Le Palais Royal, à Paris
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Le Palais Royal, à Paris
Le sujet ouvert sur l'incendie du Palais Royal m'a fait ressortir mes notes sur les complexes travaux menés dans ce palais.
Je ne vous présente là que ceux qui concernent la seconde moitié du XVIIIe.
Voici le Palais cardinal que reçoit Monsieur ;
Le complexe palatial dû à Lemercier se développe autours d'un axe principal nord-sud, traversant les deux cours principales. L'une ouvre sur la rue St Honoré, l'autre ouvre sur le jardin, séparée par une colonnade. Deux cours secondaires sont placées latéralement. La cour des princes à gauche est un jardin clos. Elle est longée par des salles d’apparats. La cour des Fontaines à droite est entourée de logements réservés aux officiers de la Maison du duc.
Les appartements du duc se situaient entre la cour des princes et la cour royal.
On remarque que les deux façades principales, celle sur la rue St Honoré et celle sur la cour royale, ne sont pas alignées, ni ensemble ni sur le jardin. Ce problème ne sera réglé qu'avec les travaux de Victor Louis.
Je ne vous présente là que ceux qui concernent la seconde moitié du XVIIIe.
Voici le Palais cardinal que reçoit Monsieur ;
Le complexe palatial dû à Lemercier se développe autours d'un axe principal nord-sud, traversant les deux cours principales. L'une ouvre sur la rue St Honoré, l'autre ouvre sur le jardin, séparée par une colonnade. Deux cours secondaires sont placées latéralement. La cour des princes à gauche est un jardin clos. Elle est longée par des salles d’apparats. La cour des Fontaines à droite est entourée de logements réservés aux officiers de la Maison du duc.
Les appartements du duc se situaient entre la cour des princes et la cour royal.
On remarque que les deux façades principales, celle sur la rue St Honoré et celle sur la cour royale, ne sont pas alignées, ni ensemble ni sur le jardin. Ce problème ne sera réglé qu'avec les travaux de Victor Louis.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le Palais Royal, à Paris
En 1750 on retrouve les batiments dans une disposition identique. Cependant de grands décors furent créés par Oppenordt ; la galerie d'Enée peinte par Coypel, le salon oval à l'italienne, l'appartement du duc avec sa grande chambre ouvrant sur la première cour.
Le fils du Régent meurt en 1752. Dès lors de nouveaux aménagements sont lancés pour la nouvelle duchesse d'Orléans, Louise Henriette de Bourbon-Conti. C'est à présent Pierre Contant d'Ivry qui s'en charge. Il réaménage complètement ses appartement qui ouvrent d'un coté sur la cour royale, de l'autre sur la cour des Fontaines. Les décors impressionnent beaucoup les contemporains. Ils constituent une étape nouvelle vers l'abandon de la rocaille raffinée de Boffrand, et créé ce que certains appellent le Louis XV classicisé. La symétrie reprend ses droits, l'architecture s'introduit à nouveau dans les ornements, les lignes, toujours courbes, le sont d'une manière plus puissante mais moins artificielle.
Les appartements de la duchesse occupent les salles marquées N et M.
La nouvelle cour des Fontaines est bâtie par l'architecte Cartaud, c'est à lui que l'on doit l'élégante façade sur la rue Valois.
(signalons que les travaux sont achevés depuis un mois, et le passage sous la salle à manger est de nouveau ouvert)
Le fils du Régent meurt en 1752. Dès lors de nouveaux aménagements sont lancés pour la nouvelle duchesse d'Orléans, Louise Henriette de Bourbon-Conti. C'est à présent Pierre Contant d'Ivry qui s'en charge. Il réaménage complètement ses appartement qui ouvrent d'un coté sur la cour royale, de l'autre sur la cour des Fontaines. Les décors impressionnent beaucoup les contemporains. Ils constituent une étape nouvelle vers l'abandon de la rocaille raffinée de Boffrand, et créé ce que certains appellent le Louis XV classicisé. La symétrie reprend ses droits, l'architecture s'introduit à nouveau dans les ornements, les lignes, toujours courbes, le sont d'une manière plus puissante mais moins artificielle.
Les appartements de la duchesse occupent les salles marquées N et M.
La nouvelle cour des Fontaines est bâtie par l'architecte Cartaud, c'est à lui que l'on doit l'élégante façade sur la rue Valois.
(signalons que les travaux sont achevés depuis un mois, et le passage sous la salle à manger est de nouveau ouvert)
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le Palais Royal, à Paris
Puis, en avril 1763, la salle construite par le cardinal part en fumée. Et avec elle une partie de la cour de Lemercier et des aménagements de Contant d'Ivry.
La salle étant du ressort de la ville, le duc obtint de l'Hotel de Ville que les façades du Palais soient rénovées à leur frais. C'est donc Pierre-Louis Moreau-Desproux, l'architecte de la Ville de Paris, qui créé les façades de la Cour d'honneur que nous connaissons aujourd'hui, ainsi que la nouvelle salle de l'Opéra. A cette occasion elle est déplacée légèrement et agrandie, comme on le voit sur ce plan de 1781.
La nouvelle salle est plus éloignée de la cour, laissant place à un grand escalier créé par Caffiéri. La famille ducale pouvait accéder à une loge particulière donnant sur la scène.
Contant d'Ivry intervient lui sur les intérieurs endommagés des appartements de la duchesse, ainsi que sur la façade de la cour royale.
A présent cour d'honneur (sur la rue) et cour royale (sur le jardin) sont dans l'axe l'une de l'autre. Mais l'ensemble reste désaxé par rapport au jardin.
Surtout, cet éloignement de la salle permet à Contant de créer dans ces années 1764-65 le magnifique escalier peint par Demachy et garni de sa rampe par Caffiéri (bien visible sur le plan) ainsi qu'un majestueux vestibule.
On peut imaginer qu'une fois passé la colonnade de Moreaux-Desproux, le carrosse ducal devait se stationner sous le pavillon central, pour descendre directement dans le vestibule ouvrant sur l'escalier.
La salle étant du ressort de la ville, le duc obtint de l'Hotel de Ville que les façades du Palais soient rénovées à leur frais. C'est donc Pierre-Louis Moreau-Desproux, l'architecte de la Ville de Paris, qui créé les façades de la Cour d'honneur que nous connaissons aujourd'hui, ainsi que la nouvelle salle de l'Opéra. A cette occasion elle est déplacée légèrement et agrandie, comme on le voit sur ce plan de 1781.
La nouvelle salle est plus éloignée de la cour, laissant place à un grand escalier créé par Caffiéri. La famille ducale pouvait accéder à une loge particulière donnant sur la scène.
Contant d'Ivry intervient lui sur les intérieurs endommagés des appartements de la duchesse, ainsi que sur la façade de la cour royale.
A présent cour d'honneur (sur la rue) et cour royale (sur le jardin) sont dans l'axe l'une de l'autre. Mais l'ensemble reste désaxé par rapport au jardin.
Surtout, cet éloignement de la salle permet à Contant de créer dans ces années 1764-65 le magnifique escalier peint par Demachy et garni de sa rampe par Caffiéri (bien visible sur le plan) ainsi qu'un majestueux vestibule.
On peut imaginer qu'une fois passé la colonnade de Moreaux-Desproux, le carrosse ducal devait se stationner sous le pavillon central, pour descendre directement dans le vestibule ouvrant sur l'escalier.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le Palais Royal, à Paris
En 1774 le duc d'Orléans épouse morganatiquement la marquise de Montesson. Dès lors il fréquente de moins en moins Saint Cloud et le Palais Royal où la marquise ne saurait être publiquement traitée comme son épouse. Puis en 1780 il cède le palais à son fils.
Dès lors il demande à Victor Louis de nouveaux aménagements. C'est la célèbre affaire du lotissement du Palais-Royal, qui commence dés l'année suivante. Cependant intervient un nouvel incendie, dont Vic d'Azyr nous parle sur ce sujet ; https://marie-antoinette.forumactif.org/t2019-8-juin-1781-incendie-de-l-opera
Heureusement il se cantonnera à la salle et aux loges, ne touchant pas le palais lui même.
Les projets de Louis évoluent progressivement vers le lotissement complet du pourtour du jardin. L'élévation sur rue reste très sobre, mais sur le jardin l'ensemble présente une grande élégance, tant dans les grandes lignes d'ensemble que dans les détails de sculpture.
Le plan de 1781 nous montre ces projets avant l'incendie. Celui-ci permit de dégager encore plus l'accès aux galeries.
Il nous montre aussi que ce projet prévoyait quatre galeries. La galerie d'Orléans devait fermer la cour royal, soutenue par des colonnes au rez de chaussée, et contenant une galerie présentant les trésors du duc ou bien ses appartements.
Les trois galeries sont terminée au début de 1784. La quatrième se résumait à des fondations. Son entourage conseil alors au duc d'y faire bâtir une galerie de bois pour accueillir des boutiques.
A peine les galeries achevée, en août 1786, commencent les travaux de la salle de l'Opéra grâce aux 6 milliards de Saint Cloud. Elle sera inauguré en mai 1790. Cependant l'Opéra ne s'y installera jamais.
Le duc avait d'abord pensé louer les appartements et boutiques des galeries. Mais bientôt le coût de ces constructions et son propre train de vie
le poussent à les vendre.
