Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
+2
Mme de Sabran
La nuit, la neige
6 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Quatre jours chez Voltaire
Giacomo Casanova
Oui Casanova était en grande bataille d'idées avec Voltaire, très persuadé des siennes et de leurs fonctions dans sa pensée qu'on trouve dans la Confutazione della storia del governo veneto, d’Amelot de la Houssaye (1769) et les autres écrits en italiens.
bnf et casanova:
https://gallica.bnf.fr/essentiels/casanova/histoire-vie/manuscrit
(Perso, j'ai peu confiance en Chantal Thomas qui mime les textes en moins bien que l'original et n'apporte rien du tout de chez rien du tout! Sauf une eventuelle catastrophe sexuelle pour la bonne renommée de Jacomo.)
Giacomo Casanova
Oui Casanova était en grande bataille d'idées avec Voltaire, très persuadé des siennes et de leurs fonctions dans sa pensée qu'on trouve dans la Confutazione della storia del governo veneto, d’Amelot de la Houssaye (1769) et les autres écrits en italiens.
bnf et casanova:
https://gallica.bnf.fr/essentiels/casanova/histoire-vie/manuscrit
(Perso, j'ai peu confiance en Chantal Thomas qui mime les textes en moins bien que l'original et n'apporte rien du tout de chez rien du tout! Sauf une eventuelle catastrophe sexuelle pour la bonne renommée de Jacomo.)
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 74
Localisation : 75012 PARIS
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Je suis bien déçue ! Je cherche " Casanova " dans l'index alphabétique de ce pavé biographique de Voltaire par Jean Orieux pensant trouver un condensé de ces quatre jours du séducteur vénitien à Ferney... que tchi ! pas un mot !
Voici :
En revanche !!!
Entretien avec Voltaire
Histoire de ma vie
Giacomo Casanova, Dux, 1789-1798.
BnF, Département des Manuscrits, NAF 28604 (5) fol. 105v
Bibliothèque nationale de France
Casanova multiplie les rencontres avec les célébrités. Au début de juillet 1760, il rencontre Voltaire à plusieurs reprises. Les entretiens commencent par un festival où les deux hommes rivalisent de brio, pour se terminer en désaccord. Casanova consigne aussitôt dans ses capitulaires le récit de ses visites, remarquable témoignage de la vie aux Délices, des dîners aux parties de trictrac avec le Père Adam ou aux propos de Voltaire, de Mme Denis, ou de visiteurs.
Transcription du texte :
« [Voltaire] Quel est le poète italien que vous aimez le plus ?
L'Arioste ; et je ne peux pas dire que je l'aime plus que les autres, car je n’aime que lui. Je les ai cependant lus tous. Quand j'ai lu, il y quinze ans, le mal que vous en dites, j'ai d'abord dit que vous vous rétracteriez quand vous l'auriez lu. […]
Ce fut dans ce moment-là que Voltaire m'étonna.
Il me récita par cœur les deux grands morceaux du trente-quatrième et du trente-cinquième chant de ce divin poète, où il parle de la conversation qu'Astolphe eut avec l'apôtre St Jean, sans jamais manquer un vers, sans prononcer un seul mot qui ne fût très exact en prosodie ; il m’en releva les beautés avec des réflexions de véritable grand homme. On n'aurait pu s'attendre à quelque chose davantage du plus sublime de tous les glossateurs italiens. Je l'ai écouté sans respirer, sans clignoter une seule fois, désirant en vain de le trouver en faute ; j'ai dit me tournant à la compagnie que j’étais excédé de surprise, et que j’informerai toute l’Italie de ma juste merveille.
Toute l'Europe, me dit-il, sera informée de moi-même de la très humble réparation que je dois au plus grand génie qu'elle ait produit.
Insatiable d'éloge, il me donna le lendemain sa traduction de la stance de l'Arioste Quindi avvien che tra principi, e signori.
La voici :
« À la fin du récit qui attira à M. de Voltaire les applaudissements de tous les assistants, malgré qu'aucun d'eux n'entendît l'italien, madame Denis sa nièce me demanda si je croyais que le grand morceau que son oncle avait déclamé fût un des plus beaux du grand poète.
– Oui madame ; mais non pas le plus beau.
– On a donc prononcé sur le plus beau ?
– Il fallait bien : sans cela on n'aurait pas fait l'apothéose du seigneur Lodovico.
– On l'a donc sanctifié : je ne le savais pas.
