La politesse et les bonnes manières en société ...
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Comte d'Hézècques
Mme de Sabran
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Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Trianon a écrit:
D'ailleurs quand on est poli (donc gentil), on se sent tellement mieux intérieurement, et c'est tellement plus facile. Alors, faisons l'effort, inculquons-le à nos enfants en priorité, n'ayons pas peur de revenir en arrière et régénérons la société.
Entièrement d'accord avec vous, chère Trianon !
Vous devez être un amour de femme ... Je vois très bien ce que vous voulez dire .
Tenez, un exemple tout bête : le sourire, indissociable de la politesse, est naturel et spontané chez quelqu'un de gentil. Il exclut la bouderie ou l'agressivité. Il favorise, en société, des relations agréables .
Il me semble que quelqu'un de gentil est naturellement poli, sans se forcer .
La nuit, la neige l'exprime parfaitement :
La nuit, la neige a écrit:
Je pense aussi que l'empathie et la gentillesse sont une forme de civilité intelligente, chère comtesse.
Un grand pas est déjà fait vers le respect de l'autre.
Les règles ou l'ancienne étiquette sont autre chose encore...
Tu as raison, revenons à nos moutons XVIIIème ( : ) , citons Voltaire : Il est poli d'être gai .
En somme, la bonne humeur ( à laquelle est toujours enclin quelqu'un de gentil ) fait partie de la politesse .
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Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Trianon a écrit:
Soyez aimable, soyez bienséant et vous verrez comment vous vous sentez, oui, Comtesse et LNLN c'est avoir un peu d'empathie aussi.
Un besoin d'être agréable et de faire plaisir.
C'est une forme de respect des autres mais de soi-même aussi.
En fait tout cela n'est possible qu'avec une grande sincérité.
Rien de plus vrai ! 3196910
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Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Merci Éléonore, mais permettez que je vous taquine un peu car (OUI) chère amie, la religion m'a beaucoup aidée face à ma vie sociétale. Et je peux vous dire que parfois ce n'est pas facile car tout le monde en face n'est pas toujours réceptif (je parle des irrécupérables en tout temps qu'on appelle plus singulièrement les c...) . Mais bon, tant pis.......
Ceci dit, revenons à nos moutons dans notre chère XVIIIème siècle.
Ceci dit, revenons à nos moutons dans notre chère XVIIIème siècle.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Trianon a écrit:.... (je parle des irrécupérables en tout temps qu'on appelle plus singulièrement les c...)
:\\\\\\\\:
La nuit, la neige- Messages : 18008
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Trianon a écrit:Merci Éléonore, mais permettez que je vous taquine un peu car (OUI) chère amie, la religion m'a beaucoup aidée face à ma vie sociétale.
Taquinez-moi tout votre saoul, il faut bien s'amuser ! Vous savez, la religion, dès lors qu'elle n'est pas agressive ou condescendante, ne me pose aucun problème. Et je me réjouis qu'elle vous soit un réel soutien, là-bas, dans votre île parfois hostile . Tant mieux, tant mieux !!!
Trianon a écrit: Et je peux vous dire que parfois ce n'est pas facile car tout le monde en face n'est pas toujours réceptif (je parle des irrécupérables en tout temps qu'on appelle plus singulièrement les c...) . Mais bon, tant pis.......
J'ai eu affaire à eux, moi aussi .
Mais bon, tant pis... comme vous dites très justement .
Il faut les ignorer.
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Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
La politesse vigilante exclut aussi les jurons et autres gros vilains mots ... : : :
Et pourtant ( ceci en tous temps, notre cher XVIIIème compris ) dire des gros mots nous rendrait plus forts !
le 7 mai 2017
par Géraldine Piriou
Jurer permettrait d’améliorer ses performances physiques. L’étude, qui avait fait l’objet d’une publication dans le magazine BBC News en 2009, et récemment relayée par Slate.fr, est des plus sérieuses. Une équipe de chercheurs en psychologie de la Keele University en Angleterre, avait en effet constaté que la profération d’injures en plein effort augmenter nos capacités de résistance à la douleur.
Plus récemment, ils ont poursuivi leurs recherches et leur dernière étude démontre l’avantage comparatif des amateurs de gros mots pendant l’effort physique. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont suivi 29 personnes, auxquelles ils ont demandé de faire du vélo d’appartement, et 52 autres, qui devaient accomplir un exercice physique avec leur main. Les participants réalisaient alternativement leur mission, une fois en proférant les jurons de leur choix et, l’autre sans en prononcer.
