Rosalie Lamorlière, la dernière servante de Marie-Antoinette. De Ludovic Miserole

Native de Breteuil, en Picardie, la jeune Rosalie nous informe qu'elle" servai(t) en qualité de femme de chambre Madame Beaulieu, mère du célèbre comédien, lorsque Louis XVI fut condamné à périr sur l'échafaud.Madame Baulieu déjà infirme et souffrante manqua mourir de douleur et à tous les moments , elle s'écriait : "Peuple injuste et barbare, un jour tu verseras des larmes de desespoir sur la tombe d'un si bon Roi."
Madame Baulieu mourut peu de temps après ...Son fils alors donna de confiance la jeune Rosalie à Madame Richard, concierge du Palais.
Elle éprouvait beaucoup de répugnance à prendre du service auprès d'un concierge de prison ; mais Monsieur Beaulieu qui était bon royaliste, et qui allait défendre , en qualité d'avocat, et toujours gratuitement , les malheureux du tribunal révolutionnaire, la pria d'accepter cette place où elle trouverait l'occasion d'être utile à une foule d'honnêtes gens que la Conciergerie renfermait. "

Voilà donc comment Rosalie s'est retrouvée en place pour pouvoir accueillir l'auguste prisonnière en août 1793...

Bien à vous.

Nous n'avons que peu de documentation sur Rosalie, qui était d'un très grand réconfort pour la Reine.
Elle est heureusement bien décrite ici par notre ami Ludovic Miserole dans son roman qui est aujopurd'hui le seul roman historique que j'ai pu terminer... En effet vous savez combien je n'aime pas ce genre de littérature !!!   :  :  : 

Rosalie Lamorlière
Dernière servante de Marie-Antoinette
roman historique de Ludovic Miserole
Aux éditions du Préau (juin 2010)



Resumé: Un destin ! Celui d’une petite provinciale, fille de cordonnier, qui va croiser celui de la Reine Marie-Antoinette au détour des couloirs sombres et malodorants de la Conciergerie.Une fille du peuple qui rencontrera et assistera les puissants d’hier et les parvenus d’une France qui se cherche.Tous, ou presque, mourront. Elle, la survivante, apportera son témoignage bien plus tard. Relation inestimable pour bon nombre d’historiens qui, pourtant, n’ont jamais essayé de connaître Rosalie Lamorlière. Ce livre, bien que romancé, est la première étude jamais réalisée sur ce personnage clé, témoin privilégié de l’Histoire. Après des années passées dans les Archives, Ludovic Miserole, passionné d’histoire, vous propose de partir à la rencontre de celle qui fût et restera à jamais la dernière servante de Marie-Antoinette.

C'est grâce à ce roman qu'on a pu localiser l'endroit exact au Père Lachaise où se trouve le caveau familiale de la fille de Rosalie.
Sur l'arrière du caveau est gravé un hommage à sa mère qui n'est pas enterrée dans cette sépulture... On ignore aujourd'hui où son corps repose.

Voici ce qui est gravé :

A la MEMOIRE
De ma mère
Rosalie DELAMOLLIERE
Dernière personne placée 76 jours
Auprès de feu la reine
MARIE-ANTOINETTE
Dans sa captivité
Pour le besoin de tout son service
Dont elle s'acquitta
Avec douceur et respect
Décédée le 2 février 1848
A l'âge de 80 ans

PRIEZ POUR ELLE"









Quand j'y suis passé, j'ai déposé une rose, n'hésitez pas à en faire de même, mais pour la localisation de la tombe, je vous laisse lire le très bon roman de Ludovic Miserole !!!     

Ludovic Miserole nous disait lui-même que cette tombe se trouve au Père Lachaise, non loin du bâtiment de la conservation. Rosalie n'y est pas inhumée. Il s'agit de la tombe de sa fille et des membres de la famille de son époux, Antoine Lacroix.
Le vrai nom de Rosalie est Marie-Rosalie Delamorlière. Elle n'était issue d'aucune noblesse. son père était cordonnier.
A la révolution, notre Marie Rosalie Delamorlière a laissé place à Rosalie Lamorlière, effaçant ainsi toute connotation religieuse à son prénom ( Marie-Antoinette/ Antoinette) et empêchant toute méprise quant à une appartenance quelconque à la noblesse que pouvait laisser sous-entendre la prononciation de son patronyme.
Sur l'acte de naissance de sa fille, le Delamorlière se transforme en Delamollière. C'est la sage femme qui est allée déclarée la naissance. Sans doute lui doit-on cette méprise. En tout cas cela ne fut jamais réparé.

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C'est tout à fait cela ma chère Eléonore !!!

Ce livre a déjà trois ans et demi? Diable ! Je ne vois pas le temps passé tant il m'est familier... et encore j'en avais lu le manuscrit, il y a donc plutôt quatre ans... C'est dire combien les lignes de notre ami Ludovic nous empreignent...

Bien à vous.

Oui je suis très touché par ce livre, je viens souvent à la charge avec ce dernier... Mais j'y ai laissé quelques larmes... Un très beau livre !!! J'espère pouvoir un jour me le faire dédicacer, car je n'ai pas l'honneur de connaître Ludovic Miserole autrement que par internet !!!

