Portraits de Marie-Caroline d'Autriche, reine de Naples et de Sicile

Duc d'Ostrogothie a écrit: Marie-Caroline porte ici un pierrot (? Marie-Jeanne me corrigera) noir, comme si elle était en deuil. Un portrait en forme d'hommage à sa soeur ?

Je corrige Il ne s'agit pas d'un pierrot, mais d'un nouveau style de manteau de robe apparu à la fin des années 1780. En dessous elle porte un fourreau chemise en soie. Mme Vigée Le Brun prend souvent quelques libertés en apportant sa touche stylistique personnel aux habillements, mais son travail reflète néanmoins les différents courants vestimentaires de son temps.

Marie-Caroline ne peut être pas en deuil de sa sœur, elle serait obligatoirement en noir et blanc, ou en blanc et noir en seconde période de deuil.  

Dans le même esprit voici un portrait de sa fille Marie-Thérèse.  



Maria-Theresia de Bourbon Naples après 1790, d'après E.L. Vigée Le Brun, Musée Condé.
Original à Capodimonte.

Oh, quel beau portrait, j'aime beaucoup les couleurs aux tons adoucis.
Dans deux ans cette jeune fille, épouse de l'archiduc François, sera impératrice d'Autriche.
J'ai lu de ci de là qu'elle n'était pas très aimable et qu'elle resta relativement froide avec Madame Royale à Vienne.
Mais tout cela demande à être confirmé ou infirmé, du moins nuancé.

Dominique Poulin a écrit:Oh, quel beau portrait, j'aime beaucoup les couleurs aux tons adoucis.  

Le peintre " anonyme " est, à mon avis, le même qui a peint le portrait de sa mère (de mêmes dimensions, et conservé également à Chantilly).

Voir aussi notre sujet : Marie-Thérèse de Bourbon-Naples, impératrice du Saint-Empire et d'Autriche

Prochainement présenté en vente aux enchères...

Portrait de Marie-Caroline de Habsbourg-Lorraine, reine consort de Naples et des Deux-Siciles
Camillo LANDINI (Vers 1776-1821)
Huile sur toile, Hauteur : 131 Largeur : 101 cm
Porte une signature et une date ' JP.erin 1782 ' en bas à droite  

Provenance : Londres, Christie's, 1er juin 1934, n° 72 ; Acquis à cette occasion par le marchand William Sabin, Londres ; Vente anonyme ; Londres, Christie's, 4 décembre 1936, n° 149 ; Collection de Mrs. Derek Fitzgerald, Heathfield Park, Sussex; Sa vente, Londres, Sotheby's, 9 juillet 1947, n° 136 ; Chez Wildenstein, en 1955.


Commentaire de la maison de vente

La reine Marie-Caroline de Naples et de Sicile (1752-1814), archiduchesse d'Autriche, princesse royale de Hongrie et de Bohême, princesse de Toscane est ici représentée confortablement assise dans un fauteuil à dossier arrondi tapissé de satin bleu et accoudée sur une table d'écriture finement travaillée, réalisée vers 1772 par l'ébéniste français Martin Carlin et le peintre de porcelaine Charles-Nicolas Dodin, et exposée aujourd'hui au Museu Calouste Gulbenkian de Lisbonne. Ce luxueux meuble a été fabriqué pour la comtesse du Barry avant d'être acquis par la reine Marie-Antoinette qui, par la suite, l'a transmis à sa sœur Marie-Caroline.

La finesse de la représentation du meuble ne fait pas d'ombre à la portraiturée. L'artiste parvient à transcrire remarquablement la douceur du personnage. Sa coiffe et ses joues roses, éclairent et adoucissent son visage. Fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et de François Ier, empereur du Saint-Empire, elle se marie au roi Ferdinand IV de Naples et de Sicile en 1768.


Notre portrait est à mettre en relation avec celui exposé au Museo Nazionale di Capodimonte de Naples, sur lequel le modèle porte une miniature représentant son époux.

* Source et infos complémentaires :  Arcurial, Paris - Vente du 9 novembre 2022

Commentaire de la maison de vente a écrit:
La reine (...) accoudée sur une table d'écriture finement travaillée, réalisée vers 1772 par l'ébéniste français Martin Carlin et le peintre de porcelaine Charles-Nicolas Dodin, et exposée aujourd'hui au Museu Calouste Gulbenkian de Lisbonne. Ce luxueux meuble a été fabriqué pour la comtesse du Barry avant d'être acquis par la reine Marie-Antoinette qui, par la suite, l'a transmis à sa sœur Marie-Caroline.

