Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
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Comtesse Diane
CLIOXVIII
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La nuit, la neige
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Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Lucius a écrit:Et pourtant Chateaubriand est pour !
Eh oui ! ( bien sûr....) piètre monarchie de rescapés aigris, craintifs, revanchards, cacochymes, goutteux, décalés, qui ne savent comment se vêtir quelle mode adopter......Qui se lamentent à perte de jours sur le bon vieux temps ( qu'ils ont contribué TOUS à commencer par Louis XVIII) à détruire......
Non, la Révolution a été la fin de la monarchie, enfin, à mon avis;
Invité- Invité
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Pareil pour moi : la monarchie s'est arrêtée à Louis XVI.
La Restauration est une monarchie de carnaval.
La Restauration est une monarchie de carnaval.
Invité- Invité
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Louise-Adélaïde a écrit:
Non sérieusement, Chateaubriand est un immense poète....car c'est de la poésie en prose, rythme, images, ressenti, allégories, bon je m'arrête !
C'est sûr, dans le genre des récits privés, je n'ai encore jamais rien lu de mieux que les Mémoires d'outre-tombe.
C'est le moment ou jamais de citer Victor Hugo, puisqu'il avait déclaré, très jeune : "Je veux être Chateaubriand ou rien".
Pari gagné, jeune homme ! :\\\\\\\\:
Tout le monde se souvient de ses jeunes années d'école, et de la récitation de quelques strophes ?
Allez, c'est parti... :
Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
D'un côté c'est l'Europe et de l'autre la France.
Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l'espérance ;
Tu désertais, victoire, et le sort était las.
O Waterloo ! je pleure et je m'arrête, hélas !
Car ces derniers soldats de la dernière guerre
Furent grands ; ils avaient vaincu toute la terre,
Chassé vingt rois, passé les Alpes et le Rhin,
Et leur âme chantait dans les clairons d'airain !
Le soir tombait ; la lutte était ardente et noire.
Il avait l'offensive et presque la victoire ;
Il tenait Wellington acculé sur un bois.
Sa lunette à la main, il observait parfois
Le centre du combat, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille,
Et parfois l'horizon, sombre comme la mer.
Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! - C'était Blücher.
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme,
La mêlée en hurlant grandit comme une flamme.
La batterie anglaise écrasa nos carrés.
La plaine, où frissonnaient les drapeaux déchirés,
Ne fut plus, dans les cris des mourants qu'on égorge,
Qu'un gouffre flamboyant, rouge comme une forge ;
Gouffre où les régiments comme des pans de murs
Tombaient, où se couchaient comme des épis mûrs
Les hauts tambours-majors aux panaches énormes,
Où l'on entrevoyait des blessures difformes !
Carnage affreux! moment fatal ! L'homme inquiet
Sentit que la bataille entre ses mains pliait.
Derrière un mamelon la garde était massée.
La garde, espoir suprême et suprême pensée !
« Allons ! faites donner la garde ! » cria-t-il.
Et, lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil,
Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires,
Cuirassiers, canonniers qui traînaient des tonnerres,
Portant le noir colback ou le casque poli,
Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli,
Comprenant qu'ils allaient mourir dans cette fête,
Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête.
Leur bouche, d'un seul cri, dit : vive l'empereur !
Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur,
Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La garde impériale entra dans la fournaise.
Hélas ! Napoléon, sur sa garde penché,
Regardait, et, sitôt qu'ils avaient débouché
Sous les sombres canons crachant des jets de soufre,
Voyait, l'un après l'autre, en cet horrible gouffre,
Fondre ces régiments de granit et d'acier
Comme fond une cire au souffle d'un brasier.
Ils allaient, l'arme au bras, front haut, graves, stoïques.
Pas un ne recula. Dormez, morts héroïques !
