Jeanne Bécu, comtesse du Barry
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
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Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Quoi !!! Nous n'avions pas sa biographie !!!
François-Hubert Drouais, Portrait de la comtesse Du Barry en Flore (1769)
wiki a écrit:Jeanne Bécu de Cantigny, dite Mademoiselle de Vaubernier, devenue par son mariage comtesse du Barry, née le 19 août 1743 à Vaucouleurs en Lorraine et guillotinée à Paris le 8 décembre 1793, fut la dernière favorite du roi Louis XV.
Son origine roturière et sa jeunesse agitée suscitèrent des pamphlets injurieux et même orduriers.
Ses origines
Un maître rôtisseur parisien nommé Jean Bécu1, né sous Louis XIII, eut un fils prénommé Fabien, réputé comme l'un des plus beaux hommes de la capitale. Ce physique avantageux plut à une dame de la noblesse, Séverine Bonnet de Cantigny, comtesse de Montdidier. Veuve, elle l'épousa en dépit des préjugés sociaux mais elle mourut peu après.
Fabien Bécu se fit dorénavant appeler Bécu de Cantigny. Après avoir été marchand de vin, il devint cuisinier d'Isabelle de Ludres, ex-maîtresse de Louis XIV qui s'était retirée sur ses terres de Lorraine, au château de Vaucouleurs. Le 22 décembre 1693, il épousa en secondes noces Jeanne Husson, femme de chambre de la comtesse de Ludres.
Sept enfants2 furent issus de cette union, dont Anne Bécu3, née le 16 avril 1713 à Vaucouleurs.
Très belle, Anne Bécu n'eut pas une jeunesse irréprochable… Les registres paroissiaux de Vaucouleurs indiquent : Le dix-neuvième d'août mil sept cent quarante-trois est née et a été baptisée le même jour, Jeanne, fille naturelle d'Anne Bécu, dite Cantigny, et a eu pour parrain Joseph Demange, et pour marraine Jeanne Birabin, qui ont signé avec nous.
Qui était le père de Jeanne Bécu - future Madame du Barry ? Parmi plusieurs hypothèses, la mieux fondée semble désigner Jean-Jacques-Baptiste Gomard de Vaubernier, dit en religion Frère Ange. C'était un moine tertiaire franciscain, du couvent4 de franciscains appelés Les Picpus où Anne Bécu, couturière, se rendait régulièrement pour son ouvrage. C'est ce prêtre qui, le 1er septembre 1768, bénira en l'église Saint-Laurent à Paris, le mariage de Jeanne avec Guillaume du Barry. Toute sa vie, la comtesse du Barry se fera appeler (et signera) de Vaubernier. N'est-ce pas là, tout simplement, l'aveu de son origine paternelle5 ?
Une seconde naissance illégitime (dont le père semble être un commis des finances) suivra le 14 février 1747, celle de Pierre Claude Bécu, qui mourra en bas âge. La réputation d'Anne était très compromise. C'est alors qu'elle rencontra - opportunément - Claude Roch Billard du Monceaux, banquier, payeur des Rentes, munitionnaire général de l'Est, riche financier que sa charge appelait fréquemment en Lorraine. Séduit par la beauté de la jeune femme, naturellement bienveillant, Billard du Monceaux devint son protecteur. Il l'emmena avec lui à Paris et lui procura un emploi de cuisinière6.
Le 18 juillet 1749, Anne Bécu épousa, en l'église Saint-Eustache à Paris, Nicolas Rançon7, un domestique auquel Billard du Monceaux fera obtenir une charge de garde-magasin en Corse. Rançon de Montrabé fut commis aux Aides, et receveur des Gabelles à Fresnays.
Dès cette époque, Jeanne Bécu de Cantigny fut mise en pension chez les dames de Saint-Aure, dans le couvent parisien de la rue Neuve-Sainte-Geneviève8. Elle y resta 9 ans, y souffrit d'une règle sévère mais y apprit l'écriture et l'orthographe 9, la lecture10, le calcul, la musique11, le dessin12, la danse, la broderie, l'histoire et - bien sûr - la religion13.