Tous les rieurs alors, Voltaire le premier, furent pour madame Denis, moi excepté, qui gardais le plus grand sérieux. Voltaire, piqué de mon sérieux, je sais, me dit-il pourquoi vous ne riez pas. Vous prétendez que ce soit en force d'un morceau plus qu'humain qu'on l'a appelé divin.
– Précisément.
– Quel est-il donc ?
– Les trente-six stances dernières du vingt-troisième chant, qui font la description mécanique de la façon dont Roland devint fou. Depuis que le monde existe, personne n'a su comment on devient fou, l'Arioste excepté, qui a pu l'écrire, et qui vers la fin de sa vie devint fou aussi. Ces stances, je suis sûr, vous ont fait trembler : elles font horreur.
– Je m'en souviens : elles font devenir l'amour épouvantable. Il me tarde de les relire.
– Monsieur aura peut-être la complaisance de nous les réciter, dit madame Denis donnant un fin coup d'œil à son oncle.
– Pourquoi non ? madame, si vous avez la bonté de m'écouter.
– Vous vous êtes donc donné la peine de les apprendre par cœur ?
– Ayant lu l'Arioste deux ou trois fois par an depuis l'âge de quinze ans, il s'est placé tout dans ma mémoire sans que je me donne la moindre peine, et pour ainsi dire malgré moi, ses [généalogies exceptées, et ses tirades historiques, qui fatiguent l'esprit sans intéresser le cœur. Le seul Horace m'est resté tout dans l'âme sans rien excepter, malgré les vers souvent trop prosaïques de ses Épîtres.
– Passe pour Horace, ajouta Voltaire ; mais pour l'Arioste c'est beaucoup, car il s'agit de quarante-six grands chants.
– Dites cinquante un.
Voltaire devint muet.] » (Histoire de ma vie, II, p. 401-405)
http://expositions.bnf.fr/casanova/grand/NAF_28604_V-105v.htm
Voici :
En revanche !!!
Entretien avec Voltaire
Histoire de ma vie
Giacomo Casanova, Dux, 1789-1798.
BnF, Département des Manuscrits, NAF 28604 (5) fol. 105v
Bibliothèque nationale de France
Casanova multiplie les rencontres avec les célébrités. Au début de juillet 1760, il rencontre Voltaire à plusieurs reprises. Les entretiens commencent par un festival où les deux hommes rivalisent de brio, pour se terminer en désaccord. Casanova consigne aussitôt dans ses capitulaires le récit de ses visites, remarquable témoignage de la vie aux Délices, des dîners aux parties de trictrac avec le Père Adam ou aux propos de Voltaire, de Mme Denis, ou de visiteurs.
Transcription du texte :
« [Voltaire] Quel est le poète italien que vous aimez le plus ?
L'Arioste ; et je ne peux pas dire que je l'aime plus que les autres, car je n’aime que lui. Je les ai cependant lus tous. Quand j'ai lu, il y quinze ans, le mal que vous en dites, j'ai d'abord dit que vous vous rétracteriez quand vous l'auriez lu. […]
Ce fut dans ce moment-là que Voltaire m'étonna.
Il me récita par cœur les deux grands morceaux du trente-quatrième et du trente-cinquième chant de ce divin poète, où il parle de la conversation qu'Astolphe eut avec l'apôtre St Jean, sans jamais manquer un vers, sans prononcer un seul mot qui ne fût très exact en prosodie ; il m’en releva les beautés avec des réflexions de véritable grand homme. On n'aurait pu s'attendre à quelque chose davantage du plus sublime de tous les glossateurs italiens. Je l'ai écouté sans respirer, sans clignoter une seule fois, désirant en vain de le trouver en faute ; j'ai dit me tournant à la compagnie que j’étais excédé de surprise, et que j’informerai toute l’Italie de ma juste merveille.
Toute l'Europe, me dit-il, sera informée de moi-même de la très humble réparation que je dois au plus grand génie qu'elle ait produit.
Insatiable d'éloge, il me donna le lendemain sa traduction de la stance de l'Arioste Quindi avvien che tra principi, e signori.
La voici :
Les papes, les césars apaisant leur querelle
Jurent sur l'Évangile une paix éternelle ;
Vous les voyez demain l'un de l'autre ennemis ;
C'était pour se tromper qu'ils s'étaient réunis :
Nul serment n'est gardé, nul accord n'est sincère ;
Quand la bouche a parlé, le cœur dit le contraire.
