Portraits de Marie-Caroline d'Autriche, reine de Naples et de Sicile

Oui, il y a de tout cela. Cette femme aux multiples grossesses n'étaient pas heureuse en couple et dans la vie quotidienne. C'est ce qui reflète souvent ce visage un peu tristounet. Mais, je la regarde toujours avec beaucoup de tendresse sur les différents portraits.
Elle a ce visage allongé hérité de son père et dont beaucoup de habsbourg vont aussi plus ou moins hériter.
Je ne peut oublier qu'elle fût la petite compagne de jeu de sa soeur cadette la petite archiduchesse Antonia. L'époque heureuse de l'enfance pour chacune.

Cela me rappelle un fabuleux passage de Downton Abbey. Mrs Crawley à la comtesse : " Vous vous prenez pour la sœur de Marie-Antoinette !
_J'ai beaucoup d'admiration pour la reine de Naples !"

Portait anonyme de Marie-Caroline, XIXe siècle :

Portrait of Maria Carolina of Austria, Queen consort of Naples and Sicily
By Anton Raphael Mengs
Circa 1772-1773
Oil on canvas - Royal Palace of Madrid
Photo : Wikipedia

Et son pendant...


Portrait of King Ferdinand IV of Naples
By Anton Raphael Mengs
Royal Palace of Madrid
Photo : Wikipedia

En tous cas c'est une femme qui ne manquait pas de panache.

Brr...elle n'a vraiment pas l'air commode, et encore moins avec ces deux volcans qui crachent le feu en arrière fond.



The mother of dragons du temps, en moins jolie (pour les amateurs de la série Game of Thrones)

Je ne connais toujours pas Game of Thrones ... mais je te fais confiance !

La nuit, la neige a écrit:Brr...elle n'a vraiment pas l'air commode, et encore moins avec ces deux volcans qui crachent le feu en arrière fond.

... illustrant son tempérament !

Quel est le deuxième cratère, le sais-tu ?
Fait-il partie des champs Phlégréens très voisins du Vésuve ?

Mme de Sabran a écrit:
Je ne connais toujours pas Game of Thrones ... mais je te fais confiance !

The Mother of Dragons, est le surnom donné à un personnage de cette série qui, comme son surnom l'indique, utilise notamment ses trois dragons pour mener ses batailles et conquêtes.

Ne regarde pas cette série : te connaissant, je suis presque sûr qu'elle ne te plairait guère.  

Mme de Sabran a écrit:Quel est le deuxième cratère, le sais-tu ?  
Fait-il partie des champs Phlégréens très voisins du Vésuve ?

Je pense que Marie Caroline étant reine de Naples et de Sicile, il s'agit tout simplement d'illustrations du Vésuve et de de l'Etna.

La nuit, la neige a écrit:

Ne regarde pas cette série : te connaissant, je suis presque sûr qu'elle ne te plairait guère.  

C'est ce que me disent mes filles .
Alors je n'insiste pas. Je m'en passe très bien.

Mme de Sabran a écrit:
Je pense que Marie Caroline étant reine de Naples et de Sicile, il s'agit tout simplement d'illustrations du Vésuve et de de l'Etna.

Comme c'est futé !!!

Mme de Sabran a écrit:
Alors je n'insiste pas.   Je m'en passe très bien.  

Imagine seulement que Marie-Caroline aurait sans doute apprécié avoir à sa disposition deux ou trois dragons pour venir à bout des troupes françaises...

C'est horrible !
Tu me montres ce que mes filles me censurent ...

Je reste toujours sur la ligne d'une femme au tempérament très affirmé, à la limite du despotique, mais avec des nuances : elle me paraît constamment en opposition avec ses sentiments et ceux de l'Etat.

Mme de Sabran a écrit:
C'est horrible !
Tu me montres ce que mes filles me censurent ...

Tu vois...elles ont raison !

Dominique Poulin a écrit:Je reste toujours sur la ligne d'une femme au tempérament très affirmé, à la limite du despotique, mais avec des nuances : elle me paraît constamment en opposition avec ses sentiments et ceux de l'Etat.