En 1759, après avoir passé 5 mois chez un coiffeur nommé Lametz (qu'elle faillit épouser mais dont elle épuisa la fortune), elle entra au service de la veuve d'un fermier général, Élisabeth de Delay de Lagarde (née Roussel), retirée dans son château de La Courneuve. Au contact d'une société choisie, elle acquit alors peu à peu l'aisance et la distinction de manières qui ne la quitteraient plus.
Ses débuts - Madame du Barry
Vers 1761, elle devint vendeuse dans une boutique de mode située rue Neuve-des-Petits-Champs, À la toilette. Ce commerce appartenait à Claude Edmé Labille, père de la future portraitiste Adélaïde Labille-Guiard. Jeanne se mit alors à fréquenter le demi-monde. L'éblouissante beauté14 de la jeune fille la fit vite remarquer. Il semble avéré que, comme sa mère, Jeanne ait connu une jeunesse des plus légères.
Elle fut reçue dans plusieurs salons parisiens, où Jean-Baptiste, comte du Barry-Cérès, dit Le Roué, un gentilhomme toulousain quadragénaire renommé, dans les milieux de la galanterie, pour sa dépravation et son absence totale de scrupules, dut faire sa connaissance. Jeanne devint sa maîtresse alors qu'elle n'avait que 19 ans.
Quelques années plus tard, Jean-Baptiste aurait fait l’éloge de sa conquête au maréchal de Richelieu, vieux libertin très bien en cour, qui imagina de la présenter au roi Louis XV.
La présentation au roi et à la cour
La rencontre se fit discrètement, au printemps 1768, par l'intermédiaire de Dominique Lebel, premier valet de chambre du roi. Cette opération n'était pas dénuée d'arrière-pensée politique pour Richelieu, qui voulait contrer le Premier ministre Étienne François de Choiseul. Ce dernier, élevé au ministère par la défunte marquise de Pompadour, espérait placer auprès du roi sa sœur, la duchesse de Grammont, ou toute autre femme à sa dévotion.
Jeanne du Barry en 1769
Or en peu de temps, Louis XV s'éprit vivement de Jeanne, dotée d'un charme infini, et dont les talents aux jeux de l'amour lui donnaient une nouvelle jeunesse. La déconvenue de Choiseul fut très vive, et immense son ressentiment à l'égard de Madame du Barry, qui lui avait fait perdre en peu de temps son influence prépondérante auprès du roi (pour lequel il nourrissait un secret mépris).
L'année 1768 avait clos, pour Louis XV, une décennie ponctuée de deuils familiaux : celui de sa fille Élisabeth de France (1727-1759), duchesse de Parme, morte en décembre 1759 ; de son petit-fils aîné Louis de France (1751-1761), mort en mars 1761 ; de sa petite-fille Isabelle de Bourbon-Parme, morte en novembre 1763 ; de sa favorite en titre sincèrement regrettée, Madame de Pompadour, morte en avril 1764 ; de son gendre Philippe Ier de Parme, mort en juillet 1765 ; de son fils et héritier Louis de France (1729-1765), mort en décembre 1765 ; de sa belle-fille Marie-Josèphe de Saxe, morte en mars 1767 ; enfin de sa femme, la discrète Marie Leszczyńska, morte en juin 1768.
De plus, un projet de remariage avec l'archiduchesse Marie-Élisabeth de Habsbourg-Lorraine, (sœur aînée de Marie-Antoinette), avait échoué, la beauté de cette princesse de 25 ans ayant été ravagée par la variole, maladie courante à l'époque - et dont le roi mourra.
Louis XV en 1773
Le roi, toujours très beau mais vieillissant (il avait alors 58 ans) et neurasthénique, était donc libre. Il désira faire de Mademoiselle de Vaubernier sa nouvelle favorite. Mais cela ne pouvait s'accomplir sans une présentation officielle à la cour par une personne y ayant ses entrées, et sans que la personne présentée fût mariée.
Le chevalier Jean-Baptiste Dubarry ayant déjà pris femme en la personne de dame Ursule Dalmas de Vernongrèse (qui terminera ses jours dans un couvent), il contourna la difficulté en faisant épouser à Jeanne son frère cadet, le comte Guillaume Dubarry. Jeanne devint donc la belle-soeur de son amant tandis que son mari fut immédiatement renvoyé dans son Languedoc natal avec cinq mille livres en récompense de sa complaisance.