Du ciel qu'ils attestaient ils bravaient le courroux,
L'intérêt est le dieu qui les gouverne tous. »
Jurent sur l'Évangile une paix éternelle ;
Vous les voyez demain l'un de l'autre ennemis ;
C'était pour se tromper qu'ils s'étaient réunis :
Nul serment n'est gardé, nul accord n'est sincère ;
Quand la bouche a parlé, le cœur dit le contraire.
Du ciel qu'ils attestaient ils bravaient le courroux,
L'intérêt est le dieu qui les gouverne tous. »
« À la fin du récit qui attira à M. de Voltaire les applaudissements de tous les assistants, malgré qu'aucun d'eux n'entendît l'italien, madame Denis sa nièce me demanda si je croyais que le grand morceau que son oncle avait déclamé fût un des plus beaux du grand poète.
– Oui madame ; mais non pas le plus beau.
– On a donc prononcé sur le plus beau ?
– Il fallait bien : sans cela on n'aurait pas fait l'apothéose du seigneur Lodovico.
– On l'a donc sanctifié : je ne le savais pas.
Tous les rieurs alors, Voltaire le premier, furent pour madame Denis, moi excepté, qui gardais le plus grand sérieux. Voltaire, piqué de mon sérieux, je sais, me dit-il pourquoi vous ne riez pas. Vous prétendez que ce soit en force d'un morceau plus qu'humain qu'on l'a appelé divin.
– Précisément.
– Quel est-il donc ?
– Les trente-six stances dernières du vingt-troisième chant, qui font la description mécanique de la façon dont Roland devint fou. Depuis que le monde existe, personne n'a su comment on devient fou, l'Arioste excepté, qui a pu l'écrire, et qui vers la fin de sa vie devint fou aussi. Ces stances, je suis sûr, vous ont fait trembler : elles font horreur.
– Je m'en souviens : elles font devenir l'amour épouvantable. Il me tarde de les relire.
– Monsieur aura peut-être la complaisance de nous les réciter, dit madame Denis donnant un fin coup d'œil à son oncle.
– Pourquoi non ? madame, si vous avez la bonté de m'écouter.
– Vous vous êtes donc donné la peine de les apprendre par cœur ?
– Ayant lu l'Arioste deux ou trois fois par an depuis l'âge de quinze ans, il s'est placé tout dans ma mémoire sans que je me donne la moindre peine, et pour ainsi dire malgré moi, ses [généalogies exceptées, et ses tirades historiques, qui fatiguent l'esprit sans intéresser le cœur. Le seul Horace m'est resté tout dans l'âme sans rien excepter, malgré les vers souvent trop prosaïques de ses Épîtres.
– Passe pour Horace, ajouta Voltaire ; mais pour l'Arioste c'est beaucoup, car il s'agit de quarante-six grands chants.
– Dites cinquante un.
Voltaire devint muet.] » (Histoire de ma vie, II, p. 401-405)
http://expositions.bnf.fr/casanova/grand/NAF_28604_V-105v.htm
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Merci Mme de Sabran.
On peut trouver de bonnes choses sur Persee.fr et Openéditions et ses variantes
J'ai souvenir d'un bon article sur ses idées (culture latine, etc.)qui sont nées en italien et qui sont peut-être assez mal connues en français.
peut-être celui-là!
https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_2003_num_35_1_2545?q=casanova
https://www.openedition.org/
https://www.persee.fr/
ex de trouvaille; Robespierre vu par Casanova [autre]. Jiru, Jaroslav. 1963.
https://www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_1963_num_174_1_3638?q=casanova
On peut trouver de bonnes choses sur Persee.fr et Openéditions et ses variantes
J'ai souvenir d'un bon article sur ses idées (culture latine, etc.)qui sont nées en italien et qui sont peut-être assez mal connues en français.
peut-être celui-là!
https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_2003_num_35_1_2545?q=casanova
https://www.openedition.org/
https://www.persee.fr/
ex de trouvaille; Robespierre vu par Casanova [autre]. Jiru, Jaroslav. 1963.
https://www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_1963_num_174_1_3638?q=casanova
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 74
Localisation : 75012 PARIS
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
La nuit, la neige a écrit:Vient de paraître...
Quatre jours chez Voltaire
Giacomo Casanova
Linda Gil (Préfacier)
Rivages Poche Petite Bibliothèque (Fev. 2023)
220 pages
Présentation :
Été 1760. Casanova a quitté précipitamment Paris. Il est en fuite. Au cours de son errance, il s’invente une nouvelle identité. Il se présente désormais sous le nom du chevalier de Seingalt et parvient à s’introduire dans la bonne société suisse. Son voyage prend une fois de plus l’allure d’un Grand Tour : ambassades, salons mondains, savants, artistes et jolies femmes lui ouvrent leurs portes. La visite à Voltaire constitue l’acmé de ce périple.
