L'abbé Magnin, la dernière confession de Marie-Antoinette
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L'abbé Magnin, la dernière confession de Marie-Antoinette
;
Puisqu'il est beaucoup question de guillotine aujourd'hui, donc du passage de vie à trépas, je vous propose un peu d'iconographie sur la dernière confession de Marie-Antoinette par l'abbé Magnin .
M. MAGNIN, CONFESSEUR DE MARIE-ANTOINETTE
http://www.wissensdrang.com/dcon13fr.htm
JACQUES HÉRISSAY
LES AUMÔNIERS DE LA GUILLOTINE
PARIS, LIBRAIRE ARTHÈME FAYARD, 1935.
Marie-Antoinette, déférée au Tribunal révolutionnaire, a été ramenée à la Conciergerie, le 2 août 1793, à deux heures du matin ; elle laissait au Temple ses enfants et Madame Élisabeth, qu'elle ne devait plus revoir. Dès cet instant son sort était fixé et il n'y avait plus d'illusion à se faire : à plus ou moins bref délai, elle subirait le même sort que Louis XVI.
La Reine a été enfermée dans l'ancienne chambre du Conseil qui, avant elle, était occupée par Custine, — une pièce du rez-de-chaussée, assez vaste, ne recevant le jour que d'une fenêtre basse, presque au niveau de la cour des femmes.
Le lendemain de cette incarcération, le 3 août, M. Emery est, à son tour, transféré à la Conciergerie, venant des Carmes ; tout de suite, il apprend la présence de Marie-Antoinette et ne tarde pas à pouvoir correspondre avec elle : s'il ne trouve pas le moyen de l'approcher, il parvient du moins à lui faire remettre un billet laconique, ainsi conçu :
«Préparez-vous à recevoir l'absolution ; aujourd'hui, à minuit, je serai devant votre porte et je prononcerai sur vous les paroles sacramentelles...»
À l'heure dite, en effet, le prêtre peut descendre de sa chambre, située à l'étage supérieur, s'approcher du cachot de la Reine et, à travers la porte, l'entendre soupirer, s'entretenir quelques instants avec elle, lui donner enfin l'absolution, — après quoi il s'éloigne, sans être inquiété.
.................
La chose, sans doute, semble étrange, mais le supérieur de Saint-Sulpice, à la parole duquel on doit ajouter foi, racontera lui-même, plus tard, ce ministère .
Ici entrent en scène Mlle Fouché et l'abbé Magnin, — deux figures comme on en trouve seulement dans les périodes de profond bouleversement social.
Ancien directeur au petit séminaire d'Autun, M. Magnin, alors âgé d'une trentaine d'années, s'était réfugié à Paris, après avoir refusé le serment, et avait trouvé asile chez Mlle Fouché, une orléanaise d'excellente famille, qui habitait avec sa sœur, rue des Arcis, presque en face l'église Saint-Merri, — dans ce vieux quartier où survit tant de passé et qui disparaît peu à peu, maintenant, sous la pioche des démolisseurs.
Pour exercer son ministère, M. Magnin avait entièrement transformé sa personnalité : on ne le connaissait plus que sous le nom de citoyen Charles, — un bon patriote, fripier de son état, qui parcourait, sans souci de la police, les rues de la capitale, en achetant et vendant de vieux habits : ainsi pénétrait-il aisément dans les demeures chrétiennes où, impatiemment attendu, il apportait les sacrements ; la Conciergerie elle-même lui avait ouvert ses portes : sans méfiance, à moins que ce ne fût grâce à une certaine complicité, on l'y laissait circuler, sous prétexte de pratiquer son commerce auprès des détenus. Cette circonstance allait donner à Mlle Fouché l'idée d'introduire le prêtre auprès de Marie-Antoinette.
.............
Enfin, cette miniature sur vélin, réalisée pour la duchesse d'Angoulême vers 1814 :
Et un scan de bien meilleure qualité qui avait été posté par Majesté :
Cette scène étant essentielle pour l'imagerie de la Restauration, les illustrations sont finalement peu nombreuses (du moins, celles que nous retrouvons sur le net).
Quelques zooms sur la gravure postée plus haut.