Pour la marraine, on eut recours à la comtesse de Béarn ; issue d'une très ancienne famille, mais aussi très âgée et surtout très endettée, elle accepta cet emploi contre paiement de ses dettes, à la réprobation des courtisans bien-pensants.
Mariée et munie d'un nom mieux sonnant que Bécu, Madame la comtesse du Barry, fut présentée à la Cour le 22 avril 1769.
Son ascension - Favorite royale
Madame du Barry. Buste en biscuit de Sèvres d'après Pajou. (Versailles, musée Lambinet)
Fête donnée à Louveciennes, le 2 septembre 1771, par Jean-Michel Moreau, Paris, musée du Louvre.
À la différence de Madame de Pompadour, Jeanne du Barry s'adapta parfaitement aux usages de la cour mais ne s'intéressait guère aux affaires et ne chercha pas à jouer de rôle politique - ce dont Louis XV lui sut gré15. Intermédiaire de la coterie du maréchal de Richelieu, elle ne fut pas sans influencer discrètement telle ou telle décision, obtenant ainsi la grâce de plusieurs condamnés à mort. Mais malgré les intrigues de la duchesse de Grammont et d'autres femmes envieuses de sa position, elle s’efforça d’être agréable à tous (contrairement à Madame de Pompadour, qui ne pardonnait pas les offenses et s'en vengeait même âprement). Voltaire, à qui elle avait envoyé deux baisers par la poste, lui adressa par retour de courrier ce célèbre quatrain :
Quoi, deux baisers sur la fin de la vie !
Quel passeport vous daignez m’envoyer !
Deux, c’est trop d’un, adorable Égérie,
Je serai mort de plaisir au premier.
Cependant, le clan Choiseul ne désarmait pas. L'une de ses créatures, Pidansat de Mairobert, publia des Mémoires secrets à l'origine des attaques dont Madame du Barry fut dès lors constamment l'objet. Il diffusa ou suscita des chansons grivoises, des pamphlets injurieux et même des libelles pornographiques (tels L’Apprentissage d’une fille de modes ou L’Apothéose du roi Pétaud). Par la force des choses, Madame du Barry se trouva soutenue par le parti dévot, hostile à Choiseul. Pour avoir conclu le mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette, le Premier ministre se croyait intouchable.
Prévenue contre Madame du Barry dès son arrivée en France en 1770, la très jeune Dauphine, au caractère entier, lui voua d'emblée une vive antipathie16. Encouragée par le clan Choiseul et Mesdames, filles de Louis XV, elle la traita avec un mépris affiché, en refusant de lui adresser la parole, ce qui constituait une grave offense, indisposait le roi et jusqu'aux chancelleries, puisqu'il fallut que l'impératrice elle-même, mère de la Dauphine, imposât de Vienne à sa fille un comportement plus ... diplomatique. Sous l'influence de sa mère et de ses tuteurs, elle finit par lui adresser une phrase de neuf mots : « Il y a bien du monde aujourd'hui à Versailles. » à l'occasion du premier de l'an17.
En 1771, à la suite d'humiliations répétées contre Madame du Barry — entre autres au théâtre du château de Fontainebleau — Louis XV décida le renvoi de Choiseul et le fit remplacer par le duc d’Aiguillon, ce qui accrut encore la rancœur de Marie-Antoinette.
Désormais consacrée compagne royale officielle, Madame du Barry organisa le mariage du comte de Provence (frère cadet du futur Louis XVI) avec Marie-Joséphine de Savoie.
Toutefois, pour racheter les péchés de son père (le dernier étant sa liaison déclarée avec Madame du Barry), la plus jeune fille de Louis XV, Madame Louise - mystique depuis l'enfance - entra au carmel de Saint-Denis le 10 octobre 1770 et y prononcera ses vœux le 12 septembre 1771.
Son mécénat
On a souvent affirmé que le rôle de Madame du Barry en matière artistique fut inférieur à celui de Madame de Pompadour. Pourtant Madame du Barry s'est intéressée aux arts18. Mais la brièveté de son "règne" (5 ans) ne lui a pas permis d'imprimer une marque comparable à celle de la précédente favorite.
