Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
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Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Nous ne savons toujours pas ce qu'était le support de la devise tutto a te mi guida que Marie-Antoinette envoie à Fersen ?
Etait-ce une bague ?
Fersen quant à lui, dans son journal, parle d'une empreinte .
Fersen, après avoir recopié dans son journal ce fragment de lettre que lui a transmis le messager, en explique le sens.
L’empreinte provenait d’un cachet que la reine s’était fait faire aux armes de son « grand ami ».
Il représentait un pigeon aux ailes déployées parce qu’on avait pris pour un oiseau le poisson volant figurant dans ses armoiries.
La devise portait « Tutto a te mi guida ».
Hélas, le morceau de carte où elle avait imprimé son cachet était vierge, la chaleur avait tout effacé.
Restait le message « tout me conduit vers toi », plus vrai que jamais .
( Simone Bertière )
Etait-ce une bague ?
Fersen quant à lui, dans son journal, parle d'une empreinte .
Fersen, après avoir recopié dans son journal ce fragment de lettre que lui a transmis le messager, en explique le sens.
L’empreinte provenait d’un cachet que la reine s’était fait faire aux armes de son « grand ami ».
Il représentait un pigeon aux ailes déployées parce qu’on avait pris pour un oiseau le poisson volant figurant dans ses armoiries.
La devise portait « Tutto a te mi guida ».
Hélas, le morceau de carte où elle avait imprimé son cachet était vierge, la chaleur avait tout effacé.
Restait le message « tout me conduit vers toi », plus vrai que jamais .
( Simone Bertière )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
;
Restait le message « tout me conduit vers toi », plus vrai que jamais .
( Simone Bertière )
Transcription :
"e... vous remettra les choses convenues pour ha... l'empreinte que je joins ici est toutte autre chose je desire que vous la remettiez a la personne que vous savez etre venu me voir de bruxelles l'hiver dernier, et que vous lui disiez en meme temps que la devise n'a jamais été plus vraie.
Si vous n'etes pas content de h.. allez trouver mon neveu de ma part, vous pourrez aussi si vous voulez voir (septime) qui est ma ton dit a Londres depuis le mois d aoust et lui demander ce que vous avez payé ia pour nous si vous en avez besoin il connoit ma confiance aussi mais s'il est nécessaire vous pourrez lui faire voir ceci et lui dire ce que vous avez fait pour nous il nous est trop attaché pour ne pas en sentir le prix. au reste je m'engage a lui faire tenir compte de ce qu'il vous remettera et j'en fais meme s'il le faut mon affaire prop.
Dites moi ce que vous pansez de ce qui se passe ici"
Restait le message « tout me conduit vers toi », plus vrai que jamais .
( Simone Bertière )
Transcription :
"e... vous remettra les choses convenues pour ha... l'empreinte que je joins ici est toutte autre chose je desire que vous la remettiez a la personne que vous savez etre venu me voir de bruxelles l'hiver dernier, et que vous lui disiez en meme temps que la devise n'a jamais été plus vraie.
Si vous n'etes pas content de h.. allez trouver mon neveu de ma part, vous pourrez aussi si vous voulez voir (septime) qui est ma ton dit a Londres depuis le mois d aoust et lui demander ce que vous avez payé ia pour nous si vous en avez besoin il connoit ma confiance aussi mais s'il est nécessaire vous pourrez lui faire voir ceci et lui dire ce que vous avez fait pour nous il nous est trop attaché pour ne pas en sentir le prix. au reste je m'engage a lui faire tenir compte de ce qu'il vous remettera et j'en fais meme s'il le faut mon affaire prop.
Dites moi ce que vous pansez de ce qui se passe ici"
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
comme je deviens un peu gâteuse et que j'ai des pertes de mémoire entre mes écrits sur le FORUM et sur C.D.B. il faut que je retrouve l'histoire du cachet -
je crois me souvenir que l'empreinte, aurait été transmise à FERSEN qui était à BRUXELLES par BARNAVE ; par contre AXEL a-t'il fait réaliser une bague cachet ou un "tampon" cela je l'ignore !!!
