Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
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Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Je me demande quand même quelle pouvait être la position des Noirs libres (libérés ou jamais réduit à l'esclavage) ? (Ils ne devaient certes pas être très nombreux)
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Je ne pense pas qu'ils jouissaient de beaucoup de considération ...
Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Certes, mais devait ils prouver leur liberté ? Y avait-il des contrôles ? Certains sont ils installés en Métropole ? J'ignore tout de ces questions.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
.
La condition des noirs en France du XVIIIe au XIXe siècle
par Brice (son site)
Les Noirs, c'est l'appellation convenue dans certains milieux pour parler des Africains ou des personnes d'origine africaine. Il s'agit de ce fait de comparer celles-ci aux blancs, deux extrêmes qui dissipent toute ambiguïté. En agissant de la sorte, on classifie l'humanité selon les couleurs de peau des uns et des autres : noirs, blancs, rouge, jaune... Les ethnologues habités par des esprits peu évolués ont par la suite utilisé cette classification pour déterminer le degré d'humanité des uns et des autres. Et comme on n'est jamais mieux servi que par soi- même, dans leurs travaux le blanc est au dessus de l'échelle alors que le noir est réduit à presque rien, pas trop loin d'autres espèces animales connues.
Pouvait-il en être autrement ? Déjà dans l'imaginaire collectif occidental, la couleur noire s'apparenre à quelque chose d'effroyable, de piteuse, l'enfer et le diable tout le contraire du blanc qui est lumière, bonté, beauté, paradis.
De ce fait, l'homme noir va tout simplement perdre sa qualité d'Homme aux yeux de nos ethnologues qui vont réussir à convertir à leurs thèses des esprits plus faibles que les leurs. L'homme en est réduit à sa couleur, comme si une voiture Peugeot de marque 406 et de couleur verte perdait sa qualité de voiture 406 pour sa simple couleur : la verte.
Ce raccourci, quoi que l'on dise, témoigne du malaise qui circule dans certains milieux à admettre l'africain comme entièrement Homme, car s'ils le faisaient, ils admettraient ipso- facto l'égalité des Hommes au-delà de leurs couleurs de peau.
De ce fait, il était socialement convenable que cet homme soit nommé Noir c'est -à-dire réduit à sa couleur. Ce postulat une fois posé, la querelle entre les militants de l'égalité entre les Hommes (Société des amis des Noirs fondée en 1788 à Paris par exemple) et ceux qui prétendaient (ou prétendent encore) à la suprématie de l'homme blanc prenait des formes moins irréconciliables.
Il n'en reste pas moins que le Noir est réducteur et fait référence à tout ce passé douloureux où les Occidentaux avaient le monopole de la race humaine.
Heureusement, pour les Africains, certains africains comme les Bantous chez qui les couleurs prennent d'autres significations. En effet, dans la mythologie bantoue, la couleur noire est une couleur paradisiaque en revanche la couleur blanche est infernale, elle évoque un précipice. Les choses en étaient là jusqu'à l'arrivée du catholicisme sur le continent. Les religieux venus en Afrique s'étaient donné pour mission d'imposer leur conception des choses chez les Africains, notamment, faire croire que la couleur blanche est préférable à la noire selon Dieu.
Les Africains qui adoptèrent cette nouvelle religion acceptaient au même instant la vérité selon laquelle le blanc est paradisiaque alors que le noir est infernale. Plus la religion s'imposait, plus la couleur noire devenait diabolique. C'est la naissance de tous les complexes liés à la couleur de peau. Il devenait naturellement acceptable chez certains africains d'admettre l'évidence : la supériorité de l'homme à la peau blanche. Le catholicisme soutenu par tous les exclavagistes venait de gagner l'une de ses missions en Afrique.
En Occident, la question relative à la couleur noire de la peau des africains a donné des arguments aux idéologues esclavagistes qui voulaient par ailleurs satisfaire des intérêts économiques de l'Europe. Ainsi, 1685 les esclaves sont soumis au "Code noir" qui recommande dans ses articles :
Art. 2. Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la religion catholique.
Art. 12. Les enfants qui naîtront de mariages entre esclaves seront esclaves et appartiendront aux maîtres des femmes esclaves.
Art. 38. L'esclave fugitif aura les oreilles coupées et sera marqué d'une fleur de lys sur l'épaule. S'il récidive, il aura la jambe coupée et sera marqué d'une fleur de lys sur l'autre épaule. La troisième fois, il sera puni de mort.
Jusqu'en 1787, les Noirs ne sont pas considérés comme une espèce humaine malgré toutes les idées véhiculées par les philosophes de lumière. Dans un acte notarié enregistré à la Rochelle, on peut encore lire :
39 nègres valent........................................ 86 650 F
18 négrillons (garçons) valent................ 14 650 F
40 négresses valent .................................55 220 F
6 négrittes (filles)....................................... 4 050 F
70 animaux de ferme.................................11 400 F
125 hectares de terres.............................. 110 000 F
Il ressort que que le Noir est une marchandise comme toutes les autres marchandises. Son prix témoigne de la place qu'il occupe dans la société française d'avant 1789.
Pour tous les esclaves l'avènement de la Révolution française devait marquer la fin de cette condition. Mais, lors de la Révolution de 1789 qui inaugura une nouvelle ère de liberté pour l'Homme, l'Assemblée constituante maintient l'esclavage et la traite des Nègres et ce malgré les revendications de la Société des amis des Noirs, sous l'influence des idées des philosophes, qui réclament son abolition. Le débat à l'Assemblée constituante de 1791 sur l'égalité des droits "des hommes de couleur et des Noirs libres" est cruellement à la faveur des esclavagistes.
Les esclaves qui espéraient retrouver la liberté à la faveur de cette révolution furent contraints aux révoltes notamment dans la partie nord de Saint- Domingue en Août 1791. Mais, partout sur le territoire français, ces révoltes sont mortellement réprimées.
Les esclavages attendront le 4 Février 1794 pour goûter à la liberté. En effet, en cette année, la Convention dominée par les Jacobins, "partisans de l'égalité et de l'universalité" abolit enfin l'esclavage.
Le Décret de la Convention nationale du 14 Février 1794 déclare que " l'esclavage des Nègres dans toutes les colonies est aboli ; en conséquence elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français, et jouiront de tous les droits assurés par la constitution".