Voici la table évoquée, ainsi que la description du musée qui la conserve :



Writing table
Martin Carlin, Charles-Nicolas Dodin
Paris, c. 1772
Oak, sycamore, bloodwood, ebony and boxwood; brass; Sèvres porcelain plaques; chased and gilded bronze pieces
H. 73 cm; W. 67 cm; D. 39 cm
Image : Calouste Gulbenkian Foundation

Image : Calouste Gulbenkian Foundation

Image : Calouste Gulbenkian Foundation

Présentation du musée :

With a rectangular top and cut-off corners, this rectilinear table, created in the style of Louis XVI, also features counter-curved surfaces on the four corners of the table top, emphasized by chased and gilded bronze acanthuses and volutes. Its oaken carcass is veneered and inlaid with various exotic types of wood but the Sèvres decorative porcelain plaques, framed by ornamental elements and gilded bronze fillets, are doubtless its most interesting feature.

Of the various porcelain plaques, the most noteworthy is fitted to the top of the table, which is oval in shape and signed by Dodin, one of the most renowned figure painters associated with the Sèvres Manufactory. This plaque is a reproduction of La Diseuse de Bonne Aventure Russiènne, an engraving by René Gaillard. It depicts an indoor scene in which a young woman is showing her hand to a chiromancer under the attentive gaze of three people, the most noteworthy of which is the male figure on the right whose features and clothes have an oriental appearance.

The provenance of this table is somewhat disputed. It is believed to have been created for the chambers of Madame Du Barry in Versailles. In fact, the King’s favourite was a great lover of this kind of porcelain-covered furniture, one of the types in which Carlin specialised. This table subsequently came to belong to Marie Antoinette, who probably offered it to her sister, Maria Carolina of Naples.


Image : Forum Marie-Antoinette

Voir également cette table présentée dans notre sujet : La peinture et le mobilier XVIIIe du musée Calouste Gulbenkian

Commentaire de la maison de vente a écrit:
Notre portrait est à mettre en relation avec celui exposé au Museo Nazionale di Capodimonte de Naples, sur lequel le modèle porte une miniature représentant son époux.

Nous avions déjà présenté ici, pages précédentes, le portrait conservé à Capodimonte...

Ritratto di Maria Carolina d'Austria
Dipinto, 1787 - 1787
Camillo Landini
Tela/ pittura a olio 135 cm x 105 cm
Image : Museo e Real Bosco di Capodimonte, Catalogo generale dei Beni Culturali



La maison de vente précise que sur la version de Capodimonte, la reine de Naples porte, en médaillon, le portrait de son époux, alors que sur le portrait présenté aux enchères, le noeud du corsage est simple.

Entre autres petites différences, j'ajoute que l'une porte des gants et l'autre pas. Mais, surtout, que ces visages ne se ressemblent pas !   C'est tout de même plus embêtant.  


La maison de vente signale une signature ' JP.erin 1782 ' (je ne sais où serait le J ??  ) mais ni n'attribue l'oeuvre a cet artiste, ni ne commente pour autant. Alors ? La signature est-elle apocryphe ?  



A noter que le portrait de Capodimonte est bien, quant à lui, signé Landini. Désolé, l'image est mauvaise :



Enfin, Je laisse les experts juger du style des peintures pour l'attribution de leur(s) auteur(s).  
J'ajoute que je ne comprenais pas, il y a quelques mois déjà, pourquoi la même maison de vente attribuait  à un autre artiste espagnol la réalisation d'un portrait ovale, décliné d'après le portrait de Capodimonte.  

La nuit, la neige a écrit:Présenté prochainement en vente aux enchères comme un...

Portrait de Marie-Caroline d'Autriche, reine de Naples et de Sicile, dans un ovale feint
Attribué à Agustín ESTEVE y MARQUES (Valence 1753 - 1830)
Huile sur toile
(...)


 Source et infos complémentaires : Artcurial - Vente du 9 juin 2021

________________________

Nous avions déjà présenté ce portrait en mars 2019, également à l'occasion d'une vente aux enchères (voir nos messages ci-dessus).
Mais l'estimation n'est plus la même, ni l'attribution du peintre.  

Les précédents experts attribuaient ce portrait inachevé à Camillo Landini (1776 - 1821), peintre italien, à qui nous devons notamment ce portrait de la reine Marie-Caroline, peint en 1787, duquel notre portrait en buste est évidemment à rapprocher.