Je conseille à tous qui ne l`ont pas, de se le procurer  

Je l'ai !   

Je vais le commander très vite. J'ai hâte de le lire, en espérant que les larmes ne seront pas trop abondantes. Je me connais. : : 

J'ai essayé de commander chez Amazon, mais les livraisons ne se font qu'en France métropolitaine seulement. Je vais gérer cela.  

Voici le lien vous menant directement sur le site de l'éditeur. Je pense que cela sera plus simple.
Bonne journée Trianon.

http://editionsdupreau.votreboutiquepro.net/historique/rosalie-lamorliere-derniere-servante-de-marie-antoinette-ludovic-miserole/product_info.php/cPath/29/products_id/33

Je ne suis pas sûr de pouvoir lire le livre sans m'angoisser...  

Oh! Ce n'est pas un thriller et nous connaissons hélas tous la fin   

Oui oui, pour ça même je le dis    

Il faut absolument que je fasse l'acquisition de ce livre ! Je suis sur qu'il me plaira et je donnerais mon avis prochainement ! C'est donc vous cher chevalier d'Eon qui avez ecrit ce roman historique ? Mille remerciements à vous !

Eh oui, c'est bien lui !   

Je plaide coupable   

Je le commence entre deux lectures et écriture, et c'est un très beau roman, la plume et douce et légère, on sent parfaitement l'amour que vous avez mis dans cet ouvrage.  boudoi30

Merci beaucoup Angelblack   
Il était difficile pour moi de ne pas laisser transparaître tout l'amour que j'éprouve pour Rosalie.

Je vous en prie .

J'espère que nos chemins se croiseront bientôt pour que vous puissiez me le dédicacer .

Bonjour à tous.
J'ai récemment été sur la tombe de la fille de notre chère Rosalie et l'état de celle-ci (de la tombe  : ) est de plus en plus préoccupant tant les infiltrations d'eau la détériore.
Nous avions débuté, il y a quelques temps, avec MARIE ANTOINETTE des démarches pour tenter de la restaurer, mais hélas, cela ne semble pas intéresser grand monde!
L'inscription en hommage à Rosalie au dos de cette tombe est un témoignage de notre histoire en plus d'être celui d'une fille à sa mère.
Quelqu'un parmi vous aurait-il des relations ou des connaissances quant aux démarches à effectuer pour tenter de sauver le seul endroit en France ou le prénom de notre Rosalie est gravé dans la pierre?

Merci à vous.

J'écrivais le 28 juillet 2007 dans le CDB:

Bien que nous n'ayons pas beaucoup de documents la concernant, Rosalie Lamorlière n'est inconnue de personne !
Il semble , selon G. Lenôtre que sn histoire est assez succinte. Elle n'écrivit pas elle-même ,étant illettrée, le récit des derniers jours de Marie-Antoinette.
C'est à l'enquête de Lafont d'Aussonne que nous devons cette intéressante relation exploitée par tous les biographes de la Reine.


Angeblack a écrit :

Catriona Seth nous dit que le récit de la domestique Rosalie Lamorlière est la première des notices historiques incluses par Lafont d'Aussonne dans son ouvrage sur Marie-Antoinette, les Mémoires secrets et universels des malheurs et de la mort de la reine de France, publiés en 1824.

Retrouvée 29 ans après l'exécution de la prisonnière qu'elle servit, Rosalie a raconté ses souvenirs au biographe. Il s'agissait d'une jeune fille “extrêmement douce”, chargée du “manger particulier de la reine.”

En voici quelques extraits.

“Sa coiffure, depuis sont entrée à la Conciergerie, était des plus simples. Elle partageait ses cheveux sur le front, après y avoir mis un eu de poudre embaumée. Madame Harel, avec un bout de ruban blanc, les nouait avec force, et puis donnait les deux barbes de ce ruban à Madame, qui, les croisant elle-même, et les fixita sur le haut de sa tête, donnait à sa chevelure blonde la forme d'un chignon mouvant.”

“Le 2 août, pendant la nuit, quand la reine arriva du Temple, je remarquai qu'on n'avait amené avec elle aucune espèce de hardes, ni de vêtements. Le lendemain, et tous les jours suivants, cette malheureuse princesse demandait du linge, et Madame Richard, craignant de se compromettre, n'osait lui en prêter, ni lui en fournir. Enfin, le municipal Michonis, qui, dans le coeur, était honnête homme, se transporta au Temple, et le dixième jour, on apporta du donjon, un paquet, que la reine ouvrit promptement. C'étaient de belles chemises de batiste, des mouchoirs de poche, des fichus, des bas de soie ou de filoselle noirs, un déshabillé blanc pour le matin, quelques bonnets de nuit, et plusieurs bouts de ruban blanc, de largeurs inégales.”

“Le matin, en se levant, elle chaussait de petites pantoufles rabattues, et tous les deux jours, je brossais se jolis souliers noirs de prunelle, dont le talon, d'environ deux pouces, était à la Saint-Huberty.” (Note de C. Seth : “Le talon à la Saint-Huberty, du nom d'une célèbre cantatrice que Marie-Antoinette avait appréciée, correspond à peu près à ce que nous appelons un talon bobine.”