Mais la question de l'égalité entre "les Noirs" et les "Blancs" pose un sérieux problème à Bonaparte qui arrive au pouvoir en 1799. Considérant que pour des intérêts économiques de la France les Noirs n'ont pas à jouir de la liberté comme tous les Hommes, comme tous les Français, Bonaparte rétabli l'esclavage le 20 mai 1802. En effet, le décret stipule dans ses articles :
Art. 3. La traite des Noirs et leur importation dans les dites colonies, auront lieu, conformément aux lois et règlement existant avant 1789.
Partout l'esclavage fut rétabli sauf en Haïti où les esclaves venus du Kongo, sous la protection spirituelle de Kimpa nvita, infligèrent une lourde défaite aux troupes françaises, l'armée la plus puissante du monde sous le commandement de Napoléon 1er.
Ailleurs, la condition des Noirs bascule une fois de plus dans l'innommable. Ils perdent leurs droits les plus inaliénables. Ils continuèrent les travaux dans les plantations de la canne-à-sucre et autres au profit des riches propriétaires blancs et français.
C'est en 1848 que officiellement l'esclavage sera aboli en France grâce à l'action de Victor Schoelcher sous la deuxième république après les U.S.A., la Grande- Bretagne, la Hollande, la Belgique. La France a été l'un des derniers pays esclavagistes à abolir cet odieux et honteux crime contre l'humanité.
Mais, nous savons aussi que cela n'a été possible qu'une fois que la production du sucre de betterave ( moins gourmande de la main d'oeuvre) a remplacé en grande partie celle de la canne- à- sucre. Par ailleurs, nous savons aussi que l'abolition de l'esclavage a inauguré une nouvelle forme d'exploitation de l'homme noir : la colonisation.
Enfin, nous savons aussi que les bateaux français ont continué le commerce des noirs bien au-delà de 1848 dans l'atlantique et ce malgré des patrouilles britanniques qui tentaient d'empêcher le traffic de ces navires.
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/la-condition-des-noirs-enfrance-du-96223
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La condition des noirs en France du XVIIIe au XIXe siècle
par Brice (son site)
Les Noirs, c'est l'appellation convenue dans certains milieux pour parler des Africains ou des personnes d'origine africaine. Il s'agit de ce fait de comparer celles-ci aux blancs, deux extrêmes qui dissipent toute ambiguïté. En agissant de la sorte, on classifie l'humanité selon les couleurs de peau des uns et des autres : noirs, blancs, rouge, jaune... Les ethnologues habités par des esprits peu évolués ont par la suite utilisé cette classification pour déterminer le degré d'humanité des uns et des autres. Et comme on n'est jamais mieux servi que par soi- même, dans leurs travaux le blanc est au dessus de l'échelle alors que le noir est réduit à presque rien, pas trop loin d'autres espèces animales connues.
Pouvait-il en être autrement ? Déjà dans l'imaginaire collectif occidental, la couleur noire s'apparenre à quelque chose d'effroyable, de piteuse, l'enfer et le diable tout le contraire du blanc qui est lumière, bonté, beauté, paradis.
De ce fait, l'homme noir va tout simplement perdre sa qualité d'Homme aux yeux de nos ethnologues qui vont réussir à convertir à leurs thèses des esprits plus faibles que les leurs. L'homme en est réduit à sa couleur, comme si une voiture Peugeot de marque 406 et de couleur verte perdait sa qualité de voiture 406 pour sa simple couleur : la verte.
Ce raccourci, quoi que l'on dise, témoigne du malaise qui circule dans certains milieux à admettre l'africain comme entièrement Homme, car s'ils le faisaient, ils admettraient ipso- facto l'égalité des Hommes au-delà de leurs couleurs de peau.
De ce fait, il était socialement convenable que cet homme soit nommé Noir c'est -à-dire réduit à sa couleur. Ce postulat une fois posé, la querelle entre les militants de l'égalité entre les Hommes (Société des amis des Noirs fondée en 1788 à Paris par exemple) et ceux qui prétendaient (ou prétendent encore) à la suprématie de l'homme blanc prenait des formes moins irréconciliables.
Il n'en reste pas moins que le Noir est réducteur et fait référence à tout ce passé douloureux où les Occidentaux avaient le monopole de la race humaine.
Heureusement, pour les Africains, certains africains comme les Bantous chez qui les couleurs prennent d'autres significations. En effet, dans la mythologie bantoue, la couleur noire est une couleur paradisiaque en revanche la couleur blanche est infernale, elle évoque un précipice. Les choses en étaient là jusqu'à l'arrivée du catholicisme sur le continent. Les religieux venus en Afrique s'étaient donné pour mission d'imposer leur conception des choses chez les Africains, notamment, faire croire que la couleur blanche est préférable à la noire selon Dieu.
Les Africains qui adoptèrent cette nouvelle religion acceptaient au même instant la vérité selon laquelle le blanc est paradisiaque alors que le noir est infernale. Plus la religion s'imposait, plus la couleur noire devenait diabolique. C'est la naissance de tous les complexes liés à la couleur de peau. Il devenait naturellement acceptable chez certains africains d'admettre l'évidence : la supériorité de l'homme à la peau blanche. Le catholicisme soutenu par tous les exclavagistes venait de gagner l'une de ses missions en Afrique.
En Occident, la question relative à la couleur noire de la peau des africains a donné des arguments aux idéologues esclavagistes qui voulaient par ailleurs satisfaire des intérêts économiques de l'Europe. Ainsi, 1685 les esclaves sont soumis au "Code noir" qui recommande dans ses articles :
Art. 2. Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la religion catholique.
Art. 12. Les enfants qui naîtront de mariages entre esclaves seront esclaves et appartiendront aux maîtres des femmes esclaves.
Art. 38. L'esclave fugitif aura les oreilles coupées et sera marqué d'une fleur de lys sur l'épaule. S'il récidive, il aura la jambe coupée et sera marqué d'une fleur de lys sur l'autre épaule. La troisième fois, il sera puni de mort.
Jusqu'en 1787, les Noirs ne sont pas considérés comme une espèce humaine malgré toutes les idées véhiculées par les philosophes de lumière. Dans un acte notarié enregistré à la Rochelle, on peut encore lire :
39 nègres valent........................................ 86 650 F
18 négrillons (garçons) valent................ 14 650 F
40 négresses valent .................................55 220 F
6 négrittes (filles)....................................... 4 050 F
70 animaux de ferme.................................11 400 F
125 hectares de terres.............................. 110 000 F
Il ressort que que le Noir est une marchandise comme toutes les autres marchandises. Son prix témoigne de la place qu'il occupe dans la société française d'avant 1789.
