Tapisseries des Gobelins, atelier Cozette : collection de portraits, dont ceux de Marie-Antoinette
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Tapisseries des Gobelins, atelier Cozette : collection de portraits, dont ceux de Marie-Antoinette
Petit coup d'oeil sur la collection du richissime Nicolas Beaujon et, en particulier ici, ses portraits tissés par l'atelier Cozette, Manufacture des Gobelins.
Brièvement, Nicolas Beaujon, c'est kiki ?
Nicolas Beaujon, né à Bordeaux en 1718 et mort en 1786, est un financier français, collectionneur d'art, du XVIIIe siècle.
Nicolas Beaujon
Par Louis-Michel Van Loo
Musée De L'Abbaye Royale, Chaalis, France
Photo : Museo
Il s'installe à Paris en 1753, s'affirmant dans le monde de la Cour et de la haute finance par son mariage avec Louise-Elisabeth Bontemps, fille de Louis Bontemps, ancien premier valet de chambre ordinaire de Louis XV, gouverneur du palais des Tuileries, nièce du maréchal de Varenne et cousine des fermiers généraux Ange Laurent Lalive de Jully (1725-1779) et Honoré Chambon.
Il accède à un poste très important en 1770, celui de banquier du Roi et de la Cour, puis fermier général et conseiller d'État sous Louis XV.
Jacques Necker (1732-1804), ministre de Louis XVI, réduisant par l'édit d'avril 1780 le nombre de receveurs généraux des finances de quarante-huit à douze, Nicolas Beaujon paye la somme d'un million de livres afin d'être l'un de ces douze receveurs. Il est donc maintenu comme receveur général des finances de la généralité de la Rochelle durant vingt-cinq années, puis, pour les années impaires, en la généralité de Rouen (charge qu'il paye 940 000 livres au Garde du trésor royal)
En 1773, Beaujon achète l'hôtel d'Évreux (actuel palais de l'Élysée), qu'il conserve jusqu'en août 1786, date à laquelle il le vend en viager à Louis XVI.
Photo : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Il fait transformer l'hôtel par l'architecte Étienne-Louis Boullée. Il fait notamment prolonger l'aile des Petits Appartements vers les Champs-Élysées et aménager une galerie pour exposer sa superbe collection de tableaux (...)
Le 2 octobre 1773, l'abbé Joseph Marie Terray, contrôleur général des finances, fut spécialement commis pour vendre à Beaujon, au nom du roi Louis XV, l'hôtel, les jardins et dépendances ainsi que les meubles, glaces, ornements et autres effets mobiliers destinés à l'usage de l'hôtel ou des jardins et dépendances.
L'acte de vente stipulait que Beaujon ne pouvait emménager dans l'hôtel avant le 1er octobre 1774, car les lieux étaient occupés par le Garde-meuble de la Couronne depuis 1768, le temps que la construction par Ange-Jacques Gabriel (1698-1782) du bâtiment de la place Louis XV, prévu à cet effet, soit achevée.
Le financier pouvait cependant jouir des jardins et des lieux non occupés. La vente est faite moyennant la somme d'un million de livres remise au garde du Trésor Royal.
Le statut de haut financier de Nicolas Beaujon exigeait le train de vie d'un grand seigneur ; il se distinguait par l'accumulation de somptueuses demeures magnifiquement décorées où il pouvait s'adonner à sa passion, la collection d'œuvres d'art.
(...)
Nicolas Beaujon
Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
1784
Photo : Wikipedia
Sans atteindre l'ampleur ni la qualité des collections rassemblées par les financiers Randon de Boisset ou Augustin Blondel de Gagny, la collection réunie par Nicolas Beaujon à l'hôtel d'Évreux suscitait l'admiration de ses contemporains qui énuméraient les peintures de maîtres, les bronzes dorés et les porcelaines qui ornaient ses appartements tandis que la baronne d'Oberkirch s'émerveillait devant l'ameublement de la Chartreuse où elle ne relevait que « des meubles anciens et des vernis-Martin admirables ».
* Source texte (extraits) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Beaujon
En 1771, Nicolas Beaujon commanda à l'atelier Cozette (père et fils), Manufacture des Gobelins, les portraits de Louis XV, Marie Leczinska et du duaphin, futur Louis XVI.
Ces oeuvres furent tissés aux Gobelins, d'après les portraits de Louis-Michel Van Loo et Jean-Marc Nattier.