MARIE ANTOINETTE
les armoiries de la Famille sur le manteau du poele dans le grand salon de Llung !!!!!
modèle d'un cachet avec le buste de LECOMTE en argent - les armoiries ou le texte sont en dessous du socle.
Actuellement dans le commerce on trouve un cachet avec le manche en bois noir permettant d'apposer le MA de la Reine en se servant d'un bâton de cire...........j'ai aussi le buste de Madame du BARRY de PAJOU avec un dessous socle vierge.
MARIE ANTOINETTE
je crois me souvenir que l'empreinte, aurait été transmise à FERSEN qui était à BRUXELLES par BARNAVE ; par contre AXEL a-t'il fait réaliser une bague cachet ou un "tampon" cela je l'ignore !!!
MARIE ANTOINETTE
les armoiries de la Famille sur le manteau du poele dans le grand salon de Llung !!!!!
modèle d'un cachet avec le buste de LECOMTE en argent - les armoiries ou le texte sont en dessous du socle.
Actuellement dans le commerce on trouve un cachet avec le manche en bois noir permettant d'apposer le MA de la Reine en se servant d'un bâton de cire...........j'ai aussi le buste de Madame du BARRY de PAJOU avec un dessous socle vierge.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
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Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
La preuve que je suis gâteuse - il ne faut lire BARNAVE mais JARJAYES
J'arrête pour ce jour d'écrire des bêtises , pour me changer les idées je vais visionner un DVD du dernier concert de juillet 2015 d'ANDRE RIEU qui donne chaque année dans sa ville natale .
MARIE ANTOINETTE :::!!!ùùù^^^^:
J'arrête pour ce jour d'écrire des bêtises , pour me changer les idées je vais visionner un DVD du dernier concert de juillet 2015 d'ANDRE RIEU qui donne chaque année dans sa ville natale .
MARIE ANTOINETTE :::!!!ùùù^^^^:
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
;
Jarjayes bien-sûr ! ... à qui Marie-Antoinette écrit le petit mot ci-dessus, le dernier d'ailleurs qu'elle lui ait écrit ...
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1415p15-la-correspondance-de-marie-antoinette-avec-jarjayes?highlight=JARJAYES
Jarjayes bien-sûr ! ... à qui Marie-Antoinette écrit le petit mot ci-dessus, le dernier d'ailleurs qu'elle lui ait écrit ...
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1415p15-la-correspondance-de-marie-antoinette-avec-jarjayes?highlight=JARJAYES
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Mme de Sabran a écrit:;
... non é mai stato piu vero ..... boudoi30
Ces quelques mots donnent beaucoup à penser ...
Merci, chère Alice !
Voici l'interprétation de Mme Simone Bertière de ce " plus vrai que jamais " :
La devise portait Tutto a te mi guida . Hélas, le morceau de carte où elle avait imprimé son cachet était vierge, la chaleur avait tout effacé . Restait le message " Tout me conduit vers toi " plus vrai que jamais . La mort de Louis XVI a libéré Marie-Antoinette légalement, son testament l'a libérée moralement . A cette date où elle ne désespère pas d'échapper aux griffes de la Révolution, ose-t-elle rêver, pour la première fois, à un avenir aux côtés de Fersen, comme l'impératrice Marie-Louise en aura un auprès de Neipperg ? Est-ce au contraire, pour le cas où elle ne le reverrait pas, la promesse que son âme volera vers lui ? Pourquoi pas aussi, un élan simple et spontané vers l'homme aimé ? Chaque lecteur est libre de choisir . Mais pour Fersen, les circonstances se chargèrent de le faire : quand il lui parvint au début de l'année suivante, le message ne pouvait être qu'un adieu, Marie-Antoinette était morte .