Pour tous les esclaves l'avènement de la Révolution française devait marquer la fin de cette condition. Mais, lors de la Révolution de 1789 qui inaugura une nouvelle ère de liberté pour l'Homme, l'Assemblée constituante maintient l'esclavage et la traite des Nègres et ce malgré les revendications de la Société des amis des Noirs, sous l'influence des idées des philosophes, qui réclament son abolition. Le débat à l'Assemblée constituante de 1791 sur l'égalité des droits "des hommes de couleur et des Noirs libres" est cruellement à la faveur des esclavagistes.
Les esclaves qui espéraient retrouver la liberté à la faveur de cette révolution furent contraints aux révoltes notamment dans la partie nord de Saint- Domingue en Août 1791. Mais, partout sur le territoire français, ces révoltes sont mortellement réprimées.
Les esclavages attendront le 4 Février 1794 pour goûter à la liberté. En effet, en cette année, la Convention dominée par les Jacobins, "partisans de l'égalité et de l'universalité" abolit enfin l'esclavage.
Le Décret de la Convention nationale du 14 Février 1794 déclare que " l'esclavage des Nègres dans toutes les colonies est aboli ; en conséquence elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français, et jouiront de tous les droits assurés par la constitution".
Mais la question de l'égalité entre "les Noirs" et les "Blancs" pose un sérieux problème à Bonaparte qui arrive au pouvoir en 1799. Considérant que pour des intérêts économiques de la France les Noirs n'ont pas à jouir de la liberté comme tous les Hommes, comme tous les Français, Bonaparte rétabli l'esclavage le 20 mai 1802. En effet, le décret stipule dans ses articles :
Art. 3. La traite des Noirs et leur importation dans les dites colonies, auront lieu, conformément aux lois et règlement existant avant 1789.
Partout l'esclavage fut rétabli sauf en Haïti où les esclaves venus du Kongo, sous la protection spirituelle de Kimpa nvita, infligèrent une lourde défaite aux troupes françaises, l'armée la plus puissante du monde sous le commandement de Napoléon 1er.
Ailleurs, la condition des Noirs bascule une fois de plus dans l'innommable. Ils perdent leurs droits les plus inaliénables. Ils continuèrent les travaux dans les plantations de la canne-à-sucre et autres au profit des riches propriétaires blancs et français.
C'est en 1848 que officiellement l'esclavage sera aboli en France grâce à l'action de Victor Schoelcher sous la deuxième république après les U.S.A., la Grande- Bretagne, la Hollande, la Belgique. La France a été l'un des derniers pays esclavagistes à abolir cet odieux et honteux crime contre l'humanité.
Mais, nous savons aussi que cela n'a été possible qu'une fois que la production du sucre de betterave ( moins gourmande de la main d'oeuvre) a remplacé en grande partie celle de la canne- à- sucre. Par ailleurs, nous savons aussi que l'abolition de l'esclavage a inauguré une nouvelle forme d'exploitation de l'homme noir : la colonisation.
Enfin, nous savons aussi que les bateaux français ont continué le commerce des noirs bien au-delà de 1848 dans l'atlantique et ce malgré des patrouilles britanniques qui tentaient d'empêcher le traffic de ces navires.
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/la-condition-des-noirs-enfrance-du-96223
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
C'est plein de bons sentiments, mais rien de très précis sur la vie qu'il pouvait mener dans le vieux monde.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
J'y apprends le mot négrittes que je ne connaissais pas .
Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Très intéressant article Eléonore.
Je vis à la Guadeloupe, et je peux vous redire que l'esclavage existe encore.... dans l'esprit général de la population. Et ça c'est terrible.
Je n'avais pas du tout ce sentiment quand je vivais en France et c'est irrespirable. Pourtant, j'ai beau essayé de comprendre c'est difficile. Peut-être dans un siècle (avec le métissage) les gens ici finiront-ils par OUBLIER. J'espère, mais je ne serai plus là pour voir.
Je vis à la Guadeloupe, et je peux vous redire que l'esclavage existe encore.... dans l'esprit général de la population. Et ça c'est terrible.
Je n'avais pas du tout ce sentiment quand je vivais en France et c'est irrespirable. Pourtant, j'ai beau essayé de comprendre c'est difficile. Peut-être dans un siècle (avec le métissage) les gens ici finiront-ils par OUBLIER. J'espère, mais je ne serai plus là pour voir.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
.
Merci pour votre témoignage, chère Trianon .
Merci pour votre témoignage, chère Trianon .
Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:.
Jacques Pierre Brissot et Étienne Clavière fonderont bientôt La Société des amis des Noirs , le 19 février 1788 exactement, qui aura pour but l'égalité des Blancs et des hommes de couleur libres dans les colonies, l'abolition immédiate de la traite des Noirs et progressive de l'esclavage ; d'une part dans le souci de maintenir l'économie des colonies françaises, et d'autre part dans l'idée qu'avant d'accéder à la liberté, les Noirs doivent y être préparés, et donc éduqués.
Avant eux, dès 1774, Condorcet s'est démené auprès de Turgot (son ami et porte drapeau de tous les "philosophes" et hommes et femmes "éclairés"), fraîchement nommé ministre de la Marine, afin qu'il modifie le Code noir "par lequel Louis XIV a abandonné les nègres à la barbarie de leurs maîtres".
Il écrit notamment : "Si nous ne pouvons manger le sucre qu'à ce prix, il faut savoir renoncer à une denrée souillée du sang de nos frères".
Vous retrouverez cette ignominie ici : http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amsudant/guyanefr1685.htm
Ce à quoi Turgot lui répond alors : "Je ne réponds point, Monsieur, à toutes vos folies...Sur beaucoup de points, vous prêchez un converti, sur d'autres vous n'êtes pas à portée de juger ce que les circonstances rendent possible, surtout vous êtes trop impatient"
Dommage !
C'est aux réformateurs de prendre la main à peine sont-ils nommés : l'attentisme et la prudence ne servent que les desseins des conservateurs ! boudoi29
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
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..................... L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE
Contexte historique
Fêter l’abolition
La fête organisée par la Commune de Paris pour célébrer l’abolition de l’esclavage par la réunit en masse les sans-culottes dans le temple de la Raison installé à Notre-Dame de Paris. Galvaniser le peuple contre les ennemis de la Révolution est de première importance en cet hiver de l’An II, car la Révolution doit lutter à la fois contre la guerre extérieure, la révolte de la Vendée et la question cruciale des subsistances qui menace constamment d’enflammer le peuple de Paris.
