Ventes aux enchères (année 2024)

L'année 2023 n'est pas achevée que j'inaugure déjà ce nouveau sujet avec l'annonce d'une vente aux enchères de la collection d'un historien de l'art, Joseph Baillio, que nous connaissons bien ici pour l'avoir souvent cité puisqu'il est notamment le spécialiste mondial de l'oeuvre de Mme Vigée-Le Brun.


Dans l'attente de la mise en ligne du catalogue voici la présentation de cette vente, illustrée de quelques-uns des lots à venir...


A Scholar Collects
Sotheby's New York
Live auction : 31 January 2024

Still Life of the Remnants of a Meal with a Lunging Cat
Alexandre-François Desportes (1661-1743)

This January in New York, Sotheby’s is honored to present A Scholar Collects, a sale comprised of paintings, drawings and sculpture from the collection of the preeminent scholar Joseph Baillio. A visionary art historian who specializes in the art of eighteenth-century France, Baillio is most well-known for his expertise in the pioneering woman artist Élisabeth Louise Vigée Le Brun. His landmark exhibitions on her life and career, first in 1982 in Fort Worth and then in 2016 in New York, Paris, and Montreal, were triumphant in catapulting her to the forefront of scholarship and furthered her indelible mark on the history of art.

"The connoisseur might be defined as a laconic art historian, and the art historian as a loquacious connoisseur."

Thus the great art historian and critic Erwin Panofsky defined the tension between those who pursue an aesthetic path to the understanding of art, and those who analyze, interpret and debate it as an academic subject. The difference was not one of kind, but of degree.

Sometimes, these two qualities can be found together in one academic, although this is becoming rarer and rarer. However, in the collection of the renowned scholar Joseph Baillio, we see the full scope of both. Assembled with care and intelligence over the past four decades, the collection is select and beautiful, and represents the best of French art of the 18th century. Drawings, objects and paintings are all in beautiful state and of exceptional quality (the eye of the connoisseur) and of cultural and historical importance (the mind of the historian).

Portrait of Jean-Baptiste Boyer de Fonscolombe
Claude Arnulphy (1697-1786)

Nowhere is this seen more clearly than in the central focus of the collection, a painting and works on paper by the greatest woman artist of the eighteenth century, Élisabeth Louise Vigée Le Brun.

Covering the scope of the artist’s illustrious career, the collection includes an early portrait of her mother, Madame Jacques François Le Sèvre, painted when Vigée was perhaps in her late teens. More typical of the intimate portrait style that she pioneered is the stunning and impressive pastel portrait of the Duchesse de Guiche, a sitter that she would paint again during her years in exile from France. Most surprising are a group of pastel landscapes made in the opening years of the 19th Century, when Vigée was traveling in England and France. These are works of great lyricism, and appear to be decades before their time.

The gem, however, is the beautiful Self-Portrait in Traveling Costume, dateable to just after her departure from France in late 1789.

Self Portrait In Traveling Costume
Élisabeth Louise Vigée Le Brun

Paintings in the collection include elegant still lifes by leading French artists Pierre Dupuis and Alexandre-François Desportes as well as portraits of Jean-Baptiste Boyer de Fonscolombe and André Joseph Hippolyte de Gramont, whose wife was painted by Vigée Le Brun (her portrait is now in the Nelson-Atkins Museum). Other important Parisian artists Hubert Robert, Pierre-Paul Prud’hon and Gustave Doré are also represented in the collection.

Madame Vigée Le Brun Seated in a Garden Reading a Letter
Jacques-Antoine-Marie Lemoine

Highlights by Elisabeth Louise Vigée Le Brun

Profile Portrait of the Duchesse de Polignac
Élisabeth Louise Vigée Le Brun


Portrait of the Duchesse de Guiche, née Louise Françoise Gabrielle Aglaé de Polignac
Élisabeth Louise Vigée Le Brun

* Source et infos complémentaires : Sotheby's

Cette vente promet d'être très intéressante !... merci pour l'info.