“Madame Richard me permit de prêter ma petite glace à la reine. Je ne l'offris qu'en rougissant. Ce miroir, acheté sur les quais, ne m'avait coûté que 25 sous d'assignats ! Je crois le voir encore : sa bordure était rouge, et des manières de Chinois étaient peints sur les deux côtés. La reine agréa ce miroir comme une chose d'importance, et Sa Majesté s'en est servie jusqu'au dernier jour.”

Plic a écrit :

Merci pour ces très intéressants extraits. Le témoignage de Rosalie est rapporté, en effet. C'est pour cela que certains biographes l'estiment suspect, comme Zweig, par exemple.

Ploc a écrit :

Rosalie est un témoin de première classe pour cette période là, et sa sensibilité est touchante. Heureusement qu'il y a son témoignage, il ramène un peu d'humanité à la Conciergerie, pour nous et plus encore pour Marie-Antoinette

Mme de Sabran a écrit :

Il est difficile de démêler le vrai du faux, c'est d'accord, mais ce qui est patent c'est que cette petite Rosalie, dans la mesure de ses pauvres moyens et en se cachant pour ne pas être taxée de traître à la Révolution, a fait tout son possible pour adoucir le sort de Marie-Antoinette en lui apportant, mieux qu'un bol de soupe, un peu de chaleur humaine.

Fleurdelys a écrit :

Oui, c`est quand même un miracle qu`elle ait survécu
Rosalie était un baume pour notre reine.
Fleurdelys


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MARIE ANTOINETTE a écrit le 9 mars 2013 :

Je vous confirme que le livre est terminé et relu et nous espérons le voir apparaitre pour la fin de cette année.

J'ai eu le bonheur de lire le manuscrit , il est exact et émouvant !!!!!!
j'avais les larmes aux yeux lorsque la reine est apparue dans le texte et croyez moi je ne suis pas trop sentimentale !!!!

Ce n'est pas une biographie sèche, car malgré les recherches faites par l'auteur dans les Archives pendant des années, il est difficile de raconter la vie de ROSALIE avant et après l'épisode de la Conciergerie.
Les faits sont présentés sous la forme de roman et met en scène ROSALIE vivant sa dernière journée aux INCURABLES.... superbe rédaction faite avec coeur, mais chaque fait est prouvé par le document.

j'ai eu aussi la joie de trouver une gravure rare pour la couverture !!!!!!

Un peu de patience !!!!!! Amicalement MARIE ANTOINETTE  : 

J'ai écrit le 10 février 2010 :

J'ai le plaisir de vous annoncer que notre ami d'éon sortira son roman sur Rosalie Lamorlière au mois de juin. Grâce à lui la dernière suivante de Marie-Antoinette sortira enfin du presqu'oubli

Bien à vous.


d'Eon a écrit :

Merci à tous! Je ne manquerai pas de vous communiquer la date exacte de la sortie. Il est prévu un système de pré-commandes pour que vous puissiez le recevoir une semaine ou deux avant la date officielle. C'est le moins que je pouvais faire.
J'ai bien cru que je n'allais jamais y arriver. En tout cas merci à Majesté pour son indéfectible soutien ainsi qu'à notre MARIE-ANTOINETTE qui a pris sous son aile le petit provincial que je suis en me prêtant livres, gravures et souvent gîte et couvert  boudoi30 


Plic a écrit :

Félicitations, d'Eon ! J'ai très envie de lire votre ouvrage !


d'Eon a écrit :

Je vous remercie. Je tiens à préciser qu'il s'agit d'un roman historique et non d'une biographie. Je sais que ce genre a ses lacunes et ses frustrations mais j'ai essayé d'y palier par un maximum de cotes et de références. Le travail en Archives m'a pris plusieurs années non seulement pour Rosalie mais également pour l'incarcération de la Reine à la Conciergerie. Je ne me suis pas contenté de l'édité. Je suis allé aux sources et j'espère avoir rendu justice à ce personnage méconnu de l'Histoire.


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J'ai écrit :

Il est rare qu'on fasse allusion à Rosalie Lamorlière...même avec une faute (je ne parle pas de la particule attachée au nom mais du "r" transformé en "l" Wink )voici une référence à sa sépulture .

Bien à vous.


Eléonore a écrit :

C'est curieux cette orthographe Rosalie Delamollière ?
Mais l'épitaphe est sans ambiguité : il s'agit bien de notre Rosalie !
Je me demande ce qu'en dirait notre ami d'Eon ...

L'un des nôtres a écrit :

Cela fait plus Noble pour celle qui passa les derniers 76 jours de la vie de notre Reine à ses côtés.


J'ai répondu:

Mme de Sabran a écrit: Je ne pense pas que Rosalie avait ce genre de snobisme ....

Ce snobisme proviendrait plutôt de sa fille en l'occurrence...
Rosalie ne sachant lire, elle n'est pas l'auteur de son épitaphe

Bien à vous.


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