Chaumette (1763-1794), procureur de la Commune de Paris depuis décembre 1792, en est le second personnage après le maire ; il a adopté le prénom d’Anaxagoras – un grec pendu à l’époque de Périclès pour avoir professé l’athéisme- et s’est imposé comme porte-parole des sans-culottes depuis le Dix-août. Mais la Convention qui veut imposer aux municipalités la volonté du gouvernement central, vient de transformer les procureurs de communes en agents nationaux. La menace d’une révocation pèse sur lui ; de plus, les excès de la déchristianisation ont déplu à Robespierre qui l’a déjà fait exclure du club des Jacobins.
Adversaire convaincu de l’esclavage, Chaumette a tout lieu de célébrer l’abolition, mais il semble jouer son va-tout avec cette fête pour complaire à Robespierre : apparaître indispensable par son ascendant sur les sans-culottes, et, simultanément, faire publiquement l’aveu de sa docilité à la Convention montagnarde.
Analyse des images
Une fête révolutionnaire
L’exubérance de cette gravure l’a fait passer pour une évocation imaginaire de l’abolition de l’esclavage de 1794. Il s’agit en réalité de la fête qui célèbre l’abolition, quinze jours après sa proclamation, le 30 pluviôse An II ou 18 février 1794. On découvre l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, transformée en temple de la Raison, depuis novembre 1793. Ce temple de la Philosophie avait été échafaudé dans la cathédrale, sur une « montagne » symbolique. Toutefois, le Génie, la Liberté et l’Egalité qui est munie d’un niveau de charpentier, ont peut-être été ajoutés au sommet pour la fête de l’abolition. L’extraordinaire décor dérobe aux regards les voûtes et les piliers gothiques sous des branchages ; un arbre entier porte les couronnes décernées par le peuple à la Convention. Suivant un rituel analogue dans les quelques 37 villes où se tient la fête, on brandit des piques et des bonnets rouges, on applaudit, au milieu des ovations.
Devant le temple, Chaumette, prononce un discours fleuve sur l’esclavage, mémorable par son inspiration comme sa longueur ! Deux secrétaires en prennent note ; le texte sera publié simultanément par la Convention et par la Commune, chaque député en reçoit six copies à diffuser.
La Convention s’est contentée de dépêcher à la fête une douzaine de représentants. Mais cette gravure rend cependant un hommage appuyé au gouvernement de l’assemblée. Les chapeaux de conventionnels sont bien visibles, parfois brandis au bout de piques.
Le député Jean-Baptiste Belley, arrivé de Saint-Domingue, est reconnaissable en uniforme, à droite, brandissant son bicorne au bout de son épée. La présence de ce premier représentant noir à la Convention a frappé toute l’assistance mais d’autres personnages de couleur sont visibles aussi. La femme noire devant lui pourrait être Lucidor Corbin, créole républicaine qui prononcera un discours de remerciement, après Chaumette. Au premier plan, des femmes blanches et de couleur allaitent leurs enfants et, d’après certains récits, les échangent pour marquer, avec la fin de l’esclavage, celle du préjugé de couleur.
En arrière, se presse le cortège d’« une foule immense de spectateurs que le plus vaste temple de Paris ne pouvait contenir », d’après le récit du conventionnel Guffroy dans son journal, Le Rougyff, anagramme de son nom. Cette fête de masse où la présence est requise par le pouvoir pour souder et régénérer l’esprit public vise à créer un imaginaire nouveau chez le sans-culotte. Célébrer la fin de l’esclavage, c’est à la fois fêter le triomphe des frères noirs qui combattent l’esclavage les armes à la main, depuis l’été 1791, et mobiliser sans-culottes et anciens esclaves, tous victimes du despotisme, pour lutter ensemble contre les oppresseurs.
Le discours de Chaumette
L’éloquence ardente, sensible et mobilisatrice de Chaumette soulève un immense succès et suscite des échos enthousiastes dans la presse. Avec lyrisme, il évoque les crimes de l’esclavage et assimile celui-ci à la servitude féodale. Tour à tour prophétique, éthique et surtout politique, ce discours s’achève cependant de façon plutôt plate en invitant les anciens esclaves aussi bien que les patriotes à s’armer de patience et à faire confiance à la Convention !
La brochure imprimée par la Commune reprend un dessin déjà inscrit dans les mémoires. Ce noir enchaîné agenouillé était l’emblème de la Société des Amis des Noirs, à Paris, comme celui de la société abolitionniste de Londres. L’image avait été adoptée par des Girondins, qui ont tous été éliminés, mais Chaumette ose la reprendre bien parce qu’elle est devenue un symbole, connu de tous, celui du drame de l’esclavage.
En dépit de sa soumission à la Convention, et de ses efforts lors de cette fête, Chaumette n’échappera pas à la guillotine, le 13 avril 1794, lorsque Robespierre décidera de décapiter la Commune.
Interprétation
Le sans-culotte et le Noir unis contre l’oppresseur
La lutte contre l’esclavage n’est pas l’objet d’une politique de la part de la Convention, elle espère tout au plus opposer les Noirs aux Anglais qui envahissent les colonies. En France, le décret d’abolition donne l’opportunité de célébrer la gloire de la Convention. Il s’agit de réunir le sans culotte et le noir et de les montrer égaux et solidaires dans la lutte contre l’oppresseur. Le lyrisme sensible de Chaumette qui évoque les malheurs des esclaves sait aussi mettre en valeur le principe révolutionnaire d’Egalité, celui auquel le sans-culotte est le plus attaché.
La gravure laisse imaginer Notre-Dame de Paris transformée en temple de la Raison. Lorsque les Parisiens y défilaient, bon gré mal gré, pour les fêtes révolutionnaires, ils entraient dans un monument dont toute la statuaire extérieure avait été détruite quelques mois auparavant, puis s’avançaient, entre les branchages, vers la montagne du temple de la philosophie. Faisant allusion au décor dévasté du bâtiment, Guffroy prétend donner un sens révolutionnaire à sa destruction: « les ministres et les disciples du culte républicain dédaignent ce matériel appareil ; ils savent que plus on dépouille la vérité, plus elle est belle » !
Auteur : Luce-Marie ALBIGÈS
http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=736
..................... L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE
Contexte historique
Fêter l’abolition
La fête organisée par la Commune de Paris pour célébrer l’abolition de l’esclavage par la réunit en masse les sans-culottes dans le temple de la Raison installé à Notre-Dame de Paris. Galvaniser le peuple contre les ennemis de la Révolution est de première importance en cet hiver de l’An II, car la Révolution doit lutter à la fois contre la guerre extérieure, la révolte de la Vendée et la question cruciale des subsistances qui menace constamment d’enflammer le peuple de Paris.