Finalement l'opération financière ne se révélera pas si rémunératrice que prévu, et le duc ne profitera que peu de temps du palais nouvellement aménagé.
Dans le jardin les allées et bassins laissent placent à des pavillons de treillage et le célèbre manège, qui fut très admiré.
On trouve partout le récit de la vie qu'on menait dans ces jardins et nouvelles galeries. Je ne m'étendrait donc pas.
Dès lors il demande à Victor Louis de nouveaux aménagements. C'est la célèbre affaire du lotissement du Palais-Royal, qui commence dés l'année suivante. Cependant intervient un nouvel incendie, dont Vic d'Azyr nous parle sur ce sujet ; https://marie-antoinette.forumactif.org/t2019-8-juin-1781-incendie-de-l-opera
Heureusement il se cantonnera à la salle et aux loges, ne touchant pas le palais lui même.
Les projets de Louis évoluent progressivement vers le lotissement complet du pourtour du jardin. L'élévation sur rue reste très sobre, mais sur le jardin l'ensemble présente une grande élégance, tant dans les grandes lignes d'ensemble que dans les détails de sculpture.
Le plan de 1781 nous montre ces projets avant l'incendie. Celui-ci permit de dégager encore plus l'accès aux galeries.
Il nous montre aussi que ce projet prévoyait quatre galeries. La galerie d'Orléans devait fermer la cour royal, soutenue par des colonnes au rez de chaussée, et contenant une galerie présentant les trésors du duc ou bien ses appartements.
Les trois galeries sont terminée au début de 1784. La quatrième se résumait à des fondations. Son entourage conseil alors au duc d'y faire bâtir une galerie de bois pour accueillir des boutiques.
A peine les galeries achevée, en août 1786, commencent les travaux de la salle de l'Opéra grâce aux 6 milliards de Saint Cloud. Elle sera inauguré en mai 1790. Cependant l'Opéra ne s'y installera jamais.
Le duc avait d'abord pensé louer les appartements et boutiques des galeries. Mais bientôt le coût de ces constructions et son propre train de vie
le poussent à les vendre.
Finalement l'opération financière ne se révélera pas si rémunératrice que prévu, et le duc ne profitera que peu de temps du palais nouvellement aménagé.
Dans le jardin les allées et bassins laissent placent à des pavillons de treillage et le célèbre manège, qui fut très admiré.
On trouve partout le récit de la vie qu'on menait dans ces jardins et nouvelles galeries. Je ne m'étendrait donc pas.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le Palais Royal, à Paris
De ce (ou ces) palais, voyons ce qu'il subsiste. Louis Philippe demandera à Fontaine d'achever la grande cour royale, ajoutant les colonnes et harmonisant les façades, alongées jusqu' à la galerie d'Orléans finalement en pierre.
Puis en 1871 un nouvel incendie, cette fois dans le palais, oblige à de nouveaux travaux de décoration. Un certain nombre de boiseries XVIIIe avaient survécut, mais les architectes de l'époque préferèrent créer de nouveaux décors. De même, la salle affectée maintenant à l'Académie française brûlera encore, ne laissant qu'une partie du vestibule et un façade du XVIIIe (rue Montpensier).
La façade sur la cour des fontaines, le grand escalier et la salle à manger de la duchesse sont les derniers vestiges des grands travaux de Contant d'Ivry.
Les galeries de Louis sont toujours en place, ayant peu changer. On peut cependant remarquer que les fleurs de lys et les lambels, symboles héraldiques du maître des lieux, furent buchcées sous la révolution et par Louis Philippe, et leur dernières traces sont aujourd'hui effacées par les ravalement en cours.
La cour d'honneur conserve ses façades de Moreau-Desproux, et la royale laisse encore voir celles de Contant et de Louis, harmonisées par Fontaine.
Finalement, du palais cardinal ne subsite qu'une chose, la galerie des rostres, proues de navire évoquant la charge d'amiral du cardinal, dans la cour royal, nouvellement nettoyés.
Puis en 1871 un nouvel incendie, cette fois dans le palais, oblige à de nouveaux travaux de décoration. Un certain nombre de boiseries XVIIIe avaient survécut, mais les architectes de l'époque préferèrent créer de nouveaux décors. De même, la salle affectée maintenant à l'Académie française brûlera encore, ne laissant qu'une partie du vestibule et un façade du XVIIIe (rue Montpensier).
La façade sur la cour des fontaines, le grand escalier et la salle à manger de la duchesse sont les derniers vestiges des grands travaux de Contant d'Ivry.
Les galeries de Louis sont toujours en place, ayant peu changer. On peut cependant remarquer que les fleurs de lys et les lambels, symboles héraldiques du maître des lieux, furent buchcées sous la révolution et par Louis Philippe, et leur dernières traces sont aujourd'hui effacées par les ravalement en cours.
La cour d'honneur conserve ses façades de Moreau-Desproux, et la royale laisse encore voir celles de Contant et de Louis, harmonisées par Fontaine.
Finalement, du palais cardinal ne subsite qu'une chose, la galerie des rostres, proues de navire évoquant la charge d'amiral du cardinal, dans la cour royal, nouvellement nettoyés.
Dernière édition par Lucius le Ven 24 Juil 2015, 18:33, édité 1 fois
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le Palais Royal, à Paris
Merci Lucius pour ce brillant exposé qui nous permet de déhausmanniser le Paris d'aujourd'hui afin de retrouver celui d'antan
Ce vestibule est absolument somptueux !!! boudoi30 :;\':;\':;
Bien à vous.
Ce vestibule est absolument somptueux !!! boudoi30 :;\':;\':;
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le Palais Royal, à Paris
Le plan de Turgot (1730) nous montre le Palais avant tout ces bouleversement.
On voit bien à droite la cour des princes, séparée du parc ouvert au public, avec au bout le salon à l'italienne d'Oppenordt.
On voit aussi que la place du Palais Royal n'était pas aussi étendue, loin s'en faut, qu'aujourd'hui. Il faisait face au château d'eau.
On voit bien à droite la cour des princes, séparée du parc ouvert au public, avec au bout le salon à l'italienne d'Oppenordt.
On voit aussi que la place du Palais Royal n'était pas aussi étendue, loin s'en faut, qu'aujourd'hui. Il faisait face au château d'eau.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le Palais Royal, à Paris
Merci beaucoup pour cette belle visite illustrée et commentée.
Que d'incendies !!!
J'aime beaucoup ce site, mais je ne suis malheureusement jamais entré dans aucun des bâtiments principaux.
Que d'incendies !!!
J'aime beaucoup ce site, mais je ne suis malheureusement jamais entré dans aucun des bâtiments principaux.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Palais Royal, à Paris
Des visites sont organisées. Mais elles montrent surtout les décors créés par la seconde république. J'aimerais cependant voir un jour le grand escalier boudoi30
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le Palais Royal, à Paris
... moi aussi, j'adorerais, il est majestueux, somptueux. On n'est pas chez le cousin du roi pour rien !
Merci, mon cher petit Lulu, pour ce reportage si instructif et si bien illustré sur ce fichu Palais-Royal, foyer de toutes les intrigues !!!
Je n'en connais aussi que l'extérieur .
Merci, mon cher petit Lulu, pour ce reportage si instructif et si bien illustré sur ce fichu Palais-Royal, foyer de toutes les intrigues !!!
Je n'en connais aussi que l'extérieur .
Dernière édition par Mme de Sabran le Mar 28 Juil 2015, 18:27, édité 1 fois
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Oui, quel beau lieux pour quelle infâmes occupations !
Mais de jours, les lieux sont occupés par des gens très bien.
Mais de jours, les lieux sont occupés par des gens très bien.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
.
Voici quelques photos que j'ai prises hier, dans les jardins du Palais Royal, à la faveur d'une petite escapade parisienne .
Les rosiers seront à tomber par-terre d'ici une à deux semaines !!!
Dans les remous de la Révolution, Orléans-Égalité a perdu ses billes ...
Damned ! ... nez à nez avec le fantôme d’Égalité !!!
Voici quelques photos que j'ai prises hier, dans les jardins du Palais Royal, à la faveur d'une petite escapade parisienne .
Les rosiers seront à tomber par-terre d'ici une à deux semaines !!!
Dans les remous de la Révolution, Orléans-Égalité a perdu ses billes ...
Damned ! ... nez à nez avec le fantôme d’Égalité !!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Après toutes ces années, je ne me fais toujours aux colonnes de Daniel BUREN ! ...Dans ce palais royal, gigantesque de beauté, ces petites choses sans hauteur de vue ...
ces choses malades qui sont incompréhensibles ...
Que voulait l'artiste exactement ? boudoi29
ces choses malades qui sont incompréhensibles ...
Que voulait l'artiste exactement ? boudoi29
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Le Palais Royal, à Paris
Moi qui ne les photographiais rien que pour vous !
Je blague ... :
Je blague ... :
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Comtesse Diane a écrit:Après toutes ces années, je ne me fais toujours pas aux colonnes de Daniel BUREN ! ...Dans ce palais royal, gigantesque de beauté, ces petites choses sans hauteur de vue ...
ces choses malades qui sont incompréhensibles ...
Que voulait l'artiste exactement ? boudoi29
Il serait difficile de donner ici même une explication exacte à cette œuvre, avant tout parce que ce type d’installation se prête plus au jeu des interprétations personnelles qu’à celui des grandes théories.
