Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
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Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Augustin Pajou, né le 19 septembre 1730 à Paris, mort dans cette même ville le 8 mai 1809, est un sculpteur néoclassique français.
Fils d'un sculpteur-menuisier, Augustin Pajou grandit à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Élève du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778), il est lauréat du Prix de Rome en sculpture de 1748.
Le roi lui offre son aide financière lorsqu'il étudie à l'Académie de France à Rome. Nommé professeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture à Paris le 7 décembre 1760, il est promu recteur le 6 décembre 1766, confirmé le 30 novembre 1794.
Il succède à Jean-Marc Nattier et sera remplacé par Jean-Guillaume Moitte en 1809.
* Source : Wikipédia
Son portrait par Adélaïde Labille-Guiard :
En 1781, afin de célébrer la naissance du dauphin, le comte d'Angiviller commanda à Pajou le modèle d'un petit groupe allégorique qui devait être édité par la Manufacture de Sèvres.
Version en plâtre conservée au Musée de la céramique de Sèvres
Le sculpteur livra l'oeuvre le 24 décembre 1781.
Titrée "Vénus sortant de l'onde portée par des dauphins et portant l'Amour dans ses bras", Pajou s'était aussi attaché à ce que l'on reconnaisse aisément Marie-Antoinette sous les traits de la déesse.
Cela ne fût pas du goût de la reine, qui jugea indécent de paraître dévêtue.
Le 20 janvier 1782, le directeur de la manufacture de Sèvres reçut l'ordre de changer la physionomie de la tête de Vénus, et de supprimer les fleurs de lys qui couvraient la draperie.
Avant de faire ces modifications, deux exemplaires de la figure furent livrés à d'Angiviller. Pajou réalisa le travail demandé et le modèle put ensuite être commercialisé.
Les exemplaires vendus par la Manufacture de Sèvres furent acquis en 1782 et 83, pour trois d'entre-eux, par Louis XVI, un autre par le comte d'Artois et un cinquième pour Madame Victoire.
Curieusement aucune de ces éditions modifiées n'est aujourd'hui connue, et il semble que les deux tirages offrant encore les traits de Marie-Antoinette demandés par d'Angiviller aient été utilisés comme modèles des nombreuses versions tardives conservées.
* Source : Xavier Salmon. Catalogue Marie-Antoinette, aux éditions de la RMN
Photo : British Museum
Version en terre cuite (XIXè siècle), conservée au Victoria & Albert Museum
Version en plâtre patiné sur socle en marbre, conservée à Versailles dans les appartements intérieurs de Louis XVI
Vénus sous les traits de Marie-Antoinette présentant son premier fils, le dauphin Louis, en 1781
Augustin Pajou, 1781
Plâtre patiné façon terre cuite, socle en marbre de Rance et bleu turquin
Photo : RMN-GP / Château de Versailles
Note du musée :
En 1781, on reconnaissait Marie-Antoinette portant le diadème que le peintre Dumont nous montre dans ses miniatures. La Reine était portée par trois dauphins et regardait son fils qu'elle tenait dans ses bras, sur son drap gauche passait une draperie fleurdelysée qui lui recouvrait une partie du corps.
Dès 1782 cette allégorie fut modifiée et le comte d'Angiviller donna l'ordre de transformer la tête pour faire en sorte qu'elle ne ressemble point à la Reine ; il désirait aussi qu'un changement soit fait dans la draperie en supprimant les fleurs de lys.
Le 3 février Montuclas, commis des Bâtiments du Roi écrivait à Réguier de la Manufacture de Sèvres qu'il était allé voir Pajou à qui on avait envoyé la tête à modifier, que Pajou lui avait demandé que l'on pousse dans le moule une tête et la partie alternante en terre glaise et qu'on lui envoie pour pouvoir travailler.
Gros plan sur les traits du visage, et sur les fleurs de lys qui n'ont pas été effacées.
Fils d'un sculpteur-menuisier, Augustin Pajou grandit à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine. Élève du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778), il est lauréat du Prix de Rome en sculpture de 1748.
Le roi lui offre son aide financière lorsqu'il étudie à l'Académie de France à Rome. Nommé professeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture à Paris le 7 décembre 1760, il est promu recteur le 6 décembre 1766, confirmé le 30 novembre 1794.
Il succède à Jean-Marc Nattier et sera remplacé par Jean-Guillaume Moitte en 1809.
* Source : Wikipédia
Son portrait par Adélaïde Labille-Guiard :
En 1781, afin de célébrer la naissance du dauphin, le comte d'Angiviller commanda à Pajou le modèle d'un petit groupe allégorique qui devait être édité par la Manufacture de Sèvres.
Version en plâtre conservée au Musée de la céramique de Sèvres
Le sculpteur livra l'oeuvre le 24 décembre 1781.
Titrée "Vénus sortant de l'onde portée par des dauphins et portant l'Amour dans ses bras", Pajou s'était aussi attaché à ce que l'on reconnaisse aisément Marie-Antoinette sous les traits de la déesse.
Cela ne fût pas du goût de la reine, qui jugea indécent de paraître dévêtue.