Portrait de Louis XV
Atelier de Pierre François Cozette (1714-1801)
Tapisserie de la manufacture des Gobelins.
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans
Louis XV, roi de France
Atelier de Louis-Michel van Loo
XVIIIe siècle
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Portrait de la reine Marie leczinska
Tapisserie nos signée, mais qui est vraisemblablement d'un des deux Cozette
D'après Jean-Marc Nattier
Manufacture des Gobelins, XVIIIe siècle
Photo : Chambre de Commerce de Bordeaux, Hôtel de la Bourse
Marie Leszczynska, reine de France
Par Jean-Marc Nattier
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / image RMN-GP
Portrait du dauphin Louis-Auguste
Atelier Cozette, Manufacture des Gobelins
Marques : M. Vanloo pit 1769 (à droite) Cozette exet 1771 (à gauche)
D'après Michel Van Loo
Photo : Chambre de Commerce de Bordeaux, Hôtel de la Bourse
Louis-Auguste, duc de Berry, dauphin de France
Par Louis-Michel Van Loo
Huile sur toile, 1769
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
En 1774, la série fut complétée par une quatrième série figurant Marie-Antoinette.
Cozette père éprouva quelques difficultés à choisir le modèle. Le 5 octobre 1774, il écrivait à D'Angiviller :
"Monsieur de Beaujon m'avait chargé de lui faire en tapisserie un portrait de la Reine. Je me suis trouvé très embarrassé sur le tableau que je devrais prendre pour modèle.
Ceux qui ont été faits par M. Duplessis et par M. Drouais n'ont pas été trouvés parfaitement ressemblants. Celui de ce dernier a paru à la cour l'être le plus, mais cependant un peu trop sérieux et c'est celui dont nous nous sommes servis en profitant de certaines observations, que j'ai faites plusieurs fois, en examinant la Reine à son dîner."
A la suite de la commande de Marie-Antoinette figurée en Hébé, oeuvre exposée au Salon de 1773, Drouais avait été immédiatement conduit à peindre d'autres portraits de la dauphine en réutilisant le même visage, mais en habillant la princesse "à la moderne".
L'une de ces images servit aux Cozette.
Portrait de Marie-Antoinette
Par François Hubert Drouais
Huile sur toile, 1773
Collection Victoria and Albert Museum
Photo : Pinterest
Notre sujet : Marie-Antoinette par et d'après François-Hubert Drouais
Portrait de Marie-Antoinette, dauphine de France
Atelier de haute lisse de Pierre-François Cozette
Tapisserie de la Manufacture des Gobelins
D'après François-Hubert Drouais
Signé et daté à droite : Cozette ex / en 1774 et annoté à gauche : Drouais pit / en 1173
Historique :
Collection de Nicolas Beaujon, salon des petits appartements de l'hôtel d'Evreux (actuel palais de l'Elysée.
Léguée en 1786 à la chambre de Commerce de Bordeaux. Pendant la Révolution, l'oeuvre fut cachée dans le bâtiment, puis remise au musée, qui la restitua à la Chambre de commerce le 13 août 1814.
Photo : Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux
Outre l'exemplaire destiné à Nicolas Beaujon, deux autres versions de la tapisserie furent tissées aux Gobelins.
La deuxième tapisserie fut exécutée pour Louis XVI, et la troisième pour le duc de Penthièvre qui l'offrit, lui-même, à la princesse de Lamballe.
C'est la deuxième ou la troisième tapisserie, sans qu'il soit actuellement possible de le déterminer, qui entre dans les collections du Musée de Versailles en 1963.
Portrait de Marie-Antoinette
Atelier de Pierre-François et Michel-Henri Cozette, vers 1773-1774
Manufacture des Gobelins ; tapisserie de haute lisse, laine et soie.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
....A suivre !
Brièvement, Nicolas Beaujon, c'est kiki ?
Nicolas Beaujon, né à Bordeaux en 1718 et mort en 1786, est un financier français, collectionneur d'art, du XVIIIe siècle.
Nicolas Beaujon
Par Louis-Michel Van Loo
Musée De L'Abbaye Royale, Chaalis, France
Photo : Museo
Il s'installe à Paris en 1753, s'affirmant dans le monde de la Cour et de la haute finance par son mariage avec Louise-Elisabeth Bontemps, fille de Louis Bontemps, ancien premier valet de chambre ordinaire de Louis XV, gouverneur du palais des Tuileries, nièce du maréchal de Varenne et cousine des fermiers généraux Ange Laurent Lalive de Jully (1725-1779) et Honoré Chambon.