Installée dans la cour d’honneur du palais Royal, l’installation est composée de 260 colonnes rayées en noir et blanc. Toutes les colonnes prennent racine en sous-sol et émergent à l’air libre en hauteurs différentes, ce qui crée un rythme particulier, et un fort contraste avec l’architecture classique du Palais qui les entoure.
Parmi de multiples explications, une référence indéniable est en tout cas faite à l’époque antique, les colonnes représentant, entre autres symboles, une terre archéologique.
UNE ŒUVRE POLÉMIQUE
Une oeuvre qui depuis sa construction en 1985,a failli être détruite à plusieurs reprises ! Après sa création, de vives polémique ont en effet éclaté sur la défiguration qu’entrainaient les colonnes sur le monument du Palais Royal. Jacques Chirac, Maire de Paris, tenta même de faire arrêter les travaux en 1986, et le ministre de la culture de l’époque, François Léotard, évoqua même la possibilité de détruire l’installation.
Un projet qui sera oublié après de nombreux recours juridiques, initiés par l’artiste Daniel Buren en personne.
L’oeuvre a été rénovée en 2008, et a aujourd’hui réussi à s’imposer dans le paysage du palais Royal. Sans pour autant faire encore l’unanimité…
Mais pour ceux qui regretteraient le temps où les Colonnes n’existaient pas, cet « avant / après » réhabilitera peut-être en partie l’oeuvre. En effet, jusque dans les années 80, la cour où se trouve aujourd’hui l’installation était un… parking !
http://www.unjourdeplusaparis.com/paris-insolite/colonnes-buren
Pour ma part, je préfère ces colonnes de Buren à ce parking de voitures ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Mme de Sabran a écrit:Mais pour ceux qui regretteraient le temps où les Colonnes n’existaient pas, cet « avant / après » réhabilitera peut-être en partie l’œuvre. En effet, jusque dans les années 80, la cour où se trouve aujourd’hui l’installation était un… parking ![/i]
Pour ma part, je préfère ces colonnes de Buren à ce parking de voitures ...
Ben moi aussi ! L'esprit du Palais-Royal est bien mieux respecté maintenant qu'il n'est plus considéré comme un terrain banal et sans histoire !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le Palais Royal, à Paris
;
Dans le petit bouturage printanier que voici, chère Comtesse Diane, vous verrez que la nuit, la neige nous offre deux explications complémentaires l'une l'autre de la symbolique des colonnes de Buren .
Il démarre, ce bouturage, par des considérations bibliographiques ! :n,,;::::!!!:
L'anti-Versailles ou le palais royal de Philippe Égalité de René Héron de Villefosse
J. Dullis, 1974 , 355 p : 12,39 euros
.
Ce titre va bien dans le sens de ce que nous discutions, sur le roi de Versailles et le roi de Paris !
Le voici, ce Palais-Royal, rendez-vous privilégié des motionnaires, haut lieu de la sédition !
.
Palais-Royal 1780-1830 de Rodolphe Trouilleux
Bernard Giovanangeli , 2009, 224 p : 19 euros
"Par la grâce de Richelieu, puis du Prince d'Orléans, se dessinèrent, entre le XVIIe et le XVIIIe siècles, les jardins et les galeries du Palais-Royal. Cet enclos, situé au coeur de Paris, fut pendant des années l'endroit le plus animé et le plus couru de France. Lieu de palabres où l'on venait s'informer des ragots. Lieu de dissidence où se forgeait, à l'ombre des marronniers, l'opinion publique. Lieu de débauche où, trompant la vigilance des policiers, des couples s'encanaillaient dans la moiteur de l'été. Lieu de fête qui faisait converger, sous des arcades noires de monde, un monde mêlé de comédiens, de bateleurs, de joueurs et d'ivrognes. Rendez-vous des flâneurs, des débauchés, des philosophes et des écrivains, des filles de joie, des étrangers de passage, des familles. Dans ce livre au style enlevé, Rodophe Trouilleux nous fait revivre l'histoire palpitante de ces galeries et de ce jardin connus dans le monde entier. A sa lecture, nous serons tour à tour charmés, amusés, étonnés, comme ces Parisiens de la fin du XVIIIe siècle, qui ne connaissaient qu'un seul lieu de plaisir au monde: le Palais-Royal. La numérotation des arcades permettra au lecteur de se promener dans les lieux, livre en main, et de découvrir ainsi l'emplacement exact des établissements évoqués."
Résumé d'Amazone
.
Histoire du Palais Royal de Pierre François Léonard Fontaine et de Charles Percier
1834
Nikko a écrit :
Bonjour
Juste pour illustrer vos propos.
Cordialement
François :
C'est là qu'avec Bagatelle nous avons passes son anniversaire.
Aprés le restaurant la ballade au Palais Royal. C'etait magique.
C'est l'autre vue de la photo de la Marquise.
[/quote]
Kiki :
Il y a aussi le Grand Véfour :Amour?:, excellent pour les papilles. Mais le pire ce sont les colonnes de Buren que l'on viens de restaurer :accord:. Apparemment cela aura "juste" coûté 5,8 millions d'€ :violent:, nous aurions pu restaurer la maison de la Reine et changer cette M..... excusez moi pour le mot d'humeur.
Je crains qu'il ne reste que peu de choses des appartements du XVIIIe. Ce sont maintenant des salles dédiées à l'administration. Cependant certains décors de boiseries subsistes, au moins dans les appartements de la duchesse.
Avez-vous visité le Palais-Royal?
Il existe des visites thématiques du Ministère de la Culture, du Conseil d'Etat et du Conseil Constitutionnel ...
Renseignez-vous au bureau des visites conférences de Monum! (Centre des Monuments Nationaux!) ...
Le Conseil Constitutionnel
Le Palais-Royal abrite dans ses salons Louis-Philippe et Second Empire, une importante institution de la Cinquième République.
Le Conseil d’Etat
La plus haute juridiction administrative de France est installée depuis 1875 dans la partie principale du Palais Royal.
Inscription sur : visites-conferences@monuments-nationaux.fr ou par téléphone au 01 44 54 19 30 (répondeur)
Quelqu'un connait?????
Palais Royal de H.Veyrier:
Lucius :
Je me suis depuis un temps certain déjà intéressé à l'histoire de ce palais. J'espérais surtout découvrir ce qu'il restait du palais du XVIIIe siècle. Mais cela fut très difficile à trouver sur le net ! Après de longues et laborieuses recherches, recoupage de textes (pas toujours d'accord en plus !) et de plans, je suis arrivé à une chronologie des transformations assez satisfaisante, même si elle laisse encore quelques incertitudes.
Je vous la propose donc, pour vous faire profiter de mes recherches, et vous permettre de me corriger si vous avez des informations auxquelles je n'ai pas pu avoir accès.
Chronologie des transformations du Palais Royal dans la seconde moitié du XVIIIe et le début du XIXe siècle.
Le voici presque tel qu'il est en ce milieu du XVIIIe siècle, en grande partie oeuvre de Lemercier. Il faut imaginer, à gauche, une petite aile le long de la rue de Richelieu, qui fut décorée par Coypel.
1750-1754
Pour Louis l er Pieux, duc d'orléans, Jean Sylvain Cartaud construit les bâtiments des officiers de la Cour des Fontaines, à l'emplacement d'un ensemble complexe de bâtiments et de cours.
1752
A la mort de Louis Ier d'Orléans, le Palais royal revient à son fils Louis Philippe.
1754
Contant devient premier architecte du duc, qui lui demande de doubler l'aile est côté jardin, ce qui était l'aile d'Anne d'Autriche au XVIIe, et d'y placer de nouveaux appartements pour la duchesse (Louise de Conti).
1763
Un grand incendie se déclenche dans l'Opéra, qui brûle intégralement, ainsi que le corps central de Lemercier, ce que l'on voit très clairement sur cette gravure.
C'est l'occasion de remédier à une dissymétrie originelle du Palais entre les deux cours, celle de l'Horloge étant plus petite et décalée sur un côté.
La destruction de l'aile non-alignée par l'incendie et le rachat de maison sur le côté est de l'ancien opéra permet de décaler l'ensemble vers l'est en créant ainsi deux cours dont les ailes sont alignées.
en bleu les axes de cours, du palais cardinal, puis du Palais (ici en 1780)
1764-1773
Pierre Louis Moreau, comme architecte de la ville, reconstruit une salle pour l'Opéra, décalée vers l'est, il crée les avant-corps sur la rue (dont celui de droite est le balcon du foyer). Le nouveau mur fermant la cour est composé d'arcades en continuation des arcades du rez-de chaussée du théâtre.
Pierre Contant d'Ivry, architecte du duc, est lui chargé de reconstruire la Cour de l'Horloge, le corps central de la Cour d'honneur, et d'aménager l'intérieur endommagé.
C'est alors qu'il crée le grand escalier.
En 1773
Louis Philippe, veuf, contracte un mariage morganatique avec la marquise de Montesson.
Pour pouvoir vivre en égal avec son épouse, le duc quitte le Palais Royal, qu'il laisse au duc de Chartres.
1781
Un nouvel incendie se déclare dans la salle nouvellement inaugurée, mais qui ne touche que l'opéra et ses dépendances.