Ritratto di Maria Carolina d'Austria
Camillo Landini (Italian, b. ca. 1776–1821)
Tela/ pittura a olio, 1787
Museo di Capodimonte
Image : Cultura Italia - Ministero per i beni e le attività culturali (MiBAC)

Les experts d'Artcurial préfèrent donc attribuer désormais ce portrait au peintre espagnol Agustín Esteve, portraitiste de la cour espagnole, mais sans expliquer pourquoi ?    
Sur le net, on retrouve les références d'un portrait de Marie-Caroline dont il serait possiblement l'auteur. Et ce portrait ne rappelle pourtant pas le portrait en buste inachevé.

Marie-Caroline d'Autriche, reine de Naples et de Sicile
Attribué à Agustin Esteve y Marques (Espagne, 1753–d. ca. 1820)
Huile sur toile
Image : Dorotheum / Commons Wikipedia
.  

Oh merci LNLN, je cherchais ce double portrait depuis longtemps !



Nous reconnaissons en effet sur les deux tableaux l'ancienne table de la Du Barry, par Carlin, offerte par la Reine à Marie-Caro, et aujourd'hui à la Gulbenkian.







clichés personnels

Alors où ai-je donc lu qu'à l'occasion de ce présent, les deux soeurs avaient voulu toutes les deux prendre la même pose à côté de ladite table pour mieux s'échanger ensuite leurs portraits, ce qui ferait de celui de gauche celui de Marie-Antoinette (par Périn Salbreux (?)), et de celui de droite le portrait de Marie-Caro par Landini ?

Gouverneur Morris a écrit:
Alors où ai-je donc lu qu'à l'occasion de ce présent, les deux soeurs avaient voulu toutes les deux prendre la même pose à côté de ladite table pour mieux s'échanger ensuite leurs portraits, ce qui ferait de celui de gauche celui de Marie-Antoinette (par Périn Salbreux (?)), et de celui de droite le portrait de Marie-Caro par Landini ?

Oh ? How interesting !! Si tu retrouves l'origine de cette piste : j'ouvre un sujet !

Serait-ce donc Marie-Antoinette ? Hum...

Image : Arcturial

Image : Artcurial

La mention provient du catalogue d l'expo de 1955 qui présentait et identifiait MA sur le portrait de gauche :

'Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine', Versailles, musée du château, 16 mai - 2 novembre 1955, p. 39, n° 57
(comme portrait de Marie Antoinette par Périn-Salbreux), une ancienne étiquette au verso

(dsl pour les clichés superflus de la table, je n'avais pas vu ton avant-dernier post !)

Elles sont très bien tes photos, merci ! Et notamment celle où l'on voit (enfin) le côté de cette table tel que sur les deux portraits. Je n'avais retrouvé que des images prises de face.  

Ainsi donc le catalogue de 1955 ! Je n'avais pas lu correctement la présentation du tableau par Artcurial !


Je ne sais trop quoi en penser, si ce n'est que s'il s'agit du même peintre, pourquoi des visages différents ? Qu'il s'agisse des traits et du style des peintures ?
Et pourquoi ces deux signatures ?

Aussi je me rends compte que, ici et là sur le net, ce Camillo Landini serait né en...1776 !!
Il ne peut donc pas avoir peint le tableau de Capidomonte en 1787, comme pourtant précisé sur la base de données du musée italien !  

......

La nuit, la neige a écrit:
Serait-ce donc Marie-Antoinette ? Hum...

Non, non, du moins je ne la reconnais pas du tout.

Mais le portrait est très beau et somptueux le rendu de la soie sauvage.

La nuit, la neige a écrit:

Entre autres petites différences, j'ajoute que l'une porte des gants et l'autre pas.

Ils sont curieux, ces gants, retenus par ce qui ressemble à de petites jarretières.
Je n'avais jamais vu ça auparavant.

Prochainement présenté en vente aux enchères...

Portrait of Archduchess Maria Carolina of Austria (1752–1814), Queen of Naples
Habsburg Court Painter, 18th Century
oil on canvas, 69.5 x 55.5 cm, framed

Provenance: Private collection Salzburg since the late 19th Century; and thence by decent to the present owner (...)


Lot Essay

Archduchess Maria Carolina of Austria was the daughter of Empress Maria Theresia and Emperor Francis I and became Queen of Naples and Sicily on her marriage to Ferdinand IV (III).