Dans l’Histoire de ma vie, il livre une version de la rencontre tout à son avantage. Voltaire y est dépeint comme un homme aux sentiments ambigus, sensible et arrogant. Éclairé par les autres écrits de Casanova consacrés au philosophe, la Confutazione della storia del governo veneto, d’Amelot de la Houssaye (1769) et le Scrutinio del libro « Éloges de M. de Voltaire » (1779), le récit de la visite aux Délices de Genève donne vie à la légende.
Merci LNLN !
Ce qui est amusant, c'est que l'on n'a aucune preuve de ce séjour du côté de Voltaire, si ce n'est une mention dans sa correspondance, à des dates qui pourraient correspondre, de la "visite d'un olibrius italien" ( je cite de mémoire).
Mais bon c'est un problème récurrent avec les mémoires de ce passionnant aventurier, il parle de tous les grands de ce monde quand aucun d'eux ne le fait de lui
Dernière édition par Gouverneur Morris le Mer 08 Mar 2023, 10:15, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11741
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Très vrai.
J'ai cru remarquer que seul Charles-Joseph de Ligne lui parle normalement et se prete à de la considération.
J'ai cru remarquer que seul Charles-Joseph de Ligne lui parle normalement et se prete à de la considération.
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 74
Localisation : 75012 PARIS
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
charenton a écrit:Très vrai.
J'ai cru remarquer que seul Charles-Joseph de Ligne lui parle normalement et se prete à de la considération.
Mais oui, absolument !
Portrait déguisé de Giacomo Casanova
par Charles Joseph, prince de Ligne
« Ce serait un bien bel homme, s’il n’était pas laid ( ) ; il est grand, bâti en Hercule ; mais un teint africain, des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté.
Il rit peu, mais il fait rire ; il a une manière de dire les choses, qui tient à l’Arlequin balourd et du Figaro, et le rend très plaisant. Il n’y a que les choses qu’il prétend savoir, qu’il ne sait pas : les règles de la danse, de la langue française, du goût, de l’usage du monde et du savoir-vivre. Il n’y a que ses comédies qui ne soient pas comiques ; il n’y a que ses ouvrages philosophiques, ou il n’y ait point de philosophie : tous les autres en sont remplis ; il y a toujours du trait, du neuf, du piquant et du profond. C’est un puits de science ; mais il cite si souvent Homère et Horace, que c’est de quoi en dégoûter. Sa tournure d’esprit et ses saillies sont un extrait de sel attique. Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable. Un million qu’on lui donnerait, ne rachèterait pas une petite plaisanterie qu’on lui aurait faite. Son style ressemble à celui des anciennes préfaces : il est long, diffus et lourd ; mais s’il a quelque chose à raconter, comme, par exemple, ses aventures, il y met une telle originalité, naïveté, espèce de genre dramatique pour mettre tout en action, qu’on ne saurait trop l’admirer, et que sans le savoir il est supérieur à Gilblas et au Diable boiteux.
Il ne croit à rien, excepté ce qui est le moins croyable, étant superstitieux sur tout plein d’objets. Heureusement qu’il a de l’honneur et de la délicatesse, car avec sa phrase : je l'ai promis à Dieu, ou bien : Dieu le veut, il n’y a pas de chose dans le monde qu’il ne fut capable de faire : il aime, il convoite tout, et, après avoir eu de tout, il sait se passer de tout. Les femmes et les petites filles ( ) surtout sont dans sa tête, mais elles ne peuvent plus en sortir pour en passer ailleurs. Cela le fâche, cela le met en colère contre le beau sexe, contre lui, contre le ciel, la nature, et l’année 1722. Il se venge de tout cela contre tout ce qui est mangeable et potable ; ne pouvant plus être un dieu dans les jardins, un satyre dans les forêts, c’est un loup à table ; il ne fait grâce à rien, commence gaiement et finit tristement, désolé de ne pouvoir plus recommencer.