Le reste de l'armée hésitait sur leurs corps
Et regardait mourir la garde. - C'est alors
Qu'élevant tout à coup sa voix désespérée,
La Déroute, géante à la face effarée
Qui, pâle, épouvantant les plus fiers bataillons,
Changeant subitement les drapeaux en haillons,
A de certains moments, spectre fait de fumées,
Se lève grandissante au milieu des armées,
La Déroute apparut au soldat qui s'émeut,
Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut !
Sauve qui peut ! - affront ! horreur ! - toutes les bouches
Criaient ; à travers champs, fous, éperdus, farouches,
Comme si quelque souffle avait passé sur eux.
Parmi les lourds caissons et les fourgons poudreux,
Roulant dans les fossés, se cachant dans les seigles,
Jetant shakos, manteaux, fusils, jetant les aigles,
Sous les sabres prussiens, ces vétérans, ô deuil !
Tremblaient, hurlaient, pleuraient, couraient ! - En un clin d'œil,
Comme s'envole au vent une paille enflammée,
S'évanouit ce bruit qui fut la grande armée,
Et cette plaine, hélas, où l'on rêve aujourd'hui,
Vit fuir ceux devant qui l'univers avait fui !
Quarante ans sont passés, et ce coin de la terre,
Waterloo, ce plateau funèbre et solitaire,
Ce champ sinistre où Dieu mêla tant de néants,
Tremble encor d'avoir vu la fuite des géants !
Napoléon les vit s'écouler comme un fleuve ;
Hommes, chevaux, tambours, drapeaux ; - et dans l'épreuve
Sentant confusément revenir son remords,
Levant les mains au ciel, il dit: « Mes soldats morts,
Moi vaincu ! mon empire est brisé comme verre.
Est-ce le châtiment cette fois, Dieu sévère ? »
Alors parmi les cris, les rumeurs, le canon,
Il entendit la voix qui lui répondait : Non !
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
La nuit, la neige a écrit:
C'est le moment ou jamais de citer Victor Hugo, puisqu'il avait déclaré, très jeune : "Je veux être Chateaubriand ou rien".
Pari gagné, jeune homme ! :\\\\\\\\:
Il paraît aussi ( : ) que Zola aurait dit : " Je veux être Balzac ou rien . "
Pari gagné, jeune homme ! :\\\\\\\\:
.
Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Louise-Adélaïde a écrit:Lucius a écrit:Et pourtant Chateaubriand est pour !
Eh oui ! ( bien sûr....) piètre monarchie de rescapés aigris, craintifs, revanchards, cacochymes, goutteux, décalés, qui ne savent comment se vêtir quelle mode adopter......Qui se lamentent à perte de jours sur le bon vieux temps ( qu'ils ont contribué TOUS à commencer par Louis XVIII) à détruire......
Non, la Révolution a été la fin de la monarchie, enfin, à mon avis;
Vous decrivez Charles X beaucoup plus que Louis XVIII.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Lucius a écrit:Vous decrivez Charles X beaucoup plus que Louis XVIII.
Peut-être bien, oui.....
Je ne pardonne ni à l'un ni à l'autre.....
Invité- Invité
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Un excellent ouvrage sur "La bataille de Waterloo" de Jean-Claude Damamme.
Très "vivant" si j'ose cet adjectif .... et l'auteur n'oublie jamais la souffrance de ces milliers de chevaux sacrifiés....
Très "vivant" si j'ose cet adjectif .... et l'auteur n'oublie jamais la souffrance de ces milliers de chevaux sacrifiés....
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
CLIOXVIII a écrit: et l'auteur n'oublie jamais la souffrance de ces milliers de chevaux sacrifiés....
C'est vrai qu'on ne pense que rarement à ces pauvres bêtes sacrifiées sur le champ de bataille à la folie belliqueuse de l'homme... boudoi29
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Clio XVIII a écrit:la souffrance de ces milliers de chevaux sacrifiés....
Oui !