* Source et infos complémentaires : Dorotheum - Vienne, vente du 3 mai 2023



Eh bien, l'expert n'est guère bavard concernant ce portrait...  

Nous avions posté, page 1 de ce sujet, un portrait de Marie-Caroline conservé à Capodimonte, donné à Francesco Liani, et duquel est donc très probablement inspiré le portrait présenté aux enchères.

Portrait of Maria Carolina of Austria
Francesco Liani
Museo di Capodimonte, Naples
Image : Mentnafunangann - Wikipedia


Et ajoutons le portrait en buste similaire, conservé au musée du Prado, également déjà publié dans ce sujet :

María Carolina de Habsburgo-Lorena, reina de Nápoles
Anónimo, Siglo XVIII
Óleo sobre lienzo, 67 x 56 cm
Image : Museo Nacional del Prado



Le portrait de Marie-Caroline prochainement présenté aux enchères fait partie d'une série, vendue le même jour, où l'on retrouve trois de ses soeurs :


Concernant le portrait de Marie-Antoinette, voir notre sujet : Portraits de Marie-Antoinette ou de sa soeur Marie-Josèphe par Antonio Pencini (ou Bencini)

Prochaine vente chez Artcurial.  Ce tableau de la reine Maria Carolina de Naples sera mis aux enchères le 23 septembre.  Le tableau est de Camillo Landini et est une copie de celui exposé au palais de Capodimonte (déjà présenté ici).  Une curiosité : le bureau sur lequel la reine pose son bras appartenait à Madame du Barry, Marie-Antoinette l'acheta et l'offrit à sa sœur à Naples.  Aujourd'hui, il est exposé au musée de Lisbonne.  

Voici le lien vers la maison de ventes https://auctions.artcurial.com/auction-lot/currency-camillo-landini-vers-1776-1821-portrait-de-mari_60847218D2

Merci pour cette annonce, chère Alessandra.  

Alessandra a écrit: Une curiosité : le bureau sur lequel la reine pose son bras appartenait à Madame du Barry, Marie-Antoinette l'acheta et l'offrit à sa sœur à Naples.  Aujourd'hui, il est exposé au musée de Lisbonne.  

Le duc d'Ostrogothie nous présente cette table d'écriture dans notre sujet sur le musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne.  

C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3865-la-peinture-et-le-mobilier-xviiie-du-musee-calouste-gulbenkian

Merci pour cette annonce, Alessandra.

Ci dessus, nous avions déjà longuement présenté ce portrait, il y a un an, lorsqu'il avait été proposé aux enchères par cette même maison de vente. Sans succès, apparemment.

Le voici donc à nouveau mis sur le marché, l'estimation rognée, mais avec le même descriptif, sujet à pas mal de remarques et questions de notre part (identité du modèle, celle du peintre etc.).  

Voir nos échanges à partir de ce message.

La nuit, la neige a écrit:Merci pour cette annonce, Alessandra.

Ci dessus, nous avions déjà longuement présenté ce portrait, il y a un an, lorsqu'il avait été proposé aux enchères par cette même maison de vente. Sans succès, apparemment.

Le voici donc à nouveau mis sur le marché, l'estimation rognée, mais avec le même descriptif, sujet à pas mal de remarques et questions de notre part (identité du modèle, celle du peintre etc.).  

Voir nos échanges à partir de ce message.

Merci LNLN pour le message!
Ohh!    C'est incroyable!  Il se pourrait donc que le portrait mis aux enchères soit celui de Marie-Antoinette et non de Caroline !  En fait, la ressemblance avec Carolina n'est tout simplement pas là...

Je ne sais pas. Je ne crois pas car l'on ne peut pas dire non plus que cette femme ressemble à Marie-Antoinette !  

A l'époque de la première présentation aux enchères, nous écrivions - notamment - (car demeure aussi le mystère du portrait en buste attribué à un autre artiste) :

La nuit, la neige a écrit:
La maison de vente signale une signature ' JP.erin 1782 ' (je ne sais où serait le J ??) mais ni n'attribue l'oeuvre a cet artiste, ni ne commente pour autant. Alors ? La signature est-elle apocryphe ?  
(...)
A noter que le portrait de Capodimonte est bien, quant à lui, signé Landini.