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Mme de Sabran- Messages : 55514
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Simone Bertière a écrit: La mort de Louis XVI a libéré Marie-Antoinette légalement, son testament l'a libérée moralement . A cette date où elle ne désespère pas d'échapper aux griffes de la Révolution, ose-t-elle rêver, pour la première fois, à un avenir aux côtés de Fersen, comme l'impératrice Marie-Louise en aura un auprès de Neipperg ? Est-ce au contraire, pour le cas où elle ne le reverrait pas, la promesse que son âme volera vers lui ? Pourquoi pas aussi, un élan simple et spontané vers l'homme aimé ? Chaque lecteur est libre de choisir . Mais pour Fersen, les circonstances se chargèrent de le faire : quand il lui parvint au début de l'année suivante, le message ne pouvait être qu'un adieu, Marie-Antoinette était morte .
Sans évoquer cette histoire d'empreinte (et proposer des hypothèses telles que celles formulées par Mme Bertière) Jean-Christian Petitfils, dans le chapitre "Fersen" de sa biographie de Louis XVI, évoque également ce passage du testament de Louis XVI, qui écrit donc, notamment :
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
Est-ce cette phrase à laquelle Mme Bertière fait allusion ?
Je ne me souviens plus si Marie-Antoinette a connaissance du testament de son époux.
Le sait-on ?
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
La nuit, la neige a écrit:
Est-ce cette phrase à laquelle Mme Bertière fait allusion ?
Oui, je le pense aussi .
La nuit, la neige a écrit:
Je ne me souviens plus si Marie-Antoinette a connaissance du testament de son époux.
Le sait-on ?
La réflexion de Simone Bertière donnerait à penser que oui .
Ouvrons un sujet pour prendre connaissance in extenso, de ce testament de Louis XVI, ma foi très édifiant, mais aussi très émouvant : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2330-le-testament-de-louis-xvi#66798
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Je me suis posé la question devant la haute tenue de la dernière lettre, qui contrairement au Roi n'est pas un testament !!!!! et il semblerait certain que la Reine ait eu un exemplaire du texte du Roi qui a été écrit le jour de Noël 1792 au Temple !!!!
La lettre à Madame ÉLISABETH a été écrite dans des conditions particulières, d'une manière spontanée , et surtout avec le cœur !!!!
On ne peux affirmer qu'elle se soit inspirée des lignes du Roi, mais elle en avait gardé son influence.
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Notre Ami VICQ a fait tout une étude sur cette lettre en expliquant les détails, les fautes etc.... travail de professionnel qui explique bien la Reine au matin du 16 Octobre.
La lettre à Madame ÉLISABETH a été écrite dans des conditions particulières, d'une manière spontanée , et surtout avec le cœur !!!!
On ne peux affirmer qu'elle se soit inspirée des lignes du Roi, mais elle en avait gardé son influence.
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Notre Ami VICQ a fait tout une étude sur cette lettre en expliquant les détails, les fautes etc.... travail de professionnel qui explique bien la Reine au matin du 16 Octobre.
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
;
Nous ne parlons pas de la lettre à Madame Élisabeth, chère Marie-Antoinette . Nous nous interrogeons sur le sens des mots " plus vrai que jamais " qui soulignent la devise " Tutto a te mi guida "
Je retiens que selon vous ( comme selon Mme Bertière ), Marie-Antoinette avait eu connaissance du testament de Louis XVI et de sa phrase :
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
Voilà des époux qui se comprenaient à mi-mots .
Nous ne parlons pas de la lettre à Madame Élisabeth, chère Marie-Antoinette . Nous nous interrogeons sur le sens des mots " plus vrai que jamais " qui soulignent la devise " Tutto a te mi guida "
Je retiens que selon vous ( comme selon Mme Bertière ), Marie-Antoinette avait eu connaissance du testament de Louis XVI et de sa phrase :
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
Voilà des époux qui se comprenaient à mi-mots .
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Mme de Sabran a écrit:
La réflexion de Simone Bertière donnerait à penser que oui .
Ouvrons un sujet pour prendre connaissance in extenso, de ce testament de Louis XVI, ma foi très édifiant, mais aussi très émouvant : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2330-le-testament-de-louis-xvi#66798
Premier point, je découvre dans le sujet en lien que le testament a donc été fait en....deux exemplaires.
