Le Belvédère du Petit Trianon
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Comtesse Diane
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Les lieux de Marie-Antoinette :: Versailles et Trianon :: Le domaine de Trianon
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Re: Le Belvédère du Petit Trianon
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Le Belvédère du Petit Trianon
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Le Belvédère du Petit Trianon
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"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
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Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Chapeau ! Cette photo est la plus belle que j'ai vue jusqu'à présent !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Au sujet de l'aménagement et plus particulièrement l'ameublement de ce pavillon, dont la construction s'achève en 1781.
Le rocher et le Belvédère à Versailles
Claude-Louis Châtelet
Huile sur toile, 1786
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Ce petit pavillon, qui est utilisé par Marie-Antoinette comme salon de musique, abrite un luxueux salon circulaire.
Les murs intérieurs sont revêtus de stuc par Louis Mansiaux, dit Chevalier, stucateur du Roi, et sont peints d'arabesques à l'huile par Sébastien-François Leriche.
Petit Trianon - Belvédère - Salon intérieur
Photo : Starus / Wikipedia
Le projet retenu, parmi les trois proposés à Marie-Antoinette, est multicolore et rehaussé d'or : les huit trumeaux figurent des trophées variés ornés de fleurs.
Arabesque de Sébastien-François Leriche (détail)
Photo : Starus / Wikipedia
Arabesque de Sébastien-François Leriche (détail)
Photo : Starus / Wikipedia
Détail des décorations murales
Photo : Azurfrog / Wikipedia
La coupole est peinte par Jean-Jacques Lagrenée le Jeune et représente des Amours dans un ciel bleu, jouant avec des fleurs parmi de légers nuages.
Plafond exécuté par Jean-Jacques Lagrenée
Photo : Starus / Wikipedia
Le sol est, quant à lui, pavé d'une mosaïque de marbre bleu turquin, vert, blanc veiné et rouge, d'un coût de 4 839 livres, inspirée des pavements du XVIe siècle, comme ceux de Vincenzo Scamozzi à la bibliothèque Marciana de Venise ou de Philibert Delorme à la chapelle d'Anet.
Plan du Belvédère
Richard Mique, 1786
Biblioteca Estense de Modena
Photo : Wikipedia
Photo (détail) : Azurfrog / Wikipedia
Un mobilier de huit fauteuils en bergère et huit chaises à dossier cintré en plan, à l'image de la courbe de la pièce, est livré en 1781 : conçu par François II Foliot sur un modèle de l'architecte du Garde-Meuble de la Couronne, Jacques Gondouin, il est recouvert de soie blanc et bleu peinte et garni de luxueuses passementeries.
Sous l'Ancien Régime, le pavillon n'est meublé que lorsque la Reine s'y rend et uniquement à la belle saison.
Détail, vue du Belvédère, pavillon du rocher
Louis-Joseph Masquelier (graveur), d'après Louis-Nicolas de Lespinasse (dessinateur)
XIXe siècle
Photo : Château de Versailles
* Source texte (extraits) : Wikiwand - Belvédère du Petit Trianon
L'ameublement de ce pavillon, à suivre...
Le rocher et le Belvédère à Versailles
Claude-Louis Châtelet
Huile sur toile, 1786
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Ce petit pavillon, qui est utilisé par Marie-Antoinette comme salon de musique, abrite un luxueux salon circulaire.
Les murs intérieurs sont revêtus de stuc par Louis Mansiaux, dit Chevalier, stucateur du Roi, et sont peints d'arabesques à l'huile par Sébastien-François Leriche.
Petit Trianon - Belvédère - Salon intérieur
Photo : Starus / Wikipedia
Le projet retenu, parmi les trois proposés à Marie-Antoinette, est multicolore et rehaussé d'or : les huit trumeaux figurent des trophées variés ornés de fleurs.