François GUEHO (1876-1952) "La dernière communion de la reine Marie Antoinette", huile sur toile, signée bas gauche, avec envoi, datée au dos "1920" (Naissance à Malestrois ; mort à Bordeaux), 46 x 55 cm
Puisqu'il est beaucoup question de guillotine aujourd'hui, donc du passage de vie à trépas, je vous propose un peu d'iconographie sur la dernière confession de Marie-Antoinette par l'abbé Magnin .
M. MAGNIN, CONFESSEUR DE MARIE-ANTOINETTE
http://www.wissensdrang.com/dcon13fr.htm
JACQUES HÉRISSAY
LES AUMÔNIERS DE LA GUILLOTINE
PARIS, LIBRAIRE ARTHÈME FAYARD, 1935.
Marie-Antoinette, déférée au Tribunal révolutionnaire, a été ramenée à la Conciergerie, le 2 août 1793, à deux heures du matin ; elle laissait au Temple ses enfants et Madame Élisabeth, qu'elle ne devait plus revoir. Dès cet instant son sort était fixé et il n'y avait plus d'illusion à se faire : à plus ou moins bref délai, elle subirait le même sort que Louis XVI.
La Reine a été enfermée dans l'ancienne chambre du Conseil qui, avant elle, était occupée par Custine, — une pièce du rez-de-chaussée, assez vaste, ne recevant le jour que d'une fenêtre basse, presque au niveau de la cour des femmes.
Le lendemain de cette incarcération, le 3 août, M. Emery est, à son tour, transféré à la Conciergerie, venant des Carmes ; tout de suite, il apprend la présence de Marie-Antoinette et ne tarde pas à pouvoir correspondre avec elle : s'il ne trouve pas le moyen de l'approcher, il parvient du moins à lui faire remettre un billet laconique, ainsi conçu :
«Préparez-vous à recevoir l'absolution ; aujourd'hui, à minuit, je serai devant votre porte et je prononcerai sur vous les paroles sacramentelles...»
À l'heure dite, en effet, le prêtre peut descendre de sa chambre, située à l'étage supérieur, s'approcher du cachot de la Reine et, à travers la porte, l'entendre soupirer, s'entretenir quelques instants avec elle, lui donner enfin l'absolution, — après quoi il s'éloigne, sans être inquiété.
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La chose, sans doute, semble étrange, mais le supérieur de Saint-Sulpice, à la parole duquel on doit ajouter foi, racontera lui-même, plus tard, ce ministère .
Ici entrent en scène Mlle Fouché et l'abbé Magnin, — deux figures comme on en trouve seulement dans les périodes de profond bouleversement social.
Ancien directeur au petit séminaire d'Autun, M. Magnin, alors âgé d'une trentaine d'années, s'était réfugié à Paris, après avoir refusé le serment, et avait trouvé asile chez Mlle Fouché, une orléanaise d'excellente famille, qui habitait avec sa sœur, rue des Arcis, presque en face l'église Saint-Merri, — dans ce vieux quartier où survit tant de passé et qui disparaît peu à peu, maintenant, sous la pioche des démolisseurs.
Pour exercer son ministère, M. Magnin avait entièrement transformé sa personnalité : on ne le connaissait plus que sous le nom de citoyen Charles, — un bon patriote, fripier de son état, qui parcourait, sans souci de la police, les rues de la capitale, en achetant et vendant de vieux habits : ainsi pénétrait-il aisément dans les demeures chrétiennes où, impatiemment attendu, il apportait les sacrements ; la Conciergerie elle-même lui avait ouvert ses portes : sans méfiance, à moins que ce ne fût grâce à une certaine complicité, on l'y laissait circuler, sous prétexte de pratiquer son commerce auprès des détenus. Cette circonstance allait donner à Mlle Fouché l'idée d'introduire le prêtre auprès de Marie-Antoinette.
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Enfin, cette miniature sur vélin, réalisée pour la duchesse d'Angoulême vers 1814 :
Et un scan de bien meilleure qualité qui avait été posté par Majesté :
Cette scène étant essentielle pour l'imagerie de la Restauration, les illustrations sont finalement peu nombreuses (du moins, celles que nous retrouvons sur le net).
Quelques zooms sur la gravure postée plus haut.
François GUEHO (1876-1952) "La dernière communion de la reine Marie Antoinette", huile sur toile, signée bas gauche, avec envoi, datée au dos "1920" (Naissance à Malestrois ; mort à Bordeaux), 46 x 55 cm
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