Il y a eu récemment ( j'ai oublié titre et cinéaste ! ) un très beau film sur ces chevaux "de guerre", je pense que ce film évoquait 14-18, mais n'en suis pas sûre;
Je cherche en vain depuis le début de ce fil le titre du film, anglais je crois;
Quant au poème de Victor Hugo ( ah ! "la Déroute géante à la face effarée" qui est un exemple que l'on retrouve dans TOUS les livres de stylistique.....) eh bien ( pour mon goût) je le trouve un peu "pompier"....
Je préfère Chateaubriand;
En tous cas, La nuit la neige si vous citez de mémoire, même en vérifiant un peu, bravo !
.........tout espoir n'est pas perdu pour nous pov' po-pommes de profs......
Invité- Invité
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Je suppose que vous parlez de War Horse, de Steven Spielberg ?Louise-Adélaïde a écrit:
Il y a eu récemment ( j'ai oublié titre et cinéaste ! ) un très beau film sur ces chevaux "de guerre", je pense que ce film évoquait 14-18, mais n'en suis pas sûre;
Je cherche en vain depuis le début de ce fil le titre du film, anglais je crois;
Beau film (ce n'est pas son meilleur, à mon avis) :
Louise-Adélaïde a écrit:
Quant au poème de Victor Hugo (...)
En tous cas, La nuit la neige si vous citez de mémoire, même en vérifiant un peu, bravo !
.........tout espoir n'est pas perdu pour nous pov' po-pommes de profs......
Désolé de vous décevoir : mais tout espoir est bel et bien perdu !
Je me souviens à peine des vers suivants.
Mais, ma foi : l'essentiel est là. :
Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine
(...)
Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! - C'était Blücher
(...)
Ce champ sinistre où Dieu mêla tant de néants,
Tremble encor d'avoir vu la fuite des géants !
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Ah, merci, La nuit, la neige, oui, c'est bien cela; j'ai tenté une recherche, mais sans titre, sans cinéaste...... àè-è\':
Non, sans doute pas son meilleur film, mais sujet attachant;
Quant aux "lambeaux" préservés par votre mémoire, eh bien, nous en sommes tous là, et les élèves, je m'estime heureuse si ils ont en tête quelques mots de ci de là......( avec ça je peux parler, moi qui ai oublié et le titre et le cinéaste )
Oui, Waterloo a marqué cette génération d'écrivains;
Il y a Stendhal, aussi dans La Chartreuse de Parme........
Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. Toutefois la peur ne venait chez lui qu'en seconde ligne ; il était surtout scandalisé de ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles. L'escorte prit le galop; on traversait une grande pièce de terre labourée, située au-delà du canal, et ce champ était jonché de cadavres.
-- Les habits rouges ! les habits rouges ! criaient avec joie les hussards de l'escorte, et d'abord Fabrice ne comprenait pas ; enfin il remarqua qu'en effet presque tous les cadavres étaient vêtus de rouge. Une circonstance lui donna un frisson d'horreur ; il remarqua que beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient encore, ils criaient évidemment pour demander du secours, et personne ne s'arrêtait pour leur en donner. Notre héros, fort humain, se donnait toutes les peines du monde pour que son cheval ne mît les pieds sur aucun habit rouge. L'escorte s'arrêta ; Fabrice, qui ne faisait pas assez d'attention à son devoir de soldat, galopait toujours en regardant un malheureux blessé.
-- Veux-tu bien t'arrêter, blanc-bec ! lui cria le maréchal des logis. Fabrice s'aperçut qu'il était à vingt pas sur la droite en avant des généraux, et précisément du côté où ils regardaient avec leurs lorgnettes. En revenant se ranger à la queue des autres hussards restés à quelques pas en arrière, il vit le plus gros de ces généraux qui parlait à son voisin, général aussi, d'un air d'autorité et presque de réprimande ; il jurait. Fabrice ne put retenir sa curiosité ; et, malgré le conseil de ne point parler, à lui donné par son amie la geôlière, il arrangea une petite phrase bien française, bien correcte, et dit à son voisin:
-- Quel est-il ce général qui gourmande son voisin ?