Espérons que 2024 sera un bon cru dans les objets royalistes, j'espère pouvoir un jour acquérir un objet ou un écrit de la Monarchie :-)

Voici une courte vidéo en lien avec la vente aux enchères annoncée mon message précédent :

How Élisabeth Vigée Le Brun’s Painting Conquered Europe

This January in New York, Sotheby’s is honored to present A Scholar Collects, a sale comprised of paintings, drawings and sculptures from the collection of the preeminent scholar Joseph Baillio.
A visionary art historian who specializes in the art of eighteenth-century France, Baillio is most well-known for his expertise in the pioneering woman artist Élisabeth Louise Vigée Le Brun. Covering the scope of the artist’s illustrious career, the collection includes an early portrait of her mother, Madame Jacques François Le Sèvre, painted when Vigée was perhaps in her late teens.

More typical of the intimate portrait style that she pioneered is the stunning and impressive pastel portrait of the Duchesse de Guiche, a sitter that she would paint again during her years in exile from France. Most surprising are a group of pastel landscapes made in the opening years of the 19th Century, when Vigée was traveling in England and France. These are works of great lyricism, and appear to be decades before their time. The gem, however, is the beautiful Self-Portrait in Traveling Costume, dateable to just after her departure from France in late 1789.

Retour sur quelques-uns des prix "records" réalisés par quelques-uns des lots présentés lors de la vente aux enchère présentée ci-dessus, dont...

L'emblématique profil de la duchesse de Polignac, "simple" dessin qui s'est envolé pour plus de 300 000 euros :


Image : Sotheby's
Notre sujet : Portraits de la duchesse de Polignac


Ou encore ce charmant pastel, vendu un peu plus de 3 millions d'euros :


Image : Sotheby's
Notre sujet : Les autoportraits de Mme Vigée Le Brun


Et enfin, ce portrait du petit Eugène de Montesquiou-Fézensac endormi, qui s'est envolé pour plus de 215 000 euros :


Image : Sotheby's
Notre sujet : Ce ne sont pas des portraits des enfants de Marie-Antoinette !

Merci LNLN !

Ca fait combien en fraises ?

Je poste ici ce portrait car je ne suis guère convaincu par l'attribution du sujet et ce d'autant moins qu'elle n'est pas argumentée (en tous cas dans la version en ligne du catalogue) :


Portrait présumé de Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Ecole française, XVIIIe siècle
Pastel
63 x 52 cm



Note au catalogue

Nada !!

* Source et infos complémentaires : Thierry de Maigret - Paris, vente du 20 mars 2024



Je pourrais déplacer ce message dans son sujet biographique si vous êtes nombreux à penser qu'il s'agit bien de l'un de ses portraits :

Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois

Sujet biographique dans lequel nous retrouvons de nombreux portraits de jeunesse de la princesse (époque française), aux yeux de couleur marron me semble-t-il :

La nuit, la neige a écrit:

Note au catalogue

Nada !!

C'est succinct ...

La nuit, la neige a écrit:
Je pourrais déplacer ce message dans son sujet biographique si vous êtes nombreux à penser qu'il s'agit bien de l'un de ses portraits :

Je n'en jurerais pas non plus pour ma part. Le nez de cette dame ne me rappelle pas celui, plus long, de la comtesse d'Artois.

A la réflexion, je dirais plutôt oui. Ceci dit, le modèle est flatté, le nez est corrigé, l'expression du regard, assez différente de celle que nous connaissons dans ses portraits, et l'ossature du visage est un peu embellie.

Dominique Poulin a écrit:A la réflexion, je dirais plutôt oui.

Je me fie à vous, cher Dominique, car vous êtes incontestablement notre spécialiste des princesses piémontaises.

Je présente ici cette composition, cat je crois que je n'ai pas envie de la référencer dans notre rubrique des portraits de la reine.

Bref, sera donc prochainement présenté en vente aux enchères...

Marie Antoinette au Petit Trianon
Faustin Besson
Huile sur panneau.
Porte une trace de signature en bas à droite en rouge.
H. 58 x L. 38,5 cm. Dans un cadre en bois et stuc doré de style rocaille (petits manques).


