Delphine de Rosières Sorans (1766-1832), comtesse de Clermont-Tonnerre puis marquise de Talaru
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Delphine de Rosières Sorans (1766-1832), comtesse de Clermont-Tonnerre puis marquise de Talaru
Nous ne connaissions d'elle qu'une vilaine image de ce portrait, réalisé par Elisabeth Vigée Le Brun, en 1785.
L'exposition "Vigée Le Brun" au Grand Palais, rend enfin justice à la beauté de ce tableau, est celle de cette femme...
La comtesse Stanislas Marie Adélaïde de Clermont-Tonnerre en sultane
Par Elisabeth Vigée Le Brun
Stanislas de Clermont-Tonnerre (1757-1792)
Colonel du 1er régiment de cuirassiers.
Élu en 1789 premier député de la noblesse de Paris aux États généraux, il conduit avec le duc d'Orléans les 47 députés nobles (qui l'éliront président le 17 août 1789) qui rejoignent l'Assemblée nationale le 25 juin, après le serment du Jeu de paume.
Le 4 août, il vote l'abolition des privilèges, proposée par le vicomte de Noailles.
Dans un discours célèbre fin décembre 1789, il prend position pour l'accession des juifs à la citoyenneté en déclarant : « Il faut tout refuser aux juifs comme nation et tout accorder aux juifs comme individus ».
Partisan d'une monarchie constitutionnelle à l'anglaise, il réclame l'établissement de deux Chambres et le veto absolu pour le roi, qu'il propose d'investir de la dictature.
Avec Pierre Victor Malouet, il fonde le club des Amis de la Constitution monarchique, qui réunit les conservateurs de l'Assemblée partisans d'une monarchie tempérée à l'anglaise, les monarchiens, et rédige avec Jean-Pierre Louis de Fontanes le Journal des Impartiaux.
À deux reprises il est élu à la présidence de l'Assemblée.
Le 28 mars 1791, la municipalité de Paris ordonne la fermeture du club.
Arrêté lors de la fuite du roi à Varennes (21 juin 1791), il est inquiété lors de la chute de la royauté, le 10 août 1792. Il vient d'être relâché lorsqu'il est massacré par des émeutiers en rentrant chez lui.
Il meurt défenestré à Paris, le 10 août 1792.
Il épouse en 1782 Marie Louise Joséphine Delphine de Rosières de Sorans (décembre 1766 - 26 octobre 1832, Paris), dame pour accompagner (1782-1789) Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, dont il aura trois enfants.
Louis Justin Marie, marquis de Talaru (1769-1850)
Ne pas confondre avec notre Monsieur de Talaru du Forum ! :
Emigré, rentré sous le Consulat, pair de France en 1815, ambassadeur en Espagne (1823), chevalier de la Toison d'or, ministre d'Etat et membre du Conseil privé (1825).
Voir sa bio Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Justin_Marie_de_Talaru
A propos de la comtesse de Clermont-Tonnerre :
"Sa femme, jeune et charmante alors, avait été comme élevée à la cour, elle était attachée à madame Elisabeth". (Mme de Chastenay)
"Plongée ensuite dans une dévotion mystique et exaltée, elle avit, après avoir opéré la conversion de La Harpe, fini par reparaître dans le monde sous le nom de ce brave Justin de Talaru, qui était entré chez elle en qualité de gendre et y était resté en qualité de mari." (Baron de Frénilly)
Nous apprenons donc qu'elle avait été nommée dame pour accompagner de la maison de Madame Elisabeth.
En 1778, Marie-Antoinette avait poussé Louis XVI à "monter la maison de sa soeur", dont voici la composition :
Dame d'honneur : Diane, comtesse de Polignac
Dame d'atours : marquise de Sérent
Dames pour accompagner :
- marquise de Sorans
- marquise de Causans
- comtesse de Canillac
- marquise de Bombelles
- vicomtesse d'Imecourt
- comtesse des Deux-ponts
- marquise de la Roche-Fontenilles
- comtesse de Clermont-Tonnerre
- marquise de Mondelon des Essarts
- marquise de Lastic (est-ce une des Lastic dont nous évoquions récemment les portraits d'enfants par EVLB ?)
- vicomtese de Mérinville
- marquise de Raigecourt
Chevalier d'honneur : comte de Coigny
Premier écuyer : comte d'Adhémar
Louise Joséphine de Rosières est donc nommée dans la maison de de Mme Elisabeth, de 1782 à 1789, aux côtés de sa mère.
Petit détour du côté de sa mère : Marie Louise Elisabeth de Maillé, marquise de Sorans
Si cela vous intéresse, vous pouvez toujours lire les commentaires biographiques de ce blog interessant que je cite pour les passages qui concernent donc sa fille : http://www.logpatethconsulting.homeip.net/blogpress/?p=301
Marie Louise Elisabeth de Maillé obtiendra le poste de dame de compagnie de Mme Clotilde de France (sœur de Louis XVI) jusqu’au mariage de celle-ci avec le prince de Piémont en aout 1775.