Il accède à un poste très important en 1770, celui de banquier du Roi et de la Cour, puis fermier général et conseiller d'État sous Louis XV.
Jacques Necker (1732-1804), ministre de Louis XVI, réduisant par l'édit d'avril 1780 le nombre de receveurs généraux des finances de quarante-huit à douze, Nicolas Beaujon paye la somme d'un million de livres afin d'être l'un de ces douze receveurs. Il est donc maintenu comme receveur général des finances de la généralité de la Rochelle durant vingt-cinq années, puis, pour les années impaires, en la généralité de Rouen (charge qu'il paye 940 000 livres au Garde du trésor royal)
En 1773, Beaujon achète l'hôtel d'Évreux (actuel palais de l'Élysée), qu'il conserve jusqu'en août 1786, date à laquelle il le vend en viager à Louis XVI.
Photo : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Il fait transformer l'hôtel par l'architecte Étienne-Louis Boullée. Il fait notamment prolonger l'aile des Petits Appartements vers les Champs-Élysées et aménager une galerie pour exposer sa superbe collection de tableaux (...)
Le 2 octobre 1773, l'abbé Joseph Marie Terray, contrôleur général des finances, fut spécialement commis pour vendre à Beaujon, au nom du roi Louis XV, l'hôtel, les jardins et dépendances ainsi que les meubles, glaces, ornements et autres effets mobiliers destinés à l'usage de l'hôtel ou des jardins et dépendances.
L'acte de vente stipulait que Beaujon ne pouvait emménager dans l'hôtel avant le 1er octobre 1774, car les lieux étaient occupés par le Garde-meuble de la Couronne depuis 1768, le temps que la construction par Ange-Jacques Gabriel (1698-1782) du bâtiment de la place Louis XV, prévu à cet effet, soit achevée.
Le financier pouvait cependant jouir des jardins et des lieux non occupés. La vente est faite moyennant la somme d'un million de livres remise au garde du Trésor Royal.
Le statut de haut financier de Nicolas Beaujon exigeait le train de vie d'un grand seigneur ; il se distinguait par l'accumulation de somptueuses demeures magnifiquement décorées où il pouvait s'adonner à sa passion, la collection d'œuvres d'art.
(...)
Nicolas Beaujon
Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
1784
Photo : Wikipedia
Sans atteindre l'ampleur ni la qualité des collections rassemblées par les financiers Randon de Boisset ou Augustin Blondel de Gagny, la collection réunie par Nicolas Beaujon à l'hôtel d'Évreux suscitait l'admiration de ses contemporains qui énuméraient les peintures de maîtres, les bronzes dorés et les porcelaines qui ornaient ses appartements tandis que la baronne d'Oberkirch s'émerveillait devant l'ameublement de la Chartreuse où elle ne relevait que « des meubles anciens et des vernis-Martin admirables ».
* Source texte (extraits) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Beaujon
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En 1771, Nicolas Beaujon commanda à l'atelier Cozette (père et fils), Manufacture des Gobelins, les portraits de Louis XV, Marie Leczinska et du duaphin, futur Louis XVI.
Ces oeuvres furent tissés aux Gobelins, d'après les portraits de Louis-Michel Van Loo et Jean-Marc Nattier.
Portrait de Louis XV
Atelier de Pierre François Cozette (1714-1801)
Tapisserie de la manufacture des Gobelins.
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Daniel Arnaudet / Jean Schormans
Louis XV, roi de France
Atelier de Louis-Michel van Loo
XVIIIe siècle
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Portrait de la reine Marie leczinska
Tapisserie nos signée, mais qui est vraisemblablement d'un des deux Cozette
D'après Jean-Marc Nattier
Manufacture des Gobelins, XVIIIe siècle
Photo : Chambre de Commerce de Bordeaux, Hôtel de la Bourse
Marie Leszczynska, reine de France
Par Jean-Marc Nattier
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / image RMN-GP
Portrait du dauphin Louis-Auguste
Atelier Cozette, Manufacture des Gobelins
Marques : M. Vanloo pit 1769 (à droite) Cozette exet 1771 (à gauche)
D'après Michel Van Loo
Photo : Chambre de Commerce de Bordeaux, Hôtel de la Bourse
Louis-Auguste, duc de Berry, dauphin de France
Par Louis-Michel Van Loo
Huile sur toile, 1769
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
En 1774, la série fut complétée par une quatrième série figurant Marie-Antoinette.