Elle pratiquait le dessin avec talent. Elle a joué un rôle de mécène en encourageant l'artisanat d'art français. Elle inspira les plus grands artistes de son époque, dont le sculpteur Louis Boizot, directeur de la manufacture de Sèvres. Elle contribua aussi à l'essor du néo-classicisme en révélant l'architecte Claude Nicolas Ledoux, qui bâtit son pavillon de musique de Louveciennes, ou en passant des commandes aux peintres Joseph-Marie Vien, François-Hubert Drouais, Jean-Baptiste Greuze ou Jean-Honoré Fragonard19, aux sculpteurs Félix Lecomte, Augustin Pajou ou Christophe-Gabriel Allegrain, et à d'autres encore. Ses collections de meubles et objets d'art furent somptueuses et donnèrent naissance aux plus belles créations du menuisier en sièges Louis Delanois, de l'ébéniste Martin Carlin ou du bronzier Pierre Gouthière. D'un goût très sûr, comme en témoignent ses collections décrites par Charles Vatel, Madame du Barry a, d'une certaine manière, inventé le style Louis XVI20 : « Madame du Barry fut une courtisane, mais une courtisane amie des lettres, des artistes, et qui passa sur la terre en répandant libéralement autour d'elle l'or et les consolations ».
Par ailleurs, élégante et de goûts affirmés, Madame du Barry exerça une influence prépondérante sur la mode vestimentaire de son époque. Elle lança notamment la vogue des étoffes à rayures, qui durera dans toute l'Europe jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
François-Hubert Drouais, Portrait de la comtesse Du Barry en Flore (1769)
Österreich- Invité
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Voilà maintenant je peux introduire ce sujet sur l'une des demeures de la Comtesse... Le château de Saint-Vrain.
Comme je l'ai expliqué sur le sujet de Madame de Pompadour, j'ai habité non loin de ce château et cela reste un beau souvenir de mon enfance expliqué par mon institutrice de l'époque !!! boudoi30 boudoi30 boudoi30
Comme je l'ai expliqué sur le sujet de Madame de Pompadour, j'ai habité non loin de ce château et cela reste un beau souvenir de mon enfance expliqué par mon institutrice de l'époque !!! boudoi30 boudoi30 boudoi30
la ville de Saint-Vrain a écrit:Une gravure de 1645 nous montre le château sous la forme d’un « castel » avec tours d’angle, mâchicoulis et créneaux.
Il est donc vraisemblable, mais non prouvé, que ce manoir était celui, ou succédait à celui, ayant appartenu à Thomas et Jean de Saint-Vrain au 13ème siècle.
Deux familles en ont longtemps la jouissance, les Karnazet de 1516 à 1641 et les Levasseur, de 1641 à 1719. Par la suite, le domaine change souvent de propriétaire. Après de Broglie (1719 – 1735) c’est Alexandre Leriche de la Pouplinière qui en est propriétaire. Fermier général à la tête de l’une des plus grosses fortunes de France, ce riche mécène fait vivre dans son hôtel parisien de très nombreux artistes dont le musicien Rameau. Les écrivains Voltaire et Rousseau, le peintre Quentin de la Tour fréquentent son salon. Il est donc probable qu’une partie de ces artistes soit venue à Saint-Vrain assister aux fêtes que Leriche de la Pouplinière organise, ce qui laisse à penser que le château devait être relativement confortable pour cette époque.
En 1747, le château et ses dépendances sont revendus à Duval de l’Epinoy qui fait ériger l’obélisque. Il restera marquis de Saint-Vrain jusqu’en 1769.
Seront ensuite propriétaires Boissel de Monville, Noailles, Schonen, Sauvage et la comtesse du Barry (1775 à 1777). Cette dernière, habituée aux fastes de Versailles, achète le château qui lui apportait donc un certain confort … Pensant que son exil serait long, celle qui avait été la maîtresse de Louis XV avait projeté de faire construire un château sur les plans de Ledoux, l’un des meilleurs architectes de cette époque.
Contre toute attente, la comtesse est autorisée à regagner sa propriété de Louveciennes. Elle revend donc Saint-Vrain à un dénommé Gourlade. Un plan réalisé avant la Révolution nous montre le château tel qu’il apparaît actuellement.