Avant de partir pour l’Italie, Mme Clotilde de France s’assurera que la marquise de Sorans obtiendra la même position dans la maison de sa jeune sœur Elisabeth de France.
Elle deviendra dame de compagnie de Mme Elisabeth, poste qu’elle conservera jusqu’en 1790.
Grâce à Mme Clotilde, elle obtiendra que sa fille ainée, Delphine, soit (à treize ans) chanoinesse de Remiremont ; au mariage de Delphine, le titre sera attribuée à sa deuxième fille, Athénais.
En 1780, Mme de Sorans fera nommé sa fille ainée, Delphine de Rosières de Sorans, âgée seulement de quatorze ans, dame de compagnie de Mme Elisabeth de France.
Il existe une lettre d’Elisabeth de France à Mme de Sorans (non datée) relatant cet évènement :
…Je suis bien fachée, Madame, de n’avoir pas répondu plus tôt à votre lettre mais je n’ai pas eu le temps.
Soyez sure qu’elle m’a fait beaucoup de plaisir, et que je serai toujours enchantée de recevoir de vos nouvelles, surtout quand elles seront bonnes.
Pour moi, j’en ai de fort bonnes à vous annoncer, car le Roi m’a promis que quand Melle votre fille serait en âge, elle aurait une place chez moi ce qui m’a fait grand plaisir : vous devez en juger, Madame par l’amitié que j’ai et que j’aurai toute ma vie pour vous.
Je vous prie de ne point en parler, comme on m’en a refusé une autre, et que je n’ai pas encore osé le dire, je serais fachée qu’on sut que le Roi m’en a promis d’autres, parce que l’on pourrait croire que je n’y ai pas mis autant de zèle que je pouvais…
Clotilde de France, fut aussi avertie de la nomination de la jeune Delphine de Rosière comme dame de compagnie auprès de sa sœur.
Elle s’empresse, le 20 juin 1780, d’écrire une lettre de Turin à Mme de Sorans pour la féliciter :
….Je vous fais mille et mille remerciements, Madame, d’avoir eu l’attention de me faire part que votre fille Delphine était nommée dame de ma sœur Elisabeth.
J’ai appris cette nouvelle avec le plus grand plaisir pour vous et votre fille dont je partage la satisfaction et aussi pour ma sœur qui en est sûrement très aise ; outre cela, je voudrais bien qu’elle eut toujours auprès d’elle des personnes aussi bien élevées, et d’une société aussi bonne et utile que votre fille.
Je vous prie de l’embrasser, cette aimable Delphine, et de lui faire tous mes compliments, je comprends aisément sa joie d’avoir assisté à la procession du Saint Sacrement, et à la fête du Petit Trianon, c’est bien naturel à son age. J’imagine que vous n’aurez pas de peine à obtenir que la petite Athénais la remplace au chapitre de Remiremont….
La marquise de Sorans intercèdera aussi auprès du roi en mars 1781 pour que le marquis de Sade soit transféré de Vincennes à la forteresse de Montélimar pour être plus à porter de ses affaires : en effet, elle est la nièce de Marie Eléonore de Maillé, comtesse de Sade, mère du sulfureux marquis. Elle est aussi une amie de René Pélagie, épouse du marquis de Sade, qui se rapprochera de la marquise de Sorans pour que le roi assouplisse la détention de son mari.
Vous suivez toujours ?
Nan ! Il n'y a plus personne...:
Bref, pour en revenir au portrait :
Cartel de l'expo :
La comtesse de Clermont-Tonnerre est costumée en sultane. L'artiste avait employé la formule de la turquerie plus de quinze ans auparavant pour un portrait au pastel de sa mère (oeuvre perdue) et celui de la vicomtesse de La Blache.
A l'époque, on pouvait se procurer ces précieux atours provenant des quatre coins du monde au Petit Dunkerque, une boutique de curiosités et de bijoux, située sur le Quai Conti, qui appartenait au marchand-mercier Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette.
L'exposition "Vigée Le Brun" au Grand Palais, rend enfin justice à la beauté de ce tableau, est celle de cette femme...
La comtesse Stanislas Marie Adélaïde de Clermont-Tonnerre en sultane
Par Elisabeth Vigée Le Brun
Qui est-elle ?
Marie Louise Joséphine Delphine De ROSIERES DE SORANS (1766-1832)
Mariée en premières noces, en 1782, avec le Comte Stanislas Marie Adélaïde de CLERMONT TONNERRE
Remariée en secondes noces, en 1802, avec le marquis de TALARU.