Le 20 janvier 1782, le directeur de la manufacture de Sèvres reçut l'ordre de changer la physionomie de la tête de Vénus, et de supprimer les fleurs de lys qui couvraient la draperie.
Avant de faire ces modifications, deux exemplaires de la figure furent livrés à d'Angiviller. Pajou réalisa le travail demandé et le modèle put ensuite être commercialisé.
Les exemplaires vendus par la Manufacture de Sèvres furent acquis en 1782 et 83, pour trois d'entre-eux, par Louis XVI, un autre par le comte d'Artois et un cinquième pour Madame Victoire.
Curieusement aucune de ces éditions modifiées n'est aujourd'hui connue, et il semble que les deux tirages offrant encore les traits de Marie-Antoinette demandés par d'Angiviller aient été utilisés comme modèles des nombreuses versions tardives conservées.
* Source : Xavier Salmon. Catalogue Marie-Antoinette, aux éditions de la RMN
Photo : British Museum
Version en terre cuite (XIXè siècle), conservée au Victoria & Albert Museum
Version en plâtre patiné sur socle en marbre, conservée à Versailles dans les appartements intérieurs de Louis XVI
Vénus sous les traits de Marie-Antoinette présentant son premier fils, le dauphin Louis, en 1781
Augustin Pajou, 1781
Plâtre patiné façon terre cuite, socle en marbre de Rance et bleu turquin
Photo : RMN-GP / Château de Versailles
Note du musée :
En 1781, on reconnaissait Marie-Antoinette portant le diadème que le peintre Dumont nous montre dans ses miniatures. La Reine était portée par trois dauphins et regardait son fils qu'elle tenait dans ses bras, sur son drap gauche passait une draperie fleurdelysée qui lui recouvrait une partie du corps.
Dès 1782 cette allégorie fut modifiée et le comte d'Angiviller donna l'ordre de transformer la tête pour faire en sorte qu'elle ne ressemble point à la Reine ; il désirait aussi qu'un changement soit fait dans la draperie en supprimant les fleurs de lys.
Le 3 février Montuclas, commis des Bâtiments du Roi écrivait à Réguier de la Manufacture de Sèvres qu'il était allé voir Pajou à qui on avait envoyé la tête à modifier, que Pajou lui avait demandé que l'on pousse dans le moule une tête et la partie alternante en terre glaise et qu'on lui envoie pour pouvoir travailler.
Gros plan sur les traits du visage, et sur les fleurs de lys qui n'ont pas été effacées.
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 05 Nov 2019, 21:45, édité 8 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
La nuit, la neige a écrit:
Le sculpteur livra l'oeuvre le 24 décembre 1781.
Titrée "Vénus sortant de l'onde portée par des dauphins et portant l'Amour dans ses bras", Pajou s'était aussi attaché à ce que l'on reconnaisse aisément Marie-Antoinette sous les traits de la déesse.
Cela ne fût pas du goût de la reine, qui jugea indécent de paraître dévêtue.
Le 20 janvier 1782, le directeur de la manufacture de Sèvres reçut l'ordre de changer la physionomie de la tête de Vénus, et de supprimer les fleurs de lys qui couvraient la draperie.
Il est pourtant bien charmant, ce petit groupe ( Il est vrai que la mythologie est toujours très déshabillée ... )
Eh oui, Marie-Antoinette avait ainsi, de temps en temps, de petits accès de pudibonderie !
Le chevalier de l'Isle sait bien que la reine se choque ou se formalise même parfois au simple récit de gaudrioles .
Il met en garde le prince de Ligne ( qui en est prodigue : ) , le 15 mars 1781 :
Si vous voulez lire sa lettre entière, c'est ici . Enjoy ! :n,,;::::!!!:
https://marie-antoinette.forumactif.org/t426p15-le-chevalier-de-l-isle-et-marie-antoinette?highlight=chevalier+de+l+isle
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Voici trois versions de ce charmant sujet que nous n'avions pas encore présentées ici...
Conservé au sein des collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique :
La reine Marie-Antoinette et le dauphin
Augustin Pajou
Pierre tendre
Signature au revers : Pajou f
Dimensions : 95,5 x 51,1 x 51,2
Origine : Don de la baronne Vaxelaire en mémoire du baron Vaxelaire, 1948
Photo : Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
Conservé au château de Versailles :
Allégorie à la naissance du dauphin
Manufacture de Sèvres, d'après Augustin Pajou
1938
Marie-Antoinette sous les traits de Vénus sortant de l'onde portée par deux dauphins et tenant le Dauphin sous les traits de l'Amour, des fleurs de lys au manteau
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Historique : Commande de l'Etat
Groupe en biscuit exécuté en 1938 sur la demande du Conservateur du Musée de Versailles d'après un modèle de 1782 "Vénus sortant de l'onde tenant l'amour, ou Marie-Antoinette tenant le Dauphin", par Pajou.
Reçu de la Manufacture le 13 juillet 1938.