Cozette père éprouva quelques difficultés à choisir le modèle. Le 5 octobre 1774, il écrivait à D'Angiviller :
"Monsieur de Beaujon m'avait chargé de lui faire en tapisserie un portrait de la Reine. Je me suis trouvé très embarrassé sur le tableau que je devrais prendre pour modèle.
Ceux qui ont été faits par M. Duplessis et par M. Drouais n'ont pas été trouvés parfaitement ressemblants. Celui de ce dernier a paru à la cour l'être le plus, mais cependant un peu trop sérieux et c'est celui dont nous nous sommes servis en profitant de certaines observations, que j'ai faites plusieurs fois, en examinant la Reine à son dîner."
A la suite de la commande de Marie-Antoinette figurée en Hébé, oeuvre exposée au Salon de 1773, Drouais avait été immédiatement conduit à peindre d'autres portraits de la dauphine en réutilisant le même visage, mais en habillant la princesse "à la moderne".
L'une de ces images servit aux Cozette.
Portrait de Marie-Antoinette
Par François Hubert Drouais
Huile sur toile, 1773
Collection Victoria and Albert Museum
Photo : Pinterest
Notre sujet : Marie-Antoinette par et d'après François-Hubert Drouais
Portrait de Marie-Antoinette, dauphine de France
Atelier de haute lisse de Pierre-François Cozette
Tapisserie de la Manufacture des Gobelins
D'après François-Hubert Drouais
Signé et daté à droite : Cozette ex / en 1774 et annoté à gauche : Drouais pit / en 1173
Historique :
Collection de Nicolas Beaujon, salon des petits appartements de l'hôtel d'Evreux (actuel palais de l'Elysée.
Léguée en 1786 à la chambre de Commerce de Bordeaux. Pendant la Révolution, l'oeuvre fut cachée dans le bâtiment, puis remise au musée, qui la restitua à la Chambre de commerce le 13 août 1814.
Photo : Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux
Outre l'exemplaire destiné à Nicolas Beaujon, deux autres versions de la tapisserie furent tissées aux Gobelins.
La deuxième tapisserie fut exécutée pour Louis XVI, et la troisième pour le duc de Penthièvre qui l'offrit, lui-même, à la princesse de Lamballe.
C'est la deuxième ou la troisième tapisserie, sans qu'il soit actuellement possible de le déterminer, qui entre dans les collections du Musée de Versailles en 1963.
Portrait de Marie-Antoinette
Atelier de Pierre-François et Michel-Henri Cozette, vers 1773-1774
Manufacture des Gobelins ; tapisserie de haute lisse, laine et soie.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
....A suivre !
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 24 Jan 2019, 13:19, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tapisseries des Gobelins, atelier Cozette : collection de portraits, dont ceux de Marie-Antoinette
Merci, cher la nuit, la neige .
C'est l'homme aux berceuses !La nuit, la neige a écrit:
Brièvement, Nicolas Beaujon, c'est kiki ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tapisseries des Gobelins, atelier Cozette : collection de portraits, dont ceux de Marie-Antoinette
Absolument...
A ce sujet, je recommande la lecture de cet article intéressant :
La "Folie" et le système des berceuses du banquier Nicolas Beaujon
Ainsi donc, ces portraits en tapisserie, et en particulier donc celui de Marie-Antoinette, étaient au Palais de l'Elysée du temps de Nicolas Beaujon.
La baronne d'Oberkirch se souvient dans ses Mémoires :
Je ne dis rien des statues, des tableaux, des objets curieux qu’on trouve à chaque pas ; il faudrait un catalogue. La bibliothèque est célèbre ; on y voit des éditions les plus rares.
Les princes de la famille royale ont tous donné leur portrait à M. de Beaujon, je ne sais à quel titre ; peut-être est-ce à cause de la beauté de ses salons, qui ne sont pas fort grands, mais où tout est soigné, tout est splendide, jusqu’aux plus petits détails.
Aujourd'hui, rappelons qu'un buste de Marie-Antoinette est exposé dans le "Salon Pompadour" du palais présidentiel. Enfin, s'il y est encore ?