L’Opéra quitte la salle de Richelieu. Mais le duc ne désespère pas de voir revenir cette prestigieuse institution chez lui.
1781-1786
Victor Louis construit trois côtés de galeries et coupe la Cour des Fontaines, le déplacement de l'axe du jardin, rogné sur le côté ouest, appelle le doublement de la façade de la cour d'honneur, prévu sur les plans de V. Louis.
plan de 1790 (tout ce qui est représenté est-il réalisé ou bien reprend-il aussi les projets suspendus de Louis ?)
1785
Louis Philippe meurt, Louis Philippe Joseph, devenu duc d'Orléans, s'installe dans les appartements de son père, au bout de l'aile est, avec vue sur les jardins. Louise Adélaïde de Penthièvre, son épouse, s'installe dans les appartements aménagés par Contant d'Ivry.
1786
Transformation de la Galerie des Illustres en salle de balle.
1786-1829
Les galeries auraient dû être complétées par une quatrième, où V. Louis prévoyait d'amenager les nouveaux appartements ducaux, mais dont seules les fondations seront réalisées. Sur celles-ci on élève une "provisoire" galerie de bois.
1786-1790
Le duc et Victor abandonnent l'élévation de la quatrième aile pour commencer les travaux de construction d'une nouvelle salle de spectacle, toujours dans l'espoir du retour de l'Opéra.
1787-1788
Pour ce faire, ils ordonnent la destruction des trois ailes de la cour des princes (jardin de propreté, à l'ouest), qui comprenaient les galeries des illustres et de Coypel, et le salon Oppenord.
1817-1831
Construction de communs pour le palais et le théâtre côté rue de Richelieu, rajout des colonnades dans la cour d'honneur, des pavillons Valois et Montpensier, et construction de la galerie d'Orléans, alors couverte.
1871
Incendie de la Commune, l'aile droite de la Cour de l'Horloge et le corps central brûlent
Kiki :
Voilà un très bel exposé, cher Lucius !
La nuit, la neige :
Et bien illustré !
Alors vous n’aimez pas les colonnes de Buren, cher Lucius ? :
Même pas de nuit ?
Elles sont un hommage à la colonnade « historique » et, bien sûr, aux célèbres stores rayés.
Stores qui, eux, ne choquent personne ? Des kilomètres et des kilomètres pourtant.... boudoi32
Lucius :
Pour qu'ils me choquent, il faudrait encore que j'en ai eu connaissance ! Ils sont très vilains ! :délire:
La nuit, la neige :
On ne peut pas les louper pourtant... :mrgreen:
Je les aime bien, moi, ces stores rayés.
Je les trouve très élégants, et ils font aussi tout le charme de cet endroit... boudoi30
Je les aime, parce qu’ils me font penser aux cabines, tentes, et matelas sur les plages...
Comme je lui avouais que j’aimerais bien habiter un petit appartement ici, une amie qui travaille dans l’immobilier m’a récemment dit que le m2 se négocie à partir de 25 000 euros le m2.
Pour les appartements à peu près bien situés...
Oups ! C’est pas gagné !! :
Lucius :
Résumons donc : qu'est-ce qui est de qui dans le bâtiment que nous voyons aujourd'hui ?
La Cour de l'Horloge ;
Malgré l'incendie de la Commune, la façade de cette cour est encore XVIIIe, celle de 1764-1773, association des avant-corps des ailes et de la grille de Moreaux, et des façades et de l'avant-corps central de Contant d'Ivry.
La Cour des Fontaines ;
Malgré le percement de la rue de Valois par Victor Louis, Les bâtiments de Carraud et de Contant sont encore là (encore que les retours d'aile de Carraud aient été transformés pour absorber le passage de la rue, comme on peut le voir)
Des intérieurs de Contant d'Ivry il ne reste hélas que bien peu de chose.
Le splendide escalier, décoré par les grisailles de De Machy et Taraval ;
La salle à manger de la duchesse ;
Et les boiseries dorées de ce qui est l'actuel salle du comité des finances ;
Mais des pièces décrites par les gravures de l'Encyclopédie, rien ne subsite.
chambre de la duchesse ;
Monsieur de Coco :
Qui a lu L'anti-Versailles ou le Palais Royal de Philippe Egalité de Héron de Villefosse?
Je viens de finir de le lire et il est EXCELLENT!!!!!
Il décrit l'histoire du palais royal avec la description des lieux. Il y a beaucoup d'anecdotes. On y trouvait un cirque par exemple! La palais a failli être rasé. On apercevait régulièrement le "porteur" de la pique de la tête de la princesse de Lamballe au Café de Foy. Une statue de Camille Desmoulins avec une chaise de bronze ornait le jardin en 1905 est retirée en 1942.
Un large partie est consacrée bien sûr à Philippe Egalité qui n'était pas si mauvais que cela mais fut surpassé par les événements. Le Palais royal fut au coeur de la Révolution car d'une certaine façon, c'est ici qu'elle nacquit. Après, il fut complètement délaissé!!!!
Marie-Antoinette :
1786/1787 détruit par par un incendie en 1799
construit au milieu du jardin comme un bosquet : paré de fleurs et d'arbustes, rafraichi par des jets d'eau qui s'élançaient et retombaient de la terrasse placée au sommet de la construction - pour que l'élévation du cirque n'enlevât rien à la vue, on avait enfoui dans le sol la moitié de sa hauteur et on y arrivait par les parties basses et par des galeries souterraines.
L'intérieur était décoré par des compartiments de treillage !!!!
MARIE ANTOINETTE
Il y avait deux théâtres - côté place du palais royal - LA COMEDIE FRANÇAISE construite par LOUIS XIV et au bout de la galerie du beaujolais c'est à dire à gauche, même côté que le FRANÇAIS, le théâtre qui est devenu le THÉÂTRE DU PALAIS ROYAL dont LEONARD possédait deux arches !!!!!
MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\':
Kiki :
J'ai dû mal à situer le Café de Foy?????
Marie-Antoinette :
Ce café existe encore - il se trouve lorsque vous regardez la comédie française à droite dans le mur d'enceinte du palais royal la façade donnant sur la rue et la terrasse est le long vers les galeries !!!!!!
une image de l'incendie du palais royal - le café de Foy est à l'extrême gauche de la façade avec les colonnes !!!!!
à l'extrême droite c'est l'emplacement d'un ancien théâtre !!!!
c'est le CAFE DE NEMOURS qui est l'emplacement du CAFE DE FOY !!!!
MARIE ANTOINETTE
Kiki :
Ah Ok!!!!!! Je passe toujours devant et je pensais que le Café de Foy se situait dans la galerie Montpensier, plus à l'intérieur de l'enceinte du palais!!!!
C'est donc en face de ce café que C.Desmoulins est monté sur une des tables ?
Monsieur de Coco:
Une statue de Camille Desmoulins avec une chaise de bronze ornait le jardin en 1905 est retirée en 1942.
Marie-Antoinette :
La statue de CAMILLE DESMOULINS m'a contrariée et j'ai fait des recherches plus approfondies afin de rectifier une ENORME ERREUR !!!!!!
ma mémoire m'indiquait que l'actuel CAFE DE NEMOURS était sur l'emplacement du CAFE DE FOY !!!!!! QUE NENNI !!!!!
le café de FOY était bien à l'intérieur des galeries de pierre - côté gauche en entrant par la COMEDIE FRANCAISE - GALERIE MONTPENSIER !!!!!
Un plan "moderne" des lieux est nécessaire
A l'origine au 46 rue de Richelieu (numéro actuel) existait depuis 1700 dans la boutique de droite, un limonadier nommé FOIX, à l'enseigne" A LA BONNE FOY"racheté par son petit fils JOUSSEREAU en 1770 "une grande maison appelée vulgairement le CAFFE DE FOY donnant sur le jardin ayant porte cochère, boutique et arrière boutique de chaque côté de ladite porte ; appartement de six pièces de plein pied aux premier, second et troisième étages, ornez de boiseries et de glaces, chambre de domestiques au quatrième, un grenier au dessus, belles caves sous ladite maison, cour, puits et autres aisances -
qui en ce temps là longeait le jardin du PALAIS ROYAL !!!! un escalier particulier conduisait du café à l'une des entrées du jardin !!!!
En 1774
le DUC D'ORLEANS venait prendre une glace, car la limonadière Madame JOUSSEREAU était jeune et jolie !!!!il accorde sa protection pour l'exploitation - et donne - en audience particulière - l'autorisation de vendre des rafraichissements et des glaces dans la grande allée des marronniers du jardin où sera construites ensuite les galeries de pierre - galerie de MONTPENSIER et GALERIE DE VALOIS - interieur du jardin - à l'extérieur nous trouvons RUE DE MONTPENSIER et RUE DE VALOIS !!!!!!
il était interdit de placer des tables dans le jardin, on ne pouvait qu'y mettre des chaises.
En 1784 les galeries de pierre sont achevées le café de FOY s'établit dans les immeubles couvrant les arcades .. il fut le premier établissement à s'ouvrir
dans l'enceinte !!!!achetant dans la galerie '4 ou 7 arcades - le nombre n'est pas certain -
il exista jusqu'en 1863
Le 46, rue de Richelieu, séparé à cette époque par la nouvelle RUE DE MONTPENSIER en contrebas n'étant plus nécessaire il fut vendu en 1788
parmi les locataires - La veuve NADERMANN ancien luthier de la Reine qui vendait les harpes faites par ses fils !!!!