Photos : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Et j'ajoute enfin celle conservée au Musée Carnavalet :
Ainsi que ce groupe présenté en vente aux enchères :
ECOLE FRANCAISE DU XIXEME SIECLE D'APRES AUGUSTIN PAJOU (1730 - 1809)
GROUPE EN TERRE CUITE REPRESENTANT MARIE-ANTOINETTE TENANT LE DAUPHIN
La Reine représentée nue sous les traits de Vénus tenant dans ses bras l'Amour, munie d'une cape ornée de fleurs de lys, reposant sur un dauphin, terminé par un socle en bois sculpté et doré
Hauteur: 44 cm.
Image : Christie's
Note au catalogue :
Ce groupe fut commandé en 1781 à l'occasion de la naissance du Dauphin Louis Joseph Xavier François, fils de Marie-Antoinette et Louis XVI, qui mourut huit ans plus tard. Pajou avait pour mission de représenter la Reine présentant le Dauphin à la France. Il devait être exécuté non pas en marbre ou en terre cuite mais en biscuit à la Manufacture de Sèvres.
Deux versions sont connues de ce groupe. La première, représentant la Reine nue comme "Vénus sortant de l'onde portée par des dauphins et tenant l'Amour dans ses bras", choqua la Reine. Elle demanda à Pajou pour la seconde version de retirer les fleurs de lys du manteau de Vénus et de modifier légèrement le visage pour brouiller la ressemblance. Cette version fut définitivement acceptée.
La première version fut néanmoins produite à quelques exemplaires à la Manufacture avant d'être modifiée. Un groupe de la version primitive était recensée dans la collection de madame Francis de Croisset en 1912 (voir H. Stein, op. cit., p. 105). La Manufacture conserve quant à elle un groupe de la version définitive.
Notre groupe, orné de fleurs de lys, illustre donc la version primitive avec les traits de Marie-Antoinette.
Conservé au sein des collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique :
La reine Marie-Antoinette et le dauphin
Augustin Pajou
Pierre tendre
Signature au revers : Pajou f
Dimensions : 95,5 x 51,1 x 51,2
Origine : Don de la baronne Vaxelaire en mémoire du baron Vaxelaire, 1948
Photo : Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
Conservé au château de Versailles :
Allégorie à la naissance du dauphin
Manufacture de Sèvres, d'après Augustin Pajou
1938
Marie-Antoinette sous les traits de Vénus sortant de l'onde portée par deux dauphins et tenant le Dauphin sous les traits de l'Amour, des fleurs de lys au manteau
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Historique : Commande de l'Etat
Groupe en biscuit exécuté en 1938 sur la demande du Conservateur du Musée de Versailles d'après un modèle de 1782 "Vénus sortant de l'onde tenant l'amour, ou Marie-Antoinette tenant le Dauphin", par Pajou.
Reçu de la Manufacture le 13 juillet 1938.
Photos : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Et j'ajoute enfin celle conservée au Musée Carnavalet :
Ainsi que ce groupe présenté en vente aux enchères :
ECOLE FRANCAISE DU XIXEME SIECLE D'APRES AUGUSTIN PAJOU (1730 - 1809)
GROUPE EN TERRE CUITE REPRESENTANT MARIE-ANTOINETTE TENANT LE DAUPHIN
La Reine représentée nue sous les traits de Vénus tenant dans ses bras l'Amour, munie d'une cape ornée de fleurs de lys, reposant sur un dauphin, terminé par un socle en bois sculpté et doré
Hauteur: 44 cm.
Image : Christie's
Note au catalogue :
Ce groupe fut commandé en 1781 à l'occasion de la naissance du Dauphin Louis Joseph Xavier François, fils de Marie-Antoinette et Louis XVI, qui mourut huit ans plus tard. Pajou avait pour mission de représenter la Reine présentant le Dauphin à la France. Il devait être exécuté non pas en marbre ou en terre cuite mais en biscuit à la Manufacture de Sèvres.
Deux versions sont connues de ce groupe. La première, représentant la Reine nue comme "Vénus sortant de l'onde portée par des dauphins et tenant l'Amour dans ses bras", choqua la Reine. Elle demanda à Pajou pour la seconde version de retirer les fleurs de lys du manteau de Vénus et de modifier légèrement le visage pour brouiller la ressemblance. Cette version fut définitivement acceptée.
La première version fut néanmoins produite à quelques exemplaires à la Manufacture avant d'être modifiée. Un groupe de la version primitive était recensée dans la collection de madame Francis de Croisset en 1912 (voir H. Stein, op. cit., p. 105). La Manufacture conserve quant à elle un groupe de la version définitive.
Notre groupe, orné de fleurs de lys, illustre donc la version primitive avec les traits de Marie-Antoinette.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Je reviens ici suite à l'annonce de la prochaine mise en vente aux enchères d'un exemplaire de cette composition...
Voir ici : Vente Coutau Begarie & Associés - Souvenirs historiques, cour de France, Louis XVI et Marie-Antoinette
Et nous évoquions, précédemment dans ce sujet...
En effet, toutes les versions déjà présentées dans ce sujet comportent un manteau fleurdelisé.