Et pour en revenir à notre question, dans son Journal de ce qui s'est passé à la Tour du Temple, le fidèle Cléry note :
Ce fut le jour de Noël que sa Majesté écrivit son testament ; je l'ai lu et copié, à l'époque où il fut remis au Conseil du Temple ; il était écrit en entier de la main du roi, avec quelques ratures.
Et le 21 janvier :
A sept heures le roi sortit de son cabinet, m'appela et, me tirant dans l'embrasure de la croisée, il me dit :
« Vous remettrez ce cachet (1) à mon fils, cet anneau (2) à la reine (3) ; dîtes-lui bien que je le quitte avec peine.
Ce petit paquet renferme des cheveux de toute ma famille ; vous le lui remettrez aussi.
Dîtes à la reine, à mes chers enfants, à ma soeur, que je leur avais promis de les voir ce matin, mais que j'ai voulu leur épargner la douleur d'une séparation si cruelle. Combien il m'en coûte de partir sans recevoir leurs derniers embrassements.»
Il essuya quelques larmes, puis il ajouta, avec l'accent le plus douloureux :« Je vous charge de leur faire mes adieux !»
Il entra aussitôt dans son cabinet.
Les municipaux, qui s'étaient approchés, avaient entendu sa majesté, et l'avaient vue me remettre les différents objets que je tenais encore dans mes mains.
Ils me dirent de les leur donner ; mais l'un deux proposa de m'en laisser dépositaire, jusqu'à l'avis du Conseil : cet avis prévalut (4).
* Notes de l'édition du Mercure de France:
(1) Etant parti de Vienne pour me rendre en Angleterre, je passai à Blankembourg, dans l’intention de faire hommage au roi (Louis XVIII) de mon manuscrit.
Quand ce prince en fut à cet endroit de mon journal, il chercha dans son secrétaire ; et me montrant avec émotion un cachet, il me dit « Cléry, le reconnaissez-vous ? – Ah ! Sire, c’est le même. – si vous en doutiez, reprit le roi, lisez ce billet »
Je le pris en tremblant…Je reconnus l’écriture de la reine, et le billet était de plus signé de M. le Dauphin, alors Louis XVII, de Madame Royale et de Mme Elisabeth.
Qu’on juge de la vive émotion que j’éprouvai ! J’étais en présence d’un prince que le sort ne se lasse pas de poursuivre. Je venais de quitter M. l’abbé de Firmont, et c’était le 21 janvier que je retrouvais dans la main de Louis XVIII ce symbole de la royauté, que Louis XVI avait voulu conserver à son fils.
J’adorai les décrets de la Providence, et je demandai au roi la permission de faire graver ce précieux billet (note de Cléry)
(2) C’était son alliance. Elle portait gravée à l’intérieur les initiales de Marie-Antoinette et la date de leur mariage.
(3) Cet anneau est entre les mains de Monsieur (le comte d’Artois) ; il lui fut envoyé par la reine et Madame Elisabeth, avec des cheveux du roi. Un billet l’accompagnait (note de Cléry).
(4) Cléry dut ensuite les remettre au Conseil du Temple. Mais Toulan, dont nous avons déjà eu l’occasion de signaler la hardiesse, réussit à s’emparer de ces objets lors de son tour de garde des 26-27 janvier, en forçant le tiroir de la commode qui les contenait dans la salle du Conseil. On crut à un vol, et l’affaire n’eut pas de suite.
Toulan apporta ces reliques à la reine. Lorsqu’il réussit à introduire au Temple le général de Jarjayes, en vue de préparer l’évasion de la famille royale qui ne put avoir lieu, la reine remit ce dépôt au général qui fit parvenir au comte de Provence le cachet, l’anneau, le paquet de cheveux et un court billé de la reine signé par Louis XVII, Madame Royale et Madame Elisabeth.
Plus loin, toujours dans le journal de Cléry :
A neuf heures le bruit augmente, les portes s’ouvrent avec fracas ; Santerre, accompagné de sept à huit municipaux, entre à la tête de dix gendarmes, et les range sur deux lignes.
A ce mouvement, le roi sortit de son cabinet :
« Vous venez me chercher ? dit-il à Santerre. – Oui. – Je vous demande une minute » ; et il rentra dans son cabinet.
