=6978826&np=1&lng=fr&npp=20&ordre=&aff=1&r=
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Vus lors de la visite de l'exposition Chauveau Lagarde, un avocat au tribunal révolutionnaire. Chapelle expiatoire (Paris)
Commission d'office de Chauveau-Lagarde pour la défense de Marie-Antoinette
Le 12 octobre 1793
Feuiller manuscrit
Musée du Barreau de Paris
Cartel de l'exposition :
Le 14 octobre 1793, Chauveau-Lagarde est commis d'office comme défenseur de Marie-Antoinette.
Il n'est pas à Paris lorsqu'il apprend sa désignation. Il rejoint la capitale en toute hâte et rencontre la reine la veille de son procès.
Les chefs d'accusation sont lourds : dilapidation des deniers publics, intelligence et correspondance avec l'ennemi de la République, conspiration contre la sécurité intérieure et extérieure de la France
Je ne parviens pas à lire tous les mots de cette convocation.
Où l'on remarque la signature "Marie Antoinette" en haut à droite du premier feuillet...
Ainsi qu'une (vilaine) photo du tableau que nous présentions message précédent :
Portrait de trois-quarts de Maître Chauveau-Lagarde portant la légion d’honneur et en robe d’avocat
Par Césarine DAVIN-MIRVAULT (1773-1844)
Commission d'office de Chauveau-Lagarde pour la défense de Marie-Antoinette
Le 12 octobre 1793
Feuiller manuscrit
Musée du Barreau de Paris
Cartel de l'exposition :
Le 14 octobre 1793, Chauveau-Lagarde est commis d'office comme défenseur de Marie-Antoinette.
Il n'est pas à Paris lorsqu'il apprend sa désignation. Il rejoint la capitale en toute hâte et rencontre la reine la veille de son procès.
Les chefs d'accusation sont lourds : dilapidation des deniers publics, intelligence et correspondance avec l'ennemi de la République, conspiration contre la sécurité intérieure et extérieure de la France
Je ne parviens pas à lire tous les mots de cette convocation.
Où l'on remarque la signature "Marie Antoinette" en haut à droite du premier feuillet...
Ainsi qu'une (vilaine) photo du tableau que nous présentions message précédent :
Portrait de trois-quarts de Maître Chauveau-Lagarde portant la légion d’honneur et en robe d’avocat
Par Césarine DAVIN-MIRVAULT (1773-1844)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude Chauveau-Lagarde
La nuit, la neige a écrit: Je ne parviens pas à lire tous les mots de cette convocation.
Citoyen, vous êtes prévenu que le tribunal vient de vous nommer d'office pour défenseur officieux de la veuve de Louis Capet, et qu'avec la présente, vous pourrez communiquer avec elle dès demain matin son affaire venant lundi.
Adressé :
Au citoyen
Chauveau-Lagarde, homme de loi
Rue du Colombier n°8
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Merci Gouv' !!
On imagine combien Chauveau-Lagarde a dû frissonner en découvrant cette injonction et le peu de temps qu'il avait pour préparer la défense de l'accusée...
On imagine combien Chauveau-Lagarde a dû frissonner en découvrant cette injonction et le peu de temps qu'il avait pour préparer la défense de l'accusée...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Le monde lui tombant sur les épaules, on peut le croire !
Je réalise que j'ai fait une erreur de transcription et que la missive est adressée à Chauveau Delagarde.
Notre avocat aurait-il donc cédé, avant la Révolution bien sûr, à l’attrait de la particule comme ses confrères de Robespierre et d'Anton ? Ou bien est-ce juste la coquille d'un greffier distrait ?
Je réalise que j'ai fait une erreur de transcription et que la missive est adressée à Chauveau Delagarde.
Notre avocat aurait-il donc cédé, avant la Révolution bien sûr, à l’attrait de la particule comme ses confrères de Robespierre et d'Anton ? Ou bien est-ce juste la coquille d'un greffier distrait ?