Le château féodal a été rasé avant la Révolution puisque le bail du fermier Mattard en 1788 précise qu’il doit fournir chaque année dix journées de voiture à trois chevaux pour transporter les matériaux nécessaires à la reconstruction de la ferme et du château. Gourlade, emprisonné pendant la terreur, ne pourra donc faire avancer les travaux qui ne seront pas terminés à sa mort en 1803.
Ses héritiers vendent le château à Duval Dumanoir qui achève la construction et vient l’habiter. Baron d’Empire, grand chambellan de Napoléon 1er, il devient aussi maire de Saint-Vrain. Il fait dessiner un parc à l’anglaise. Il revend en 1823 le château à monseigneur François Borghèse prince Aldobrandini.
La fille de ce dernier épouse à Paris en 1832 Henri de Mortemart avec qui elle aura un fils, François. Il apportera avec son fils René au cours du XIXème siècle de nombreuses modifications sans remettre en cause l’ensemble. C’est Gabriel qui fait démolir l’aile arrière du château en 1949. Charles-René réalise le parc zoologique en 1974.
Invité- Invité
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Je trouve l'ensemble assez lourd. Pas très joli, je comprends l'engouement de la Comtesse à faire construire quelque chose de plus "moderne" et qu'entre Saint Vrain et Louveciennes, y'a pas photo.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
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Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Österreich a écrit:Quoi !!! Nous n'avions pas sa biographie !!!
Tu as bien fait d'y remédier .
C'est normal : nombre de nos sujets sont à réouvrir ...
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55596
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Mr de Talaru a écrit:Je trouve l'ensemble assez lourd. Pas très joli, je comprends l'engouement de la Comtesse à faire construire quelque chose de plus "moderne" et qu'entre Saint Vrain et Louveciennes, y'a pas photo.
Je suis bien d'accord avec toi... Beaucoup trop de briques.
Invité- Invité
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Mr de Talaru a écrit:Je trouve l'ensemble assez lourd. Pas très joli, je comprends l'engouement de la Comtesse à faire construire quelque chose de plus "moderne" et qu'entre Saint Vrain et Louveciennes, y'a pas photo.
Elle ne l'a jamais vu, car, comme l'indique le texte, il s'agit d'un château du début XIXème, très remanié (et alourdi) par la suite, c'est pourquoi il est moche !!
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3732
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 79
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Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
MARIE ANTOINETTE a écrit:
voici l'entrée du château qui a, peut-être, vu passer notre chère JEANNE !!!
En fait non, car cette grille a été réalisée par les Compagnons au XIXème siècle... (vu sur le site de la ville de St Vrain)
Invité- Invité
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Un portrait de Mme du Barry, de l'école de Drouais, ca. 1780
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
J'ai une autre information sur ce portrait ici, Comte d'Hez:
http://www.proantic.com/display.php?mode=obj&id=64952
Quelqu'un d'entre vous connaît-il cette dame, Mme de Margerie?
Mais c'est vrai qu'elle ressemble beaucoup à Madame Du Barry...
http://www.proantic.com/display.php?mode=obj&id=64952
Quelqu'un d'entre vous connaît-il cette dame, Mme de Margerie?
Mais c'est vrai qu'elle ressemble beaucoup à Madame Du Barry...
Invité- Invité
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
C'est peut-être sa soeur cadette ? boudoi32
En tout cas, merci pour ces infos... je cherchais hier, mais ne trouvais rien.
En tout cas, merci pour ces infos... je cherchais hier, mais ne trouvais rien.