Chaumette (1763-1794), procureur de la Commune de Paris depuis décembre 1792, en est le second personnage après le maire ; il a adopté le prénom d’Anaxagoras – un grec pendu à l’époque de Périclès pour avoir professé l’athéisme- et s’est imposé comme porte-parole des sans-culottes depuis le Dix-août. Mais la Convention qui veut imposer aux municipalités la volonté du gouvernement central, vient de transformer les procureurs de communes en agents nationaux. La menace d’une révocation pèse sur lui ; de plus, les excès de la déchristianisation ont déplu à Robespierre qui l’a déjà fait exclure du club des Jacobins.
Adversaire convaincu de l’esclavage, Chaumette a tout lieu de célébrer l’abolition, mais il semble jouer son va-tout avec cette fête pour complaire à Robespierre : apparaître indispensable par son ascendant sur les sans-culottes, et, simultanément, faire publiquement l’aveu de sa docilité à la Convention montagnarde.
Analyse des images
Une fête révolutionnaire
L’exubérance de cette gravure l’a fait passer pour une évocation imaginaire de l’abolition de l’esclavage de 1794. Il s’agit en réalité de la fête qui célèbre l’abolition, quinze jours après sa proclamation, le 30 pluviôse An II ou 18 février 1794. On découvre l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, transformée en temple de la Raison, depuis novembre 1793. Ce temple de la Philosophie avait été échafaudé dans la cathédrale, sur une « montagne » symbolique. Toutefois, le Génie, la Liberté et l’Egalité qui est munie d’un niveau de charpentier, ont peut-être été ajoutés au sommet pour la fête de l’abolition. L’extraordinaire décor dérobe aux regards les voûtes et les piliers gothiques sous des branchages ; un arbre entier porte les couronnes décernées par le peuple à la Convention. Suivant un rituel analogue dans les quelques 37 villes où se tient la fête, on brandit des piques et des bonnets rouges, on applaudit, au milieu des ovations.
Devant le temple, Chaumette, prononce un discours fleuve sur l’esclavage, mémorable par son inspiration comme sa longueur ! Deux secrétaires en prennent note ; le texte sera publié simultanément par la Convention et par la Commune, chaque député en reçoit six copies à diffuser.
La Convention s’est contentée de dépêcher à la fête une douzaine de représentants. Mais cette gravure rend cependant un hommage appuyé au gouvernement de l’assemblée. Les chapeaux de conventionnels sont bien visibles, parfois brandis au bout de piques.
Le député Jean-Baptiste Belley, arrivé de Saint-Domingue, est reconnaissable en uniforme, à droite, brandissant son bicorne au bout de son épée. La présence de ce premier représentant noir à la Convention a frappé toute l’assistance mais d’autres personnages de couleur sont visibles aussi. La femme noire devant lui pourrait être Lucidor Corbin, créole républicaine qui prononcera un discours de remerciement, après Chaumette. Au premier plan, des femmes blanches et de couleur allaitent leurs enfants et, d’après certains récits, les échangent pour marquer, avec la fin de l’esclavage, celle du préjugé de couleur.
En arrière, se presse le cortège d’« une foule immense de spectateurs que le plus vaste temple de Paris ne pouvait contenir », d’après le récit du conventionnel Guffroy dans son journal, Le Rougyff, anagramme de son nom. Cette fête de masse où la présence est requise par le pouvoir pour souder et régénérer l’esprit public vise à créer un imaginaire nouveau chez le sans-culotte. Célébrer la fin de l’esclavage, c’est à la fois fêter le triomphe des frères noirs qui combattent l’esclavage les armes à la main, depuis l’été 1791, et mobiliser sans-culottes et anciens esclaves, tous victimes du despotisme, pour lutter ensemble contre les oppresseurs.
Le discours de Chaumette
L’éloquence ardente, sensible et mobilisatrice de Chaumette soulève un immense succès et suscite des échos enthousiastes dans la presse. Avec lyrisme, il évoque les crimes de l’esclavage et assimile celui-ci à la servitude féodale. Tour à tour prophétique, éthique et surtout politique, ce discours s’achève cependant de façon plutôt plate en invitant les anciens esclaves aussi bien que les patriotes à s’armer de patience et à faire confiance à la Convention !
La brochure imprimée par la Commune reprend un dessin déjà inscrit dans les mémoires. Ce noir enchaîné agenouillé était l’emblème de la Société des Amis des Noirs, à Paris, comme celui de la société abolitionniste de Londres. L’image avait été adoptée par des Girondins, qui ont tous été éliminés, mais Chaumette ose la reprendre bien parce qu’elle est devenue un symbole, connu de tous, celui du drame de l’esclavage.
En dépit de sa soumission à la Convention, et de ses efforts lors de cette fête, Chaumette n’échappera pas à la guillotine, le 13 avril 1794, lorsque Robespierre décidera de décapiter la Commune.
Interprétation
Le sans-culotte et le Noir unis contre l’oppresseur
La lutte contre l’esclavage n’est pas l’objet d’une politique de la part de la Convention, elle espère tout au plus opposer les Noirs aux Anglais qui envahissent les colonies. En France, le décret d’abolition donne l’opportunité de célébrer la gloire de la Convention. Il s’agit de réunir le sans culotte et le noir et de les montrer égaux et solidaires dans la lutte contre l’oppresseur. Le lyrisme sensible de Chaumette qui évoque les malheurs des esclaves sait aussi mettre en valeur le principe révolutionnaire d’Egalité, celui auquel le sans-culotte est le plus attaché.
La gravure laisse imaginer Notre-Dame de Paris transformée en temple de la Raison. Lorsque les Parisiens y défilaient, bon gré mal gré, pour les fêtes révolutionnaires, ils entraient dans un monument dont toute la statuaire extérieure avait été détruite quelques mois auparavant, puis s’avançaient, entre les branchages, vers la montagne du temple de la philosophie. Faisant allusion au décor dévasté du bâtiment, Guffroy prétend donner un sens révolutionnaire à sa destruction: « les ministres et les disciples du culte républicain dédaignent ce matériel appareil ; ils savent que plus on dépouille la vérité, plus elle est belle » !