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Gouverneur Morris a écrit:
Je réalise que j'ai fait une erreur de transcription et que la missive est adressée à Chauveau Delagarde.
Notre avocat aurait-il donc cédé, avant la Révolution bien sûr, à l’attrait de la particule comme ses confrères de Robespierre et d'Anton ? Ou bien est-ce juste la coquille d'un greffier distrait ?
C'est en effet très étrange, puisque sa fiche Wikipedia précise en notes au sujet de son nom, je cite :
* Né Chauveau, il fut officiellement autorisé à changer son patronyme en "Chauveau-Lagarde" par ordonnance royale du 10 janvier 1815.
Or nous voyons là que ce courrier est bien adressé au citoyen Chaveau-Delagarde !
Peut-être était-ce en effet un souhait de sa part, mais officialisé en 1815 ?
Son père était maître perruquier à Chartres...
Je crois que nos amis Mr de Talaru et MARIE-ANTOINETTE ont acheté la récente biographie que nous présentions dans ce sujet :
Chauveau-Lagarde. De Bernard Berdou d'Aas
Qu'ils jettent un oeil et nous répondent...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Quelques extraits de sa fiche bio Wikipedia, ce sujet étant un peu mince...
Je cite :
Claude-François Chauveau-Lagarde
Né à Chartres le 21 janvier 1756 et mort à Paris le 19 février 1841
Né paroisse Saint-André, de Pierre Chauveau, maître perruquier, et de Marie Magdeleine Lagarde, après des études au collège de Chartres, il poursuit des études de droit à Paris.
Portrait de Chauveau Lagarde
Par François Marcille (1790-1855)
Photo : Musée des Beaux-Arts de Chartres
La révolution française
Déjà l'un des avocats les plus connus de Paris, Claude-François Chauveau-Lagarde se fit connaître du public dès le début de la Révolution.
1789 le remplit d'abord d'espoir et, quand les états généraux furent convoqués, il publia une Théorie des États généraux ou la France régénérée.
Sous la Révolution il continua à exercer sa profession sous le nouveau nom de défenseur officieux qu'on avait donné à l'avocat.
Son nom apparaît dans les listes des jugements civils dans la collection d'Aristide Douarche, Les Tribunaux civils pendant la Révolution.
On y voit que le 16 mai 1793 il était l'avocat du général Francisco de Miranda devant le Tribunal révolutionnaire, alors que ce dernier avait encore une certaine bonne volonté envers les accusés ; l'efficacité de son plaidoyer fit acquitter son client, un triomphe pour l'accusé et son avocat.
Pourtant, Marat dénonça Chauveau-Lagarde pour avoir fait libérer un coupable.
Il se distingua par son courage moral sous la Terreur.
Il dut défendre les Girondins modérés, en particulier Brissot, son compatriote de Chartres, qui avait deux ans de plus que lui.
Le procès des Girondins
Paul Delaroche
Photo : http://fwfx.info/girondins-french-revolution.html
Il prit la défense de Marie-Antoinette, avec une chaleur qui attira les soupçons du Comité de sûreté générale ; dès que la sentence eut été prononcée contre la reine, il fut convoqué devant le comité, accusé de l'avoir trop bien défendue, mais il réussit à se justifier.
Le procès de Marie-Antoinette
par André Castaigne, 1901
Photo : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3912-illustrations-du-proces-de-marie-antoinette
Madame Roland lui demanda de préparer sa défense, qu'elle avait l'intention de présenter elle-même devant ses juges.
Exécution de Mme Roland
Image : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:History_of_Madame_Roland_(1850)_(14754584896).jpg
Il prit la défense de Madame Élisabeth, sœur du roi, sans être autorisé à voir sa cliente.
Photo : http://revolution.1789.free.fr/portrait-de/Mme-Elisabeth/Elisabeth-de-France.htm
On lui confia la défense de Charlotte Corday, qui avait assassiné Marat.