Petit doute éventuel concernant le groupe conservée au sein des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ? Mais l'image est de si mauvaise qualité qu'il est difficile de distinguer quoi que ce soit...
Bref, je vous propose cette image d'archive dont la description d'alors faisait référence à un modèle en plâtre par Pajou, conservé au Musée des modèles de la manufacture de Sèvres.
Le manteau n'est pas fleurdelisé.
La Naissance du Dauphin
Augustin Pajou (sculpteur de l'oeuvre reproduite)
Photographie
Appartient à : Recueil. Collection de Vinck. Un siècle d'histoire de France par l'estampe, 1770-1870. Vol. 39 (pièces 5648-5672), Ancien Régime et Révolution
Collection numérique : Collection De Vinck (histoire de France, 1770-1871)
Image : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie
Voir ici : Vente Coutau Begarie & Associés - Souvenirs historiques, cour de France, Louis XVI et Marie-Antoinette
Et nous évoquions, précédemment dans ce sujet...
La nuit, la neige a écrit:
Le sculpteur livra l'oeuvre le 24 décembre 1781.
Titrée "Vénus sortant de l'onde portée par des dauphins et portant l'Amour dans ses bras", Pajou s'était aussi attaché à ce que l'on reconnaisse aisément Marie-Antoinette sous les traits de la déesse.
Cela ne fût pas du goût de la reine, qui jugea indécent de paraître dévêtue.
Le 20 janvier 1782, le directeur de la manufacture de Sèvres reçut l'ordre de changer la physionomie de la tête de Vénus, et de supprimer les fleurs de lys qui couvraient la draperie.
Avant de faire ces modifications, deux exemplaires de la figure furent livrés à d'Angiviller. Pajou réalisa le travail demandé et le modèle put ensuite être commercialisé.
Les exemplaires vendus par la Manufacture de Sèvres furent acquis en 1782 et 83, pour trois d'entre-eux, par Louis XVI, un autre par le comte d'Artois et un cinquième pour Madame Victoire.
Curieusement aucune de ces éditions modifiées n'est aujourd'hui connue, et il semble que les deux tirages offrant encore les traits de Marie-Antoinette demandés par d'Angiviller aient été utilisés comme modèles des nombreuses versions tardives conservées.
* Source texte : Xavier Salmon. Catalogue Marie-Antoinette (2008), aux éditions de la RMN
En effet, toutes les versions déjà présentées dans ce sujet comportent un manteau fleurdelisé.
Petit doute éventuel concernant le groupe conservée au sein des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ? Mais l'image est de si mauvaise qualité qu'il est difficile de distinguer quoi que ce soit...
Bref, je vous propose cette image d'archive dont la description d'alors faisait référence à un modèle en plâtre par Pajou, conservé au Musée des modèles de la manufacture de Sèvres.
Le manteau n'est pas fleurdelisé.
La Naissance du Dauphin
Augustin Pajou (sculpteur de l'oeuvre reproduite)
Photographie
Appartient à : Recueil. Collection de Vinck. Un siècle d'histoire de France par l'estampe, 1770-1870. Vol. 39 (pièces 5648-5672), Ancien Régime et Révolution
Collection numérique : Collection De Vinck (histoire de France, 1770-1871)
Image : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
La nuit, la neige a écrit:
Allégorie à la naissance du dauphin
Manufacture de Sèvres, d'après Augustin Pajou
1938
.
Voici un nouveau-né qui tient sa tête comme un grand !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Je crois me rappeler qu'il était exposé dans la chambre de la reine au rez-de-chaussée à une époque. C'est une rare représentation de la reine, la poitrine dénudée. Je ne suis pas certain que la reine ait beaucoup aimé.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Duc d'Ostrogothie a écrit:C'est une rare représentation de la reine, la poitrine dénudée. Je ne suis pas certain que la reine ait beaucoup aimé.
Il faut lire tout ce qui est écrit ci-dessus...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
la reine n'a pas aimé ce groupe et elle a demandé que l'on change la tête , ce qui a été fait
si on trouve rarement cet ensemble en vente ce n'est donc plus le visage de la reine !!!!
MARIE ANTOINETTE
si on trouve rarement cet ensemble en vente ce n'est donc plus le visage de la reine !!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Malgré la mauvaise qualité de l'image, on dirait bien que la version des Musées Royaux de Belgique soit l'original.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
La nuit, la neige a écrit:Duc d'Ostrogothie a écrit:C'est une rare représentation de la reine, la poitrine dénudée. Je ne suis pas certain que la reine ait beaucoup aimé.
Il faut lire tout ce qui est écrit ci-dessus...
La nuit, la neige a écrit:
Deux versions sont connues de ce groupe. La première, représentant la Reine nue comme "Vénus sortant de l'onde portée par des dauphins et tenant l'Amour dans ses bras", choqua la Reine. Elle demanda à Pajou pour la seconde version de retirer les fleurs de lys du manteau de Vénus et de modifier légèrement le visage pour brouiller la ressemblance.