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Deux estampes gravées par Jean-Bapstiste-André Gautier Dagoty :
Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Jean-Baptiste-André Gautier Dagoty (graveur)
Gravure à la manière noire, 1771-1800
Photo : RMN / Château de Versailles
Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Jean-Baptiste-André Gautier Dagoty (graveur)
Estampe, 1771
Image : Bibliothèque numérique de l'Institut National d'Histoire de l'Art
Et une version sans le personnage qui lui porte sa collation (dit être Zamor) :
Jeanne Bécu, comtesse du Barry
D'après JBA Gautier Dagoty, XIXe siècle
Collections des albums de portraits Louis-Philippe
Photo : RMN / Château de Versailles
Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Jean-Baptiste-André Gautier Dagoty (graveur)
Gravure à la manière noire, 1771-1800
Photo : RMN / Château de Versailles
Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Jean-Baptiste-André Gautier Dagoty (graveur)
Estampe, 1771
Image : Bibliothèque numérique de l'Institut National d'Histoire de l'Art
Et une version sans le personnage qui lui porte sa collation (dit être Zamor) :
Jeanne Bécu, comtesse du Barry
D'après JBA Gautier Dagoty, XIXe siècle
Collections des albums de portraits Louis-Philippe
Photo : RMN / Château de Versailles
Invité- Invité
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Mme du Barry ...
Elle est grande, bien faite, blonde à ravir, front dégagé, beaux yeux, sourcils à l'avenant, visage ovale, avec des petits signes sur la joue pour la rendre piquante comme pas d'autres; bouche au rire leste, peau fine, poitrine à contrarier le monde, en conseillant à beaucoup de se mettre à l'abri d'une comparaison ...
( le prince de Ligne . : )
.
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Et puis, le Comte Axel, à la Conciergerie :
Ven 15 Jan 2010 - 20:08
D'ailleurs Brissot dans ses mémoires, pour la venue de Voltaire en février 1778 ; il voulait lui soumettre l'introduction de sa Théorie des lois criminelles raconte :
J'étais presque parvenu à l'antichambre, où il n'y avait pas moins de mouvement ce jour-là que la veille; j'entendis du bruit au dedans, la porte s'entrouvrit.
Assailli par ma sotte timidité, je redescendis rapidement; mais honteux de moi moi-même, je retournai sur mes pas.
Une femme que le maître de la maison venait de reconduire était au bas de l'escalier. Cette femme était belle et elle avait une physionomie aimable. Je n'hésitai pas à m'adresser à elle; je lui demandai si elle pensait que je pusse être introduit près de Voltaire, en lui apprenant ingénument quel était l'objet de ma visite. "M. de Voltaire n'a reçu presque personne aujourd'hui, me répondit-elle avec bonté; cependant monsieur, c'est une grâce que je viens d'obtenir, et je ne doute pas que vous l'obteniez aussi." Et comme si, à mon embarras, elle eût deviné ma timidité, elle appela elle-même le maître de la maison, qui n'avait pas encore fermé la porte sur lui. j'étais pris. Elle me laissa après avoir répondu à mes profondes salutations par un sourire plein de bienveillance et qui semblait me recommander... C'était Mme du Barry. En me rappelant son sourire si plein de grâce et de bonté, je suis devenu plus indulgent envers la favorite.
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Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Et ce cher Kiki? ( : ) :
C'est tout de même bien elle le meilleur atoût dans la manche du duc d'Aiguillon pour obtenir le renvoi de Choiseul !
Ainsi Mme du Deffand, grande amie de Choiseul, rapporte t-elle à Horace Walpole une chansonnette qui annonce cette disgrâce prochaine .
C'est Choiseul qui parle :
Sur l'air de Vive le vin, vive l'amour .
Vive le Roi !
Foin de l'amour;
Le drôle m'a joué d'un tour,
Qui peut confondre mon audace.
La du Barry, pour moi de glace,
Va, dit-on, changer mes destins;
Jadis , je dus ma fortune aux catins, ( coup de griffe à Mme de Pompadour )
Je leur devrai donc ma disgrâce .
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Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Talleyrand a écrit :
"Quoique (Mme de Pompadour) eût été élevée et eût vécu dans la société financière de Paris, qui était assez distinguée alors, elle avait mauvais ton, des manières de parler vulgaires dont elle n'avait pu se corriger, même à Versailles. Elle différait en tout point de Mme du Barry qui, moins bien élevée, était parvenue à avoir un langage assez pur. Mme du Barry avait les yeux moins grands, mais ils étaient spirituels; son visage était bien fait et ses cheveux étaient de la plus grande beauté; elle aimait à parler et elle avait attrapé l'art de conter assez gaîment."