Mariée en premières noces, en 1782, avec le Comte Stanislas Marie Adélaïde de CLERMONT TONNERRE
Remariée en secondes noces, en 1802, avec le marquis de TALARU.
Stanislas de Clermont-Tonnerre (1757-1792)
Colonel du 1er régiment de cuirassiers.
Élu en 1789 premier député de la noblesse de Paris aux États généraux, il conduit avec le duc d'Orléans les 47 députés nobles (qui l'éliront président le 17 août 1789) qui rejoignent l'Assemblée nationale le 25 juin, après le serment du Jeu de paume.
Le 4 août, il vote l'abolition des privilèges, proposée par le vicomte de Noailles.
Dans un discours célèbre fin décembre 1789, il prend position pour l'accession des juifs à la citoyenneté en déclarant : « Il faut tout refuser aux juifs comme nation et tout accorder aux juifs comme individus ».
Partisan d'une monarchie constitutionnelle à l'anglaise, il réclame l'établissement de deux Chambres et le veto absolu pour le roi, qu'il propose d'investir de la dictature.
Avec Pierre Victor Malouet, il fonde le club des Amis de la Constitution monarchique, qui réunit les conservateurs de l'Assemblée partisans d'une monarchie tempérée à l'anglaise, les monarchiens, et rédige avec Jean-Pierre Louis de Fontanes le Journal des Impartiaux.
À deux reprises il est élu à la présidence de l'Assemblée.
Le 28 mars 1791, la municipalité de Paris ordonne la fermeture du club.
Arrêté lors de la fuite du roi à Varennes (21 juin 1791), il est inquiété lors de la chute de la royauté, le 10 août 1792. Il vient d'être relâché lorsqu'il est massacré par des émeutiers en rentrant chez lui.
Il meurt défenestré à Paris, le 10 août 1792.
Il épouse en 1782 Marie Louise Joséphine Delphine de Rosières de Sorans (décembre 1766 - 26 octobre 1832, Paris), dame pour accompagner (1782-1789) Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, dont il aura trois enfants.
Louis Justin Marie, marquis de Talaru (1769-1850)
Ne pas confondre avec notre Monsieur de Talaru du Forum ! :
Emigré, rentré sous le Consulat, pair de France en 1815, ambassadeur en Espagne (1823), chevalier de la Toison d'or, ministre d'Etat et membre du Conseil privé (1825).
Voir sa bio Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Justin_Marie_de_Talaru
A propos de la comtesse de Clermont-Tonnerre :
"Sa femme, jeune et charmante alors, avait été comme élevée à la cour, elle était attachée à madame Elisabeth". (Mme de Chastenay)
"Plongée ensuite dans une dévotion mystique et exaltée, elle avit, après avoir opéré la conversion de La Harpe, fini par reparaître dans le monde sous le nom de ce brave Justin de Talaru, qui était entré chez elle en qualité de gendre et y était resté en qualité de mari." (Baron de Frénilly)
Nous apprenons donc qu'elle avait été nommée dame pour accompagner de la maison de Madame Elisabeth.
En 1778, Marie-Antoinette avait poussé Louis XVI à "monter la maison de sa soeur", dont voici la composition :
Dame d'honneur : Diane, comtesse de Polignac
Dame d'atours : marquise de Sérent
Dames pour accompagner :
- marquise de Sorans
- marquise de Causans
- comtesse de Canillac
- marquise de Bombelles
- vicomtesse d'Imecourt
- comtesse des Deux-ponts
- marquise de la Roche-Fontenilles
- comtesse de Clermont-Tonnerre
- marquise de Mondelon des Essarts
- marquise de Lastic (est-ce une des Lastic dont nous évoquions récemment les portraits d'enfants par EVLB ?)
- vicomtese de Mérinville
- marquise de Raigecourt
Chevalier d'honneur : comte de Coigny
Premier écuyer : comte d'Adhémar
Louise Joséphine de Rosières est donc nommée dans la maison de de Mme Elisabeth, de 1782 à 1789, aux côtés de sa mère.
Petit détour du côté de sa mère : Marie Louise Elisabeth de Maillé, marquise de Sorans
Si cela vous intéresse, vous pouvez toujours lire les commentaires biographiques de ce blog interessant que je cite pour les passages qui concernent donc sa fille : http://www.logpatethconsulting.homeip.net/blogpress/?p=301
Marie Louise Elisabeth de Maillé obtiendra le poste de dame de compagnie de Mme Clotilde de France (sœur de Louis XVI) jusqu’au mariage de celle-ci avec le prince de Piémont en aout 1775.
Avant de partir pour l’Italie, Mme Clotilde de France s’assurera que la marquise de Sorans obtiendra la même position dans la maison de sa jeune sœur Elisabeth de France.