Oeuvres en rapport

- Cette composition a été gravée par Eugène-Pontus Jazet (1815-1856) (voir ill. 1)
- Une version plus grande de notre composition (H. 91 x L. 68 cm), anonyme, avec des traces de signature en bas à droite, vendue chez Joron-Derem, 28 avril 2023, lot 120 (adjugé 2.730€).
- Le Musée des Beaux de Dole conserve une autre version à l’huile sur toile et une esquisse à l’huile sur panneau.
Lot présenté avec M. Jean RIDEAU, expert.


* Source et infos complémentaires : Millon SVV - Paris, vente du 26 avril 2024


Bon...Je ne reconnais pas le Petit Trianon, et encore moins Marie-Antoinette.

Etonnement, c'est du côté de la gravure réalisée par E.P Jazet qu'il faut aller chercher la référence à Marie-Antoinette. Pour le coup, le personnage central, quoique très idéalisé, lui "ressemble" davantage   :

Marie-antoinette au Petit Trianon
Eugène-Pontus Jazet (1815-1856), d'après Faustin Besson (1821-1882)
Gravure, 19e siècle
Image et infos complémentaires : FineArtsFrance / Proantic

Le graveur a dessiné Marie-Antoinette, mais ce n'est guère d'après celle du peintre de référence.  


Ajoutons encore que la version conservée au musée des Beaux-Arte de Dole semble plutôt être connue sous le titre du "Petit vendeur de fruits".


Le petit vendeur de fruits
Faustin Besson
esquisse, huile sur bois
Image et infos complémentaires : De Artibus Sequanis - Faustin Besson

Du prix des rééditions des tissus historiques d'Ancien Régime... Seront prochainement présentés en vente aux enchères :

Lampas de soie, tissé à bras
Commandé pour l’appartement de madame du Barry au château de Versailles.
Tassinari & Chatel, Reine des Fleurs
Style du XVIIIème siècle
Fond cannetillé crème, décor polychrome de roses et guirlandes de fleurs.
Métrage : 9, 15 m en 0, 55 m de large

Prix public en boutique : 12 500 € le m
Estimation : 30 000 - 45 000 €


Note au catalogue :

Que dalle !  

* Source et infos complémentaires : Art Richelieu - Paris, vente du 17 mai 2024


 Voir notre sujet : L'appartement de Mme Du Barry à Versailles

Lit à la turque
Delaporte, Martin-Nicolas (menuisier) ; Maison Tassinari et Chatel (soyeux)
Vers 1770-75
Hêtre sculpté et doré ; soie
H. 130,8 ; L. 221 ; Pr. 144 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles)

Historique : Porte la marque au feu du Garde-Meuble de la reine Marie-Antoinette. Don de la Maharanée de Baroda, 1963 ; dégarni par les ateliers du Château de Versailles le 30 janvier 1967 ; garniture en soie brochée retissée à Lyon par la maison Tassinari et Châtel en 1969.




Six médaillons du billard de la reine
20e siècle, style de 1779, d'après les dessins de Gondoin
Fond satin crème, décor broché en soie polychrome de six médaillons, avec trophée de musique à la cornemuse, trophée de musique au tambourin, panier de gerbes de blé et chapeau, colombes amoureuses, carquois et flèches et cage à oiseau, dans un cadre figuré (état neuf, jamais coupés).
Six médaillons (0, 32 x 0, 27 m)

Estimation 6 000 - 12 000 €


Note au catalogue :

Six médaillons en lampas tissés en réplique de la tenture de Charton pour le meuble d'hiver du cabinet intérieur de la reine Marie-Antoinette au château de Versailles.
Ces médaillons sont tissés à part puis réappliqués sur la tenture, en sertissage par broderie. Le patron du lampas de Charton a été retissé pour les appartements de l'impératrice Eugénie aux Tuileries en 1859 puis de 1985 à 1988, pour le billard des petits appartements de Marie-Antoinette à Versailles, en fond légèrement bleuté. (...)



* Source et infos complémentaires : Art Richelieu - Paris, vente du 17 mai 2024


Une estimation comprise donc entre 1000 et 2000 € (hors frais) le médaillon. Je vous laisse donc les décompter in situ, au 2ème étage du château de Versailles, grâce au reportage illustré de notre ami Gouverneur.  