Photo : https://www.pinterest.fr/PElysee/
Marie-Antoinette, reine de France
D'après Louis-Simon Boizot
Marbre, XIXe siècle
Paris, Palais de l'Elysée
Photo : Photo (C) RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski
Voir notre sujet : Le palais de l'Élysée
A ce sujet, je recommande la lecture de cet article intéressant :
La "Folie" et le système des berceuses du banquier Nicolas Beaujon
Ainsi donc, ces portraits en tapisserie, et en particulier donc celui de Marie-Antoinette, étaient au Palais de l'Elysée du temps de Nicolas Beaujon.
La baronne d'Oberkirch se souvient dans ses Mémoires :
Je ne dis rien des statues, des tableaux, des objets curieux qu’on trouve à chaque pas ; il faudrait un catalogue. La bibliothèque est célèbre ; on y voit des éditions les plus rares.
Les princes de la famille royale ont tous donné leur portrait à M. de Beaujon, je ne sais à quel titre ; peut-être est-ce à cause de la beauté de ses salons, qui ne sont pas fort grands, mais où tout est soigné, tout est splendide, jusqu’aux plus petits détails.
Aujourd'hui, rappelons qu'un buste de Marie-Antoinette est exposé dans le "Salon Pompadour" du palais présidentiel. Enfin, s'il y est encore ?
Photo : https://www.pinterest.fr/PElysee/
Marie-Antoinette, reine de France
D'après Louis-Simon Boizot
Marbre, XIXe siècle
Paris, Palais de l'Elysée
Photo : Photo (C) RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski
Voir notre sujet : Le palais de l'Élysée
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Portraits de Marie-Thérèse d'Autriche et de Joseph II par l'atelier Cozette, d'après Joseph Ducreux
Sortons de l'hôtel d'Evreux (palais de l'Elysée) pour retrouver deux portraits de la Manufacture des Gobelins commandés cette fois-ci par Marie-Antoinette, et toujours en place dans la chambre de la reine à Versailles :
Marie-Thérèse d’Autriche, en habit de veuve
Tapisserie de la chambre de la Reine
Atelier de Michel-Henri Cozette, le fils
Manufacture des Gobelins, 1773
Présentée au Salon de 1773.
Dimensions : 98,5 x 83,5 cm
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique :
Tapisserie des Gobelins exécutée pour la dauphine Marie-Antoinette par Michel-Henri Cozette, d'après un portait peint par Joseph Ducreux.
Placée, après avoir été agrandie, dans la chambre de la Reine à Versailles en 1782. Enlevée en 1792.
Renvoyée à Versailles le 29 septembre 1833 ; en 1882 dans la Chambre du Roi dans l'aile gauche du Grand Trianon ; replacée à Versailles dans la chambre de la Reine en 1949.
Photo : https://girlinthegarage.net/2013/11/versailles-chateau/3133/
D'après....
Portrait de Marie-Thérèse
D'après Joseph Ducreux
XVIIIe siècle
Collection Louis-Philippe
Photo : RMN (Château de Versailles) / Gérard Blot
Ainsi que, sur le mur opposé, au dessus de la cheminée de la chambre :
Joseph, futur empereur Joseph II
Tapisserie de la chambre de la Reine
Atelier de Michel-Henri Cozette, le fils
Manufacture des Gobelins, 1773
Présentée au Salon de 1773.
Tapisserie ; 99 x 84,5 cm
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique :
Tapisserie des Gobelins exécutée pour la Dauphine Marie-Antoinette par Michel-Henri Cozette, d'après un portait peint par Joseph Ducreux.
Placée, après avoir été agrandie, dans la chambre de la Reine à Versailles en 1782. Enlevée en 1792.
Renvoyée à Versailles le 29 septembre 1833 ; en 1882 dans le Cabinet de travail du Roi, dans l'aile gauche du Grand Trianon ; replacée à Versailles dans la chambre de la Reine en 1949.
Chambre de la reine dans les Grands appartements de la reine
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
Photo : EPV / Jean-Marc Manaï
Je n'ai pas retrouvé le portrait de Joseph II par Joseph Ducreux, si ce n'est ce pastel :
Klagenfurt Elisabethinen-Konvent
Photo : NeilJeffares
A rapprocher / inspiré de cette huile sur toile par Joseph Hickel (date inconnue ?)
Le Louvre possède également cet autre pastel...