Arabesque de Sébastien-François Leriche (détail)
Photo : Starus / Wikipedia
Arabesque de Sébastien-François Leriche (détail)
Photo : Starus / Wikipedia
Détail des décorations murales
Photo : Azurfrog / Wikipedia
La coupole est peinte par Jean-Jacques Lagrenée le Jeune et représente des Amours dans un ciel bleu, jouant avec des fleurs parmi de légers nuages.
Plafond exécuté par Jean-Jacques Lagrenée
Photo : Starus / Wikipedia
Le sol est, quant à lui, pavé d'une mosaïque de marbre bleu turquin, vert, blanc veiné et rouge, d'un coût de 4 839 livres, inspirée des pavements du XVIe siècle, comme ceux de Vincenzo Scamozzi à la bibliothèque Marciana de Venise ou de Philibert Delorme à la chapelle d'Anet.
Plan du Belvédère
Richard Mique, 1786
Biblioteca Estense de Modena
Photo : Wikipedia
Photo (détail) : Azurfrog / Wikipedia
Un mobilier de huit fauteuils en bergère et huit chaises à dossier cintré en plan, à l'image de la courbe de la pièce, est livré en 1781 : conçu par François II Foliot sur un modèle de l'architecte du Garde-Meuble de la Couronne, Jacques Gondouin, il est recouvert de soie blanc et bleu peinte et garni de luxueuses passementeries.
Sous l'Ancien Régime, le pavillon n'est meublé que lorsque la Reine s'y rend et uniquement à la belle saison.
Détail, vue du Belvédère, pavillon du rocher
Louis-Joseph Masquelier (graveur), d'après Louis-Nicolas de Lespinasse (dessinateur)
XIXe siècle
Photo : Château de Versailles
* Source texte (extraits) : Wikiwand - Belvédère du Petit Trianon
L'ameublement de ce pavillon, à suivre...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Avant de présenter deux rares exemplaires de ces huit chaises et huit fauteuils, commandés par la reine pour meubler le pavillon du Belvédère, voici la maquette en cire qui fut réalisée pour que Marie-Antoinette, l’architecte Richard Mique, et l’intendant-général Pierre-Elisabeth de Fontanieu, puissent choisir les détails et finitions de ce mobilier.
Dans notre sujet :
Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle du Musée du Louvre, nous présentions cette maquette, annoncée par notre reporter photo comme la :
Maquette en cire de la bergère de Madame du Barry au château de Fontainebleau ou maquette en cire de la bergère de Marie-Antoinette au pavillon du Belvédère - Petit Trianon ?
Dans ce même sujet, vous retrouverez d'ailleurs la maquette en cire du lit de Madame du Barry au château de Fontainebleau
Cependant, lors de l'exposition "Le 18e aux sources du design" (Château de Versailles 2014-2015), cette maquette était encore présentée comme celle concernant le mobilier du Belvédère.
Bon...
J'en reste là, et recopie donc un extrait du dossier de presse de l'exposition qui présentait ce rare objet ainsi, je cite :
Le désir de confort lié au luxe ambiant suscite de coûteuses recherches afin de complaire aux exigences des commanditaires.
La maquette du mobilier de Marie-Antoinette pour le Belvédère du Petit Trianon montre quel raffinement pouvait être recherché, comme le prouvent les différentes propositions pour le dossier, la ceinture, les pieds et l'agencement des étoffes.
Cette maquette au 1/7 (la hauteur de la vraie bergère est de 0, 92 m) fut exécutée par Gilles-François Martin, sculpteur-modeleur du Garde Meuble de la Couronne, en 1780, sous la direction de Jacques Gondoin, dessinateur du Garde-Meuble. Et ce dans le cadre de la prestigieuse commande de huit chaises et huit bergères commandées par Marie-Antoinette pour le pavillon du Belvédère au Petit Trianon.
Maquette de bergère
Vers 1780.
Attribuée à Gilles-François Martin, modeleur du Garde-Meuble royal.
