Ventes aux enchères - Année 2014

Dans les mêmes années Oeben et d'autres (Joseph Baumhauer) produisent des œuvres très proches, en particulier dans la marqueterie. ce qui influencera Riesener.

sur un catalogue on propose deux grandes planches de l'imprimerie CHARDON, PARIS 35.6 x 46.5 cms
à la cuvette par HELMAN
de l'exécution du Roi et de la Reine .
il est à noter un détail très curieux qui semble totalement inconnu  - sur le piédestal de la statue de LOUIS XV
un chat regarde l'exécution du Roi mais il est absent pour la Reine.
"allusion au Malin qui apparait souvent en Chat ? la présence très insolite de ce "greffier" est intrigante.
ces deux gravures formant une paire sont au prix de 400 euros.



LA MINETTE


LES POMMES DE TERRE

2 gravures d'époque XVIII° 20 cm de hauteur, remontées sur papier fort..... prix 450 euros... rare
charmantes grivoiseries à sens caché.
la première est très facile à comprendre
celle des pommes de terre apparemment bien innocente, ne l'est plus du tout lorsqu'on s'interroge sur l'identification du tubercule. Celui-ci piqué au bout d'un couteau est très explicite.

dans les propositions de belles gravures, il y en a pour les goûts de chacun.

MARIE ANTOINETTE  


contact Monsieur BRUNO SEPULCHRE 01345.44.15.14


du tubercule. celui-ci piué au bout du couteau est très explicite.

En vente le 23 juin 2014 chez Kohn à l'hôtel Bristol, un très bel ensemble d'objets d'art et de meubles, dont :

... cette paire de vases Médicis aux vues du Hameau de la Reine, attribuée à la Manufacture du Duc d'Angoulême (Paris, vers 1785).
Ces vases auraient été dédiés ou offerts à Marie-Antoinette, ou à quelqu'un de son entourage.

L'estimation est coquette : 120.000 EUR / 150.000 EUR.   











Que dit le catalogue? Ben voilà :   

... Autre lot proposé à la même vente, cette exceptionnelle table-console "maçonnique" provenant probablement du comte d'Artois, attribuée à Georges Jacob (vers 1780).





Estimation : 200.000 EUR / 250.000 EUR .   

Voici le catalogue, bande de pauvres :  : 

Cosmo a écrit:En vente le 23 juin 2014 chez Kohn à l'hôtel Bristol, un très bel ensemble d'objets d'art et de meubles, dont :

... cette paire de vases Médicis aux vues du Hameau de la Reine, attribuée à la Manufacture du Duc d'Angoulême (Paris, vers 1785).

Je trouve ces vases assez bizarres– la porcelaine est d'un bonne qualité, mais celle des desseins me semble beaucoup inférieure, et on se demande si ces images ne furent pas surimposées plus tard pour ajouter à la valeur des vases en créant un lien à Marie-Antoinette.

Cosmo a écrit:Estimation : 200.000 EUR / 250.000 EUR .   

Voici le catalogue, bande de pauvres :  : 

 
 
Sachez, cher Cosmo   que l'on ne se console jamais  d'avoir les bourses vides !  

Cosmo a écrit:En vente le 23 juin 2014 chez Kohn à l'hôtel Bristol, un très bel ensemble d'objets d'art et de meubles, dont :

... cette paire de vases Médicis aux vues du Hameau de la Reine, attribuée à la Manufacture du Duc d'Angoulême (Paris, vers 1785).

Eh bien, entre l’attribution de la manufacture et tout le blabla de la note de l’expert qui déploie des tonnes d’arguments « prestigieux » pour fixer l’estimation des objets : suis pas du tout convaincu !  : 
Les petites scènes pastorales dans les médaillons vous font penser au hameau ?
Bon. Enfin, je ne suis ni expert...ni acheteur !  boudoi32 

A part la commode de Bellevue au pedigree incontestable et à l'estimation raisonnable, j'avoue rester perplexe devant l'estimation de la console mais surtout face aux vases... Dont la forme et le dessin paraissent par trop avant-gardistes pour 1785 - je plussoie LNLN !!!   

L'application de l'or sur la porcelaine était le privilège de Sèvres. La Reine obtint une exception pour la manufacture qu'elle protégeait rue Thiroux. Sait-on s'il en fut de même pour celle du duc d'Angoulême ?

J'abonde dans le même sens. Les arguments sont un peu faibles, quant à la stylistique, et surtout voir le hameau dans ce moulin, cette tour .... je trouve une ressemblance bien plus forte avec le Hameau de mesdames à Bellevue !!

Quant à la console, l'attribution est des plus optimistes, voire commerciales.

Allez hop ! C’est plié ! Nous n’enchérirons pas !
Nan mais ! Ils nous prennent pour des pigeons ou quoi ?  boudoi29 : 

Décidément, ces vases enflamment le forum.  boudoi32 J'ai même reçu un mp de l'un des augustes membres de notre forum à ce sujet...  