Dans son cas, l'issue du jugement ne faisait aucun doute, il en était bien conscient. Il se limita à rappeler pour la défendre « l'exaltation du fanatisme politique » qui avait mis le couteau dans sa main.
Le procès de Charlotte Corday
Source : http://c.corday.free.fr/index.php?page=paris/conciergerie-annexe3
Il eut également à défendre Louis-Marie-Florent, duc du Châtelet, Jean Sylvain Bailly, ancien maire de Paris, les « vierges de Verdun » qui ont inspiré une ode à Victor Hugo, les vingt-sept défenseurs de Tonnerre et d'autres.
Bailly conduit à l'échafaud.
Illustration de Tony Johannot publiée dans l’Histoire de la Révolution française d'Adolphe Thiers, Furne, 1836
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sylvain_Bailly
Quand fut instaurée la loi draconienne du 22 prairial an II (10 juin 1794), qui supprimait pour les accusés le recours à un avocat, il se retira dans sa ville natale.
Là il fut arrêté, accusé de montrer trop d'indulgence envers les contre-révolutionnaires.
Son mandat d'arrestation spécifiait qu'il devait comparaître devant le tribunal dans les trois jours, mais sa détention dura en fait six semaines, pendant lesquelles il resta très discret, et cela le sauva de la guillotine.
Après le 9 thermidor de l'an II (27 juillet 1794) il fut remis en liberté.
Ses cosectionnaires l'élurent président de la section « l'Unité », la plus royaliste de la capitale.
Compromis par l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il fut condamné à mort par contumace.
Il se cacha, attendant que le calme fût revenu assez longtemps, si bien que, quand il reparut finalement, la sentence fut annulée.
Journée du XIII Vendemiaire, l'an IV, / Eglise St Roch, rue Honoré
Isidor-Stanislas Helman
Photo : Musée Carnavalet
Après que, sous le Directoire, on fut revenu à un ordre plus normal, il reprit sa profession.
En 1797 il fut chargé de défendre l'abbé Charles Brottier, qu'il fit acquitter, comme ce fut le cas pour plusieurs royalistes accusés de conspiration.
Son courage et son éloquence habituels ne lui permirent pas néanmoins d'obtenir l'acquittement pour les « ravisseurs » présumés de Clément de Ris, Auguste de Canchy et Jean de Mauduison.
Après la Révolution
Le 8 juillet 1806, il est nommé avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation.
Il prit la défense des protagonistes de l'affaire du Quesnay, et spécialement celle de la marquise de Combray et de sa fille Caroline, dont le procès dura un mois à compter du 15 décembre 1808.
Après la Restauration, il devint avocat au Conseil du roi et président du Conseil de l'ordre des avocats.
Le 23 août 1814, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
En 1816, il assure la défense du général Jean-Gérard Bonnaire et publie une notice historique sur la vie de son client : "Exposé simple et fidèle de la conduite du général Bonnaire, ex-commandant de la place de Condé, accusé d'avoir ordonné le meurtre du colonel Gordon, envoyé au nom du Roi somme parlementaire à Condé, et d'avoir participé à ce meurtre."
En 1826 il est l'un des défenseurs de l'avocat François-André Isambert poursuivi pour provocation à rébellion car dans un article publié le 14 septembre 1826 celui-ci avait écrit que les gendarmes isolés et les agents de la police administrative n'avaient pas le droit d'ordonner de leur propre chef l'arrestation d'un citoyen.
En 1824, 1825 et 1826, il s'associe à son compatriote François-André Isambert, avocat, dans l'affaire des déportés de la Martinique, où ils ont notamment en charge la défense de Cyrille Bissette, Jean-Baptiste Volny et Louis Fabien.
(...)
Ses obsèques ont lieu le 22 février 1841(…). Il est enterré dans la 1re division du cimetière de Montparnasse à Paris.
Photo : http://benevoles-genealogie.forumactif.com/t252-le-cimetiere-montparnasse
Source texte (extraits) : Article Claude François Chauveau-Lagarde de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Fran%C3%A7ois_Chauveau-Lagarde).