-- Pardi, c'est le maréchal !
-- Quel maréchal?
-- Le maréchal Ney, bêta ! Ah çà! où as-tu servi jusqu'ici ?
Fabrice, quoique fort susceptible, ne songea point à se fâcher de l'injure ; il contemplait, perdu dans une admiration enfantine, ce fameux prince de la Moskova, le brave des braves.
Tout à coup on partit au grand galop. Quelques instants après, Fabrice vit, à vingt pas en avant, une terre labourée qui était remuée d'une façon singulière. Le fond des sillons était plein d'eau, et la terre fort humide, qui formait la crête de ces sillons, volait en petits fragments noirs lancés à trois ou quatre pieds de haut. Fabrice remarqua en passant cet effet singulier ; puis sa pensée se remit à songer à la gloire du maréchal. Il entendit un cri sec auprès de lui : c'étaient deux hussards qui tombaient atteints par des boulets ; et, lorsqu'il les regarda, ils étaient déjà à vingt pas de l'escorte. Ce qui lui sembla horrible, ce fut un cheval tout sanglant qui se débattait sur la terre labourée, en engageant ses pieds dans ses propres entrailles ; il voulait suivre les autres : le sang coulait dans la boue.
Ah ! m'y voilà donc enfin au feu ! se dit-il. J'ai vu le feu ! se répétait-il avec satisfaction. Me voici un vrai militaire. A ce moment, l'escorte allait ventre à terre, et notre héros comprit que c'étaient des boulets qui faisaient voler la terre de toutes parts. Il avait beau regarder du côté d'où venaient les boulets, il voyait la fumée blanche de la batterie à une distance énorme, et, au milieu du ronflement égal et continu produit par les coups de canon, il lui semblait entendre des décharges beaucoup plus voisines ; il n'y comprenait rien du tout.
Le pauvre Stendhal a rêvé toute sa vie d'être un officier de Napoléon.......
Non, sans doute pas son meilleur film, mais sujet attachant;
Quant aux "lambeaux" préservés par votre mémoire, eh bien, nous en sommes tous là, et les élèves, je m'estime heureuse si ils ont en tête quelques mots de ci de là......( avec ça je peux parler, moi qui ai oublié et le titre et le cinéaste )
Oui, Waterloo a marqué cette génération d'écrivains;
Il y a Stendhal, aussi dans La Chartreuse de Parme........
Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. Toutefois la peur ne venait chez lui qu'en seconde ligne ; il était surtout scandalisé de ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles. L'escorte prit le galop; on traversait une grande pièce de terre labourée, située au-delà du canal, et ce champ était jonché de cadavres.
-- Les habits rouges ! les habits rouges ! criaient avec joie les hussards de l'escorte, et d'abord Fabrice ne comprenait pas ; enfin il remarqua qu'en effet presque tous les cadavres étaient vêtus de rouge. Une circonstance lui donna un frisson d'horreur ; il remarqua que beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient encore, ils criaient évidemment pour demander du secours, et personne ne s'arrêtait pour leur en donner. Notre héros, fort humain, se donnait toutes les peines du monde pour que son cheval ne mît les pieds sur aucun habit rouge. L'escorte s'arrêta ; Fabrice, qui ne faisait pas assez d'attention à son devoir de soldat, galopait toujours en regardant un malheureux blessé.
-- Veux-tu bien t'arrêter, blanc-bec ! lui cria le maréchal des logis. Fabrice s'aperçut qu'il était à vingt pas sur la droite en avant des généraux, et précisément du côté où ils regardaient avec leurs lorgnettes. En revenant se ranger à la queue des autres hussards restés à quelques pas en arrière, il vit le plus gros de ces généraux qui parlait à son voisin, général aussi, d'un air d'autorité et presque de réprimande ; il jurait. Fabrice ne put retenir sa curiosité ; et, malgré le conseil de ne point parler, à lui donné par son amie la geôlière, il arrangea une petite phrase bien française, bien correcte, et dit à son voisin:
-- Quel est-il ce général qui gourmande son voisin ?
