Joseph Fouché

Louis XV a écrit:C'est amusant de voir Sieyès, "taupe" ou "portier" de la Révolution en respectable membre du clergé... Enfin c'est tout aussi incongru de la part de Fouché ou de Talleyrand, les deux autres membres du "brelan des prêtres".     

Fouché fut séminariste, mais se déroba à la prêtrise... 

Fouché ! brrrrrrr ...

La nuit, la neige a écrit:Fouché fut séminariste, mais se déroba à la prêtrise...  

Oui vous avez raison, merci, mais il a tout de même reçu les ordres mineurs apparemment, ce qui n'est pas tout à fait rien. Il a donc sans doute été tonsuré et a dû porter un habit spécifique. 

Fouché aux yeux glauques....  

Louis XV a écrit:
Oui vous avez raison, merci, mais il a tout de même reçu les ordres mineurs apparemment, ce qui n'est pas tout à fait rien. Il a donc sans doute été tonsuré et a dû porter un habit spécifique.

Oui, la tonsure, et la soutane « provisoirement », sans prêter aucun serment.
Mais bon, ce n’est certes pas tout à fait rien pour un futur ardent apôtre de l’athéisme... boudoi32

J'aime bien ton apôtre de l’athéisme..., formule hardie s'il en est !  : 

La nuit, la neige a écrit:

Louis XV a écrit:
Oui vous avez raison, merci, mais il a tout de même reçu les ordres mineurs apparemment, ce qui n'est pas tout à fait rien. Il a donc sans doute été tonsuré et a dû porter un habit spécifique.

Oui, la tonsure, et la soutane « provisoirement », sans prêter aucun serment.
Mais bon, ce n’est certes pas tout à fait rien pour un futur ardent apôtre de l’athéisme... boudoi32

    

Disons que j'essayais juste de montrer que l'expression de Carnot n'était pas totalement inadaptée.   

Louis XV a écrit:
Disons que j'essayais juste de montrer que l'expression de Carnot n'était pas totalement inadaptée.

Absolument !
Et ce chien de Fouché a à peu près tout renié. Il a prêté bien d'autres serments... :roll:  

Tssss .... aucune moralité !

Mme de Sabran a écrit:
Tssss ....  aucune moralité !

Bien peu, oui.
Mais il n’était pas le seul. Oh non !  

Et puisque Louis XV nous cite ce célèbre passage des Mémoires de Chateauby ( :c^ùù!!: ) : si je ne me trompe pas, Louis XVIII fut bien le témoin de mariage de Fouché...
Faut vraiment, vraiment, avoir la face comme le cul !  :roll: 

... face de rat et cul de singe !

La nuit, la neige a écrit: 

Et puisque Louis XV nous cite ce célèbre passage des Mémoires de Chateauby ( :c^ùù!!: ) : si je ne me trompe pas, Louis XVIII fut bien le témoin de mariage de Fouché...

C'est le pompon !    Belle brochette de vendus ...

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Les Fouché sont aujourd'hui une famille suédoise honorable, la seule avec la famille royale à porter un titre de duc... Qui l'eut cru !  boudoi26 

A coeur vaillant / vendu, rien d’impossible !  :

L'Enflure savait bien choisir ses amis......

Il n'avait pas d'amis . Aucun .

Triste sire !   

Mme de Sabran a écrit:...   face de rat et cul de singe !.

Que t'ont donc fait les rats et les singes, Eléonore?   

Bien à vous...pas à Stautre !

Oui, Fouché était un triste sire, opportuniste. Il était toujours de l'avis et du côté des vainqueurs, tout en se ménageant discrètement une possibilité de changer de camp en cas de besoin. Il agit toujours dans l'ombre, jamais par devant.

Fouché a servi Robespierre, le Directoire, Napoléon. Lorsqu’il arrive à garder son poste au retour de Louis XVIII, il se croit sans doute, une fois de plus à l'abri, mais il se trompe. Il a oublié un détail. Un détail qui, en l’occurrence, s'appelle Madame Royale, celle que bientôt, le peuple surnommera "La duchesse Caïn", et dont Napoléon avait dit qu'elle était "le seul homme de la famille", et qui, elle, n'a pas oublié ce que Fouché et ses compères lui on fait subir. Seule de sa famille à avoir échappé à la Révolution, elle est revenue, ainsi que le dit Stéphane Zweig, telle une Erinye de la vengeance, pour réclamer justice.