Gouverneur Morris a écrit:  (...) catalogue d l'expo de 1955 qui présentait et identifiait MA sur le portrait de gauche :

'Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine', Versailles, musée du château, 16 mai - 2 novembre 1955, p. 39, n° 57
(comme portrait de Marie Antoinette par Périn-Salbreux), une ancienne étiquette au verso

La nuit, la neige a écrit:Je ne sais trop quoi en penser, si ce n'est que s'il s'agit du même peintre, pourquoi des visages différents ? Qu'il s'agisse des traits et du style des peintures ? Et pourquoi ces deux signatures ?

Aussi je me rends compte que, ici et là sur le net, ce Camillo Landini serait né en...1776 !!
Il ne peut donc pas avoir peint le tableau de Capidomonte en 1787, comme pourtant précisé sur la base de données du musée italien !

Ces questions demeurent...

L'un des lots vendus aujourd'hui parmi tous ceux des ventes aux enchères de la collection Guerrand-Hermès

Portrait de Marie Caroline, Reine de Naples
D'après Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile
92,2 x 65,1 cm



Note au catalogue :

Notre composition reprend celle du tableau d’Elisabeth Vigée Le Brun, conservé au musée Condé à Chantilly (inv. 403). Joseph Baillio en mentionne une autre version, détruite par un incendie en 1940 (voir J. Baillio, Elisabeth Louise Vigée Lebrun 1755-1842, catalogue d'exposition, Seattle, 1982, p. 91-92, sous le n° 32, fig. 34).
Plusieurs copies parfois d’atelier nous sont connues, parmi lesquelles celle vendue dans nos salles lors de la dispersion de la collection princière de l’Hôtel Lambert (Sotheby’s, Paris, 13 octobre 2022, lot 623, vendu 16,380 €).


* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - Collection Hubert Guerrand-Hermès, Autour de la duchesse de Berry (15 dec. 2023)



Portrait à mettre en perspective donc avec les deux autres brièvement évoqués dans cette note, et que nous présentons plus en détails page précédente.

Image : Sotheby's

A gauche celui conservé au musée Condé ; à droite celui de la vente Lambert

Nous avions alors déjà précisé que le portrait conservé à Chantilly N'EST PAS présenté par le musée comme étant une oeuvre de Mme Le Brun Il s'agit d'une copie, de petites dimensions (35 cm x 28 cm), peinte par un anonyme, d'après un original de 1791, autrefois dans la collection Maiello, et semble-t-il détruit par le feu en 1940.

Un portrait que nous n'avions pas encore présenté parmi cette galerie...


Portrait of Maria Carolina, Queen of Naples
Francesco Liani
Oil on canvas, 1770-72
Image : Museum of Fine Arts, Budapest

Sera prochainement présenté en vente aux enchères une version du bien connu...

Portrait de Marie Caroline de Habsbourg, reine de Naples et de Sicile
Ecole française vers 1800
Huile sur toile (restaurations)
H : 131.5 cm, L : 98.0 cm


Note de la maison de vente

La reine Marie-Caroline de Naples et de Sicile (1752-1814), archiduchesse d'Autriche, princesse royale de Hongrie et de Bohême, princesse de Toscane est ici représentée confortablement assise dans un fauteuil à dossier arrondi tapissé de satin bleu et accoudée sur une table d'écriture finement travaillée, réalisée vers 1772 par l'ébéniste français Martin Carlin et le peintre de porcelaine Charles Nicolas Dodin, et exposée aujourd'hui au Museu Calouste Gulbenkian de Lisbonne. Ce luxueux meuble a été fabriqué pour la comtesse du Barry avant d'être acquis par la reine Marie-Antoinette qui, par la suite, l'a transmis à sa sœur Marie-Caroline.


La finesse de la représentation du meuble ne fait pas d'ombre à la portraiturée. L'artiste parvient à transcrire remarquablement la douceur du personnage. Sa coiffe et ses joues roses, éclairent et adoucissent son visage. Fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et de François Ier, empereur du Saint-Empire, elle se marie au roi Ferdinand IV de Naples et de Sicile en 1768. Notre portrait est à mettre en relation avec celui exposé au Museo Nazionale di Capodimonte de Naples, sur lequel le modèle porte une miniature représentant son époux


* Source et infos complémentaires : Artcurial - Paris, vente du 23 septembre 2024


Je vous renvoie à la lecture de nos récents messages précédents, où nous présentons trois versions de ce portrait (attribuées à trois peintres différents ) ainsi que la fameuse table de Martin Carlin dont il est question dans cette présentation au catalogue.