Gouverneur Morris a écrit:...Dont la forme et le dessin paraissent par trop avant-gardistes pour 1785 - je plussoie LNLN !!! 

c'est vrai que ces vases semblent plus d'époque empire ou restauration... boudoi29

Il est curieux d'apprendre qu'en 1785, le duc d' Angoulême aurait eu sa propre manufacture de porcelaine. Il est né en 1775... Mais après tout, son père  n'hésitait pas à utiliser le nom de son fils pour ses propres investissements ou placements immobiliers. Et le comte d'Artois n'était pas avare en financement d'entreprises, la plus célèbre restant l'eau de Javel.
Ses conseillers financiers ont pu très bien lui suggérer d'ouvrir une manufacture de porcelaine, alors très en vogue et pour éviter tout problème, de donner la propriété à son fils mineur. Les deux frères du roi étaient de véritables magouilleurs...
D'autant qu'en 1785, le duc d'Angoulême devait forcément faire un cadeau à Marie-Antoinette, du moins officiellement puisque c'est l'année de son baptême et que Marie-Antoinette est sa marraine. C'est même pour cela que Boehmer et Bassenge viennent lui apporter des pendants d'oreilles en juin 1785, profitant de l'occasion pour lui transmettre un petit billet concernant une autre parure...

Donc rien de surprenant pour le nom et l'année. Après, nous pouvons tergiverser pour la qualité médiocre des objets. Mais nous pouvons aussi penser que l'entreprise est seule responsable de la création, sans que les propriétaires n'interviennent. Les employés auraient pu se sentir obligés d'une telle réalisation par rapport au baptême qui s'il est aujourd'hui un événement bien oublié ne pouvait l'être à l'époque. Et bien entendu, ces artisans n'avaient certainement jamais mis les pieds au Hameau et ont dû se contenter de poncifs ornant les jardins à la mode.

Quant au style rappelant l'Empire, nous savons bien que dès les années 80, il pointe déjà le bout de son nez.

Par contre, j'ose espérer que personne n'a eu l'audace d'offrir ces vases à Marie-Antoinette.  :

Reinette a écrit:Quant au style rappelant l'Empire, nous savons bien que dès les années 80, il pointe déjà le bout de son nez.

ces vases font plus qu'annoncer le style empire, ils ont tout pour être empire. or le néo-classicisme fleuri est bien distinct du style empire par ses ornements ..... l'importance de la dorure, la forme n'évoquent pas le style Louis XVI.

Reinette a écrit:Par contre, j'ose espérer que personne n'a eu l'audace d'offrir ces vases à Marie-Antoinette.  :

Qu'entends-tu par là?
C'est tout de même un cadeau autrement plus estimable qu'une plume de héron, par exemple ...  : 

Bien à vous.

Le rapprochement avec les seaux à glace de la Wallace est d'ailleurs particulièrement capillotracté :

La paire de vase est affreuse. Les vues sont d'un banal par rapport à l'élégance de la pièce et de la facture de l'objet.

je suis fan de la commode

Pour la console, je m'en consolerais de ne pas l'avoir.  

la manufacture du DUC D'ANGOULEME se trouvait RUE DE BONDY, petite rue sise le long des arrières des théâtres de la Renaissance et de la Porte Saint Martin -
c'était bien entendu une protection politique faite à la demande des fondateurs pour éviter les tracas avec SEVRES concernant la" reparure "de l'or sur les objets  -  le DUC D'ANGOULEME ayant 10 ans
au moment de l'acceptation par le COMTE D'ARTOIS.

voici la marque que l'on trouve sous les objets d'époque


un exemple d'assiettes dont le décor doit rappeler d'autres manufactures parisiennes célèbres


Pour les amateurs lorsqu'on évoque les manufactures sous protection de la Famille Royale on dit
rue thiroux (LA REINE) - rue de bondy (Angoulême) - Clignancourt (provence) etc......

MARIE ANTOINETTE àè-è\': 

En vente le 28 juin 2014 chez De Dianous & Dard (Marseille), ce tableau de Anne Vallayer-Coster, "Jeune femme accoudée sur un livre de lecture", qui fut probablement exécuté pour faire pendant à un Buste de jeune Vestale qui fit partie des collections de Marie- Antoinette avant d'appartenir à M. Accoyer.





Catalogue :