-- Pardi, c'est le maréchal !
-- Quel maréchal?
-- Le maréchal Ney, bêta ! Ah çà! où as-tu servi jusqu'ici ?
Fabrice, quoique fort susceptible, ne songea point à se fâcher de l'injure ; il contemplait, perdu dans une admiration enfantine, ce fameux prince de la Moskova, le brave des braves.
Tout à coup on partit au grand galop. Quelques instants après, Fabrice vit, à vingt pas en avant, une terre labourée qui était remuée d'une façon singulière. Le fond des sillons était plein d'eau, et la terre fort humide, qui formait la crête de ces sillons, volait en petits fragments noirs lancés à trois ou quatre pieds de haut. Fabrice remarqua en passant cet effet singulier ; puis sa pensée se remit à songer à la gloire du maréchal. Il entendit un cri sec auprès de lui : c'étaient deux hussards qui tombaient atteints par des boulets ; et, lorsqu'il les regarda, ils étaient déjà à vingt pas de l'escorte. Ce qui lui sembla horrible, ce fut un cheval tout sanglant qui se débattait sur la terre labourée, en engageant ses pieds dans ses propres entrailles ; il voulait suivre les autres : le sang coulait dans la boue.
Ah ! m'y voilà donc enfin au feu ! se dit-il. J'ai vu le feu ! se répétait-il avec satisfaction. Me voici un vrai militaire. A ce moment, l'escorte allait ventre à terre, et notre héros comprit que c'étaient des boulets qui faisaient voler la terre de toutes parts. Il avait beau regarder du côté d'où venaient les boulets, il voyait la fumée blanche de la batterie à une distance énorme, et, au milieu du ronflement égal et continu produit par les coups de canon, il lui semblait entendre des décharges beaucoup plus voisines ; il n'y comprenait rien du tout.
Le pauvre Stendhal a rêvé toute sa vie d'être un officier de Napoléon.......
Invité- Invité
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Les spectacles de reconstitution de la bataille ont commencé.
Aujourd'hui ce sera "L'attaque française", et demain "La riposte des alliés".
D'ici là, vous retrouverez de nombreuses vidéos sur le net, dont celle-ci : un entretien avec l'empereur ! boudoi32
Autres vidéos ici : http://www.leparisien.fr/loisirs-spectacles/videos-5000-passionnes-rejouent-la-bataille-de-waterloo-18-06-2015-4872071.php
Aujourd'hui ce sera "L'attaque française", et demain "La riposte des alliés".
D'ici là, vous retrouverez de nombreuses vidéos sur le net, dont celle-ci : un entretien avec l'empereur ! boudoi32
Autres vidéos ici : http://www.leparisien.fr/loisirs-spectacles/videos-5000-passionnes-rejouent-la-bataille-de-waterloo-18-06-2015-4872071.php
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Et voici l'Empereur en pleine négociation avec la police belge pour éviter que sa voiture mal garée ne parte à la fourrière
Ah ça donne faim cette bataille...allons à la ferme Hougoumont pour une bonne frite belge !
Ah ça donne faim cette bataille...allons à la ferme Hougoumont pour une bonne frite belge !
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Le Roi guette sur la chaîne BFM TV, que le reportage qu'il y a eu au Carnavalet soit diffusé, car j'ai été interviewé !
Invité- Invité
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Super, Sire !!! :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
:\\\\\\\\:Louis XVI a écrit:Le Roi guette sur la chaîne BFM TV, que le reportage qu'il y a eu au Carnavalet soit diffusé, car j'ai été interviewé !
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Il faudra nous prévenir en temps du jour et de l'heure !
Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Mme de Sabran a écrit:Il faudra nous prévenir en temps du jour et de l'heure !