Bois, carton, cire colorée, papier
Modèle exécuté pour le mobilier commandé en 1780 au menuisier François II Foliot pour le Pavillon du Belvédère de Marie-Antoinette dans le jardin anglais du Petit Trianon, exécuté sous la direction de l'architecte Jacques Gondoin.
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Cette maquette constitue donc l’une des étapes de la longue et complexe élaboration de ce mobilier.
En effet, après avoir réalisé des dessins « en grand » de la bergère et de la chaise, qui furent avalisés par Marie-Antoinette, Richard Mique et
Pierre-Élisabeth de Fontanieu, Gondoin demanda à Martin de passer en trois dimensions, en faisant « le modèle en petit du fauteuil (entendez bergère) et de la chaise » et en utilisant la cire, matière malléable et modifiable.
Détail / Maquette d'un fauteuil en bergère pour le pavillon du Belvédère
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Comme on peut le voir, différentes propositions étaient faites sur un même modèle :
Console d’accotoir en sirène ou bien à tête de lion et crosse ;
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Pieds en carquois de flèches ou bien à cannelures torses, ou encore à cannelures droites, ou enfin pied zoomorphe.
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Photos : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Gouv', si tu me lis...
A suivre, le mobilier (enfin)...
Dans notre sujet :
Nouvelles salles consacrées au XVIIIe siècle du Musée du Louvre, nous présentions cette maquette, annoncée par notre reporter photo comme la :
Maquette en cire de la bergère de Madame du Barry au château de Fontainebleau ou maquette en cire de la bergère de Marie-Antoinette au pavillon du Belvédère - Petit Trianon ?
Dans ce même sujet, vous retrouverez d'ailleurs la maquette en cire du lit de Madame du Barry au château de Fontainebleau
Cependant, lors de l'exposition "Le 18e aux sources du design" (Château de Versailles 2014-2015), cette maquette était encore présentée comme celle concernant le mobilier du Belvédère.
Bon...
J'en reste là, et recopie donc un extrait du dossier de presse de l'exposition qui présentait ce rare objet ainsi, je cite :
Le désir de confort lié au luxe ambiant suscite de coûteuses recherches afin de complaire aux exigences des commanditaires.
La maquette du mobilier de Marie-Antoinette pour le Belvédère du Petit Trianon montre quel raffinement pouvait être recherché, comme le prouvent les différentes propositions pour le dossier, la ceinture, les pieds et l'agencement des étoffes.
Cette maquette au 1/7 (la hauteur de la vraie bergère est de 0, 92 m) fut exécutée par Gilles-François Martin, sculpteur-modeleur du Garde Meuble de la Couronne, en 1780, sous la direction de Jacques Gondoin, dessinateur du Garde-Meuble. Et ce dans le cadre de la prestigieuse commande de huit chaises et huit bergères commandées par Marie-Antoinette pour le pavillon du Belvédère au Petit Trianon.
Maquette de bergère
Vers 1780.
Attribuée à Gilles-François Martin, modeleur du Garde-Meuble royal.
Bois, carton, cire colorée, papier
Modèle exécuté pour le mobilier commandé en 1780 au menuisier François II Foliot pour le Pavillon du Belvédère de Marie-Antoinette dans le jardin anglais du Petit Trianon, exécuté sous la direction de l'architecte Jacques Gondoin.
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Cette maquette constitue donc l’une des étapes de la longue et complexe élaboration de ce mobilier.
En effet, après avoir réalisé des dessins « en grand » de la bergère et de la chaise, qui furent avalisés par Marie-Antoinette, Richard Mique et
Pierre-Élisabeth de Fontanieu, Gondoin demanda à Martin de passer en trois dimensions, en faisant « le modèle en petit du fauteuil (entendez bergère) et de la chaise » et en utilisant la cire, matière malléable et modifiable.
Détail / Maquette d'un fauteuil en bergère pour le pavillon du Belvédère
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Comme on peut le voir, différentes propositions étaient faites sur un même modèle :
Console d’accotoir en sirène ou bien à tête de lion et crosse ;
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Pieds en carquois de flèches ou bien à cannelures torses, ou encore à cannelures droites, ou enfin pied zoomorphe.