Au 26 ROSE BERTIN avait sa boutique LE GRAND MONGOL !!!!!
le 13 JUILLET 1789 CAMILLE DESMOULINS une épée à la main, un pistolet dans l'autre, harangue la foule une feuille de marronnier comme signe de ralliement - en quelques instants les marronniers du jardin sont totalement déplumés !!!!!!
le CAFE DE FOY modifie son orientation politique, d'abord dévoué aux patriotes, il devient plus monarchiste et constitutionnel, d'où batailleurs avec cannes épées, gourdins !!!!!!
réunion des vieux chevaliers de ST LOUIS, en février 1791 rassemblements de conspirateurs monarchiques demandant l' abolition des clubs !!!!!
en décembre 1791 les lieux étaient devenus "réceptacle de l'aristocratie " dont les CHEVALIERS DU POIGNARD !!!!
pendant la restauration le café reste égal à lui-même résistant à toutes les innovations - cigare, domino ou billard et est toujours le rendez-vous des ultra royalistes...
éclairage dans la grande salle à la mode de 1788 aux quinquets à huile - pas d'éclairage au gaz
Devient un restaurant en 1854 par LOUIS BIGNON qui en fait une des meilleures maisons de PARIS cédé en 1847 à son frère JULES !!!!!!
RUE DE RICHELIEU les 25 maisons du coté pair - en remontant de la place du palais royal - 22 (-DU 10 au 52) avaient vue directe sur le jardin !!!!lorsque PHILIPPE EGALIE fit batir par VICTOR LOUIS de 1781 à 1784 l'ensemble monumental que l'on voit encore de nos jours
les propriétaires de ces 22 maisons protestèrent car, progressivement ils s'étaient attribué un droit de jouissance sur le jardin, y ayant pris jour par autant de fenêtres et de portes qu'il leur avait semblé bon, ayant même leur escalier propre pour y descendre car le jardin était en contrebas de la rue de richelieu (il existe encore deux passages dont l'immeuble de Madame BERTIN au 26)
Au lieu d'avoir vue sur le jardin, ils eurent vue sur un ensemble dressé à 8 mètres du revers de leur immeuble, séparé par une rue sombre et étroite, ouverte par emprise sur le jardin avec un manque d'air et de soleil qui en firent, pendant longtemps, un véritable cloaque !!!
(même de nos jours, ces rues sont sinistres - la rue MONTPENSIER est animée le soir vers 20 heures et à Minuit par l'entrée et la sortie du théatre du PALAIS ROYAL qui se trouve au bout de celle-ci)
(personnellement j'ai passé plusieurs mois d'aout sinistres dans mon enfance, dans un entresol situé au dessus du GRAND VEFOUR !!!!!)
en conclusion, je vous invite à faire une belle promenade tant dans le PALAIS ROYAL et ses galeries - la plus fréquentée est MONTPENSIER l'autre est triste et de nombreuses boutiques sont vides et à louer (galerie sinistrée)et dans la rue de RICHELIEU !!!!!
(pour la rue de RICHELIEU je vous conseille de JACQUES HILLAIRET - LA RUE DE RICHELIEU - ouvrage réédité par le LIBRAIRIES DELAMAIN place du Palais Royal devant le métro dont j'ai tiré quelques lignes)
bonne lecture
MARIE ANTOINETTE : : :
Marie-Antoinette :
Les images valent mieux que les explications -
1 et 2 immeuble 26 rue de Richelieu et son passage donnant sur la rue MONTPENSIER - immeuble de ROSE BERTIN
3 immeuble 46, rue de Richelieu ancien café de foy
4 escalier sis angle rue de MONTPENSIER, RUE DE BEAUJOLAIS devant le THEATRE DU PALAIS ROYAL arrivant de la rue de Richelieu sous un immeuble !!!
Pour finir une vue d'atmosphère début XX° de la rue de RICHELIEU devant l'entrée de la BIBLIOTHEQUE NATIONALE
MARIE ANTOINETTE
Kiki :
Quelques photos du Palais Royal...
Et une petite photo (pas très nette..) d'une des loges !
[/quote]
Détail de la façade du Palais Royal .
Une question, s'il vous plaît, cher Lucius !
Pourquoi cette barre de bâtardise ?
Les Orléans n'étaient pas censés former une branche bâtarde . Alors ?
Au sujet du Café de Foy, le premier à ouvrir ses portes au Palais Royal remanié par le futur Egalité :
On n'a pas besoin d'y demander la parole, d'attendre son tour pendant des heures . On propose une motion . Si elle trouve des partisans, on fait monter l'orateur sur une chaise . S'il est applaudi, on la rédige; s'il est sifflé, il s'en va .
Ainsi faisaient les Romains dont le Forum ne ressemblait pas mal au Palais Royal .
« Paris secret et insolite : Les Echos du 2 avrilParis secret et insolite : Le Point du 9 avril »
Blason de la famille d’Orléans
Il ne s'agit nullement d'une barre de bâtardise (on parle d'ailleurs de "bâton posé en barre") mais d'un lambel, typique des brisures marquant les armes d'un cadet.
Le détail est très intéressant, je ne l'avais jamais remarqué ! Merci
Le bûchage a aussi pu avoir lieu sous Louis Philippe, qui organisa une chasse aux fleurs de lys, qui rappelaient par trop qu'il n'était qu'un cadet usurpateur.
Notre petit Lulu poursuit, intarissable :
La Cour d'Honneur
C'est là que les choses deviennent difficiles.
Dernier vestige du Palais Cardinal, la célèbre galerie des Rostres fut respectée par Contant lors de son réaménagement de la Cour en 1764. C'est probablement celle-ci que l'on voit encore aujourd'hui (à l'exception des colonnades).
le trait violet indique la fin de l'aile du XVIIIe siècle, et la coupole dans la toiture est celle du nouvel escalier
La façade face au jardin est la plus problématique. Elle fit partie du réaménagement de 1764, puisque sa toiture avait brulé, occasion de reconstruire l'avant-corps central, qui s'accorde avec celui côté cour de l'Horloge.
Lors du lotissement des jardins, l'axe de ceux-ci est déplacé vers l'est. Pour conserver une harmonie entre la Cour d'Honneur et le nouvel ensemble de galeries, Louis prévoit de doubler la cour et donc l'avant-corps central et de reproduire la façade de Contant mais 25 mètres plus à l'ouest.
On voit cette transformation entre ces deux plans, de 1775 et de 1790
Mais lors des travaux de restauration de Fontaine pour Louis Philippe de 1817, il est mentionné des restaurations sur la Cour d'honneur. De quoi s'agit il ? Les projets de Louis ne furent-ils pas réalisés ? Auquel cas le plan de 1790 ferait une synthèse entre ce qui existait déjà et ce qu'il était prévu de construire ? Ou bien s'agit-il de transformation non pas structurelle, mais décorative ?
J'en arrive à la conclusion que cette façade est en partie de Contant, révisée par Louis, et peut être retouchée par Fontaine...
L'aile ouest est une copie (au moins pour les étages supérieurs) de celle de Contant, mais décalée par le projet de Louis (et réalisée par lui ou Fontaine).
Celui-ci, en 1817-1831, va allonger ces deux ailes et leur ajouter des pavillons (Valois et Montpensier).
Ce tableau nous montre les travaux en cours en 1830.
Remarques : le rajout dans le style de Contant ne serait, selon les plans, que de trois fenêtres. Le peintre en a-t-il ajouté ou bien a-t-il fallu aussi restaurer les toitures ?
A ce stade des travaux pointe le bas de l'attique qui différencie les pavillons des ailes.
Aux restaurations de Fontaine on doit aussi les colonnades qui longent les deux ailes ouest et est et la destruction de la galerie de bois, remplacée par l'aile d'Orléans.
Et voici le plan actuel, que j'ai colorié (plus ou moins adroitement) pour en indiquer l'origine :
Les pièces striées sont celles dont le décor est XVIIIe (comme vous le voyez, il y en a bien peu).
Si le théâtre fut conçu par Victor Louis, la façade néanmoins fut restaurée après l'incendie de 1900. Si les caractéristiques générales de la façade semblent avoir été conservées, j'ai préféré employer un bleu clair pour indiquer un "Victor Louis restauré".
En espérant que cet exposé détaillé et long vous intéressera, ou au moins vous serve à l'avenir .
.......................................... FIN DE CE BOUTURAGE !
.........................
.
Dans le petit bouturage printanier que voici, chère Comtesse Diane, vous verrez que la nuit, la neige nous offre deux explications complémentaires l'une l'autre de la symbolique des colonnes de Buren .
Il démarre, ce bouturage, par des considérations bibliographiques ! :n,,;::::!!!:
L'anti-Versailles ou le palais royal de Philippe Égalité de René Héron de Villefosse
J. Dullis, 1974 , 355 p : 12,39 euros
.
Ce titre va bien dans le sens de ce que nous discutions, sur le roi de Versailles et le roi de Paris !
Le voici, ce Palais-Royal, rendez-vous privilégié des motionnaires, haut lieu de la sédition !
.