Vous y découvrirez également quelques fragments de la soierie originale.  

Le cabinet du billard de Marie-Antoinette au château de Versailles

Image : Gouverneur Morris / Forum de Marie-Antoinette

Image : Gouverneur Morris / Forum de Marie-Antoinette

Image : Gouverneur Morris / Forum de Marie-Antoinette

Image : Gouverneur Morris / Forum de Marie-Antoinette

Image : Gouverneur Morris / Forum de Marie-Antoinette

Ce pastel est si beau comme je ne pouvais pas le laisser filer dans les limbes d'internet sans l'archiver ici...
Prochainement présenté en vente aux enchères :

Portrait d'Anne-Claudine Mayneaud de la Tour (1730-1807)
Jean VALADE (1710-1787)
Pastel, signé et daté 1750 en haut à gauche.
63,5 x 52,3 cm
Cadre ancien en bois doré.



Note au catalogue :

Anne-Claudine Mayneaud de la Tour (1730-1807), épouse en 1749, en premières noces, Jean-Laurent Mazade de Bobigny, puis en 1759, Emmanuel de Pons, dit le Chevalier de Pons, premier gentilhomme de la chambre du duc d'Orléans.

Bibliographie : Neil Jeffares, Dictionary of pastellists before 1880, Version online, Valade, p. 9, cité.


* Source et infos complémentaires : Beaussant Lefèvre & Associés - Paris, vente du 28 juin 2024



La même par Carmontelle, avec cette aquarelle conservée au musée Condé de Chantilly :


Anne Claudine Mayneaud de La Tour, comtesse de Pons Saint-Maurice
Louis Carrogis dit Carmontelle
Papier ; Mine de plomb ; Aquarelle ; Sanguine ; Gouache
Vers 1760
Inscription (b., encre, de la main de M. de Ledan) : Mme la comtesse de Pons Saint-Maurice, femme du chancelier d'Orléans
Image : RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda

« Je ne connais point d’étude au monde qui s’associe mieux à mes goûts naturels que celle des plantes. » Nous sommes en 1782 et le philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) avoue dans « les Confessions », livre posthume, la passion qu’il va entretenir durant les quinze dernières années de sa vie : la botanique. À partir d’un séjour en Suisse en 1762, l’auteur du « Contrat social » commence à constituer des herbiers, regroupant les plantes récoltées lors de longues expéditions dans la nature, seul ou en compagnie d’amis savants, pour son propre usage ou dans le but de les offrir.

Un herbier de Jean-Jacques Rousseau aux enchères à Paris : « Aussi complet, il n’en existe pas 10 dans le monde »

Remarquablement conservée, cette pièce exceptionnelle, confectionnée de 1771 à 1773 par le philosophe et écrivain des Lumières, passe ce lundi sous le marteau. L’exemplaire, sans doute le dernier appartenant à une collection privée, est estimé à entre 130 000 et 150 000 euros. Il est convoité par plusieurs musées.

Par Christophe Levent
Le 17 juin 2024 à 08h45
https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/sortir-region-parisienne/un-herbier-de-jean-jacques-rousseau-aux-encheres-a-paris-aussi-complet-il-nen-existe-pas-1o-dans-le-monde-17-06-2024-RBO6KRXSHRBETIGJHGJJS5IE64.php
( Le Parisien )

Xavier Mauduit nous en parlait il y a deux jours .
L'herbier de Rousseau - 28 Minutes (18/06/2024)

— Retour sur cette passion botaniste du philosophe  !

https://www.arte.tv/fr/videos/120950-004-A/l-herbier-de-rousseau/

Merci Eléo pour l'info !

C'est sans doute par ce qu'il ne pouvait se fâcher avec que Rousseau devait aimer les plantes

Nous présentons cet herbier, et les autres, ici   :

Jean-Jacques Rousseau et la botanique - Les herbiers

En 2022, nous avions présenté deux pliants "jumeaux" vendus à l'occasion de la vente judiciaire de la collection Bernard Tapie (et acquis par le château de Versailles pour près de 250 000 euros.