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Photos : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Gouv', si tu me lis...
A suivre, le mobilier (enfin)...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Merci LNLN ! A ma connaissance, il s'agit toujours bien d'un modèle pour le Belvédère, je n'ai pas lu/entendu de revirement à ce sujet, au moins pas sur CDV...
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Parfait ! Merci beaucoup.
Je peux donc laisser mon message ici...
Je peux donc laisser mon message ici...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Tant que j'y suis, en passant, je ne comprends pas comment les couleurs de cette maquette peuvent à ce point être différentes !
Entre les photos prises par nos reporters dans notre sujet "XVIIIe siècle au Louvre", et celles de la base RMN / Château de Versailles : il y a un monde tout de même !!
Entre les photos prises par nos reporters dans notre sujet "XVIIIe siècle au Louvre", et celles de la base RMN / Château de Versailles : il y a un monde tout de même !!
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Je vais essayer de reprendre des photos ce WE pour tirer ça au clair
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
C'est curieux mais je n'imagine pas les lourdes draperies de ce mobilier dans le Belvédère. J'avoue être perplexe et même franchement déçue
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Désolé de vous décevoir, chère Marie-Jeanne, mais ce fut apparemment bien le cas...
C'eût été original si cette bergère avait été constituée, comme sur la maquette de six pieds, tous différents, et d'autant de variations et choix possibles dans les décors et agréments !!
Je recopie désormais deux textes intéressants.
Le premier concerne la description d'une chaise de cet ensemble.
Comme pour la maquette, cet article provient du dossier de presse de l'exposition passée "Le 18e aux sources du design" (Château de Versailles 2014-15).
Je cite et illustre :
C’est sous la direction de Fontanieu et de Mique, que le Garde-Meuble royal se chargea de la commande en demandant à Jacques Gondoin, dessinateur des meubles de la Couronne, de réfléchir à un nouveau concept de sièges.
Des dessins « en grand » de la bergère et du fauteuil furent exécutés, une maquette réduite, en cire, au 1/7, fut ensuite réalisée par le sculpteur Martin, puis on en fit un modèle, grandeur nature, en terre glaise, pour pouvoir le présenter à Marie-Antoinette, on fit un moule en creux perdu afin d’en produire un tirage en plâtre, sur lequel on rajouta encore des ornements en cire et l’on y fit même peindre les différents types d’étoffes …
Cette étude de Gondoin dura quatre mois et demi, et coûta la somme importante de 3 200 livres !
L’artiste, donneur de modèle, laissa alors la place, en novembre 1780, aux artisans chargés d’exécuter en trois dimensions le projet accepté.
François-Toussaint Foliot, menuisier du Garde-Meuble de la Couronne, fut choisi pour menuiser les sièges.
Chaise du pavillon du Rocher au Petit Trianon, 1781
François Toussaint Foliot, menuisier
Jacques Gondoin, dessinateur
Claude-François Capin, tapissier
Veuve Bardou, doreur
Hêtre sculpté et redoré
Chaise faisant partie d'un ensemble de 8 fauteuils et 8 chaises
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Les huit bergères et huit chaises furent livrées à Marie-Antoinette en juillet 1781, elles étaient alors qualifiées comme ayant « des bois de forme romaine », et le tout était garni « à carreaux » (entendez à coussins), avec de lourdes draperies pendantes de l’assise (voir la maquette) , et avec une soierie sur laquelle Jacques Gondoin, lui-même, avait peint d’extraordinaires motifs de fleurs et arabesques.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Chant du cygne de la famille Foliot, cet ensemble fut aussi l’un des meubles les plus coûteux réalisés pour Marie-Antoinette !