Anne VALLAYER-COSTER (Paris, 1744-1818) Jeune femme accoudée sur un livre de lecture Toile ovale,46 x 38 cm, Signée et datée au milieu à droite : M. Valayer Coster / 1784. Porte une inscription rapportée sur la colonne en bas à gauche : SES MAUX ET SES PLAISIRS / NE SONT CONNUS QUE D'ELLE. Etiquette au revers : A Mr Accoyer chev[alier] de la lég[ion] d'hon[neur], gentilh[omme], serviteur hon[onarable], près S.A.R. Monsieur. Pensionnaire du Roi. Rue de la tour d'Auvergne 14. Peint par Mme V. Coster.1784. Petits manques Provenance: Vente anonyme, Paris, Hôtel de Bullion, le 18 avril 1825, (Mes Merlin et Durand-Duclos), lot 91. Collection Moreau-Chaslon; Sa vente, Paris, Hôtel Drouot, salle 8, le 8 mai 1886 (Me Chevallier), lot 126 ; Collection Alfred Sussman ; sa vente, Paris, Galerie Georges Petit, 18-19 mai 1922 (Mes Lair-Dubreuil et Baudoin), lot 54 (repr.)Bibliographie: M. Roland Michel, Anne Vallayer-Coster 1744-1818, C.I.L., Paris, 1970, p.213 n° 32 ; E. Kahng et M. Roland Michel, Anne Vallayer-Coster, Painter of the Court of Marie-Antoinette, cat. exp., Yale University Press, 2002, p.206 n°57. Notre tableau a probablement été exécuté pour faire pendant à un Buste de jeune Vestale (toile, 46 x 38,4 cm, signée et datée 1779, coll. part.) qui fit partie des collections de Marie- Antoinette avant d'appartenir à M. Accoyer. Ces deux toiles ont en effet formé pendants dans les ventes de 1825 et 1922. Notons que l’inscription rapportée sur la colonne est extraite de l’Epître à M. Le Comte de Schowaloff sur les effets de la nature champêtre composée en 1779 mais éditée en 1792 soit huit années après notre tableau. Expert : Cabinet TURQUIN, Paris. Visible à Paris chez l'expert.

Estimation : 10.000 EUR / 15.000 EUR.

Joli portrait. Je lui préfère cependant ses natures mortes.

Cosmo a écrit:En vente le 27 juin 2014 chez Mathias - Baron Ribeyre & Associés, Farrando, cette commode provenant de la chambre de Madame Adélaïde au château de Bellevue.

Commode à double ressaut central, marqueté d'une architecture animée de personnages en ivoire et bois précieux, entouré de deux réserves à quartefeuilles dans des encadrements simulant un chaînage, dessinant des losanges dont les centres sont ornés de rosettes de bronze, elle ouvre à cinq tiroirs sur trois rangs, la rangée supérieure est décorée d'une frise de bronze à entrelacs et rosaces, à la base le cul de lampe présente un masque de Mercure, anneaux de tirage mobiles à rosaces, frises d'encadrement à galon d'amatis, montants arrondis à canaux de bronze à asperges, chutes à guirlandes retenues, dessus de marbre-brèche d'Alep. Marque au feu de BELLEVUE N° 118, marbre marqué du même numéro d'inventaire 118. Transition des époques Louis XV et Louis XVI. Haut. : 90 cm - Larg. : 147 cm - Prof. : 65 cm Archives nationales O'3622 mémoire de Joubert ébéniste du roi pour l'année 1770 chambre de Madame Adélaïde : « une commode en bois de violet et rose portique en découpure très richement ornée de quatre pieds six pouces fermant à clef les bronzes bien ciselés et surdorés en ormoulu pour la somme de 3 200 livres ». JOUBERT à été fournisseur du garde-meuble royal de 1761 à 1775.

Estimation : 300.000 euros.

Préemptée par Versailles pour la somme de 349.888 EUR, frais compris.  

C'est plutôt une bonne nouvelle même si je ne suis pas fan de cette commode.

En vente le 14 novembre 2014 chez Coutau-Bégarie, un ensemble de documents, objets et souvenirs historiques sur la captivité de la famille royale à la prison du Temple, provenant de l'ancienne collection du vicomte Alcide de Beauchesne (1804-1873), gentilhomme de la chambre du roi Louis XVIII et célèbre auteur de l'ouvrage Louis XVII, sa vie son agonie et sa mort, publié en 1852, et conservés depuis dans sa descendance.



Cet ensemble de documents, objets et souvenirs comprend :

- quatre pages d'écriture du Dauphin au Temple corrigées par Louis XVI ;
- le récit écrit de la main de Madame Royale sur son voyage de Paris à Bâle, remis à Gonnin ;
- les vers composés par Madame Royale dans sa prison et adressés à Mme de Chantereine ;
- plusieurs effets personnels ayant appartenu à Marie-Antoinette et au Dauphin ; et
- une lettre autographe signée de la main de Marie-Antoinette :



Transcription de cette lettre inédite de Marie-Antoinette, non publiée dans la correspondance de Mme Lever :   

"Ce 2 décembre
Je n'ai pas besoin de vous dire mon coeur quel plaisir a éprouvé le roy à terminer l'affaire de Mr. de Luxembourg qu'on ne pouvoit plus retarder mais cela est aujourd'hui de l'histoire ancienne. Ce qui n'en est pas c'est que l'on presse fort l'affaire du chapeau à quoi le pape ne semble pas enclin de lui-même. L'archiduchesse est en Italie, j'ai espérée jusqu'à hier d'avoir une solution sur le fait de votre protégée mais j'esprouve que l'intérêt que je porte aux gens n'est pas toujours la meilleur recommandation. Les circonstances présente affectent beaucoup mon coeur. Plaigniez votre amie, je vous promet de rappeler la chose à Mr (?). Je vous embrasse de toute mon âme.
Marie-Antoinette"

Il doit s'agir d'une lettre à Madame de Polignac je suppose, dans la mesure où la reine emploie les termes "mon coeur" et où il est question, notamment, de nommer quelqu'un à une place (en l'occurrence de cardinal).