Image : Artus Enchères


Voici annoncé en vente prochainement :

A Royal Louis XVI Giltwood Pliant
Attributed do Nicolas-Quinibert and Toussaint Foliot, circa 1773
The spirally-fluted and stiff leaf-carved X-frame centred by a rosette, on foliate-carved splayed supports, with a loose silk velvet cushion edged with scalloped fringes and rosettes to the corners, the gilding restored and with traces of original undercoats underneath
22 in. (56 cm.) high; 24 in.(64 cm.) wide; 21 in. (53 cm.) deep

Provenance : Supplied in December 1773 to Marie-Therese de Savoie, the comtesse d’Artois for her chambre à coucher at Versailles by Claude-François Capin, tapissier ordinaire du Roi, as part of a suite of twelve. (...)


Lot Essay

In preparation for the marriage of the royal enfants of France, costly and extensive sets of furniture were commissioned to adorn their apartments in the château de Versailles. These pliants were commissioned for the chambre à coucher of Marie-Therese de Savoie, who in 1773 married Louis XVI’s youngest brother the comte d’Artois. They are virtually identical, with the exception of minor details to the carving, to the seventy-two X-shaped pliants executed by Nicolas-Quinibert Foliot (d. 1776) three years previously for the Chambre and Cabinet of Marie-Antoinette, Madame la future Dauphine on her marriage to the dauphin (the future Louis XVI) in 1770.

The present example resurfaced only recently in the United States; many other pliants from both sets were retained at the château de Versailles and are currently displayed in the Chambre of Marie-Antoinette.


Chambre de la Reine au château de Versailles
Image : Château de Versailles / Thomas Garnier

Pliant
Famille Foliot, menuisiers (menuisier)
redoré par Louis-François Chatard (doreur)
1769
D'un ensemble de douze pliants commandé aux Foliot en 1769 pour le Salon des Jeux de la Reine (Salon de la Paix) et la Chambre à coucher de Marie-Antoinette à Versailles.
Image : RMN-GP (Château de Versailles)

Clearly inspired by her sister-in-law, the comtesse d’Artois’s pliants were very much created in the spirit of Marie-Antoinette’s 1769 commission, the sophistication and technical assuredness of the carving closely echoing the stylings of the royal suite; the trailing flowerheads and central cabochons are a close copy of the 1769 model. Originally a set of twelve pliants, the suite is recorded under no. 4362 in the Journal du Garde-Meuble de la Couronne and were delivered by the tapissier ordinaire du Roi, Claude-François Capin. Among the pliants retained from the comtesse d’Artois’s suite are three pairs in the collection of the château de Versailles (inv. no. V.2022.30.1 & VMB 14866 to VMB 14869).


The Comtesse d’Artois and her new husband, Charles Philippe, Louis XV’s youngest grandson, moved into their apartments following their marriage in 1773, where they kept residence until their exile in 1789 following the fall of Bastille. Situated on the first floor of the South Wing of the château of Versailles, the lavish rooms were closely situated to the Dauphin and his wife Marie-Antoinette's own apartments on the ground floor. A favourite of Marie-Antoinette’s up until Louis XVI’s assumption of the throne in 1774, it is unsurprising that the new Comtesse d’Artois would seek to emulate the Dauphine’s own taste in furnishings. Indeed, this pliant displays the extravagant trappings of 18th century royal taste and the close association between the Marie-Antoinette and d’Artois suites exemplifies the diffusion of fashions within the royal court.


The stools can also be traced to a payment to the gilder Chatard on 28 June 1788, when the joiner by order no. 191 was tasked with the restoration of the furniture in the Comtesse d’Artois’s bedchamber. Although little documentation survives surrounding the furnishings of these room, the sinuous, lush carving of the pliant and the highly related design to the Marie-Antoinette suite strongly supports an attribution to the menuisiers  Nicolas Quinibert Foliot or his brother François Foliot. The brothers equally supplied the following closely related pliants :

-        A pair stamped N.Q. Foliot, supplied to the Royal Court of Sweden and subsequently sold Christie's, Paris, 24 June 2002, lot 160 (721,750 Euros inc. premium)
-        A pair stamped N.Q. Foliot at Versailles, circa 1750-1760 (V 4949-4950, donated from the Vogüé collection in 1974)
-        A pair stamped F. Foliot at Versailles (V 4145-4146, donated by the comte de Boisrouvray in 1965)

Folding stools of this type were employed almost exclusively for the Royal court, and their use was strictly regulated by the hierarchical dictates of court etiquette, whereby courtiers were required to be seated on stools in the presence of the King or Queen, who alone was permitted a chair with arms, emblematic of the power of the throne, a symbolic link which went back at least to the Middle Ages. Thus, the inventory of Louis XIV's mobilier listed no fewer than 1,323 stools at Versailles, and the tradition extended right to the end of monarchical rule in France.