On l’aura compris, ces sièges du plus nouveau goût vont influencer, à leur sortie au grand jour, toute une génération de menuisiers en sièges et d’ornemanistes.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
* Source texte (extrait) : Dossier de presse, château de Versailles - Exposition Le 18e aux sources du design
C'eût été original si cette bergère avait été constituée, comme sur la maquette de six pieds, tous différents, et d'autant de variations et choix possibles dans les décors et agréments !!
Je recopie désormais deux textes intéressants.
Le premier concerne la description d'une chaise de cet ensemble.
Comme pour la maquette, cet article provient du dossier de presse de l'exposition passée "Le 18e aux sources du design" (Château de Versailles 2014-15).
Je cite et illustre :
C’est sous la direction de Fontanieu et de Mique, que le Garde-Meuble royal se chargea de la commande en demandant à Jacques Gondoin, dessinateur des meubles de la Couronne, de réfléchir à un nouveau concept de sièges.
Des dessins « en grand » de la bergère et du fauteuil furent exécutés, une maquette réduite, en cire, au 1/7, fut ensuite réalisée par le sculpteur Martin, puis on en fit un modèle, grandeur nature, en terre glaise, pour pouvoir le présenter à Marie-Antoinette, on fit un moule en creux perdu afin d’en produire un tirage en plâtre, sur lequel on rajouta encore des ornements en cire et l’on y fit même peindre les différents types d’étoffes …
Cette étude de Gondoin dura quatre mois et demi, et coûta la somme importante de 3 200 livres !
L’artiste, donneur de modèle, laissa alors la place, en novembre 1780, aux artisans chargés d’exécuter en trois dimensions le projet accepté.
François-Toussaint Foliot, menuisier du Garde-Meuble de la Couronne, fut choisi pour menuiser les sièges.
Chaise du pavillon du Rocher au Petit Trianon, 1781
François Toussaint Foliot, menuisier
Jacques Gondoin, dessinateur
Claude-François Capin, tapissier
Veuve Bardou, doreur
Hêtre sculpté et redoré
Chaise faisant partie d'un ensemble de 8 fauteuils et 8 chaises
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Les huit bergères et huit chaises furent livrées à Marie-Antoinette en juillet 1781, elles étaient alors qualifiées comme ayant « des bois de forme romaine », et le tout était garni « à carreaux » (entendez à coussins), avec de lourdes draperies pendantes de l’assise (voir la maquette) , et avec une soierie sur laquelle Jacques Gondoin, lui-même, avait peint d’extraordinaires motifs de fleurs et arabesques.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Chant du cygne de la famille Foliot, cet ensemble fut aussi l’un des meubles les plus coûteux réalisés pour Marie-Antoinette !
On l’aura compris, ces sièges du plus nouveau goût vont influencer, à leur sortie au grand jour, toute une génération de menuisiers en sièges et d’ornemanistes.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
* Source texte (extrait) : Dossier de presse, château de Versailles - Exposition Le 18e aux sources du design
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
La nuit, la neige a écrit:
Chant du cygne de la famille Foliot, cet ensemble fut aussi l’un des meubles les plus coûteux réalisés pour Marie-Antoinette !
Ah ! Le luxe n'a pas de prix...
Objet de convoitise, je n'entre pas dans les détails de ces affaires, mais vous pouvez toujours consulter cet article :
Les détails de l'affaire des faux sièges du Belvédère de Versailles
Je recopie en revanche des extraits de la l'intéressante présentation d'une bergère, passée aux enchères en 2015 chez Christie's.
Ce fauteuil s'était envolé pour la sympathique somme de près de...2 millions d'euros !!!