S’il a profité quelquefois de sa supériorité sur quelques bêtes, en hommes et en femmes, pour faire fortune, c’était pour rendre heureux ce qui l’entourait. Au milieu des plus grands désordres de la jeunesse la plus orageuse et de la carrière des aventures, quelquefois un peu équivoques, il a montré de l’honneur, de la délicatesse et du courage. Il est fier, parce qu’il n’est rien et qu’il n’a rien. Rentier, ou financier, ou grand seigneur, il aurait été peut-être facile à vivre ; mais qu’on ne le contrarie point, surtout que l’on ne rie point, mais qu’on le lise ou qu’on l’écoute ; car son amour-propre est toujours sous les armes ; ne lui dites jamais que vous savez l’histoire qu’il va vous conter ; ayez l’air de l’entendre pour la première fois. Ne manquez pas de lui faire la révérence, car un rien vous en fera un ennemi : sa prodigieuse imagination, la vivacité de son pays, ses voyages, tous les métiers qu’il a faits, sa fermeté dans l’absence de tous ses biens moraux et physiques, en font un homme rare, précieux à rencontrer, digne même de considération et de beaucoup d’amitié de la part du très petit nombre de personnes qui trouvent grâce devant lui. »
* C'est à Teplice chez sa fille, la princesse Clary, que Charles Joseph, prince de Ligne rencontre Casanova au cours de l'été 1794. Militaire, diplomate mais aussi mémorialiste et homme de plaisir, le prince de Ligne se prend d'amitié pour le vieil homme, qu'il évoque dans deux textes. Il est l'un des premiers lecteurs d'Histoire de ma vie et il encourage le Vénitien à poursuivre la révision de ses mémoires.
Sa disparition semble profondément affecter Casanova : « Toutes les fois que je pense au prince Charles de Ligne je verse des larmes. Son courage était celui d'Achille ; mais Achille savait d'être invulnérable. Il vivrait encore si pendant le combat il eût pu se souvenir d'être mortel. Qui sont ceux qui l'ont connu et qui n'ont pas pleuré à sa mort ? Il était beau, doux, poli, très instruit, aimant les arts, gai, plaisant dans ses propos, et toujours égal. Fatale et infâme révolution ! Un coup de canon l'a enlevé à son illustre famille, à ses amis, et à sa gloire future. » (HMV, I, p. 450)
http://expositions.bnf.fr/casanova/arret/01-2.htm
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Mme de Sabran a écrit:* C'est à Teplice chez sa fille, la princesse Clary, que Charles Joseph, prince de Ligne rencontre Casanova au cours de l'été 1794. Militaire, diplomate mais aussi mémorialiste et homme de plaisir, le prince de Ligne se prend d'amitié pour le vieil homme, qu'il évoque dans deux textes. Il est l'un des premiers lecteurs d'Histoire de ma vie et il encourage le Vénitien à poursuivre la révision de ses mémoires.
Sa disparition semble profondément affecter Casanova : « Toutes les fois que je pense au prince Charles de Ligne je verse des larmes. Son courage était celui d'Achille ; mais Achille savait d'être invulnérable. Il vivrait encore si pendant le combat il eût pu se souvenir d'être mortel. Qui sont ceux qui l'ont connu et qui n'ont pas pleuré à sa mort ? Il était beau, doux, poli, très instruit, aimant les arts, gai, plaisant dans ses propos, et toujours égal. Fatale et infâme révolution ! Un coup de canon l'a enlevé à son illustre famille, à ses amis, et à sa gloire future. » (HMV, I, p. 450)
http://expositions.bnf.fr/casanova/arret/01-2.htm
Chère Eléonore, n'est-ce pas pour le fils de notre fameux Charles-Joseph-Lamoral, Charles Joseph Emmanuel François, né en 1759 et mort à la bataille de La Croix aux Bois le 14 septembre 1792, que Casanova éprouve plutôt du chagrin ?
Notre Ligne à nous, le mémorialiste, ami et protecteur de Casanova qu'il encourage en effet à écrire ses mémoires, étant décéde après le bel italien, en 1814
Gouverneur Morris- Messages : 11741
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Gouverneur Morris a écrit:Chère Eléonore, n'est-ce pas pour le fils de notre fameux Charles-Joseph-Lamoral, Charles Joseph Emmanuel François, né en 1759 et mort à la bataille de La Croix aux Bois le 14 septembre 1792, que Casanova éprouve plutôt du chagrin ?
Notre Ligne à nous, le mémorialiste, étant décéde après le bel italien, en 1814
Si,si, ce fils adoré que le prince de Ligne appelait " la meilleure partie de lui-même ".
Ce pauvre Charles était marié à Hélène Massalska dont la nuit, la neige nous parle ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5891-helena-potocka-une-princesse-europeenne-au-temps-des-revolutions-de-michel-figeac
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Je relis au-dessus et c'est vrai que la confusion est aisée !
Merci à toi, vigilant Momo.