Ah c'est cela en effet, je m'en rappelais mais sans savoir où j'avais eu l'info.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
La nuit, la neige a écrit:
Elle demanda à Pajou pour la seconde version de retirer les fleurs de lys du manteau de Vénus et de modifier légèrement le visage pour brouiller la ressemblance.
Je suggère le nez en trompette !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Une sculpture que nous avions annoncée dans notre rubrique des ventes aux enchères, et que je présente à nouveau ici avec son descriptif au catalogue.
Pour les différentes versions de ce groupe allégorique, je vous renvoie à nos précédents messages de ce sujet (notamment ce qui concerne le manteau fleurdelisé ou pas).
- PAJOU AUGUSTIN (1730-1809)
Allégorie de la naissance du dauphin
Groupe en terre cuite, reposant sur un socle tournant en bois sculpté et doré. Représentant sous les traits de Vénus la reine Marie-Antoinette sortant des eaux, soutenue par des dauphins et tenant son premier fils, le dauphin Louis-Joseph, né le 22 octobre 1781. Légères usures du temps, mais bon état général.
H.: 54 cm - Diam.: 30, 5 cm.
Historique :
Pour commémorer la naissance tant attendue du dauphin, le prince Louis-Joseph de France, le comte d'Angiviller (1730-1809), directeur général des bâtiments du roi commanda en 1781 à l'artiste un groupe en porcelaine de Sèvres. Le sculpteur livra l'ouvrage le 24 décembre 1781, mais l'auteur de cette oeuvre avait donné à Vénus les traits de la reine et en raison de la nudité de la déesse et de la ressemblance du visage, l'oeuvre fut jugée inconvenante par la souveraine qui la refusa.
Le 20 janvier 1782, le directeur de la Manufacture de Sèvres reçut l'ordre de changer la physionomie de la tête de Vénus et de supprimer les fleurs de lys se trouvant sur le drapé. Le maître réalisa les modifications demandées et le modèle pu être mis en vente.
Louis-Simon Boizot qui devait en exécuter la fabrication écrira : «M. Pajou m'a demandé s'il n'y avait pas moyen d'avoir en plâtre le groupe en question pour en mieux choisir l'ensemble ; idem sur ce qui concerne les fleurs de lys à ôter de la draperie, il m'a dit qu'il n'y avait rien à changer au moule, et que les réparateurs pourraient les supprimer».
Les exemplaires en biscuit commercialisés par la manufacture ne furent acquis que par les membres de la famille royale, trois par le roi Louis XVI en 1782, un autre par le comte d'Artois, le 16 aout de la même année, et un cinquième en janvier 1783 par la duchesse de Civrac pour Madame Victoire, l'une des tantes du roi.
Curieusement aucune de ces éditions modifiées n'est aujourd'hui connue, seule subsiste des versions en plâtre et en terre cuite dans son premier aspect. Comme si l'artiste n'avait pas modifié les demandes d'Angivilller, ou si finalement cette version avait trouvé grâce aux yeux du public et servi de modèles aux nombreuses versions tardives en biscuit que nous connaissons aujourd'hui.
Référence :
Cette oeuvre fut présentée dans le cadre de l'exposition consacrée à l'artiste : «Pajou Sculpteur du Roi», en 1997, voir la reproduction de cette pièce sous le n°218 du catalogue en pages 217 et 218. Voir une autre version de cette oeuvre en plâtre patiné façon terre cuite sur un socle en marbre de Rance et bleu turquin dans le catalogue de l'exposition «Marie-Antoinette» au Grand Palais du 15 mars au 30 juin 2008, pages 128, conservée au château de Versailles, sous le numéro d'inventaire MV 8108.
Cette allégorie que nous vous présentons fut illustrée en couverture du magazine Connaissance des Arts, en août 1961.
Provenance :
Ancienne collection de la comtesse Sala, née Mrs Laura Kayser (1874-1961), épouse d'un diplomate français, le comte Antoine Sala (1871-1947), à la mort de ce dernier elle devient la femme de Mr. Edwin S. Bayer. Il est intéressant de savoir que le père du comte, André-Adolphe Sala (1802-1867), fut le
« compagnon d'armes » de la duchesse de Berry en 1832 lors de la tentative de soulèvement de la Vendée.
Cette oeuvre fut acquise, pour la somme de, puis mis en vente les 17 et 18 novembre 1961 auprès de la galerie Parke-Bernet à New York, sous le n°211. Puis dans les années 1970, elle rentre dans la collection du banquier André Meyer (1898-1979). Elle passera en vente lors de la vente de sa succession de ce dernier par la maison Sotheby's à New York, le 22 octobre 1980 sous le n°1 - Puis vente chez Sotheby's Paris, le 25 juin 2003, sous le n°72.
* Source et infos complémentaires : Coutau Bégarie & Associés SVV - Vente Souvenirs historiques du 15 novembre 2019
Pour les différentes versions de ce groupe allégorique, je vous renvoie à nos précédents messages de ce sujet (notamment ce qui concerne le manteau fleurdelisé ou pas).