Elle deviendra dame de compagnie de Mme Elisabeth, poste qu’elle conservera jusqu’en 1790.
Grâce à Mme Clotilde, elle obtiendra que sa fille ainée, Delphine, soit (à treize ans) chanoinesse de Remiremont ; au mariage de Delphine, le titre sera attribuée à sa deuxième fille, Athénais.
En 1780, Mme de Sorans fera nommé sa fille ainée, Delphine de Rosières de Sorans, âgée seulement de quatorze ans, dame de compagnie de Mme Elisabeth de France.
Il existe une lettre d’Elisabeth de France à Mme de Sorans (non datée) relatant cet évènement :
…Je suis bien fachée, Madame, de n’avoir pas répondu plus tôt à votre lettre mais je n’ai pas eu le temps.
Soyez sure qu’elle m’a fait beaucoup de plaisir, et que je serai toujours enchantée de recevoir de vos nouvelles, surtout quand elles seront bonnes.
Pour moi, j’en ai de fort bonnes à vous annoncer, car le Roi m’a promis que quand Melle votre fille serait en âge, elle aurait une place chez moi ce qui m’a fait grand plaisir : vous devez en juger, Madame par l’amitié que j’ai et que j’aurai toute ma vie pour vous.
Je vous prie de ne point en parler, comme on m’en a refusé une autre, et que je n’ai pas encore osé le dire, je serais fachée qu’on sut que le Roi m’en a promis d’autres, parce que l’on pourrait croire que je n’y ai pas mis autant de zèle que je pouvais…
Clotilde de France, fut aussi avertie de la nomination de la jeune Delphine de Rosière comme dame de compagnie auprès de sa sœur.
Elle s’empresse, le 20 juin 1780, d’écrire une lettre de Turin à Mme de Sorans pour la féliciter :
….Je vous fais mille et mille remerciements, Madame, d’avoir eu l’attention de me faire part que votre fille Delphine était nommée dame de ma sœur Elisabeth.
J’ai appris cette nouvelle avec le plus grand plaisir pour vous et votre fille dont je partage la satisfaction et aussi pour ma sœur qui en est sûrement très aise ; outre cela, je voudrais bien qu’elle eut toujours auprès d’elle des personnes aussi bien élevées, et d’une société aussi bonne et utile que votre fille.
Je vous prie de l’embrasser, cette aimable Delphine, et de lui faire tous mes compliments, je comprends aisément sa joie d’avoir assisté à la procession du Saint Sacrement, et à la fête du Petit Trianon, c’est bien naturel à son age. J’imagine que vous n’aurez pas de peine à obtenir que la petite Athénais la remplace au chapitre de Remiremont….
La marquise de Sorans intercèdera aussi auprès du roi en mars 1781 pour que le marquis de Sade soit transféré de Vincennes à la forteresse de Montélimar pour être plus à porter de ses affaires : en effet, elle est la nièce de Marie Eléonore de Maillé, comtesse de Sade, mère du sulfureux marquis. Elle est aussi une amie de René Pélagie, épouse du marquis de Sade, qui se rapprochera de la marquise de Sorans pour que le roi assouplisse la détention de son mari.
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Nan ! Il n'y a plus personne...:
Bref, pour en revenir au portrait :
Cartel de l'expo :
La comtesse de Clermont-Tonnerre est costumée en sultane. L'artiste avait employé la formule de la turquerie plus de quinze ans auparavant pour un portrait au pastel de sa mère (oeuvre perdue) et celui de la vicomtesse de La Blache.
A l'époque, on pouvait se procurer ces précieux atours provenant des quatre coins du monde au Petit Dunkerque, une boutique de curiosités et de bijoux, située sur le Quai Conti, qui appartenait au marchand-mercier Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette.
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 10 Sep 2023, 17:47, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Delphine de Rosières Sorans (1766-1832), comtesse de Clermont-Tonnerre puis marquise de Talaru
La nuit, la neige a écrit:
Vous suivez toujours ?
Nan ! Il n'y a plus personne...:
Si si, suis là !!! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55412
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Delphine de Rosières Sorans (1766-1832), comtesse de Clermont-Tonnerre puis marquise de Talaru
;
Très bel exposé, passionnant, magnifiquement illustré !!!
Merci, cher la nuit, la neige .
La nuit, la neige a écrit:
Louis Justin Marie, marquis de Talaru (1769-1850)
Ne pas confondre avec notre Monsieur de Talaru du Forum ! :
Non, non, pas de danger ! :n,,;::::!!!: J'avais évoqué la famille de Talaru dans notre jeu de l'été :
Mme de Sabran a écrit:;
WIKI m'a vendu la mèche ( de la belle queue de François ) !!!