Merci à toi, vigilant Momo.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Henri de Régnier, de l'Académie française, a également relaté le passage de Casanova chez Voltaire, aux Délices. Ou plutôt, mieux ! Il nous rapporte la narration du Vénitien lui-même . Nous y sommes, avec eux.
La voici la voilà, lecture en ligne ici. Merci, Gallica !
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3412484h/f1.item
...
La voici la voilà, lecture en ligne ici. Merci, Gallica !
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3412484h/f1.item
...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Merci bcp Mme de Sabran.
Il faut être plus qu'académicien, il faut être Henri de Regnier pour faire une si juste préface ......)
Il faut être plus qu'académicien, il faut être Henri de Regnier pour faire une si juste préface ......)
Dernière édition par charenton le Mer 08 Mar 2023, 18:35, édité 1 fois
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 74
Localisation : 75012 PARIS
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Mais je vous en prie, c'est un plaisir.
En plus, c'est très court ( quoique un peu ardu ) . Seulement 100 plutôt petites pages.
En plus, c'est très court ( quoique un peu ardu ) . Seulement 100 plutôt petites pages.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
oui. I agree with.
On a plus trop cette culture ecclésiastico-latine arrangé à la mode de Giacomo... Mais avec ça il pouvait aller partout et être bien reçu & vu dans toute l'Europe, tranquille.
On a plus trop cette culture ecclésiastico-latine arrangé à la mode de Giacomo... Mais avec ça il pouvait aller partout et être bien reçu & vu dans toute l'Europe, tranquille.
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 74
Localisation : 75012 PARIS
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Donc pour vous ses mémoires c'est un peu beaucoup d'inventions?
Mr ventier- Messages : 1128
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Disons que c'est toute la difficulté qui se pose aux Casanovistes, ces historiens spécialisés qui travaillent à établir la véracité - ou non - des évènements retranscrits dans ses volumineux Mémoires. En refaisant ses trajets par exemple, pour identifier certains lieux. Ou le plus souvent, en explorant les archives.
On peut comprendre certains raccourcis chronologiques pour fluidifer la narration. Cependant le relevé d'erreurs matérielles - Casanova fait mourir la marquise d'Urfé bien avant son âge de décès réel par exemple - s'explique moins.
On peut comprendre aussi que Casanova, amateur de parties fines en compagnie de nonnes patriciennes ou d'ambassadeurs européens, n'apparaisse pas par honte ou pudeur dans les souvenirs de ces derniers (chez Bernis par exemple).
Casanova joue aussi de malchance, beaucoup des archives qui pourraient étayer ses dires ayant disparu pour partie : celles de l'ordre de l'Epéron d'Or par exemple, ou celles de la loterie royale en France.
Cependant, la persévérance des Casanovistes profite le plus souvent au mémorialiste : c'est ainsi que la simple facture d'un menuisier adressé à la République de Venise, retrouvée dans les archives de la Sérénissime au XXe siècle, a pu permettre d'établir la véracité du récit de son évasion des Plombs !
Enfin, Casanova, à défaut d'être fils de bonne famille, l'était d'une famille célèbre, ce qui ouvrait bien des portes : sa mère fut une actrice adulée et courtisée dans toute l'Europe, un de ses frères peignit pour la famille royale francaise puis pour Catherine II, quand l'autre devint Directeur de l'Académie de Dresde. Ces derniers étaient ainsi bien plus connus que lui lorsque l'Europe se mit à s'intéresser, sur le tard, à sa personne (on est en 1766, il a déjà 41 ans), suite au duel avec le comte Branicki.
Ce contexte peut donc aussi expliquer la facilité avec laquelle il entra - peut-être - en contact avec tous les grands de ce monde. Il peut aussi expliquer pourquoi, personnage très secondaire de son vivant et de basse extraction, aucune des célébrités mémorialistes du XVIIIè ne mentionne son existence.
Comme je le disais, Voltaire ne l'évoque jamais dans sa voluminueuse correspondance, ce qui peut laisser planer un doute sur la réalité de ces fameux entretiens. Mais les Casanovistes ont pu découvrir une lettre dans laquelle le vieil ermite mentionne la visite d'un olibrius italien à l'époque à laquelle Casanova prétend s'être rendu à Ferney . Donc quid ?
Un univers passionnant en tout cas.
On peut comprendre certains raccourcis chronologiques pour fluidifer la narration. Cependant le relevé d'erreurs matérielles - Casanova fait mourir la marquise d'Urfé bien avant son âge de décès réel par exemple - s'explique moins.