Sa Majesté en ressortit-sur-le champ, son confesseur le suivait ; le roi tenait à la main son testament, et s’adressant à un municipal nommé Jacques Roux, prêtre jureur, qui se trouvait le plus en avant :
« Je vous prie de remettre ce papier à la reine, ma femme. – Cela ne me regarde point, répondit ce prêtre en refusant de prendre l’écrit : je suis ici pour vous conduire à l’échafaud. »
Sa Majesté s’adressant ensuite à Gobeau, autre municipal :
« Remettez ce papier, je vous prie, à ma femme. Vous pouvez en prendre lecture ; il y a des dispositions que je désire que la commune connaisse. »
J’étais derrière le roi, près de la cheminée ; il se tourna vers moi, et je lui présentai sa redingote. « Je n’en ai pas besoin, me dit-il ; donnez-moi seulement mon chapeau. »
Je le lui remis. Sa main rencontra la mienne, qu’il serra pour la dernière fois.
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 10 Déc 2015, 22:50, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Quant à L'abbé Edgeworth de Firmont, dans son Dernières heures de Louis XVI, il rapporte, alors qu'il se trouve auprès de Louis XVI :
Ce cabinet était pratiqué dans une des tourelles du Temple ; il n'y avait ni tapisserie, ni ornements ; un mauvais poêle de faïence lui tenait lieu de cheminée, et l'on n'y voyait pour tout meuble, qu'une table et trois chaises de cuir.
Là me faisant asseoir auprès de lui :
« C'est donc à présent, monsieur, me dit-il, la grande affaire qui doit m'occuper tout entier ! hélas ! la seule affaire importante ; car que sont les autres affaires auprès de celle-là ?
Mais je vous demande quelques moments de répit, car ma famille va descendre.
En attendant, voici un écrit ; je suis bien aise de vous le communiquer. »
Il tira en même temps de sa poche un papier cacheté, dont il brisa le sceau.
C'était son testament, qu'il avait fait dès le mois de décembre, c'est-à-dire, à une époque où il doutait si on lui permettrait d'avoir un prêtre catholique pour l'assister dans ses derniers moments et dans son dernier combat.
Tous ceux qui ont lu cette pièce si intéressante, si digne d'un roi chrétien, jugeront aisément de l'impression profonde qu'elle dut faire sur moi ; mais ce qui les étonnera sans doute, c'est que ce prince eut la force de la lire lui-même, et de la lire deux fois.
Et plus loin, toujours le même :
Enfin, on frappe à la porte pour la dernière fois : c'était Santerre et sa troupe.
(...)
« Y a-t-il parmi vous quelque membre de la commune ? dit le roi. Je le charge de déposer cet écrit. »
C'était son testament, qu'un des assistants prit de la main du roi.
* Note de l'abbé Edgeworth de Firmont :
Jacques Roux, dans son compte rendu à la Commune, le jour même de la mort du roi, s'est vanté de lui avoir répondu à cette occasion :
« Nous ne sommes pas venus pour prendre tes commissions, mais pour te conduire à l'échafaud. »
Je n'ai pas entendu ce mot atroce, mais celui qui a osé s'en vanter a bien pu le dire.
Ce cabinet était pratiqué dans une des tourelles du Temple ; il n'y avait ni tapisserie, ni ornements ; un mauvais poêle de faïence lui tenait lieu de cheminée, et l'on n'y voyait pour tout meuble, qu'une table et trois chaises de cuir.
Là me faisant asseoir auprès de lui :
« C'est donc à présent, monsieur, me dit-il, la grande affaire qui doit m'occuper tout entier ! hélas ! la seule affaire importante ; car que sont les autres affaires auprès de celle-là ?
Mais je vous demande quelques moments de répit, car ma famille va descendre.
En attendant, voici un écrit ; je suis bien aise de vous le communiquer. »
Il tira en même temps de sa poche un papier cacheté, dont il brisa le sceau.
C'était son testament, qu'il avait fait dès le mois de décembre, c'est-à-dire, à une époque où il doutait si on lui permettrait d'avoir un prêtre catholique pour l'assister dans ses derniers moments et dans son dernier combat.