Le château de Chalmazel
La forteresse fut construite à partir de l'an 1231, par le seigneur Arnaud de Marcilly sur ordre du comte Guy IV du Forez qui finança la construction. Le site était couvert de bois et presque inaccessible. Au départ il s'agissait plutôt d'une maison forte, mais elle fut transformée en une véritable forteresse médiévale, faite pour être une barrière aux ambitions des puissants voisins de la seigneurie de Couzan, aux mains de la famille de Damas, liée à l'empereur germanique.
Son aspect était sombre et sévère, avec quatre tours rondes dominées par un donjon carré, sans ouvertures sur les flancs.
En 1372, Béatrix, la dernière des Marcilly, qui avait épousé en 1364, Mathieu de Talaru, hérita de son frère Antoine de Marcilly, mort à l'âge de 25 ans sans héritiers directs. La seigneurie de Chalmazel passa ainsi aux Talaru qui étaient une ancienne famille noble du Lyonnais Après la destruction du château de Marcilly, les Talaru se replièrent au château de Chamazel et en 1400, ils firent construire les remparts, sous forme d'une enceinte pentagonale et ajoutèrent des mâchicoulis au donjon. Après l'incorporation du comté de Forez au royaume de France, les Talaru servirent le roi dans ses armées.
À la Renaissance, le marquis de Talaru, de retour des guerres d'Italie, fera ajouter des embellissements de style Renaissance : façade ajourée, galeries de la cour intérieure et peintures de la chapelle, sculptures.
Mais les hivers sont rudes, et à partir de 1533, les Talaru préfèrent habiter dans leur château d'Écotay, ou dans celui de Saint-Marcel-de-Félines qui leur échoit par mariage en 1559. Chalmazel fut transformé en résidence d'été et commença à être délaissé.
Au XVIIIe siècle, les Talaru héritent par mariage du château de Chamarande (près d'Arpajon, au sud de Paris), et ils s'y installèrent pour être plus près de Versailles où Louis de Talaru avait des fonctions importantes à la Cour du roi et à l'armée. Ils délaissèrent le château dès 1650, ne faisant exécuter, que les travaux les plus urgents ; le château commença à se détériorer lentement mais sûrement.
En 1850, Louis-Justin, le dernier des marquis de Talaru, 25e seigneur de Chalmazel, pair de France et ambassadeur de France en Espagne, sans héritier, légua le château et les bois, à la communauté des Sœurs de Saint-Joseph afin d'y établir un hôpital pour le canton et de soigner les malades .
:n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
.
Je précise que la belle queue de notre François n'était pas une allusion égrillarde à l'anatomie avantageuse de notre ami, oh que non ! mais tout simplement à son catogan !
Quoi ? Vous êtes déçus ?!! boudoi26
;
La nuit, la neige a écrit:
Vas-y Sido : copie / colle !
Yep ! Te gêne surtout pas, ma vieille, c'est la fête !!! ;;;
;
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55412
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Delphine de Rosières de Sorans, comtesse de Clermont Tonnerre puis marquise de Talaru
Dans la famille Talaru, nous demandons la dernière marquise .
Qui est donc cette veuve... assez fofolle ?
Il s'agit de Marie Louise Joséphine Delphine de Rosières de Sorans, veuve en effet du comte Stanislas de Clermont-Tonnerre, un veuvage un tantinet théâtral !
"Plongée ensuite dans une dévotion mystique et exaltée, elle avait, après avoir opéré la conversion de La Harpe, fini par reparaître dans le monde sous le nom de ce brave Justin de Talaru, qui était entré chez elle en qualité de gendre et y était resté en qualité de mari."
(Baron de Frénilly)
Faut-il donc comprendre que M. de Talaru faisait la cour à Célinie Louise Elisabeth de Clermont Tonnerre ? ... qui lui aurait préféré Esprit Louis Charles Alexandre Savary de Lancosme (1784-1853 ) ... à moins que ce ne soit lui qui ait préféré la mère à la fille ?
Toujours est-il que voilà notre dernier marquis de Talaru marié, en 1802, à Marie Louise Joséphine Delphine de Rosières de Sorans ( 1766 - 1832), connue sous le nom de marquise de Clermont-Tonnerre, veuve du comte Stanislas de Clermont-Tonnerre, dame pour accompagner (1782-1789) Madame Élisabeth.
Je ne comprends cependant pas :
( elle ) avait poussé l'esprit de famille jusqu'à épouser son gendre lorsqu'il devint veuf .
Elle mourut en 1832, et deux ans plus tard, le 28 janvier 1834, à Paris, Justin de Talaru veuf à son tour se remariait avec Louise Ernestine de Rosières de Sorans (1814-1838), nièce de sa première épouse.
L'imbroglio familial continuait ...
Chateaubriand et M. de Talaru se trouvaient être parents par alliance.
Le premier écrit au second :
Paris, 9 juin 1824.