On peut comprendre aussi que Casanova, amateur de parties fines en compagnie de nonnes patriciennes ou d'ambassadeurs européens, n'apparaisse pas par honte ou pudeur dans les souvenirs de ces derniers (chez Bernis par exemple).
Casanova joue aussi de malchance, beaucoup des archives qui pourraient étayer ses dires ayant disparu pour partie : celles de l'ordre de l'Epéron d'Or par exemple, ou celles de la loterie royale en France.
Cependant, la persévérance des Casanovistes profite le plus souvent au mémorialiste : c'est ainsi que la simple facture d'un menuisier adressé à la République de Venise, retrouvée dans les archives de la Sérénissime au XXe siècle, a pu permettre d'établir la véracité du récit de son évasion des Plombs !
Enfin, Casanova, à défaut d'être fils de bonne famille, l'était d'une famille célèbre, ce qui ouvrait bien des portes : sa mère fut une actrice adulée et courtisée dans toute l'Europe, un de ses frères peignit pour la famille royale francaise puis pour Catherine II, quand l'autre devint Directeur de l'Académie de Dresde. Ces derniers étaient ainsi bien plus connus que lui lorsque l'Europe se mit à s'intéresser, sur le tard, à sa personne (on est en 1766, il a déjà 41 ans), suite au duel avec le comte Branicki.
Ce contexte peut donc aussi expliquer la facilité avec laquelle il entra - peut-être - en contact avec tous les grands de ce monde. Il peut aussi expliquer pourquoi, personnage très secondaire de son vivant et de basse extraction, aucune des célébrités mémorialistes du XVIIIè ne mentionne son existence.
Comme je le disais, Voltaire ne l'évoque jamais dans sa voluminueuse correspondance, ce qui peut laisser planer un doute sur la réalité de ces fameux entretiens. Mais les Casanovistes ont pu découvrir une lettre dans laquelle le vieil ermite mentionne la visite d'un olibrius italien à l'époque à laquelle Casanova prétend s'être rendu à Ferney . Donc quid ?
Un univers passionnant en tout cas.
Dernière édition par Gouverneur Morris le Jeu 09 Mar 2023, 00:03, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11741
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Passionnant aussi, ton message de Casanoviste convaincu, mon cher Momo !
Merci !!!
J'adore l'olibrius italien !
Merci !!!
J'adore l'olibrius italien !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Casanoviste !
Casanova vient faire de la dialectique avec Voltaire. Mais Voltaire n'est sensible qu'à des flatteries et aux idées "anti-gothiques".
Il l'a classé verticalement. IMO.
Et il s'est remis au lit ....
Casanova vient faire de la dialectique avec Voltaire. Mais Voltaire n'est sensible qu'à des flatteries et aux idées "anti-gothiques".
Il l'a classé verticalement. IMO.
Et il s'est remis au lit ....
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 74
Localisation : 75012 PARIS
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
I.M.O. qu'es aco ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Vient de paraître...
D'une plume indocile
Essais de philosophie, de morale et de littérature
De Giacomo Casanova
Édité par Jean-Christophe Igalens, Erik Leborgne
Bouquins (Août. 2024)
Présentation :
Après la publication en 3 tomes de l'Histoire de ma vie, Bouquins donne à lire les œuvres "variées" qui font émerger un Casanova insoupçonné : historien, témoin de son temps, philosophe, moraliste, homme de lettres.
« J’ai écrit, tyrannisé par une plume indocile et âpre, tout ce qu’elle voulait », confesse Casanova en 1769. La formule dit le goût pour la digression d’un auteur singulier. Nourries par une curiosité encyclopédique, les œuvres réunies dans ce volume témoignent de l’ardent désir de savoir et de la relation ambivalente aux pouvoirs d’un homme qu’elles éclairent d’un jour nouveau. Loin de l’image convenue de séducteur et d’aventurier, l’écrivain de l’Histoire de ma vie s’y révèle aussi historien et témoin de son temps, philosophe et moraliste, homme de lettres aux multiples facettes : critique, polémiste, dramaturge, entrepreneur de théâtre…
Ses essais sur la littérature (Voltaire, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre) côtoient des réflexions historiques et politiques sur la Révolution française (dont il propose une étonnante étude des néologismes), des considérations philosophiques sur les Lumières, ainsi que des textes plus brefs ou plus polémiques (Lana Caprina, Ni amours, ni femmes, Soliloque d’un penseur). Aux œuvres publiées par Casanova, en français et en italien, s’ajoutent de nombreux manuscrits, pour certains demeurés jusqu’alors inédits.Tous participent aux débats du siècle et sont marqués par une écriture autobiographique plurielle et originale. Cette première édition critique, établie et annotée par les meilleurs spécialistes, saura faire découvrir à ses lecteurs un Casanova insoupçonné.