Je cite :
Claude-François Chauveau-Lagarde
Né à Chartres le 21 janvier 1756 et mort à Paris le 19 février 1841
Né paroisse Saint-André, de Pierre Chauveau, maître perruquier, et de Marie Magdeleine Lagarde, après des études au collège de Chartres, il poursuit des études de droit à Paris.
Portrait de Chauveau Lagarde
Par François Marcille (1790-1855)
Photo : Musée des Beaux-Arts de Chartres
La révolution française
Déjà l'un des avocats les plus connus de Paris, Claude-François Chauveau-Lagarde se fit connaître du public dès le début de la Révolution.
1789 le remplit d'abord d'espoir et, quand les états généraux furent convoqués, il publia une Théorie des États généraux ou la France régénérée.
Sous la Révolution il continua à exercer sa profession sous le nouveau nom de défenseur officieux qu'on avait donné à l'avocat.
Son nom apparaît dans les listes des jugements civils dans la collection d'Aristide Douarche, Les Tribunaux civils pendant la Révolution.
On y voit que le 16 mai 1793 il était l'avocat du général Francisco de Miranda devant le Tribunal révolutionnaire, alors que ce dernier avait encore une certaine bonne volonté envers les accusés ; l'efficacité de son plaidoyer fit acquitter son client, un triomphe pour l'accusé et son avocat.
Pourtant, Marat dénonça Chauveau-Lagarde pour avoir fait libérer un coupable.
Il se distingua par son courage moral sous la Terreur.
Il dut défendre les Girondins modérés, en particulier Brissot, son compatriote de Chartres, qui avait deux ans de plus que lui.
Le procès des Girondins
Paul Delaroche
Photo : http://fwfx.info/girondins-french-revolution.html
Il prit la défense de Marie-Antoinette, avec une chaleur qui attira les soupçons du Comité de sûreté générale ; dès que la sentence eut été prononcée contre la reine, il fut convoqué devant le comité, accusé de l'avoir trop bien défendue, mais il réussit à se justifier.
Le procès de Marie-Antoinette
par André Castaigne, 1901
Photo : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3912-illustrations-du-proces-de-marie-antoinette
Madame Roland lui demanda de préparer sa défense, qu'elle avait l'intention de présenter elle-même devant ses juges.
Exécution de Mme Roland
Image : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:History_of_Madame_Roland_(1850)_(14754584896).jpg
Il prit la défense de Madame Élisabeth, sœur du roi, sans être autorisé à voir sa cliente.
Photo : http://revolution.1789.free.fr/portrait-de/Mme-Elisabeth/Elisabeth-de-France.htm
On lui confia la défense de Charlotte Corday, qui avait assassiné Marat.
Dans son cas, l'issue du jugement ne faisait aucun doute, il en était bien conscient. Il se limita à rappeler pour la défendre « l'exaltation du fanatisme politique » qui avait mis le couteau dans sa main.
Le procès de Charlotte Corday
Source : http://c.corday.free.fr/index.php?page=paris/conciergerie-annexe3
Il eut également à défendre Louis-Marie-Florent, duc du Châtelet, Jean Sylvain Bailly, ancien maire de Paris, les « vierges de Verdun » qui ont inspiré une ode à Victor Hugo, les vingt-sept défenseurs de Tonnerre et d'autres.
Bailly conduit à l'échafaud.
Illustration de Tony Johannot publiée dans l’Histoire de la Révolution française d'Adolphe Thiers, Furne, 1836
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sylvain_Bailly
Quand fut instaurée la loi draconienne du 22 prairial an II (10 juin 1794), qui supprimait pour les accusés le recours à un avocat, il se retira dans sa ville natale.
Là il fut arrêté, accusé de montrer trop d'indulgence envers les contre-révolutionnaires.
Son mandat d'arrestation spécifiait qu'il devait comparaître devant le tribunal dans les trois jours, mais sa détention dura en fait six semaines, pendant lesquelles il resta très discret, et cela le sauva de la guillotine.