Auteur : Luce-Marie ALBIGÈS
http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=736
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François-Dominique Toussaint Louverture
Hier, l'émission Au coeur de l'Histoire était consacrée à François-Dominique Toussaint Louverture
Présentation :
Franck Ferrand revient, en compagnie de Marc Menant, sur le destin hors-du-commun de Toussaint Louverture, héros de la libération de Saint-Domingue – l’occasion de visiter, en dernière partie d’émission, le château de Joux, où il fut emprisonné par Bonaparte après sa chute, et la région de Pontarlier.
Si l'émission vous intéresse, c'est ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/acdh-lintegrale-toussaint-louverture-11052017-3327140
Présentation :
Franck Ferrand revient, en compagnie de Marc Menant, sur le destin hors-du-commun de Toussaint Louverture, héros de la libération de Saint-Domingue – l’occasion de visiter, en dernière partie d’émission, le château de Joux, où il fut emprisonné par Bonaparte après sa chute, et la région de Pontarlier.
Si l'émission vous intéresse, c'est ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/acdh-lintegrale-toussaint-louverture-11052017-3327140
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 02 Nov 2024, 14:17, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18143
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Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Chic alors !!! Merci pour ce lien ...
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Mme de Sabran- Messages : 55531
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Déclaration du roi - pour la police des Noirs
Donnée à VERSAILLES le 9 AOUT 1777 - pour la police des Noirs
"cette déclaration interdit strictement l'entrée dans le royaume à tous les Noirs, mulâtres et autres gens de couleurs.
L'article IV autorise une seule exception : ..... permettons néanmoins à tout habitant de nos colonies , qui voudra passer en FRANCE, d'embarquer avec lui un seul noir ou mulâtre, de l'un ou l'autre sexe, pour le servir pendant la traversée, à la charge de le remettre à son arrivée dans le port au dépôt qui sera à ce destiné par nos ordres et y demeurer jusqu'à qu'il puisse être embarqué............
LETTRES PATENTES SUR ARRET DU CONSEIL D'ETAT donnée à FONTAINEBLEAU le 19 Octobre 1777 - concernant le retour des noirs, mulâtres et autres gens de couleurs aux colonies.
"Ordonnons que les habitants de nos colonies qui ont amené avec eux des Noirs, mulâtres et autres gens de couleur , de l'un ou l'autre sexe pour leur service, et qui se seront conformés à l'article IX de la déclaration du mois d'AOUT dernier, jouissent d'un nouveau délai de deux mois, à compter du jour de l'enregistrement et publication des présentes, pendant lesquels habitants pourront faire repasser lesdits domestiques noirs dans les colonies d'où ils auraient été amenés.
Voulons que ceux desdits domestiques qui n'auraient pas été remis dans deux mois pour tout délai, aux dépôts établis dans les ports de notre royaume en vertu de ladite déclaration, ne puissent être retenus que de leur consentement au services de leurs maîtres".;
Ces deux textes sont très curieux car je croyais que le Roi était ouvert aux idées nouvelles, et plus tard nous avons des gens de couleurs qui habitent PARIS et interviennent pendant la révolution ; ne pas oublier l'abolition de l'esclavage.
MARIE ANTOINETTE
"cette déclaration interdit strictement l'entrée dans le royaume à tous les Noirs, mulâtres et autres gens de couleurs.
L'article IV autorise une seule exception : ..... permettons néanmoins à tout habitant de nos colonies , qui voudra passer en FRANCE, d'embarquer avec lui un seul noir ou mulâtre, de l'un ou l'autre sexe, pour le servir pendant la traversée, à la charge de le remettre à son arrivée dans le port au dépôt qui sera à ce destiné par nos ordres et y demeurer jusqu'à qu'il puisse être embarqué............
LETTRES PATENTES SUR ARRET DU CONSEIL D'ETAT donnée à FONTAINEBLEAU le 19 Octobre 1777 - concernant le retour des noirs, mulâtres et autres gens de couleurs aux colonies.
"Ordonnons que les habitants de nos colonies qui ont amené avec eux des Noirs, mulâtres et autres gens de couleur , de l'un ou l'autre sexe pour leur service, et qui se seront conformés à l'article IX de la déclaration du mois d'AOUT dernier, jouissent d'un nouveau délai de deux mois, à compter du jour de l'enregistrement et publication des présentes, pendant lesquels habitants pourront faire repasser lesdits domestiques noirs dans les colonies d'où ils auraient été amenés.
Voulons que ceux desdits domestiques qui n'auraient pas été remis dans deux mois pour tout délai, aux dépôts établis dans les ports de notre royaume en vertu de ladite déclaration, ne puissent être retenus que de leur consentement au services de leurs maîtres".;
Ces deux textes sont très curieux car je croyais que le Roi était ouvert aux idées nouvelles, et plus tard nous avons des gens de couleurs qui habitent PARIS et interviennent pendant la révolution ; ne pas oublier l'abolition de l'esclavage.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
MARIE ANTOINETTE a écrit:
Ces deux textes sont très curieux car je croyais que le Roi était ouvert aux idées nouvelles, et plus tard nous avons des gens de couleurs qui habitent PARIS et interviennent pendant la révolution ; ne pas oublier l'abolition de l'esclavage.
Il me semble que, bien avant ces édits de Louis XVI, et donc tout au long du XVIIIe siècle, des mesures étaient prises contre la venue et/ou la vie sur le sol de France des esclaves et des noirs.
Louis XVI en remet une couche, et en effet durcit les mesures.
C'est parce que des lois plus anciennes précisaient que l'esclavage (ou le servage) étaient interdits, mais en métropole : ainsi tout le monde pouvait être supposé "libre" sur le sol de France (je crois d'ailleurs que c'est Louis XVI qui réaffirme également ce principe).
Vous retrouverez le texte complet de cette "Déclaration du roi", en cliquant ici : Déclaration du roi pour la police des noirs
Ou si vous parvenez à lire :
* Source : https://archive.org/stream/dclaration01fran#page/1/mode/thumb
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
merci pour la copie de cette déclaration, je m'étais donné le mal de taper une partie du texte, pour information, mais avoir le document au complet quel plaisir économie financière faite pour son achat chez un libraire d'ancien qui le proposait ce jour à un prix fort élevé.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Ce texte doit être très intéressant, mais je n'ai lu que le début. Cela peut choquer encore faut-il se mettre dans le contexte de l'esclavage et de l'Amérique sans pour autant que cela explique tout ou dépénalise. Quand j'aurai le temps, je lirai la suite.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
ayant tiré le document sur papier, en l'installant dans mon dossier de documents historiques d'époque, je tombe sur un autre arrêt du Roi sur le même sujet du 11 Janvier 1778 - il semblerait que le Roi est modifié sa position.