Le constat est sans appel : la puissance physique augmentait davantage lorsque les participants qui pédalaient répéter un juron. Le chercheur Richard Stephens, qui présentera l’étude à la conférence annuelle de la British Psychological Society, pense que le bénéfice vient de l’effet libérateur des gros mots : “peut-être s'agit-il d'une désinhibition générale (...). Vous êtes moins coincé, moins prudent.” Enfin, la deuxième hypothèse avancée par l’équipe serait une résistance accrue à la douleur : une meilleure gestion de la douleur pourrait ainsi nous rendre plus performants.
http://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/dire-des-gros-mots-augmenterait-performance-physique-39046
Et pourtant ( ceci en tous temps, notre cher XVIIIème compris ) dire des gros mots nous rendrait plus forts !
le 7 mai 2017
par Géraldine Piriou
Jurer permettrait d’améliorer ses performances physiques. L’étude, qui avait fait l’objet d’une publication dans le magazine BBC News en 2009, et récemment relayée par Slate.fr, est des plus sérieuses. Une équipe de chercheurs en psychologie de la Keele University en Angleterre, avait en effet constaté que la profération d’injures en plein effort augmenter nos capacités de résistance à la douleur.
Plus récemment, ils ont poursuivi leurs recherches et leur dernière étude démontre l’avantage comparatif des amateurs de gros mots pendant l’effort physique. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont suivi 29 personnes, auxquelles ils ont demandé de faire du vélo d’appartement, et 52 autres, qui devaient accomplir un exercice physique avec leur main. Les participants réalisaient alternativement leur mission, une fois en proférant les jurons de leur choix et, l’autre sans en prononcer.
Le constat est sans appel : la puissance physique augmentait davantage lorsque les participants qui pédalaient répéter un juron. Le chercheur Richard Stephens, qui présentera l’étude à la conférence annuelle de la British Psychological Society, pense que le bénéfice vient de l’effet libérateur des gros mots : “peut-être s'agit-il d'une désinhibition générale (...). Vous êtes moins coincé, moins prudent.” Enfin, la deuxième hypothèse avancée par l’équipe serait une résistance accrue à la douleur : une meilleure gestion de la douleur pourrait ainsi nous rendre plus performants.
http://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/dire-des-gros-mots-augmenterait-performance-physique-39046
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Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Souffrez, très chers amis, qu'avec votre infiniment aimable permission, votre humble et dévouée servante ait l'honneur de placer ici un extrait de ces messieurs de Goncourt, sur l'exquise politesse française aujourd'hui, hélas ! quelque peu tombée en désuétude ...
Où sont maintenant, en cette France, en ce Paris, école et rendez-vous choisi du bel air, les civilités libres et aisées, les belles façons, la politesse! — cette étiquette sans règle des nations charmantes et des siècles heureux, cet agréable acquit des devoirs du monde, cet ornement et ce lien de la société qui faisait la vanité française. — La politesse, dans le XVIIIe siècle, c’était une science de famille, une vertu transmise; c’était, dans tout ce monde, qu’on appelait alors les honnêtes gens, un agrément, un embellissement des rapports, une galantise ! ( sic ) ( nous dirions presque une gourmandise des mots, des formules )
Ce vernis éblouissant de belles apparences, le Français l’étendait jusqu’à l’ordinaire de sa vie; et son triomphe était, non de le montrer, mais de le laisser voir et d’être trouvé civil, sans qu’on sût de quoi était formée cette civilité. Par là, il donnait prix aux moindres comme aux plus banales honnêtetés : la main offerte, un mouchoir ou un gant ramassé. Il ennoblissait les obligeances par le séant des manières, les inclinations par l’assorti des révérences. Il ne faisait une objection qu’en suite d’un : " Monsieur, oserai-je ? ", ou : " Permettez-moi, monsieur. " Il ne demandait qu’ "en
grâce "; tout était " honneur " pour lui. Il avait " l’honneur d’écrire " à celui à qui il écrivait, " l’honneur d’être son serviteur ", de l’être " sans réserve, avec beaucoup de considération et d’estime, très particulièrement, très véritablement, très parfaitement, l’honneur de l’être avec un attachement inviolable, avec un entier dévoilement, avec respect, avec un respect très profond, avec toutes sortes de respect, plus que personne et plus qu’il ne saurait dire. " Et mille autres tours de formules ...