Comment pourrait-elle oublier les journées d'octobre, la prison du Temple, la mort du roi ? Comment pourrait elle oublier la séparation  et la mort de sa mère et de sa tante ? Peut-elle pardonner à Fouché et à ses semblables ce jour atroce, où, impuissante, elle a vu Hébert, David et d'autres faire signer à son frère l'accusation infecte que Fouquier-Tinville balancera, telle une  poubelle immonde, en plein tribunal ? son pauvre frère, celui que la reine appelait son chou d'amour, mort de mauvais traitements, presque emmuré dans son cachot...

Alors, non, jamais elle n'acceptera la présence à la cour de cet individu abject, et dont le manteau ducale ne couvre pas le sang qu'il a sur les mains. Lorsque Fouché entre dans l'antichambre du roi, les courtisans s'écartent avec dégout. La duchesse d’Angoulême part en guerre contre celui qui a servi Napoléon, et bientôt, tous, tous réclament que l'on chasse des Tuileries le régicide. On lui refourgue un poste d'ambassadeur pour s'en débarrasser. Il sera bientôt proscrit comme, régicide et finira en exil.

madame royale ne croisera plus à la cour "cette odieuse figure".

L'olibrius en question  ( très flatté )





...   tout de suite moins avenant :



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Désolé je suis tombé sur un éphéméride   

Monsieur Fouché était de cet espèce d'humain capable de "gérer" le cas Louis XVII. C'est ce qu'il a vraisemblablement fait avant l'arrivée de Bonaparte (voir "Le roi perdu").
Il aura quand même contribué à sauver l'intégrité et l"indépendance de la France en 1815. Bonaparte, lui, a noyé l'Europe dans un bain de sang. Fouché est une pâle figure du Crime par rapport à ce corse belliqueux.

Joseph Fouché. C'était le sujet de l'émission de radio Un jour dans l'Histoire, diffusée la semaine dernière.

Pour en parler, Laurent Dehossay recevait Nicolas Juncker auteur du scénario de la bande dessinée Fouché, le révolutionnaire (tome 1)

Si le sujet vous intéresse, c'est ICI

Une petite demi-heure.

Voici un nouvel épisode de l'émission de radio Autant en emporte l'Histoire (France Inter), et diffusé semaine dernière :

Joseph Fouché et l’attentat de la rue Saint-Nicaise
Présentation : Stéphanie Duncan
Invité : Emmanuel de Waresquiel
La fiction : "Fouché et l'attentat de la rue Saint-Nicaise" de Vincent Hazard
Durée : 55 mn

Joseph Fouché, dit Fouché de Nantes, duc d'Otrante
Edouard-Louis Dubufe
Huile sur toile, 19e siècle
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux

Présentation :

Le soir du 24 décembre 1800, une voiture à cheval fonce dans la rue Saint-Nicaise près du Louvre à Paris. C'est celle du Premier consul Napoléon Bonaparte qui se rend à l’opéra. Au coin de la rue une explosion d’une violence inouïe retentit mais Bonaparte échappe à l’attentat. Qui a fait le coup ?

Rue Nicaise, attentat à la vie du premier consul Napoléon Bonaparte
Estampe, 19e siècle
Image  Wikipedia

Le 24 décembre 1800, à huit heures et demie du soir, une voiture à cheval fonce dans la rue Saint-Nicaise, qui longe le palais du Louvre à Paris. A bord, le fringant Premier consul Napoléon Bonaparte qui se rend à l’opéra. A peine la voiture a-t-elle passé le coin de la rue qu’une explosion d’une violence inouïe retentit. Bonaparte échappe à l’attentat mais on comptera plus d’une centaine de victimes et des maisons éventrées. Qui a fait le coup ?

Pour Bonaparte il n’y a pas de doute : ce sont les Jacobins. Les Jacobins : les amis de son puissant ministre de la police, Joseph Fouché, dont Bonaparte déjà se méfie. Comment d’ailleurs faire confiance à cet homme machiavélique qui depuis 1792 n’a cessé d’intriguer, de faire tomber des têtes, même celle du roi, et de changer de cap au gré de son intérêt ?

Depuis le 19e siècle, Joseph Fouché, au moral et au physique, incarne le mal absolu : « Dans le cercle des bêtes féroces, écrira Chateaubriand, Fouché avait l’air d’une hyène habillée ». « Âme de démon, face de cadavre » dira Victor Hugo. Et aujourd’hui, y a-t-il quelque chose à sauver derrière la légende noire ?

L'invité : Emmanuel de Waresquiel, historien, spécialiste de la Révolution, de l’Empire et de la Restauration, auteur d’une biographie de référence Fouché, les silences de la pieuvre (2014) et Fouché. Dossiers secrets (2017)


Emission à écouter ici (durée 55 mn) : Radio France - Joseph Fouché et l’attentat de la rue Saint-Nicaise