Le Roi s'étant fait présenter la déclaration du 9 aout dernier, par laquelle Sa Majesté, a ordonné que tous les noirs, mulâtre ou autres gens de couleurs qui seraient à l'avenir amenés dans son royaume, ou qui pourraient s'y introduire, seraient arrêtés et conduits au porte le plus prochain pour être rembarqués, néanmoins aurait permis à tous ceux qui avaient à leur service des noirs, mulâtres ou autres gens de couleurs, d'en faire la déclaration aux greffes des Amirautés, & à ceux desdits noirs, mulâtres qui n'étaient point en service, de se faire pareillement enregistrer auxdits greffes.
Sa Majesté a jugé nécessaire de prendre des précautions qui puissent faire distinguer ceux des noirs, mulâtres ou autres gens de couleurs qui ont été enregistrés en exécution de ladite déclaration, & dans le délai prescrit par icelle, d'avoir ceux qui n'y ont pas satisfait, ou qui se seraient introduits dans la Ville de PARIS;
A quoi voulant pourvoir ; Oui le rapport ; le ROI ETANT EN SON CONSEIL, a ordonné & ordonne à tous les noirs, mulâtres ou autres gens de couleurs de l'un ou l'autre sexe, étant actuellement dans la ville de PARIS, qui ont été enregistrés en exécution de la déclaration du 9 Aout dernier, de se présenter audit greffe de l'Amirauté dans l'espace d'un mois, à compter du jour de la publication du présent arrêt, à l'effet de se faire délivrer un certificat, lequel contiendra leurs noms, âge, signalement, leur profession, le nom de leur Maître( s'ils sont en service) avec la date de la déclaration faite au greffe; &fera; ledit certificat, visé par le Lieutenant Général de l'Amirauté, & délivré gratis & sans aucun frais par le Greffier audit siège.
Veut & entend Sa Majesté, que passé ledit délai, les noirs, mulâtres ou autres gens de couleurs qui seront trouvés sans êtres munis dudit certificat, ou qui ne pourront pas en justifier à la première réquisition, soient arrêtés & conduits au port du HAVRE, à l'effet d'y être embarqués pour les colonies.
Enjoint Sa Majesté au sieur LENOIR, Conseiller d'Etat, Lieutenant Général de Police de la ville,prévôté et vicomté de PARIS, de tenir la main et l'exécution du présen arrêt.
Fait au Conseil d'Etat du Roi, Sa Majesté y étant, tenu à VERSAILLES le onze janvier mil sept cent soixante dix huit signé DE SARTINE.
MARIE ANTOINETTE
Le Roi s'étant fait présenter la déclaration du 9 aout dernier, par laquelle Sa Majesté, a ordonné que tous les noirs, mulâtre ou autres gens de couleurs qui seraient à l'avenir amenés dans son royaume, ou qui pourraient s'y introduire, seraient arrêtés et conduits au porte le plus prochain pour être rembarqués, néanmoins aurait permis à tous ceux qui avaient à leur service des noirs, mulâtres ou autres gens de couleurs, d'en faire la déclaration aux greffes des Amirautés, & à ceux desdits noirs, mulâtres qui n'étaient point en service, de se faire pareillement enregistrer auxdits greffes.
Sa Majesté a jugé nécessaire de prendre des précautions qui puissent faire distinguer ceux des noirs, mulâtres ou autres gens de couleurs qui ont été enregistrés en exécution de ladite déclaration, & dans le délai prescrit par icelle, d'avoir ceux qui n'y ont pas satisfait, ou qui se seraient introduits dans la Ville de PARIS;
A quoi voulant pourvoir ; Oui le rapport ; le ROI ETANT EN SON CONSEIL, a ordonné & ordonne à tous les noirs, mulâtres ou autres gens de couleurs de l'un ou l'autre sexe, étant actuellement dans la ville de PARIS, qui ont été enregistrés en exécution de la déclaration du 9 Aout dernier, de se présenter audit greffe de l'Amirauté dans l'espace d'un mois, à compter du jour de la publication du présent arrêt, à l'effet de se faire délivrer un certificat, lequel contiendra leurs noms, âge, signalement, leur profession, le nom de leur Maître( s'ils sont en service) avec la date de la déclaration faite au greffe; &fera; ledit certificat, visé par le Lieutenant Général de l'Amirauté, & délivré gratis & sans aucun frais par le Greffier audit siège.
Veut & entend Sa Majesté, que passé ledit délai, les noirs, mulâtres ou autres gens de couleurs qui seront trouvés sans êtres munis dudit certificat, ou qui ne pourront pas en justifier à la première réquisition, soient arrêtés & conduits au port du HAVRE, à l'effet d'y être embarqués pour les colonies.
Enjoint Sa Majesté au sieur LENOIR, Conseiller d'Etat, Lieutenant Général de Police de la ville,prévôté et vicomté de PARIS, de tenir la main et l'exécution du présen arrêt.
Fait au Conseil d'Etat du Roi, Sa Majesté y étant, tenu à VERSAILLES le onze janvier mil sept cent soixante dix huit signé DE SARTINE.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
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Localisation : P A R I S
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:
Il me semble que, bien avant ces édits de Louis XVI, et donc tout au long du XVIIIe siècle, des mesures étaient prises contre la venue et/ou la vie sur le sol de France des esclaves et des noirs.
Louis XVI en remet une couche, et en effet durcit les mesures.
En effet, c'est raide !
Je viens de tout lire, merci, cher la nuit, la neige ...
Toutes ces mesures sont d'un cynisme confondant ! Je pense par exemple à la permission d'embarquer un noir domestique, pour servir son bon maître blanc, à condition de le parquer à l'arrivée ( avec ses autres frères de couleur ) jusqu'au réembarquement de retour .
Quelle honte !
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Oui, c'est moche, en effet...
Même si quelques rares voix "humanistes" commençaient à se faire entendre en cette fin de XVIIIe siècle, elles restaient bien peu audibles à Versailles.
Même si quelques rares voix "humanistes" commençaient à se faire entendre en cette fin de XVIIIe siècle, elles restaient bien peu audibles à Versailles.
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:Oui, c'est moche, en effet...
Même si quelques rares voix "humanistes" commençaient à se faire entendre en cette fin de XVIIIe siècle, elles restaient bien peu audibles à Versailles.