- PAJOU AUGUSTIN (1730-1809)
Allégorie de la naissance du dauphin
Groupe en terre cuite, reposant sur un socle tournant en bois sculpté et doré. Représentant sous les traits de Vénus la reine Marie-Antoinette sortant des eaux, soutenue par des dauphins et tenant son premier fils, le dauphin Louis-Joseph, né le 22 octobre 1781. Légères usures du temps, mais bon état général.
H.: 54 cm - Diam.: 30, 5 cm.
Historique :
Pour commémorer la naissance tant attendue du dauphin, le prince Louis-Joseph de France, le comte d'Angiviller (1730-1809), directeur général des bâtiments du roi commanda en 1781 à l'artiste un groupe en porcelaine de Sèvres. Le sculpteur livra l'ouvrage le 24 décembre 1781, mais l'auteur de cette oeuvre avait donné à Vénus les traits de la reine et en raison de la nudité de la déesse et de la ressemblance du visage, l'oeuvre fut jugée inconvenante par la souveraine qui la refusa.
Le 20 janvier 1782, le directeur de la Manufacture de Sèvres reçut l'ordre de changer la physionomie de la tête de Vénus et de supprimer les fleurs de lys se trouvant sur le drapé. Le maître réalisa les modifications demandées et le modèle pu être mis en vente.
Louis-Simon Boizot qui devait en exécuter la fabrication écrira : «M. Pajou m'a demandé s'il n'y avait pas moyen d'avoir en plâtre le groupe en question pour en mieux choisir l'ensemble ; idem sur ce qui concerne les fleurs de lys à ôter de la draperie, il m'a dit qu'il n'y avait rien à changer au moule, et que les réparateurs pourraient les supprimer».
Les exemplaires en biscuit commercialisés par la manufacture ne furent acquis que par les membres de la famille royale, trois par le roi Louis XVI en 1782, un autre par le comte d'Artois, le 16 aout de la même année, et un cinquième en janvier 1783 par la duchesse de Civrac pour Madame Victoire, l'une des tantes du roi.
Curieusement aucune de ces éditions modifiées n'est aujourd'hui connue, seule subsiste des versions en plâtre et en terre cuite dans son premier aspect. Comme si l'artiste n'avait pas modifié les demandes d'Angivilller, ou si finalement cette version avait trouvé grâce aux yeux du public et servi de modèles aux nombreuses versions tardives en biscuit que nous connaissons aujourd'hui.
Référence :
Cette oeuvre fut présentée dans le cadre de l'exposition consacrée à l'artiste : «Pajou Sculpteur du Roi», en 1997, voir la reproduction de cette pièce sous le n°218 du catalogue en pages 217 et 218. Voir une autre version de cette oeuvre en plâtre patiné façon terre cuite sur un socle en marbre de Rance et bleu turquin dans le catalogue de l'exposition «Marie-Antoinette» au Grand Palais du 15 mars au 30 juin 2008, pages 128, conservée au château de Versailles, sous le numéro d'inventaire MV 8108.
Cette allégorie que nous vous présentons fut illustrée en couverture du magazine Connaissance des Arts, en août 1961.
Provenance :
Ancienne collection de la comtesse Sala, née Mrs Laura Kayser (1874-1961), épouse d'un diplomate français, le comte Antoine Sala (1871-1947), à la mort de ce dernier elle devient la femme de Mr. Edwin S. Bayer. Il est intéressant de savoir que le père du comte, André-Adolphe Sala (1802-1867), fut le
« compagnon d'armes » de la duchesse de Berry en 1832 lors de la tentative de soulèvement de la Vendée.
Cette oeuvre fut acquise, pour la somme de, puis mis en vente les 17 et 18 novembre 1961 auprès de la galerie Parke-Bernet à New York, sous le n°211. Puis dans les années 1970, elle rentre dans la collection du banquier André Meyer (1898-1979). Elle passera en vente lors de la vente de sa succession de ce dernier par la maison Sotheby's à New York, le 22 octobre 1980 sous le n°1 - Puis vente chez Sotheby's Paris, le 25 juin 2003, sous le n°72.
* Source et infos complémentaires : Coutau Bégarie & Associés SVV - Vente Souvenirs historiques du 15 novembre 2019
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Proposé prochainement en vente aux enchères, je cite (extraits) :
- SEVRES, d'après Augustin PAJOU (1730-1809).
"Allégorie à la naissance du dauphin".
Groupe en biscuit de porcelaine dure portant le cachet de la manufacture et le monogramme 'LS' en creux.
Première moitié du XXe siècle.
Haut. : 41 cm
Un exemplaire similaire est conservé au Château de Versailles.
* Source et infos complémentaires : Actéons Senlis - Vente du 29 novembre 2020
Je vous renvoie à l'histoire de ce groupe, et de ses variantes, que nous précisons dans nos précédents messages.
Cet exemplaire, que l'étude date de la première moitié du XXe siècle, serait donc parmi ceux exécutés par la manufacture de Sèvres, en 1938, à la demande du Conservateur du Musée de Versailles, d'après le modèle original de 1782.
- SEVRES, d'après Augustin PAJOU (1730-1809).
"Allégorie à la naissance du dauphin".
Groupe en biscuit de porcelaine dure portant le cachet de la manufacture et le monogramme 'LS' en creux.