Je ne suis plus ministre, mon cher ami ; on prétend que vous l'êtes. Quand je vous obtins l'ambassade de Madrid, je dis à plusieurs personnes qui s'en souviennent encore : « Je viens de nommer mon successeur. » Je désire avoir été prophète. C'est M. de Villèle qui a le portefeuille par intérim.
Et, sur les états de services de notre Justin à la cour d'Espagne :
Ferdinand VII était un despote et, à peine rétabli sur le trône, il se jeta dans une politique de vengeance et de réaction. Chateaubriand dut agir vigoureusement sur notre ambassadeur à Madrid, M. de Talaru - mari de cette Mme de Talaru que nous avons vue pousser si loin le sens de la famille -, pour ramener le souverain restauré, sinon à plus de libéralisme, du moins à plus de justice et de compréhension.
( Jean d'Ormesson, Mon dernier rêve sera pour vous ... )
La Revue des Questions historiques. 1911
Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine
... nous donne des détails sur l'ambassade de M. de Talaru en Espagne :
https://www.persee.fr/doc/rhmc_0996-2743_1912_num_17_1_4671_t1_0089_0000_2
Qui est donc cette veuve... assez fofolle ?
Il s'agit de Marie Louise Joséphine Delphine de Rosières de Sorans, veuve en effet du comte Stanislas de Clermont-Tonnerre, un veuvage un tantinet théâtral !
"Plongée ensuite dans une dévotion mystique et exaltée, elle avait, après avoir opéré la conversion de La Harpe, fini par reparaître dans le monde sous le nom de ce brave Justin de Talaru, qui était entré chez elle en qualité de gendre et y était resté en qualité de mari."
(Baron de Frénilly)
Faut-il donc comprendre que M. de Talaru faisait la cour à Célinie Louise Elisabeth de Clermont Tonnerre ? ... qui lui aurait préféré Esprit Louis Charles Alexandre Savary de Lancosme (1784-1853 ) ... à moins que ce ne soit lui qui ait préféré la mère à la fille ?
Toujours est-il que voilà notre dernier marquis de Talaru marié, en 1802, à Marie Louise Joséphine Delphine de Rosières de Sorans ( 1766 - 1832), connue sous le nom de marquise de Clermont-Tonnerre, veuve du comte Stanislas de Clermont-Tonnerre, dame pour accompagner (1782-1789) Madame Élisabeth.
Je ne comprends cependant pas :
( elle ) avait poussé l'esprit de famille jusqu'à épouser son gendre lorsqu'il devint veuf .
Elle mourut en 1832, et deux ans plus tard, le 28 janvier 1834, à Paris, Justin de Talaru veuf à son tour se remariait avec Louise Ernestine de Rosières de Sorans (1814-1838), nièce de sa première épouse.
L'imbroglio familial continuait ...
___________
Chateaubriand et M. de Talaru se trouvaient être parents par alliance.
Le premier écrit au second :
Paris, 9 juin 1824.
Je ne suis plus ministre, mon cher ami ; on prétend que vous l'êtes. Quand je vous obtins l'ambassade de Madrid, je dis à plusieurs personnes qui s'en souviennent encore : « Je viens de nommer mon successeur. » Je désire avoir été prophète. C'est M. de Villèle qui a le portefeuille par intérim.
Et, sur les états de services de notre Justin à la cour d'Espagne :
Ferdinand VII était un despote et, à peine rétabli sur le trône, il se jeta dans une politique de vengeance et de réaction. Chateaubriand dut agir vigoureusement sur notre ambassadeur à Madrid, M. de Talaru - mari de cette Mme de Talaru que nous avons vue pousser si loin le sens de la famille -, pour ramener le souverain restauré, sinon à plus de libéralisme, du moins à plus de justice et de compréhension.
( Jean d'Ormesson, Mon dernier rêve sera pour vous ... )
La Revue des Questions historiques. 1911
Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine
... nous donne des détails sur l'ambassade de M. de Talaru en Espagne :
https://www.persee.fr/doc/rhmc_0996-2743_1912_num_17_1_4671_t1_0089_0000_2
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55412
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Delphine de Rosières Sorans (1766-1832), comtesse de Clermont-Tonnerre puis marquise de Talaru
Message déplacé dans ce sujet déjà existant, après tout...
Il ne pourrait s'agir que de sa fille aînée, encore que le terme de gendre ne soit pas approprié, puisque, de fait, il n'était pas son gendre !
Rappelons que Delphine de Sorans a eu trois enfants de son premier mariage avec M. de Clermont Tonnerre, et les deux puinés sont morts en bas-âge :
- Louise Elisabeth Célinie (1783-1827), mariée en 1803 avec Esprit-Louis-Charles-Alexandre Savary de Lancosme
- Charles Louis Gaspard (1785-1787)
- Athénaïs Esther (1786-1788)
Voici le chapitre des Souvenirs du baron de Frénilly dans lequel Mme de Talaru est évoquée.