* Source et infos complémentaires : Christie's - Londres, vente du 2 juillet ,2024

Merci LNLN ! Espérons que Versailles puisse l'acquérir !

Folding stools of this type were employed almost exclusively for the Royal court, and their use was strictly regulated by the hierarchical dictates of court etiquette, whereby courtiers were required to be seated on stools in the presence of the King or Queen, who alone was permitted a chair with arms, emblematic of the power of the throne, a symbolic link which went back at least to the Middle Ages.

Je rebondis sur ce passage, citant Louis-Sébastien Mercier et son Tableau de Paris (de mémoire) : on ne trouve plus de nos jours de tabouret que chez le roi et les cordonniers    

Je déborde de notre 18e siècle, mais ces objets font l'actualité et, après tout, ont appartenu à un homme de ce siècle finissant.

Sera proposé donc prochainement aux enchères cet...

Exceptionnel coffret nécessaire de deux pistolets réalisés par Gosset ayant appartenu à l’Empereur Napoléon Ier et offert par lui-même au général Armand de Caulaincourt, duc de Vicence, dans la nuit du 12 au 13 avril 1814.
Louis Marin GOSSET (Actif à partir du début du XIXe siècle, il travaille à la Manufacture de Versailles où il aurait été l’assistant de Nicolas Noël Boutet, directeur artiste).

Coffret de forme rectangulaire, recouvert d’un plaquage en ronce de noyer, enrichi en bordure d’une baguette en ébène, gainé à l’intérieur, dans le couvercle, de velours vert richement brodé sur le pourtour d’une large broderie or à décor d’une suite de feuilles de chêne et d’abeilles dans les angles, entourant, au centre, un « N » sous couronne de laurier portant neuf étoiles, brodé en suite en fils or.
Platine de la serrure en argent, gravée, « Boite de pistolets donnée à Fontainebleau à Monsieur le duc de Vicence par l’Empereur Napoléon en 1814 ».
Serrure à trèfle à entrée en laiton. Toutes les vis de la platine et des charnières sont ciselées.
L’ensemble d’époque Premier Empire (vers 1810-1812)
Complet de ses accessoires en très bon état d’origine. Le plaquage sur le couvercle du coffret est soulevé et fendu, petit manque de plaquage sur une bordure intérieure, réparation du plaquage à l’arrière du coffret. Manque la clé.
Dimensions coffret : 18 x 32 x Ht. 8 cm



Provenance : L’Empereur Napoléon Ier ; donné dans la nuit du 12 au 13 avril 1814, au général Armand de Caulaincourt ; resté dans sa descendance depuis.


Description :

Les pistolets et les accessoires sont encastrés et présentés dans un plaquage de ronce de noyer garni de velours vert dans les fonds et agrémenté, dans les angles, de deux compartiments à couvercles à boutons en forme d’urne.


Il contient deux pistolets faisant paire par GOSSET, l’un à fût court, l’autre à fût long. Riches canons en damas, décorés à l’or. Queues de culasses, platines et chiens richement gravés. Montures en noyer choisi richement sculpté décorées de motifs d’ébène sculpté. Les dos de crosse portent des pièces de pouce en or émaillé bleu au chiffre de l’Empereur Napoléon Ier. Celui à fût court enrichi à l’avant du fût d’un médaillon en or orné du profil de l’Empereur Napoléon Ier et de l’Aigle impériale.