Qui sont les auteurs
Jean-Christophe Igalens, agrégé de lettres modernes, docteur en littérature française, est maître de conférences (HDR) à Sorbonne Université. Il est notamment l’auteur de Casanova. L’écrivain en ses fictions (Classiques Garnier, 2011).
Érik Leborgne, agrégé de lettres modernes, docteur en littérature française, est maître de conférences (HDR) à l’université Sorbonne Nouvelle. Il est l’auteur des Figures de l’imaginaire dans le Cleveland de Prévost (Desjonquères, 2006) et de L’Humour noir des Lumières (Classiques Garnier, 2018).
Jean-Christophe Igalens et Érik Leborgne sont les éditeurs de l’Histoire de ma vie de Casanova dans la collection « Bouquins » (2013-2018). (Voir nos messages précédents).
D'une plume indocile
Essais de philosophie, de morale et de littérature
De Giacomo Casanova
Édité par Jean-Christophe Igalens, Erik Leborgne
Bouquins (Août. 2024)
Présentation :
Après la publication en 3 tomes de l'Histoire de ma vie, Bouquins donne à lire les œuvres "variées" qui font émerger un Casanova insoupçonné : historien, témoin de son temps, philosophe, moraliste, homme de lettres.
« J’ai écrit, tyrannisé par une plume indocile et âpre, tout ce qu’elle voulait », confesse Casanova en 1769. La formule dit le goût pour la digression d’un auteur singulier. Nourries par une curiosité encyclopédique, les œuvres réunies dans ce volume témoignent de l’ardent désir de savoir et de la relation ambivalente aux pouvoirs d’un homme qu’elles éclairent d’un jour nouveau. Loin de l’image convenue de séducteur et d’aventurier, l’écrivain de l’Histoire de ma vie s’y révèle aussi historien et témoin de son temps, philosophe et moraliste, homme de lettres aux multiples facettes : critique, polémiste, dramaturge, entrepreneur de théâtre…
Ses essais sur la littérature (Voltaire, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre) côtoient des réflexions historiques et politiques sur la Révolution française (dont il propose une étonnante étude des néologismes), des considérations philosophiques sur les Lumières, ainsi que des textes plus brefs ou plus polémiques (Lana Caprina, Ni amours, ni femmes, Soliloque d’un penseur). Aux œuvres publiées par Casanova, en français et en italien, s’ajoutent de nombreux manuscrits, pour certains demeurés jusqu’alors inédits.Tous participent aux débats du siècle et sont marqués par une écriture autobiographique plurielle et originale. Cette première édition critique, établie et annotée par les meilleurs spécialistes, saura faire découvrir à ses lecteurs un Casanova insoupçonné.
Qui sont les auteurs
Jean-Christophe Igalens, agrégé de lettres modernes, docteur en littérature française, est maître de conférences (HDR) à Sorbonne Université. Il est notamment l’auteur de Casanova. L’écrivain en ses fictions (Classiques Garnier, 2011).
Érik Leborgne, agrégé de lettres modernes, docteur en littérature française, est maître de conférences (HDR) à l’université Sorbonne Nouvelle. Il est l’auteur des Figures de l’imaginaire dans le Cleveland de Prévost (Desjonquères, 2006) et de L’Humour noir des Lumières (Classiques Garnier, 2018).
Jean-Christophe Igalens et Érik Leborgne sont les éditeurs de l’Histoire de ma vie de Casanova dans la collection « Bouquins » (2013-2018). (Voir nos messages précédents).
La nuit, la neige- Messages : 18102
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Giacomo Casanova : Mémoires, correspondance et autres écrits
Merci, cher la nuit, la neige, pour l'annonce de cette nouvelle parution très alléchante !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55403
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Giacomo Casanova
» Giacomo Casanova, au Cinéma
» La passion de la liberté. Ecrits de Germaine de Staël
» Lettres, mots, notes et extraits du journal d'Axel de Fersen
» Lettres autographes et écrits de Louis XVI
» Giacomo Casanova, au Cinéma
» La passion de la liberté. Ecrits de Germaine de Staël
» Lettres, mots, notes et extraits du journal d'Axel de Fersen
» Lettres autographes et écrits de Louis XVI
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|