En effet, c'est moche. J'essaie toujours de me projeter à l'époque. Si nous sommes offusqués aujourd'hui, à cette époque l'esclavage était toléré, voir normal, donc PERSONNE (ou presque) NE CULPABILISAIT.
Heureusement, et je dirai comme toujours, il y a des âmes humaines qui réagissent devant l'injustice de beaucoup.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Oui, quelques-uns tout de même, avaient prononcé quelques condamnations de principes, plus philosophiques ou littéraires qu'autre chose.Trianon a écrit:
Si nous sommes offusqués aujourd'hui, à cette époque l'esclavage était toléré, voir normal, donc PERSONNE (ou presque) NE CULPABILISAIT.
Heureusement, et je dirai comme toujours, il y a des âmes humaines qui réagissent devant l'injustice de beaucoup.
Et si des esprits éclairés (ou révolutionnaires ) commençaient à s'échauffer concernant les autres injustices et discriminations de la société d'Ancien régime (religieuses, de classes sociales etc.), le "bon sauvage", cher aux romans du XVIIIe siècle, n'entraient pas dans les considérations des uns et des autres.
Assez tôt, Condorcet engage un combat politique plus actif contre l'esclavage qu'il qualifiait "d'horrible barbarie" et de"suprême injustice".
Dès 1774 (donc deux ans avant cet édit) il écrit à Turgot, ministre des Finances, qui est aussi son ami :
Il faut que je pense à nos colonies, à leurs malheureux habitants, opprimés par des gens déshonorés en Europe...à ces nègres que Louis XIV a abandonnés à la barbarie de leurs maîtres, dans la sainte espérance qu'on pourrait les rendre chrétiens (cf le célèbre code dit "Code noir") à force de coups de fouet. Je vois d'avance le bien que vous ferez à ces infortunés.
Ben non !
Le commerce des iles à sucre est trop important pour la balance commerciale de la France.
Dans ses Remarques sur les Pensées de Pascal (rédigé dès 1774 et publiées en 1776), Condorcet écrira d'ailleurs : Si nous ne pouvons manger de sucre qu'à ce prix, il faut savoir renoncer à une denrée souillée du sang de nos frères.
En 1781 encore, il publie en suisse un livre-pamphlet sous nom ironique de Joachim Schwartz, pasteur, qui s'ouvre sur un Epître dédicatoire aux nègres esclaves :
Mes amis,
Quoique je ne sois pas de la même couleur que vous, je vous ai toujours regardés comme mes frères. La nature vous a formés pour avoir le même esprit, la même raison, les mêmes vertus que les Blancs.
Je ne parle que de ceux de l'Europe ; car, pour les Blancs des colonies, je ne vous fais pas l'injure de les comparer avec vous ; je sais combien de fois votre fidélité, votre probité, votre courage ont fait rougir vos maîtres.
Si on allait chercher un homme dans les Îles de l'Amérique, ce ne serait point parmi les gens de chair blanche qu'on le trouverait...
Votre suffrage ne procure point de place dans les colonies ; votre protection ne fait point obtenir des pensions ; vous n'avez pas de quoi soudoyer les avocats : il n'est donc pas étonnant que vos maîtres trouvent plus de gens qui se déshonorent en défendant leur cause, que vous n'en avez trouvé qui se soient honorés en défendant la vôtre.
Je sais que vous ne connaitrez jamais cet ouvrage, et que la douceur d'être béni par vous me sera toujours refusée. Mais j'aurai satisfait mon coeur déchiré par le spectacle de vos maux, soulevé par l'insolence absurde des sophismes de vos tyrans.
Je n'emploierai point l'éloquence, mais la raison ; je parlerai non des intérêts de commerce mais des lois de justice.
Vos tyrans me reprocheront de ne dire que des choses communes, et de n'avoir que des idées chimériques : en effet, rien n'est plus commun que les maximes de l'humanité et la justice ; rien n'est plus chimérique que de proposer aux hommes d'y conformer leur conduite.
Et tout le livre est de la même eau...
C'est à la lie des nations déjà très corrompues que les nègres sont abandonnés. Souvent mis à la torture en présence des femmes et filles des colons qui assistent paisiblement à ce spectacle..., plus d'une fois on en a fait brûler dans des fours, et ces crimes qui méritaient la mort sont tous demeurés impunis ; et il n'y a pas eu, depuis plus d'un siècle, un seul exemple d'un supplice infligé à un colon pour avoir assassiné son esclave.
Mais cette première publication, pourtant très violente et polémique, n'aura que peu d'écho.
Le livre sera à nouveau publié en 1788 (les esprits commencent à s'éveiller) ; et il mènera ce combat jusqu'à la (première) abolition de l'esclavage, en 1794.
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:
Assez tôt, Condorcet engage un combat politique plus actif contre l'esclavage qu'il qualifiait "d'horrible barbarie" et de"suprême injustice".
... du balai, Condorcet !
Pour les acharnés partisans d'une rue Robespierre à Paris ( serpent de mer lové dans la Seine qui émerge périodiquement ), c'est l'Incorruptible qui est le combattant infatigable de l'esclavage .
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
N'est-ce pas !!!! Restons sage
N'y-a-t-il pas déjà une rue à Paris à la mémoire de mein freund Robespierre (je le dis très vite et surtout en allemand car je pourrais changer d'avis dans la seconde. ).
N'y-a-t-il pas déjà une rue à Paris à la mémoire de mein freund Robespierre (je le dis très vite et surtout en allemand car je pourrais changer d'avis dans la seconde. ).
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Trianon a écrit:
N'y-a-t-il pas déjà une rue à Paris à la mémoire de mein freund Robespierre (je le dis très vite et surtout en allemand car je pourrais changer d'avis dans la seconde. ).
Non et ça ne manque pas, mais ce n'est que mon avis personnel ...
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Mme de Sabran- Messages : 55531
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Toussaint Louverture et les îles à sucre : la traite et l’esclavage au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:Trianon a écrit:
N'y-a-t-il pas déjà une rue à Paris à la mémoire de mein freund Robespierre (je le dis très vite et surtout en allemand car je pourrais changer d'avis dans la seconde. ).
Non et ça ne manque pas, mais ce n'est que mon avis personnel ...
Vous voyez, il y a une justice !!!! C'est pourquoi, il ne faut surtout pas que Jean-Luc Mélenchon y mette son grain de sel, ça pourrait changer. On avait dit : "pas de politique". Mais, ce Monsieur (pas Robespierre, l'autre) me donne souvent de l'urticaire, c'est plus fort que moi. Attention aux murs....
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
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