Tous ceux qui ont lu cette pièce si intéressante, si digne d'un roi chrétien, jugeront aisément de l'impression profonde qu'elle dut faire sur moi ; mais ce qui les étonnera sans doute, c'est que ce prince eut la force de la lire lui-même, et de la lire deux fois.
Et plus loin, toujours le même :
Enfin, on frappe à la porte pour la dernière fois : c'était Santerre et sa troupe.
(...)
« Y a-t-il parmi vous quelque membre de la commune ? dit le roi. Je le charge de déposer cet écrit. »
C'était son testament, qu'un des assistants prit de la main du roi.
* Note de l'abbé Edgeworth de Firmont :
Jacques Roux, dans son compte rendu à la Commune, le jour même de la mort du roi, s'est vanté de lui avoir répondu à cette occasion :
« Nous ne sommes pas venus pour prendre tes commissions, mais pour te conduire à l'échafaud. »
Je n'ai pas entendu ce mot atroce, mais celui qui a osé s'en vanter a bien pu le dire.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Bon ! Nous ne savons toujours pas si Marie-Antoinette reçoit dépôt du testament ou pas... :
Apparemment pas, si l'on en croit cette notice ci-aprés (?).
Mais peut-être en a-t-elle eu connaissance au moment de sa rédaction, ou un peu après ?
L'éditeur qui publié, en 1816, ce fac-similé du testament, précise dans sa Notice historique sur le testament de Louis XVI :
Le 21 janvier, au moment de quitter le Temple pour la dernière fois, le Roi, s’adressant à ceux qui l’entouraient, leur dit : Y a-t-il parmi vous quelque membre de la Commune ? Je le charge d’y déposer cet écrit. Sur leur réponse, il l’offrit d’abord à un municipal, qui le refusa avec dureté, et ensuite à un autre, nommé Gobeau, en lui ajoutant, dit Cléry : « Remettez ce papier, je vous prie, à la Reine…, à ma femme : vous pourrez en prendre lecture ; il y a des dispositions que je désire que la Commune connaisse. »
Il paraît que ce testament fut remis assez promptement à la Commune, puisque l’on trouve, sur le registre de ses séances, qu’il fut annoncé le 21 janvier dès onze heures du matin. En effet, on lit dans le procès-verbal de la séance de ce jour : « À onze heures du matin, un membre fait part qu’il arrive du Temple, et que les membres de la commission l’ont chargé de prévenir le conseil qu’ils avaient un paquet important à communiquer, et qu’ils invitaient à ne pas lever la séance avant qu’ils l’eussent envoyé. »
En conséquence de cet avis une décision est prise aussitôt, et elle est consignée sur le registre en ces termes :
« Le conseil-général arrête qu’il sera envoyé à l’instant une ordonnance à la commission du Temple, pour la prier d’envoyer au conseil la pièce qu’elle a fait annoncer. »
L’on peut voir par ce qui suit que le Testament fut envoyé aussitôt. C’est encore un relevé du registre pour la séance du 21.
« Le conseil-général entend lecture du Testament de Louis XVI. Il ordonne que le dépôt en sera fait entre les mains du secrétaire-greffier, qui sera tenu d’en faire passer l’original au conseil exécutif, et d’en consigner une copie collationnée au procès-verbal.
« La séance est levée à une heure et demie. »
Enfin voici l’extrait du procès-verbal de la séance du 22.
« Le secrétaire-greffier de la municipalité, en vertu d’un arrêté du conseil-général de la Commune, a adressé au conseil exécutif provisoire le Testament olographe du Roi. Le conseil exécutif a annoncé ce dépôt au président de la Convention. »
C’est probablement à la publicité que donna à cette pièce l’annonce qui en fut faite au président de la Convention, que l’on en dut la connaissance ; car autrement on ne pourrait expliquer comment elle fut insérée tout entière dans le Moniteur du 28 janvier, sept jours après la mort du Roi.