- A ROYAL LOUIS XVI GILTWOOD FAUTEUIL EN BERGERE
BY FRANCOIS (II) FOLIOT, 1780-81, DESIGNED BY JACQUES GONDOIN, PROBABLY CARVED BY EITHER MME. PIERRE-EDME BABEL OR TOUSSAINT FOLIOT
The arched toprail carved with ribbon-tied flowerhead trails, flanked by flaming ivy-entwined torch uprights, foliate-carved arms with imbricated scroll terminals and on stop-fluted and fluted supports, the seatrails carved with myrtle wound around a reed, below bead-and-reel borders, on spirally-fluted turned tapering legs with flowerhead and bead swag collars, the front legs headed by a patera to the front and a flowerhead within a laurel-wreath to the side, the back legs headed by fluted waisted capitals, on foliate-carved feet, stencilled twice with a 19th-century inventory number 449, the padded back, arm supports and seat covered in floral-embroidered cream silk, possibly originally with two additional legs to the front rail (as seen in the Gondoin wax model), the rail therefore conceivably replaced at the end of the 18th or early 19th century, the feet reattached, originally white-painted and parcel-gilt
36 in. (91.5 cm.) high; 28 ¾ in. (73 cm.) wide; 21 ½ in. (55 cm.) deep
Photo : Christie's
Provenance :
From the suite of eight fauteuils en bergère and eight chaises supplied to Queen Marie Antoinette for the circular salon of the Pavillon du Belvédère (or Salon du Rocher) in the English Garden at the Petit Trianon in 1781.
The suite sold as one lot in the Revolutionary sales to Citizen Sellièr, 4 September 1793 for 2,530 livres.
(...)
Catalogue Note (extraits) :
This magnificent armchair is the only known surviving fauteuil en bergère from the most expensive suite of seat furniture ordered by Queen Marie Antoinette, costing 20,000 livres, for the circular salon of Pavillon du Belvédère, one of her most personal retreats, in the 'Jardin Anglais' of the Petit Trianon, Versailles, in 1780.
(...)
The request for a suite of eight fauteuils and eight chaises (first published by P. de Nolhac, Trianon, Paris, 1927) is recorded in a letter dated 1780 to either Richard Mique or Jacques Gondoin from Pierre-Élisabeth de Fontanieu, Intendant Général des Meubles de la Couronne, who emphasised to his correspondent the requirement for speed :
‘La Reine m’a ordonné de meubler le petit pavillon du Rocher à Trianon. J’ai répondu à Sa Majesté qu’il fallait que je vous voie et que nous arrangerions cela ensemble. Ainsi, mon cher Ami, voyez si vous voulez me donner un moment pour prendre un parti, car vous connaissez notre Maîtresse, elle aime bien à jouir promptement’
THE DESIGN PROCESS
Jacques Gondoin (1737-1818), dessinateur du mobilier de la couronne, was charged with the commission and produced large-scale paper designs for which he charged 500 livres for the fauteuil en bergère and 350 livres for the chaise, reduced to 350 and 250 respectively.
Once they were approved they were translated into three-dimensional scale models and sent to M. de Fontanieu for his approval (at a cost of 200 livres and 150 livres, each reduced to 100 livres).
A large-scale model of the fauteuil en bergère was then made and re-made several times in front of Fontanieau, in order to execute changes ordered by him. Finally a red wax small-scale model was made by Gilles François Martin (c. 1713-1795), sculptor and model-maker at the Gaude-Meuble de la Couronne, to allow Marie Antoinette to visualise her future suite. This miraculous survival was sold at auction from the collection of the Garde-Meuble on 23 September 1797 and having been in a private collection is now on long-term loan to the Musée du Louvre (B. Pallot, et al., 18th century, Birth of Design, Furniture Masterpieces, 1650 to1790, exh. cat., Paris, 2014, p. 226).
A highly instructive model, with its swagged ‘Turkish’ draperies and six legs, it was cast from plaster applied with a wax skin which was then carved with the finest detail and decorated, to demonstrate the various design options for Marie Antoinette to consider. Thus the model is a combination of several possible chairs in one: one arm is carved as a mermaid, the other as a lion’s head and scroll; one leg is carved like a quiver of arrows, another with capitals, a third with sabre legs, some with fluting, others with stop-fluting.