On peut en effet comprendre que la mère a "chopé" le prétendant de sa fille, qui se mariera quelques mois seulement après sa mère.
Qui écrit ceci ?
Mme de Sabran a écrit:
"Plongée ensuite dans une dévotion mystique et exaltée, elle avait, après avoir opéré la conversion de La Harpe, fini par reparaître dans le monde sous le nom de ce brave Justin de Talaru, qui était entré chez elle en qualité de gendre et y était resté en qualité de mari."
(Baron de Frénilly)
Faut-il donc comprendre que M. de Talaru faisait la cour à Célinie Louise Elisabeth de Clermont Tonnerre ? ... qui lui aurait préféré Esprit Louis Charles Alexandre Savary de Lancosme (1784-1853 ) ... à moins que ce ne soit lui qui ait préféré la mère à la fille ?
Il ne pourrait s'agir que de sa fille aînée, encore que le terme de gendre ne soit pas approprié, puisque, de fait, il n'était pas son gendre !
Rappelons que Delphine de Sorans a eu trois enfants de son premier mariage avec M. de Clermont Tonnerre, et les deux puinés sont morts en bas-âge :
- Louise Elisabeth Célinie (1783-1827), mariée en 1803 avec Esprit-Louis-Charles-Alexandre Savary de Lancosme
- Charles Louis Gaspard (1785-1787)
- Athénaïs Esther (1786-1788)
Voici le chapitre des Souvenirs du baron de Frénilly dans lequel Mme de Talaru est évoquée.
On peut en effet comprendre que la mère a "chopé" le prétendant de sa fille, qui se mariera quelques mois seulement après sa mère.
Mme de Sabran a écrit:
Je ne comprends cependant pas :
( elle ) avait poussé l'esprit de famille jusqu'à épouser son gendre lorsqu'il devint veuf .
Qui écrit ceci ?
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Delphine de Rosières Sorans (1766-1832), comtesse de Clermont-Tonnerre puis marquise de Talaru
La nuit, la neige a écrit:Mme de Sabran a écrit:
Je ne comprends cependant pas :
( elle ) avait poussé l'esprit de famille jusqu'à épouser son gendre lorsqu'il devint veuf .
Qui écrit ceci ?
Eh bien mais c'est Chateaubriand soi-même ! dans ses Mémoires d'outre-tombe.
Le terme de gendre n'est pas approprié, lorsqu'il devint veuf est encore plus inexplicable.
Les combinaisons matrimoniales sont parfois un peu improbables.La nuit, la neige a écrit:On peut en effet comprendre que la mère a "chopé" le prétendant de sa fille, qui se mariera quelques mois seulement après sa mère
Camille Desmoulins a fait l'inverse : dragouillant la mère, il s'est vu épouser la fille. Mais ce n'est pas le sujet.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55412
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Delphine de Rosières Sorans (1766-1832), comtesse de Clermont-Tonnerre puis marquise de Talaru
Mme de Sabran a écrit:Eh bien mais c'est Chateaubriand soi-même ! dans ses Mémoires d'outre-tombe.
J'ai cherché une citation plus complète dans une édition en ligne des Mémoires d'outre-tombe et, sauf erreur de ma part, je n'ai pas retrouvé cet extrait, mais seulement ces deux mentions relatives à sa "cousine".
Je cite :
Madame de Clermont-Tonnerre m’attira chez elle. Nous avions une grand-mère commune, et elle voulait bien m’appeler son cousin. Veuve du comte de Clermont-Tonnerre (1), elle se remaria depuis au marquis de Talaru (2). Elle avait, en prison, converti M. de La Harpe (3). Ce fut par elle que je connus le peintre Neveu, enrôlé au nombre de ses cavaliers servants ; Neveu me mit un moment en rapport avec Saint-Martin.
(1) Stanislas-Marie-Adélaïde, comte de Clermont-Tonnerre (1757-1792), l’un des membres les plus éloquents de l’Assemblée constituante. Le 10 août 1792, une troupe armée pénétra dans son hôtel, sous prétexte d’y chercher des armes. Conduit à la section, il fut frappé en chemin d’un coup de feu tiré à bout portant ; il se réfugia dans l’hôtel de Brissac, où la populace le poursuivit et le massacra.
(2) Louis-Justin-Marie, marquis de Talaru (1769-1850). Il fut quelque temps, sous la Restauration, ambassadeur de France à Madrid. Nommé pair de France, le 17 août 1815, par la même ordonnance que Chateaubriand, il siégea dans la Chambre haute jusqu’au 24 février 1848.