( Jules et Edmond de Goncourt, Histoire de la Société française pendant la Révolution )
Où sont maintenant, en cette France, en ce Paris, école et rendez-vous choisi du bel air, les civilités libres et aisées, les belles façons, la politesse! — cette étiquette sans règle des nations charmantes et des siècles heureux, cet agréable acquit des devoirs du monde, cet ornement et ce lien de la société qui faisait la vanité française. — La politesse, dans le XVIIIe siècle, c’était une science de famille, une vertu transmise; c’était, dans tout ce monde, qu’on appelait alors les honnêtes gens, un agrément, un embellissement des rapports, une galantise ! ( sic ) ( nous dirions presque une gourmandise des mots, des formules )
Ce vernis éblouissant de belles apparences, le Français l’étendait jusqu’à l’ordinaire de sa vie; et son triomphe était, non de le montrer, mais de le laisser voir et d’être trouvé civil, sans qu’on sût de quoi était formée cette civilité. Par là, il donnait prix aux moindres comme aux plus banales honnêtetés : la main offerte, un mouchoir ou un gant ramassé. Il ennoblissait les obligeances par le séant des manières, les inclinations par l’assorti des révérences. Il ne faisait une objection qu’en suite d’un : " Monsieur, oserai-je ? ", ou : " Permettez-moi, monsieur. " Il ne demandait qu’ "en
grâce "; tout était " honneur " pour lui. Il avait " l’honneur d’écrire " à celui à qui il écrivait, " l’honneur d’être son serviteur ", de l’être " sans réserve, avec beaucoup de considération et d’estime, très particulièrement, très véritablement, très parfaitement, l’honneur de l’être avec un attachement inviolable, avec un entier dévoilement, avec respect, avec un respect très profond, avec toutes sortes de respect, plus que personne et plus qu’il ne saurait dire. " Et mille autres tours de formules ...
( Jules et Edmond de Goncourt, Histoire de la Société française pendant la Révolution )
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Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Ce langage fleuri aristocratique, ces bonnes manières si délicieusement surranées ne sont pas du goût révolutionnaire.
L'on s'en serait douté !
« Toute notre étiquette si machinale, toute notre civilisation si suspecte et si minutieuse, toute notre galanterie si lourde et si fausse, toutes nos protestations de respect, d’humilité, d’obéissance et de servitude, doivent être effacées de notre langue »
( la Chronique de Paris )
« Les pratiques et les formules de politesse furent imaginées par la crainte et par la servitude; c’est une superstition qui doit être emportée par le vent de la liberté et de l’égalité »
( les Annales patriotiques )
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Voici comme était perçues au pays des moujiks les bonnes manières parisiennes ( ) :
La princesse de Bariatinski, femme d'une trentaine d'années, jolie, aimable et galante, a rapporté, Madame, toutes les modes, les petites manières, les grâces et les ridicules que vous avez l'art de rendre agréables à Paris et dont la copie ne réussit jamais, surtout hors du terroir qui leur est propre. Mme de Bariatinski n'a pas été goûtée , parce qu'elle a trop parlé de Paris et qu'on n'aime pas les comparaisons désavantageuses. L'Impératrice a trouvé ses modes ridicules, et le ton de la Cour et de la ville a été de critiquer cette femme.
( L.H. Labande : Un diplomate français à la Cour de Catherine, 1775 - 1780, Journal intime du chevalier de Corberon )
https://archive.org/stream/undiplomatefran02corbuoft/undiplomatefran02corbuoft_djvu.txt
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Mme de Sabran- Messages : 55162
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La politesse et les bonnes manières en société ...
Le pays des moujiks... Ca seulement doit nous faire réagir.
Je pense que les "belles manières parisiennes" devaient en agacer plus d'un, mais là aussi je suis étonnée car au XVIIIème siècle, toutes les Cours s'épiaient et se copiaient. Celle de France était le modèle à suivre. Cette princesse de Bariatinski n'a pas plu à la Cour de Catherine ? Ou peut-être a-t-elle ignoré et snobé le diplomate français vexé. L'adage dit : on ne peut pas plaire à tout le monde. Je ne crois pas en la véracité de ces remarques.
Je pense que les "belles manières parisiennes" devaient en agacer plus d'un, mais là aussi je suis étonnée car au XVIIIème siècle, toutes les Cours s'épiaient et se copiaient. Celle de France était le modèle à suivre. Cette princesse de Bariatinski n'a pas plu à la Cour de Catherine ? Ou peut-être a-t-elle ignoré et snobé le diplomate français vexé. L'adage dit : on ne peut pas plaire à tout le monde. Je ne crois pas en la véracité de ces remarques.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
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