The wax skin enabled Gondoin and Martin to easily adapt the model to reflect the Queen’s choices or suggestions. It took four and a half months to complete the design process for which Gondoin charged the rather princely sum of 3,200 livres, so it is little wonder that the final cost of the commission spiralled to an estimated 20,000 livres, the most expensive suite of seat furniture ever supplied to Marie Antoinette (ibid., pp. 224-225).
The final choice of design differs somewhat from the scale model but with study of the five surviving chaises and this only known surviving fauteuil en bergère, in conjunction with the written records of the various tradesmen and women involved, it is possible to piece together the final refinements of this innovative design.
Both the fauteuil en bergère and the chaises have unusual curved back rests to fit against the walls of the circular salon, the uprights of which are highly sculptural and carved as the flaming torches of Hymen, the Greek god of marriage ceremonies, entwined with ivy to symbolise marital fidelity and immortality due to its evergreen nature.
Like the chaises, the back and side seatrails of the fauteuil en bergère are carved with myrtle wound around a reed, however in the model the front rail was left plain and there were two additional front legs, which were presumably designed to allow for the draped upholstery. These were all unprecedented concepts in chair design in 1780 and it is difficult to appreciate from a 21st-century perspective just how innovative Gondoin’s design was.
Photo : Christie's
THE MAKERS
Furniture historians were initially misguided by Hector Lefuel’s assertion in his 1923 publication that the small-scale wax model, and therefore the suite, was attributed to Georges Jacob (H. Lefuel, Georges Jacob. Ebéniste du XVIIIe siècle, Paris, 1923, pp. XII & 367).
However, through extensive archival research published in 1958, Pierre Verlet was able to prove the link between the wax model, Gondoin and the Pavillon du Belvédère, upon which the current attribution is based (P. Verlet and P. Devinoy, Le siège Louis XVI, Paris, 1958, pp. 234, 240 & 246.)
In 1991 Christian Baulez published for the first time the original order dated 29 November 1780 amongst the records of François-Toussaint (II) Foliot (1748-1839?), joiner to the Garde-Meuble de la Couronne (C. Baulex, ‘Deux sièges de Foliot et de Sené pour Versailles’, Revue du Louvre, 1991, no. 1, pp. 76-81).
François-Toussaint Foliot, commonly referred to as François II Foliot, came from a dynasty of Parisian menuisiers who supplied the Royal court from 1723 until the Revolution. The family included several notable carvers, including amongst them Toussaint Foliot (c.1715-1798), youngest uncle to François II Foliot, whom Baulez speculated might be the carver of this magnificent suite. Mme. Pierre-Edmé Babel, widow of the carver Pierre-Edmé Babel, is the other possible candidate as she is known to have worked with François II Foliot on several other Royal commissions including a giltwood fauteuil à la Reine, now in the collection of the Metropolitan Museum of Art, New York which was made in 1779 to furnish Marie Antoinette’s grand cabinet intérieur at the château de Versailles.
The veuve Bardou, who appears frequently in Garde-Meuble accounts from 1765 to 1786, decorated the suite.
She was Marie-Catherine Renon, widow of Gaspard-Mari Bardou, peintre doreur ordinaire du Roi, and continued her husband’s business after his death. An account of March 1781 notes:
‘pour servir à la Reine dans le cabinet du Rocher à Versailles : avoir doré huit fauteuils très riches et rechampis en blanc, estimé 260 l chaque fauteuil, vaut 2,080 l (réglé à 1,920). Avoir doré huit chaises très riches, estimé 230 l chaque chaise, vaut 1,840 (réglé à 1,600). Avoir enveloppé les dits ouvrages, vaut pour dépense 6 l’ (A.N. O 3628).
She had also been responsible for gilding the wax model, noted in an order dated 14 September 1780: ‘Un fauteuil de modèle pour la Reine et deux frises, le tout fait en cire, estimé 160 livres (réglé à 160 l)’ (A.N. O 3627).