Photo : NeilJeffares
Cette fois-ci à rapprocher / inspiré de cette huile sur toile de Pompeo Batoni (1769)
Portraits de Joseph II d'Autriche et de Léopold, grand duc de Toscane
Par Pompeo Batoni
1769
Photo : Kunsthistorisches Museum Wien
Je vous invite également à découvrir d'autres oeuvres tissées par l'atelier des Cozette, dans le sujet illustré et commenté par deux nos reporters sur le terrain, ici :
Exposition : Les Gobelins au siècle des Lumières
Marie-Thérèse d’Autriche, en habit de veuve
Tapisserie de la chambre de la Reine
Atelier de Michel-Henri Cozette, le fils
Manufacture des Gobelins, 1773
Présentée au Salon de 1773.
Dimensions : 98,5 x 83,5 cm
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique :
Tapisserie des Gobelins exécutée pour la dauphine Marie-Antoinette par Michel-Henri Cozette, d'après un portait peint par Joseph Ducreux.
Placée, après avoir été agrandie, dans la chambre de la Reine à Versailles en 1782. Enlevée en 1792.
Renvoyée à Versailles le 29 septembre 1833 ; en 1882 dans la Chambre du Roi dans l'aile gauche du Grand Trianon ; replacée à Versailles dans la chambre de la Reine en 1949.
Photo : https://girlinthegarage.net/2013/11/versailles-chateau/3133/
D'après....
Portrait de Marie-Thérèse
D'après Joseph Ducreux
XVIIIe siècle
Collection Louis-Philippe
Photo : RMN (Château de Versailles) / Gérard Blot
Ainsi que, sur le mur opposé, au dessus de la cheminée de la chambre :
Joseph, futur empereur Joseph II
Tapisserie de la chambre de la Reine
Atelier de Michel-Henri Cozette, le fils
Manufacture des Gobelins, 1773
Présentée au Salon de 1773.
Tapisserie ; 99 x 84,5 cm
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique :
Tapisserie des Gobelins exécutée pour la Dauphine Marie-Antoinette par Michel-Henri Cozette, d'après un portait peint par Joseph Ducreux.
Placée, après avoir été agrandie, dans la chambre de la Reine à Versailles en 1782. Enlevée en 1792.
Renvoyée à Versailles le 29 septembre 1833 ; en 1882 dans le Cabinet de travail du Roi, dans l'aile gauche du Grand Trianon ; replacée à Versailles dans la chambre de la Reine en 1949.
Chambre de la reine dans les Grands appartements de la reine
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
Photo : EPV / Jean-Marc Manaï
Je n'ai pas retrouvé le portrait de Joseph II par Joseph Ducreux, si ce n'est ce pastel :
Klagenfurt Elisabethinen-Konvent
Photo : NeilJeffares
A rapprocher / inspiré de cette huile sur toile par Joseph Hickel (date inconnue ?)
Le Louvre possède également cet autre pastel...
Photo : NeilJeffares
Cette fois-ci à rapprocher / inspiré de cette huile sur toile de Pompeo Batoni (1769)
Portraits de Joseph II d'Autriche et de Léopold, grand duc de Toscane
Par Pompeo Batoni
1769
Photo : Kunsthistorisches Museum Wien
Je vous invite également à découvrir d'autres oeuvres tissées par l'atelier des Cozette, dans le sujet illustré et commenté par deux nos reporters sur le terrain, ici :
Exposition : Les Gobelins au siècle des Lumières
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 09 Fév 2019, 22:41, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Tapisseries des Gobelins, atelier Cozette : collection de portraits, dont ceux de Marie-Antoinette
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tapisseries des Gobelins, atelier Cozette : collection de portraits, dont ceux de Marie-Antoinette
Je trouve épatant de finesse le portrait de Marie-Antoinette en tapisserie .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Tapisseries des Gobelins, atelier Cozette : collection de portraits, dont ceux de Marie-Antoinette
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Tapisseries des Gobelins, atelier Cozette : collection de portraits, dont ceux de Marie-Antoinette
Oui, parce qu'en plus on voit bien ses yeux très clairs, ce qui n'est pas toujours le cas dans d'autres portraits. Celui-ci se rapproche de la vérité.
Je vous fais un vachement "big hug" comtesse et inutile de rougir.......
Je vous fais un vachement "big hug" comtesse et inutile de rougir.......
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
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