Première moitié du XXe siècle.
Haut. : 41 cm
Un exemplaire similaire est conservé au Château de Versailles.
* Source et infos complémentaires : Actéons Senlis - Vente du 29 novembre 2020
___________________
Je vous renvoie à l'histoire de ce groupe, et de ses variantes, que nous précisons dans nos précédents messages.
Cet exemplaire, que l'étude date de la première moitié du XXe siècle, serait donc parmi ceux exécutés par la manufacture de Sèvres, en 1938, à la demande du Conservateur du Musée de Versailles, d'après le modèle original de 1782.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, allégorie de la naissance du dauphin, par et d'après Augustin Pajou
Ce sujet, vendu aux enchères en 2019 (voir ci-dessus) est à nouveau proposé à la vente.
Voici tout de même une occasion de poster à nouveau ici de belles images (sans l'insupportable logo) de cette charmante représentation allégorique.
Allégorie à la naissance du Dauphin.
Augustin Pajou (1780 - 1809)
Groupe en terre cuite, reposant sur un socle tournant en bois sculpté et doré.
Représentant sous les traits de Vénus la reine Marie-Antoinette sortant des eaux soutenue par des dauphins et tenant son premier fils, le dauphin Louis-Joseph, né le 22 octobre 1781.
Légères usures du temps, mais bon état général.
H. : 54 cm - Diam. : 30,5 cm.
Image : Coutau-Bégarie & Associés
Historique : pour commémorer la naissance tant attendue du dauphin, le prince Louis-Joseph de France, le comte d'Angiviller (1730-1809), directeur général des Bâtiments du roi, commanda en 1781 à l'artiste un groupe en porcelaine de Sèvres. Le sculpteur livra l'ouvrage le 24 décembre 1781, mais l'auteur de cette oeuvre avait donné à Vénus les traits de la reine et en raison de la nudité de la déesse et de la ressemblance du visage, l'oeuvre fut jugée inconvenante par la souveraine qui la refusa.
Image : Coutau-Bégarie & Associés
Le 20 janvier 1782, le directeur de la manufacture de Sèvres recevait l'ordre de changer la physionomie de la tête de Vénus et de supprimer les fleurs de lys se trouvant sur le drapé. Le maître réalisa les modifications demandées et le modèle put être mis en vente. Louis-Simon Boizot qui devait en exécuter la fabrication écrira : «M. Pajou m'a demandé s'il n'y avait pas moyen d'avoir en plâtre le groupe en question pour en mieux choisir l'ensemble ; idem sur ce qui concerne les fleurs de lys à ôter de la draperie, il m'a dit qu'il n'y avait rien à changer au moule, et que les réparateurs pourraient les supprimer.»
Les exemplaires en biscuit commercialisés par la manufacture ne furent acquis que par les membres de la famille royale, trois par le roi Louis XVI en 1782, un autre par le comte d'Artois, le 16 août de la même année, et un cinquième en janvier 1783 par la duchesse de Civrac pour Madame Victoire, l'une des tantes du roi.
Curieusement aucune de ces éditions modifiées n'est aujourd'hui connue, seules subsistent des versions en plâtre et en terre cuite dans son premier aspect. Comme si l'artiste n'avait pas modifié les demandes d'Angivilller, ou si finalement cette version avait trouvé grâce aux yeux du public et servi de modèle aux nombreuses versions tardives en biscuit que nous connaissons aujourd'hui.
Image : Coutau-Bégarie & Associés
Référence : Cette oeuvre fut présentée dans le cadre de l'exposition consacrée à l'artiste : «Pajou Sculpteur du Roi», en 1997. Voir la reproduction de cette pièce sous le n°218 du catalogue en pages 217 et 218.
Voir une autre version de cette oeuvre en plâtre patiné façon terre cuite sur un socle en marbre de Rance et bleu turquin dans le catalogue de l'exposition «Marie-Antoinette» au Grand Palais du 15 mars au 30 juin 2008, page 128, conservée au château de Versailles, sous le numéro d'inventaire : MV 8108.
Cette allégorie que nous vous présentons fut illustrée en couverture du magazine Connaissance des Arts, en août 1961. Voir également une version contemporaine en biscuit, dans le catalogue de l'exposition «Vivre à l'antique de Marie-Antoinette à Napoléon Ier», éditions Monelle Hayot, Paris, 2012, page 126.
Provenance : ancienne collection de la comtesse Sala, née Mrs Laura Kayser (1874-1961), épouse d'un diplomate français le comte Antoine Sala (1871-1947), à la mort de ce dernier elle devient la femme de Mr. Edwin S. Bayer.
Il est intéressant de savoir que le père du comte, André-Adolphe Sala (1802-1867), fut le compagnon d'armes de la duchesse de Berry en 1832 lors de la tentative de soulèvement de la Vendée.