Palais-Royal 1780-1830 de Rodolphe Trouilleux
Bernard Giovanangeli , 2009, 224 p : 19 euros
"Par la grâce de Richelieu, puis du Prince d'Orléans, se dessinèrent, entre le XVIIe et le XVIIIe siècles, les jardins et les galeries du Palais-Royal. Cet enclos, situé au coeur de Paris, fut pendant des années l'endroit le plus animé et le plus couru de France. Lieu de palabres où l'on venait s'informer des ragots. Lieu de dissidence où se forgeait, à l'ombre des marronniers, l'opinion publique. Lieu de débauche où, trompant la vigilance des policiers, des couples s'encanaillaient dans la moiteur de l'été. Lieu de fête qui faisait converger, sous des arcades noires de monde, un monde mêlé de comédiens, de bateleurs, de joueurs et d'ivrognes. Rendez-vous des flâneurs, des débauchés, des philosophes et des écrivains, des filles de joie, des étrangers de passage, des familles. Dans ce livre au style enlevé, Rodophe Trouilleux nous fait revivre l'histoire palpitante de ces galeries et de ce jardin connus dans le monde entier. A sa lecture, nous serons tour à tour charmés, amusés, étonnés, comme ces Parisiens de la fin du XVIIIe siècle, qui ne connaissaient qu'un seul lieu de plaisir au monde: le Palais-Royal. La numérotation des arcades permettra au lecteur de se promener dans les lieux, livre en main, et de découvrir ainsi l'emplacement exact des établissements évoqués."
Résumé d'Amazone
.
Histoire du Palais Royal de Pierre François Léonard Fontaine et de Charles Percier
1834
Nikko a écrit :
Bonjour
Juste pour illustrer vos propos.
Cordialement
François :
C'est là qu'avec Bagatelle nous avons passes son anniversaire.
Aprés le restaurant la ballade au Palais Royal. C'etait magique.
C'est l'autre vue de la photo de la Marquise.
[/quote]
Kiki :
Il y a aussi le Grand Véfour :Amour?:, excellent pour les papilles. Mais le pire ce sont les colonnes de Buren que l'on viens de restaurer :accord:. Apparemment cela aura "juste" coûté 5,8 millions d'€ :violent:, nous aurions pu restaurer la maison de la Reine et changer cette M..... excusez moi pour le mot d'humeur.
Je crains qu'il ne reste que peu de choses des appartements du XVIIIe. Ce sont maintenant des salles dédiées à l'administration. Cependant certains décors de boiseries subsistes, au moins dans les appartements de la duchesse.
Avez-vous visité le Palais-Royal?
Il existe des visites thématiques du Ministère de la Culture, du Conseil d'Etat et du Conseil Constitutionnel ...
Renseignez-vous au bureau des visites conférences de Monum! (Centre des Monuments Nationaux!) ...
Le Conseil Constitutionnel
Le Palais-Royal abrite dans ses salons Louis-Philippe et Second Empire, une importante institution de la Cinquième République.
Le Conseil d’Etat
La plus haute juridiction administrative de France est installée depuis 1875 dans la partie principale du Palais Royal.
Inscription sur : visites-conferences@monuments-nationaux.fr ou par téléphone au 01 44 54 19 30 (répondeur)
Quelqu'un connait?????
Palais Royal de H.Veyrier:
Lucius :
Je me suis depuis un temps certain déjà intéressé à l'histoire de ce palais. J'espérais surtout découvrir ce qu'il restait du palais du XVIIIe siècle. Mais cela fut très difficile à trouver sur le net ! Après de longues et laborieuses recherches, recoupage de textes (pas toujours d'accord en plus !) et de plans, je suis arrivé à une chronologie des transformations assez satisfaisante, même si elle laisse encore quelques incertitudes.
Je vous la propose donc, pour vous faire profiter de mes recherches, et vous permettre de me corriger si vous avez des informations auxquelles je n'ai pas pu avoir accès.
Chronologie des transformations du Palais Royal dans la seconde moitié du XVIIIe et le début du XIXe siècle.
Le voici presque tel qu'il est en ce milieu du XVIIIe siècle, en grande partie oeuvre de Lemercier. Il faut imaginer, à gauche, une petite aile le long de la rue de Richelieu, qui fut décorée par Coypel.
1750-1754
Pour Louis l er Pieux, duc d'orléans, Jean Sylvain Cartaud construit les bâtiments des officiers de la Cour des Fontaines, à l'emplacement d'un ensemble complexe de bâtiments et de cours.
1752
A la mort de Louis Ier d'Orléans, le Palais royal revient à son fils Louis Philippe.
1754
Contant devient premier architecte du duc, qui lui demande de doubler l'aile est côté jardin, ce qui était l'aile d'Anne d'Autriche au XVIIe, et d'y placer de nouveaux appartements pour la duchesse (Louise de Conti).
1763
Un grand incendie se déclenche dans l'Opéra, qui brûle intégralement, ainsi que le corps central de Lemercier, ce que l'on voit très clairement sur cette gravure.
C'est l'occasion de remédier à une dissymétrie originelle du Palais entre les deux cours, celle de l'Horloge étant plus petite et décalée sur un côté.
La destruction de l'aile non-alignée par l'incendie et le rachat de maison sur le côté est de l'ancien opéra permet de décaler l'ensemble vers l'est en créant ainsi deux cours dont les ailes sont alignées.
en bleu les axes de cours, du palais cardinal, puis du Palais (ici en 1780)
1764-1773
Pierre Louis Moreau, comme architecte de la ville, reconstruit une salle pour l'Opéra, décalée vers l'est, il crée les avant-corps sur la rue (dont celui de droite est le balcon du foyer). Le nouveau mur fermant la cour est composé d'arcades en continuation des arcades du rez-de chaussée du théâtre.
Pierre Contant d'Ivry, architecte du duc, est lui chargé de reconstruire la Cour de l'Horloge, le corps central de la Cour d'honneur, et d'aménager l'intérieur endommagé.
C'est alors qu'il crée le grand escalier.
En 1773
Louis Philippe, veuf, contracte un mariage morganatique avec la marquise de Montesson.
Pour pouvoir vivre en égal avec son épouse, le duc quitte le Palais Royal, qu'il laisse au duc de Chartres.
1781
Un nouvel incendie se déclare dans la salle nouvellement inaugurée, mais qui ne touche que l'opéra et ses dépendances.
L’Opéra quitte la salle de Richelieu. Mais le duc ne désespère pas de voir revenir cette prestigieuse institution chez lui.
1781-1786
Victor Louis construit trois côtés de galeries et coupe la Cour des Fontaines, le déplacement de l'axe du jardin, rogné sur le côté ouest, appelle le doublement de la façade de la cour d'honneur, prévu sur les plans de V. Louis.
plan de 1790 (tout ce qui est représenté est-il réalisé ou bien reprend-il aussi les projets suspendus de Louis ?)
1785
Louis Philippe meurt, Louis Philippe Joseph, devenu duc d'Orléans, s'installe dans les appartements de son père, au bout de l'aile est, avec vue sur les jardins. Louise Adélaïde de Penthièvre, son épouse, s'installe dans les appartements aménagés par Contant d'Ivry.
1786
Transformation de la Galerie des Illustres en salle de balle.
1786-1829
Les galeries auraient dû être complétées par une quatrième, où V. Louis prévoyait d'amenager les nouveaux appartements ducaux, mais dont seules les fondations seront réalisées. Sur celles-ci on élève une "provisoire" galerie de bois.
1786-1790
Le duc et Victor abandonnent l'élévation de la quatrième aile pour commencer les travaux de construction d'une nouvelle salle de spectacle, toujours dans l'espoir du retour de l'Opéra.
1787-1788
Pour ce faire, ils ordonnent la destruction des trois ailes de la cour des princes (jardin de propreté, à l'ouest), qui comprenaient les galeries des illustres et de Coypel, et le salon Oppenord.
1817-1831
Construction de communs pour le palais et le théâtre côté rue de Richelieu, rajout des colonnades dans la cour d'honneur, des pavillons Valois et Montpensier, et construction de la galerie d'Orléans, alors couverte.
1871
Incendie de la Commune, l'aile droite de la Cour de l'Horloge et le corps central brûlent
Kiki :
Voilà un très bel exposé, cher Lucius !
La nuit, la neige :
Et bien illustré !
Alors vous n’aimez pas les colonnes de Buren, cher Lucius ? :
Même pas de nuit ?
Elles sont un hommage à la colonnade « historique » et, bien sûr, aux célèbres stores rayés.
Stores qui, eux, ne choquent personne ? Des kilomètres et des kilomètres pourtant.... boudoi32
Lucius :
Pour qu'ils me choquent, il faudrait encore que j'en ai eu connaissance ! Ils sont très vilains ! :délire:
La nuit, la neige :
On ne peut pas les louper pourtant... :mrgreen:
Je les aime bien, moi, ces stores rayés.
Je les trouve très élégants, et ils font aussi tout le charme de cet endroit... boudoi30
Je les aime, parce qu’ils me font penser aux cabines, tentes, et matelas sur les plages...
Comme je lui avouais que j’aimerais bien habiter un petit appartement ici, une amie qui travaille dans l’immobilier m’a récemment dit que le m2 se négocie à partir de 25 000 euros le m2.
Pour les appartements à peu près bien situés...
Oups ! C’est pas gagné !! :
Lucius :
Résumons donc : qu'est-ce qui est de qui dans le bâtiment que nous voyons aujourd'hui ?