Je suis comme vous ma chère amie, dans le suspense :
Invité- Invité
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Quelques belles photos de cette grande reconstitution sont visibles ici : http://www.huffingtonpost.fr/2015/06/19/reconstitution-bataille-waterloo-belgique-histoire-photos_n_7623908.html
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Que c'est impressionnant...
En plus depuis les gradins, pouvoir assister à la guerre en spectateur, ça a du drôle !
Je me demande comment cette reconstitution a été organisée...
Comme une chorégraphie?
Éléonore et Clio remarqueront que parmi les dames, il y a même des gens de notre connaissance :
Bien à vous.
En plus depuis les gradins, pouvoir assister à la guerre en spectateur, ça a du drôle !
Je me demande comment cette reconstitution a été organisée...
Comme une chorégraphie?
Éléonore et Clio remarqueront que parmi les dames, il y a même des gens de notre connaissance :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Entendu des interviews de spectateurs disant qu'ils n'avaient rien vu depuis les gradins, que c'était très cher et mal organisé .
Oui, vu M. de c, Majesté, de plus en plus belle :
Incroyable que de soi-disant reconstitutrices ne soient même pas au courant qu'en 1815, les robes ont raccourcies . On peut voir au musée du costume de Bath la robe que portait la duchesse de Richmond lors du fameux bal de Bruxelles : on voit les chaussures .
Oui, vu M. de c, Majesté, de plus en plus belle :
Incroyable que de soi-disant reconstitutrices ne soient même pas au courant qu'en 1815, les robes ont raccourcies . On peut voir au musée du costume de Bath la robe que portait la duchesse de Richmond lors du fameux bal de Bruxelles : on voit les chaussures .
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Majesté a écrit:
Éléonore et Clio remarqueront que parmi les dames, il y a même des gens de notre connaissance :
J'entends d'ici battre ton petit cœur de beurre ! :
Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Les berlines de Napoléon à Waterloo
Vicq d'Azyr a écrit:
[...] c’est bien la berline de Napoléon à Waterloo, mais ce n’est pas celle qui se trouve à la Malmaison.[...] la berline personnelle de Napoléon à Waterloo, a été saisie par les Prussiens, offerte ensuite à l’Angleterre, et enfin présentée au musée Tussaud à Londres. Un incendie détruisit ce musée en 1925. Voici ce qu’il reste du véhicule :
Une très belle expo s’est tenue il y a quelques années au Musée de la Légion d’Honneur autour de ces deux berlines, dont celle de Malmaison (le landau) présentée dans une salle :
https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/le-butin-de-waterloo-reconstitue-au-musee-de-la-legion-dhonneur/
Le pillage des fourgons personnels de l’Empereur, abandonnés dans la débâcle, fut considérable.
Pour autant, Napoléon, très spartiate, semblait ignorer le nombre d’objets de luxe que sa Maison emportait dans ses déplacements, et encore plus en campagne.
Quand Las Cases lui traduisit à Saint-Hélène la liste des « trophées » issus des pillages, telle qu’elle était rapportée par une gazette anglaise, il fut complètement abasourdi...
Pour l’anecdote, les artisans de Louis XVIII avaient si bien travaillé en 1814 que la Maison de l’Empereur emporta à Waterloo nombre d’objets commandés par Napoléon, mais déjà transformés au chiffre du roi (!)
Dernière édition par Gouverneur Morris le Jeu 05 Sep 2019, 12:40, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11603
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Bicentenaire de la bataille de Waterloo, 1815 - 2015
Gouverneur Morris a écrit:
Pour l’anecdote, les artisans de Louis XVIII avaient si bien travaillés en 1814 que la Maison de l’Empereur emporta à Waterloo nombre d’objets commandés par Napoléon, mais déjà transformés au chiffre du roi (!)
Oh, c'est cocasse !
Merci, mon cher Momo, pour ce complément d'informations .
Quelle jolie voiture !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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