Cette oeuvre fut acquise, pour la somme de..., puis mise en vente les 17 et 18 novembre 1961 auprès de la galerie Parke-Bernet à New York, sous le n°211. Puis dans les années 1970, elle rentre dans la collection du banquier André Meyer (1898-1979). Elle passera en vente lors de la vente de sa succession de ce dernier par la maison Sotheby's à New York, le 22 octobre 1980 sous le n°1 - Puis mis en vente chez Sotheby's Paris, le 25 juin 2003, sous le n°72.
* Source et infos complémentaires : Coutau-Bégarie & Associés - Vente Noblesse et royauté (7 mai 2021)
Voici tout de même une occasion de poster à nouveau ici de belles images (sans l'insupportable logo) de cette charmante représentation allégorique.
Allégorie à la naissance du Dauphin.
Augustin Pajou (1780 - 1809)
Groupe en terre cuite, reposant sur un socle tournant en bois sculpté et doré.
Représentant sous les traits de Vénus la reine Marie-Antoinette sortant des eaux soutenue par des dauphins et tenant son premier fils, le dauphin Louis-Joseph, né le 22 octobre 1781.
Légères usures du temps, mais bon état général.
H. : 54 cm - Diam. : 30,5 cm.
Image : Coutau-Bégarie & Associés
Historique : pour commémorer la naissance tant attendue du dauphin, le prince Louis-Joseph de France, le comte d'Angiviller (1730-1809), directeur général des Bâtiments du roi, commanda en 1781 à l'artiste un groupe en porcelaine de Sèvres. Le sculpteur livra l'ouvrage le 24 décembre 1781, mais l'auteur de cette oeuvre avait donné à Vénus les traits de la reine et en raison de la nudité de la déesse et de la ressemblance du visage, l'oeuvre fut jugée inconvenante par la souveraine qui la refusa.
Image : Coutau-Bégarie & Associés
Le 20 janvier 1782, le directeur de la manufacture de Sèvres recevait l'ordre de changer la physionomie de la tête de Vénus et de supprimer les fleurs de lys se trouvant sur le drapé. Le maître réalisa les modifications demandées et le modèle put être mis en vente. Louis-Simon Boizot qui devait en exécuter la fabrication écrira : «M. Pajou m'a demandé s'il n'y avait pas moyen d'avoir en plâtre le groupe en question pour en mieux choisir l'ensemble ; idem sur ce qui concerne les fleurs de lys à ôter de la draperie, il m'a dit qu'il n'y avait rien à changer au moule, et que les réparateurs pourraient les supprimer.»
Les exemplaires en biscuit commercialisés par la manufacture ne furent acquis que par les membres de la famille royale, trois par le roi Louis XVI en 1782, un autre par le comte d'Artois, le 16 août de la même année, et un cinquième en janvier 1783 par la duchesse de Civrac pour Madame Victoire, l'une des tantes du roi.
Curieusement aucune de ces éditions modifiées n'est aujourd'hui connue, seules subsistent des versions en plâtre et en terre cuite dans son premier aspect. Comme si l'artiste n'avait pas modifié les demandes d'Angivilller, ou si finalement cette version avait trouvé grâce aux yeux du public et servi de modèle aux nombreuses versions tardives en biscuit que nous connaissons aujourd'hui.
Image : Coutau-Bégarie & Associés
Référence : Cette oeuvre fut présentée dans le cadre de l'exposition consacrée à l'artiste : «Pajou Sculpteur du Roi», en 1997. Voir la reproduction de cette pièce sous le n°218 du catalogue en pages 217 et 218.
Voir une autre version de cette oeuvre en plâtre patiné façon terre cuite sur un socle en marbre de Rance et bleu turquin dans le catalogue de l'exposition «Marie-Antoinette» au Grand Palais du 15 mars au 30 juin 2008, page 128, conservée au château de Versailles, sous le numéro d'inventaire : MV 8108.
Cette allégorie que nous vous présentons fut illustrée en couverture du magazine Connaissance des Arts, en août 1961. Voir également une version contemporaine en biscuit, dans le catalogue de l'exposition «Vivre à l'antique de Marie-Antoinette à Napoléon Ier», éditions Monelle Hayot, Paris, 2012, page 126.
Provenance : ancienne collection de la comtesse Sala, née Mrs Laura Kayser (1874-1961), épouse d'un diplomate français le comte Antoine Sala (1871-1947), à la mort de ce dernier elle devient la femme de Mr. Edwin S. Bayer.
Il est intéressant de savoir que le père du comte, André-Adolphe Sala (1802-1867), fut le compagnon d'armes de la duchesse de Berry en 1832 lors de la tentative de soulèvement de la Vendée.
Cette oeuvre fut acquise, pour la somme de..., puis mise en vente les 17 et 18 novembre 1961 auprès de la galerie Parke-Bernet à New York, sous le n°211. Puis dans les années 1970, elle rentre dans la collection du banquier André Meyer (1898-1979). Elle passera en vente lors de la vente de sa succession de ce dernier par la maison Sotheby's à New York, le 22 octobre 1980 sous le n°1 - Puis mis en vente chez Sotheby's Paris, le 25 juin 2003, sous le n°72.
* Source et infos complémentaires : Coutau-Bégarie & Associés - Vente Noblesse et royauté (7 mai 2021)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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