Last but not by no means least, the suite was sent to the tapissier ordinaire du Roi et du Garde-Meuble de la Couronne Claude-François Capin, who covered the chaises and bergères in a stiff white, blue and yellow taffeta with painted Gros de Tours supplied by the Nau family of drapiers et marchands de soie, and with passementerie supplied by the veuve Saporito, Marie Begorrat, widow of Paul-Gaëtan-Joseph Saporito, marchand-mercier et fournisseur du Garde-Meuble de la Couronne.
Capin then delivered the finished suite to the Garde-Meuble de la Couronne on 14 July 1781, where it was registered as number 4519:
‘pour servir dans le salon du Rocher de la Reine au château de Trianon - huit fauteuils, les bois de forme romaine sculptés dorés rechampis en blanc, couverts de Gros de Tours blanc peint, ornés sur le derrière de bordure de Gros de Tours bleu et sur les carreaux de bordures et plates bandes dito peintes, garnis d’une draperie aux dossiers et cinq petites à la plate forme, le tout orné de frange et de quatorze glands de soie assortie – leurs housses de toile à carreaux rouge et blanc – huit chaises de même genre, ornées sur le dossier d’une draperie et trois à la plate forme, le tout orné de frange de douze glands chaque et cordons de soie assortie’ (A.N. O 3320).
The detail with which Gondoin described the decoration of the Gros de Tours in his mémoire is astonishing – with precise descriptions the exact flowers, arabesques and colours that were painted on the silk (Baulez, op. cit., pp. 79-80).
It is fair to say that the present upholstery is an attempt to re-create to some degree the beautiful painted silk described in the original order.
THE DISPERSAL OF THE SUITE
Following the delivery of the suite to the Garde-Meuble de la Couronne, it entered the private Garde-Meuble of the queen, probably as a gift from the king.
The suite was sold in the Revolutionary sales on 4 September 1793 as a single lot described as ‘8 chaise et 8 bergères de taffetas blanc peint avec draperie’ to citizen Sellier, for a mere 2530 livres, a fraction of its original estimated cost.
Four of the chaises reappeared in the 19th Century in the legendary collection of Baron Léopold Double (1812-1881), sold at auction in Paris 30 May-1 June, 1881, lot 427, and were later in the Michigan collection of Anna Thomson Dodge, sold Christie’s, London, 24 June 1974, lot 66, where they were purchased by the J. Paul Getty Museum, Los Angeles.
Side Chair, 1780–81
Jacques Gondoin, designer; frames by François-Toussaint Foliot; carved by Toussaint Foliot.
Gilded beechwood; modern silk upholstery, 35 in. high.
The J. Paul Getty Museum, 71.DA.93
Source image : The iris behind the scene at Getty
A single chaise from the suite was in the collection of Baron Edmond de Rothschild and was acquired in 1990 by the Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon in lieu of taxes.
(...)
One of the four chaises in the Getty is stencilled GARDE MEUBLE DE LA REINE and the Versailles chair has the Trianon mark with no. 77/8.
The whereabouts of the other three chaises is unknown, while this example remains the only armchair to survive from the suite.
* Source texte et infos complémentaires : Christie's - Sale Taste of the Royal Court (July 2015)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Thanks my dear.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Que c'est beau tout ça !
Dommage que l'on ne puisse pas y entrer ...
_________________
"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Duc d'Ostrogothie a écrit:Quelques photos du Belvédère, visité hier (4 mai 2019) :
Oh ! Vous avez pu entrer, mon cher Duc ?!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Non du tout on n'a pas pu y entrer. On a fait la visite guidée du Trianon (cabinets intérieurs / attiques), du théâtre de la reine, et du hameau (réchauffoir + maison de la reine + laiterie de propreté).
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Belvédère du Petit Trianon
Ce n'est pas si fréquent de contempler le Belvédère magnifiquement éclairé par un feu artifice...
Initialement posté dans notre sujet :
Le devin du village, de Jean-Jacques Rousseau. Théâtre de la reine au Petit Trianon
Initialement posté dans notre sujet :
Le devin du village, de Jean-Jacques Rousseau. Théâtre de la reine au Petit Trianon
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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