En effet, si l’on pense aux sentimens exprimés dans ce Testament, et à l’effet qu’il dut produire sur la partie saine de la nation, on devra s’étonner de l’imprudence des meneurs qui le publiaient ; mais si l’on se représente ces jours où l’on venait de commettre le grand crime, on verra ces mêmes meneurs, épouvantés de leur propre forfait, se méfier les uns des autres, se préparer des embûches, et l’on concevra quel danger il y avait pour quelques-uns à cacher aux autres une pareille pièce.
Ainsi elle ne fut donc publiée que parce qu’on craignait bien plus la trahison des complices que le blâme général. Mais, en la publiant, ces hommes pervers crurent devoir la faire accompagner d’un commentaire à leur manière, parce que, dans leur affreuse logique, ils voulaient y faire trouver la preuve que l’ex-Roi de France était mort dans l’impénitence finale de la haine contre la liberté et l’égalité, etc.
Quoi qu’il en soit, les registres publics ne présentent plus rien qui y soit relatif, jusqu’au 4 avril de la même année, et c’est au conseil exécutif que l’on trouve, sous cette date, l’arrêté suivant :
« Le conseil exécutif provisoire, considérant que ses archives ne sont pas assez sûres pour conserver des pièces qui sont d’un intérêt genéral pour la nation, a ordonné l’envoi du Testament du Roi aux archives nationales. »
Enfin, la lettre d’envoi du conseil exécutif n’est datée que du 12 juin, et le récépissé délivré par l’archiviste est du 15 juin 1793. Ce n’est donc que depuis lors que l’original, écrit de la main du Roi, dont nous offrons le fac simile, se trouve aux archives.
Lire l'article dans sa totalité ici : https://fr.wikisource.org/wiki/Notice_historique_sur_le_Testament_de_Louis_XVI
Le testament autographe de Louis XVI est présenté ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2330-le-testament-de-louis-xvi#66798
Apparemment pas, si l'on en croit cette notice ci-aprés (?).
Mais peut-être en a-t-elle eu connaissance au moment de sa rédaction, ou un peu après ?
L'éditeur qui publié, en 1816, ce fac-similé du testament, précise dans sa Notice historique sur le testament de Louis XVI :
Le 21 janvier, au moment de quitter le Temple pour la dernière fois, le Roi, s’adressant à ceux qui l’entouraient, leur dit : Y a-t-il parmi vous quelque membre de la Commune ? Je le charge d’y déposer cet écrit. Sur leur réponse, il l’offrit d’abord à un municipal, qui le refusa avec dureté, et ensuite à un autre, nommé Gobeau, en lui ajoutant, dit Cléry : « Remettez ce papier, je vous prie, à la Reine…, à ma femme : vous pourrez en prendre lecture ; il y a des dispositions que je désire que la Commune connaisse. »
Il paraît que ce testament fut remis assez promptement à la Commune, puisque l’on trouve, sur le registre de ses séances, qu’il fut annoncé le 21 janvier dès onze heures du matin. En effet, on lit dans le procès-verbal de la séance de ce jour : « À onze heures du matin, un membre fait part qu’il arrive du Temple, et que les membres de la commission l’ont chargé de prévenir le conseil qu’ils avaient un paquet important à communiquer, et qu’ils invitaient à ne pas lever la séance avant qu’ils l’eussent envoyé. »
En conséquence de cet avis une décision est prise aussitôt, et elle est consignée sur le registre en ces termes :
« Le conseil-général arrête qu’il sera envoyé à l’instant une ordonnance à la commission du Temple, pour la prier d’envoyer au conseil la pièce qu’elle a fait annoncer. »
L’on peut voir par ce qui suit que le Testament fut envoyé aussitôt. C’est encore un relevé du registre pour la séance du 21.
« Le conseil-général entend lecture du Testament de Louis XVI. Il ordonne que le dépôt en sera fait entre les mains du secrétaire-greffier, qui sera tenu d’en faire passer l’original au conseil exécutif, et d’en consigner une copie collationnée au procès-verbal.
« La séance est levée à une heure et demie. »
Enfin voici l’extrait du procès-verbal de la séance du 22.