Historique :

L’histoire de ces pistolets s’inscrit dans les heures sombres de la fin de l’Empire et de la première abdication de l’Empereur : ces pistolets sont doublement liés à la tentative de suicide de Napoléon Ier, à Fontainebleau, dans la nuit du 12 au 13 avril 1814. Le duc de Vicence conserva religieusement ces reliques jusqu’à sa mort en 1827.


Dans son testament, déposé chez Me Poignant, notaire à Paris, le 20 février 1827, Caulaincourt léguait à son fils ainé Adrien : « 1°- le camée sur onyx représentant d’un côté l’Empereur Napoléon et de l’autre un aigle. 2°- le sabre des Empereurs que l’empereur Napoléon a porté 3°- les beaux pistolets de ce souverain »

Il ajoutait : « J’attache un grand prix à ces objets parce qu’ils m’ont été donnés par lui en 1814 à Fontainebleau en le quittant, comme un souvenir de la fidélité et de l’attachement que je lui avais toujours témoignés ».


Portrait d’Armand de Caulaincourt, duc de Vicence, en habit de Grand écuyer
Féréol Bonnemaison
Huile sur toile, 1806
Collection particulière
Image : Exposition musée des Beaux Arts de Montréal (2018)

Expositions :
- « Deux siècles de gloire militaire, 1610-1814 : exposition organisée avec le concours de la Sabretache », avril-juin 1935, musée des arts décoratifs, Pavillon de Marsan.
n°879. Paire de pistolets ayant appartenu à l’Empereur et donnés par lui au Général de Caulaincourt, duc de Vicence, à Fontainebleau en 1814. Par Boutet (nota : on notera une erreur sur le nom de l’arquebusier). Notre nécessaire est bien visible dans la vitrine centrale sur les photographies d’époque (Archives de la Sabretache), sous le « sabre des Empereurs », lui aussi localisé à cette époque dans la descendance du général de Caulaincourt.

Œuvres en rapport :
- « Sabre des empereurs » offert par Napoléon au grand-écuyer Caulaincourt au matin du 13 avril 1814 à Fontainebleau.
De même provenance que notre boîte de pistolets, dans la descendance de Caulaincourt, le sabre, sa ceinture et son écrin rejoignent les collections du Château de Fontainebleau en 1996, via une dation.
-Une paire de pistolets de l’Empereur Napoléon Ier, par Nicolas Noël Boutet, dans les collections du Musée du Louvre, affectée au Musée de l’Armée (Inv. Ms 88).
- Boîte de deux paires de pistolets, ayant appartenu à Napoléon Ier par Nicolas Noël-Boutet, collections du Musée de l’Armée (Inv. Ca 19)


Description complète et historique à découvrir au catalogue de la vente du 7 juillet : Osenat - Vente du 7 juillet 2024


En complément :

Aujourd'hui, était proposée en vente aux enchères cette...

Poignée de porte à serrure intégrée et sa gâche
Attribuée à Pierre Gouthière
Époque Louis XVI
Modèle créé par Forestier pour les appartements de Marie-Antoinette  
constituée de deux palâtres rectangulaires terminés en chapeau de gendarme ; en bronze doré et patiné vert à décor en bas-relief d'un sphinx ailé mourant en terme feuillagé dans un entourage de rinceaux également feuillagés, avec une poignée à décor floral perlé. Elles sont bordées d'une mouluration en saillie d'une frise de rais-de-cœur et surmontées de sphinx.
(Petits accidents et manques) H. 8,80 - L. 18,80 - P. 6,20 cm




* Source et infos complémentaires : Tajan - Vente du 3 juillet 2024

Note de la maison de vente a écrit:Modèle créé par Forestier pour les appartements de Marie-Antoinette

Forestier qui ? Quels appartements ? Où ? Quand ? Nous aurions aimé davantage d'informations au sujet de ce "modèle" de poignée à serrure avec un sphinx sur la tranche du dessus ?!  


Si notre ami Berry passe par là, auteur notamment de Une dynastie de serruriers à la cour de Versailles : Les Gamain, peut-être pourrait-il nous renseigner ?  

Je renvoie également nos lecteurs à notre sujet consacré à Pierre-Ambroise Poux-Landry, mécanicien ordinaire et serrurier du roi Louis XVI, illustré de quelques très belles poignées à serrure du temps.