Après le 9 thermidor de l'an II (27 juillet 1794) il fut remis en liberté.
Ses cosectionnaires l'élurent président de la section « l'Unité », la plus royaliste de la capitale.
Compromis par l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il fut condamné à mort par contumace.
Il se cacha, attendant que le calme fût revenu assez longtemps, si bien que, quand il reparut finalement, la sentence fut annulée.
Journée du XIII Vendemiaire, l'an IV, / Eglise St Roch, rue Honoré
Isidor-Stanislas Helman
Photo : Musée Carnavalet
Après que, sous le Directoire, on fut revenu à un ordre plus normal, il reprit sa profession.
En 1797 il fut chargé de défendre l'abbé Charles Brottier, qu'il fit acquitter, comme ce fut le cas pour plusieurs royalistes accusés de conspiration.
Son courage et son éloquence habituels ne lui permirent pas néanmoins d'obtenir l'acquittement pour les « ravisseurs » présumés de Clément de Ris, Auguste de Canchy et Jean de Mauduison.
Après la Révolution
Le 8 juillet 1806, il est nommé avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation.
Il prit la défense des protagonistes de l'affaire du Quesnay, et spécialement celle de la marquise de Combray et de sa fille Caroline, dont le procès dura un mois à compter du 15 décembre 1808.
Après la Restauration, il devint avocat au Conseil du roi et président du Conseil de l'ordre des avocats.
Le 23 août 1814, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
En 1816, il assure la défense du général Jean-Gérard Bonnaire et publie une notice historique sur la vie de son client : "Exposé simple et fidèle de la conduite du général Bonnaire, ex-commandant de la place de Condé, accusé d'avoir ordonné le meurtre du colonel Gordon, envoyé au nom du Roi somme parlementaire à Condé, et d'avoir participé à ce meurtre."
En 1826 il est l'un des défenseurs de l'avocat François-André Isambert poursuivi pour provocation à rébellion car dans un article publié le 14 septembre 1826 celui-ci avait écrit que les gendarmes isolés et les agents de la police administrative n'avaient pas le droit d'ordonner de leur propre chef l'arrestation d'un citoyen.
En 1824, 1825 et 1826, il s'associe à son compatriote François-André Isambert, avocat, dans l'affaire des déportés de la Martinique, où ils ont notamment en charge la défense de Cyrille Bissette, Jean-Baptiste Volny et Louis Fabien.
(...)
Ses obsèques ont lieu le 22 février 1841(…). Il est enterré dans la 1re division du cimetière de Montparnasse à Paris.
Photo : http://benevoles-genealogie.forumactif.com/t252-le-cimetiere-montparnasse
Source texte (extraits) : Article Claude François Chauveau-Lagarde de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Fran%C3%A7ois_Chauveau-Lagarde).
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Claude Chauveau-Lagarde
Voici une lettre manuscrite de Chauveau-Lagarde, écrite en 1818, et adressée au Général (et député) Ernouf, à propos d’une affaire compliquée que l’avocat a eu à défendre. Il fait valoir à son client qu’il a fait ce qu’il a pu, qu’il ne mérite pas les critiques qui lui sont faites, et qu’il attend de lui une certaine reconnaissance...
Le général Ernouf était officier pendant la Révolution et sous l’Empire. Ne s’étant pas rallié à Napoléon aux Cent Jours, il a été confirmé dans ses fonctions par Louis XVIII, et anobli.
Notez qu’à cette époque, Chauveau résidait 20 rue Jacob.
Voyez son écriture, sa signature et son cachet :
Le général Ernouf était officier pendant la Révolution et sous l’Empire. Ne s’étant pas rallié à Napoléon aux Cent Jours, il a été confirmé dans ses fonctions par Louis XVIII, et anobli.
Notez qu’à cette époque, Chauveau résidait 20 rue Jacob.
Voyez son écriture, sa signature et son cachet :
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
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