Je ne comprends pas vos "nuances" ?
Car, à mon avis, elle reste toujours très "affirmée" durant la période révolutionnaire, y compris dans ses sentiments.
La mort de Louis XVI et celle de Marie-Antoinette la touchent profondément, et elle n'aura plus qu'une haine farouche envers les Français révolutionnaires, l'aveuglant parfois, comme nous le savons, sur les réelles capacités de son état à se battre contre les armées françaises ou à leur résister.

Les nuances correspondent à sa pente sentimentale et tout ce qui en découle : Emma Hamilton, Acton, Nelson... Bien sûr, ces trois personnages dans sa vie sont prégnants à des titres divers, mais elle sait pertinemment à mon sens qu'ils influent sur l'image politique de Naples en Europe. Elle aime Emma, Acton à tort ou a raison fut soupçonné d'être son amant et les crises violentes entre elle et Ferdinand IV le confirment au point de mettre en péril l'entente avec l'Espagne dont Ferdinand est issu.
Ses amis ne plaisent pas mais ce sont les siens et elle les protège, en sachant que sa réputation sera entachée, et que Naples en souffrira.

Ce que je me demande vraiment, c'est comment Marie-Caroline pouvait être la fille de sa mère .     Elles étaient tellement à l'opposée l'une de l'autre, cela me dépasse !    Trait commun tout de même : toutes deux dominaient largement leurs maris .
Ils n'avaient qu'à filer doux . En fait, ils fuyaient le conflit en prenant la tangente .

Elles ont tout de même une très forte personnalité commune, le besoin de dominer, un ego très développé. Elles ont ou trop confiance en elles. La mauvaise foi en matière politique ne leur est pas étrangère. Mais comment faire autrement en politique ?
Empiéter sur leurs terrains, jouer aussi fin qu'elles est risqué. Elles nourrissent des rancœurs et des animosités durables. L'impératrice aura toujours la gorge sèche en pensant à Frédéric II de Prusse.

Un portrait repéré par l'un de nos reporters, et présenté aussi dans notre rubrique : Ventes aux enchères 2019

- Portrait de Marie-Caroline d'Autriche (1752-1814), reine de Naples et de Sicile
Attribué à Camillo Landini (1776-1821)
Huile sur toile 62,5 x 48,6 cm
Soulèvements, sans cadre







Note au catalogue :
À mettre en relation dans le catalogue avec: Landini, Camillo. Portrait de Marie-Caroline d'Autriche. 1787, Naples, Museo Nazionale di San Martino. Inv 6597.

* Source et infos complémentaires : Aguttes - Catalogue de la vente du 12 mars 2019



Et voici le grand portrait original évoqué par la maison de vente, que nous avions présenté dans cette galerie :


Image : Picssr / The Lost Gallery


Ou selon Wikipedia, avec une autre résolution des couleurs, et un autre lieu de conservation :

Ritratto di Maria Carolina d'Austria
Camillo Landini
Oil on canvas, Height: 135 cm (53.1 ″); Width: 105 cm (41.3 ″)
Muzeo Nationale di Capodimonte
Image : Wikipedia

Elle a un visage un peu similaire à celui de Marie-Antoinette peint par Kucharsky. Marie-Caroline était plus remplumée ceci dit.

Elle pose accoudée à la fameuse table de Carlin ayant appartenu à la Dub' et que sa soeur lui avait offerte.

Pour mémoire car j'imagine qu'on en a déjà parlé sur le forum (je tiens à mes doigts et LNLN fait mal avec sa règle )

https://gulbenkian.pt/museu/en/works_museu/writing-table/

Marie-Antoinette n'avait d'ailleurs t-elle pas aussi posé à côte de cette table, en une sorte de clin d'oeil au portrait de sa soeur ?

... la Dub'

J'ai posté des photos de la table de Carlin offerte par Marie-Antoinette à Marie-Caro ici : Le musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne

Oh, les garçons, vous me faites trop rire !

Rien ne nous échappe ici !  
Merci les amis pour ces informations complémentaires et le signalement de cette sublime table.

Et pour en revenir à ce portrait annoncé aux enchères, je dois dire que je l'aime bien.
Certes Marie-Caroline n'était pas une belle femme, mais il est intéressant ce tableau, même si inachevé.
S'il est bien peint par l'artiste, peut-être était-ce une étude préparatoire du grand portrait que nous présentons ?

J'ai révé ou bien il existe un portrait de MA posant à côté de la même table ?