(3) On lit dans la Vie de M. Émery, par l’abbé Gosselin, t. I, p. 130 : « Mme la comtesse Stanislas de Clermont-Tonnerre, incarcérée au Luxembourg avec La Harpe, avait été l’instrument dont Dieu s’était servi pour la conversion de ce littérateur. Ce fait, rapporté sur un simple ouï-dire par M. Michaud, dans la Biographie universelle (Supplément, article Talaru), est positivement attesté par M. Clausel de Coussergues, dans sa lettre à M. Faillon, du 20 mars 1843. »
Plus loin dans les Mémoires, et en note de l'éditeur :
Il arriva à Constantinople le 13 septembre 1806. Le jour même il adressait à sa cousine Mme de Talaru cette jolie lettre :
« Me voilà dans le plus beau pays du monde, ma chère cousine, et je ne suis pas plus heureux. J’ai vu la Grèce, j’ai visité Sparte, Argos, Corinthe. Je vais partir pour Jérusalem, et j’espère vous revoir dans le mois de décembre. Les Martyrs profiteront de ces courses. Mais le pauvre auteur aura bien payé, par des peines et des soucis, quelques phrases qui encore ne plairont peut-être pas au public. Chère cousine, je vous en supplie, trouvez-moi quelque coin obscur auprès de vous, où je puisse enfin vivre en repos et passer le reste de mes jours. Vous ne sauriez croire à quel point j’ai soif de retraite et de paix. Il faut bien se mettre dans la tête que toute la vie consiste dans la société de quelques amis, et l’oubli des méchants autant qu’on peut les oublier. J’avais un besoin réel de faire ce voyage, pour compléter le cercle de mes études. À présent que j’aurai vu les plus beaux monuments des hommes et ceux de la nature, je n’aurai plus envie de sortir de mon trou. Au reste, chère cousine, je suis toujours le même ; tel vous m’avez laissé, tel vous me trouverez. Je mourrai dans mon péché, et je vous assure que j’irais au bout de la terre, avant de pouvoir trouver beau ce que je trouve laid.
« Comme nous causerons de mille choses un jour à Charamande ! Comme je travaillerai dans un certain pavillon noir qui m’est destiné ! Que n’y suis-je déjà ! Une grande mer nous sépare encore ; mais j’espère la franchir bientôt. En attendant, je vous recommande la petite créature qui doit être à présent chez Joubert (Mme de Chateaubriand) ; je lui porte un beau schall pour la tenir chaudement cet hiver, et pour ne point aller voir les grandes dames, mais sa cousine, qui est bien une grande dame aussi. Il me semble que je vous vois tous ensemble faisant un méchant dîner à mon second étage, et écoutant de longues histoires, que j’aurai rapportées de Grèce. Bon Dieu ! que je suis fou d’être encore ici ! Allons, patience : j’arriverai.
« Adieu, chère cousine, je vous embrasse tendrement, ainsi que M. de T [alaru]. Mille choses à MM. de Court et Chavana ; mille souvenirs à tous mes amis. Priez pour moi et aimez-moi toujours.
« Si vous voyez ma femme, ne lui dites rien de mon voyage en Syrie, de peur de l’effrayer.
CH
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Delphine de Rosières Sorans (1766-1832), comtesse de Clermont-Tonnerre puis marquise de Talaru
Je te remercie d'avoir effectué cette recherche .
Ce malheureux Clermont-TonnerreLa nuit, la neige a écrit:
Stanislas-Marie-Adélaïde, comte de Clermont-Tonnerre (1757-1792), l’un des membres les plus éloquents de l’Assemblée constituante. Le 10 août 1792, une troupe armée pénétra dans son hôtel, sous prétexte d’y chercher des armes. Conduit à la section, il fut frappé en chemin d’un coup de feu tiré à bout portant ; il se réfugia dans l’hôtel de Brissac, où la populace le poursuivit et le massacra.
une gravure de l'époque montre qu'il aurait été assassiné dans la rue, le 10 août 92 ...
Cependant Charles du Bus
raconte que ses agresseurs le poursuivirent jusqu'au quatrième étage de la maison de Mme de Brassac ( pas Brissac ) et le passèrent par la fenêtre .
Quelle lettre adorable Chateaubriand adresse à sa cousine ... le moyen de résister à un tel homme !
Nos sujets sur Chamarande :La nuit, la neige a écrit:Comme nous causerons de mille choses un jour à Charamande ! Comme je travaillerai dans un certain pavillon noir qui m’est destiné ! Que n’y suis-je déjà ! Une grande mer nous sépare encore ; mais j’espère la franchir bientôt.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3347-le-chateau-de-chamarande?highlight=chamarande
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3925-a-chamarande-restauration-d-un-jeu-de-loie-geant-du-xviiie-siecle?highlight=chamarande
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