« Le secrétaire-greffier de la municipalité, en vertu d’un arrêté du conseil-général de la Commune, a adressé au conseil exécutif provisoire le Testament olographe du Roi. Le conseil exécutif a annoncé ce dépôt au président de la Convention. »
C’est probablement à la publicité que donna à cette pièce l’annonce qui en fut faite au président de la Convention, que l’on en dut la connaissance ; car autrement on ne pourrait expliquer comment elle fut insérée tout entière dans le Moniteur du 28 janvier, sept jours après la mort du Roi.
En effet, si l’on pense aux sentimens exprimés dans ce Testament, et à l’effet qu’il dut produire sur la partie saine de la nation, on devra s’étonner de l’imprudence des meneurs qui le publiaient ; mais si l’on se représente ces jours où l’on venait de commettre le grand crime, on verra ces mêmes meneurs, épouvantés de leur propre forfait, se méfier les uns des autres, se préparer des embûches, et l’on concevra quel danger il y avait pour quelques-uns à cacher aux autres une pareille pièce.
Ainsi elle ne fut donc publiée que parce qu’on craignait bien plus la trahison des complices que le blâme général. Mais, en la publiant, ces hommes pervers crurent devoir la faire accompagner d’un commentaire à leur manière, parce que, dans leur affreuse logique, ils voulaient y faire trouver la preuve que l’ex-Roi de France était mort dans l’impénitence finale de la haine contre la liberté et l’égalité, etc.
Quoi qu’il en soit, les registres publics ne présentent plus rien qui y soit relatif, jusqu’au 4 avril de la même année, et c’est au conseil exécutif que l’on trouve, sous cette date, l’arrêté suivant :
« Le conseil exécutif provisoire, considérant que ses archives ne sont pas assez sûres pour conserver des pièces qui sont d’un intérêt genéral pour la nation, a ordonné l’envoi du Testament du Roi aux archives nationales. »
Enfin, la lettre d’envoi du conseil exécutif n’est datée que du 12 juin, et le récépissé délivré par l’archiviste est du 15 juin 1793. Ce n’est donc que depuis lors que l’original, écrit de la main du Roi, dont nous offrons le fac simile, se trouve aux archives.
Lire l'article dans sa totalité ici : https://fr.wikisource.org/wiki/Notice_historique_sur_le_Testament_de_Louis_XVI
Le testament autographe de Louis XVI est présenté ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2330-le-testament-de-louis-xvi#66798
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 10 Déc 2015, 22:48, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Et où est passé le second exemplaire du testament ?
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Je t'ai lu avec attention et je déduis de ton exposé que le testament de Louis XVI a bien été remis à Marie-Antoinette, grâce à la loyauté du brave Toulan .
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Et voilà que ton dernier post remet tout en question ! àè-è\':
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Non...ce n'est pas le testament que Toulan remet à la reine.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Mme de Sabran a écrit:Et voilà que ton dernier post remet tout en question !
Ceux d'avant n'en disaient pas davantage. Ce sont les "reliques" que Toulan remet à la reine.
Si j'ai bien compris...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Cléry a écrit:
Etant parti de Vienne pour me rendre en Angleterre, je passai à Blankembourg, dans l’intention de faire hommage au roi (Louis XVIII) de mon manuscrit.
Quand ce prince en fut à cet endroit de mon journal, il chercha dans son secrétaire ; et me montrant avec émotion un cachet, il me dit « Cléry, le reconnaissez-vous ? – Ah ! Sire, c’est le même. – si vous en doutiez, reprit le roi, lisez ce billet »
Je le pris en tremblant…Je reconnus l’écriture de la reine, et le billet était de plus signé de M. le Dauphin, alors Louis XVII, de Madame Royale et de Mme Elisabeth.
Qu'est-ce que c'est que ce billet ?!!
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tutto a te mi guida, plus vrai que jamais
Je vais sauter dans le sujet le Testament de Louis XVI pour te répondre .
J'ai retrouvé dans tout mon souk le Journal de Cléry dont je savais avoir une très vieille édition .
J'ai retrouvé dans tout mon souk le Journal de Cléry dont je savais avoir une très vieille édition .
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Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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