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
le comte axel a écrit:
Mar 29 Déc 2009 - 16:45, à la Conciergerie,
Pour Eléonore, le prince de Ligne, la comparant avec Mme de Pompadour :
Elle avait un bien meilleur coeur que l'autre et ne décidait ni de la guerre ni de la paix.
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
La nuit, la neige a écrit :
Mar 29 Déc 2009 - 18:29
La dame du Barry ne prend nul crédit, et il n'y a pas d'apparence qu'elle n'en prenne jamais : elle n'a ni d'affection ni de haine pour personne ; elle pourra dire ce qu'on lui fera dire comme un perroquet, mais sans vue, sans intérêt, sans passion.
Ce n'est pas avec un pareil caractère que l'on parvient à gouverner.
Je viens de le lire cet après-midi en parcourant quelques lettres de Mme du Deffand.
.
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
J'ai vu Louis XV tous les jours chez Mme du Barry, la dernière année de sa vie . Il est inouï que ceux qui faisaient ce qu'il faisait le trouvassent mauvais et criaient à la corruption des mœurs pour une maîtresse de plus .
( Mémoires et mélanges historiques et littéraires du prince de Ligne )
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
Il est vrai qu'on choisit Mme Du Barry dans une classe bien vile. Son origine, son éducation, ses habitudes, tout portait en elle un caractère vulgaire et honteux; mais on la fit épouser un homme qui datait de quatorze cent, et on crut sauver le scandale. Ce fut le vainqueur de Mahon qui conduisit une aussi sale intrigue. Cette maîtresse avait été très habilement choisie pour égayer les dernières années d'un homme importuné des grandeurs, ennuyé des plaisirs, rassasié de volupté. L'esprit, les talents, les grâces de la marquise de Pompadour, sa beauté régulière, et jusqu'à son amour pour le roi n'auraient plus eu d'empire sur cet être usé.
Il lui fallait une Roxelane d'une gaieté familière, sans respect pour la dignité du souverain. Mme du Barry porta l'oubli des convenances jusqu'à vouloir un jour assister au Conseil d'État : le roi eut la faiblesse d'y consentir; elle y resta ridiculement perchée sur le bras de son fauteuil et y fit toutes les petites singeries enfantines qui doivent plaire aux vieux sultans.
( Mme Campan )
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Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Les diamants de Madame du Barry ...
Mythe ou réalité ?!! ...
J'avais convié, l'an dernier, par un beau dimanche de juin, un bon curé archéologue, séduit on ne sait trop comment par les nefs de briques et les églises inachevées du Languedoc . ( ... ) Je l'entraînai vers notre millénaire Saint-Sernin. Ce ne fut point sans qu'il maugréât contre nos cruels petits pavés en forme de rognons, qui n'ont pas varié depuis Stendhal. Mais quand nous eûmes pénétré sous la haute nef romane, tapissée de tentures, frissonnante de rouges bannières languedociennes, la nef illuminée là-bas, là-bas, dans l'étranglement du transept, par le brasier de l'autel et l'or de son baldaquin pompeux, il cessa toute raillerie. Ce n'était pas seulement la robe qu'il portait qui l'incitait au silence .
Placés dans le bas côté de l'Epître, nous assistions à un spectacle saisissant . A notre gauche , le sanctuaire se vidait de ses prêtres et de sa maîtrise. En face de nous, la tête de la procession, après avoir effectué le tour du chevet, débouchait dans le bras de la crois, défilait devant les chapelles, enserrait l'immense édifice de ses anneaux muets et pressés. ( ... ) Une sorte de triomphe à la fois pontifical et asiatique, qui nous entraînait presque aussi loin dans l'espace que dans les siècles, et qui progressait lentement comme dans un rêve d'au-delà. Et sous ce dais, au milieu de la foule pressée des adorateurs, un ostensoir incomparable élevait l'Hostie au-dessus des fronts inclinés, une monstrance d'or un peu chantournée, mais splendide, et que couronnaient des cercles de diamants .
Armand Praviel : Monsieur du Barri et sa famille.
Saint-Sernin de Toulouse ...
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jeanne Bécu, comtesse du Barry
De qui tu parles de Mme du Barry ou de sa descendante ?
Moi, ce qui me choque le plus est la cupidité du curé !
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
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