La Cour de l'Horloge ;
Malgré l'incendie de la Commune, la façade de cette cour est encore XVIIIe, celle de 1764-1773, association des avant-corps des ailes et de la grille de Moreaux, et des façades et de l'avant-corps central de Contant d'Ivry.
La Cour des Fontaines ;
Malgré le percement de la rue de Valois par Victor Louis, Les bâtiments de Carraud et de Contant sont encore là (encore que les retours d'aile de Carraud aient été transformés pour absorber le passage de la rue, comme on peut le voir)
Des intérieurs de Contant d'Ivry il ne reste hélas que bien peu de chose.
Le splendide escalier, décoré par les grisailles de De Machy et Taraval ;
La salle à manger de la duchesse ;
Et les boiseries dorées de ce qui est l'actuel salle du comité des finances ;
Mais des pièces décrites par les gravures de l'Encyclopédie, rien ne subsite.
chambre de la duchesse ;
Monsieur de Coco :
Qui a lu L'anti-Versailles ou le Palais Royal de Philippe Egalité de Héron de Villefosse?
Je viens de finir de le lire et il est EXCELLENT!!!!!
Il décrit l'histoire du palais royal avec la description des lieux. Il y a beaucoup d'anecdotes. On y trouvait un cirque par exemple! La palais a failli être rasé. On apercevait régulièrement le "porteur" de la pique de la tête de la princesse de Lamballe au Café de Foy. Une statue de Camille Desmoulins avec une chaise de bronze ornait le jardin en 1905 est retirée en 1942.
Un large partie est consacrée bien sûr à Philippe Egalité qui n'était pas si mauvais que cela mais fut surpassé par les événements. Le Palais royal fut au coeur de la Révolution car d'une certaine façon, c'est ici qu'elle nacquit. Après, il fut complètement délaissé!!!!
Marie-Antoinette :
1786/1787 détruit par par un incendie en 1799
construit au milieu du jardin comme un bosquet : paré de fleurs et d'arbustes, rafraichi par des jets d'eau qui s'élançaient et retombaient de la terrasse placée au sommet de la construction - pour que l'élévation du cirque n'enlevât rien à la vue, on avait enfoui dans le sol la moitié de sa hauteur et on y arrivait par les parties basses et par des galeries souterraines.
L'intérieur était décoré par des compartiments de treillage !!!!
MARIE ANTOINETTE
Il y avait deux théâtres - côté place du palais royal - LA COMEDIE FRANÇAISE construite par LOUIS XIV et au bout de la galerie du beaujolais c'est à dire à gauche, même côté que le FRANÇAIS, le théâtre qui est devenu le THÉÂTRE DU PALAIS ROYAL dont LEONARD possédait deux arches !!!!!
MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\':
Kiki :
J'ai dû mal à situer le Café de Foy?????
Marie-Antoinette :
Ce café existe encore - il se trouve lorsque vous regardez la comédie française à droite dans le mur d'enceinte du palais royal la façade donnant sur la rue et la terrasse est le long vers les galeries !!!!!!
une image de l'incendie du palais royal - le café de Foy est à l'extrême gauche de la façade avec les colonnes !!!!!
à l'extrême droite c'est l'emplacement d'un ancien théâtre !!!!
c'est le CAFE DE NEMOURS qui est l'emplacement du CAFE DE FOY !!!!
MARIE ANTOINETTE
Kiki :
Ah Ok!!!!!! Je passe toujours devant et je pensais que le Café de Foy se situait dans la galerie Montpensier, plus à l'intérieur de l'enceinte du palais!!!!
C'est donc en face de ce café que C.Desmoulins est monté sur une des tables ?
Monsieur de Coco:
Une statue de Camille Desmoulins avec une chaise de bronze ornait le jardin en 1905 est retirée en 1942.
Marie-Antoinette :
La statue de CAMILLE DESMOULINS m'a contrariée et j'ai fait des recherches plus approfondies afin de rectifier une ENORME ERREUR !!!!!!
ma mémoire m'indiquait que l'actuel CAFE DE NEMOURS était sur l'emplacement du CAFE DE FOY !!!!!! QUE NENNI !!!!!
le café de FOY était bien à l'intérieur des galeries de pierre - côté gauche en entrant par la COMEDIE FRANCAISE - GALERIE MONTPENSIER !!!!!
Un plan "moderne" des lieux est nécessaire
A l'origine au 46 rue de Richelieu (numéro actuel) existait depuis 1700 dans la boutique de droite, un limonadier nommé FOIX, à l'enseigne" A LA BONNE FOY"racheté par son petit fils JOUSSEREAU en 1770 "une grande maison appelée vulgairement le CAFFE DE FOY donnant sur le jardin ayant porte cochère, boutique et arrière boutique de chaque côté de ladite porte ; appartement de six pièces de plein pied aux premier, second et troisième étages, ornez de boiseries et de glaces, chambre de domestiques au quatrième, un grenier au dessus, belles caves sous ladite maison, cour, puits et autres aisances -
qui en ce temps là longeait le jardin du PALAIS ROYAL !!!! un escalier particulier conduisait du café à l'une des entrées du jardin !!!!
En 1774
le DUC D'ORLEANS venait prendre une glace, car la limonadière Madame JOUSSEREAU était jeune et jolie !!!!il accorde sa protection pour l'exploitation - et donne - en audience particulière - l'autorisation de vendre des rafraichissements et des glaces dans la grande allée des marronniers du jardin où sera construites ensuite les galeries de pierre - galerie de MONTPENSIER et GALERIE DE VALOIS - interieur du jardin - à l'extérieur nous trouvons RUE DE MONTPENSIER et RUE DE VALOIS !!!!!!
il était interdit de placer des tables dans le jardin, on ne pouvait qu'y mettre des chaises.
En 1784 les galeries de pierre sont achevées le café de FOY s'établit dans les immeubles couvrant les arcades .. il fut le premier établissement à s'ouvrir
dans l'enceinte !!!!achetant dans la galerie '4 ou 7 arcades - le nombre n'est pas certain -
il exista jusqu'en 1863
Le 46, rue de Richelieu, séparé à cette époque par la nouvelle RUE DE MONTPENSIER en contrebas n'étant plus nécessaire il fut vendu en 1788
parmi les locataires - La veuve NADERMANN ancien luthier de la Reine qui vendait les harpes faites par ses fils !!!!
Au 26 ROSE BERTIN avait sa boutique LE GRAND MONGOL !!!!!
le 13 JUILLET 1789 CAMILLE DESMOULINS une épée à la main, un pistolet dans l'autre, harangue la foule une feuille de marronnier comme signe de ralliement - en quelques instants les marronniers du jardin sont totalement déplumés !!!!!!
le CAFE DE FOY modifie son orientation politique, d'abord dévoué aux patriotes, il devient plus monarchiste et constitutionnel, d'où batailleurs avec cannes épées, gourdins !!!!!!
réunion des vieux chevaliers de ST LOUIS, en février 1791 rassemblements de conspirateurs monarchiques demandant l' abolition des clubs !!!!!
en décembre 1791 les lieux étaient devenus "réceptacle de l'aristocratie " dont les CHEVALIERS DU POIGNARD !!!!
pendant la restauration le café reste égal à lui-même résistant à toutes les innovations - cigare, domino ou billard et est toujours le rendez-vous des ultra royalistes...
éclairage dans la grande salle à la mode de 1788 aux quinquets à huile - pas d'éclairage au gaz
Devient un restaurant en 1854 par LOUIS BIGNON qui en fait une des meilleures maisons de PARIS cédé en 1847 à son frère JULES !!!!!!
RUE DE RICHELIEU les 25 maisons du coté pair - en remontant de la place du palais royal - 22 (-DU 10 au 52) avaient vue directe sur le jardin !!!!lorsque PHILIPPE EGALIE fit batir par VICTOR LOUIS de 1781 à 1784 l'ensemble monumental que l'on voit encore de nos jours
les propriétaires de ces 22 maisons protestèrent car, progressivement ils s'étaient attribué un droit de jouissance sur le jardin, y ayant pris jour par autant de fenêtres et de portes qu'il leur avait semblé bon, ayant même leur escalier propre pour y descendre car le jardin était en contrebas de la rue de richelieu (il existe encore deux passages dont l'immeuble de Madame BERTIN au 26)
Au lieu d'avoir vue sur le jardin, ils eurent vue sur un ensemble dressé à 8 mètres du revers de leur immeuble, séparé par une rue sombre et étroite, ouverte par emprise sur le jardin avec un manque d'air et de soleil qui en firent, pendant longtemps, un véritable cloaque !!!
(même de nos jours, ces rues sont sinistres - la rue MONTPENSIER est animée le soir vers 20 heures et à Minuit par l'entrée et la sortie du théatre du PALAIS ROYAL qui se trouve au bout de celle-ci)
(personnellement j'ai passé plusieurs mois d'aout sinistres dans mon enfance, dans un entresol situé au dessus du GRAND VEFOUR !!!!!)
en conclusion, je vous invite à faire une belle promenade tant dans le PALAIS ROYAL et ses galeries - la plus fréquentée est MONTPENSIER l'autre est triste et de nombreuses boutiques sont vides et à louer (galerie sinistrée)et dans la rue de RICHELIEU !!!!!
(pour la rue de RICHELIEU je vous conseille de JACQUES HILLAIRET - LA RUE DE RICHELIEU - ouvrage réédité par le LIBRAIRIES DELAMAIN place du Palais Royal devant le métro dont j'ai tiré quelques lignes)
bonne lecture
MARIE ANTOINETTE : : :
Marie-Antoinette :
Les images valent mieux que les explications -
1 et 2 immeuble 26 rue de Richelieu et son passage donnant sur la rue MONTPENSIER - immeuble de ROSE BERTIN
3 immeuble 46, rue de Richelieu ancien café de foy
4 escalier sis angle rue de MONTPENSIER, RUE DE BEAUJOLAIS devant le THEATRE DU PALAIS ROYAL arrivant de la rue de Richelieu sous un immeuble !!!
Pour finir une vue d'atmosphère début XX° de la rue de RICHELIEU devant l'entrée de la BIBLIOTHEQUE NATIONALE
MARIE ANTOINETTE
Kiki :
Quelques photos du Palais Royal...
Et une petite photo (pas très nette..) d'une des loges !
[/quote]
Détail de la façade du Palais Royal .
Une question, s'il vous plaît, cher Lucius !
Pourquoi cette barre de bâtardise ?
Les Orléans n'étaient pas censés former une branche bâtarde . Alors ?
Au sujet du Café de Foy, le premier à ouvrir ses portes au Palais Royal remanié par le futur Egalité :
On n'a pas besoin d'y demander la parole, d'attendre son tour pendant des heures . On propose une motion . Si elle trouve des partisans, on fait monter l'orateur sur une chaise . S'il est applaudi, on la rédige; s'il est sifflé, il s'en va .
Ainsi faisaient les Romains dont le Forum ne ressemblait pas mal au Palais Royal .
« Paris secret et insolite : Les Echos du 2 avrilParis secret et insolite : Le Point du 9 avril »
En observant d’un peu plus près cette gravure représentant l’appel de Camille Desmoulins dans le jardin du Palais Royal – le 12 juillet 1789 debout sur une table du café de Foy – j’ai remarqué que figuraient au dessus des arcades, les armoiries de la maison d’Orléans composées de trois fleurs de lys surmontées de la barre de bâtardise. Logique puisque le duc d’Orléans était le créateur des arcades. Mais j’ai crû que le graveur avait un peu « arrangé » la réalité en ajoutant ces fleurs de lys.
Camille Desmoulins, sortant du café de Foy établi sous les galeries, saute sur une chaise et, tenant d’une main une épée nue, de l’autre un pistolet, crie : « Aux armes ! » Puis il jette des mots hachés : « J’arrive de Versailles, Necker est chassé ; c’est le tocsin d’une Saint-Barthélemy de patriotes. Ce soir même tous les bataillons suisses et allemands sortiront du Champ-de-Mars pour nous égorger. Une ressource nous reste, c’est de courir aux armes ! » Des voix hurlent : « Aux armes ! » Quelqu’un arrache une feuille de marronnier et la glisse dans la ganse de son chapeau : « Il nous faut une cocarde pour nous reconnaître. Celle-ci a la couleur de l’espérance ! » Tous la prennent, au point que les branches sont dépouillées.
Ne cherchez pas les fleurs de lys…
Détail de la gravure
Blason de la famille d’Orléans
Et pourtant, en regardant bien…
On finit par trouver!
Quelle surprise de trouver ces traces au dessus des arcades! Les fleurs de lys ont donc été soigneusement bûchées, probablement pendant la tourmente révolutionnaire. Pas de trace, par contre des barres de batardise.
Des fleurs de lys grattées, donc. Tout un symbole en ce haut lieu de la Révolution française.
[/quote]Il ne s'agit nullement d'une barre de bâtardise (on parle d'ailleurs de "bâton posé en barre") mais d'un lambel, typique des brisures marquant les armes d'un cadet.
Le détail est très intéressant, je ne l'avais jamais remarqué ! Merci
Le bûchage a aussi pu avoir lieu sous Louis Philippe, qui organisa une chasse aux fleurs de lys, qui rappelaient par trop qu'il n'était qu'un cadet usurpateur.
Notre petit Lulu poursuit, intarissable :
La Cour d'Honneur
C'est là que les choses deviennent difficiles.
Dernier vestige du Palais Cardinal, la célèbre galerie des Rostres fut respectée par Contant lors de son réaménagement de la Cour en 1764. C'est probablement celle-ci que l'on voit encore aujourd'hui (à l'exception des colonnades).
le trait violet indique la fin de l'aile du XVIIIe siècle, et la coupole dans la toiture est celle du nouvel escalier
La façade face au jardin est la plus problématique. Elle fit partie du réaménagement de 1764, puisque sa toiture avait brulé, occasion de reconstruire l'avant-corps central, qui s'accorde avec celui côté cour de l'Horloge.
Lors du lotissement des jardins, l'axe de ceux-ci est déplacé vers l'est. Pour conserver une harmonie entre la Cour d'Honneur et le nouvel ensemble de galeries, Louis prévoit de doubler la cour et donc l'avant-corps central et de reproduire la façade de Contant mais 25 mètres plus à l'ouest.
On voit cette transformation entre ces deux plans, de 1775 et de 1790
Mais lors des travaux de restauration de Fontaine pour Louis Philippe de 1817, il est mentionné des restaurations sur la Cour d'honneur. De quoi s'agit il ? Les projets de Louis ne furent-ils pas réalisés ? Auquel cas le plan de 1790 ferait une synthèse entre ce qui existait déjà et ce qu'il était prévu de construire ? Ou bien s'agit-il de transformation non pas structurelle, mais décorative ?
J'en arrive à la conclusion que cette façade est en partie de Contant, révisée par Louis, et peut être retouchée par Fontaine...
L'aile ouest est une copie (au moins pour les étages supérieurs) de celle de Contant, mais décalée par le projet de Louis (et réalisée par lui ou Fontaine).
Celui-ci, en 1817-1831, va allonger ces deux ailes et leur ajouter des pavillons (Valois et Montpensier).
Ce tableau nous montre les travaux en cours en 1830.
Remarques : le rajout dans le style de Contant ne serait, selon les plans, que de trois fenêtres. Le peintre en a-t-il ajouté ou bien a-t-il fallu aussi restaurer les toitures ?
A ce stade des travaux pointe le bas de l'attique qui différencie les pavillons des ailes.
Aux restaurations de Fontaine on doit aussi les colonnades qui longent les deux ailes ouest et est et la destruction de la galerie de bois, remplacée par l'aile d'Orléans.
Et voici le plan actuel, que j'ai colorié (plus ou moins adroitement) pour en indiquer l'origine :
Les pièces striées sont celles dont le décor est XVIIIe (comme vous le voyez, il y en a bien peu).
Si le théâtre fut conçu par Victor Louis, la façade néanmoins fut restaurée après l'incendie de 1900. Si les caractéristiques générales de la façade semblent avoir été conservées, j'ai préféré employer un bleu clair pour indiquer un "Victor Louis restauré".
En espérant que cet exposé détaillé et long vous intéressera, ou au moins vous serve à l'avenir .
.......................................... FIN DE CE BOUTURAGE !
.........................
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_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Bienheureux bouturage où sont cités et montrés ( François ) bien de nos amis :n,,;::::!!!:
Merci Éléonore
Bien à vous.
Merci Éléonore
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le Palais Royal, à Paris
. Lieu de palabres où l'on venait s'informer des ragots. Lieu de dissidence où se forgeait, à l'ombre des marronniers, l'opinion publique. Lieu de débauche où, trompant la vigilance des policiers, des couples s'encanaillaient dans la moiteur de l'été. Lieu de fête qui faisait converger, sous des arcades noires de monde, un monde mêlé de comédiens, de bateleurs, de joueurs et d'ivrognes. Rendez-vous des flâneurs, des débauchés, des philosophes et des écrivains, des filles de joie, des étrangers de passage, des familles.
... Je m'en doutais ...François ... boudoi29 :
Je ne te cache pas que j'en apprends de belles et que je suis très déçue !
... Je m'en doutais ...François ... boudoi29 :
Je ne te cache pas que j'en apprends de belles et que je suis très déçue !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Le Palais Royal, à Paris
Avant elles, c'était un vilain parking....Comtesse Diane a écrit:Après toutes ces années, je ne me fais toujours aux colonnes de Daniel BUREN ! ...Dans ce palais royal, gigantesque de beauté, ces petites choses sans hauteur de vue ...
ces choses malades qui sont incompréhensibles ...
Que voulait l'artiste exactement ? boudoi29
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Palais Royal, à Paris
Merci pour ce beau reportage et ces photos...
Le Palais Royal est l'un de mes sites historiques parisiens préférés.
Le Palais Royal est l'un de mes sites historiques parisiens préférés.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Palais Royal, à Paris
Itou ! :;\':;\':;La nuit, la neige a écrit:Merci pour ce beau reportage et ces photos...
Le Palais Royal est l'un de mes sites historiques parisiens préférés.
Re: Le Palais Royal, à Paris
La nuit, la neige a écrit:
Le Palais Royal est l'un de mes sites historiques parisiens préférés.
Oui, il est magnifique. C'est immense !
Je n'ai malheureusement pas vu les fameux grands stores " cabine de plage " déployés ; le temps était indécis et même rembruni en fin d'après-midi .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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